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Anthony Scott
Contexte
Nous sommes le jeudi 9 mai 2002. Anthony est issu de la célèbre famille de sorciers au sang-pur, les Scott. Jumeau d'Alice, cadet d'Andrew et Calvin, et aîné d'Angelo, Anthony vient tout juste d'être nommé professeur de runes à Poudlard. L'occasion de pouvoir corrompre de jeunes esprits et de les faire se rallier aux Blue Dragons ...

No stopping until I break every rule and no limits to what I can do
« Miss Angelos pourrait-elle nous le rappeler ? »

Anthony pencha la tête sur le côté, le regard brillant en direction de la jeune femme. Plusieurs personnes au premier rang se retournèrent pour observer la jolie rouquine de Gryffondor qui ouvrit la bouche, bien qu’aucun son n’en sortit. Anthony contourna alors son bureau et se dirigea d’une marche lente mais décidée vers le bureau de la 7ème année.

« Si seulement vous n’étiez pas aussi occupé à demander à Miss Murphy ici présente la taille raisonnable de vos ongles ou bien encore si Mr Rosier a gagné du muscle ou non … » susurra-t-il.

Il avait été impossible pour Anthony d’entendre à cette distance les mots de la jeune femme, mais il avait entraîné son esprit pour étudier les pensées de plus en plus loin. Et Rhea Angelos n’était pas le genre de sorcières à savoir fermer son esprit. Si elle porta une main à sa tempe, ses sourcils froncés, Anthony se retira aussitôt de son esprit avant d’afficher un rictus moqueur.

Voilà une semaine qu’il avait commencé à enseigner à Poudlard, cette école qui l’avait vu dominer les autres rien qu’à l’entente de son nom. Il avait la sensation de retrouver sa toute-puissance, surtout à présent qu’il dispensait des cours aux élèves. Les runes n’étaient pas son domaine de prédilection, mais il en savait assez pour enseigner jusqu’au niveau des ASPIC. Et puis il ne fallait pas sortir beaucoup de choses en cette fin d’année. Les programmes étaient presque bouclés pour les 5ème et 7ème année avec les examens qui approchaient et les révisions avaient commencé pour certains.

« Alors, miss Angelos, pouvez-vous nous dire quel est l’animal associé à la rune Blanche d'Odin ? »

La jeune femme reprit une attitude hautaine, n’ayant visiblement pas appréciée d’être espionnée de la sorte.

« J’n’sais pas. L’ours ? »

Anthony leva les yeux au ciel, dépité, quand soudain une voix s’éleva derrière lui. Zia Nightshade levait la main, réclamant la parole.

« Miss Nightshade ? »

La jeune femme expliqua que la corneille était l’animal associé à la rune.

« Parfait, et que pouvez-vous nous dire d’autres au sujet de cette rune ? »

Zia commença à réciter un cours fidèlement appris, ajoutant également des exemples qu’elle avait dû piocher dans des livres personnels. Ou bien s’était-elle renseignée d’une autre façon. En tout cas, la richesse de ses explications fascinait Anthony. Et il n’était pas le seul : les autres professeurs ne cessaient de vanter son intelligence et la vivacité de son esprit en cours. Elle semblait promis à un avenir radieux, sans compter qu’elle était une perle dès qu’elle dansait. Si ce n’était que pour son esprit qu’Anthony s’intéressait à elle …

La cloche retentit, interrompant les explications de Zia. Anthony frappa dans ses mains avant de retourner d’un pas rapide à son bureau, remontant sur l’estrade alors que les 7èmes rangeaient rapidement leurs plumes, encriers et parchemins.

« Pensez donc à me rendre pour la semaine prochaine votre dissertation sur les différents oetts, et je veux non seulement un alphabet runique complet, mais aussi des explications détaillées et riches en exemple. Une quarantaine de centimètres sera le minimum attendu. »

Plusieurs 7ème années soupirèrent. Ils étaient à bout en cette fin d’année et les ASPIC n’étaient jamais un examen facile ou à prendre à la légère. Anthony sourit, se moquant de ses futilités auxquelles il n’était plus attaché. Son regard s’attarda sur Rhea Angelos qui affublait mentalement Anthony de plusieurs noms d’oiseaux peu flatteurs. Heureusement pour elle, elle avait de jolies formes à admirer, aussi, il ne serait certainement pas trop sévère sur la note. Cependant, Zia passa dans son champ de vision et son esprit fut détourné.

« Miss Nightshade ! » appela-t-il. « Vous avez une minute ? »

Bien sûr qu’elle avait une minute. Il avait regardé son emploi du temps et elle avait une heure de libre. Et lui aussi. Le professeur Babbling assurait le cours suivant avec les 3ème année. Après tout, Anthony n’était qu’en période d’essai et ne prenait que quelques cours par-ci par-là.

« J’ai remarqué à quel point vous aviez un esprit vif et aiguisé. » dit-il en se plantant devant elle, les mains dans les poches, essayant d’afficher un air un peu moins aristocratique que d’habitude. « Et je me demandais si cela vous intéresserait d’agrémenter vos révisions d’un livre supplémentaire. Rien de trop indigeste, mais je pense que cela pourrait vous intéresser et compléter vos connaissances déjà très pointues. »

Un sourire charmant apparut sur ses lèvres avant qu’il ne l’invite à le suivre. Tous deux quittèrent la salle où les 3èmes années étaient déjà rangés devant, attendant le professeur Babbling qui arrivait, essoufflé, avec sa petite mallette.

« Bon cours professeur ! » souhaita Anthony en effleurant son esprit, envahi de pensées diverses telles que les prochains parchemins à corriger ou ce que sa femme avait laissé entendre ce matin à la maison.

Anthony se retint de rouler des yeux. Encore une vie très trépidante pour ce cher Babbling ! Après avoir dépassé le flot des élèves, Anthony se mit à marcher aux côtés de Zia, un air toujours légèrement décontracté avec ses mains dans les poches et son col de chemise légèrement détaché. En ce début mai, les températures commençaient à augmenter, même en Ecosse où on apercevait des élèves se balader avec simplement une chemise blanche sur le dos, leurs cravates légèrement desserrées.

« Vous avez choisi quel sera votre orientation pour l’an prochain ? » demanda Anthony.

Il jeta un coup d’œil vers elle. Il hésitait à faire usage de la Légilimencie pour savoir quelles étaient ses véritables pensées. Il ne voulait pas éveiller de soupçons si jamais elle savait faire usage de l’Occlumencie. Après tout, dans sa famille, il y avait des Aurors et il ne serait pas étonnant qu’elle sache se prémunir de ce type d’attaque. Et si Anthony voulait creuser encore plus profond dans ses pensées, il aurait besoin qu’elle soit bien plus détendue. Aussi décida-t-il de simplement faire la discussion pour commencer.

