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Tout envoyer en l'airMercredi 20 mars 2002
Angelo passait de plus en plus de temps à la Tête de Sanglier, avec les cérémonies d’initiation qui s’enchainaient, il ne rentrait que peu souvent chez lui. Assis sur une chaise en bois, il feuilletait quelques récits des grandes guerres moldus. Plus précisément les régimes totalitaires. Il lut : Certains points communs à ces régimes : confiscation du pouvoir par un parti unique, présence d’un guide charismatique, encadrement de la société et manipulation des masses. Intéressant. Vraiment.

De quoi allait-on se souvenir dans 150 ans ? De sa belle gueule ? De sa métamorphomagie ? De sa famille ? De son rang ? De ses créations ? De ses actes ? Si seulement la balance pouvait tout englober et ne rien oublier. On ne parlerait que de ce qu’il avait fait, des faits sans chercher la moindre justification derrière. Mais ce qu’il faisait, était bien plus que de simples attentats et autres tortures, il constituait une idéologie propre, un autre avenir aux sorciers dignes. Il constituait son propre état totalitaire.

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« Quelqu’un est là pour vous voir, mon Seigneur. » Orion interrompit le fil de ses pensées. Angelo ne releva pas la tête, seulement éclairé par une lampe en hublot, il peinait à déchiffrer certaines lignes de son ouvrage. « Qui ? » Orion était à son service depuis deux mois, sous le sortilège d’Imperio, il obéissait à ses moindres caprices, à commencer par la façon dont il s’adressait à lui. Cette semaine c’était Mon Seigneur, peut-être demain Mon excellence. Il n’avait pas encore décidé. « Il s’agit de Deimos, mon Seigneur. » Deimos ? « Il est accompagné. » Angelo soupira. « Par qui ? » Orion hésita. « Il est accompagné d’un jeune homme inconscient Monsieur. » Cette fois-ci, il releva la tête, fermant d’un coup sec le livre. Le bruit résonna dans toute la cave.

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« Amène-les-moi. » Orion fit demi-tour, le pas trainant. Angelo se leva promptement, se tenant prêt à recevoir ses invités. « Alors Deimos, tu aurais quelque chose pour moi ? » Il observa le jeune homme au regard sombre s’approcher, un corps en lévitation à ses côtés. Il se souvenait de son initiation. Le même jour que son cousin Thomas. Ce dernier ne jurait que par lui. Une aura particulière se dégageait de l’asiatique, quelque chose de magnétique et de dangereux. Il plaisait beaucoup à Angelo. « Qui est-ce ? » Demanda-t-il en pointant le malheureux. C’était la façon dont il avait juré chaque affirmation lors de l’initiation, il y avait une hargne dans son regard, une soif de quelque chose auquel Angelo n’arrivait pas à mettre de nom dessus. « C’est un cadeau pour te faire bien voir ? » Il ricana. « Et que souhaites-tu obtenir de ce présent ? Quel privilège penses-tu mériter ? » Il n’avait rien contre écouter ses raisons, après tout peut-être qu’un lèche-bottes lui plairait ? Et puis dans le cas contraire, quelle réticence pouvait-il avoir à l’éliminer simplement ? C’était lui le guide charismatique après tout.

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"I prepare for the noble war. I'm calm, I know the secret. I know whats coming and I know no one can stop me not even myself."

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feat. Dae-Hyun Gyeon & Angelo Scott

[ → Monstre de Foire ← ]

| Mercredi 20 Mars 2002 |

Attraper Gyeon n’a pas été très difficile. Ce débile s’est fait avoir si simplement que je me demande comment il a fait pour ne pas se faire avoir par quelqu’un d’autre avant moi. Franchement… Certaines personnes sont si stupides qu’elles vous font vous demander comment elles font pour survivre dans un monde pareil. Pas que je vais me plaindre de la crédulité du garçon…

Il m’a suffit d’une lettre. J’ai donné rendez-vous au coréen dans une allée qui aurait dû lui mettre la puce à l’oreille. Sombre, par temps couvert, je n’ai pas eu d’autre choix vu ma récente transformation… Enfin, “récente”, c’est très subjectif. Puis j'apprends très vite grâce à mon professeur particulier, Sam Phelps.  

Bref-

Je disais donc, Dae-Hyun Gyeon aurait sûrement dû se douter que quelque chose ne tournait pas rond vu l’endroit dans lequel je l’ai attiré. Il m’a suffit de sortir la carte de l’admirateur secret. J’ai mis la dose, tout pour faire croire que j’étais une personne secrète raide dingue du coréen et terriblement romantique. J’ai même demandé à Mao de me raconter comment elle aimerait qu’un homme l’aborde s’il cherchait à la séduire et je l’ai écoutée me raconter ses histoires à l’eau de rose. Une pierre deux coups : j’ai eu le baratin parfait pour Gyeon et, en même temps, Mao était heureuse qu’on papote. J’espère qu’elle va bientôt accepter que je me tire, ça commence à bien faire. J’ai un peu de mal à lui cacher ma nouvelle nature, qui plus est.

Mais ne nous éparpillons pas trop.

Pour ce qui est de mon plan, celui-ci a fonctionné à merveille. Cet idiot de Gyeon est arrivé tout pimpant et à l’heure au lieu de rendez-vous. Je me suis glissé derrière et, avant qu’il ne puisse se retourner, j’ai sorti ma baguette pour lui lancer un sort assez gentillet. La seconde d’après, le blondinet tombait au sol.

Tu te rends compte que tu vas devoir le porter, maintenant?

Oh, je ne m’en fait pas vraiment. C’est le moindre de mes soucis. Non seulement j’ai bien la force de balancer le blond par-dessus mon épaule, mais en plus il me semble plutôt clean comme mec. Du genre à prendre énormément soin de son apparence et de son hygiène. Le toucher sera aussi désagréable de toucher ce genre de tissu qui me donne des frissons mais, autrement, je devrais m’en remettre.

J’approche le coréen et, juste par envie, je lui administre un coup de pied dans le ventre. Il n’avait qu’à pas me chercher. Je ne pense pas que j’arriverais à choper Sirius ou encore ce prince de merde aussi facilement que je l’ai chopé lui alors je me contenterais de lui faire payer lui, au nom de tous ses débiles de potes.

Pour ne pas m’attarder davantage, je soulève le corps inconscient du garçon et, comme prévu, le balance par-dessus mon épaule. Je me hâte ensuite de transplaner avant que quelqu’un ne passe et nous chope. J’ai un plan plutôt clair pour la suite.

C’est à la Tête de Sanglier, le repère actuel de ma petite secte favorite, que je me retrouve. Alors que je tente d’entrer, une sorte de vieux moche vient me demander ce que je fais là. Je connais ce vieux, j’en suis sûr, mais il me faut un instant pour m’assurer qu’il ne tique pas sur le coréen endormi que je porte avec moi. Non, il se contente de me questionner quant à ma présence ici et je le renseigne avec joie.

Je viens pour Arès. Dites-lui que Deimos a de la compagnie, c’est une surprise.

Un sourire frelaté étire mes lèvres alors que le vieux acquiesce et s’éloigne. Je sifflote et tape du pied au rythme de la mélodie qui s’échappe en attendant que l’on revienne à moi, secrètement impatient. Je jette un regard vers Gyeon qui est toujours dans le même état.

Repose-toi bien princesse… Demain, on jouera toi et moi. Tu verras.. On va bien s’amuser.

Je lui susurre doucement en déplaçant une mèche qui cache son visage pour regarder son visage endormi. Je comprends ce qu’on lui trouve, ce garçon porte un air angélique qui le rend assez mignon, à sa manière. Malheureusement pour lui, les choses mignonnes ne m’attendrissent pas réellement. J’ai souvent bien envie de les détruire. Il sera tellement plus beau, le visage décoré d’ecchymoses et les larmes aux yeux, le petit ange.

