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With the lights out, it's less dangerous Avec Joséphine Davis Samedi 29 mars 2002

Chère Joséphine,

Tu me vois contraint de devoir annuler ma visite chez toi aujourd'hui. En effet, je suis tombé malade, et je suis contraint de rester au lit pendant quelques jours. Je te présente toutes mes excuses, et je te promets de venir te voir la prochaine fois que tu sors de Poudlard.

Avec toute mon affection,
Andrew


Voilà la lettre que j'avais dû rédiger ce matin en frissonnant à mon bureau, avant de la donner à mon elfe de maison pour qu'il aille la remettre en main propre à Joséphine. J'avais bien essayé de prendre une potion revigorante hier soir avant d'aller me coucher, dans l'espoir de me sentir mieux et d'honorer ma promesse, mais ça n'avait rien fait. Je me demande même si ça n'avait pas empiré mon état. J'avais tellement chaud que je retirais mon tee-shirt avant de retourner sous ma couette, alors que je frissonnais. Je me sentais extrêmement fatigué depuis hier, et des courbatures avaient commencé à faire leur apparition. Cela avait été physiquement douloureux de marcher jusqu'à mon bureau, comment je pouvais faire pour aller jusqu'à la maison des Davis ?

En me recouchant, je me mis à penser à James. Depuis qu'il avait découvert que j'avais passé la nuit avec Karoline, je ne l'avais plus vu, jusqu'à jeudi soir. Je l'avais croisé en pleine rue, prêt à se battre avec d'autres sorciers. Je m'étais senti obligé d'intervenir, pour que James n'ait pas plus de problèmes qu'il n'en avait déjà. Heureusement, nous n'eûmes pas à nous battre ; mais James n'avait rien dit de plus. Je m'étais alors contenté de tourner les talons pour continuer mon chemin. Mais ce mêmes sorciers me suivirent, et commencèrent à m'attaquer pour mon argent. J'avais honte de l'avouer, mais je n'arrivais pas à me défendre correctement. Je ne comprenais pas pourquoi, mais mes réflexes étaient pus lents, tout comme ma manière de réfléchir. Maintenant que j'étais malade, je comprenais mieux mon manque d'entrain. Même si j'étais vexé d'avoir eu autant de mal face à un groupe de sorciers : j'étais un Scott, oui ou non ? C'est à ce moment que James revint, et m'aida à son tour.

J'avais été étonné de son revirement. De son retour. Mais cela nous permit de parler autour d'un bon remontant, deux choses dont nous avions cruellement besoin. Certaines choses ont été entendues, d'autres ont été mises à plat. Il y avait encore du chemin à faire, mais au moins, un premier pas avait été fait. Les deux dernières choses qui m'empêchaient encore de m'endormir malgré la fièvre étaient le procès de Miss Castellane, qui était en cours ; comment pouvais-je espérer préparer correctement son dossier si j'étais malade ? La seconde chose qui me tenait éveillé était le manquement à ma promesse à Joséphine. Je lui avais promis d'être là ; de venir la voir pour m'assurer que tout allait bien, et voilà que j'annulais le second rendez-vous. Qu'allait-elle penser de moi ?

Je finis par me mettre sur le dos, en regardant mon plafond. Je me demandais si je devais demander à mon elfe de maison d'aller chercher un Médicomage ; si la potion revigorante, il me fallait sûrement quelque chose de plus fort, sans savoir quoi. Au même moment, je l'entendis revenir. « Hook ? » Il se précipita dans ma chambre, l'air inquiet. « Qu'est ce qu'il se passe ? Tu as pu remettre sa lettre à Miss Davis ? » Il semblait apeuré parce qu'il y avait un problème ? Elle avait eu un problème ? Le jour où je ne pouvais pas faire grand-chose ? « Miss Davis, elle… Elle est là, elle a tenu à vous voir… » Je me relevais d'un seul coup avant d'apercevoir la jeune femme dans l'encadrement de la porte de ma chambre. « Joséphine ? Mais qu'est-ce que tu fais là ? » Elle n'avait pas peur de tomber malade ?

Hook finit par sortir de la chambre, pour nous laisser seul. Je me levais à mon tour, en chancelant légèrement. « Tout va bien, je t'assure. Je ne m'attendais pas à te voir ici, c'est tout. » Je lui souris doucement, avant de me diriger vers une chaise, où j'avais posé une robe de chambre. Je l'enfilais, pour essayer d'avoir l'air un minimum décent, malgré le fait que j'étais toujours en pyjama, courbaturé, et très certainement fiévreux. Je m'assis sur la chaise. « Même si je suis très heureux de te voir, évidemment. Mais une jeune femme comme toi devrait pouvoir profiter des joies de Londres, avant de retourner à Poudlard, au lieu d'aller rendre visite à une connaissance malade. »                          
:copyright:️ Justayne

descriptionWith the lights out, it's less dangerous EmptyRe: With the lights out, it's less dangerous

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With the lights out, it's less dangerous Avec Andrew ScottSamedi 29 mars 2002

D’habitude je n’étais pas aussi enthousiaste de rentrer un week-end à la maison. Surtout que Papa m’avait prévenu qu’il serait présent seulement le dimanche mais j’avais tenu à maintenir ma venue pour le voir au moins un peu, faire un peu la poussière aussi et enfin pour Andrew qui devait me rendre visite. Nous nous échangions régulièrement des lettres, pour donner des nouvelles, pour en prendre et puis pour planifier nos prochaines rencontres. L’avocat me faisait part des stratégies qu’il mettait en place pour renouer avec mon père et de le savoir si investi me donnait plein d’espoir. Après tout, Papa allait bien être obligé de l’accepter au bout d’un moment !

Sans oublier qu’Andrew était une oreille attentive à tout ce que je pouvais lui confier, il était réfléchi dans sa manière d’analyser certaines situations, et il savait toujours trouver les bons mots pour me rassurer et me soutenir, tout en restant pragmatique. Il était avocat après tout. Je craignais souvent de l’ennuyer avec mes récits d’adolescente, des problèmes sans doute futiles pour un adulte posé dans sa vie mais jamais il se cessait de répondre à mes missives par des réactions construites et intéressées.

Je rêvassais à son arrivée imminente en terminant mes devoirs, soulagée d’avoir un peu de temps pour m’y mettre. Il allait par la suite s’ensuivre une discussion argumentée autour d’une tasse de thé et quelques petits gâteaux que j’avais cuisiné la veille en arrivant. *Ploc* Un elfe de maison apparu juste devant mon lit, je sursautais avant de soupçonner Hook. « Mon maître Monsieur Scott m’a fait envoyer pour vous donner ceci, Miss Davis. » Il me tendit une lettre que je m’empressais de prendre et de lire, curieuse de cet imprévu et rassurée de son identité. Je n’avais jamais rencontré l’elfe de maison d’Andrew mais ce dernier m’avait un peu parlé de lui et je n’avais pas dans mes connaissances d’autres personnes qui bénéficiait de ce service. « Est-il très malade ? Depuis combien de temps ? » Hook resta évasif, soucieux de ne pas révéler quelque chose dont il n’avait pas le droit. « Laisse-moi deux minutes ! » L’elfe fit des yeux ronds, se figea, l’air penaud au milieu de la chambre alors que je me mis à courir dans toute la maison pour récupérer ce dont j’avais besoin. Ce n’était pas une décision, c’était évident.

Hook nous fit transplaner jusqu’au manoir d’Andrew, pas très détendu par cette idée. Il se précipita au chevet de son maître dans ce que je devinais être sa chambre. Jamais je n’avais mis les pieds dans une aussi belle maison. Malgré des meubles semblant sortir d’une autre époque, le style demeurait classique mais chic, comme son propriétaire. « Miss Davis, elle… Elle est là, elle a tenu à vous voir… » Je passais ma tête par l’embrasure de la porte. « Joséphine ? Mais qu'est-ce que tu fais là ? » Je franchis le seuil, un sac à la main.« Je suis venue à la rescousse, comment te sens-tu ? » Il se leva de son lit et je constatais qu’il ne portait pas de tee-shirt. Mon premier réflexe fut de détourner le regard mais mes yeux avaient déjà analysé l’image. Mes joues rosirent de gêne. « Tout va bien, je t'assure. Je ne m'attendais pas à te voir ici, c'est tout. » Andrew enfila une robe de chambre pour se couvrir et mon sourire disparut, j’étais un peu déçue finalement.

« Je suis désolée de débarquer à l’improviste, je ne voulais surtout pas m’inviter comme ça et ce n’est pas la faute de Hook bien sûr ! » Je m’empressais de me justifier, craignant de l’avoir offensé et d’avoir mis son elfe dans une mauvais posture. « Même si je suis très heureux de te voir, évidemment. Mais une jeune femme comme toi devrait pouvoir profiter des joies de Londres, avant de retourner à Poudlard, au lieu d'aller rendre visite à une connaissance malade. » Je lui souris, heureuse de ne pas l’avoir gêné. « Il n’y a rien de bien intéressant à Londres quand on y pense, surtout toute seule. Et puis j’ai ramené quelques petits trucs qui pourraient t’aider à te rétablir. » Je posais mon sac au bout de son lit et sortis une boîte et quelques fioles. Je me sentais fébrile, j’avais l’impression d’avoir en face de moi un tout autre Andrew.