Pourquoi Anthony s’intéressait-il à Zia ? Pour la simple et bonne raison qu’elle était considérée comme un entourage proche d’Angelo ces derniers mois. La première fois qu’il avait entendu parler d’elle c’était lorsqu’Andrew avait narré un repas désastreux qu’il y avait eu chez lui en janvier entre Angelo, James Davis et cette fameuse Zia. Angelo avait emmené cette fille, pourtant il n’avait jamais mentionné son nom dans une discussion avec Anthony. Pourquoi la cachait-elle ? Qui était-elle pour lui ? Qu’avait-elle de si spécial pour avoir éveillé la curiosité de son petit frère ? Anthony était curieux.

Ils arrivèrent alors en salle des professeurs qui par chance était déserte. Anthony se dirigea vers son casier alors que Zia attendait près de la porte.

« Entrez, ne faites pas votre timide ! » dit-il en riant légèrement. « Tenez, c’est celui-ci. »

Il apporta un livre qu’il déposa sur la table, la forçant à s’approcher.

« C’est un ouvrage du célèbre Nicolas Roussel, connu pour son ouvrage l’alphabet runique dont vous vous servez en 3ème année. Il a écrit celui-ci pour aller plus loin sur la signification des runes et leur intérêt en magie blanche … et noire. »

Il dirigea son regard vers la jeune femme afin d’étudier si elle avait une réaction à ce sujet. Était-elle nièce d’Auror mais tournée vers la magie noire ? Qu’est-ce qui la branchait au juste ? Elle était une forte tête mais avait-elle déjà exploré d’autres branches de magie ?

« J’ai cru comprendre que vous aviez déjà rencontré deux de mes frères. » dit-il de but en blanc en prenant appui sur la table derrière lui. « Si l’un est avocat et réputé pour être le démon blanc … »

Il eut un petit rire à ce surnom avant de reprendre.

« … l’autre a un passif disons plus … discutable. Comment avez-vous connu Angelo ? »

Il fronça les sourcils et croisa les bras sur son torse, comme essayant de résoudre un problème particulièrement épineux.

@ Victoire

ϟ ϟ ϟ

Anthony Scott

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No stopping until I break every rule and no limits to what I can do Avec Anthony Scott Jeudi 9 mai 2002

« N ? » Je regardais Esteban marquer la lettre N à côté du pendu qu'il avait commencé.

D I _ E N _ I O N E

« Dimensione ? » Bien sûr que c'était ça. Je lançais un sourire victorieux à mon jumeau quand il marqua le mot en entier. C'était toujours ce qu'on faisait quand on s'ennuyait en cours. On s'amusait à faire un pendu, mais pas en anglais. Que en italien. Histoire d'entretenir notre niveau ! Je commençais à chercher un mot dur, tellement dur qu'il ne trouverait pas, quand le prof près du tableau fit un mouvement inhabituel. Le genre de geste qui fait lever la tête des élèves inattentifs. « Miss Angelos pourrait-elle nous le rappeler ? » Assise au second rang, je me tournais vers le fond, pour regarder Rhea. J'observais le prof s'approcher de son bureau, jusqu'à ce qu'Esteban me donne un coup de coude. « T'as trouvé ton mot ? » Je me remise face au bureau, pour tracer les 29 tirets nécessaires pour precipitevolissimevolmente.

Quand j'avais appris que Babbling allait laisser un créneau de cours à un stagiaire, je n'avais rien dit et continuer de faire mes devoirs. Mais quand Enola nous avait dit que c'était un certain Anthony Scott qui allait nous faire cours, j'avais pété un plomb. Pendant 5 bonnes minutes, j'avais râlé comme quoi c'était inacceptable de nous donner un stagiaire deux mois avant les ASPIC. A la rentrée, j'aurais rien dit, mais là il prenait ses fonctions deux mois avant ! Et tout le monde sait qu'un stagiaire se plante au début. Et c'est normal, ils sont là pour apprendre. Mais je ne suis pas là pour essuyer les pots cassés ! J'avais des examens à réussir brillamment, et si possible, bien plus brillamment que mon jumeau. Bon, c'était mal barré, mais je visais au moins la seconde place. Ce qui calma ma colère fut Billy qui vient demander à ma petite sœur son exemplaire de la Gazette, pour lire lui-même cet article sur ce fameux nouveau prof de Rune. Il ne faisait même pas Rune, je ne voyais pas en quoi ça l'intéressait, mais passons.

En réalité, ce n'était pas le stagiaire en lui-même qui me gênait, mais son identité. Un Scott ? Sérieusement ? J'en avais déjà rencontré deux, et c'était deux de trop. Pourquoi j'allais devoir en rencontrer un troisième, hein ? Je trouvais que je fréquentais cette famille un peu trop à mon goût. Et j'espérais sincèrement que celui-là entretenait le même type de relation que Andrew Scott et Angelo : compliquée. A ne pas se parler. Comme ça, avec un peu de chance, il ne me connaîtrait pas. Bon, je ne voyais pas pourquoi Angelo aurait parlé de moi à son frère, mais il fallait que j'apprenne à être prudente. « Si seulement vous n’étiez pas aussi occupé à demander à Miss Murphy ici présente la taille raisonnable de vos ongles ou bien encore si Mr Rosier a gagné du muscle ou non … » « E. » Je notais le e où il se trouvait, avant de me tourner vers ma voisine de derrière, Livia. Je lui fit mine de me pendre, et elle cacha un rictus amusé. Rosier ? Sérieusement ? Elle savait très bien ce que j'avais pensé de son aventure avec lui, et elle savait aussi très bien ce que je pensais de lui. Je ne comprenais vraiment pas ce que les filles lui trouvaient.

« Alors, miss Angelos, pouvez-vous nous dire quel est l’animal associé à la rune Blanche d'Odin ? » « P. » Je me tournais une nouvelle fois vers mon parchemin pour noter la lettre. Il allait en piocher aucune mauvaise ou quoi ? « J’n’sais pas. L’ours ? » Je ne pouvais pas m'empêcher d'écouter d'une oreille les inepties de Rhea, et celle-là me fit lever les yeux au ciel -et la main en l'air. « Professeur ? » « Oh non… » Gromella Esteban. « Si tu commences, on finira jamais notre partie… » Je l'ignorais, pour me concentrer sur Scott qui se tourna vers moi. « Miss Nightshade ? » « C'est la corneille. La rune blanche associée à Odin. » On avait apprit ça il y a quelques années, avec mes frères et ma sœur, quand on avait demandé à papa de nous parler d'autres religions que la maya et inca. Enola hésitait à ce moment-là entre ses futures options de 3e année, alors, papa pensa que ça pouvait l'aider à se décider. « Parfait, et que pouvez-vous nous dire d’autres au sujet de cette rune ? » « Cette rune se nomme Wunjo, elle est la huitième Rune de l’alphabet Futhark et la dernière du première Ætt. Elle représente une barrière, un lieu de rassemblement pour les personnes du même clan. Elle symbolise par là la famille, l'amitié, mais aussi la joie, le plaisir, et le bonheur. Elle est souvent utilisée dans les communauté, parce qu'elle permet de représenter l'union d'une communauté, la capacité à vivre ensemble. Le W dans son nom représente le nom d'Odin, à savoir, Wodan ou Wotan. Son enseignement est : Ouvrez-vous aux autres, trouvez votre place dans votre famille pour vivre en harmonie dans ce monde. » Je parlais sans m'arrêter mais pas si vite que ça. Je voulais prendre le temps de le regarder dans les yeux tout en parlant. Mon désir d'impression autrui avait clairement reprit le dessus avec ce nouveau prof. Je n'avais pas connu cette sensation depuis la troisième année, en commençant de nouvelles matières. Après quatre ans, les profs me connaissaient. Même si ils étaient toujours impressionnés par mes connaissances ou celles de mon frère, ils n'avaient plus cette étincelle de surprise dans le regard. Là, je voulais la provoquer dans le regard de Scott. Ça n'empêcha pas Esteban de donner un coup de pied dans la table. Sûre qu'il voulait le mettre dans ma jambe, mais il avait mal visé. Et heureusement pour lui, parce que si il osait abîmer ce qui me servait à danser, je l'étranglerai jusqu'à ce qu'il me supplie de le pardonner.

