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Sirius Green
Contexte
Nous sommes le mardi 19 février 2002. Sirius, fils aîné de Seth et Saoirse Green, a fait son entrée à l'UMS début septembre dans le cursus de Musique, bien décidé à s'opposer à ses parents sur tous les plans. Mais depuis quelques temps, il semble sérieusement apprécié ce qu'il découvre en musique et un changement de comportement se fait sensiblement remarqué chez lui.

Keep on dreaming, don’t stop breathing, fight those demons
« Regarde, Green. Regarde, c’est ça avoir le pouvoir ! »

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Une lumière verte fusa dans sa direction avant qu’il ne se réveille en sursaut. Son coude se cogna contre le mur et il grimaça de douleur avant de rouler par terre.

« Bordel ! »

Il se redressa péniblement, ayant encore des sueurs froides au souvenir de cette voix. Angelo Scott. Un des Mangemorts qui l’avait entraîné quand il était à Poudlard. Il torturait sans limite les Nés-Moldus et avait beaucoup apprécié montrer à Sirius à quel point cela pouvait être divertissant. Sirius venait d’avoir 15 ans et n’était qu’un gringalet sous l’influence des autres. C’était cette année-là que tout avait basculé pour lui et qu’il avait décidé d’abandonner ses idées pro-Sang-Pur pour protéger sa sœur en particulier mais aussi bon nombre de ceux qui deviendraient ses amis les plus proches.

Depuis quelques semaines, Sirius faisait souvent des rêves peuplés d’Angelo Scott. Il avait appris qu’il était sorti d’Azkaban. Ce fou était sorti de prison. Sirius alla se passer de l’eau sur le visage, reprenant son souffle. Il devait vraiment se détendre. Si cet ancien Mangemort était sorti de prison, c’était forcément qu’il avait eu droit à une remise de peine pour bonne conduite. La prison changeait bien des sorciers et sorcières. Pourquoi pas lui ? Sirius secoua la tête et s’essuya le visage avant de jeter un œil sur l’heure du micro-ondes. 19h05.

« Merde, elle va m’attendre ! » pesta-t-il.

Il se dépêcha d’enfiler un pull par-dessus son débardeur noir. Il attrapa sa veste en cuir et sa baguette qu’il rangea dans la poche de son pantalon. Il ébouriffa ses cheveux et sortit en claquant la porte derrière lui. Son studio était situé dans Druid’s Oak et n’était donc pas très loin du lieu de rendez-vous avec May. Le restaurant Maïkan était presque devenu un rituel pour eux deux. Environ une à deux fois par mois, ils se retrouvaient pour manger dans ce restaurant. C’était en général le mardi, car c’était ce qui concordait le mieux dans leur emploi du temps. Parfois également, les jumeaux McGregor les rejoignaient. Ce n’était jamais systématique mais quand ils venaient, les dîners étaient toujours plus animés car May participait toujours avec joie à leurs délires.

Cependant, avec les semaines passées à l’UMS, Sirius avait appris à se détendre un peu plus et à être moins taciturne. Il ignorait si c’était le fait de fréquenter Dae-Hyun avec ses cours de chant, ou bien les séances avec Louve sur sa gestion de la colère, ou bien encore le fait d’avoir rencontré Maggie Thorvaldsen, mais il se sentait différent. Peut-être que c’était un mixte de tout ça en faites. Peut-être même que cette extravertie de May y était pour quelque chose. Quoi qu’il en soit, il arrivait plus souvent à Sirius de sourire aux pitreries des jumeaux et de May. Il parlait et initiait même parfois des discussions. Oh, il n’était pas un grand bavard mais il tendait à s’améliorer.

Et le fait de ne pas avoir vu May depuis un moment lui manquait presque. Il ne savait pas trop quel Scroutt l’avait piqué, mais la jeune femme était devenue bien secrète et presque inaccessible. Elle avait repoussé déjà deux repas avec Sirius et quand il avait proposé d’amener un plat à emporter chez elle, elle avait catégoriquement refusé. Fey avait aussi évoqué ce changement d’attitude qui la perturbait tout autant.

Fey et May partageaient quelques points communs et étaient vite devenues amies, surtout quand elles avaient Sirius en commun. Tous trois avaient eu un moment assez compliqué à la fin de l’automne, notamment quand Sirius s’était vengé de la blague des filles. S’il en avait fait voir de toutes les couleurs à Fey, il avait surtout boudé longtemps May. Mais avec ce qui s’était passé pour Fey, Sirius était revenu progressivement vers les filles. Bref, tout ça pour dire que Fey avait elle aussi noté un changement de comportement chez May et avait encouragé Sirius à l’interroger ce soir.

Courant pour rattraper son retard, il arriva devant le restaurant vers 19h15. May était déjà assise à l’intérieur et parlait avec le candélabre.

« J’suis là ! » dit-il en s’installant à la table ronde qui était devenue la leur. « Salut ! »

Il adressa un sourire timide à May qui commença à déblatérer sur son retard. Sirius se retint de lever les yeux au ciel, repensant un court instant au cauchemar qu’il avait fait.

« Le burger écossais, comme d’habitude. » souffla-t-il au candélabre alors que May n’avait toujours pas repris son souffle.

Le candélabre qui avait visiblement déjà pris la commande de May disparut et Sirius se retrouva seul avec May.

« Je m’étais endormi. C’est tout. » soupira-t-il. « Et je n’ai que 15 minutes de retard, pas une demi-heure ! »

Il leva un doigt pour bien signifier qu’il tenait les comptes autant qu’elle.

« Et je ne crois pas avoir annulé les deux derniers dîners que je t’avais proposés. » dit-il.

Il haussa un sourcil, l’écoutant se sortir de cette situation. La nuit était tombée sur Druid’s Oak depuis une heure déjà mais on voyait encore des étudiants se promener, la plupart venant sans doute de terminer leur journée de cours. Le restaurant était calme bien que chacune des autres tables était occupée.

« Pourquoi on ne va pas chez toi la prochaine fois, sinon ? » proposa-t-il. « J’comprends que ce soit un certain budget de manger ici. J’pourrais acheter des nouilles japonaises mardi prochain et on les mange chez toi ? »

Il haussa les épaules, comme pour lui signifier que ce n’était pas grave si elle refusait. Cependant, cela finirait de lui mettre la puce à l’oreille. Voilà des semaines qu’il n’avait pas mis les pieds chez elle alors qu’auparavant, elle insistait toujours pour qu’ils aillent se poser un moment dans son appart’, ayant décrété que le studio de Sirius était bien trop petit pour devenir leur QG. Encore une idée de May tout ça …

@ Victoire

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Sirius Green

descriptionKeep on dreaming, don’t stop breathing, fight those demons EmptyRe: Keep on dreaming, don’t stop breathing, fight those demons

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Keep on dreaming, don’t stop breathing, fight those demonsMardi 19 février 2002Je regardais ma montre, en soupirant pour sûrement la millième fois depuis cinq minutes. Mais qu’est-ce qu’il pouvait bien faire, Sirius, pour être autant en retard ? Enfin, autant… ce n’était pas abusé, mais venant de sa part, c’était carrément bizarre. Il ne m’avait pas oublié, quand même ? Non, tout de même, je préférais me dire que c’était impossible – ça ferait beaucoup moins mal à mon égo de le penser, en tout cas. Mais alors, où est-ce qu’il était ? Je tapotais des doigts sur la table, en essayant de calmer mes nerfs. Je ne savais même pas si le candélabre magique à qui je parlais avait une conscience, ou un esprit, ou un cerveau, mais au moins ça me permettait de me défouler un peu. On n’a pas idée de faire attendre ses amis comme ça, enfin !

« J’suis là ! » Je levais les yeux au ciel. Sirius n’était même pas particulièrement bien coiffé ou habillé, ce qui aurait pût excuser de moitié son retard à mes yeux. « Salut ! » « Salut, vraiment ? T’as surtout intérêt d’avoir une très bonne excuse ! » Je croisais les bras en toisant mon ami. « Tu aurais pût prévenir, au moins. Je sais que les sorciers utilisent pas de téléphone portable, mais il y a une tonne de hiboux, ici ! Tu imagines ce que j’ai pût penser ? Que t’avais oublié ! Que tu étais malade, blessé, à l’article de la mort ! Et, est-ce que t’as un peu de considération pour moi ? Bah non, bien sûr que non ! Même pas un désolé, juste un pauvre salut… On est censé être ami, je te rappelle ! » Est-ce que je forçais un peu en lui resservant le même discours que mon père me réservait quand j’oubliais de le prévenir d’où j’étais, ou où j’allais ? À peine. Mais moi, c’était acté dans notre amitié que je serais toujours en retard. Pas lui, ce n’était pas le rôle de Sirius.

« Le burger écossais, comme d’habitude. » J’aurai pût sur le fait qu’il commande tout de suite sans se défendre, mais mon ventre prit le pas sur ma dignité. « Je m’étais endormi. C’est tout. Et je n’ai que 15 minutes de retard, pas une demi-heure ! » « Je n’ai jamais une demi-heure de retard ! » Indignée, je resserrais les bras autour de moi. Non, je n’avais pas une demi-heure de retard. Je tablais plus sur les quarante-cinq minutes, une heure… mais ce n’était pas le sujet ! On parlait de Sirius, là ! « Et je ne crois pas avoir annulé les deux derniers dîners que je t’avais proposés. » « Alors ça, c’est un coup bas digne de Serpentard lui-même ! » J’en revenais pas qu’il ose me mettre face à mes propres contradictions sans sourciller. Il était bien loin le temps où il ne faisait que bouder et ruminer dans son coin. Là, tout de suite, ça me manquait presque… « Et c’était indépendant de ma volonté, d’accord ? » C’était juste que… ce n’était pas évident de vivre où je vivais actuellement. Et si je sortais un soir ou deux, est-ce que le professeur Colins penserait à se nourrir ? À regarder dans le frigo que je remplissais ? À cuisiner ? C’était quand même bizarre qu’il pense tout le temps à nourrir son chat, tout en étant incapable de le faire pour lui-même. « Et puis les dates ne m’arrangeaient pas. Si tu n’étais pas content, tu aurais dû me le dire avant, je ne peux pas tout deviner, moi ! » C’était vrai, comment est-ce que j’étais censé savoir que ça l’importunait autant, si il ne me disait rien ? Donc, c’était une faute partagée, de mon point de vue.

« Pourquoi on ne va pas chez toi la prochaine fois, sinon ? J’comprends que ce soit un certain budget de manger ici. J’pourrais acheter des nouilles japonaises mardi prochain et on les mange chez toi ? » « NON ! » Je mis la main devant ma bouche, mais c’était trop tard. Le début des galères allaient commencer, je le sentais venir gros comme une maison… « C’est compliqué en ce moment, je t’ai dis… » Je passa une main dans mes cheveux, avant de dédramatiser un peu. Qui savait ce que l’esprit un peu tordu de Sirius allait se mettre à imaginer ? « C’est pas siiii compliqué, mais… bah, j’ai plus le QG, d’accord ? » C’était moi ou l’ambiance dans la pièce devenait vraiment insupportable ? « C’est pas grave, c’était prévu comme ça, de toute façon. Mais maintenant, je suis en coloc, et il n’est pas vraiment très sociable… donc, c’est mort pour que vous veniez chez moi. Que ce soit toi, les jumeaux ou Fey, d’ailleurs. » Il y aura pas de jaloux : personne chez le professeur. « Nan et puis il y a un chat… t’es allergique au chat, non ? » Franchement, j’en savais rien, mais j’espérais que ce soit le cas. L’existence de Flamel était une occasion rêvé pour tenir les gens à distance. « Bon, ils arrivent quand, nos burgers ? » Qu’on puisse définitivement passer à un sujet beaucoup moins… hum, compromettant pour moi.
:copyright:️ Justayne

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Sirius Green
Contexte
Nous sommes le mardi 19 février 2002. Sirius, fils aîné de Seth et Saoirse Green, a fait son entrée à l'UMS début septembre dans le cursus de Musique, bien décidé à s'opposer à ses parents sur tous les plans. Mais depuis quelques temps, il semble sérieusement apprécié ce qu'il découvre en musique et un changement de comportement se fait sensiblement remarqué chez lui.