Enfin, on s’amuse !

Oui, Chishiya. Une nouvelle ère s’est levée.

Depuis ma rencontre avec Sam Phelps, puis l’attentat à l’UMS, je m’amuse enfin. J’arrête d’observer la vie passer passivement en attendant que mon tour de profiter sincèrement arrive. Les jours comme celui-ci en sont la preuve. Je sais que Chishiya craignait un peu le passage à l’acte au commencement mais, aujourd’hui, il me suit complètement. Je comptais sur lui pour s’amuser aussi, en fin de compte. Je savais qu’il ne me décevrait pas.

Quoi qu’il en soit… Cette nouvelle vie, je la dois à plusieurs personnes. À Sam, certes, que j’ai cité plusieurs fois, mais également à Arès. C’est pour cela que je suis là aujourd’hui. Je me suis même tout particulièrement préparé, moi-même, pour aujourd’hui. J’ai revêtu mon kimono favori et j’ai coiffé mes cheveux. J’ai mis de l’ordre dans mon apparence très souvent chaotique comme je le faisais, il n’y a pas si longtemps, pour Clémence Castellane. Aujourd'hui, cela dit, je n’ai personne à séduire. Je célèbre, voilà tout.

Je tourne le regard vers le vieux qui revient à moi. Ce dernier me demande simplement de venir avec lui et me mène jusqu’à Arès. Mon sourire s’étire davantage rien qu’à l’instant où je reconnais le visage de mon leader. Il a bien mérité que je l’appelle ainsi, après le tournant qu’il a offert à mon existence.

« Alors Deimos, tu aurais quelque chose pour moi ? »

Je hoche la tête et tourne le regard vers le coréen inconscient que je porte toujours.

C’est exact. C’est un cadeau~

Je chantonne joyeusement avant de tourner mes yeux à nouveau vers Arès.

« Qui est-ce ? »

Arès désigne Gyeon.

Mon cadeau.

Je réponds d’abord simplement.

Imagine qu’il n’aime pas !

Enfin, ça n’aurait pas de sens. Comment est-ce que le leader des Blue Dragons, l’homme qui a orchestré le chaos de l’attentat à l’UMS, pourrait ne pas apprécier un tel cadeau ? Et puis s’il veut des raisons de l’apprécier, j’en ai.

Gyeon Dae-Hyun. Un gars qui s’est payé notre tête lors de l’attentat à l’UMS.
Il a essayé de survivre à ton attaque, c’est tout.

Et le livre à la tronche, c’était quoi ? J’admet qu’il s’est plus payé ma tête que celle des Blue Dragons mais, ce jour-là, je représentais tous les membres alors, techniquement, il leur a également manqué de respect.

Et tu vas taire l’acte de Scott-Rosier ?

Enfin, jamais Deimos ne livrera Phobos de la sorte. Ce que Scott-Rosier a fait ne me regarde pas. En ce qui me concerne, il m’a présenté à Arès et il a été un camarade tout à fait agréable moultes fois, il mérite que je ferme les yeux sur ce que j’ai vu ce jour-là. Franchement ? S’il est assez couillu pour trahir les Blue Dragons, c’est bien pour lui.

C’est un Né-Moldu, qui plus est.

J’ajoute ce détail parce que je pense qu’il pourrait intéresser, tout de même, l’homme qui livre bataille contre les sorciers de sang impur.

« C’est un cadeau pour te faire bien voir ? »

Arès ricane et je décide que l’idée m’amuse assez pour que je joue le jeu.

Peut-être bien…

Il flotte un air faussement innocent sur mon visage. Je ne viens pas avec Gyeon pour que Arès me favorise aux autres membres du groupe mais, honnêtement, être bien vu ne me dérangerai pas. Après tout, ma victime est un peu un cadeau de remerciement, au fond. Finalement, je tiens à montrer ma gratitude à Arès.

« Et que souhaites-tu obtenir de ce présent ? Quel privilège penses-tu mériter ? »

L’air innocent quitte mon visage et je ris de la question d’Arès. Non pas que je me moque, en fait je trouve amusant qu’il pense que je ne lui ramènerai un cadeau qu’en espérant un privilège en retour. Je ne peux pas trouver cela stupide, cela dit, d’autant plus que c’est plutôt mon genre de battre des cils pour obtenir des privilèges.

Qui a dit que je cherche à être privilégié ?

Je tourne le regard vers Dae-Hyun, pensant l’avoir senti bouger. Je me trompe pourtant, il est toujours plongé dans cet état d’inconscience. Je le sais ; ses pupilles bougeraient s’il faisait semblant. Et puis il n’est pas assez intelligent pour essayer de me berner. De toute manière, même s’il me tendait un piège, je doute qu’il sortirait vivant d’ici. La question se pose tout de même ; combien de temps encore sera-t-il inconscient ?

La raison, la voici. Cette espèce de vermine m’a tapé sur les nerfs. Je comptais l’attraper et le lui faire regretter et puis l’idée m’est venue…

Un sourire jovial s’installe sur mon visage alors que je poursuis mon récit.

D’une main j’avais un stupide Né-Moldu avec lequel jouer, de l’autre je tenais à montrer que j’étais très reconnaissant d’avoir prêté serment à mon leader… Le lien s’est fait assez rapidement là-haut.

Je tapote mon crâne de mon index alors qu’une lueur de malice glisse dans mes yeux rouges.

Alors… Intéressé à l’idée de jouer un peu avec mon nouvel ami ? Il devrait encore faire dodo un moment mais je promet qu’une fois réveillé il sera plus intéressant. Après tout, c’est une star, il doit savoir se montrer divertissant…

C’est vrai, maintenant que j’y pense. On a une vraie star parmi nous ce soir ! Quelle chance. Le jeune homme est si bien apprêté et maquillé, qui plus est. Monsieur sait comment s’offrir à son public ? C’est ce qu’on va voir.

N’est-ce pas que tu sais plaire, princesse ?

Je tourne la tête vers Gyeon et lui offre un large sourire décalé, bien que conscient qu’il ne peut ni voir ni réagir à mes actes et paroles.

Mon regard glisse doucement vers Arès et, cette fois, une lueur bien plus délétère anime mes yeux. Mon sourire est sombre et carnassier et je n’attends qu’une chose… Que mon leader ne me déçoive pas et qu’il nous rejoigne, Chishiya, Dae-Hyun et moi, dans notre tout nouveau jeu.

Comment refuser ?
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Dernière édition par Akutenshi Busujima le Lun 1 Juil - 16:20, édité 2 fois

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気持ちが分かなかった。
(even I don’t know how I truly feel.)

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Tout envoyer en l'airMercredi 20 mars 2002
« C’est exact. C’est un cadeau » Un vrai cadeau qui faisait plaisir ou de ceux qui étaient empoisonnés ? « Mon cadeau. » Cela ne rassura pas davantage le leadeur, plutôt dubitatif par cette initiative. « Gyeon Dae-Hyun. Un gars qui s’est payé notre tête lors de l’attentat à l’UMS. » Se payer la tête des Blue Dragons en plein attentat ? Audacieux le petit ! « C’est un Né-Moldu, qui plus est. » Évidemment. Mais pourquoi tout ceci ? Pour montrer qu’il était impliqué et fidèle à son maître ? « Peut-être bien… » Deimos avait ce regard malicieux qu’Angelo ne connaissait que trop bien. Il n’avait de cesse de l’avoir sur la figure pour narguer son entourage. Il ignorait encore s’il appréciait cette ressemblance avec le jeune asiatique. « Qui a dit que je cherche à être privilégié ? » Pourquoi s’était-il autant démené pour ramener cet individu, inconscient, lévitant dans le sous-sol de la Tête de Sanglier sinon ?