Je m'arrêtais de parler quand la cloche se fit entendre. Je mis mes lunettes sur le haut de ma tête et commençais à ranger mes affaires pendant que Scott retourna au tableau. « Pensez donc à me rendre pour la semaine prochaine votre dissertation sur les différents oetts, et je veux non seulement un alphabet runique complet, mais aussi des explications détaillées et riches en exemple. Une quarantaine de centimètres sera le minimum attendu. » Ça n'empêcha pas Esteban de se pencher vers moi. « Ton mot, c'était precipitevolissimevolmente. » Je le regardais, les bras ballants. « Noooon, tu avais que deux lettres de trouvées ! Comment tu as fait ? » « C'est facile, il n'y a pas beaucoup de mots italiens qui commencent par p et font 29 lettres. » C'était à mon tour de grommeler. Je regardais Livia, qui se foutait ouvertement de nous avec son sourire en coin. « Je le préférais quand l'amour le rendait idiot, à soupirer derrière sa blonde. » J'avais parlé suffisamment fort pour que Esteban m'entende, mais ça ne m'empêcha pas de le suive près de la sortie, mon gilet à la main. Il faisait chaud, et comme ça, j'avais un instrument à la main si je voulais le taper pour me sortir ses inepties sur son couple. On avait des ASPIC à réviser pendant cette heure de libre avant qu'il ne retrouve sa belle !

« Déjà, si tu arrêtais de participer, on pourrait continuer à jouer. La prochaine fois que tu participes, je participe aussi. » Je le fusillais du regard, alors qu'on passait devant le prof. Discrétion, zéro, bravo Esteban ! « Franchement, quel jumeau se servirait des faiblesses de sa jumelle, hein ? Tu es un monstre, Esteban Shay Mathys Nightshade. » Est-ce que j'essayais de faire aussi peur que mamma quand je parlais comme ça ? Sûrement. Est-ce que j'y arrivais ? Non, elle est au-dessus du palmarès de la frayeur ! « Miss Nightshade ! » Merde. Je me stoppais quand j'entendis mon nom.  « Vous avez une minute ? » Nooon, je n'avais pas une minute, tu viens de nous donner un devoir de quarante centimètres à faire, tel le prof sadique que tu es ! Mais ça ne m'empêcha pas de faire un signe de main à Esteban. Cet imbécile se contenta de murmurer biiien lentement : « Precipitevolissimevolmenteeeee » avant de me faire une grimace.

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Quand il sortit, je me tournais vers le prof. « Je peux faire quelque chose pour vous ? » Je n'avais aucune envie de me retrouver seule avec lui, mais puisqu'il le fallait, autant se montrer polie, n'est-ce pas ? Qu'est-ce qu'il voulait de moi, d'ailleurs ? Me remonter les bretelles pour notre jeu avec Esteban ? Fallait nous arrêter avant, sérieusement ! « J’ai remarqué à quel point vous aviez un esprit vif et aiguisé. » Ah. C'était pour ça ? Je me détendis légèrement. Pas de problème, donc ? Les interventions d'Esteban ne m'ont pas mise à mal ? Tant mieux, sinon, j'aurai trouvé un moyen de me venger. Mais je n'étais toujours pas sûre de savoir où Scott voulait en venir. « Merci…? » « Et je me demandais si cela vous intéresserait d’agrémenter vos révisions d’un livre supplémentaire. Rien de trop indigeste, mais je pense que cela pourrait vous intéresser et compléter vos connaissances déjà très pointues. » Franchement, mes expériences passées m'ont apprise qu'il ne fallait jamais suivre un Scott. Même au sein de Poudlard, au risque de se retrouver dans le dîner le plus gênant de tous les temps. Mais là, il avait prononcé le mot magique. Livre. On avait tous la passion des livres dans la famille, et franchement, si je pouvais en avoir un supplémentaire pour améliorer mon brillant devoir, qui étais-je pour refuser ? Et, au pire, on restait dans l'enceinte de Poudlard, non ? « Je vous suis. »

Je sortis dans le couloir, Scott sur mes talons. Du coin de l'oeil, je vis Babbling arrivé, l'air essoufflé. « Bon cours professeur ! » Je lui fis poliment un signe de la tête, qui me regarda à peine. Il avait l'ar préoccupé. Bah, au pire, qu'est-ce que ça m'intéresse ? A chacun ses problèmes. Le mien était que je suivais un type au lieu d'aller réviser, tiens. Pense au livre, Zia. Tu apprendras plein de choses pour clouer le bec de ton petit frère. Mieux, tu apprendras plein de choses pour impressionner le jury des ASPIC et avoir un joli Optimal en Runes. « Vous avez choisi quel sera votre orientation pour l’an prochain ? » T'es pas un vrai prof encore, ça t'intéresse vraiment ? J'haussais les épaules, mes deux mains devant moi, tenant mon gilet. « Département des sept arts magiques, les Arts de la Scène Sorcière plus précisément. Mais j'hésite à faire une double licence, une avec de la magie pure pour me donner un filet de secours. » Je savais que la danse était dur, était élitiste. Et je sais que j'étais capable de réussir. Malheureusement, on n'était jamais à l'abri d'un incident. L'attentat de l'UMS en avait été la preuve. Ce jour-là, j'aurai du passer une audition de danse qui aurait été un tremplin dans ma carrière. Mais à la place, j'avais failli être tuée par le frère du prof que j'accompagnais.

Quand on arriva devant la salle des professeurs, je m'arrêtais naturellement devant la porte. Elle était interdite aux élèves, et franchement, ce n'était pas avec Scott que je voulais dépasser les limites. Peut-être qu'il était aussi fou que Angelo, qui sait ? « Entrez, ne faites pas votre timide ! » Je ne pouvais ne pas dire que j'étais surprise. Je sais pas, il y avait quelque chose de louche. Comme si il cachait ses réelles intentions. Ou alors, c'était cette famille qui me rendait totalement parano ? Déjà qu'il avait tous une sorte d'aura, une sorte de magnétisme fascinant. Je l'avais découvert avec Angelo, j'avais compris que c'était une histoire de famille avec Andrew Scott, et ça s'était confirmé avec Anthony Scott. Ils pouvaient aussi avoir le pouvoir de me rendre suspicieuse. « D'accord… » Je rentrais doucement, presque sur la pointe des pieds. Comme si je ne voulais pas faire de bruit. Je sais, c'est débile, mais je ne pouvais pas m'en empêcher.