Finalement, il ne vivait pas en costume. Comme les professeurs, je le soupçonnais de vivre au tribunal, tel un robot qui attendrait la journée suivante toujours coiffé impeccablement avec ses chaussures cirées. Mais non. Andrew Scott était aussi un homme lambda, les cheveux un peu en bataille, vêtu uniquement d’un bas et malade. « Déjà des petits biscuits que j’avais préparé la veille spécialement pour ta venue. » Je lui tendis la boite ouverte pour qu’il se serve. « Personne ne les mangera sinon. Et puis ça remonte toujours le moral surtout si on n’est pas en forme. » Je me saisis ensuite de deux flacons. « Et ça : des plantes pour aider les anticorps à combattre plus rapidement la maladie. » D’un sort, un verre se matérialisa entre mes mains et je m’occupais à y verser cinq gouttes. Je tendis ensuite le breuvage à Andrew. « Promis ce n’est pas empoisonné ! Je ne suis pas un agent double ! » Dis-je sur le ton de la plaisanterie en faisant référence à mon père et à la relation conflictuel qu’il entretenait avec le malade. « Le deuxième flacon, il est à appliquer directement sur la peau, au niveau des bronches… » Cela impliquait un massage oui mais ça je ne savais pas s’il serait d’accord…
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«J'en ai tellement marre d'entendre que le seul objectif d'une femme est de trouver l'amour. Mais je me sens tellement seule.» Jo March.

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With the lights out, it's less dangerous Avec Joséphine Davis Samedi 29 mars 2002

Je devais bien avouer que la visite improvisée de Joséphine à mon chevet me faisait bien plus plaisir que je ne me l'imaginais. Moi qui, trois semaines auparavant, était face à ma solitude pour mon anniversaire, je me rendais compte que j'étais plus entourée que je ne le pensais. Entre Karoline qui était venue me voir pour célébrer mes 36 ans, et Joséphine qui était décidée à venir m'aider à me soigner, je me sentais beaucoup moins seul. Même si, bien sûr, j'aurai préféré que la jeune femme en face de moi profite de son weekend, loin de son collège, au lieu de venir prendre le risque de se contaminer. Malgré mon avis, Joséphine ne semblait pas d'accord. « Il n’y a rien de bien intéressant à Londres quand on y pense, surtout toute seule. Et puis j’ai ramené quelques petits trucs qui pourraient t’aider à te rétablir. » Comment pouvais-je espérer plus que cela ? Je ne m'attendais pas à ce qu'elle rapporte des petites choses supplémentaires. Je ne pus m'empêcher de sourire, touché, avant de la regarder poser son sac sur mon lit.

Je me levais, doucement, difficilement, en me tenant au dossier de la chaise. J'avais des bouffées de chaleur tout en ayant des frissons, j'avais des courbatures, je ne pensais pas être capable de rester debout très longtemps. Mais ma bonne éducation m'interdisait de rester assis alors qu'une femme était debout. « Alors, qu'as-tu ramené ? » « Déjà des petits biscuits que j’avais préparé la veille spécialement pour ta venue. » Elle me tendit la boîte, et, par politesse, j'en pris un que je croqua. Mes yeux s'illuminèrent alors que je regardais le sablé. « Ils sont délicieux. » Puis, je fronçais les sourcils. « Mais tu es sûre de vouloir me les donner ? Tu n'en auras plus pour chez toi. » « Personne ne les mangera sinon. Et puis ça remonte toujours le moral surtout si on n’est pas en forme. » Une nouvelle fois, je souris. Joséphine était loin d'être ce que je connaissais. Elle avait une douceur, une générosité, mais surtout un vent de fraîcheur que je ne rencontrais pas tous les jours. Elle était simple, sans chichi. Son sourire, son regard innocent était ce qui me donnait envie de lui donner ce qu'elle méritait. Une famille fonctionnelle.

Joséphine continua de sortir ce qu'elle avait emmené. Je commençais à sentir une sorte de poids dans mon esprit, dans ma tête. Je serrai les poings discrètement, pour essayer de rester lucide face à cette montée de fièvre. « Et ça : des plantes pour aider les anticorps à combattre plus rapidement la maladie. » Elle prépara une sorte de petit gobelet, qu'elle me tendit. Je pris un peu de temps pour desserrer les poings, parce que Joséphine plaisanta : « Promis ce n’est pas empoisonné ! Je ne suis pas un agent double ! » Sa plaisanterie me fit sourire, et je pris le temps d'attraper le verre. « Merci. » Je sentais ma tête devenir de plus en plus lourde, et mon corps de plus en plus douloureux. Je n'allais pas pouvoir rester debout très longtemps, mais j'essayais de tenir. « Le deuxième flacon, il est à appliquer directement sur la peau, au niveau des bronches… » Au… Niveau… Des bronches… Je vis un voile noir devant mes yeux, une bouffée de chaleur envahir tout mon corps, et je me sentis perdre l'équilibre.

Mon bras tombait le long de mon corps, et le verre que je tenais chuta à terre, encore plein. Je me sentis basculer en avant, et je tombais directement sur mon matelas. Sauf que entre moi et mon lit se trouvait Joséphine, et cette dernière se fit entraîner par mon poids. « Oh, par Merlin, je suis désolé, vraiment désolé ! » La pauvre jeune femme se retrouva coincé sous mon corps brûlant par la fièvre. Je n'avais pas pris ma température, mais je me doutais qu'elle serait élevée. « Vraiment, je te pris de m'excuser, une bouffée de chaleur m'a pris, et… » Et il allait peut-être falloir que je la libère, non ? Difficilement, je me remis sur mes mains, pour basculer sur le dos à ses côtés, sur le lit. Je me passais une main sur mon front, en fermant les yeux. « Je ne crois pas que je saurai me relever. Ou faire quoique ce soit. » C'était contre mon éducation, contre mes principes, mais je ne voulais pas la blesser physiquement sous prétexte que je ne savais plus me tenir debout. Difficilement, j'essayais au moins de me redresser contre mes coussins. « Je te présente toutes mes excuses pour la potion, vraiment, ce n'était pas voulu… » J'avais chaud, tellement chaud, que sans réfléchir je commençais à dénouer ma robe de chambre pour la retirer et la jeter sur le côté. « Est-ce que tu crois que tu pourrais m'aider pour la potion et la crème ? Je déteste me sentir aussi vulnérable, et j'aimerai bien guérir le plus vite possible pour retourner au travail… » En lui demandant ça, j'avais la légère impression que je n'aurai pas dû demander ça, mais je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus. Après tout, il n'y avait rien de mal à ce que Joséphine m'aide, si elle était venue pour ça, non ? Ou alors, la fièvre me faisait délirer…                    
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With the lights out, it's less dangerous Avec Andrew ScottSamedi 29 mars 2002

Andrew semblait avoir du mal à assimiler ma présence. Après tout, j’étais chez lui sans avoir reçu d’invitation, dans sa chambre alors qu’il était fiévreux et à moitié nu. Je pensais me sentir plus mal à l’aise face à cette situation mais bizarrement mon esprit réussit à occulter tous ces détails pour se concentrer sur l’essentiel. J’avais besoin de prendre soin de lui comme il avait pris soin de moi tous ces mois. Je me sentais redevable de son attention à mon égard et en même temps j’avais envie de le faire car je le considérais comme un ami. N’empêche, il avait vraiment une sale tête, je voulais faire une plaisanterie à ce sujet mais l’avocat me semblait bien mal en point. Pas sûr que l’envie de rigoler lui vienne.

Il se tenait là, tremblant, alors que je lui proposais de le masser. Quelle idiote ! Je m’apprêtais à lui proposer de reprendre le verre mais c’était déjà trop tard. Andrew le lâcha et s’écroula sur moi. Malgré mon mouvement de recul, je me retrouvais coincée entre son torse fiévreux et le lit. « Oh, par Merlin, je suis désolé, vraiment désolé ! » Je voulais m’empresser de le rassurer mais ma voix resta coincée dans ma gorge, encore toute retournée (c’était le cas de le dire) par l’événement. Jamais je n’avais vu l’avocat si vulnérable. Il ne semblait plus contrôler le moindre de ses mouvements et le voir ainsi me déstabilisait complètement. « Vraiment, je te pris de m'excuser, une bouffée de chaleur m'a pris, et… » Il tenta, tant bien que mal, de se relever mais ses bras tremblaient sous son poids. Néanmoins, après deux essais, il réussit à se mettre sur le flan à mes côtés. « Ne t’inquiète pas, ce n’est rien de grave. » Ma voix était enfin revenue !

Je me penchais au-dessus de lui et passais une main, à la suite de la sienne, sur son front. Il était bouillant. « Tu es très fiévreux oui… » De la sueur bien visible perlait sur tout son visage. « Je ne crois pas que je saurai me relever. Ou faire quoique ce soit. » Un sentiment d’affolement me prit. « Ne bouge pas, reste allongé, je m’occupe de toi ! » Ma voix se fit un peu autoritaire sans vraiment le vouloir mais je devinais que ne pas pouvoir agir dans les règles le préoccupait. « Je te présente toutes mes excuses pour la potion, vraiment, ce n'était pas voulu… » Et c’était reparti pour les conventions. Je ne lui répondis pas et me relevais du lit alors qu’il dénouait sa robe de chambre sous mes yeux, ébahis. « Hook ! » L’elfe de maison se précipita dans la chambre. « Ramène-moi de la glace et un chiffon s’il te plait, Monsieur Scott a une très grosse fièvre. »

Je revenais au chevet d’Andrew.« Est-ce que tu crois que tu pourrais m'aider pour la potion et la crème ? Je déteste me sentir aussi vulnérable, et j'aimerai bien guérir le plus vite possible pour retourner au travail… » Son débit était très rapide, comme s’il délirait, ce qui ne serait pas étonnant vu la chaleur qui se dégageait de lui. « Calme-toi, chuuut, tout va bien. On va te soigner, ne t’inquiète pas. » Je l’aidais à se positionner correctement sur le matelas, essayant de ne pas rester fixer sur son torse impressionnant. Après tout, je n’avais jamais bien eu l’occasion d’en admirer un de si près et surtout d’un homme plus âgé. Je secouais la tête, essayant de reprendre le contrôle de mes pensées. Hook revint avec le nécessaire et je plongeais le torchon dans l’eau glacée pour tamponner le front du malade. Je fis de même avec ses joues, penchée au-dessus de lui, mes yeux cherchaient dans les siens une lueur de lucidité.