Keep on dreaming, don’t stop breathing, fight those demons
May devenait tout de suite plus irritable alors que Sirius faisait juste remarquer le retard qu’elle avait elle habituellement ou encore le fait qu’elle avait annulé les deux dernières fois. Ce n’était clairement pas dans sa nature d’être aussi nerveuse et susceptible. Elle prenait toujours la vie comme elle venait, étant d’un optimisme parfois trop débordant pour Sirius. Mais là, clairement, elle s’agaçait pour peu. Sirius décida d’enfoncer un peu plus le couteau en lui proposant d’aller manger chez elle. Il proposait même d’amener la nourriture !

« NON ! » s’écria-t-elle.

Sirius releva la tête vers elle, surpris, alors qu’elle plaquait une main sur sa bouche, comme s’en voulant de réagir de manière excessive. Ok, clairement, il y avait un Strangulot sous roche …

« May, qu’est-ce qu'il se passe ? » demanda-t-il, haussant un sourcil.
« C’est compliqué en ce moment, je t’ai dit… » dit-elle en se passant la main dans ses cheveux d’un geste désinvolte. « C’est pas siiii compliqué, mais… bah, j’ai plus le QG, d’accord ? »

Sirius fronça les sourcils.

« Comment ça, tu n’as plus le QG ? » répéta-t-il lentement, comme s’il n’arrivait pas bien à assimiler les informations.

Qu’est-ce qu’elle lui chantait là ? Elle n’avait plus le QG ? Elle n’avait plus son appart ? C’était ce qu’elle voulait dire ?

« C’est pas grave, c’était prévu comme ça, de toute façon. » continua-t-elle, comme pressée de ne pas s’attarder davantage. « Mais maintenant, je suis en coloc, et il n’est pas vraiment très sociable… donc, c’est mort pour que vous veniez chez moi. Que ce soit toi, les jumeaux ou Fey, d’ailleurs. »
« Attends … QUOI ? »

Cette fois-ci, cette façon d’éluder les questions commençait à agacer Sirius. Clairement il y avait quelque chose. Il y avait eu et il y avait encore quelque chose.

« C’est quoi cette merde que tu me chantes là ? »
« Nan et puis il y a un chat… t’es allergique au chat, non ? »
« Non. »

Bras croisés sur la table, Sirius scrutait le visage de May comme cherchant un indice de ce qu’elle ne disait pas. Pourtant la jeune femme faisait tout pour ne pas croiser son regard.

« Bon, ils arrivent quand, nos burgers ? »

Oui, c’était ça. Tout pour éviter le sujet.

« Alors c’était ça ? » lâcha-t-il, son regard insistant pour qu’elle le regarde. « May Sheppard, regarde-moi. »

Sa voix avait pris un ton plus grave qu’à l’accoutumée alors qu’elle croisait enfin son regard. Ce fut à ce moment-là que le candélabre amena leurs plats. Comme d’habitude, il s’étala en discours, expliquant que le chef avait tenté une nouvelle sauce et qu’il attendait impatiemment leurs retours. Mais Sirius ne répondit pas. Il ne le regardait même pas. Son regard restait rivé sur May, essayant de comprendre silencieusement ce qu’elle ne disait pas. Et dès que l’objet magique disparut, Sirius explosa :

« Combien de temps ? Combien de temps, May, que t’as plus ton appart ? »

Il fronça les sourcils. Ok, il admettait qu’il n’était pas un très bon ami. Il ne prenait pas beaucoup de nouvelles des autres et il avait cette tendance à être trop perso. Il pensait avant tout à son petit confort et à ses propres angoisses qu’à celles des autres. Mais … franchement ?

« C’est qui ce coloc ? Je le connais ? » demanda-t-il, méfiant. « J’suis pas allergique aux chats et je me fous qu’il soit pas sociable ton pote. Moi non plus je ne le suis pas et pourtant j’suis bien là à manger avec toi. »

Alors qu’il sautait immédiatement sur sa nourriture habituellement, cette fois-ci, le burger restait intact dans son assiette devant lui. Ses bras étaient toujours croisés tandis que ses poings s’étaient serrés. Il était en colère. Ou peut-être avait-il peur ? Angoissé ? Il n’arrivait pas à identifier ses sentiments mais quelque chose dans cette histoire lui déplaisait sans qu’il n’arrive à comprendre si May était la seule coupable là-dedans.

« Demain, après les cours, je viens chez toi. J’veux au moins vérifier que t’es bien installé. »

En faites, si. Sirius pensait mettre petit à petit le doigt sur ce qui le chiffonnait dans cette histoire : May était nerveuse avec ce nouvel appart. Et Sirius pensait avoir mis le doigt sur ce qui la chiffonnait le plus : son coloc. Un étrange pressentiment lui enserrait la poitrine. Et si ce coloc avait une mauvaise influence sur elle ? S’il la traitait mal ? S’il lui faisait du mal ? Elle n’était clairement pas dans son état normal et Sirius avait une soudaine montée d’angoisse à l’idée qu’un connard ait pu faire du mal à son amie.

Oui, demain, il irait leur rendre une petite visite. Histoire de poser les choses. Et de faire comprendre à ce coloc que Sirius serait toujours là pour protéger May s’il osait lui faire du mal. May devait le savoir elle aussi.

« Pourquoi tu ne m’as pas demandé à t’héberger ? On aurait pu trouver une solution ensemble. » dit-il, consentant enfin à manger un morceau de son burger.

@ Victoire

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Sirius Green

descriptionKeep on dreaming, don’t stop breathing, fight those demons EmptyRe: Keep on dreaming, don’t stop breathing, fight those demons

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Keep on dreaming, don’t stop breathing, fight those demonsMardi 19 février 2002« Comment ça, tu n’as plus le QG ? » Et voilà. Je savais bien que Sirius allait encore tout prendre au tragique. Si on daignait me demander mon avis, je dirais qu’il n’était pas vraiment très équilibré comme garçon… Il n’avait même pas la décence d’avoir la bonne idée d’être allergique aux chats, alors que ça m’aurait bien arrangé de ne pas trouver une autre excuse pour qu’il ne mette pas les pieds dans l’appartement du professeur Collins. « Alors c’était ça ? » Quoi, c’était ça ? « May Sheppard, regarde-moi. » Je tourna les yeux vers Sirius, de mauvaise grâce,  l’air de lui dire que je préférais quand il geignait parce qu’il devait me supporter en pleine session de shopping. Je n’étais pas vraiment sûre d’aimer le Sirius sérieux, froid et à la voix grave. Heureusement, le candélabre magique fit son apparition, ce qui semblait parfait pour détourner l’attention de Sirius. Mais il était toujours occuper à me regarder, comme si j’étais… eh bien, comme si ses yeux étaient deux rayons lasers pouvant voir au fond de mon cerveau ! En termes de malaise, ça se posait là. « Combien de temps ? Combien de temps, May, que t’as plus ton appart ? » Après avoir sursauté un bon coup – depuis quand est-ce qu’il se mettait à grogner, de toute façon ? - je m’appliqua à toujours éviter son regard. « Mais pas longtemps ! » Il n’y avait pas que lui qui pouvait crier. Bon, ma voix montait (beaucoup) plus dans les aiguës et elle tremblotait un peu… « Je sais plus, trois semaines ? Un mois et demi ? » Même si je n’avais pas le temps de réellement compter, j’avais bien conscience que tout était faux. « … Depuis juste avant les vacances de Noël… ? » Oh et puis, il n’aurait qu’à faire le calcul lui-même !

« C’est qui ce coloc ? Je le connais ? » « C’est compliqué ! » Comme si j’allais pouvoir lui annoncer en plein milieu d’un restaurant bondé chez qui j’habitais ! « J’suis pas allergique aux chats et je me fous qu’il soit pas sociable ton pote. Moi non plus je ne le suis pas et pourtant j’suis bien là à manger avec toi. » Gna-gna-gna. « Depuis quand est-ce que tu as gagné en répartie, toi ? » Lui rétorquais-je sur un ton acerbe, en croisant les bras. Cette conversation me coupait l’appétit, je n’avais pas encore touché à un seul morceau de mon burger. « Demain, après les cours, je viens chez toi. J’veux au moins vérifier que t’es bien installé. » J’ouvris la bouche avant de la refermer, trop choquée pour n’avoir ne serait-ce qu’une seule idée de quoi répondre. D’un côté, j’étais extrêmement touchée qu’il s’inquiète pour moi, et j’avais envie de le taquiner à n’en plus finir sur le fait qu’il ait enfin un coeur sous cette tonne de mauvaise humeur. Mais de l’autre, son attention était trop pressante. Comment est-ce que j’étais censé garder mon secret si Sirius se mettait en tête de défoncer la porte de l’appart du professeur Collins ? J’avais beau cherché tout les moyens, retourner mes pensées dans tout les sens quitte à en faire des nœuds, je devais bien me rendre à l’évidence : impossible. C’était tout simplement impossible comme situation. « Pourquoi tu ne m’as pas demandé à t’héberger ? On aurait pu trouver une solution ensemble. » « Bon, ça suffit ! Assurdiato ! »

Je tapa du poing sur la table, autant métaphoriquement que physiquement, en toisant Sirius. « Est-ce que tu arrêteras tes conneries si je reconnaissais que j’ai merdé ? J’ai paniqué, j’ai fait n’importe quoi et voilà ! T’es satisfait, comme ça ? Tu te sens mieux, peut-être ? » Je me recroquevilla un peu dans ma chaise. Je n’étais pas vraiment fière d’avoir perdu mon calme comme ça, mais il faut dire que Sirius était allé juste un peu trop loin. « Et puis te dire quoi ? J’ai oublié la date du bail de mon appart, maintenant je me retrouve sans rien ? Comme si j’aurai pût faire ça... » Enfin, il comprenait bien… C’était quand même assez embêtant et presque honteux d’oublier quelque chose comme ça. Et tout ça parce que je n’étais pas très adaptée à la réalité de la vie, comme me l’avait très gentiment dit mon ancien propriétaire. Qu’est-ce que j’y pouvais moi, si j’étais née dans une famille assez riche pour que je n’ai a me soucier de rien, hein ? Au fond, tout ça, c’était la faute de mes parents. C’était eux qui avaient pris la décision de s’envoler pour l’Australie alors que j’avais besoin de leur aide ! « Et non, non, non ! Tu ne peux pas venir ! Il faut que je te le dis comment ? » Je ravala ma salive et ma colère, avant de continuer en fixant mon assiette. Tout, sauf croiser le regard de Sirius en apprenant la vérité. « Quand j’ai perdu l’appart… J’étais au Cicero, tu sais, et je ne savais pas où aller. Et puis il est venu, il a vu la lettre de fin du bail, il m’a proposé de m’aider… Comment j’aurai pût dire non ? Sirius, j’étais juste complètement paniquée ! Alors non, je n’ai pas pensé à toi. » Il n’avait pas à m’en vouloir pour ça. Qu’est-ce qu’il aurait fait, à ma place ? « Juste, je ne suis pas sûre que ce soit très légal. Donc il faut que ce soit secret, d’accord ? Ça m’embêterait que le professeur Collins ait des problèmes à cause de moi, après tout ce qu’il a fait… » Ce serait vraiment mal le remercier, déjà qu’il avait été forcé de m’inviter chez sa famille pour le Nouvel An. Je ne pouvais pas laisser Sirius gâcher ça juste parce qu’il avait un peu trop d’imagination.
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Sirius Green
Contexte
Nous sommes le mardi 19 février 2002. Sirius, fils aîné de Seth et Saoirse Green, a fait son entrée à l'UMS début septembre dans le cursus de Musique, bien décidé à s'opposer à ses parents sur tous les plans. Mais depuis quelques temps, il semble sérieusement apprécié ce qu'il découvre en musique et un changement de comportement se fait sensiblement remarqué chez lui.

Keep on dreaming, don’t stop breathing, fight those demons
« Bon, ça suffit ! Assurdiato ! » explosa May en tapant du poing sur la table.

Oh … Cela surprit Sirius. May Sheppard était-elle capable de s’énerver ?

« Est-ce que tu arrêteras tes conneries si je reconnaissais que j’ai merdé ? J’ai paniqué, j’ai fait n’importe quoi et voilà ! T’es satisfait, comme ça ? Tu te sens mieux, peut-être ? »

Sirius fronça les sourcils tandis qu’elle se recroquevillait sur sa chaise. Merde … il … Il déglutit, un peu perdu dans ce qu’il était censé faire. Est-ce qu’elle était en colère au point de pleurer ? Est-ce qu’il avait mal interprété les signaux, les émotions, et dans ce cas avait-il mal réagi ? Un nœud commença à lui serrer l’estomac alors qu’il reposait doucement son burger dans l’assiette.