Angelo tourna autour de la victime, scrutant son visage et réfléchissant sur ce nom qui lui disait vaguement quelque chose. Pendant ce temps, Deimos se justifiait, tout fier de lui. « La raison, la voici. Cette espèce de vermine m’a tapé sur les nerfs. Je comptais l’attraper et le lui faire regretter et puis l’idée m’est venue… » Gyeon, le chanteur ? Arès écoutait d’une oreille distraite son invité principal, trop concentré sur le second. « D’une main j’avais un stupide Né-Moldu avec lequel jouer, de l’autre je tenais à montrer que j’étais très reconnaissant d’avoir prêté serment à mon leader… Le lien s’est fait assez rapidement là-haut. » Deimos tapota son front pour désigner son cerveau. Arès ignorait aussi si ce lèchement de bottes lui plaisait ou l’insupportait. Comment choisir ? Le laisser finir ? « Alors… Intéressé à l’idée de jouer un peu avec mon nouvel ami ? Il devrait encore faire dodo un moment mais je promet qu’une fois réveillé il sera plus intéressant. Après tout, c’est une star, il doit savoir se montrer divertissant… N’est-ce pas que tu sais plaire, princesse ? » Il s’adressa en dernier à son otage qui ne pipa pas.

On lui avait bien soufflé quelques rumeurs au sujet de Deimos. Un peu dément. Dérangé. Lèche-cul pouvait s’ajouter à la liste manifestement. Quelle importance ? Il pouvait bien avoir une aventure avec un chameau que cela lui serait complètement égal. Il remplissait les critères, il faisait le taf, tant qu’il n’empiétait pas sur son autorité ou ne les mettez en danger. Angelo avait réfléchi, le lèchement de bottes ne lui plaisait pas mais l’idée de tabasser une belle gueule qui passait souvent à la télé allait lui permettre d’élever les Blue Dragons au rang de super stars. Ils seraient vus de tous lorsque le petit protégé serait libéré après quelques jours d’incarcération. Et quelques égratignures…C’était bien cela que Deimos insinuait, n’est-pas ?  « Suivez-moi ». Angelo s’adressa aux deux individus, conscients ou non. Il ne se retourna pas pour vérifier qu’on le suivait. Il descendit plusieurs marches, accédant à un long couloir en pierres. « C’est pour ça que j’ai choisi cet endroit ! » Le leader désigna l’espace, le sous-sol offrait une grande surface pour recevoir mais aussi de plus petites pièces pour des usages plus intimes. « Insonorisé. Cela va de soi. ».

Arès s’arrêta à l’avant-dernière pièce sur la droite, imitation cellule de prison. Il poussa la grille qui grinça méchamment et se décala au fond pour laisser ses deux convives entrer. « La star peut s’installer ici, la chambre est libre pour plusieurs nuits. » Il laissa Deimos l’installer au sol. Des coups sourds se firent entendre à la cellule d’à côté. Angelo leva les yeux aux ciel. « Il faudra manifestement revoir l’insonorisation. » Dit-il plus pour lui-même que pour son disciple. Plusieurs coups répondirent en écho de part et d’autre de la cave. Gyeon cligna des yeux au même moment, commençant à prendre la mesure d’où il se trouvait, ou du moins où il n’était pas. « Bienvenue à l’Hôtel Olympe ! Je suis le propriétaire de ce bâtiment : Arès. » Angelo s’était agenouillé pour faire face au détenu qui le regardait, interloqué mais cela n’empêcha pas le demi-dieu de poursuivre avec un ton qui imitait un guide touristique. « Je sens que tu vas te sentir comme chez toi ici ! Tu as de la chance, tu as le meilleur majordome de l’hôtel. » Il désigna Deimos de la main. « Il est là, juste pour toi. » Angelo sourit malicieusement au nouveau locataire, ravi de son petit jeu et des festivités à venir.
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Tout envoyer en l'air

| Mercredi 20 Mars 2002 |

Tout a commencé par une lettre.

Ce n'était pas la première fois que je recevais une lettre… Évidemment. Mais je dois admettre que je recevais rarement des lettres qui m’intriguaient autant que celle-ci. Souvent mes lettres venaient de ma famille, de mes amis ou encore de fans de Ren, mais des lettres d’un admirateur anonyme ? C’était rare. Quelqu’un qui affirmait qu’il me connaissait mais qu’il n’osait pas me dire en face ce qu’il ressentait pour moi. J’ai été touché par la lettre… C’était adorable, si romantique ! Sa conclusion était l’invitation à rencontrer mon admirateur secret. Notez que je l’imaginais homme alors que, concrètement, je n’avais aucune idée de son genre.

Très curieux et surtout attendri, je ne me voyais pas foutre un vent à cette personne. Du coup, je me suis rendu au lieu du rendez-vous à l’heure donnée quand bien même il faisait sombre et que je n’étais pas totalement rassuré.

Peut-être que j’aurais dû écouter mon instinct… On m’a souvent dit que ma naïveté me perdra mais j’admet que je n’aurais jamais imaginé vivre quelque chose de tel. Tout ce que je sais c’est que j’attendais sagement et puis, soudainement, c’est le vide. Plus rien.

J’ai des bribes de souvenirs, comme des morceaux de rêve. Quelqu’un qui me porte. Une voix familière. Un rire. Un sourire même. Mais rien de clair, rien de concret. Rien jusqu’au moment où j’ouvre les yeux à nouveau.

Je ne sais pas où je me trouve. Je suis épuisé, je vois un peu trouble, je suis largué… Mais je sais que je ne reconnais pas l’endroit où je me trouve. Pas du tout. Je suis allongé sur un sol froid et dur. Mes muscles sont mous, j’ai du mal à bouger un petit temps. J’entends des voix. Des personnes qui discutent ? J’entends aussi taper, comme quelqu’un qui frapperait un mur.

« Bienvenue à l’Hôtel Olympe ! Je suis le propriétaire de ce bâtiment : Arès. »

On s’adresse à moi, j’en suis sûr. Je me redresse et observe l’homme qui me parle. Un garçon aux cheveux blonds, agenouillé devant moi. Il a l’air jovial mais il ne me dit rien de bon. J’ai un frisson quand son regard se plante dans le mien. Je suis à peine éveillé et, déjà, j’ai peur. Affreusement peur.

« Je sens que tu vas te sentir comme chez toi ici ! Tu as de la chance, tu as le meilleur majordome de l’hôtel. »
Qu’est-ce que—...?

Un hôtel… Pourquoi ? Qu’est-ce que c’est que cette histoire ? Je ne me souviens pas d'être allé dans un hôtel. D’ailleurs, je doute que cet endroit soit réellement un hôtel. On dirait plus une prison… À moins que ce soit ma peur qui s’exprime.

« Il est là, juste pour toi. »

Je me tourne pour regarder le garçon qui se tient à côté de moi, debout pour sa part. Mes yeux s’écarquillent alors que je reconnais immédiatement le japonais au sourire carnassier.

... Akutenshi Busujima !?

Je ne connais pas ce garçon tant que ça. Tout ce que je sais de lui, je l'ai lu dans la Gazette et je crois que c’est réciproque. Je lui ai parlé une fois et c’était à mon anniversaire, quand il a accompagné son amie qui voulait me parler avant de disparaître se goinfrer. J’ai été mal à l’aise à ses côtés, je me souviens. Il y a un quelque chose qui n’inspire pas confiance chez ce garçon…

Salut, Gyeon~

Le sourire d’Akutenshi s’étire et dévoile des canines pointues. … Je ne me souvenais pas avoir remarqué qu’il était un vampire avant aujourd’hui mais, là, avec ses yeux rouges, ça fait nul doute. Étais-je si distrait l’autre fois ? Ou alors peut-être qu’il s’est transformé entre temps ?