Je laissais le chiffon sur sa tête alors que je m’empressais d’attraper la crème. Je choisis de me positionner derrière lui, en m’étant sa tête sur mes genoux, peut-être qu’ainsi il serait moins embarrassé. Et puis surtout il ne me verrait pas rougir. Je m’étalais la crème sur les mains et me rapprochais de son torse mais m’arrêtais à quelques centimètres. « Je peux ? » Lorsqu’il acquiesça, je fis glisser mes mains de sa poitrine à son ventre. Mes mouvements étaient lents, le produit devait pénétrer et chauffer la peau avant d’apaiser. Je faisais des cercles, les yeux rivés sur mon ouvrage sans trop penser à ce que je faisais réellement. Sa peau était douce et des frissons me parcouraient à chaque fois que je revenais à ses pecs gonflés. Si mon père nous voyait…

Je levais les mains et épongeais de nouveau son visage. Mes yeux ne quittaient pas les siens, je ne l’avais jamais vu ainsi, aussi familier. Je lui redonnais le médicament à boire et ne pus m’empêcher de caresser sa joue pour le calmer. « Je devrais appeler un médicomage, la fièvre est vraiment très élevée. » Je parlais à voix haute même si c’était plus un questionnement pour moi-même, Andrew était-il encore capable de prendre une décision censée ? « Je suis vraiment inquiète de ton état Andrew, je ne suis pas sûre de faire ce qu’il faut, un médicomage saurait comment mieux t’aider. » Et dire qu’il parlait encore de travail quelques minutes plus tôt, il ne s’arrêtait donc jamais…
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«J'en ai tellement marre d'entendre que le seul objectif d'une femme est de trouver l'amour. Mais je me sens tellement seule.» Jo March.

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With the lights out, it's less dangerous Avec Joséphine Davis Samedi 29 mars 2002

« Calme-toi, chuuut, tout va bien. On va te soigner, ne t’inquiète pas. » Tout ce que je pouvais sentir était Joséphine qui me repositionnait correctement sur mon lit, ainsi que mes battements de cœur. Ils étaient tellement violents que j'avais l'impression que qu'il allait sortir de ma poitrine. Je fermais les yeux un instant, jusqu'à ce qu'un linge humide atterrit sur mon front. Je rouvris les yeux, pour voir Joséphine au-dessus de moi. Elle finit par mettre le tissu sur mes joues, tout en me regardant, l'air inquiet. Je ne pus m'empêcher d'admirer ses iris verts. Je me laissais plonger dedans. Elle reposa le tissu sur mon front, avant de poser ma tête sur ses genoux. Je n'avais plus aucune conscience de ce qu'il se déroulait autour de moi. Je n'avais qu'une envie, celle de me laisser bercer par les caresses d'une très belle femme, et de m'endormir sur elle.

Je fermais de nouveau les yeux. Un instant de repos, seulement un… Je devinais, par ses gestes, que Joséphine attrapait quelque chose. Elle enleva le couvercle de ce que je supposais être la crème. « Je peux ? » Je rouvris les yeux, et je vis ses mains au-dessus de mon torse. Sans réfléchir, j'hochais lentement la tête, avant de refermer les yeux. Très rapidement, je sentis ses paumes contre moi, à faire des mouvements pour que la crème pénètre. Est-ce qu'elles étaient chaudes, ou bien mon propre corps était brûlant à cause de la fièvre ? Dans tous les cas, je m'autorisais ce rare moment de détente pour me laisser porter par les sensations. J'avais l'impression que la solitude permanente que je ressentais depuis quelques semaines s'éloignait légèrement. Je me sentais apprécié pour ma juste valeur, pas juste pour mon nom ou ma réputation. James était nullement impressionné par ce que je dégageais, mais notre relation était… Compliquée, même si j'avais de bons espoirs après la discussion que nous avions eu l'autre jour. Mais à l'origine, j'étais le boulet de retour dans sa vie. Alors oui, j'appréciais ce moment que je vivais avec Joséphine.

Je sentis tous mes muscles se détendre, et je n'avais qu'une envie, celle de me laisser porter le sommeil. Pourtant, je rouvris mes yeux quand je sentis Joséphine éponger à nouveau mon front, avant de m'aider à boire la potion qu'elle avait amenée, et apparemment sauvée. « Je devrais appeler un médicomage, la fièvre est vraiment très élevée. » Mon regard s'était accroché au sien, et je ne parvenais pas à m'en détacher. Je ne m'étais jamais rendu compte à quel point elle avait de beaux yeux. Des yeux clairs, bleus, dans lesquels j'avais envie de me plonger et de nager. Sa main sur ma joue était un vrai réconfort. J'avais l'impression de pouvoir poser un peu le rôle de l'homme fort, au service de tous. Je pouvais me reposer. « Ne fais pas ça… » Non pas que je refusais de voir des médecins chez moi, bien au contraire. Mais si un médecin venait ici, il allait briser la petite bulle réconfortante que Joséphine avait créé, et il en était hors de question. « Je suis vraiment inquiète de ton état Andrew, je ne suis pas sûre de faire ce qu’il faut, un médicomage saurait comment mieux t’aider. » « J'ai juste besoin de dormir un peu. » Sur ces mots, je me tourne légèrement sur le côté. Ma tête reste reposée sur les genoux de Joséphine, pendant que mes yeux se ferment.

Je ne mis pas de temps à m'endormir. Ce fut assez rapide. Je me sentais toujours chaud, mais j'étais tellement détendu et fatigué que je m'étais laissé porter. Ça avait été agréable ; et quand je commençais à me réveiller, je me sentais beaucoup moins dans les vapes. J'inspirais profondément, signe que je commençais à me réveiller, en me remettant sur le dos. En ouvrant les yeux, la première chose que je vis fut les yeux de Joséphine. Puis son visage, encadré de ses cheveux blonds. Penchée sur moi, elle semblait légèrement inquiète, et je lui souris, comme pour la rassurer. « Je crois que… Ça va. » je me sentais encore faible, mais plus délirant. Et elle confirma ce que je pensais en touchant mon front, qui était moins chaud. La fièvre avait commencé à tomber. Je me redressais, en réalisant que ma tête était toujours sur ses genoux, et surtout, que j'étais toujours à moitié nu. Je me levais -doucement, pour ne pas tomber-, et attrapa un pull dans mon armoire. Je l'enfilais, avant de regarder l'heure. Midi. Par Merlin, j'avais dormi presque toute la matinée.

« Est-ce que tu veux manger quelque chose ? Il faudra peut-être attendre un peu, le temps que Hook cuisine quelque chose… » Mais j'avais oublié qu'elle avait ramené de la soupe. Joséphine se leva de mon lit, Je la guidais jusqu'à la cuisine, mais j'étais un peu mal à l'aise à l'idée de devoir l'aider à trouver ce dont elle avait besoin. « Je dois t'avouer quelque chose. Je ne cuisine pas. Enfin, disons surtout que je ne sais pas cuisiner. » Je n'en avais jamais eu besoin, à vrai dire. Petit, mes parents étaient trop occupés à cuisiner, alors, nous avions des elfes de maison. A Poudlard, ce n'était pas quelque chose dont je me souciais non plus. Quand je suis devenu étudiant, j'achetais Hook en même temps que mon premier appartement pour ne pas avoir à me soucier de la cuisine ou du ménage. Et ça avait continué jusqu'à mon diplôme, et aujourd'hui. Même si j'avais déménagé, j'avais gardé Hook, habitué à ce que je voulais ou non, à ce qu'il pouvait faire ou non. « De ce fait, je n'ai jamais eu à m'occuper de cet espace. Quand j'ai déménagé ici, après mes premières victoires au tribunal, j'ai dis à mon elfe de ranger les ustensiles comme il le souhaitait, pour que ce soit plus pratique pour lui. Je sais seulement où sont les verres et les tasses. » Pour quand j'avais des invités, pour ne pas avoir à l'appeler toutes les cinq minutes. J'avais un peu honte d'avouer ça à la jeune femme en face de moi. Ce manque de compétence me faisait sûrement tomber bien bas dans son estime.

Je me mis quand même à chercher avec elle dans les placards ce dont elle avait besoin. Une casserole, pour sa soupe. Est-ce qu'elle voulait manger autre chose ? Une soupe pour elle risquait de ne pas être suffisant, n'est-ce pas ? Je la laissais chercher dans le frigo ce qu'elle voulait. Moi, un repas léger me convenait amplement. « Est-ce que je peux t'aider à faire quelque chose ? Je sais que je suis incapable de faire cuire un oeuf, mais peut-être qu'avec tes indications… » Si cela continuait, il fallait vraiment que je demande à Karoline de m'apprendre les bases. Elle allait sûrement se moquer légèrement de moi, avant de se plier à la tâche. Après tout, n'était-ce pas elle qui rêvait de voir une nouvelle Scott rejoindre la famille ? A cette pensée, je tournais le dos à Joséphine, le temps de mettre la table. Pourquoi je pensais comme cela, moi ? Qu'est-ce qui m'arrivait ? Je passais une main sur mon front, puis je frottais mes yeux, dans l'espoir de réveiller mon esprit. Vivement que la fièvre tombe. Je me rendais compte qu'elle me faisait délirer plus que d'habitude, et je devais vraiment retrouver mes manières. Et ce, rapidement.