« May, je … » commença-t-il, ne sachant pas trop comment faire.
« Et puis te dire quoi ? » reprit-elle. « J’ai oublié la date du bail de mon appart, maintenant je me retrouve sans rien ? Comme si j’aurai pût faire ça... »

Ok. De ce que Sirius comprenait, elle s’était sentie honteuse et avait donc voulu régler son problème toute seule ? M’enfin … c’était débile. Ok Sirius aurait sans doute levé les yeux au ciel ou râlé sur son incompétence en matière de gestion, mais ils auraient trouvé une solution ensemble. Et tout ça se serait bien terminé. Pourquoi fallait-il qu’elle complique toujours tout ?

« Ok … d’accord … » dit-il de manière prudente. « Mais on peut peut-être encore régler ça. Laisse-moi aller parler à ton coloc et … »
« Et non, non, non ! Tu ne peux pas venir ! Il faut que je te le dise comment ? »

La mâchoire de Sirius se contracta à nouveau face aux efforts de May pour ne pas le laisser entrer chez elle. C’était quoi encore ça ? Elle venait d’admettre qu’elle avait merdé en oubliant le bail de son appart. La tête de son coloc ne pouvait pas être pire que ça quand même ? Quoi, c’était un Troll ?

« Quand j’ai perdu l’appart… J’étais au Cicero, tu sais, et je ne savais pas où aller. Et puis il est venu, il a vu la lettre de fin du bail, il m’a proposé de m’aider… »

Sirius essaya de capter le regard de May. Qui c’était ce « il » ? Il déglutit, ses poings se serrant et se desserrant. Il faisait de son mieux pour gérer ses émotions. Il avait compris que s’énerver finirait de faire rentrer May dans sa coquille. Donc, s’il voulait comprendre, il devait se maîtriser. Mais par le slip de Serpentard, était-elle vraiment obligée de prendre autant de temps ?

« Comment j’aurai pu dire non ? Sirius, j’étais juste complètement paniquée ! Alors non, je n’ai pas pensé à toi. »

Il tourna la tête sur le côté. Ouais, ça, il pouvait l’accorder. Il n’était pas la première personne qui venait dans la tête des autres, c’était évident. Il ne faisait rien pour que les gens s’attachent à lui. Et pourtant, il n’y avait qu’à voir comment les autres s’accrochaient à lui. Et résultat, c’était lui qui en pâtissait le plus. S’attacher à quelqu’un revenait à dire qu’on pouvait souffrir de leur absence. Et ça c’était quasiment impossible à gérer quand on était un demi-loup avec un gros problème de gestion des émotions.

« Juste, je ne suis pas sûre que ce soit très légal. » continua-t-elle. « Donc il faut que ce soit secret, d’accord ? Ça m’embêterait que le professeur Collins ait des problèmes à cause de moi, après tout ce qu’il a fait… »

Sirius hocha la tête doucement.

« Oui … je peux comprendre … Attends, quoi ? le professeur Collins ? »

Il écarquilla les yeux en cherchant le regard de May qui trouvait soudain son assiette très intéressante. Sirius se pencha par-dessus la table et vint lever le menton de la jeune femme doucement.

« May. Ton coloc, c’est le professeur Collins ? » répéta-t-il.

Son cœur battait la chamade. Il devait avouer qu’il ne savait pas quoi faire de cette information. Il relâcha le menton de May et se rassit sur sa chaise, lourd, le regard perdu. Tout tournait dans son cerveau sans qu’il ne puisse arriver à émettre une pensée correctement réfléchie.

« May … le professeur Collins ! » répéta-t-il, atterré. « Le professeur Collins qui a indirectement participé à notre rencontre. Le professeur Collins à qui j’avais demandé des cours en plus. Le professeur Collins sur qui tu crush en secret. »

Sa bouche ne cessait de s’ouvrir en un O de surprise.

« Oh arrête May ! » souffla-t-il. « Tu crois que je ne vois pas la bave qui coule sur ton menton quand il passe dans les couloirs ? Ou ta façon de me décrire sa coiffure comme si c’était l’œuvre d’art la plus magnifique que tu n’aies jamais vu ? »

Il grimaça à cette idée. Oui May Sheppard crushait sur ce professeur de Potions. Il n’y avait pas de quoi en faire tout un drame. Sauf quand elle dormait chez lui. Sirius regarda autour de lui pour voir si quelqu’un les avait entendu avant de se souvenir qu’elle avait jeté un sortilège de silence. Plusieurs émotions se lisaient sur son visage : la colère, l’incompréhension, le jugement, la stupéfaction. Tout passait en un éclair alors qu’il peinait à faire une phrase censée.

« May … tu ne peux pas rester chez lui. » reprit-il enfin. « C’est … même si ce n’est pas ton professeur … ça reste … c’est un adulte. Et tu es … enfin, tu comprends ? »

Oh merde. C’était vraiment ça, s’emmêler les baguettes ? Il passa une main sur son visage, fatigué par ses propres réactions. Merde, qu’est-ce qu’il lui arrivait ? Il réagissait comme une May ou une Fey à l’annonce d’un gossip. Sauf qu’il était plus censé et partait plus dans les reproches que dans l’excitation. Non mais … sérieusement ? Le professeur Collins !

« Ok. Ok, j’ai une idée. Je vais rendre mon appartement et on va se trouver un truc tous les deux. »

Ouais, il était prêt à dire au revoir à son intimité pour aider son amie. Même s’il faisait la grimace immédiatement après l’avoir proposé. Même s’il réfléchissait déjà à des sortilèges pour interdite l’entrée de sa chambre à May.

« Tu ne peux pas rester chez lui. Qu’est-ce qu’il en dit lui d’abord ? Et d’ailleurs … comment tu le payes ? May, me dis pas que ce connard te demande … »

Il mima une expression de dégoût à l’idée même qu’un homme plus âgé profite de son ascendant sur une étudiante. Son burger n’avait été touché qu’à moitié mais il n’en voulait plus. May était dans une situation on-ne-peut-plus inconfortable et il allait falloir l’aider à se sortir de là.

« Y a pas moyen, May, y a pas moyen que je te laisse comme ça. » dit-il d’un ton très sérieux. « Maintenant que je suis au courant, je veux venir. Je veux voir où est-ce qu’il habite, je veux voir comment tu es installée et je veux surtout voir comment il te traite. Si en effet, il est aussi attentionné que tu me le décris, ok, je garderai le secret. Je ne dirai rien pour vous deux. Mais franchement, May, s’il te fait je-ne-sais quel chantage ou un autre coup tordu, je te jure que je le démonte. Professeur ou pas, il passera un sale quart d’heure. »

@ Victoire


Dernière édition par Sirius M. Green le Sam 25 Mai - 12:53, édité 2 fois

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Sirius Green

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Keep on dreaming, don’t stop breathing, fight those demonsMardi 19 février 2002Sirius était tellement irritant. Énervant ! Pourquoi est-ce qu’il voulait absolument faire quelque chose que je lui interdisais ? Pourquoi est-ce qu’il ne pouvait pas comprendre que non, c’était non ?Pourquoi est-ce qu’il devait absolument se comporter comme moi, hein ? Je commençais à sentir la pression redescendre, au fil de mon récit. Peut-être que si j’exposais tout à Sirius, il comprendrait mon point de vue et pourquoi j’avais pris cette décision ? Il ne pouvait pas me blâmer d’avoir dit oui alors que j’avais failli être sans-abris ! Alors oui, peut-être que je n’avais pas réagis de la meilleure façon, mais je n’avais jamais gambader en pleine forêt sous forme de loup, moi… Je faisais avec ce que j’avais comme expérience, c’est-à-dire… pas grand-chose, il fallait bien que je me rendes compte de l’évidence. C’est pour cela qu’être épaulée, aidée par un professeur, ça ne pouvait pas être si mal. Surtout s’il était aussi mignon que le professeur Collins, ce qui n’était pas un fait négligeable. « Oui … je peux comprendre … Attends, quoi ? le professeur Collins ? » Mon seul job, pour l’instant, était de ne pas rougir. Ou plutôt, de ne pas trop rougir en entendant la surprise – peut-être le jugement ? – de Sirius dans sa voix. « May. Ton coloc, c’est le professeur Collins ? » Je lui fis retirer la main de mon menton d’un geste impatient. « Bas les pattes ! Et oui, oui, qu’est-ce que ça peut bien changer ? » On ne pouvait plus être en colocation avec quelqu’un ayant quinze ans de plus, maintenant ? J’étais majeure, autant aux yeux de la loi sorcière qu’à ceux de mes parents !

« May … le professeur Collins ! » Je roula des yeux si fort qu’il devait l’entendre à l’autre bout de la table. « Le professeur Collins qui a indirectement participé à notre rencontre. Le professeur Collins à qui j’avais demandé des cours en plus. Le professeur Collins sur qui tu crush en secret. » « Ohlala, tu crois pas que tu dramatise un peu, là ? » Je croisais les bras, prête à me défendre. Un crush sur le professeur, moi ? Mais bien sûr. Regarder intensément un professeur dans les couloirs ne voulait rien dire ! « Oh arrête May ! Tu crois que je ne vois pas la bave qui coule sur ton menton quand il passe dans les couloirs ? Ou ta façon de me décrire sa coiffure comme si c’était l’œuvre d’art la plus magnifique que tu n’aies jamais vu ? » « Comme si tu pouvais comprendre ce genre de chose, monsieur-j’ai-jamais-crushé-sur-qui-que-ce-soit ! » Sirius était de toute façon bien trop occupé à faire sa tête de cochon pour s’intéresser à autre chose qu’à sa petite personne en colère contre tout le monde ! Mais, j’avoue que j’aurai bien aimé qu’il fasse beaucoup moins attention à moi, dans ce genre de moment… « May … tu ne peux pas rester chez lui. » « Et pourquoi, d’abord ? » Quelle excuse il allait bien pouvoir me sortir, maintenant ? De toute manière, j’étais déjà sûre et certaine d’une chose : rien de ce qui pourrait me dire ne me fera changer d’avis. Je n’avais toujours pas d’autre solution pour me loger, alors il faudrait bien qu’il se fasse à l’idée ! « C’est … même si ce n’est pas ton professeur … ça reste … c’est un adulte. Et tu es … enfin, tu comprends ? » Je comprenais surtout que Sirius pouvait vraiment être con, lorsqu’il s’y mettait ! « Je te signale que je suis adulte aussi ! Depuis… depuis avril, déjà ! » Rajoutais-je, abandonnant l’idée de compter les mois. J’étais tellement choquée par ce qu’il semblait suggérer que je n’arrivais même plus à effectuer une soustraction aussi simple.