Qu’importe cette histoire. Akutenshi n’est pas plus rassurant en vampire qu’en sorcier lambda. J’ai juste envie de fuir… Je ne comprends pas grand chose de tout ça mais ce que je constate ne me rassure pas. J’ai beau ne pas être la baguette la plus vive de chez Ollivander, je sais sentir quand je suis dans un bourbier et, là, j’ai l’impression que je suis tombé dans un vilain traquenard…

J’essaie de bouger mes bras mais je sens mes poings liés derrière mon dos. L’un des deux garçons présent doit m’avoir enchaîné ou menotté… Ce qui ne fait qu’accentuer ma peur. J’essaie alors de me redresser mais Akutenshi appuie la semelle de sa chaussure contre mon dos pour me garder à genoux.

Voyons… Tu ne vas pas nous quitter quand même ? Tu viens d’arriver… On a même pas encore eut le temps de jouer !

Akutenshi claque la langue comme déçu de ma réaction. Cela dit, son mauvais sourire ne le quitte pas ; j’ai l’impression qu’il se délecte de ma peur. Ça me fait encore plus peur. Les larmes me montent aux yeux progressivement et je me mets à respirer plus fort.

Laissez-moi partir… Je ne sais pas ce que je vous aie fait mais je ne voulais pas vous offenser — s’il vous plaît…

Je me tourne vers le sorcier blond pour le supplier, parce que je pense que Akutenshi sera insensible à mes supplications. Je n’arrive pas à m’imaginer avoir froissé le japonais un jour et encore moins son ami blond mais c’est la première défense qui me vient. Pourquoi chercheraient-ils à me faire peur comme ça sans raison ? C’est forcément mérité… Du moins, de leur point de vue.

Akutenshi ne répond pas, il semble laisser son ami parler cette fois mais il se met à siffloter et, malgré moi, je l’entends et reconnaît ce sifflement.

London bridge is falling down...

Ceci me renvoie immédiatement au jour de l’attentat et mon esprit fait le lien. Se pourrait-il que Akutenshi soit le sorcier masqué ? Celui qui cherchait à nous attaquer, Sirius et moi ? Celui qui a manqué de me tuer…?

À cet instant, je comprends la gravité de la situation. Si Akutenshi est le garçon qui a tenté de me tuer lors de l’attentat alors je suis certainement en danger de mort, aujourd’hui. Pris de panique, je m’agite à nouveau sur place sans pouvoir me redresser comme le japonais applique toujours une pression sur mon dos et que je demeure attaché. Je me met à sangloter et, après avoir lancé un regard à Akutenshi et son sourire sadique, je me tourne à nouveau vers l’autre garçon.

Pitié… Ne me faites pas de mal… Je ferais ce que vous voulez ! Tout ce que vous voulez ! Je vous en supplie… Je—

Akutenshi m’interrompt en claquant la langue et appuie son pied sur ma tête cette fois, collant ma joue au sol. Je glapis de surprise et j’admet que le contact me fait un peu mal. Je ne vais pas râler pour si peu… Si ce que je crains est exact, je risque bien pire que cette douleur superficielle.

Et si nous commencions ?

Akutenshi chantonne, je le devine, à l’attention de son ami et peut-être aussi un peu de moi-même.

Devrions-nous nous servir de la magie ou d’instruments plus classiques ?

Je me mets à hyperventiler en comprenant ce que Akutenshi doit insinuer. Pour une fois, j’aimerai avoir tort et m’inquiéter pour rien. Dites moi que c’est une mauvaise blague… Une blague de très mauvais goût et super flippante, mais une blague tout de même.

Si seulement on pouvait m’expliquer ce que j’ai fais de mal pour atterrir ici. Si on pouvait me donner une chance de me rattraper, d’effacer mes erreurs… Ai-je seulement fait une erreur ? Est-ce de ma faute si je me retrouve ici aujourd'hui ? J’entends, outre le fait d’avoir bêtement accepté de rencontrer un inconnu. D’ailleurs, ça me revient… Était-ce donc de leur part, cette lettre ? Tout était planifié ? C’est possible comme c'est possible qu’ils aient sauté sur l’opportunité de me trouver seul pour m'assommer et m’emmener… N’empêche que quelque chose me dit que la lettre venait des deux garçons avec qui je me retrouve actuellement. Évidemment que c’était leur plan depuis le début… Je suis si idiot ! Tellement stupide !

Pitié…

Je tente à nouveau mais la pression de la chaussure d’Akutenshi contre ma joue s’accentue. Je crois qu’il s’agace quand je supplie alors je n’ose plus l’ouvrir.

Je dois admettre avoir une préférence pour la méthode classique mais c’est ton cadeau, je te laisse choisir en premier ~

Un cadeau ? Qui ? Moi ? Pourquoi ? Je mords mes lèvres en essayant de lever les yeux vers le blond, comme pour lire sur son visage. Je prie sans y croire pour qu’on me relâche en m’affirmant que tout ça c’était pour me faire peur ou pour que l’ami d’Akutenshi soit plus ouvert à la négociation… Il n’est pas possible qu’on aie envie de blesser quelqu’un comme ça juste pour s’amuser ! … Si ?





Dernière édition par Dae-Hyun Gyeon le Lun 1 Juil - 16:21, édité 2 fois

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Tout envoyer en l'airMercredi 20 mars 2002
Angelo s’éloigna de la victime qui avait bien repris connaissance pour laisser Akutenhi rentrait en scène. « Laissez-moi partir… Je ne sais pas ce que je vous aie fait mais je ne voulais pas vous offenser — s’il vous plaît… » D’ailleurs, quel était le lien entre les deux jeunes sorciers ? Qu’avait son nouveau disciple contre la rock star ? Il n’aimait pas sa musique ? Excessif ? Angelo était plutôt mal placé pour juger. « Pitié… Ne me faites pas de mal… Je ferais ce que vous voulez ! Tout ce que vous voulez ! Je vous en supplie… Je » Le chanteur sanglotait en suppliant le demi-dieu. Espérait-il de la pitié de sa part ? Manifestement il ne le connaissait pas.

« Et si nous commencions ? » Suggéra Akutenshi, déjà bien engagé dans la chose avec son pied sur le visage de sa victime. « Devrions-nous nous servir de la magie ou d’instruments plus classiques ? » Angelo mima une réflexion intense en se grattant le menton avant de reporter un regard vers Dae, lui dévoilant un sourire radieux. « Je dois admettre avoir une préférence pour la méthode classique mais c’est ton cadeau, je te laisse choisir en premier ~ » Le classique avait déjà fait ses preuves, rien de plus délectant que de faire souffrir par la seule force de ses mains. La magie rajoutait seulement un peu de piment.

« Ok pour la classique, mais on va rajouter une petite touche de ma confection. » Dit-il en s’agenouillant pour être plus proche de la victime. « T’inquiète Dae-chou, on va bien prendre soin de toi ! » Il lui caressa affectueusement la tête avant de la lui écraser d’un grand coup de pied en se relevant. Le chanteur perdit connaissance et Akutenshi jeta un regard d’incompréhension à son maître. Comment torturer un sorcier inconscient ? Angelo ricana comme un enfant en se frottant les mains. Il jeta un levicorpus à la rock star et sortit de la cellule pour se rendre dans celle d’à-côté. Il laissa le corps de Dae tombait sur un lit médical et tendit une longue blouse à son acolyte. « Enfile ça et ne pose pas de question. » Rien de plus agaçant que d’expliquer la spontanéité à quelqu’un. Angelo enfila un masque chirurgical et fit signe à Aku de faire de même. Les mains jointes religieusement, il attendit patiemment.