« Tenez, c’est celui-ci. » La curiosité s'empara de moi, et quand je le vis poser le livre sur la table devant moi, je laissais tomber tous mes questionnements intérieurs pour me rapprocher. « C'est quel auteur ? » « C’est un ouvrage du célèbre Nicolas Roussel, connu pour son ouvrage l’alphabet runique dont vous vous servez en 3ème année. Il a écrit celui-ci pour aller plus loin sur la signification des runes et leur intérêt en magie blanche … et noire. » Mon regard croisa celui du prof. Pourquoi ? Pourquoi il avait fait une pause à magie noire ? Est-ce qu'il me testait ? Est-ce que je m'étais trompée, et qu'il était plus proche de Angelo que de son aîné ? Je préférais ne rien répondre. J'attrapais mes lunettes sur le haut de ma tête pour les chausser, et commencer à lire le résumé du livre. Pour reprendre une image de bonne élève. « Merci pour le prêt. »

« J’ai cru comprendre que vous aviez déjà rencontré deux de mes frères. » Je relevais le nez de ma lecture. Oh. Voilà le piège ? Voilà ce qu'il voulait réellement savoir ?  « Vous avez compris correctement. » Je le regardais prendre appui sur la table. C'était malpoli si je partais maintenant en courant, avec son livre dans les bras, hein ? « Si l’un est avocat et réputé pour être le démon blanc … » Je le regardais rire, sans pouvoir m'empêcher de hausser un sourcil. Perso, j'ai pas trouvé ça drôle cette fameuse soirée. « … l’autre a un passif disons plus … discutable. Comment avez-vous connu Angelo ? » C'était donc bien ça. Il voulait bien parler de sa famille. Franchement, il avait rencontré mes deux frères et ma petite sœur durant les cours, et je n'en faisais pas tout un plat ! « Vous êtes le second Scott à me poser cette question. Et je ne vois pas en quoi cela peut autant vous intéresser. » Je posais mon sac sur la table, pour ranger le livre correctement. J'en profitais pour prendre ma boîte à lunettes et ranger ma monture. Ça ne servait à rien que je les garde sur le nez, alors que je n'allais même pas lire.

Si je répondais, est-ce que cela me rapporterait des points supplémentaires ? J'étais à deux doigts de poser la question, avant de me raviser. Je voulais que mon travail soit reconnu en tant que tel. Par contre, est-ce que l'inverse était vrai ? « Si je ne réponds pas, vous me retirerez des points sur le devoir de quarante centimètres que je suis censée écrire en ce moment-même ? » Je sais, je sais. J'évitais le sarcasme en temps normal avec des profs. Ça devait être un des autres supers-pouvoirs des Scott : faire ressortir mon vilain côté. Tant pis, au pire, je ne le verrai qu'une fois par semaine pendant deux mois. Et ce n'était pas lui corrigerait mes ASPIC, après tout. « Je l'ai connu à l'UMS, pendant les vacances de décembre, quand il est venu réaliser son inscription. Je lui ai fait visiter les bâtiments. » Inutile de lui dire qu'il avait été accueilli par mon père. Il n'avait pas à le savoir, et puis, à défaut de savoir me protéger, autant que j'apprenne à protéger les membres de ma famille. « Puis, il m'a rendu visite après un cours de danse. Puis il est venu me chercher pour le fameux dîner, où j'ai rencontré le démon blanc. Puis à l'attentat de l'UMS. » A mon tour de l'observer pour voir sa réaction à mes mots. Est-ce qu'il savait que Angelo faisait parti des Blue Dragon ? J'étais même intiment persuadée qu'il en était à la tête. Il m'avait clairement dit qu'il était un ancien Mangemort à notre première rencontre, avant même que les Blue Dragon arrivent. Selon moi, la coïncidence était bien trop énorme pour que ce ne soit que ça. Une simple coïncidence.

« La dernière fois que je l'ai vu, c'était dans un night-club, durant les vacances d'avril. » Le night-club où il travaillait, d'ailleurs. Et il se peut que la même nuit, j'avais dormi chez lui. Mais franchement, Anthony Scott n'avait pas à le savoir. De toute façon, si il était intelligent, il ferait vite le lien entre le night-club que j'évoquais et le lieu de travail d'Angelo. « Pardonnez mon insolence, professeur, mais je ne vois pas ce que ça change pour vous. » Ce n'était même pas moi qui le cherchait, c'est lui qui venait à moi. Ou alors, on se trouvait au même lieu au même moment. Quand j'étais à Poudlard, au moins, j'avais moins de risque de le croiser. Angelo était étudiant, bientôt moi aus… Je m'arrêtais dans mes pensées, en fronçant les sourcils. « Professeur, en quelle année est Angelo ? » Il était étudiant, et je le devenais l'année prochaine. J'étais protégée par Poudlard, mais l'année prochaine ? Est-ce qu'il serait aussi à l'UMS ? Est-ce qu'il entamait sa dernière année ? Est-ce que je risquais de le croiser beaucoup plus souvent ? Etrangement, cette idée ne me faisait même pas peur. Mais je n'étais pas sure qu'elle me plaise non plus.

J'essayais de reprendre contenance, et de chasser ces pensées de ma tête. J'y réfléchirai cet été. Une fois que j'aurai officiellement terminé Poudlard. Je risquais de nouveau un regard vers Anthony Scott. Il ne me lâchait pas des yeux. Pourquoi je l'intéressais tant, hein ? Hormis cette histoire ? Ou alors, il n'y avait que cette histoire, et c'était bon ? Mais, comme à mon habitude, je sentis la curiosité s'emparer de moi, coulant directement dans mes veines. « C'est quoi, votre prénom de dieu ? J'ai cru comprendre que c'était une tradition familiale. » Dis-je, en reprenant volontairement ses mots de tout à l'heure. Quand son masque tomba. Je savais que Angelo était Arès. Je ne savais pas les autres, mais j'avais très, très envie de savoir celui que j'allais cotoyer pendant deux mois.
:copyright:️ Justayne

ϟ ϟ ϟ


J’ai fait un rêve fou, cette nuit. Une fille se transformait en cygne. Seul l’amour pouvait rompre le sortilège mais son prince en aimait une autre… et elle se tuait.

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Anthony Scott
Contexte
Nous sommes le jeudi 9 mai 2002. Anthony est issu de la célèbre famille de sorciers au sang-pur, les Scott. Jumeau d'Alice, cadet d'Andrew et Calvin, et aîné d'Angelo, Anthony vient tout juste d'être nommé professeur de runes à Poudlard. L'occasion de pouvoir corrompre de jeunes esprits et de les faire se rallier aux Blue Dragons ...