Même si ce n'était pas la manière des manières de changer mes pensées, je me tournais vers la jeune femme pour la regarder cuisiner. Ses gestes étaient sûrs et habiles. Elle devait faire ça depuis longtemps, maintenant. Depuis que James plongeait, certainement. Elle avait dû grandir vite, bien trop vite pour une adolescente de son âge. Oui, voilà, Andrew. Une adolescente. Elle était une adolescente. Content d'avoir retrouvé mes esprit, je me postais à ses côtés. « Cela sent vraiment bon. » Je lui souris légèrement. Quand on la regardait à cet instant, elle ne ressemblait pas à une adolescente de 16 ans. Elle ressemblait à une vraie femme, mature, sûre d'elle. « La prochaine fois, je t'invite à dîner. Je ne tiens pas à ce que tu te fatigues les weekends où tu as la chance de sortir de Poudlard. » Elle cuisinait sûrement déjà pour son père, je ne tenais pas à ce qu'elle fasse pareil pour moi. Je m'appuyais contre le meuble de travail à ses côtés. « Tu es sûre que je ne peux rien faire pour t'aider ? »                  
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With the lights out, it's less dangerous Avec Andrew ScottSamedi 29 mars 2002

« Ne fais pas ça… » Me souffla-t-il, à moitié dans les vapes. Ce fut d’ailleurs ce qui m’inquiéta le plus. Je ne l’avais jamais vu ainsi, il aurait aussi bien pu être drogué que je ne voyais pas la différence. « J'ai juste besoin de dormir un peu. » Et tomber inconscient sans peut-être jamais réussir à le réveiller ? Hors de question ! Pourtant, je n’eus pas le loisir de le contredire ou de m’agiter, qu’il s’assoupit aussitôt. Génial ! Sa tête posait sur mes genoux, il sembla tomber dans un sommeil profond car il ne bougea pas d’un cil. Je posais régulièrement ma main au niveau de son torse pour sentir son cœur qui battait toujours. Au bout d’un certain temps, mes yeux menaçaient de se fermer et malgré la position inconfortable dans laquelle je me trouvais, je réussis à piquer, moi aussi, un somme.

Je me réveillais quelques minutes seulement avant Andrew. Il cligna des yeux lorsqu’il sentit ma caresse sur sa joue. « Je crois que… Ça va. » En effet, je guettais le moindre signe de souffrance, de délire et de fièvre, je passais une main sur son front pour ôter tout doute. Quelle ne fut pas ma déception lorsqu’il se leva pour se couvrir. Je le suivis, gardant une main derrière son dos au cas où il flancherait. « Est-ce que tu veux manger quelque chose ? Il faudra peut-être attendre un peu, le temps que Hook cuisine quelque chose… » Je me détendis en le voyant en meilleure forme. « Ce n’est pas la peine, on peut se débrouiller sans lui. » Dis-je en le suivant dans la cuisine qui semblait très équipée. « Je dois t'avouer quelque chose. Je ne cuisine pas. Enfin, disons surtout que je ne sais pas cuisiner. » M’avoua-t-il, tout penaud. Je me retins de rire. Il était un avocat renommé et il n’avait jamais touché une casserole ! Eh ben ça ! J’étais à la fois attendrie par cet homme d’âge mûr, gêné de m’avouer ça et en même temps j’hésitais à prendre la fuite. Qui n’avait jamais cassé un œuf pour faire une omelette ? Quel sorcier n’avait jamais utilisé sa baguette pour remuer une soupe ? Le démon blanc apparemment.

Je chassais ses pensées de mon esprit, essayant de ne pas être trop sévère sur mon jugement. Après tout, peut-être que la fièvre lui avait fait perdre quelques notions de base. Ou alors j’avais une vision bien erronée de la vie d’adulte. Andrew ne faisait pas parti de n’importe quelle famille de sorciers, c’était un Scott, ils avaient de quoi se payer des elfes de maison contrairement à la majorité des familles sorcières. « De ce fait, je n'ai jamais eu à m'occuper de cet espace. Quand j'ai déménagé ici, après mes premières victoires au tribunal, j'ai dit à mon elfe de ranger les ustensiles comme il le souhaitait, pour que ce soit plus pratique pour lui. Je sais seulement où sont les verres et les tasses. » Je me mis à chercher avec lui dans les placards, en quête de quoi faire réchauffer ma soupe et une poêle pour faire cuire des œufs. Je ne me gênais pas pour farfouiller le frigo, après tout ce n’était pas vraiment le sien vu qu’il ne l’utilisait pas. Je posais le tout sur le gaz pour commencer à faire chauffer. « Est-ce que je peux t'aider à faire quelque chose ? Je sais que je suis incapable de faire cuire un oeuf, mais peut-être qu'avec tes indications… »

Je n’avais pas décroché un mot jusque-là. Je ne lui en voulais pas d’être aussi ignorant mais j’étais bien surprise de toute cette situation. J’étais chez un sorcier avocat dans la trentaine, je l’avais soigné et maintenant je cuisinais pour lui car il était absolument incapable de le faire. Cela relevait de la fiction normalement. « Viens je vais te montrer. » J’attrapais sa main sans hésitation, depuis je lui avais massé les pectoraux, cela ne me semblait pas déplacé. Je lui plaçais l’œuf dans la main et la rapprochais de la poêle qui crépitait. « Casse l’œuf sur le bord et laisse-le couler dedans. » Andrew suivit mes indications sans ciller et reproduisit l’action trois autres fois. « Maintenant on laisse cuire. » Je lui adressais un sourire maladroit alors qu’il se tenait juste derrière moi et que son bras frôlait mon dos. « Cela sent vraiment bon. » Je me mis à chercher dans les placards alentour espérant trouver quelques épices mais en vain, je sortis alors ma baguette et fis un accio qui se révéla plus concluant que mes recherches moldus. « Je rajoute un peu de poivre, de sel et d’herbes de Provence et le tour est joué. »

Je surveillais en même temps le réchauffement de la soupe quand Andrew s’exclama : « La prochaine fois, je t'invite à dîner. Je ne tiens pas à ce que tu te fatigues les weekends où tu as la chance de sortir de Poudlard. » Je me tournais vers lui, les yeux ronds. « M’inviter à dîner ? Moi ? » Il avait un regard très doux à mon égard et je ne pus m’empêcher de détourner le regard, gênée. Jamais personne ne m’avait invité à dîner, après tout j’étais encore une adolescente à l’école… Et lui était un homme avec de grandes responsabilités. Il avait quand-même le temps de m’inviter à dîner, mieux il le prenait. « Tu es sûre que je ne peux rien faire pour t'aider ? » « Tu peux mélanger les œufs comme ceci ». Je lui indiquais le geste avant de remuer la soupe et de m’activer à mettre le couvert sur la table à côté. Je revins à ses côtés et m’exclamais tout sourire : « Eh bien à partir de maintenant tu sais faire une omelette ! » Ma main caressa, sans que je m’en aperçoive, son bras et un courant d’électricité me traversa. « Je peux t’apprendre plus si tu le désires. » Nous nous mîmes à table et je servis la soupe.

« Et tu n’as jamais voulu apprendre ? » Déclarais-je après un instant de silence. « Je veux dire cuisiner. Parce qu’un jour, Hook ne sera plus là. » Je repris une cuillerée de soupe. « Moi j’ai appris dans les livres, et en me trompant… beaucoup. » Cette pensée me fit rire un peu, je songeais encore aux cuisses de poulet cramées ou aux légumes pas assez cuits que j’avais servi à Alec et à mon père. On mangea presque en silence le reste du temps, comme si c’était assez naturel d’être attablé tous les deux. Je me sentais comme à la maison et j’avais la sensation qu’Andrew était détendu. Il me proposa ensuite de s’installer sur le canapé, ce que j’acceptais sans hésiter. Être seule chez moi ne me tentait pas vraiment et même si j’avais peur de le déranger, je n’avais pas du tout envie de rentrer.

« Comment te sens-tu maintenant ? » J’étais assise en tailleur à ses côtés, à peine quelques centimètres nous séparait et je priais pour que cette proximité ne le gêne pas. « Tu devrais te reposer les prochains jours, peut-être prendre quelques jours pour te remettre. » Je levais une main pour la poser sur son front mais me stoppais dans ma geste à mi-chemin, peut-être que maintenant qu’il avait retrouvé la raison, c’était un geste déplacé. Mon regard dévia pour observer la pièce, meublée élégamment. Sur une commode se trouvait plusieurs photos dont l’une le représentait avec une jeune femme blonde. Rectification : une magnifique jeune femme blonde dans la trentaine. Ses yeux pétillaient et ils semblaient tous les deux avoir rigolé toute la journée, tellement que leur sourire était large. « Qui est-ce ? » Ne puis-je m’empêcher de demander. Un pincement au cœur me surprit et je ne sus pas vraiment comment l’expliquer.

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«J'en ai tellement marre d'entendre que le seul objectif d'une femme est de trouver l'amour. Mais je me sens tellement seule.» Jo March.

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With the lights out, it's less dangerous Avec Joséphine Davis Samedi 29 mars 2002

Même si je me réveillais d'une sieste fiévreuse, même si je me sentais encore un peu faible corporellement, j'oubliais volontairement tous ces désagréments quand je voyais où je me trouvais, ce que je faisais, et avec qui. C'était agréable de faire quelque chose que je ne faisais jamais : prendre le temps. Je ne cuisinais jamais, parce que je ne savais certes pas le faire, mais parce que je n'avais pris ce temps pour apprendre. J'étais en train de me rendre compte que toute ma vie, je n'avais fais que courir. Courir après le succès scolaire, courir après le succès professionnel, respecter ems engagements moraux, lutter contre ce que j'abhorrais. C'était une première constatation que j'avais faite avec Karoline, cela se confirmait alors que je cassais un oeuf dans une poêle sur les conseils de Joséphine.