« Ok. Ok, j’ai une idée. Je vais rendre mon appartement et on va se trouver un truc tous les deux. » Je grimaçais rien qu’à cette pensée. Et puis quoi encore ? Depuis quand Sirius jouait les bons samaritains qui se sacrifiait ? « Le rôle du martyr ne te va pas du tout. Et c’est toujours non ! » Mon Dieu, comment pouvait-on être aussi buté sans être moi ? « Tu ne peux pas rester chez lui. Qu’est-ce qu’il en dit lui d’abord ? Et d’ailleurs … comment tu le payes ? May, me dis pas que ce connard te demande … » « Mais… BEURK ! » Je fixais le jeune homme sans avoir besoin de forcer mon air dégoûté. Vraiment, les garçons… Je ne voulais même pas penser à comment ce genre de conclusion avait pût lui venir à l’esprit. Et vraiment, vraiment, je plaignais sa future petite-amie – s’il en avait une, un jour. Ce qui me semblait plutôt compromis. « Je fais les courses. Et des fois, souvent, je fais à manger pour nous deux. » Comme si le professeur Collins était du genre à demander ce genre de faveur… Nan mais, vraiment ! « Je comprends même pas comment tu peux croire une chose pareille ! » « Y a pas moyen, May, y a pas moyen que je te laisse comme ça. » Le Sirius taciturne et maussade avait le don de m’agacer. Le Sirius sérieux me donnait carrément envie de le baffer ! « Et qu’est-ce que tu vas faire, ô toi l’étudiant de première année complètement paumé dans sa vie ? » Oui, c’était un coup bas, et alors ? C’était lui qui avait commencé, après tout. « Maintenant que je suis au courant, je veux venir. Je veux voir où est-ce qu’il habite, je veux voir comment tu es installée et je veux surtout voir comment il te traite. Si en effet, il est aussi attentionné que tu me le décris, ok, je garderai le secret. Je ne dirai rien pour vous deux. Mais franchement, May, s’il te fait je-ne-sais quel chantage ou un autre coup tordu, je te jure que je le démonte. Professeur ou pas, il passera un sale quart d’heure. » « Mais arrête ton char, un peu ! » Je roulais encore une fois des yeux. J’avais l’impression de n’avoir fait que ça durant notre conversation. Ce qu’il pouvait être exaspérant lorsqu’il se montrait protecteur. Franchement, je commençais à plaindre sa petite sœur. « Il n’y a aucun chantage. C’est plutôt moi qui le fait chanter pour le forcer à manger ! » Que le professeur arrive encore à tenir debout en rentrant des cours tenait pour moi du miracle. Il pouvait passer dix, douze heures sans manger. Et sans s’en rendre compte, en plus ! « Et puis, il a accepté de me laisser vivre avec lui parce que… Parce que mes parents ne sont pas au courant. » Je toussota, le regard fixé sur le plafond. « Tu ne les connais pas. Ils sont tellement protecteurs, c’est agaçant. La magie, Druid’s Oak, l’Université… Tout ça, ils ne connaissent pas bien. Je suis sûre qu’ils me retireraient s’ils étaient au courant. Ils diraient qu’après tout, je peux faire des études d’architecture à Kingston ou à Westminster… » J’eus un petit haussement d’épaules, pas vraiment voulu. Mes parents n’avaient pas tord, mais… l’architecture, ici, avait quelque chose de magique. Et pas seulement parce qu’on nous apprenait à agrandir des pièces avec des sortilèges ou à rendre nos créations incartables. Il y avait plus : l’ambiance, les professeurs, le fait que nous n’étions même pas une dizaine dans le cursus… Et puis, tout mes amis étaient ici, dans cette partie du monde. Il y avait quoi ? Presque dix ans que je n’avais pas mis les pieds dans une école Moldue ? Y retourner signifierait devoir tout apprendre, et dire adieu à une partie de moi-même. Comment est-ce qu’on pouvait sérieusement me demander de renoncer à la magie ? Alors, si pour cela je devais rester chez le professeur Collins (qui, en plus, était loin d’être le plus désagréable des enseignants de l’Université, tout du moins à regarder), alors j’acceptais mon sort. Il fallait – apparemment – que Sirius l’accepte aussi, désormais. « Je ne leur ai jamais dit qu'il y avait eu une guerre, ici. Ils me pensaient encore à Poudlard... » Alors que j'avais évité de peu d'être raflée. Alors, l'un dans l'autre, leur mentir au sujet d'un appartemment ne me semblait pas si grave. « Je ne pensais pas que ça t’inquiéterait autant… » J’ai un ton taquin mais c’était surtout pour masquer à quel point j’étais touchée. J’adorais Sirius, réellement, et peut-être que c’était plus réciproque que ce que je ne pensais ?
:copyright:️ Justayne

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I'm waiting for you ♫

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Sirius Green
Contexte
Nous sommes le mardi 19 février 2002. Sirius, fils aîné de Seth et Saoirse Green, a fait son entrée à l'UMS début septembre dans le cursus de Musique, bien décidé à s'opposer à ses parents sur tous les plans. Mais depuis quelques temps, il semble sérieusement apprécié ce qu'il découvre en musique et un changement de comportement se fait sensiblement remarqué chez lui.

Keep on dreaming, don’t stop breathing, fight those demons
Pourquoi ne saisissait-elle pas le caractère alarmant de ce qu’elle racontait ? Elle dormait chez un professeur de l’université qu’elle fréquentait. Il n’y avait rien de censé là-dedans. Et elle était là à raconter qu’elle préparait ses repas et lui faisait même ses courses ! Sans déconner …

« Mais arrête ton char, un peu ! Il n’y a aucun chantage. C’est plutôt moi qui le fais chanter pour le forcer à manger ! »

Vous voyez ! Sirius écarquilla les yeux, peinant à croire ce qu’il entendait. Depuis combien de temps vivaient-ils ensemble pour qu’ils se prennent pour un petit couple ? Ou bien était-ce simplement l’esprit de May qui lui jouait des tours ? S’imaginait-elle des choses avec le professeur quand de son côté il n’y avait rien du tout ? Non, il ne pouvait pas y avoir rien du tout de son côté. Un homme n’aurait jamais hébergé une étudiante aussi longtemps sans rien demander en retour. Il y avait forcément une explication. Et Sirius était prêt à le découvrir.

« Et puis, il a accepté de me laisser vivre avec lui parce que… Parce que mes parents ne sont pas au courant. » continuait May, s’empêtrant dans ses explications maladroites.
« C’est encore plus tordu que je ne le pensais. Tu ne trouves pas étrange qu’un homme ayant un ascendant sur toi ne veuille pas mettre tes parents au courant ? »
« Tu ne les connais pas. Ils sont tellement protecteurs, c’est agaçant. La magie, Druid’s Oak, l’Université… Tout ça, ils ne connaissent pas bien. Je suis sûre qu’ils me retireraient s’ils étaient au courant. Ils diraient qu’après tout, je peux faire des études d’architecture à Kingston ou à Westminster… »

Sirius se mordit la lèvre. La perspective que May quitte l’UMS pour un autre endroit lui déplaisait même s’il ne l’aurait pas admis à voix haute. May était devenue une amie chère à ses yeux et elle faisait partie de son quotidien désormais d’étudiant. Non, si elle disait vraie, il fallait en effet une solution qui n’impliquerait pas ses parents. De toute manière, les parents entraînaient toujours des complications. Sirius était bien placé pour le savoir.

« Ils sont moldus. » s’entendit répondre Sirius, étonné encore d’accepter aussi bien d’être amie avec une Née-Moldue. « On a toujours peur de ce qu’on ne connait pas. »
« Je ne leur ai jamais dit qu'il y avait eu une guerre, ici. Ils me pensaient encore à Poudlard... »

Sirius hocha doucement la tête, raide.

« Ecoute, je comprends la situation pour tes parents. Mais … je ne suis pas rassuré de te savoir chez ce professeur. »

Il ne regardait pas May, son regard fixé derrière elle. Il n’était jamais à l’aise quand il s’agissait d’exprimer ses émotions. Pourtant, il avait fait de nombreux efforts depuis quelques temps.

« Je ne pensais pas que ça t’inquiéterait autant… »

Sirius leva les yeux vers elle et, alors qu’elle avait un sourire taquin en disant cela, il sentit à quel point elle semblait intriguée par cette idée. Les joues de l’ancien Serpentard s’empourprèrent alors qu’il détournait une nouvelle fois les yeux.

« Ouais, eh bien, tu devrais le savoir. J’ai pas pour habitude de manger avec des gens dont je ne me soucie pas. »

Il reprit son burger et mordit dedans. Certes, cette colocation improvisée ne lui plaisait guère mais les choses étaient dites.

« Je passerai demain après-midi. » dit-il. « File-moi l’adresse. »

Il leva les yeux au ciel devant l’hésitation de May.

« Ca va, je t’ai dit : je viens juste vérifier que tu sois bien installée. Je ne lui ferai rien, à ton précieux Collins. »

… à part s’il avait des mauvaises intentions.

« Il sera là lui aussi ? »

Il essayait de ne pas avoir un ton dédaigneux en demandant cela. Il se doutait que May ne lui donnerait pas l’adresse s’il risquait de mettre le bordel.

Mercredi 20 février 2002

Il était 14h00 passé quand Sirius vint sonner à la porte de l’appartement. Le bâtiment était propre et semblait sorti d’une autre époque. Héritage ? Ou grosse fortune ? Sirius fronça le nez, n’aimant pas forcément cette idée. Un mec riche qui abritait une fille sans abri … C’était louche. La tête de May apparut dans l’embrasure de la porte et Sirius s’efforça d’effacer son air dégoûté.

« Salut. » dit-il avant d’être invité à l’intérieur.

Ses yeux se portèrent aussitôt sur les murs hauts et blancs. Le style était ancien, mais chic. Ses yeux se portèrent aussitôt sur le piano au centre de ce qui semblait être le salon. Il y avait peu de décorations, comme si le professeur Collins ne vivait pas vraiment ici. En faites, on voyait plus ça et là des affaires appartenant à May.

« C’est … bien. »

Il rentra les mains dans ses poches alors que May semblait étudier ses réactions.

« Où est-ce que tu dors ? » demanda-t-il avant de la suivre.

Il étudia chacune des pièces qu’elle lui montra. Son visage ne témoignait aucune émotion. En vérité, l’endroit lui plaisait beaucoup. C’était luxueux, chic, grand. Il y avait assez d’espace pour deux personnes en colocation. Et May semblait si à l’aise dans cet appartement.

« Tu te plais ici ? »

Il revenait vers la cuisine où May lui proposa un thé. Sirius s’assit sur une chaise et fronça le nez. Il n’aimait pas le thé, il aurait préféré une Bièraubeurre ou quelque chose dans ce goût-là mais il se doutait que le professeur Collins ne devait pas être de ce genre-là. Soudain, comme invoqué par ces pensées, la clé tourna dans la serrure de l’entrée. Sirius se releva aussitôt, alerte. Il ne savait plus quelle attitude adopter. Menaçante ? Détendue ? Protecteur ? Respectueux ? Il s’agissait tout de même d’un professeur ! Mais il était aussi devenu l’homme qui hébergeait son ami. Quelles étaient ses véritables intentions ?

Le regard des deux hommes se croisèrent alors que le professeur Collins semblait un instant choqué par sa présence ici. Sirius réagit le premier et lui tendit une main franche.

« Bonjour, professeur. Je suis Sirius Green, un ami de May. »

Il désigna la jeune femme qui se tenait derrière lui. Ses épaules s’étaient carrées d’elles-mêmes, comme saisies par ce besoin de protéger toutes les filles auxquelles il s’attachait. Mais le professeur Collins semblait fort contrarié de le voir ici et immédiatement sa voix se fit glaciale.

« Vous avez un moment pour qu’on discute ? » demanda tout de même Sirius.

Il ignora la plainte de May à son attitude. Quoi ? Après tout, en l’absence des parents de la jeune femme, il pouvait tout à fait assumer ce rôle-là. S’assurer que May était bien traitée et que le professeur n’était pas un vieux pervers.

« C’est important. » insista-t-il en entendant la colère froide du professeur.

Cette colère faisait écho à celle de Sirius qui se mordit l’intérieur de la joue. Il lui disait de partir ? Sirius regarda May avant de tourner à nouveau la tête vers le professeur. Malgré des paroles polies, le ton glacial qu’il employait finissait d’attiser la colère de Sirius. Qu’avait-il à cacher ? Voulait-il garder May pour lui tout seul comme un vieux détraqué ?

« Visiblement, vous avez accueilli May chez vous et je souhaitais lui rendre visite. Est-ce que … »

Mais cette fois-ci, il fut coupé. Le professeur s’agaçait de plus en plus. Ses gestes étaient agités et sa voix tremblait légèrement. Quelque chose gronda dans la poitrine de Sirius. Son loup se réveillait comme sentant là le danger.

« May. Fais tes valises, tu … »

Seulement, ce fut May qui le coupa à cet instant. Il jeta un regard incrédule à May. Qu’est-ce qui lui prenait ? Elle ne voyait pas que son précieux Collins avait échoué au test ? Sa manière de s’emporter, de chasser Sirius d’ici et même de lui dire de récupérer « Miss Sheppard » quand il le souhaitait, ne suffisait pas à lui montrer qu’elle n’était plus la bienvenue ? La mâchoire de Sirius se crispa.

« May. » dit-il d’une voix dure.

Mais May ne bougeait pas. Son regard alternait entre le professeur Collins et Sirius, comme attendant qu’ils discutent de manière civilisée. Sirius jeta un nouveau regard au professeur de potions. Son visage était de marbre, décidé à mettre Sirius à la porte ou … Il décidait de partir ? Il partait et à son retour, Sirius et May ne devaient plus être là ? Sirius trembla en le regardant reprendre ses affaires et faire demi-tour. Il avait envie de le suivre, de le plaquer contre le mur et de lui ordonner de rester ici pour parler. Il avança d’un pas mais immédiatement la main de May se posa sur son bras. Sirius la regarda, intrigué, le cœur battant. Tous ses muscles s’étaient tendus et il était presque sur que son regard était devenu légèrement ambré. Pourtant, rien que la main de May posée sur lui semblait faire redescendre la tension, comme s’il prenait conscience des émotions qui avaient tourbillonné dans sa tête un instant plus tôt et de leurs disproportions. Son point d’ancrage …

Le professeur referma la porte derrière lui et le calme revint. Sirius ferma les yeux, s’efforçant de retrouver une respiration plus calme.