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Avec sa paire de lunettes sur le nez, elle avait tout de suite cet air de miss-je-sais-tout. Une véritable tête qui ferait des prouesses partout où elle irait. Anthony était curieux de savoir de quel côté elle mettrait ses talents à profit.

« Vous êtes le second Scott à me poser cette question. » répondit-elle prudemment. « Et je ne vois pas en quoi cela peut autant vous intéresser. »

Anthony ricana à nouveau et haussa les épaules, prenant tout ceci comme un jeu auquel il se plaisait bien.

« Juste de la curiosité. Rien de bien … crucial. » dit-il en haussant légèrement les épaules.

Zia posa son sac sur la table prenant tout son temps pour ranger le livre puis ses lunettes, comme si elle espérait ainsi gagner du temps. Mais Anthony était patient et calculateur. Il la laissa faire, le coude toujours appuyé sur la table, son regard piqué par la curiosité.

« Si je ne réponds pas, vous me retirerez des points sur le devoir de quarante centimètres que je suis censée écrire en ce moment-même ? »

Anthony scruta un instant Zia, cherchant le sérieux dans ses paroles, puis laissa éclater un rire.

« Vous êtes définitivement l’une des plus jeunes sorcières à faire preuve de sarcasmes avec autant de simplicité. » se félicita-t-il. « Non, par la barbe de Merlin, surement pas. Je vous l’ai dit. C’est une simple curiosité de ma part et cela n’aura aucune incidence sur vos notes, devoirs ou évaluations. »

Il finit par sourire, comme voulant contenir l’hilarité qui menaçait de revenir.

« Vous êtes libre de vos choix, Miss Nightshade. » susurra-t-il.

Leurs regards se croisèrent et il maintint le sien, comme pour prouver qu’elle pouvait avoir confiance en lui. Ce qui était sans doute un peu trop rapide. Il venait seulement d’être nommé en tant que professeur-stagiaire et la méfiance de Zia avait de l’être éveillé aussitôt qu’il avait mentionné Andrew et Angelo. Hum … les Scott avaient toujours une réputation qui les précédait, partout où ils allaient. Il fallait simplement savoir s’en accommoder.

« Je l'ai connu à l'UMS, pendant les vacances de décembre, quand il est venu réaliser son inscription. Je lui ai fait visiter les bâtiments. »

Anthony hocha lentement la tête, prenant le temps d’enregistrer précisément ces informations. Ainsi donc Angelo connaissait Zia depuis décembre, depuis son inscription à l’UMS. Ridicule d’ailleurs d’avoir repris ses études, mais il voulait avoir un pied dans l’établissement alors, grand bien lui fasse. Anthony avait appris à ne pas contredire son petit-frère, surtout quand celui-ci avait une idée derrière la tête.

« Puis, il m'a rendu visite après un cours de danse. Puis il est venu me chercher pour le fameux dîner, où j'ai rencontré le démon blanc. Puis à l'attentat de l'UMS. »

Anthony ne cilla pas, se contentant d’étudier les multiples rencontres qu’il y avait eu entre eux et surtout de n’éveiller aucune émotion à chacune d’entre elles. Son esprit en revanche allait à cent milles à l’heure, mettant dans l’ordre les événements et les réactions d’Angelo qui en avaient suivi. Pourtant, Angelo n’avait jamais fait mention de Zia. Même pas lors de l’attentat de l’UMS. Que faisait-il donc avec cette gamine ? Quel était son plan ? Anthony espérait qu’il ne s’agissait pas d’une façon de le doubler. Mais il saurait s’en protéger. Notamment, en scellant une relation avec Zia de son côté.

« La dernière fois que je l'ai vu, c'était dans un night-club, durant les vacances d'avril. »
« Un night-club ? » dit-il avant de lever les yeux au ciel. « Eh bien, vous avez eu des rendez-vous galants assez originaux, je dois l’avouer. »

Un sourire amusé flottait sur ses lèvres bien que la taquinerie ne parut pas prendre sur la 7ème année.

« Pardonnez mon insolence, professeur, mais je ne vois pas ce que ça change pour vous. »
« Pour moi ? Rien de spécial. Du moins, avec les révélations que vous me faites. » expliqua-t-il.

Zia était une sorcière à l’esprit vif et visiblement elle avait besoin de rationnaliser cette discussion. Aussi, si Anthony ne voulait pas éveiller davantage sa méfiance, et plutôt l’endormir, il devait lui confier une part de la vérité.

« J’ai toujours eu à cœur de prendre soin de mon petit frère. Il est le cadet de la famille, comprenez-vous. Ses aînés doivent veiller sur lui. Encore plus quand on connait son passé et ses habitudes de débauchés. Aussi, je voulais m’assurer qu’il n’était pas du genre à vous importuner ou à vous causer du tort. Je m’en voudrais si cela était le cas. »

Il posa une main sur son cœur avant un regard de compassion pour la jeune femme. Oui, que serait-ce dommage de gâcher un esprit aussi talentueux … A moins que ce n’était là le but d’Angelo ? La faire venir du côté des Blue Dragons ? Mettre à profit son intelligence pour la cause ?

« Professeur, en quelle année est Angelo ? »
« Si je ne me trompe pas, il est retourné en 3ème année, là où il s’était interrompu quand il avait été envoyé à Azkaban pour ses crimes. » dit-il, son regard rivé sur Zia pour étudier ses réactions comme toujours.

Son esprit effleura doucement celui de Zia et il saisit de l’inquiétude, comme si cette nouvelle sur Angelo ne la rassurait pas. Il n’était pas entré plus en profondeur, craignant de se faire repérer, mais cet élément lui faisait pour le moment pour tenter de rectifier sa trajectoire.

« Cependant … » ajouta-t-il. « … j’ignore ce qu’il se passe dans le crâne de mon petit frère. Il peut très bien continuer ses études l’an prochain comme décider de tout arrêter avant même de passer ses examens de fin d’année. Angelo est assez … imprévisible. »

Il lança un clin d’œil à Zia, comme s’ils partageaient tous les deux un secret sur Angelo.

« C'est quoi, votre prénom de dieu ? » lui demanda-t-elle soudainement.

Alors, celle-là, il ne l’avait pas vu venir. Cette question le décontenançait, bien qu’il fit tout pour ne pas le laisser transparaître.

« J'ai cru comprendre que c'était une tradition familiale. » expliqua-t-elle.

Anthony crut déceler une certaine victoire alors qu’elle initiait ce bavardage. Comme pour l’endormir. Comme il avait fait plus tôt avec elle. Oui, de toute évidence, sa curiosité était piquée à vif. Cette fille n’était pas ordinaire et Anthony pensait comprendre ce qui avait plu à Angelo. Il y voyait du potentiel c’était indéniable. Ou en tout cas, quelque chose avec quoi s’amuser un temps. Et quand il se serait lassé d’elle …

« Vous êtes perspicace, miss Nightshade, cela, je ne peux vous l’enlever. » sourit-il en se redressant.