Elle avait cette aura tellement jeune, tellement rafraîchissante. Elle me rappelait une période à laquelle je n'avais jamais réellement profitée. Et un jour, elle se rendrait compte qu'elle non plus, elle n'aurait pas profité de son adolescence, trop occupée à porter sa famille et sa maison à bout de bras. Elle méritait mieux, elle méritait qu'on se soucie d'elle comme elle s'est soucié de moi ce matin. « M’inviter à dîner ? Moi ? » « Je ne connais pas d'autre Joséphine Davis. » Oui, elle. C'était elle qui m'avait apporté médicaments et nourriture, qui avait prit soin de ma fièvre et de ma respiration. Je lui souris doucement en la regardant, alors qu'elle-même affichait un air très étonné. Quand elle tourna la tête, je me demandais si j'étais allée trop loin… Alors, je lui demandais comment je pouvais aider. Elle finit par me dire de mélanger les oeufs. Elle me montra les bons gestes, avant de me laisser la cuillère en bois pendant qu'elle s'occupa de sa soupe. Elle s'absenta le temps de mettre la table et elle revint vers moi. « Eh bien à partir de maintenant tu sais faire une omelette ! » Un rire s'échappa de mes lèvres, avant de mourir quand je la sentis me toucher le bras. Pourquoi est-ce que je frissonnais ? Avais-je un nouvel accès de fièvre ? « Je peux t’apprendre plus si tu le désires. » Je me tournais vers elle, me sentant légèrement bizarre. A ma grande surprise, Joséphine n'avait plus l'air de la fille de James que j'essayais de protéger à mon humble niveau ; non, elle ressemblait à une véritable jeune femme, sûre d'elle, belle, mature. Bien trop pour son jeune âge. Son jeune âge… Je clignais des yeux en réalisant ce à quoi je pensais. Non, ressaisis-toi, Andrew. Tu es malade, tu te remets à peine d'un accès de fièvre presque délirant. Oui, ça devait être ça.

Heureusement, on passa rapidement à table, me permettant de penser à autre chose. Le repas était simple, bien plus simple à quoi j'étais habitué, mais c'était tellement mieux que mes repas habituels. Parce que je ne le prenais pas seul. J'avais tellement l'habitude de manger sur le pouce ou avec des collaborateurs, quand ce n'était pas ma famille, que je ne me souvenais plus de ce que cela faisait de dîner avec des gens que l'on aimait…. Que l'on appréciait sincèrement. « Et tu n’as jamais voulu apprendre ? » Je relevais la tête de mon assiette, surpris. « Apprendre quoi ? » « Je veux dire cuisiner. Parce qu’un jour, Hook ne sera plus là. » Oh. Je reposais ma cuillère dans ma soupe, les sourcils froncés, légèrement pensif. « Je me suis toujours dit que Hook serait toujours là. Je ne me suis jamais posé la question. » Qu'est-ce que j'aurais fais, sinon ? Ça paraissait totalement insensible, mais j'aurais pris un elfe de maison. « Pour répondre à ta question, je n'ai jamais pensé à apprendre. Petit, mes parents avaient leurs propres elfes. Puis je suis allé à Poudlard, et tu vois comment fonctionnent les banquets à Poudlard… » Je souris doucement, amusé. Une nouvelle fois, je n'avais pas à cuisiner durant ma scolarité. Seulement à réviser, et éviter mes frères. « J'ai acheté Hook en arrivant à l'Université. Le département de Droit demande… Beaucoup, beaucoup de temps. J'avais de la chance de pouvoir continuer mes études sans travailler. Je me suis alors débarassé des tâches ménagères. » Je me rendais bien compte de ma place de privilégié. Pas de travail étudiant, pas de cuisine ou de ménage, que du temps pour réviser, et devenir major de ma promotion. Beaucoup disaient que j'étais intelligent et doué dans mon domaine ; j'avais aussi eu énormément de chance d'être né dans une famille qui me permettait de prendre ces raccourcis. C'était aussi en parti pour ça que je choisissais des clients qui avaient peu de moyens ; comme pour rétablir la balance. « Et puis, une fois devenu adulte, je me suis plongé à corps perdu dans le boulot. Je suis un véritable bourreau de travail. » Comme mon frère Calvin. Je jetais un sourire désolé à Joséphine. Je baissais très certainement dans son estime, en lui avouant tout ça.

« Comment toi, as-tu appris à cuisiner ? » « Moi j’ai appris dans les livres, et en me trompant… beaucoup. » Son rire me fit sourire. Elle semblait tellement détendue en repensant à ses souvenirs… Elle devait repenser à ses repas avec son père, son frère. Depuis combien de temps n'avaient-ils pas partager une table, tous les trois ? Est-ce que James allait rentrer, ce soir ? Ou devra-t-elle dîner toute seule ? Je préférais ne pas imaginer, me contentant de lui montrer les plats. « L'erreur sert à apprendre, et cela se voit. C'est délicieux. » J'avais même envie qu'elle revienne toutes les semaines, pour qu'elle m'apprenne à faire à manger. Pour qu'elle mange avec moi toutes les semaines. Pour que nous passions plus de temps ensemble, qu'elle ne reste pas seule. Qu'elle continue de me faire sentir moins seul et détendu.

Une fois le repas terminé, je lui proposais d'aller dans le salon. On s'installa sur le canapé. Joséphine était en tailleur face à moi. Mon bras reposait le long du dossier, et si je le voulais, je pouvais effleurer son épaule. Je décidais d'ignorer la proximité entre nous, en me disant que ce n'était qu'une parenthèse. Tout irait mieux quand je serai guéri. « Comment te sens-tu maintenant ? » « Beaucoup mieux, mais toujours fatigué. Je vais bien dormir, cette nuit… » De toute façon, il le fallait. Je ne pouvais pas me permettre de rater le travail plusieurs jours. « Tu devrais te reposer les prochains jours, peut-être prendre quelques jours pour te remettre. » Je la vis avancer sa main vers moi, avant de s'arrêter. Je n'étais pas sûr de savoir ce qu'elle comptait faire, mais peut-être qu'elle avait bien fait de se stopper… A la place, elle tourna la tête pour regarder autour d'elle.

« Qui est-ce ? » Je regardais dans la même direction qu'elle, et mes yeux tomba ce qu'elle avait vu. « Karoline Barjow. L'ex-fiancée de mon frère Calvin. » C'était une photo de elle et moi, qui datait de quelques jours. Elle était venue après sa séparation, et nous avions décidé de nous accorder une journée pause, sans famille pénible, boulot prenant ou autre. Nous avions déjeuner au restaurant, nous nous étions baladé, avant d'aller boire un verre le soir, et de dormir chastement dans mon appartement. Moi dans mon lit, elle dans la chambre d'amis. « Nous entendons très bien. Je regrette qu'elle ait dû quitter la famille, mais… C'est comme ça. De toute façon, j'ai toujours pensé qu'elle n'allait pas avec mon frère. » Je l'avais dit à Karoline, mais à personne d'autre. Je me surpris à me confier de cette manière à Joséphine. Mais je savais qu'elle ne dirait rien. De toute façon, elle ne la connaissait pas. Cela veut dire que jamais encore James ne l'avait introduite à sa famille. Je n'étais pas sûr de leur relation, exactement, mais en voyant la réaction de mon vieil ami le lendemain de notre anniversaire, je me doutais que Karoline n'était pas qu'une connaissance à ses yeux.

« Et toi, alors ? Tu as beaucoup d'amis, à Poudlard ? » Je m'y prenais doucement, parce que je sentais que ce n'était pas la question que je voulais lui poser réellement. « James avait parlé d'un certain Billy. C'est ton petit ami ? » La voilà, la question que je voulais réellement lui poser. Avais-je vraiment le droit de la poser ? Tant pis, c'était trop tard. J'étais curieux, et surtout, j'avais besoin de savoir que je n'étais pas son seul pilier. Pour me rassurer. Pour effacer cette impression de faire quelque chose de mal. Mais quand elle me dit que non, ce n'était que son meilleur ami, je me sentis soulagé. Sans pouvoir expliquer pourquoi. Je jetais un oeil à la pendule. « A quelle dois-tu rentrer pour voir ton père ? » Est-ce que c'était mal si, au fond, je n'avais pas envie de la voir partir ? Si je voulais qu'elle reste là, qu'elle reste dîner, qu'elle reste réviser sur mon canapé pendant que je travaille ? Je n'avais jamais vraiment ressenti le poids de ma solitude, avant. Même quand Karoline venait, je ne craignais pas son départ. Alors que là… « Tu sais, si un weekend tu rentres et que ton père n'est pas là, tu seras toujours la bienvenue ici. » J'en venais même à me demander si c'était plus à elle ou à moi que j'essayer d'éviter le poids de la solitude.      
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I do whatever it takes
Cause I love the adrenaline in my veins

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With the lights out, it's less dangerous Avec Andrew ScottSamedi 29 mars 2002

« Je me suis toujours dit que Hook serait toujours là. Je ne me suis jamais posé la question. » Malheureusement, comme tout être sur cette Terre, Hook ne serait pas éternel. « Pour répondre à ta question, je n'ai jamais pensé à apprendre. Petit, mes parents avaient leurs propres elfes. Puis je suis allé à Poudlard, et tu vois comment fonctionnent les banquets à Poudlard… » C’était assez étonnant comme mode de vie, avec un elfe de maison à son service. Il n’y avait que les familles les plus aisées pour se le permettent et surtout les plus traditionnelles. « J'ai acheté Hook en arrivant à l'Université. Le département de Droit demande… Beaucoup, beaucoup de temps. J'avais de la chance de pouvoir continuer mes études sans travailler. Je me suis alors débarassé des tâches ménagères. » Je repris une cuillerée de ma soupe, écoutant attentivement Andrew. Alors c’était ça une vie de riche ? Enviable ? Pas vraiment… Encore cette semaine j’avais vu des tracts de la Société d’Aide à la Libération des Elfes à Poudlard, créée par Hermione Granger, je me tâtais pour y adhérer. Pauvres créatures au service de familles de génération en génération. Même si je me doutais qu’Andrew devait être un bon maître.