« May. Pourquoi tu restes chez ce type ? » demanda-t-il. « Tu as bien vu : il ne veut pas de toi ici. Et … il ne tolère même pas que je vienne ici. Il te séquestre ou quoi ? »

Sa mâchoire trembla légèrement sur sa dernière phrase comme si une affirmation était capable de le rendre fou à poursuivre le professeur Collins, qu’importe l’endroit où il était parti.

Mercredi 6 mars 2002

Moins d’une semaine après l’attentat, l’Université de Magie Supérieure semblait encore vide de ses étudiants et professeurs. Il y avait eu tellement de morts, de blessés et de personnes traumatisées. Sirius n’avait qu’à fermer les yeux pour revoir le sang qui tapissait le sol alors qu’il s’enfuyait avec Dae-Hyun. Sa mâchoire trembla et il s’efforça de se concentrer sur ce qu’il faisait : chercher une table pour manger.

Il n’aimait guère la foule, et même si elle était moins nombreuse que d’habitude, Sirius voulait trouver un endroit plus tranquille. Il sortit à l’extérieur, mais même les bancs étaient occupés. Néanmoins, sur une table, une personne le fit hésiter. Le professeur Collins ne cessait jamais de travailler. Une pile de devoirs semblait reposer à côté de lui et sa plume s’activait sur une copie devant lui, tout en grignotant la nourriture se trouvant sur son plateau. Il était seul, personne n’osant s’approcher d’un professeur aussi taciturne.

Les doigts de Sirius se crispèrent sur son propre plateau. Deux semaines auparavant, leur rencontre n’avait guère été facile. En faites, elle s’était même assez mal terminée. May avait tenté au mieux de lui expliquer les réactions du professeur Collins même si Sirius était resté soupçonneux à son sujet. Cependant, May dormait toujours chez lui et Sirius n’était toujours pas forcément rassuré. Certes, elle avait l’air d’aller bien. Certes, elle était bien installée et appréciait sa qualité de vie. Mais les intentions du professeur de potions restaient mystérieuses. Après tout, peut-être que c’était un signe du destin s’il était là, seul sur sa table ?

Sirius secoua la tête en pensant à ce que pourrait dire May à ce sujet et décida de foncer tête baissée. Une première pour lui ! Il posa son plateau sur la table et s’assit au même moment où le professeur relevait la tête pour lui. Leurs regards se croisèrent à nouveau alors que d’une voix glaciale le professeur Collins lui intimait qu’il ne souhaitait pas de compagnie. Réaction de défense selon May. Et avec le travail qu’il menait lui-même avec Louve, il ne pouvait blâmer personne d’agir ainsi. Ses poings se serrèrent sur son plateau mais ne bougea pas.

« J’aimerais vous parler. » dit-il d’une voix qu’il s’efforça d’être calme.

Ne pas s’emporter, ne pas se mettre en colère. S’il voulait obtenir les réponses qu’il souhaitait, il devait se maîtriser. S’il réussissait, il pourrait célébrer sa victoire demain avec Louve. Ses épaules se détendirent à la pensée de sa future séance et il continua.

« Je n’ai pas souhaité envahir votre intimité la dernière fois. Je voulais seulement m’assurer que mon amie allait bien. »

Encore une fois, au vu de la réaction du professeur, ce n’était pas gagné.

« May m’a déjà expliqué tout son point de vue de long en large. C’est le vôtre que je veux. »

Ses doigts trépignaient d’impatience sur la table et il décida de piquer sa fourchette dans son entrée pour s’occuper. Il était nerveux. Il n’avait pas l’habitude d’être le plus calme des deux personnes et celui qui devait se maîtriser. Sa jambe tressautait sous la table et son regard essayait de se vouloir tranquille pour apaiser le professeur.

« Je crois avoir compris que vous avez pris en pitié May quand elle a perdu son appartement. Mais vous avez continué à la garder chez vous ensuite. Pourquoi ? Qu’est-ce que vous avez à y gagner ? Parce que je ne crois pas que vous soyez le genre de personnes à vous laisser envahir … »

Leur première discussion en témoignait assez bien.

@ Victoire


Dernière édition par Sirius M. Green le Lun 29 Juil - 12:42, édité 3 fois

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Sirius Green

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Keep on dreaming, don’t stop breathing, fight those demons Avec May Sheppard & Sirius Green Mercredi 20 février 2002

Bien que Miss Sheppard m'avait promis qu'elle trouverait rapidement une solution pour vivre ailleurs, elle était encore chez moi, deux mois après. J'étais suffisamment gentil pour lui laisser ma chambre, et ne pas lui faire payer de loyer ; il n'empêchait que je commençais à trouver le temps long. Je détestais rentrer chez moi et sentir un parfum féminin. Je détestais cette impression que l'on s'immisce dans ma bulle. Je détestais les allusions que faisait ma famille, comme si les choses rentraient dans l'ordre. Non, les choses ne rentraient pas dans l'ordre. J'étais toujours aussi mal à l'aise, et j'étais toujours incapable de faire le premier pas. Ou même de refaire confiance. J'avais aimé une fois, cela était bien suffisant, non ?

Et bien, pas pour eux. Ma sœur voyait en Miss Sheppard la femme qui pouvait me sortir de ma morosité. Celle qui pouvait tout changer. Certainement pas. Elle me poussait, par sa simple présence, à bout. C'était aussi l'une des raisons pour laquelle j'avais hâte qu'elle déménage, pour que ma famille daigne enfin me laisser tranquille, et que nous retournions à nos dîners hebdomadaires, et à nos plaisanteries habituelles. Pour ce faire, j'avais dans mon sac les pages immobilières de la Gazette, pour la donner à la jeune femme. J'y avais jeté un rapide oeil, et je savais qu'il y avait des annonces tout à fait accessibles pour une étudiante. En tout cas, je voulais qu'elle me montre qu'elle était en recherche, ce dont je doutais fort. Il fallait absolument que je parvienne à lui donner. C'était ce à quoi je songeais en mettant ma clé dans ma porte, pour ouvrir.

En rentrant, je ne tombais pas sur une étudiante, mais deux. Je ne pus m'empêcher de hausser un sourcil. Par Merlin, mais dans quoi je m'étais embarqué, encore ? « Bonjour, professeur. Je suis Sirius Green, un ami de May. » Il s'avança vers moi, en tendant une main, que je fixais, sans la serrer. « Je sais qui vous êtes. » Ma voix était glaciale, comme à chaque fois que je sentais mon ventre se tordre. Comme à chaque fois que je perdais le contrôle. « Vous étiez venu une fois dans ma classe. Et maintenant, vous êtes dans ma cuisine. Que faites-vous dans ma cuisine ? » Mon espace privé envahi… Tout ça à cause d'elle. Je l'hébergeais, et elle en profitait pour inviter des étudiants dans mon dos ? Alors que j'étais professeur à l'Université ? Déjà que je mettais ma réputation en cause pour l'aider ! Ne pouvait-elle pas se rendre compte de la ligne rouge qu'elle dépassait ?

« Vous avez un moment pour qu’on discute ? » Je sentis ma mâchoire se serrer. « Non. Si vous voulez discuter avec moi, ce sera dans mon bureau. A condition que ce soit de vos études. Pas de ma vie, et de ce qui s'y passe en dehors. » Hors de question qu'un étudiant se mêle de ce qui ne le regarde pas. Encore moins quand c'était quelque chose que je ne voulais pas dans ma vie. J'étais loin de donner de l'importance à la hiérarchie universitaire -après tout, j'estimais qu'un professeur devait être présent pour ses élèves- mais de là à ce qu'on me dise quoi faire… Hors de question. « C’est important. » Et pourtant, il insistait. Ne comprenait-il pas le message ? Pourquoi personne ne comprenait que je voulais simplement rester seul ? Je sentis mon cœur battre plus vite. Je n'aimais pas cette situation. Par Merlin, faites qu'elle cesse. Je ne pouvais plus supporter ça.

Je respirais un grand coup, pour ne pas laisser l'émotion m'envahir, avant de reposer mon regard sur Mr. Green. « Qu'importe que ce soit important. Je vais vous demander de sortir de chez moi. » Mon appartement était l'endroit où je me sentais bien. A l'abri. En sécurité. Là, c'était loin d'être le cas, et ce, depuis deux moi. Ça devenait la goutte d'eau qui faisait déborder la potion. « Visiblement, vous avez accueilli May chez vous et je souhaitais lui rendre visite. Est-ce que … » « Oh, mais, je vous en pris, vous pouvez la récupérer ! » Mon ton montait, alors que mes mains étaient prises de tremblement. Je sentais un poids sur ma poitrine, dont j'avais hâte de me débarrasser. Pitié, faites qu'ils débarassent tous le plancher. Rendez-moi ma vie, rendez-moi ma sécurité… « Cela fait deux mois qu'elle dort dans mon lit pendant que je dors dans mon bureau. J'aimerai retrouver la totalité de mon appartement, dont, je tiens à rappeler, je paye le loyer seul ! Où va tout l'argent de Miss Sheppard ? Je me le demande ! » J'étais sûrement injuste, j'en avais conscience. Mais en même temps, je me sentais de plus en plus prisonnier de cette situation, et je ne voyais pas comment elle pouvait se terminer. Car apparemment, j'étais le seul à vouloir retourner à la situation initiale.

Mr. Green me regardait d'un oeil noir. J'avais même l'impression que ses prunelles devenaient légèrement dorées. Un loup-garou, peut-être…? Je le sentais tendu. Mais il ne s'attaqua pas à moi. « May. Fais tes valises, tu … » Oui, par Merlin, merci. Enfin quelqu'un qui lui proposait de partir avec lui. J'allais enfin retrouver ma tranquillité la plus totale. Pourtant, je me tournais vers elle, la regardant pour la première depuis que j'étais revenu, quand elle refusa. Ça n'empêcha pas son ami d'insister : « May. » Il fallait qu'elle accepte, il fallait qu'elle accepte… Mais elle ne bougea pas. Elle ne sauta pas sur l'occasion, et donc sur ses valises. Non, elle resta sans bouger, dans ma cuisine. Comme décidée à rester. Je serrais mes poings en sentant tous mes muscles se tendre.

Elle avait l'occasion de partir, elle l'avait…! Pourquoi elle restait ? Pourquoi ne suivait-elle pas son ami ? J'avais pourtant été explicite sur ce que j'attendais d'elle : je voulais qu'elle parte. Dès le début, je lui avais dit que ce n'était que pour quelques jours. Ces quelques jours s'étaient transformés en deux mois. Elle abusait de la situation. Je finis par soupirer, toujours autant agacé. De l'air. J'avais besoin d'air. J'avais besoin de me retrouver loin d'eux, pour expulser ce poids sur ma poitrine, pour essayer de retrouver mon corps que je sentais de moins en moins ! « Je dois sortir d'ici. Et à mon retour, vous ne devrez plus être là. J'estime avoir été assez aimable en vous hébergeant deux mois, mais maintenant, cela suffit. Faites une colocation avec Mr. Green. » Je repris mon manteau, et je fis demi-tour pour sortir. Je fermais la porte derrière moi, et je dévalais les escaliers, en direction de Druid's Oak. Un thé au Pays des Merveilles avec un bon livre, et je ne sentirais plus cette angoisse me coller aux tripes.

