Drusilla Lloyd

Histoire : L'arbre généalogique de ma famille

Comment pourrais-je raconter mon histoire ? Sommes toute assez banale, j'ai eu la chance de naître dans une famille aimante, avec de l'argent et un bon statut social. Je suis le troisième enfant sur les dix qu'ont produit mes parents... Croyez moi, une famille aussi nombreuse ce n'est pas si fun qu'on pourrait l'imaginer. On a toujours quelqu'un à qui parler mais aussi avec qui s'engueuler. C'est bruyant et fatiguant. Même entrer à Poudlard ne m'aura pas permis de couper. Au moins à la maison j'avais ma chambre, là il fallait en plus que je partage mon espace avec d'autres personnes. Déprimant. Très vite, je me suis adaptée ou du moins j'y ai trouvé des bons côtés, c'était facile du fait d'être à Serdaigle j'étais libre de passer ma journée à bouquiner sans qu'on vienne me voler dans les plumes. C'était quand même plus reposant qu'à la maison.

Ceci dit, il a été difficile de me faire des amis. Déjà j'étais dans la même promotion qu'Harry Potter. Tous le monde parlait de lui tout le temps. Moi il ne m'intéressait pas et de ce que j'ai pu observer il n'avait pas l'air d'apprécier l'attention dont il était l'objet. D'ailleurs j'ai toujours trouvé bizarre que sous sa robe de sorcier il soit habillé en guenille. Il y a eut des rumeurs bien sûr... Je n'ai jamais su si il était immensément stupide ou une vraie tête brûlée avec un complexe du héro. On a jamais eut l'occasion de parler. D'une manière ou d'une autre nous autres serdaigle avions tendance à rester entre nous. Pourtant on a eut des cours communs, j'aurais sans doute pu essayer de faire ami ami avec Granger mais cette fille était insupportable à l'époque. Je me souviens en première année, elle cherchait tellement désespérément à montrer ce qu'elle valait. Toujours première partout. Moi j'ai préféré rester dans la moyenne haute de la classe sans pour autant faire plus d'efforts que nécessaire.

Les cours à Poudlard ne m'intéressant que modérément. Les années sont passées, j'ai noué quelques relations. Mais plus le temps passait, plus je ressentais fortement le décalage entre les autres et moi. Ce n'était pas seulement l'adolescence. J'étais différente, et il y en avait d'autres comme moi. Granger par exemple, mais elle, elle a réussi à se faire de précieux amis, là où moi j'ai clairement échoué. Mon caractère déjà assez explosif et corrosif a empiré. A un moment je suis devenue une vraie garce, assénant des vérités désagréables, profitant de ce que j'arrivais à lire chez les autres pour les moquer. Utilisant les informations glanées ici et là pour les faire tomber de leur piédestal. Pas vraiment la définition d'une bonne personne, comme-ci je me vengeais sur eux pour une raison tout à fait puérile.

La guerre, le désordre à Poudlard chaque année. Je l'ai vécu d'assez loin, étant assez égoïste... Je ne craignais pas grand chose, enfin jusqu'à ce que face de serpent prenne l'école. Mon statut social bien que prioritaire ne satisfaisait pas pleinement les mangemorts. Parce que ma famille est restée neutre. Et comme je n'ai jamais sur fermer ma gueule quand quelque chose ne me plais pas, j'ai subis plusieurs fois les affectueuses tortures des Carrow. Ce qui se fait de pire en terme de sorciers consanguins et stupides si vous voulez mon avis. Mais bref, ma septième année a été assez chaotique et elle l'a été pour tout le monde.

Il a été temps après de rentrer à l'UMS est à vrai dire je ne sais pas si c'est l'effet post traumatique ou quoi, mais j'ai commencé à vriller. Allant à n'importe quelle fête, buvant et me droguant régulièrement. Trop pour que se soit considéré comme un comportement sain. Oh bien sûr ce n'est pas arrivée d'un coup, mais progressivement. J'arrive quand même à maintenir mes notes, mais mes frasques commencent à me peser. J'ai l'impression d'être dans un cycle qui n'a pas de fin.

En parlant de cycle sans fin, ça me fais repenser à ce collier que j'ai obtenu après mon diplôme à Poudlard. Mes parents nous font une sorte de rite de passage pour notre diplôme, on doit choisir un objet dans le coffre familial. J'ai choisi ce collier représentant l'infini. Mes parents ont été incapable de me donner des infos sur celui-ci donc j'ai commencé à faire des recherches. Parce que si il s'est retrouvé dans un coffre à Gringotts, c'est qu'il y a une raison. Pourtant, il parait si banal. Si ce n'est la qualité du bijoux et la magie qu'il semble contenir, il pourrait passer pour un simple collier en argent. Ce qu'il n'est définitivement pas. J'ai retrouvé des textes anciens en fouillant dans le coffre de mes parents, ils m'ont laissé y retourné avec un elfe de maison pour que je fasse des recherches. Je crois qu'ils étaient rassurés que je semble m'intéresser à quelque chose.

Ce que j'ai pu trouver sur ce collier, c'est qu'il appartient à notre famille depuis plusieurs générations. Qu'il a un rapport avec le temps, mais rien n'explique en quoi. J'ai trouvé une notion de mort et de deuxième vie. Mais ce n'est pas très clair sur le comment du pourquoi. Plus je creuse et plus le mystère autour de ce vieil artefact semble s'épaissir. Mais une certitude me pousse à le conserver, un jour ou l'autre j'en aurais l'utilité. De fait, je le porte constamment autour du cou. Peut-être qu'il ne peut s'activer qu'en certaines circonstances. J'ai toujours eu suffisamment confiance en mes intuitions pour les suivre. Je ne sais ni quand, ni comment... Mais je sais qu'il me servira.  

En attendant, voilà que les Blue Dragons pointent le bout de leur nez en foutant un bazar monstre. Je ne suis pas raciste envers les nés-moldus et j'ai bien du mal à comprendre cet acharnement contre eux. Comment pourrait-on être coupable de sa naissance ? Ça n'a aucun sens. Ceci dit, je n'irai jamais expressément les défendre non plus. Je suis égoïste vous vous souvenez ? J'ai bien d'autres problèmes en ce moment.

J'ai cette impression de plus en plus angoissante que je vais mourir avant mes vingt trois ans. Pourquoi précisément 23 ans ? Je n'en sais absolument rien et c'est presque pire. Ce sentiment d'urgence et d'angoisse bizarre qui m'étouffe. Trop souvent, je me réveille en sursaut au milieu de la nuit. Le corps en sueur après un cauchemar et je me vois moi morte serrant mon collier dans ma main comme une bouée de sauvetage alors que la vie m'a déjà quittée. J'ai l'impression que très bientôt une décision que je vais prendre va sceller mon destin. En bien ou en mal, ça j'en au aucune idée.