« Et puis, une fois devenu adulte, je me suis plongé à corps perdu dans le boulot. Je suis un véritable bourreau de travail. » Je ne pouvais pas lui reprocher ça, il semblait vraiment vivre que pour son travail, et malgré la facilité que son statut lui avait apporté, il était celui qui avait travaillé dur pour y arriver. Aujourd’hui encore, il démontrait ses talents en défendant les affaires les plus difficiles et les plus louables bien sûr. Andrew semblait gêné de m’avouer tout cela, il baissa la tête vers son assiette après m’avoir adressé un sourire timide. « Tu semblais savoir ce que tu voulais, et maintenant tu es un très bon avocat, tu aides énormément de monde en te consacrant entièrement à leur cause. C’est un très beau métier dans lequel se plonger entier. » Déclarais-je en espérant ne pas le mettre davantage dans l’embarras.

Je me servis d’un peu d’omelette, pas des plus convaincu quant au goût de celle-ci mais Andrew semblait vouloir me rendre la pareille. « L'erreur sert à apprendre, et cela se voit. C'est délicieux. » L’ainé des Scott avait meilleur mine, il paraissait moins pâle que tout à l’heure et je me plaisais à croire que c’était ma cuisine qui en était la cause. « Beaucoup mieux, mais toujours fatigué. Je vais bien dormir, cette nuit… » Manifestement, il ne paraissait pas décidé à poser un jour de congé, après tout il l’avait bien dit : il était un véritable bourreau de travail… Cela me fit penser que c’était une autre forme d’absence. Mon père s’absentait aussi souvent pour son travail, même si je me doutais que ce n’était pas l’unique raison. La solitude d’Andrew dans son grand manoir, ne me semblait plus si étonnante. Il était bien difficile de vivre avec quelqu’un qui n’était jamais présent.

Assis sur le canapé dans le séjour, je me tâtais à prendre congé, il devait vouloir se reposer et je squattais chez lui. Mais une photo attira mon attention et la curiosité m’envahit. Je devais poser la question. « Karoline Barjow. L'ex-fiancée de mon frère Calvin. » C’était une très belle femme, blonde, élancée sans doute même si sa silhouette n’était pas visible. Elle avait un bras autour des épaules d’Andrew et leurs sourires avaient la même intensité. « Nous nous entendons très bien. Je regrette qu'elle ait dû quitter la famille, mais… C'est comme ça. De toute façon, j'ai toujours pensé qu'elle n'allait pas avec mon frère. » Et à présent il avait des vues sur elle ? Je n’aurais pu l’en blâmer, elle rayonnait. « Pourquoi cela ? » Andrew ne parlait pas tellement de ses frères, je savais qu’il y en avait un barjo et que je ne devais pas l’approcher mais pour le reste… « Tu ne t’entends pas avec beaucoup de tes frères, je me trompe ? Les seules fois où tu m’en as parlé, tu ne t’es pas épanché en éloges. » Je lui fis un sourire timide, espérant que cela suffirait pour qu’il se confie. J’aimais cette façon qu’il avait de me parler de sa vie, de me faire des confidences en toute honnêteté. Il me considérait comme son égal, comme une adulte avec qui il était possible d’avoir une conversation plaisante.

« Et toi, alors ? Tu as beaucoup d'amis, à Poudlard ? »
Je haussais les épaules, j’aurais préféré que l’on reste à parler de lui. « James avait parlé d'un certain Billy. C'est ton petit ami ? » Mes yeux s’agrandirent telles des soucoupes à cette idée. « Non non ! Billy est mon meilleur ami depuis l’enfance. Un peu tête de mule sur les bords mais je le connais depuis toujours, on a connu la guerre tous les deux et… » Je ne savais pas vraiment comment l’exprimer. « Il a toujours été là et je crois que c’est pour ça qu’il compte autant, c’est un repère dans ma vie. » Je songeais à l’année prochaine et au fait que pour la première fois depuis mon entrée à Poudlard, nous allions être séparés… ça me filait un peu les jetons à vrai dire même si ce n’était que pour un an. « A quelle heure dois-tu rentrer pour voir ton père ? » Je suivis son regard vers la pendule en me levant précipitamment. Il était temps pour moi de lever le camp même si j’ignorais à quelle heure Papa serait de retour à la maison. « Je vais te laisser te reposer, bien sûr. Papa ne m’a pas donné d’horaire, il n’était pas à la maison quand je suis partie. Il va sans doute rentrer tard c’est pour ça. » Je cherchais du regard mes affaires pour les rassembler. « Tu sais, si un weekend tu rentres et que ton père n'est pas là, tu seras toujours la bienvenue ici. »

Et de là, il insista pour que je reste. J’hésitais. J’avais vraiment envie de tenir compagnie à Andrew et de me pavaner dans son manoir et en même temps, je sentais qu’une ligne allait être franchie, un palier dont je n’étais sûre qu’il soit raisonnable de gravir. Je me sentais à l’aise à ses côtés, il n’y avait aucun doute là-dessus, il était des plus agréables d’avoir quelqu’un sous le même toit que soi. Peut-être était-ce ce qu’il recherchait ? Une présence dans sa grande maison. « D’accord, je reste. Je serais là s’il te vient un autre excès de fièvre. » Me moquais-je gentiment. Je réussis à lui décrocher un sourire alors qu’il m’invita à me rasseoir à côté de lui.

On discuta encore un peu avant que je ne voie ses yeux fatiguaient. « Tu devrais aller dormir, pour être en forme pour demain si tu es toujours décidée à aller travailler. » Il m’adressa un sourire fatiguée, avant de me conduire dans la chambre dans laquelle j’allais passer la nuit. Petit couic… Je n’avais pas d’affaires… « Tu n’aurais pas quelque chose à me prêter pour dormir s’il te plait ? » Je préférais demander plutôt que de devoir dormir à poil, pour un mois de mars c’était encore juste. Il me tendit un tee-shirt gris qui aurait davantage l’effet d’une robe sur moi. « Merci. Bonne nuit Andrew. » Je me mis sur la pointe des pieds pour lui donner un baiser sur la joue. Très chaste et très rapide. Je refermais ensuite la porte pour me changer et allais dormir. Mine de rien, j’étais tout aussi crevée à avoir joué l’infirmière. Son tee-shirt était doux et très large pour ma silhouette. Sans réfléchir, je le remontais sur mon nez pour le sentir. Son parfum imprégnait le tissu. Je m’endormis très rapidement ensuite.

Dimanche 30 mars 2002


With the lights out, it's less dangerous Joey-et-Andrew

Des bruits dans le couloir me réveillèrent. Je mis quelques secondes à remettre où je me trouvais et soupirais d’aise dans le grand lit qui m’avait été attribué. Quelqu’un semblait s’affairait dans le couloir, je me levais pour jeter un œil. Ma porte s’ouvrit sur Andrew, déjà tout apprêté en costume bleu marine. Il était très élégant comme toujours et moi j’étais dans son tee-shirt en petit culotte et les cheveux en bataille. Bravo Joey ! « Bonjour. » Il me salua à son tour avec plus de classe et une voix moins cassée que la mienne. « Je vois que tu te sens mieux. Tu vas travailler ? » Oui monsieur travaillait le dimanche, quelle idée ! « Donne-moi cinq minutes et je suis prête ! » M’empressais-je d’ajouter. Le pauvre devait vouloir me mettre à la porte depuis un moment sans doute et moi je roupillais. Papa devait être rentré d’ailleurs, mais avait-il seulement remarqué mon absence ? Allais-je passé tout la journée seule encore une fois ?

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«J'en ai tellement marre d'entendre que le seul objectif d'une femme est de trouver l'amour. Mais je me sens tellement seule.» Jo March.

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With the lights out, it's less dangerous Avec Joséphine Davis Samedi 29 mars 2002

Je laissais Joséphine s'approcher de la photo de Karoline, plutôt intriguée. Je lui expliquais notre lien, en laissant malencontreusement échaper qu'elle ne méritait pas mon frère. « Pourquoi cela ? » Sa question me prit de court, bien qu'elle ne m'étonna pas. Après tout, elle était curieuse, elle profitait de mes paroles pour sauter dessus, cela était bien normal. Je balançais ma main en l'air, comme pour chasser une pensée désagréable. Celle qui me rappelait à quel point je n'étais pas proche de ma famille, alors que j'essayais de sauver celle de Joséphine. « Disons que Calvin a une tendance plutôt égocentrique à ne se concentrer que sur ses affaires au lieu de se soucier de sa fiancée. » Ce n'était après tout pas pour rien que la jeune femme avait craqué chez moi quand je lui avais demandé des nouvelles de son couple. Est-ce qu'elle avait été véritablement heureuse, un jour ? « Tu ne t’entends pas avec beaucoup de tes frères, je me trompe ? Les seules fois où tu m’en as parlé, tu ne t’es pas épanché en éloges. » Un sourire monta sur mes lèvres.