Mercredi 6 mars 2002

L'ambiance à l'Université n'était plus la même depuis les attentats. Même durant la guerre contre le Seigneur des Ténèbres, l'ambiance n'était pas aussi… Morbide. Elle était morose et lourde, car nous écoutions tous les jours les radios clandestines qui annonçaient les noms des morts. Mais comme le campus n'avait pas été attaqué, et que nous étions un refuge pour les collégiens et étudiants Nés-Moldus, il régnait tout de même une ambiance de sûreté. Une ambiance qui avait disparu aujourd'hui. Tout ça à cause des Blue Dragon…

J'essayais, en parallèle, de donner mes cours aussi normalement que possible. J'avais promis de ne plus donner de devoirs notés à mes étudiants, et je parlais plus souvent avec les doctorants que de leurs angoisses au lieu de leur thèse. Je voulais continuer de leur donner un bon enseignement, mais sans la peur des devoirs et des notes. Je ne notais plus les absences non plus. Pourtant, j'étais là, à une des tables du Cicero à grignoter un repas tout en corrigeant des copies. Celles-ci dataient d'avant l'attentat, et pourtant, j'essayais d'être bienveillant, quitte à surnoter mes étudiants. Je n'avais pas le cœur de mettre des notes en dessous de la moyenne. Je cherchais distraitement mon sandwich pour mordre dedans, quand…

Quand un plateau se posa en face de moi. Je relevais la tête, prêt à voir le professeur Nightshade, qui mangeait régulièrement avec moi. Il emportait toujours son repas préparé par sa femme, mais il achetait régulièrement des cafés décaféinés. Pourtant, ce n'était pas le professeur d'histoire que je retrouvais en face de moi, mais Mr. Green. « J’aimerais vous parler. » Je serrais la mâchoire, en repensant à ce qu'il s'était passé la dernière fois que je l'avais vu. Une dispute, des angoisses, et comble de l'horreur : Miss Sheppard était toujours chez moi. J'étais d'ailleurs sûr que c'était de cela dont il voulait discuter. « Il me semble vous avoir dit de prendre rendez-vous dans mon bureau. » Je lui offrais, par ce biais, une manière de ne pas parler de sujets déplaisants. Et pourtant… « Je n’ai pas souhaité envahir votre intimité la dernière fois. Je voulais seulement m’assurer que mon amie allait bien. » Je soupirais, en me laissant tomber contre le dossier de ma chaise. Par Merlin, qu'avais-je fais dans une autre vie pour mériter un tel harcèlement ?

« Elle va bien, elle va même plus que bien. » Sachant tout l'argent qu'elle économisait sans payer de loyer… Elle avait suffisamment d'argent pour se retrouver un autre appartement et payer une caution, n'est-ce pas ? « May m’a déjà expliqué tout son point de vue de long en large. C’est le vôtre que je veux. » Je fronçais les sourcils. Elle en avait parlé ? Alors que je pouvais avoir des problèmes ? Par tous les botanistes que je connaissais, à qui d'autres en avait-elle parlé ? Mais surtout… « Que vous a-t-elle dit ? » « Je crois avoir compris que vous avez pris en pitié May quand elle a perdu son appartement. Mais vous avez continué à la garder chez vous ensuite. Pourquoi ? Qu’est-ce que vous avez à y gagner ? Parce que je ne crois pas que vous soyez le genre de personnes à vous laisser envahir … » Nerveusement, je finis par prendre mon verre d'eau sur mon plateau pour essayer de me donner une certaine consistance. Parce que pour être tranquille, il allait falloir que je sois honnête, chose que je détestais faire. Devoir dire ce que je ressentais. Mais avec un peu de chance, cela m'aiderait enfin à sortir de cette situation.

« Je n'y gagne rien. » Je reposais mon verre après en avoir bu une gorgée. « Je l'ai trouvée avec son bail dépassé. Je ne pouvais pas laisser une étudiante dehors en plein mois de décembre. Surtout juste avant les vacances. Je pensais qu'elle partirait au moment des fêtes. Elle n'est jamais retournée chez ses parents. » Je sentis ma gorge s'assécher alors que je parlais. Je venais de boire, alors je savais très bien que c'était parce que j'étais très mal à l'aise. Je repris mon verre, que je termina d'une traite, cette fois, avant de placer mes mains sur mes jambes, sous la table. « Je n'aime pas avoir quelqu'un chez moi. Je n'aime pas que cette situation dure aussi longtemps, et je ne comprends pas pourquoi Miss Sheppard traîne depuis tout ce temps chez moi. Je la soupçonne de vouloir profiter d'un loyer gratuit, et d'économiser ses étrennes. » Après tout, cela ne pouvait qu'être la seule explication possible, n'est-ce pas ? Qu'est-ce que elle, elle y gagnait ? Pourquoi Mr. Green se demandait les avantages (inexistants) que moi je pouvais en tirer, sans se demander ce qu'elle en gagnait. « Vous semblez très proche de Miss Sheppard, Mr. Green. Alors je vous le dis comme je le pense : je voulais rendre un service, le temps de quelques jours. Pas le temps de trois mois. Alors raisonnez-la, et dites-lui de se trouver un autre logement ou une colocation. J'aimerai retrouver ma chambre. » Je pris mon plateau et je me levais, prêt à lever le camps. Tant pis si je n'avais pas fini de manger. Je voulais simplement partir de là, et… Ne plus ressentir cet inconfort. « Je commence à en avoir marre de dormir dans mon bureau. »    
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I would never fall in love again until I found her

descriptionKeep on dreaming, don’t stop breathing, fight those demons EmptyRe: Keep on dreaming, don’t stop breathing, fight those demons

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Keep on dreaming, don’t stop breathing, fight those demonsMardi 19 février 2002J’avais tout de même raison sur un point : Sirius ne comprenait pas. Ce n’était pas de sa faute, réellement, mais il ne pouvait pas comprendre. Je pensais d’ailleurs sérieusement que personne, en tout cas personne n’ayant rencontré et passé du temps avec mes parents, ne pouvait comprendre. Enfin. « Ils sont Moldus. » Je haussais un sourcil de surprise. « Et… ? » « On a toujours peur de ce qu’on ne connaît pas. » Choquée que des paroles aussi sages sortent de la bouche de Sirius, je ne pouvais qu’approuver en lui racontant que j’avais omis de parler de la guerre d’il y a quelques années. Mais ce qui me perturbait le plus, c’était le fait que Sirius soit réellement inquiet. Alors qu’il n’y avait aucune raison de l’être, réellement ! Tout comme il n’avait vraiment aucune raison de rougir.  « Ouais, eh bien, tu devrais le savoir. J’ai pas pour habitude de manger avec des gens dont je ne me soucie pas. » Il était tellement mal à l’aise, j’avais presque envie de ne pas laisser cette occasion filer de le taquiner – demain, peut-être, lorsque notre dispute sera moins fraîche dans nos esprits ?

 « Je passerai demain après-midi. File-moi l’adresse. » « Tu es sûr ? Tu ne vas pas… » Je ne savais pas de quoi Sirius était capable, et quelque chose me disait que je n’avais pas très envie de le savoir. Et encore moins d’y assister !  « Ca va, je t’ai dit : je viens juste vérifier que tu sois bien installée. Je ne lui ferai rien, à ton précieux Collins. » « Tu promets, hein ? » Murmurais-je en écrivant tout de même l’adresse sur un morceau de serviette arraché à la va-vite.  « Il sera là lui aussi ? » « Non. Viens vers quatorze heure, ça devrait être bon. » Le professeur Collins avait toujours cours tard, le mercredi. Vivant avec lui depuis quelques semaines, je commençais à avoir une bonne idée général de son emploi du temps. Mais j’évitais de le dire à Sirius à voix haute : j’étais sûre qu’il ne le prendrait pas si bien que cela…

Mercredi 20 février 2002

La sonnerie de la porte d’entrée me fit sursauter, et pas de la bonne manière. Ce n’était pas un sursaut motivé par l’envie et la hâte de voir mon ami, mais plutôt l’angoisse de le laisser pénétrer dans un foyer qui n’était pas le mien – et que cela m’avait été fortement prohibé par le professeur Colin, par ailleurs.  « Salut. » « Salut. » Je répondais d’une petite voix, comme si parler trop fort ferait apparaître comme par magie le professeur derrière Sirius. Autant le dire tout de suite : je n’étais pas du tout à l’aise à l’idée de le laisser entrer. Et pourtant, je l’invita à l’intérieur d’un geste.  « C’est … bien. » Je plissais les yeux, en essayant de déceler des non-dits dans les mots de Sirius. Quand je dis que j’étais anxieuse à cause de sa venue, je ne mentais pas !  « Où est-ce que tu dors ? » « Attends, je te montres. » Je lui fis traverser les autres pièces de l’appartement, en évitant bien entendu le bureau de monsieur Colin, avant de finir par la chambre qu’il m’avait gracieusement prêté. « Voilà, c’est ici. Il m’a laissé la chambre. » Je préfère dire la chambre, plutôt que sa chambre. Je ne savais pas pourquoi, mais j’avais le pressentiment que ça passerait un peu mieux.  « Tu te plais ici ? » « Plutôt… » Je haussais les épaules, en jetant un regard vaguement craintif à Sirius. Je n’aimais pas vraiment cette discussion qui prenait doucement des allures d’interrogatoire. Je me mis à marcher devant lui, pour rejoindre la cuisine. C’était, de loin, la pièce que j’aimais le plus dans cet appartement. « Est-ce que tu veux du thé ? Parce que moi, je vais m’en faire un. » Rajoutais-je précipitamment, en le voyant froncer du nez. Un Anglais qui n’aimait pas le thé, on aura tout vu… C’était très certainement son côté écossais ou irlandais qui ressortait. « Pour reprendre ta question : oui, je me sens bien ici. Très bien, même. J’ai de quoi travailler, je peux aller facilement à l’université, cuisiner comme j’en ai envie… et j’ai même un espace pour moi. » Espace qui, bien entendu, était avant tout au professeur… Enfin. Je ne voyais pas ce qui avait de si grave dans le fait que je reste ici, au fond. De toute façon, les annonces que je trouvais ne semblait pas trouver grâce aux yeux du professeur Colins, et j’avais de moins en moins de temps à consacrer à la recherche d’appartement à cause des examens, ou de l’ambiance générale qu’il y avait à la fac…

Mais c’était, bien évidemment, lorsque j’allais aborder ce genre de sujet sérieux que le professeur Colin fit son entrée dans l’appartement. Bien sûr, c’était chez lui et il faisait bien ce qu’il voulait, mais je ne pouvais pas m’empêcher de lui en vouloir un peu. On ne pouvait pas rêver d’un plus mauvais timing ! Je regardais Sirius, un peu mal à l’aise, se présenter comme si c’était la chose la plus naturelle du monde.  « Bonjour, professeur. Je suis Sirius Green, un ami de May. » « Je sais qui vous êtes. » Je pinçais les lèvres. Bon, ça ne se passait pas du tout comme prévu. En même temps, l’un comme l’autre rayonnait d’une aura polaire… « Vous étiez venu une fois dans ma classe. Et maintenant, vous êtes dans ma cuisine. Que faites-vous dans ma cuisine ? » Une partie de moi rêvait de le taquiner sur le fait que je mettais plus souvent les pieds dans sa cuisine que lui-même, mais ce n’était pas le moment. Et puis, je m’autorisais ce genre de remarques qu’à deux occasions : lorsque je savais qu’il ne m’écoutait pas vraiment, ou bien quant il y avait sa sœur entre nous deux.  « Vous avez un moment pour qu’on discute ? » Si seulement il y avait un sort pour rentrer six pieds sous terre… ! « Non. Si vous voulez discuter avec moi, ce sera dans mon bureau. A condition que ce soit de vos études. Pas de ma vie, et de ce qui s'y passe en dehors. » Outch. C’était plutôt raide, mais compréhensible. Je lançais un regard à Sirius. Est-ce que maintenant, il comprenait mieux pourquoi je ne voulais pas qu’il vienne ?  « C’est important. » Je poussais un soupir d’exaspération, sans arriver à me retenir. Sirius pouvait se montrer entêté, lorsqu’il le voulait. Et ce n’était jamais pour de bonnes raisons, malheureusement.