Il commença à faire quelques pas vers elle et s’amusa - à nouveau - de son immobilité. Elle voulait le défier ? Lui montrer qu’elle ne le craignait pas ? Qu’elle n’avait pas peur ? Après tout, elle devait se sentir en sécurité entre ses murs bien que si on regardait dans son histoire, Poudlard n’était pas une école réputée pour sa sécurité. Toutefois, elle accueillait bon nombre de sorciers brillants qui pourrait aisément compromettre la couverture d’Anthony.

« Cependant, je crains ne pouvoir satisfaire votre curiosité. »

Face à elle, alors qu’il la dépassait à peine de quelques centimètres, il haussa un sourcil moqueur. Il pouvait entendre son esprit bouillonné, à présent qu'il était aussi près d'elle. Il ne lui aurait suffi que d'apposer sa main sur elle pour saisir quelques bribes de ses pensées ou les émotions qui s'emparaient d'elle à cet instant.

« Cette question est, hélas, pour ma part, trop personnelle. Bien que … je pense que vous ne tarderez pas à découvrir quel est mon deuxième prénom. Vous avez un esprit vif, je ne doute pas que vous saurez observer et me soumettre dans quelques semaines une proposition. »

Il lui glissa un clin d’œil, une manière d’alléger la conversation. Un esprit se rapprochait, un esprit particulièrement bouillonnant. Dans quelques secondes, ils ne seraient plus seuls.

« J’espère que cette lecture saura vous satisfaire, miss Nightshade. En attendant, je regrette de devoir prendre congé de vous, mais je suis attendu ailleurs. »

Le professeur Prewett-McGregor fit alors irruption dans la pièce. Elle marqua un temps d’arrêt en les voyant tous les deux si proches avant d’esquisser un sourire poli.

« Tout va bien, miss Nightshade ? » demanda-t-elle, avant de reporter un regard peu avenant vers Anthony.

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Zia ne tarda pas à quitter les lieux, refermant la porte derrière elle, sans demander son reste. Anthony aurait tôt fait de la revoir un prochain jour. Au moins avait-il titillé sa curiosité, pour qu’elle revienne un jour vers lui.

« Vous trouvez vos marques, Anthony ? »

Le professeur s’avança jusqu’à son casier, faisant mine de ranger des parchemins. Anthony l’observa. Victoire était une Sang-Pur, mais surtout une traître à son sang depuis qu’elle avait épousé un Né-Moldu, de surcroît vampire. Les Prewett n’avaient jamais été de toute manière une famille à respecter les traditions. Or, Billy – neveu de Victoire – semblait progressivement se tourner vers la magie noire et leurs principes. De même que la mère d’Anthony, Lucy Prewett, une lointaine cousine de Victoire, avait su conserver son sang-pur.

« Parfaitement. » répondit-il avec un sourire arrogant.

Victoire se tourna vers lui et leurs regards se croisèrent. Elle n’était pas dupe de toute évidence. Elle était déjà professeur à Poudlard quand il avait exercé ses actions de Mangemort et de ce qu’il avait compris, avait été victime d’un vilain sortilège de magie noire après la bataille. Dommage que cela ne l’ait pas tué …

« A très bientôt, professeur. »

Il s’inclina brièvement, moqueur, avant de quitter la salle des professeurs sous le regard lourd du professeur de Métamorphose.

Vendredi 17 mai 2002

D’un pas rapide, Anthony regagnait son bureau au 2ème étage. C’était vendredi, soit le dernier jour de la semaine, soit le soir où il pouvait s’accorder quelques jours de répit dans son manoir. Il comptait toutefois profiter du dîner de Poudlard, s’efforçant de sociabiliser avec ses collègues. Sociabiliser n’avait jamais été un problème pour Anthony, bien que la plupart de ses collègues semblait assez hostile de le voir entre ces murs et partageait peu de ses convictions profondes. Toutefois, il y en avait certains qui semblaient lui accorder le bénéfice du doute, tel que le professeur Slughorn, qui s’approchait bientôt d’une retraite définitive (du moins le disait-il chaque année), ou le professeur Stanger, un homme jovial qui n’avait que le mot « Quidditch » aux lèvres. Et puis, il y avait la belle Yasmina Katra, enseignant les langues à Poudlard. Anthony avait cru remarquer qu’elle ne restait pas insensible à ses charmes, et peut-être qu’il pourrait la convaincre de rentrer avec lui pour ce week-end.

Aussi, après avoir surveillé l’entraînement de Quidditch des Serpentard, Anthony s’était dépêché de remonter en vitesse dans son bureau, espérant arriver suffisamment en avance dans la Grande Salle pour prendre une chaise entre Yasmina et peut-être Luke. En chemin, il commença à dénouer sa chemise, s’apprêtant à se laver rapidement pour enfiler une assez belle robe sorcière. Cependant, lorsqu’il poussa la porte de son bureau, il n’était pas seul.

« Andrew ? »

L’homme assis sur la chaise du bureau d’Anthony abaissa le haut de son journal pour le regarder, avant de reprendre sa lecture avec une extrême concentration.

« Puis-je savoir ce que tu fais ici ? »

Anthony croisa les bras devant lui, prenant un air indigné de voir son aîné ici, surtout quand il avait cette attitude hautaine. Voyant qu’Andrew n’était pas disposé à lui répondre immédiatement, Anthony se servit d’un autre moyen : il tenta de pénétrer dans l’esprit d’Andrew. Mais comme il s’y était préparé, Andrew lui barra le passage. Leurs regards se croisèrent, générant l’irritabilité d’Anthony. Il détestait qu’on lui résiste. Oh, il aurait pu insister, les barrières d’Andrew n’auraient pas tenu bien longtemps. Il ne pratiquait pas activement l’occlumencie même s’il en avait reçu les bases dans leur éducation. Et puis, avec un légilimens comme frère, il savait s’en prémunir. Mais Andrew n’était pas un spécialiste et s’il le voulait, Anthony aurait pu forcer le passage. Mais à quoi bon ?

« Bien, si tu n’es pas disposé à m’éclairer davantage, je te prierai de lever ton fier séant d’ici, car je n’ai guère plus de temps à t’accorder, mon frère. »

Il désigna la porte, faisant une courbette exagérée envers Andrew. Mais son regard brilla aussitôt face à la réponse d’Andrew. Rien ne se passait comme il le voulait et cela commençait fort à l’agacer.

« Si je suis si pressé, comme tu le dis … » dit-il en arrachant le journal des mains d’Andrew. « … c’est parce que je suis attendu à la table des professeurs dans quelques minutes et qu’il n’est pas dans mes habitudes de me présenter en retard. »

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Il leva le journal en l’air avant d’y mettre le feu. Pas besoin de baguette, surtout quand il maitrisait la magie sans baguette. Le bureau s’éclaira d’une lueur orangée alors que le journal se consumait rapidement. Anthony le laissa retomber sur le sol avant de marcher d’un air fier jusqu’à son miroir. Il commença à retirer son pull puis sa chemise, espérant se passer un rapide coup d’eau, même avec la présence d’Andrew dans son dos.