Dae refaisait doucement surface, ses yeux clignaient irrégulièrement, cherchant un repère. « Monsieur Hong, ne vous inquiétez pas. Vous êtes entre de bonnes mains. » Il enfila des gants en les faisant claquer. Tout le matériel nécessaire était disposé tout autour du siège. « Il est normal que vous soyez un peu désorienté, l’anesthésie que nous vous avons injecté peut provoquer des rêves paraissant très réels. » La main d’Angelo attrapa la mâchoire de son patient au regard perdu. « Votre opération est presque terminée, il manque seulement un petit quelque chose. »

C’était le jeu préféré d’Angelo : la torture psychologique. Il adorait leur faire perdre la tête, leur faire croire à un espoir, à un sauvetage et les regarder lentement comprendre le piège. La souffrance dans ces cas-là était deux fois plus forte. Le demi-dieu attrapa une perceuse de petite taille et la présenta au centre du palais du jeune homme à la bouche ouverte qui commençait à s’agiter. « Collègue ! Peux-tu venir m’aider ? » Il attendit qu’Aku stabilise la tête du patient pour enfoncer le clou, littéralement. Dae lâcha un gargouillis étouffé. « Et voilà un petit piercing maison ! » Angelo redéposa son outil sur l’établi et farfouilla du regard l’intérieur de sa bouche. « Partons à la chasse aux caries à présent ! » Souffla-t-il au chanteur qui s’affolait. Il tendit l’instrument à Aku, le laissant à son tour manœuvrer.

--

Quelques heures venaient de s’écouler depuis le rendez-vous chez le dentiste. Angelo avait proposé un rafraichissement lors d’une perte de connaissance de leur détenu. Rien de mieux qu’un bourbon ou qu’un whisky pour se détendre après un travail d’orfèvre. Cette fois-ci, Angelo avait choisi de réchauffer l’atmosphère. Littéralement encore une fois. En effet, il avait jeté un feudeymon dans la cellule où il avait placé Dae, encore inconscient. Le demi-dieu avait expliqué à son complice qu’ils allaient devoir le sauver pour ensuite le torturer. Le soulagement qu’allait ressentir le jeune chanteur allait alors vite déchanter. C’était bien la partie la plus amusante : le regard trahi. Dae grogna, se réveillant une deuxième fois. Le chanteur s’affola, inquiet de sa situation et du lieu inconnu dans lequel il se trouvait.

Combien de scénettes de ce genre pouvait-il encore mettre en scène ? Les possibilités semblaient infinies et alléchantes. Néanmoins, peut-être qu’Angelo allait laisser la main à son complice par la suite, voir de quelle inventivité il était capable.
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"I prepare for the noble war. I'm calm, I know the secret. I know whats coming and I know no one can stop me not even myself."

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feat. Dae-Hyun Gyeon & Angelo Scott

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| Mercredi 20 Mars 2002 |

Voir Gyeon chouiner et supplier n’est pas sans me déplaire, c’est vrai… Mais cela devient vite répétitif. C’est pourquoi je m’en amuse brièvement avant de proposer à Arès que l’on passe aux choses sérieuses. Après tout, nous sommes là pour ça… N’est-il pas ? Pour agir. Je me régale déjà de ce que l’on pourrait faire subir à cette jolie bouille et j’interroge Arès quant à son mode opératoire favoris.

« Ok pour la classique, mais on va rajouter une petite touche de ma confection. »

J’applaudis avec joie, ravi de constater que Arès est d’accord avec ma suggestion. La magie c’est vraiment sympa mais le travail à la main donne plus le loisir de profiter du travail. Je suis tout de même curieux quant à ce qu’il appelle “une petite touche de sa confection” mais je devine qu’il ne faudra pas bien longtemps pour le découvrir.

Je ne laisse pas le loisir à Gyeon de s’agiter à sa guise tandis que Arès s’agenouille pour être à son niveau et mieux s’adresser à lui.

« T’inquiète Dae-chou, on va bien prendre soin de toi ! »

Je ris discrètement. Comme quoi, je ne suis pas le seul à donner des surnoms “affectueux” à mes victimes. Le “Dae-chou” de Arès ne vaut pas particulièrement mieux que mon “Princesse”. En tout cas, je lis bien sur le visage de Gyeon qu’il n’est pas rassuré alors que Arès lui caresse la tête. Et il fait bien de ne pas se détendre, le revers de la médaille s’abat très vite alors que mon leader écrase son pied sur le visage du coréen en se redressant. Merlin, son doux visage aura bouffé sa dose de godasse aujourd’hui ! Il n’en faut pas plus à Gyeon pour perdre connaissance à nouveau, ceci dit.

Ça risque de ne pas être très intéressant de torturer un mec inconscient…

Je laisse échapper un sifflement avant de regarder Arès, curieux de ce qu’il prévoit ensuite. Chishiya n’a pas tord mais je suis certain que notre très cher leader sait ce qu’il fait. Le contraire m’étonnerait… On ne dirige pas un attentat si on ne sait pas gérer ce genre de choses.

En réponse à mon regard interrogateur, Arès se met à rire comme un gosse (Chishiya dit que ça lui rappelle mon rire.) et se sert de la magie pour faire léviter le coréen inconscient et l’emmener dans une autre salle. Évidemment, je suis le mouvement et observe tout dès lors que Arès pose Gyeon sur un lit médical dans ladite pièce.

« Enfile ça et ne pose pas de question. »

Je hausse les épaules nonchalamment et j’attrape la blouse qu’Arès me tend pour l’enfiler après l’avoir un peu regardée pour juger de son état. J’essaie de ne pas en faire un grand cas, après tout c’est mieux de porter quelque chose, question d'hygiène. J’vais pas me plaindre là-dessus. Je revêt même sagement le masque chirurgical qu’il m’est donné de porter après ça

Gyeon reprend de nouveau doucement conscience et semble bien paumé. Comment le blâmer ? Je le serais tout autant à sa place. Pauvre chou.

« Monsieur Hong, ne vous inquiétez pas. Vous êtes entre de bonnes mains. »

C’est plus fort que moi, je pouffe légèrement de rire. C’est bref, ceci dit. C’est pas si drôle mais quand même, le fait que Dae-Hyun n’aie même pas assez d’importance pour que Arès se fatigue à mémoriser son nom…

Venant d’un asiat’, tu devrais être un minimum compatissant.

Mais non, enfin. Je suis sûr que Arès n’en a simplement rien à carrer, ça n’est certainement pas du racisme pour le coup. Et puis même si c’en est… Je me fiche qu’on soit raciste envers Gyeon. Ça ne me concerne pas, on n’est pas potes. On n’est pas dans le même bateau. Il est coréen, en plus.

« Il est normal que vous soyez un peu désorienté, l’anesthésie que nous vous avons injecté peut provoquer des rêves paraissant très réels. »

Arès enfile des gants et je lis sur le visage de Gyeon que ce dernier réalise doucement qu’il ne se réveille pas d’un cauchemar que son enlèvement est bien réel. Il se décompose, pâlit à nouveau. Il n’ose rien dire. Arès attrape sa mâchoire pour lui faire lever le menton vers lui et Gyeon se laisse faire bien sagement mais ses yeux se remplissent de larmes.

S’il se met à pleurer, je le bouffe.

« Votre opération est presque terminée, il manque seulement un petit quelque chose. »

Je vois bien que Gyeon ne comprend pas grand-chose. Moi-même je suis très curieux et j’observe avec patience et attention la suite des évènements. La façon dont Arès nous vend la suite du jeu me tient en haleine, c’est le moins que l’on puisse dire. Quelque chose, en plus, me dit que cette histoire n’est pas réellement “presque terminée”. De toute manière, même si Arès le jette si rapidement, je me chargerai moi-même de le garder un peu plus longtemps.