« Qu'importe que ce soit important. Je vais vous demander de sortir de chez moi. » Je me décala, l’air de dire à Sirius que la porte l’attendait, que j’allais le raccompagner. Sauf qu’il fit la sourde oreille, évidemment ! « Visiblement, vous avez accueilli May chez vous et je souhaitais lui rendre visite. Est-ce que … » « Oh, mais, je vous en pris, vous pouvez la récupérer ! » Je m’arrêta, en regardant le professeur Colins avec des yeux ronds. Comment ça, la récupérer ? Comme si j’étais un meuble qu’ils pouvaient se refiler ! « Cela fait deux mois qu'elle dort dans mon lit pendant que je dors dans mon bureau. J'aimerai retrouver la totalité de mon appartement, dont, je tiens à rappeler, je paye le loyer seul ! Où va tout l'argent de Miss Sheppard ? Je me le demande ! » « Mais, vous aviez dit… » Je m’étouffais d’indignation. Déjà, tout mon argent passait dans la nourriture. Est-ce qu’il pensait réellement que je confectionnais trois repas par jours – sans compter les gâteaux – pour deux adultes à partir de rien ? Et puis, de temps en temps, j’achetais aussi de quoi nettoyer l’appartement, des affaires pour les cours, et même une fois, un jeu pour Flamel – dans l’espoir qu’il commence à m’aimer après cela. Et puis, c’était le professeur qui trouvait que toutes les annonces que je lui présentais n’étaient pas assez bien. Était-ce ma faute s’il voyait le mal partout, sous les traits d’un potentiel violeur ou de moisissures dangereuses pour la santé ? C’était injuste de sa part !  « May. Fais tes valises, tu … » « Pardon ? » Qu’est-ce qui n’allait pas, chez eux, franchement ?  « May. » « Mais non, enfin ! Ça va pas, la tête ? » Je n’allais pas déménager sur un coup de tête juste parce que Sirius avait le sang un peu chaud… Je savais bien que je n’étais pas la plus organisée des filles, mais est-ce qu’il pensait réellement que j’étais en capacité de réunir toutes mes affaires en un court laps de temps ? Je posais ma main sur son épaule, en espérant… je ne savais pas bien. Quelque chose entre faire baisser la tension et l’empêcher de sauter sur le professeur qui n’avait strictement rien fait de mal – à part être une mauvaise personne, pendant quelques instants, mais je savais que cela lui arrivait un peu malgré lui. « Je dois sortir d'ici. Et à mon retour, vous ne devrez plus être là. J'estime avoir été assez aimable en vous hébergeant deux mois, mais maintenant, cela suffit. Faites une colocation avec Mr. Green. » Bouche bée, je regardais le professeur claquer la porte, avant de me retourner vers Sirius, hésitante entre me mettre en colère ou être dubitative par la situation.

 « May. Pourquoi tu restes chez ce type ? Tu as bien vu : il ne veut pas de toi ici. Et … il ne tolère même pas que je vienne ici. Il te séquestre ou quoi ? » « Mais… » Comment étais-je censé lui dire ? « Tout allait bien, avant… avant que tu ne viennes, si tu veux vraiment toute la vérité. » Voilà, c’était dit, et sans aucun enrobage en plus. De toute façon, je ne voyais pas comment faire pour que la pilule passe mieux. « J’ai trouvé des appartements, tu sais. Le professeur m’a aidé, parce que je n’ai aucune expérience, et il m’a montré ce qui pouvait être… dangereux ou non. » Je haussais les épaules, un peu décontenancée par les paroles de mon colocataire par la force des choses. « Je ne sais pas pourquoi il dit que je ne fais aucun effort. J’ai un peu ralenti avec les examens, je l’avoue, mais… » J’étais pour laisser cette interrogation où elle était, et ne pas trop m’en préoccuper pour l’instant. J’avais bien peur qu’elle ne me fasse devenir folle, si je m’y penchais trop. « Et, la plupart du temps, ça se passe bien. On ne se voit jamais, vraiment. Je vis ma vie, et parfois j’oublie même que je partage l’appartement avec quelqu’un d’autre. » Les bras croisés sur la poitrine, je regardais par terre en espérant que Sirius comprenait les mots que je marmonnais à moitié. « C’était un bon compromis, je pensais : il m’aidait le temps que je trouve quelque chose de vraiment bien, en échange je cuisine pour nous deux et je remplis son frigo. Tu aurais vu l’état de ses placards lors de mon arrivée… ! Enfin, je crois que je m’égare un peu, là. » Je poussais un énième soupir, avant de conclure, d’une toute petite voix : « Et puis, je crois que je n’ai aucune envie de me retrouver seule. Pas maintenant. Même si l’attentat était sur l’Allée des Embrumes, c’est quand même près, tu comprends ? Je n’ai pas envie de me retrouver à devoir encore me cacher. Je n’en avais pas conscience, lors de la guerre, mais il s’en est fallu de si peu pour que je ne sois pas rafler. Et si c’était les Mangemorts qui m’avaient trouvés, et pas les personnes qui m’ont cachée à l’UMS ? Je n’arrête pas d’y penser, depuis quelques temps. Alors oui, au fond, je préfère quand même rester ici, même si c’est égoïste, ou dangereux, ou je-ne-sais-pas-quoi selon toi. Mais ça me rassure, d’accord ? » Il pouvait au moins comprendre cela, non ? « Enfin, je devrais parler au passer, sans doute, vu qu’il me vire de chez lui… » Au fond, je n’en voulais pas vraiment à Sirius, ou en tout cas pas au point d’exploser de colère. C’était plus un mélange de déception, de résignation et de tristesse.
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I'm waiting for you ♫

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Sirius Green
Contexte
Nous sommes le mercredi 20 février 2002. Sirius, fils aîné de Seth et Saoirse Green, a fait son entrée à l'UMS début septembre dans le cursus de Musique, bien décidé à s'opposer à ses parents sur tous les plans. Mais depuis quelques temps, il semble sérieusement apprécié ce qu'il découvre en musique et un changement de comportement se fait sensiblement remarqué chez lui.

Keep on dreaming, don’t stop breathing, fight those demons
Le professeur Collins était très vite devenu agressif. Il semblait être pris en otage par May qui avait envahi les lieux. A l’écouter, elle avait pris son lit, son espace et lui voler son argent. Il semblait sérieusement en colère contre elle. Était-ce ainsi tous les jours ? Comment May pouvait-elle supporter ça ? Elle devait se sentir coupable si cet homme la traitait ainsi et cette idée agaçait plus que tout Sirius.

« May. Fais tes valises, tu … » ordonna-t-il.
« Pardon ? » s’exclama May.
« May. »
« Mais non, enfin ! Ça va pas, la tête ? »

Le professeur Collins qui regardait la joute verbale entre les deux amis parut en avoir assez.

« Je dois sortir d'ici. Et à mon retour, vous ne devrez plus être là. J'estime avoir été assez aimable en vous hébergeant deux mois, mais maintenant, cela suffit. Faites une colocation avec Mr. Green. »

Et il claqua la porte. Quel muffle !

« May. Pourquoi tu restes chez ce type ? » souffla-t-il, s’efforçant à retrouver son calme. « Tu as bien vu : il ne veut pas de toi ici. Et … il ne tolère même pas que je vienne ici. Il te séquestre ou quoi ? »
« Mais… Tout allait bien, avant… avant que tu ne viennes, si tu veux vraiment toute la vérité. »

Sirius déglutit et son visage se ferma davantage, si c’était possible. Donc … c’était lui le problème ? Bon sang, mais il n’avait jamais rien eu à faire de May Sheppard avant qu’elle ne le fasse virer de ce putain de cours ! Elle le contraignait à sortir, à manger avec elle, et … là … il avait essayé de faire un truc sympa. Putain, il comprenait que dalle aux amitiés … si c’en était vraiment une.

Alors qu’une tempête se déroulait dans sa tête et qu’il faisait de son mieux pour ne pas la laisser éclater au visage de May, celle-ci reprit, légèrement décontenancée par la tournure des événements :

« J’ai trouvé des appartements, tu sais. Le professeur m’a aidé, parce que je n’ai aucune expérience, et il m’a montré ce qui pouvait être… dangereux ou non. Je ne sais pas pourquoi il dit que je ne fais aucun effort. J’ai un peu ralenti avec les examens, je l’avoue, mais… Et, la plupart du temps, ça se passe bien. On ne se voit jamais, vraiment. Je vis ma vie, et parfois j’oublie même que je partage l’appartement avec quelqu’un d’autre. »

En la regardant, bras croisés sur sa poitrine, Sirius sentit sa colère redescendre. Putain, il ne comprenait vraiment rien de rien à cette putain de situation de merde. Mais voir May aussi désemparé, ça le gonflait parce qu’il détestait la voir ainsi. Il poussa un long soupir avant de se rasseoir sur le tabouret de la cuisine.

« Comme tu dis … » commença-t-il, l’impression de devoir s’arracher la bouche pour sortir ces mots. « … ça doit être moi qui ai du le provoquer. J’ai envahi son territoire. »

Bordel, est-ce que Collins avait du sang de loup ? Ce ne serait pas surprenant qu’il défende ainsi ce qui lui appartenait. May non compris visiblement.

« C’était un bon compromis, je pensais. » poursuivit May, perdue dans ses réflexions. « Il m’aidait le temps que je trouve quelque chose de vraiment bien, en échange je cuisine pour nous deux et je remplis son frigo. Tu aurais vu l’état de ses placards lors de mon arrivée… ! Enfin, je crois que je m’égare un peu, là. »

Sirius aurait eu envie de dire qu’elle n’était pas sa bonne pour s’occuper de ce genre de choses. Collins était un grand garçon qui pouvait se nourrir seul. Il avait bien survécu jusque-là après tout ?! Mais à ce moment-là, May reprit d’une voix plus sombre qu’à l’accoutumée :

« Et puis, je crois que je n’ai aucune envie de me retrouver seule. » confia-t-elle. « Pas maintenant. Même si l’attentat était sur l’Allée des Embrumes, c’est quand même près, tu comprends ? »

A nouveau, Sirius déglutit. Elle faisait référence à ce groupe d’individus, n’est-ce pas ? Ceux que certains appelaient les nouveaux Mangemorts. Sirius se souvenait très bien de sa lecture de la Gazette, tremblant légèrement à cette idée, avant d’entendre quelques jours plus tard le groupe d’Henry Lloyd lever son verre à ces personnes.

« Je n’ai pas envie de me retrouver à devoir encore me cacher. Je n’en avais pas conscience, lors de la guerre, mais il s’en est fallu de si peu pour que je ne sois pas raflée. Et si c’était les Mangemorts qui m’avaient trouvé, et pas les personnes qui m’ont cachée à l’UMS ? Je n’arrête pas d’y penser, depuis quelques temps. Alors oui, au fond, je préfère quand même rester ici, même si c’est égoïste, ou dangereux, ou je-ne-sais-pas-quoi selon toi. Mais ça me rassure, d’accord ? »

Sirius leva les yeux vers May, culpabilisant légèrement. Putain, il n’était vraiment pas à l’aise dans ce genre de situations. Il ne comprenait pas ce qu’il était censé faire, ni comment il était censé réagir à la base. Aurait-il du lancer des fleurs sur la tête de May en apprenant le nom de son colocataire ? Devait-il encourager cet emménagement ? Devait-il arrêter de s’en mêler et la laisser finir à la rue ? Et s’il lui arrivait malheur ? Si Collins mettait sa menace à exécution et qu’encore une fois May ne venait pas le trouver ? Aucune des situations que son cerveau évoquait ne le rassurait.

« Enfin, je devrais parler au passer, sans doute, vu qu’il me vire de chez lui… » ajouta-t-elle, tristement.

Sirius soupira et se passa une main dans la nuque. Son visage était toujours fermé mais pour ceux qui le connaissaient assez, il était facile de voir que sa colère était retombée.

« May. »

Il fit glisser sa main sur le plan de travail pour aller jusqu’à la sienne. Il n’était pas friand du contact humain mais il savait qu’elle, si. Du moins, elle était plus à l’aise avec ce genre de gestes. Alors il pouvait essayer de faire un effort.

« Je … suis désolé si je t’ai blessé par mes paroles ou mon comportement. » essaya-t-il d’exprimer.

Il n’avait pas l’habitude de faire ça, d’avouer qu’il ne savait pas ce qu’il faisait. Mais là, il avait besoin d’aide pour mieux comprendre ce qu’on attendait de lui.

« Je suis ton ami. Et je tiens à toi. Ce que j’ai vu de Collins, pour le moment, ne m’a pas rassuré. Mais si tu dis qu’il est différent quand je suis absent, je … je te fais confiance. »

C’était difficile à dire. En faites, il ne l’avait jamais dit. Il n’avait jamais fait confiance à qui que ce soit. Ni à sa sœur qui pensait pouvoir le protéger, ni à ses parents qui n’avaient jamais aidé à s’accepter lui-même. Personne.

« Je veux juste que tu sois heureuse et en sécurité. Ok ? Alors … dis-moi ce que je peux faire pour aider. Et … en retour, fais-moi une promesse. »

Il plongea son regard noir dans les yeux de la sorcière.

« Si Collins te met un jour à la porte, ou si tu te retrouves sans abri : je veux que tu viennes chez moi. Qu’il soit 21h, 2h’ du mat ou même 6h. Tu viens. Tu ne te poses même pas de questions. D’accord ? »

Son pouce vint caresser le dos de la main de May. C’était étrange d’avoir ce genre de rapports avec quelqu’un. Même avec Fey il n’avait jamais été aussi profondément dans leur relation. Fey adorait lui sauter sur les épaules et le mettre dans des situations embarrassantes. Les jumeaux aimaient checker avec lui et raconter leurs meilleurs délires. Avec May, leur relation avait pris une tournure différente en cet instant. Il tenait à elle, véritablement. Et il était prêt à mettre ses préjugés et ses propres émotions de côté pour elle. Pour la comprendre et la soutenir.