« Est-ce notre père qui t’envoie ? » demanda-t-il. « Quoi que, tu n’as nul besoin de nos parents pour te mêler de nos affaires … »

Il jeta un coup d’œil ironique au reflet d’Andrew dans son miroir alors qu’il se passait un gant humide sur la peau. Alors, Andrew était-il venu s’assurer qu’il tenait bien son poste de professeur ? Ou bien était-il venu l’interroger au sujet d’Angelo ? Avec Andrew, il fallait s’attendre à tout. Mais Anthony avait plus d’un tour dans son sac …

@ Victoire


Dernière édition par Anthony A. Scott le Dim 12 Mai - 18:41, édité 1 fois

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Anthony Scott

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No stopping until I break every rule and no limits to what I can do Avec Anthony Scott Jeudi 9 mai 2002

Je me retins de lever les yeux au ciel quand le professeur Scott me fit remarquer que mes lieux de rendez-vous galants étaient assez originaux, quand je terminais le récit de mes -trop- nombreuses rencontres avec Angelo. Non, je n'avais pas de rendez-vous galants, je n'avais pas besoin de rendez-vous galant, merci bien. Surtout que si j'allais dans ce night-club, c'était pour aller voir ma famille ! Mais je ne répondis rien. J'étais suffisamment insolente en lui disant que ça ne changeait rien à sa vie de savoir tout ça, et surtout en lui demandant son prénom de dieu. Ma curiosité me perdra, vraiment. « Vous êtes perspicace, miss Nightshade, cela, je ne peux vous l’enlever. » Je me sentis flattée, et un léger sourire monta sur mes lèvres. Toutefois, je me sentis légèrement me tendre quand il s'approcha de moi. Lui aussi, il jouait avec la proximité physique ? Je ne voulais surtout pas lui montrer mon mal-être, alors, je ne bougeais pas. Je ne baissais même pas les yeux pour essayer de l'impressionner.

« Cependant, je crains ne pouvoir satisfaire votre curiosité. » Mon estomac dégringola dans mes chaussettes, exactement comme à chaque fois que j'étais déçue de ne pas avoir de réponses. Encore plus quand je vis son sourcil se lever. Je savais qu'il se moquait de moi, en faisant ça. Ça me rendait presque dingue, quand les gens s'amusaient à me faire comprendre qu'ils avaient une information que je n'avais pas. « Pourquoi ? » « Cette question est, hélas, pour ma part, trop personnelle. » Je rongeais mon frein pour ne pas lui dire que je trouvais cette justification nulle. Et injuste. Si il voulait connaître mon nom complet, lui, il n'avais qu'à fouiller dans mon dossier d'étudiante. « Bien que … je pense que vous ne tarderez pas à découvrir quel est mon deuxième prénom. Vous avez un esprit vif, je ne doute pas que vous saurez observer et me soumettre dans quelques semaines une proposition. » Il me lança un clin d'oeil et je pris ça comme une invitation. Comme un défi.

Il pensait que j'étais capable de trouver son prénom de dieu ? Parfait. J'allais lui prouver à quel point il avait raison. Entre les examens et les résultats, nous avions une semaine de libre. Je comptais bien mettre ce temps à profit pour danser le plus possible et passer du temps avec Livia, comme elle ne voulait pas aller à l'UMS. Mais si ça voulait dire faire des recherches pour percer un "secret", j'étais partante. Je voulais savoir. C'était presque un besoin de comprendre cette famille. Si, pour ça, je devais connaître leurs prénoms de dieu, soit. « Quand je serai sûre d'avoir trouvé, je viendrai vous voir. » Mon ton sonnait comme une promesse. J'étais sûre de moi. Je savais que je pouvais y arriver. « J’espère que cette lecture saura vous satisfaire, miss Nightshade. En attendant, je regrette de devoir prendre congé de vous, mais je suis attendu ailleurs. » Au même moment, la porte s'ouvrit pour laisser place à un professeur. Me rendant compte de la distance très mince avec le professeur Scott, je ne pus m'empêcher de faire un bond en arrière.

Ça n'avait pas empêcher le professeur Prewett-McGregor de nous voir. Je me tournais vers elle, mal à l'aise. Je l'avais eue les premières années à Poudlard, et je l'avais toujours appréciée. Du coup, j'avais peur qu'elle se fasse de fausses idées sur moi. Du genre, draguer un prof. Jamais de la vie ! « Tout va bien, miss Nightshade ? » « Tout va très bien, merci beaucoup. » Je me dépêchais de prendre mon sac que je jetais sur mon épaule, avant de me précipiter vers la sortie. Je marmonnais un vague « Au revoir » avant de me mettre à la recherche de mon jumeau. On avait un devoir de Runes à rédiger, et je ne voulais certainement pas penser au fait que j'avais encore rencontré un Scott.                  
:copyright:️ Justayne

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J’ai fait un rêve fou, cette nuit. Une fille se transformait en cygne. Seul l’amour pouvait rompre le sortilège mais son prince en aimait une autre… et elle se tuait.

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No stopping until I break every rule and no limits to what I can do Avec Anthony Scott Vendredi 17 mai 2002

J'avais pris la fin de mon après-midi exprès pour aller à Poudlard, aujourd'hui. Il y a de ça quelques semaines, j'avais aidé Anthony à trouver une sorte de stage en tant que professeur de Runes deux jours par semaine, avant qu'il ne le devienne totalement l'année prochaine. Avec son… Passé, dirons-nous, l'administration m'avait demandé mon avis, et mon propre frère m'avait demandé de l'aider. Nous avions eu une longue discussion, où je lui avais clairement signifié que c'était comme une seconde chance. Maintenant, je voulais savoir comment il s'en sortait. J'avais donc pris rendez-vous avec le professeur McGonagall, pour en discuter avec elle. Elle m'avait expliqué que, pour le moment, il s'en sortait bien et qu'aucun élève ne s'était plaint. Elle m'avoua tout de même qu'il avait parfois du mal à se lier avec certains professeurs de l'équipe enseignante, mais cela s'expliquait par son passé. Hormis ce fait, elle ne semblait nullement opposée à sa titularisation l'année prochaine.

Nous parlions ensuite de manière plus légère de l'administration de Poudlard pendant qu'elle me menait à son bureau. Anthony était encore en cours, mais j'allais pouvoir l'attendre là-bas. Bien que les élèves étaient également en salle de classe, je me surpris à chercher du regard Joséphine. Le château était grand, mais ça n'empêcha pas une coïncidence… Heureusement, je me rendis compte à quel point mes pensées n'avaient pas lieu d'être quand j'arrivais dans le bureau de mon petit frère. La directrice s'excusa de devoir me laisser, mais je lui assurais que ce n'était rien, que j'avais de quoi m'occuper. En effet, une fois seule, je m'assis confortablement, après avoir retiré ma veste de costume, pour lire la Gazette du Sorcier. J'étais en train de lire l'interview de mon frère sur son nouveau poste quand le concerné arriva dans son bureau. « Andrew ? » Je baissais le journal le temps de le regarder, avant de me remettre à le relire.