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Joséphine avait ce don de me décontenancer au moment je m'y attendais le moins. Je ne pouvais pas m'empêcher de sentir que je pouvais m'ouvrir un peu plus à son contact. Je lâchais des brides d'informations sur ma vie personnelle, et elle s'en emparait sans malice aucune. Exactement comme maintenant. Et je n'avais aucune envie de ne pas la blesser en ne lui répondant pas. Je me mis alors à chercher mes mots avec soin. « Ma fratrie me voit comme l'aîné ennuyeux et donneur de leçon. » Exactement comme son père, par ailleurs. « je n'ai jamais eu d'atomes crochus avec Calvin. Anthony s'est laissé influencé par Angelo. Alice adore son petit frère, alors, elle est également tombée dans son piège. Et je n'ai aucune idée d'où se trouve Ayana. » Au final, cette vie de famille n'était pas très drôle. Je ne voulais pas réveiller la pitié de mon invitée, et encore moins lui révéler qu'une partie de ma fratrie avaient rejoint les rangs du Seigneur des Ténèbres. Alors, je changeais de sujet pour l'interroger sur ses amis, mais surtout, sur une éventuelle relation amoureuse avec un certain Billy. « Non non ! Billy est mon meilleur ami depuis l’enfance. Un peu tête de mule sur les bords mais je le connais depuis toujours, on a connu la guerre tous les deux et… » Je ne compris pas pourquoi je me sentais aussi rassuré en entendant ses mots. Mais je me tus pour la laisser continuer. La guerre n'avait été une période plaisante pour personne, encore moins pour les collégiens de Poudlard qui avait connu l'occupation de leur école par les Mangemorts. J'avais donc bien fait de ne pas lui parler du passé d'Angelo, Anthony et Alice. « Il a toujours été là et je crois que c’est pour ça qu’il compte autant, c’est un repère dans ma vie. » Je lui souris. « Tu as de la chance d'avoir des amis sur qui compter. » Je le pensais sincèrement. J'avais réalisé le jour de mon anniversaire à quel point je me trouvais seul, jusqu'à l'arrivée de Karoline. La vie familiale de Joséphine n'était pas très drôle, mais au moins, elle avait du soutien autour d'elle.

En parlant de vie de famille… Je réalisais que James était peut-être en train de l'entendre. « Je vais te laisser te reposer, bien sûr. Papa ne m’a pas donné d’horaire, il n’était pas à la maison quand je suis partie. Il va sans doute rentrer tard c’est pour ça. » Non, je ne voulais pas qu'elle pense que je la mettais dehors, bien au contraire. Je ne voulais juste pas qu'elle ait des problèmes avec son père, mais si il ne l'attendait pas… Je me levais pour poser une main sur son épaule, pour qu'elle arrête de chercher ses affaires et qu'elle me regarde. « Je ne voulais pas que tu crois que je te mette à la porte, bien au contraire. J'apprécie ta compagnie, alors… Que dirais-tu de rester ? Surtout si ta maison est vide. » C'était idiot que nous nous retrouvions mutuellement seuls, alors que nous pouvions prolonger la soirée. Peut-être était-ce de nouveau la maladie qui parle, ou bien mon sentiment mélancolique de solitude qui me collait à la peau depuis mon anniversaire ; en tout cas, je ne me voyais pas passer la soirée avec quelqu'un d'autre. Joséphine finit par plaisanter : « D’accord, je reste. Je serais là s’il te vient un autre excès de fièvre. » Cela me fit sourire, et je l'invitais à se rasseoir avec moi sur le canapé.

On continua de bavarder un bon moment, avant que je sentis mes yeux se fermer tout seuls. J'avais beau lutter contre le sommeil, cela ne servait à rien. Joséphine le remarqua tout de suite. « Tu devrais aller dormir, pour être en forme pour demain si tu es toujours décidée à aller travailler. » Je lui lançais un sourire fatigué. Elle n'avait pas tort. Je me levais du canapé, en lui tendant la main pour qu'elle me suive. « Je vais te montrer où tu dormiras cette nuit. » Je la guidais jusqu'à la chambre d'amis. Simple, elle avait tout de même sa salle de bain privée et tout le nécessaire pour la nuit. Sauf… « Tu n’aurais pas quelque chose à me prêter pour dormir s’il te plait ? » « Bien sûr. » J'allais dans ma chambre prendre un tee-shirt gris propre et presque neuf, bien que je l'avais acheté quelques années plus tôt. Puis je lui apportais. « Merci. Bonne nuit Andrew. » « Bonne nuit, Joséphine. » Je lui souris. Elle se mise sur la pointe des pieds et s'approcha de moi pour… pour déposer un baiser sur ma joue. Je me figeais, surpris de ce geste. Surpris d'aimer son geste. Je la regardais fermer la porte, et il me fallut plusieurs secondes pour redescendre sur Terre.

Même plusieurs minutes après m'être mis au lit, ma joue continuait de picoter. Là où elle m'avait embrassé.

Dimanche 30 mars 2002

Quand je me réveillais ce matin, je restais un instant dans mon lit pour faire le point. Je n'avais plus de fièvre, plus de courbatures. Ou alors de très légères, sûrement dûes à la légère fatigue. Mais elles n'étaient pas suffisamment importantes pour m'empêcher de faire ce que j'avais à faire. Je me levais et me dirigeais dans le couloir. J'écoutais un instant à la porte de la chambre d'amis. Rien. Joséphine devait encore dormir. Je posais machinalement une main sur la joue qu'elle avait embrassée la vieille, avant de filer sous la douche. Je me rasais légèrement, je me recoiffais et je m'habillais. Je réunissais mes dossiers que je rangeais dans mon cartable, posté dans le couloir, quand la porte de la chambre d'amis s'ouvrit.

Joséphine apparut, habillée seulement de ses sous-vêtements et de mon tee-shirt. Je me figeais devant une telle image. Simple, au réveil, elle restait magnifique. Ma bouche s'assécha légèrement alors que mon sang chauffa. « Bonjour. » Je lui souris. « Bonjour. » « Je vois que tu te sens mieux. Tu vas travailler ? » En hochant la tête, je répondis : « Oui. Je ne voulais pas te réveiller. » « Donne-moi cinq minutes et je suis prête ! » Sans que je n'eus le temps de répondre, elle retourna dans la chambre s'habiller. Je pensais lui proposer de prendre le temps qu'elle voulait, que je n'étais pas pressé, mais elle semblait ne pas l'avoir compris. Tant pis. Je voulais juste qu'elle sache qu'elle était toujours la bienvenue chez moi, si elle le souhaitait. Qu'elle ne soit pas seule.

Quand Joséphine sortit de la chambre, prête, je lui souris et lui tendis galamment mon bras. Je ne savais pas si elle avait son permis de transplanage, alors, je pensais faire le déplacement moi-même. Je ne perdis pas de temps, et on partit dès qu'elle me prit le bras. On arriva dans sa ruelle. Comme c'était un coin sorcier, nous ne prenions pas la peine de nous cacher. Je l'accompagnais jusqu'à devant sa maison, mais… « Es-tu sûre que ton père est là ? » Elle semblait vide, non éclairée. Une nouvelle fois, James aurait-il mis de côté sa fille ? Je retins un soupir, et je tournais la tête vers Joséphine. « Viens avec moi au Ministère. » Je sais, la demande pouvait paraître étrange, mais elle avait une excellente raison. « Ne reste pas seule ici. Même si je dois travailler, tu auras quelqu'un à tes côtés. C'est bien pour ça que tu es rentrée de Poudlard, non ? Prends un livre, ou tes cours, et viens passer le temps avec moi. Je te ramène ce soir ici, et si James n'est toujours pas là, je te raccompagnerai jusqu'à la gare. » J'avais toujours un petit pincement au cœur quand je la voyais rentrer le weekend, pour au final, se retrouver dans une certaine solitude. Autant qu'elle reste au collège, pour profiter de ses amis, mais… Mais cela ne semblait pas être le cas. Alors, oui, je l'invitais à venir au travail avec moi.

Joséphine accepta, et je l'attendis dans la rue qu'elle rassemble de quoi s'occuper. Quand elle revint, je lui tendis mon bras pour qu'on transplane à nouveau, directement dans le Ministère, dans les zones de transplanages dédiées. Je pris son badge de visiteuse, que j'accrochais moi-même à son pull. « On y va ? » Je lui souris, avant de la guider dans les couloirs. Ils étaient déserts, ce qui ne m'étonnait pas, vu le jour. Il y avait pourtant quelques bourreaux de travail, comme moi, qui étaient présents. Je les saluais en passant devant eux. Même les notes volantes étaient moins nombreuses.

J'ouvris finalement la porte de mon bureau. « Installe-toi. Fais comme chez toi. » La pièce, plutôt grande, était en deux parties : mon imposant bureau, avec deux fauteuils en face, et une grande bibliothèque qui occupait tout le mur ; et une partie dite « salon », avec deux canapés face-à-face et une table basse au milieu. C'est ici que je faisais quelques rendez-vous avec des clients qui venaient pour des cas compliqués et lourds à porter, pour une touche plus chaleureuse. Toute la décoration était en bois, avec des meubles en cuir, assez traditionnelle.