Mercredi 6 mars 2002

Au moins, cette fois-ci, le professeur Collins ne s’emportait pas dans tous les sens. Peut-être était-ce la présence des autres étudiants et des professeurs tout près qui le dissuadaient d’agir ainsi ?

« Je n'y gagne rien. » dit-il en reposant son verre d’eau dont il venait de prendre une gorgée. « Je l'ai trouvée avec son bail dépassé. Je ne pouvais pas laisser une étudiante dehors en plein mois de décembre. Surtout juste avant les vacances. Je pensais qu'elle partirait au moment des fêtes. Elle n'est jamais retournée chez ses parents. »

Vu comme ça, on pourrait penser « Pauvre Collins ». Mais en même temps, il avait laissé un chiot perdu s’installer chez lui. Et que faisait un chien qui s’attachait ? Oh bordel … Si May l’entendait penser ainsi, elle lui balancerait certains quelque chose à la figure.

« Je vois … » répondit seulement Sirius.
« Je n'aime pas avoir quelqu'un chez moi. »
« J’avais remarqué. »
« Je n'aime pas que cette situation dure aussi longtemps, et je ne comprends pas pourquoi Miss Sheppard traîne depuis tout ce temps chez moi. Je la soupçonne de vouloir profiter d'un loyer gratuit, et d'économiser ses étrennes. »
« Je connais May. Elle n’est pas de ce genre. Elle n’a jamais profité de quelqu’un pour son argent, professeur. » appuya-t-il.

Elle profitait certainement de sa sécurité et de son confort. Mais pas de son argent. Elle serait même prête à payer sa part.

« Vous semblez très proche de Miss Sheppard, Mr. Green. » reprit le professeur. « Alors je vous le dis comme je le pense : je voulais rendre un service, le temps de quelques jours. Pas le temps de trois mois. Alors raisonnez-la, et dites-lui de se trouver un autre logement ou une colocation. J'aimerai retrouver ma chambre. »

Il attrapa son plateau et se leva, prêt à mettre les voiles le plus rapidement possible visiblement.

« Je commence à en avoir marre de dormir dans mon bureau. » ajouta-t-il.

Sirius se mordit la lèvre avant de répondre.

« Professeur. Je n’ai pas pour habitude de régler les problèmes de mes amis. » commença-t-il, levant la tête vers le professeur debout à côté de lui. « J’ai agi maladroitement la dernière fois. Néanmoins, May reste mon amie et je souhaite que tout se passe au mieux pour elle. »

Ses yeux s’étaient légèrement perdus dans le vague en avouant ce qu’il ressentait à son égard. Depuis quand était-il devenu si facile de trouver les mots face à ce genre de situation ?

« Et … selon mon expérience, j’ai appris que communiquer avec elle permettait de résoudre bien des choses. Je ne vous donne pas d’ordre, mais un conseil : vous devriez vous poser tous les deux et parler de la situation. Expliquez-lui votre inconfort. Et écoutez-la vous parler de ses raisons. Et peut-être pourrez-vous trouver ensemble un arrangement ? »

Il déglutit et continua à manger son entrée. Depuis quand avait-il été désigné pour traiter les problèmes de colocation de ses amis ? Avant que le professeur ne fasse demi-tour, Sirius le rappela.

« Professeur ! … Je vous présente mes excuses pour l’autre fois. Et considérez que c’est la dernière fois que je vous parlerai de ce sujet. May et vous devez régler ça entre vous désormais. »

Il eut un sourire lorsqu’il ajouta :

« Il est fort possible en revanche que je prenne rendez-vous dans votre bureau … pour parler de mes études. »

Il adressa un signe de tête poli au professeur qui s’éloigna. Il regarda son plateau. Il avait fait ce qu’il avait à faire. Il avait formulé ses inquiétudes aux personnes concernées et s’était retiré. May était une grande fille. Elle saurait s’en sortir. Et de toute manière, il avait fait tout ce qu’il était possible de faire pour elle. A elle de se servir des cartes qu’elle avait en main.

@ Victoire

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Sirius Green

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Keep on dreaming, don’t stop breathing, fight those demons Avec May Sheppard & Sirius Green Mercredi 6 mars 2002

J'étais debout, prêt à prendre les voiles avec mon plateau, quand Mr. Green reprit la parole. Comme pour m'empêcher de partir. « Professeur. Je n’ai pas pour habitude de régler les problèmes de mes amis. » Si il pouvait régler celui-là, cela m'arrangerait. « J’ai agi maladroitement la dernière fois. Néanmoins, May reste mon amie et je souhaite que tout se passe au mieux pour elle. » « Je peux comprendre. » Répondis-je prudemment. Je voulais savoir ce qu'il comptait rajouter. Parce que sa phrase ne sonnait pas comme une conclusion. « Et … selon mon expérience, j’ai appris que communiquer avec elle permettait de résoudre bien des choses. Je ne vous donne pas d’ordre, mais un conseil : vous devriez vous poser tous les deux et parler de la situation. Expliquez-lui votre inconfort. Et écoutez-la vous parler de ses raisons. Et peut-être pourrez-vous trouver ensemble un arrangement ? » Cela m'embêtait de l'avouer, mais il avait raison. Je savais que je m'étais emporté. Mais j'avais du mal à gérer mes émotions qui m'envahissaient quand Miss Sheppard était chez moi. Pourtant, si nous discutions posément, peut-être que je pouvais régler le problème plus rapidement… « Je le ferais. » Promis-je.

Alors que j'étais sur le point de tourner les talons, cela n'empêcha pas Mr. Green de me rappeler. « Professeur ! … Je vous présente mes excuses pour l’autre fois. Et considérez que c’est la dernière fois que je vous parlerai de ce sujet. May et vous devez régler ça entre vous désormais. » Je le regardais, en me disant qu'il avait l'air beaucoup plus posé que la dernière fois chez moi. « Je vous remercie pour vos excuse. Et pour votre honnêteté d'aujourd'hui. » Après tout, il fallait bien que je lui dise, n'est-ce pas ? Un sourire monta sur ses lèvres, semblant vouloir rajouter quelque chose. « Il est fort possible en revanche que je prenne rendez-vous dans votre bureau … pour parler de mes études. » A mon tour, je me surpris à lui sourire. « Ma porte vous sera toujours ouverte, Mr. Green. » Je répondis à son signe de tête, avant de tourner les talons et de sortir du Scitis. Il avait raison, il fallait que je parle à Miss Sheppard calmement. Et je comptais ne plus me défiler. Il fallait que je le fasse ce soir.                
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I would never fall in love again until I found her

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Keep on dreaming, don’t stop breathing, fight those demonsMardi 19 février 2002Le fait que Sirius ne comprenait pas pourquoi je restais chez le professeur Colins était logique, en fait. Il était sûrement super doué pour les cours de Magie, vu qu’il venait d’une famille de sorcier. Sans oublier ses origines de loup-garou qui, je crois, lui donnait plus de force et d’autres avantages ? Alors que moi, en tant que Née-Moldue… J’avais tendance à oublier qu’on était différent, sur ce point. Cela avait tellement peu d’importance pour moi… ! Enfin, jusqu’aux attaques… « May. » Je serrais la main du jeune homme dans la mienne, comme si ce simple geste pouvait tout effacer des évènements d’aujourd’hui. J’avais l’habitude d’être la personne joyeuse, un peu tête-en-l’air et qui ne prenait rien vraiment au sérieux dans notre trio, et voilà que je me transformais en May sombre et taciturne, comme si je caricaturais à l’extrême le comportement de Sirius de la rentrée. Et si ça, ce n’était pas le signe que quelque chose n’allait pas… ! « Je … suis désolé si je t’ai blessé par mes paroles ou mon comportement. » Je haussais les épaules, prête à dire que tout le monde pouvait faire des bourdes parfois, moi la première. Qu’il s’excuse était déjà amplement suffisant – et bizarre, aussi. Ce n’était pas souvent qu’on entendait un gars s’excuser aussi platement ! Ce n’était pas Collins qui ferait… enfin, bref. Il valait peut-être mieux changer de sujet.

« Je suis ton ami. Et je tiens à toi. Ce que j’ai vu de Collins, pour le moment, ne m’a pas rassuré. Mais si tu dis qu’il est différent quand je suis absent, je … je te fais confiance. » En temps normal, ce genre de discours aurait eu le don de me mettre assez mal à l’aise. Ce n’était tellement pas dans mes habitudes d’avoir ce genre de discussion sérieuse… Enfin, à situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles, je suppose ? « Je veux juste que tu sois heureuse et en sécurité. Ok ? Alors … dis-moi ce que je peux faire pour aider. Et … en retour, fais-moi une promesse. » « Quoi donc ? » Je tressaillis un peu sous le regard inquisiteur de Sirius. J’en venais presque à préférer son caractère de cochon, au moins je savais à quoi m’en tenir et c’était beaucoup moins déstabilisant ! « Si Collins te met un jour à la porte, ou si tu te retrouves sans abri : je veux que tu viennes chez moi. Qu’il soit 21h, 2h’ du mat ou même 6h. Tu viens. Tu ne te poses même pas de questions. D’accord ? » « J’ai pas vraiment l’impression d’avoir le choix… » Maugréais-je, mais seulement pour la forme. J’étais tellement touchée par sa sollicitude. Ce n’était pas vraiment quelque chose dont je me serais attendu de sa part. Alors oui, certes, nous sommes amis, et on passe quand même beaucoup de temps ensembles. Mais là, j’avais l’impression que ça allait au-delà de la simple amitié basique, et c’était vraiment réconfortant. Rassurant. Deux adjectifs que je n’aurai jamais pensé accoler à Sirius, il fallait bien être honnête sur ce point ! Comme quoi, la vie pouvait nous réserver de belles surprises.

Mon regard se perdit un instant dans le vague, alors que Sirius caressait toujours ma main avec son pouce, machinalement. Puis, un sourire me monta aux lèvres, le naturel revenant au triple galop : « Sérieusement… Qui êtes-vous et qu’avez-vous fait de Sirius Green ? » Je lâchais un petit rire devant son air étonné. Pourtant, il devait bien savoir que je ne pouvais pas rester sérieuse bien longtemps, non ? C’était comme si l’être m’angoissait. « Enfin, je veux dire… Ta main, Sirius. » Je louchais sur son doigts qui parcourait toujours ma peau, comme quand on essayait d’aider un enfant à dormir pendant une sieste alors qu’il ne voulait pas fermer les yeux. « Et puis, tout tes grands discours sur l’amitié, la protection, la promesse que tu m’as littéralement arrachée… » Pauvre Sirius, n’empêche. Même lorsque ma situation était critique, il n’avait pas une seule seconde de répit. C’était parce que je l’aimais, tout simplement… Il n’avait qu’à pas avoir gagné mon affection, de toute façon ! Et, avec les évènements récents et son discours beaucoup trop émouvant – digne d’un film ! - je n’allais pas le lâcher de sitôt. Des personnes qui proposaient de se mettre en quatre pour éviter que tu te retrouves à la rue, même une heure, c’était rare et beaucoup trop précieux pour que je ne le laisse filer ! « Allez, viens. » Je pris mon manteau dans l’entrée, en tirant Sirius à ma suite. « On va aller manger. Et puis pour le professeur… Je lui expliquerais. Être honnête, ça marche parfois, alors, pourquoi pas ? » Si ça avait bien marché avec Sirius, je ne voyais pas pourquoi ça ne fonctionnerait subitement plus avec le professeur Collins. « De toute façon, je m’en sors toujours, nan ? » Je fis un clin d’œil à Sirius avant de le pousser par la porte – heureusement qu’il était assez stoïque, sinon je crois bien que je l’aurais envoyé valdinguer en bas de l’escalier. Mais puisque ce n’était pas le cas, j’en profita pour lui sauter dessus et lui asséner plusieurs fois qu’il était trop mignon de s’inquiéter pour moi, que je savais qu’au fond il y avait un tout petit coeur qui battait… S’il ne me disait pas de la fermer avant qu’on arrive devant le resto, ce serait un miracle !
:copyright:️ Justayne

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I'm waiting for you ♫

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