Je vois les yeux de Gyeon s’écarquiller alors que Arès attrape une perceuse. Le coréen s’agite à nouveau, essaye de secouer la tête et commence à geindre mais il ne parvient ni à se défaire de l’emprise d’Arès, ni à attiser sa pitié. Moi, il m’énerve encore plus de cette façon.

« Collègue ! Peux-tu venir m’aider ? »
Avec grand plaisir~!

Je me redresse en chantonnant et vient avec joie attraper le visage de Gyeon de mes deux mains. J’attrape le sommet de sa tête et sa mâchoire pour le stabiliser. Heureusement que je porte des gants sans quoi je n’aurais pas supporté la salive qui coule sur mes doigts. Même comme ça c’est désagréable mais tant pis : le jeu en vaut la chandelle. Gyeon arrête de bouger et émet un son étouffé de douleur alors que Arès, de ce que je vois, enfonce un clou en plein centre du palais de notre victime. Des larmes perlent sur les joues du coréen ce qui étire mon sourire. Comme on s’amuse !

« Et voilà un petit piercing maison ! »

Arès lâche sa perceuse mais tout n’est pas terminé pour autant. Il ne tarde pas à se pencher au-dessus de la bouche de Gyeon, lequel se voit forcé d’avaler le sang qui s’écoule de son fameux “piercing” à défaut de pouvoir le recracher dans cette position.

« Partons à la chasse aux caries à présent ! »

Mon leader s’exclame avant de me tendre l’instrument qui devrait me servir à extraire des dents à notre starlette. Je fredonne doucement en me penchant mieux par-dessus notre victime, cherchant un bon axe d’attaque.

Quelle chance… Tu vas avoir le droit à un tout nouveau joli sourire gratuitement, princesse !

Évidemment, Gyeon s’agite à nouveau et essaie, je crois, de supplier qu’on l’épargne (je devine mais ça n’est pas clair, ses mots ne sont pas clairement articulés dans cette état). Et, bien plus évidemment encore, je ne lui laisse pas le loisir de supplier très longtemps avant d’attaquer mon travail.

Je commence par une dent d’abord. Je m’amuse bien à la coincer avec une pince et à tirer. Tirer jusqu’à ce qu’elle s’arrache. Il me faut d’abord prendre le coup de main mais ça me vient vite. J’adore les bruits de craquement et les cris étouffés de Gyeon alors que j’arrache sa première dent. Alors j’en arrache une autre… Et une autre… Et une autre… Puis je continue ainsi presque machinalement jusqu’à ce que je n’entende plus rien de la part de Gyeon et qu’il cesse de s’agiter frénétiquement.

Oh. C’est pas drôle.

Je me redresse et soupire en constatant que Gyeon s’est évanoui, à nouveau, à cause de la douleur. Il a bien tenu le coup jusque-là, je présume. Il ne reste déjà plus grand chose de sa jolie bouille, comme ça. Du sang lui coule hors de la bouche et ses gencives sont gonflées et violettes. J’imagine qu’il sera toujours aussi chou tant qu’il la ferme. Et tant mieux, l’idée qu’il ne puisse plus sourire ou parler librement me plaît énormément. Je ne compte pas m’arrêter là mais, pour ce qui est de sa bouche, j’imagine qu’il a eu sa dose du jour.

Bon. Autant le laisser dormir.

Je repose mon instrument à sa place, là où Arès l’a pris avant de me le donner, et je me tourne vers mon partenaire de crime pour m’assurer que c’est bien le plan. Que faire d’autre, finalement ? On ne va pas se priver de le torturer lorsqu’il est conscient, tout de même. Arès semble d’accord et propose un rafraîchissement, pour le coup. C’est avec grand plaisir que j'accepte l’invitation, c’est bien mérité.

Alors qu’on boit un coup, Arès me raconte ses idées pour la suite. Je savais que je faisais bien de lui proposer d’être mon partenaire dans cette affaire : il est très inspiré. Je ne regrette en rien mon plan. Arès m’explique qu’il a jeté un Feudeymon dans la cellule de Gyeon et qu’il a comme idée de venir l’en secourir avant de reprendre notre petit jeu. Je dois admettre que le plan de semer une graine d’espoir dans le cœur du coréen pour mieux la tuer est… Parfait. J’adore faire ça ! C’est ce que je faisais lors des attentats du 1er Mars, déjà ! Finalement, nous avons des idées similaires.

C’est alors une fois que Gyeon se réveille, quelques heures après son dernier supplice, que nous appliquons le plan de Arès. Même avant qu’on ne “secoure” le coréen, je m’amuse à l’observer flipper. Il doit bien reconnaître le Feudeymon : il y en avait lors de l’attentat. En tout cas il semble bien mesurer la merde dans laquelle il se trouve assez vite. Si bien qu’il se réfugie très vite vers Arès et moi quand nous venons l’aider, malgré tout ce qu’on lui a fait subir jusqu’alors. Je me demande s’il est vraiment si stupide ou juste tellement bouleversé qu’il en perd tout bon sens. Vu le spécimen, je ne serais pas surpris qu’il s’agisse là de débilité pure et dure. C’est qu’il nous remercie même, genoux et face contre terre, lorsqu’on le sauve du fameux Feudeymon. J’aurais presque de la peine pour se bout de chou. Il fait peine à voir, avec le sang séché autour de ses lèvres et sa bouche rouge violacée…

J’aimerai voir cette teinte sur tout son corps.  

L’inspiration de la prochaine punition me vient alors que, terrifié, Gyeon se recroqueville dans un coin de sa prison et se met à gratter frénétiquement ses bras. Je remarque qu’il a de vilaines cicatrices le long de ses bras et je me demande combien de fois il a planté nerveusement ses ongles dans sa chair, avant aujourd'hui. C’est qu’il se fait mal tout seul, maintenant… Il fait le travail à notre place.

Ma mère m’a toujours dit que c’était mauvais de se gratter si frénétiquement… Ça laisse de vilaines marques, tu sais ?

Je fredonne en approchant Gyeon qui s’écrase contre le coin de la pièce comme pour m’échapper. Je reste debout pour le regarder de haut, un sourire mauvais aux lèvres.

On devrait te taper sur les doigts…

Autant dire que mon plan n’est pas si simple. Lui taper sur les doigts… Et puis quoi encore ? Après je lui fais la morale et je le mets au coin ?

Non, non… Il faudrait t’enlever ces méchantes griffes…

J’observe la réaction de Gyeon alors qu’il prend doucement conscience du fait que je propose implicitement de lui arracher les ongles. La peur qui tire ses traits est prévisible. Je me tourne alors vers Arès, un sourire joyeux et presque innocent aux lèvres.

Qu’en penses-tu ?

Je lance un regard du coin de mon œil à notre chère victime.

Je m’en donnerai à cœur joie… Après tout, je suis comme ça. J’aime tellement aider les autres à combattre leurs mauvaises habitudes…

Comme celle de prendre le monde pour acquis et de balancer des bouquins à la tête des gens. N’est-ce pas, Gyeon ?
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Dernière édition par Akutenshi Busujima le Lun 1 Juil - 16:21, édité 1 fois

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気持ちが分かなかった。
(even I don’t know how I truly feel.)