With the lights out, it's less dangerous Office-interior-design-experts-04-07-2023

Joséphine finit par s'approcher de la plante derrière mon bureau, qui m'arrivait presque à la taille. C'était l'une des seules touches de couleur de la pièce, hormis les peintures au mur. « C'est mon avocatier. Je l'ai planté quand je suis entré en Droit, et je l'ai toujours gardé. » A force, j'avais développé un faible pour le guacamole… Que je ne savais pas non plus faire maison. Il fallait décidément que je demande à Karoline des cours de cuisine, pour essayer de passer un peu moins pour un ignare devant Joséphine. « Je reviens tout de suite. » Je lui souris, avant de sortir de la pièce un instant. J'allais à la cafétéria, miraculeusement, ouverte, pour prendre des boissons, des sandwichs et des pâtisseries, avant de filer presque immédiatement à mon bureau. Je posais le sac en papier sur la table basse. « Comme tu n'as pas déjeuné, j'ai pris à manger… Et comme je ne savais pas ce que tu aimais, j'ai pris un peu de tout. N'hésite pas à te servir. » Je pris le gobelet de café noir que j'avais acheté pour moi, et je m'assis dans mon fauteuil, une pile de dossiers devant moi.            
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I do whatever it takes
Cause I love the adrenaline in my veins

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With the lights out, it's less dangerous Avec Andrew ScottSamedi 29 mars 2002

« Disons que Calvin a une tendance plutôt égocentrique à ne se concentrer que sur ses affaires au lieu de se soucier de sa fiancée. » Sympa le petit copain ! Je me retins de faire tout commentaire. Après tout, je ne le connaissais pas ce Calvin et j’ignorais ce qu’il en était entre Andrew et Karoline. « Ma fratrie me voit comme l'aîné ennuyeux et donneur de leçon. Je n'ai jamais eu d'atomes crochus avec Calvin. Anthony s'est laissé influencé par Angelo. Alice adore son petit frère, alors, elle est également tombée dans son piège. Et je n'ai aucune idée d'où se trouve Ayana. » J’étais bien heureuse de ne pas avoir autant de frères et sœurs. Chacun semblait avoir des problèmes bien sérieux et puis il y avait Andrew. Ce dernier semblait à mille lieux de ses paires. Je laissais le silence s’installait pour changer de sujet, celui-ci ne semblait pas faire parti de son top trois.

« Tu as de la chance d'avoir des amis sur qui compter. » J’ai de la chance de pouvoir compter sur toi ai-je eu envie de répondre. Mais Andrew n’était pas mon ami. C’était un homme trentenaire, avocat sérieux et indépendant qui tenait à faire ses bonnes actions. Puis à se réconcilier avec son vieil ami et pour cela il devait remettre sa famille sur les rails. Non Andrew n’était pas mon ami. Je devais me le rappeler et ne pas me laisser trop aller à lui confier des choses. Il ne serait pas présent éternellement.

« Je ne voulais pas que tu crois que je te mette à la porte, bien au contraire. J'apprécie ta compagnie, alors… Que dirais-tu de rester ? Surtout si ta maison est vide. » Il me proposait de rester ? Avec lui ? Chez lui ? Pas dans son lit Joey, calme-toi ! Dormir ici ou chez moi, ça n’avait pas d’importance mais si quelqu’un était présent dans la maison en même temps que moi, cela rajoutait à ma sécurité. C’était à prendre ! Andrew me prêta un tee-shirt pour dormir et je ne pus m’empêcher de déposer un baiser sur sa jour, son expression était si candide.

Dimanche 30 mars 2002


Ses pas me réveillèrent. Pas très familière à l’environnement, je n’avais pas aussi bien dormi qu’ordinaire. Je trouvais Andrew dans le couloir, surpris de me voir éveillée ? Ou aussi peu vêtue ? Il y avait peut-être un peu des deux… « Oui. Je ne voulais pas te réveiller. » Je ne le laissais pas poursuivre et me précipitais pour aller me changer et profiter du voyage. Je ne voulais pas être un boulet qui était resté à l’arrière, une enfant qui avait oublié de se réveiller et qu’on attendait impatiemment. Une fois changée, je le retrouvée dans le couloir, il me tendit son bras et je m’en saisis sans hésitation. Nous transplanâmes devant chez moi, je m’écartais de lui, prête à le saluer et le remercier de m’avoir raccompagné. « Es-tu sûre que ton père est là ? » Je haussais les épaules, incertaine, il n’allait sans doute pas tarder à arriver. « Viens avec moi au Ministère. » Pardon ? « Non vraiment, Andrew, ce n’est pas la peine. C’est très gentil mais je saurais me débrouiller à présent. » Tentais-je de le raisonner. « Ne reste pas seule ici. Même si je dois travailler, tu auras quelqu'un à tes côtés. C'est bien pour ça que tu es rentrée de Poudlard, non ? Prends un livre, ou tes cours, et viens passer le temps avec moi. Je te ramène ce soir ici, et si James n'est toujours pas là, je te raccompagnerai jusqu'à la gare. » Son argumentation me scotcha quelques secondes sur place, la bouche entre-ouverte. Sa façon d’insister relevait de quelque chose de plus que de la politesse. Il voulait que je sois sa compagnie pour la journée et il se souciait vraiment d’être la mienne. J’avalais difficilement ma salive avant de répondre seulement : « D’accord. Je vais chercher mes cours. Je fais vite. Merci. »

Nous arrivâmes au Ministère par une des cheminées dédiée aux visiteurs. Andrew marchait vite et sûr de lui. Je me sentais assez petite à côté, avec mon deux livres de cours collés au torse et un badge qu’il m’avait gentiment apposé un peu en-dessous de l’épaule gauche. Je n’avais que très peu mis les pieds ici, Une ou deux fois lorsque mon père travaillait encore en tant qu’Auror, il lui arrivait de faire une halte ici en fin de journée pour rapporter quelques papiers. Les quelques sorciers que nous croisâmes nous jetèrent à peine un regard, bien trop occupé dans leurs propres affaires. Alors il n’y avait pas qu’un seul Andrew ? Si. Aucun des autres n’avait à leurs basques une presque orpheline.

« Installe-toi. Fais comme chez toi. » Son bureau était très simple, épuré et en même temps il y avait des petites touches cosy. Il manquait seulement un peu de vert. Mon œil fut bien vite attiré par la couleur en question. Je me rapprochais de la plante pour l’examiner d’un peu plus près. « C'est mon avocatier. Je l'ai planté quand je suis entré en Droit, et je l'ai toujours gardé. » Je me contentais de le toucher avec les yeux, n’ayant pas spécialement la main verte. « J’aime l’idée ! » De plus, ce dernier semblait bien entretenu, mais donnait-il vraiment des avocats ? « Je reviens tout de suite. » Il quitta la pièce et j’en profitais pour m’installer sur l’un des canapés en cuir qui faisaient à une table basse. Je commençais à ouvrir mes manuels, bien décidée à travailler. Après tout, j’étais là pour ça, non ? « Comme tu n'as pas déjeuné, j'ai pris à manger… Et comme je ne savais pas ce que tu aimais, j'ai pris un peu de tout. N'hésite pas à te servir. » Je relevais vivement la tête en entendant sa voix alors qu’il déposait un sac rempli de pâtisseries et autres mets plus appétissant les uns que les autres. « Il ne fallait pas mais merci. » Je trouvais un muffin aux pépites de chocolat et en pris une bouchée avant de poursuivre mes révisions.

Je ne pouvais m’empêcher de jeter quelques regards vers Andrew, il avait les sourcils froncés et semblait absorbé dans ses dossiers. Il y en avait une pile plutôt haute. Ses yeux se relevèrent vers les miens, se sentant observé sans doute, je rebaissais les miens presque immédiatement et me remis au travail. Je travaillais l’Histoire de la magie, je n’étais pas encore bien calé niveau date. Mon regard se promena de nouveau vers Andrew, je devais lui offrir quelque chose pour le remercier pour aujourd’hui. Un cactus ! Un cactus suspendu pour égayer davantage son bureau. Et pour qu’il pense un peu à moi. Juste un peu. En tout bien tout honneur évidemment. Pour lui rappeler quel homme généreux il était. Bien sûr. Pour quoi d’autre sinon ?

Ses yeux recroisèrent les miens une fois encore et j’esquissais un sourire, ne me défilant pas cette fois-ci. « Sur quelle affaire tu travailles ? » Je reposais mon dos contre le dossier du canapé, de manière décontractée. Je n’avais pas envie de le déranger mais cela faisait un peu plus de deux heures que nous étions ici et j’avais besoin d’une petite pause discussion. Il devait bien en faire avec ses collègues, non ?

Je me levais et me rapprochais de son bureau, deux cookies à la main, un pour lui et un pour moi. Je le lui tendis. « Boire seulement du café, ça ne va pas t’aider à tenir. Sachant que tu sors d’une fièvre fulgurante. » Je lui fis un petit clin d’œil complice alors qu’il se décidait à attraper mon cookie pour le déguster. « Je ne veux pas trop te distraire, tu vas m’en vouloir ensuite et tu ne me proposeras plus de t’accompagner. » Dis-je en rigolant avant de retourner à mon QG. Le canapé bien sûr. C’était moi à présent : l’enfant. J’étais plus à l’aise dans une cuisine et lui à son bureau. Je lui lançais un dernier regard avant de me plonger dans mon manuel. Il lui restait un peu de chocolat au coin des lèvres. Je ne pouvais pas le laisser ainsi, surtout si un collègue entrait. Le pauvre ! Je me levais, il releva les yeux vers moi en m’entendant approcher. Je me penchais par-dessus le bureau et passais mon pouce sur le coin de sa bouche. « Tu as un peu de chocolat ici. » Andrew m’adressa des yeux ronds avant de s’adoucir en comprenant ce que je faisais. « Andrew, voilà un dossier sur lequel j’aimerais que… » Je me redressais à la vitesse de la lumière, comme prise sur le fait. Un de ses collègues venait de faire irruption dans la pièce. « Bonjour… » Il attendait les présentations à présent en me détaillant des pieds à la tête. « Je suis Joséphine Davis, ne vous occupez pas de moi. » Je retournais m’asseoir sur le canapé, les joues rouges d’embarras, pour cette fois-ci me mettre aux révisions. Les ASPICS approchaient !

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«J'en ai tellement marre d'entendre que le seul objectif d'une femme est de trouver l'amour. Mais je me sens tellement seule.» Jo March.

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