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Tout envoyer en l'airMercredi 20 mars 2002
C’était à la fois exaltant et déstabilisant. Akutenshi semblait prendre autant voire plus de plaisir que lui à torturer gratuitement un autre individu. Oui parce que soyons clair, ce n’était ni un sorcier ni un moldu, c’était seulement une chose, un individu au sang impur. « Ma mère m’a toujours dit que c’était mauvais de se gratter si frénétiquement… Ça laisse de vilaines marques, tu sais ? » S’exclama Aku en regardant Dae recroquevillé dans un coin du couloir après le sauvetage du feudeymon. « On devrait te taper sur les doigts… Non, non… Il faudrait t’enlever ces méchantes griffes… » Son complice le comparait également à un être à quatre pattes. « Qu’en penses-tu ? » Demanda-t-il à son gourou qui s’empressa d’acquiescer, un sourire malsain aux lèvres. « Je m’en donnerai à cœur joie… Après tout, je suis comme ça. J’aime tellement aider les autres à combattre leurs mauvaises habitudes… » Angelo se saisit d’une clé dans sa poche. « Je crois avoir l’outil adéquat pour une telle opération. »

Le jeune Dae était choqué par ce qu’il entendait, ses yeux étaient comme des soucoupes alors qu’il rencontrait des difficultés à avaler sa bile. Et il n’était pas au bout de ses surprises… Angelo avait fourni à son coéquipier de quoi arracher les ongles de sa victime. Il procéda lentement, minutieusement à l’extraction de ceux-ci, accompagné par les cris déchirants du chanteur pour qui les larmes restaient bloquées au bord des yeux tellement la douleur le submergeait. C’était un spectacle délectable et à point nommé pour le divertir un mercredi après-midi. Combien de temps cette distraction allait-durer mais surtout allait-elle le tenir en haleine ?

Vendredi 22 mars 2002

« J’ai fait en sorte que notre protégé passe une excellente nuit ! » S’exclama Angelo à l’attention d’Akutenshi en descendant les marches qui menaient aux cellules. Cela faisait deux jours qu’il avait un nouveau détenu avec qui il s’amusait à tester plusieurs sévices. Un peu de psychologie d’abord puis quelques tortures physiques. Rien de bien méchant. La porte s’ouvrit en grinçant et Aku pénétra à l’intérieur, semblant impatient de reprendre les activités qu’ils avaient laissées la veille. Angelo proposait toujours un verre à son disciple avant leur rituel de torture. C’était plaisant cette routine qui s’était installée, cela plaisait au jeune Scott mais pour combien de temps ?

« J’ai laissé cette lumière aveuglante allumée toute la nuit. J’ai entendu dire que l’hyperstimulation sensorielle avait fait ses preuves dans quelques prisons de l’Etat. » Les mains jointes, il observait la pauvre créature, recroquevillée dans un coin de la pièce, la tête entre les mains, tentant de se protéger des rayons aveuglants des néons. Le chanteur n’était pas au meilleur de sa forme, il semblait qu’il avait perdu quelques cheveux dans la bataille, quoi que pour une fois, Angelo n’en était pas la cause. Direct du moins. Le bout de ses doigts étaient rougies, se souvenant de leur séance manucures d’il y avait deux jours. Du sang séché était collé à sa peau plus rouge que blanche à présent. C’était plus désolant que plaisant. La vedette semblait avoir jeté l’éponge depuis longtemps, subissant seulement des tortures qui ne semblaient que toucher son corps physique. Son subconscient semblait s’être enfermé à double tours depuis plusieurs sessions. Ce n’était plus un animal mais un zombie.

« CRATCH… ! » Angelo avait sorti un paquet de chips et en mâchouillait quelques-uns dans l’embrasure de la porte. « Ton petit pantin n’aura pas tenu longtemps… C’est un score que je pourrais inscrire dans mon tableau tu me diras. » Akutenshi restait planté au milieu de la pièce, contemplant encore le chanteur en boule. « Un piercing, quelques dents en moins, un peu de feu, des ongles perdus, des décharges électriques, des sirènes assourdissantes et autres mutilations… » Angelo comptait sur ses doigts avant de laisser retomber sa main et se resservir d’un chips. « La liste n’est pas très longue et puis le temps de récupération était plus long que la moyenne. » Bah quoi ? Deux jours entiers pour seulement quelques griffures… A Azkaban il n’aurait pas tenu un quart d’heure. « Les victimes ce n’est plus ce que c’était. » Il poussa un long soupir. « J’ai bien quelques objets de tortures moyenâgeuses : la fourche de l’hérétique, la cage en fer ou l’écraseur de tête mais … J’ai peur que ce ne soit pas très divertissant. Ton poulain a déjà abandonné. Il n’est plus là. » Des chips barbecue, ses préférés, il en reprit une poignée. « Je veux bien partir dans de la dégradation sexuelle mais … Je ne suis pas sûr que ce soit ta came, n’est-ce pas ? T’es plutôt frigide je me trompe ? » Ses lèvres s’étirèrent en un sourire dérangé dont lui seul avait le secret. « Il nous reste les détraqueurs, mais il l’embrassera aussitôt que celui-ci sera arrivé. »

Autant dire que la distraction allait prendre fin plus tôt qu’envisagée. « On peut le renvoyer chez lui. Il a emmagasiné assez de traumatismes pour sa petite vie. » Angelo lécha ses doigts goulûment. « A toi de choisir dans quel paquet tu veux l’expédier… » Les dents du jeune Scott scintillèrent à la lumière des projecteurs.

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| Vendredi 22 Mars 2002 |

« J’ai fait en sorte que notre protégé passe une excellente nuit ! »

Je fredonne, un sourire joyeux aux lèvres alors que je suis Arès vers la prison de notre nouvel hôte, lequel nous gardons depuis deux belles journées pour le pousser à bout.

Dire que le garçon est plus faible que je m’y attendais serait un mensonge ; Dae-Hyun Gyeon ne m’est jamais apparu comme un sorcier balèze, bien au contraire. En revanche, il fait une belle chouineuse alors lui faire pleurer toutes les larmes de son frêle corps n’a pas été un challenge.

Tant mieux, mon but a toujours été de le faire payer, non pas de me frotter à quelqu’un de résistant. Pas cette fois.

Je t’en prie, raconte moi.

J’offre à mon complice un sourire bien trop innocent pour le contexte dans lequel nous nous trouvons. Je continue à marcher aux côtés de mon leader, lequel m'amène jusqu’à la prison de Gyeon. Il pousse la porte et j’entre en regardant autour de moi avant que mes yeux ne se posent sur notre victime, recroquevillée dans un coin de la pièce, la tête entre les mains, se balançant subtilement en marmonnant des paroles inaudibles et sans grand sens. Du peu que je parviens à percevoir, il me semble qu’il s’auto-flagelle surtout… S’il se met à faire le travail à notre place…!

« J’ai laissé cette lumière aveuglante allumée toute la nuit. J’ai entendu dire que l’hyperstimulation sensorielle avait fait ses preuves dans quelques prisons de l’Etat. »

J'émet un sifflement impressionné. C’est que Arès prévoit tout ! À y penser, il est normal qu’on ne le laisse pas tout simplement dormir. Je doute que Gyeon aurait pu passer une nuit paisible après tout ce qu’il a vécu dans tous les cas, mais il pourrait avoir été tenté de faire passer le temps en roupillant… Quel serait le fun là-dedans ? Non, il faut qu’il reste parmi nous pour profiter pleinement de l’expérience.

« CRATCH… ! »

Je me tourne vers Arès qui bouffe des chips. Mes yeux se mettent à pétiller et, alors que je suis tenté de simplement plonger ma main dans le paquet machinalement, je me rappelle un détail : ça ne me sert plus à grand-chose de manger des chips de toutes manières. J’ai perdu le goût des bonnes choses, hélas !

« Ton petit pantin n’aura pas tenu longtemps… C’est un score que je pourrais inscrire dans mon tableau tu me diras. »

Je pose à nouveau mon regard sur Gyeon. Je ne suis pas du tout surpris qu’il n’aie pas tenu longtemps… Comme je l’ai déjà affirmé, ce garçon est fragile et je l’ai su le jour où j’ai posé mes yeux sur sa gueule d’ange, en lisant la Gazette, à l’époque.

Comme c’est dommage…

Je claque la langue en observant ma victime continuer à se replier sur elle-même. Gyeon ne semble même pas réagir à notre présence, à Arès et moi. C’est qu’il doit être sacrément cassé là-haut, pauvre petite chose.

« Un piercing, quelques dents en moins, un peu de feu, des ongles perdus, des décharges électriques, des sirènes assourdissantes et autres mutilations… »

Arès commence à lister tout ce dont il peut se souvenir dans la liste des traitements administrés à notre blondinette ces dernières 48h. Je fredonne doucement et hoche la tête chaque fois qu’il cite un nouveau point. C’est que je ne m’attendais même pas à ce que Gyeon ne supporte tout ça.

« La liste n’est pas très longue et puis le temps de récupération était plus long que la moyenne. »

Je soupire doucement en approchant Gyeon au coin de la pièce. Le bout de ma chaussure vient s’appuyer contre sa cuisse et je le fais un peu tanguer mais il n’a pas plus de réaction qu’un sursaut qui me semble être un simple réflexe au contact physique.

Mh.

C’est que c’est fragile, ces choses-là…

Je commente en penchant la tête. Le petit ange semble avoir perdu ses ailes… Vu comme il a vrillé, je me demande s’il est possible qu’il se remette de tout cela. Une fois que je l’aurais jeté dehors ça ne sera plus mon problème… Mais je suis tout de même curieux de voir Gyeon tenter de se relever après un tel traumatisme.

« Les victimes ce n’est plus ce que c’était. »

Un nouveau soupir de ma part.

Hélas.

Je me tiens bien de souligner que je n’ai pas choisi le plus costaud des gars parce que je pense qu’on le sait très bien, aussi bien moi que Arès. Il a dû connaître plus résistant, autrement je le plains parce que, si ça n’est pas le cas, il doit se faire sérieusement chier.

« J’ai bien quelques objets de tortures moyenâgeuses : la fourche de l’hérétique, la cage en fer ou l’écraseur de tête mais … J’ai peur que ce ne soit pas très divertissant. Ton poulain a déjà abandonné. Il n’est plus là. »

Je m’accroupis cette fois à côté du petit ange pour tenter de mieux observer son visage. Il semble figé. Il y’a bien des larmes sur ses joues mais l’expression qu’il porte ne bouge pas ; il garde cet air terrorisé et stupéfié.

Je viens pousser sa tête en appuyant mon index sur sa tempe mais il ne réagit toujours pas.

Je crains qu’il soit tout cassé, effectivement.

Je constate en me redressant pour de bon. Je range mes mains dans mes poches et hausse nonchalamment les épaules. Je ne vois pas bien ce qu’on peut faire de plus. Enfin, pour ma part, j’ai encore des idées d’expérimentation… Voir ce qui le sortirait de cet état second. Ce qui le ferait tiquer. Ce qui ferait réagir ne serait-ce que son corps si son esprit n’est plus là. Ceci dit, je doute que ça intéresse Arès : il semble rechercher une réaction concrète, rapide et claire.

« Je veux bien partir dans de la dégradation sexuelle mais … Je ne suis pas sûr que ce soit ta came, n’est-ce pas ? T’es plutôt frigide je me trompe ? »

Mon sourire s’élargit sur mes lèvres. Voilà une idée qui ne m’a pas traversé l’esprit, tiens.

Je ne suis pas frigide. Je suis germaphobe.

Je plaisante à moitié. Parce que je suis réellement germaphobe mais ça n’est clairement pas la seule barrière entre moi et l’envie de passer à l’acte. J’ai tendance à penser que c’est simplement parce que je suis supérieur ; je ne m’abaisse pas à ce genre de pulsions primaires.

Je serais presque tenté… Je ne peux qu’imaginer le nombre de jaloux que ça ferait.

Encore une fois, je ne plaisante que partiellement. Il est vrai que, comme Gyeon est une “star”, j’imagine qu’il doit y avoir un nombre de fans qui rêveraient d’une relation intime avec lui. Je n’ai qu’à observer les connasses qui s’attroupent pour couiner en l’observant déjeuner à l’UMS pour deviner que nombreuses d’entre elles suent de la cyprine en imaginant ne serait-ce que tenir la main du petit ange.

Ceci dit, si quelqu’un doit s’y coller, ça ne sera pas moi.

Tu peux si tu en as envie. Profite, tout le monde n’a pas l’occasion de serrer un Idol.

J’ai un rire mauvais. Peut-être que je n’assisterai pas à la scène si Arès décide de saisir la chance qui lui est offerte — si je puis m’exprimer ainsi — mais je crois que l’idée de détruire encore un peu plus Gyeon, de lui enlever une nouvelle chose qu’il ne pourra jamais récupérer… Et bien, ça ne me dérangerait pas. Mais alors pas du tout.

« Il nous reste les détraqueurs, mais il l’embrassera aussitôt que celui-ci sera arrivé. »

Une fois cette question passée, Arès mentionne sa dernière idée. J’admet que je ne pense pas qu’elle sera efficace.

Si je ne me trompe pas, les Détraqueurs se nourrissent de la joie humaine et sèment le désespoir et la tristesse… Le soucis, c’est que j’ai connu Gyeon plus joyeux.

Pour ce qui est du désespoir et de la tristesse, je pense que ce que notre petit ange ressent présentement est bien plus profond que cela.

Et puis à quoi bon aspirer son âme ? Il est déjà pétrifié.

Je croise les bras sur mon torse et secoue doucement la tête.

On a déjà mâché le travail aux Détraqueurs. Que dis-je… À la Grande Faucheuse.

Arès semble plutôt d’accord avec mes propos. D’un côté, il me semble qu’il l’avait déjà compris avant que je m’exprime : il n’était pas très chaud à appeler les Détraqueurs en premier lieu. Je ne fais que confirmer ses paroles, finalement.

« On peut le renvoyer chez lui. Il a emmagasiné assez de traumatismes pour sa petite vie. »

Arès se lèche les doigts pour profiter des résidus de chips sur ceux-ci. Quelle chance.

« A toi de choisir dans quel paquet tu veux l’expédier… »

J’arrête de m’attarder sur ses chips et je commence doucement à réfléchir à la suite de l’histoire. J’ai déjà plus ou moins mon idée mais il faut que je m’organise un minimum.

Je vais le garder avec moi.

Je déclare finalement. Comme je ne vis pas seul en ce moment (putain de Mao), il va falloir que je réfléchisse à plusieurs choses… Où est-ce que je le ramène ? Est-ce que je le cache au manoir — il est fort possible que Mao ne le trouve pas ? Quand est-ce que je le ramène ? Dans quelle pièce ? Il faut que je prépare le terrain…

Mh, oui, il va falloir que je bosse un peu avant de le prendre avec moi.

Il faut que je prépare sa nouvelle chambre. Je te le laisse le temps de m’organiser et je viens le chercher, disons…

J’essaie d’estimer combien de temps il me faudra pour gérer ça (sûrement pas très longtemps), mais surtout le meilleur moment pour l’emmener. Finalement, la réponse tombe sous le sens.

Cette nuit ? Ce sera plus discret.

Et puis Mao sera en train de dormir alors elle ne risquera pas de me mettre des bâtons dans les roues.

En attendant, tu peux profiter encore un peu de la petite princesse. Fais-lui ce qui te chante, abîme-le un peu plus s’il le faut… Je veux voir de quelle profondeur des Enfers je peux le repêcher.

Ceci implique que Arès peut utiliser n’importe quelle torture citée à l’instant. N’importe quel instrument, de la cage en fer à son propre corps en passant par l’écraseur de tête.

Ça te va ?

Je demande tout de même parce qu’il ne faudrait pas que Arès pense que je me mette à donner des ordres. Mon plan n’est qu’une proposition, après tout.
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気持ちが分かなかった。
(even I don’t know how I truly feel.)

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