« Puis-je savoir ce que tu fais ici ? » Avait-il oublié à quel point cela pouvait être malpoli de déranger quelqu'un en pleine lecture ? Je ne pris même pas la peine de lui répondre, encore moins de le regarder. J'avais un article à finir. Après tout, cela faisait un moment que les cours étaient terminés. Qu'est-ce qui avait bien pu le retenir ? Mais quand je sentis une intrusion mentale dans ma tête, je fermais automatiquement mon esprit. Là, je croisais le regard d'Anthony, comme pour le prévenir de ne pas recommencer. Anthony utilisait souvent son don pour avoir les informations qu'on ne daignait pas lui donner ; ou pire, par amusement. Je lui avais déjà dit à quel point je trouvais cela puéril.

Je me remis donc à ma lecture. Je n'allais pas lui accorder une attention plus rapide sous prétexte qu'il se comportait comme un enfant gâté. « Bien, si tu n’es pas disposé à m’éclairer davantage, je te prierai de lever ton fier séant d’ici, car je n’ai guère plus de temps à t’accorder, mon frère. » Je crus apercevoir mon frère, dans mon champs de vision, faire une courbette en direction de la porte. Sans lever les yeux de mon journal, je remarquais : « Tu me sembles bien pressé, Anthony. Nous n'avons même pas eu le temps de parler. » « Si je suis si pressé, comme tu le dis … » D'un seul coup, je vis mon journal s'envoler de ma vue. Je me figeais, encore plus exaspéré de son attitude puéril. « … c’est parce que je suis attendu à la table des professeurs dans quelques minutes et qu’il n’est pas dans mes habitudes de me présenter en retard. » Je baissais mes mains, le regard droit, avant de le tourner vers Anthony. « Tu ne seras pas en retard, comme j'ai moi-même été invité à rester dîner. Je voulais simplement discuter avec toi. » Sauf qu'apparemment, avoir une conversation civilisée dans ma famille semblait impossible. Notamment quand je regardais mon frère brûler mon journal.

Une fois son acte pyromane achevé, il se déshabilla pour commencer à se nettoyer rapidement. « Est-ce notre père qui t’envoie ? Quoi que, tu n’as nul besoin de nos parents pour te mêler de nos affaires … » « Je ne pensais pas que venir voir comment se passait le travail que je t'avais trouvé était une manière de me mêler de tes affaires. » Puisqu'il avait trouvé ce travail en partie grâce à moi, j'estimais que j'avais bien le droit de savoir ce qu'il en découlait. « La directrice McGonagall ne m'a dit que du bien de ton travail. Il paraît que tu as les cinq années, pour te préparer à l'année prochaine. » Anthony était directement plongé dans le grand bain, de cette manière. Peut-être que ça lui donnerait un peu de maturité, ou un peu de responsabilité. Peut-être que ça le ferait devenir adulte, sans qu'il ne se repose sur son nom.

Je finis par me lever pour faire le tour de son bureau, pendant qu'il se lavait et s'habillait. « Les Fondateurs organisent un bal, pour le mois de juin, quand les étudiants et les collégiens seront en vacances. » Je regardais comment il avait aménagé son espace le temps que je parle, une main dans ma veste. « Cela ne serait pas mal que tu viennes. Dans l'interview que tu as donné, tu n'as pas évoqué l'aide que je t'avais apportée, alors que le journalisme ne parle que des scandales qui ont évoqué notre famille, comme ton passé judiciaire ou la rupture de Calvin. » Pour souligner mon propos de manière discrète, je m'arrêtais près du meuble de son bureau, en effleurant les cendres du journal qu'il avait brûlé. Je n'avais pas fini de le lire, mais j'en avais parcouru l'essentiel. « Ta venue permettrait de souligner une certaine… Unité de famille, dirons-nous. D'autant plus que tu es le jumeau de Alice, qui fait elle-même partie des Fondateurs. » Et puis, je savais très bien que Père cherchait à le marier. Anthony était intelligent, il devait se douter que cela satisferait notre père qu'il continue de se parader pour rencontrer de bons partis. De toute manière, je ne voyais pas pourquoi il refuserait ; lui comme Angelo adoraient les bals.

D'ailleurs, en parlant de notre frère… « Je n'ai pas de nouvelles d'Angelo depuis ce…. Dîner, dont je t'avais parlé. » Je profitais de ma pause pour chercher mes mots pour me diriger vers la fenêtre. La nuit était tombée, et je savais que le dîner ne tarderait pas. « En as-tu ? Est-ce qu'il commence enfin à s'assagir ? » Cette question n'était pas anodine. Les deux étaient d'anciens Mangemorts. J'avais de sérieux doutes sur le désir de mon plus jeune frère de se racheter. J'en avais moins sur Anthony, mais je voulais en être sûr, alors, je gardais un oeil sur leur relation. Si les deux restaient proches, il fallait également que je commence à me questionner à propos d'Anthony…  
:copyright:️ Justayne

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I do whatever it takes
Cause I love the adrenaline in my veins

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Anthony Scott
Contexte
Nous sommes le vendredi 17 mai 2002. Anthony est issu de la célèbre famille de sorciers au sang-pur, les Scott. Jumeau d'Alice, cadet d'Andrew et Calvin, et aîné d'Angelo, Anthony vient tout juste d'être nommé professeur de runes à Poudlard. L'occasion de pouvoir corrompre de jeunes esprits et de les faire se rallier aux Blue Dragons ...

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Andrew Scott, invité à dîner à Poudlard ? Anthony aurait du s’en douter. Son frère était si noble, si juste, si droit que tout le monde rêvait de l’avoir à sa table. Comment avait-il pu croire qu’il en soit autrement à Poudlard ? Cette soirée s’annonçait bien ennuyeuse au final …

« Je ne pensais pas que venir voir comment se passait le travail que je t'avais trouvé était une manière de me mêler de tes affaires. »

Et voilà ! Il fallait toujours qu’Andrew ramène tout à lui. Le travail qu’IL lui avait trouvé.

« Est-ce que c’est naturel chez toi ? » demanda Anthony, sans même se retourner. « Je veux dire ta condescendance. C’est inné chez toi ou bien tu prends des cours du soir ? »

Il lâcha un ricanement, finissant de passer son gant de toilette sur sa peau. Il attrapa une serviette et se sécha rapidement avant d’attraper une nouvelle chemise. Hors de question qu’Andrew lui gâche son rencard avec la belle Yasmina. Il n’aura qu’à s’asseoir à côté de cette vieille chouette de McGonagall.

« La directrice McGonagall ne m'a dit que du bien de ton travail. » poursuivit Andrew, bien décidé à ne pas réagir aux propos de son cadet.
« Elle peut, je suis un gentil petit professeur bien obéissant. » susurra-t-il.
« Il paraît que tu as les cinq années, pour te préparer à l'année prochaine. »
« En effet. »

Il termina d’attacher ses boutons avant de récupérer une de ces robes élégantes que portaient les sorciers et sorcières les plus riches. L’étoffe était d’une rare qualité et sa coupe dessinait harmonieusement le corps d’Anthony. Il pouvait sans problème assister à un dîner comme participer à un duel de sorciers.

« Je sais faire mes preuves, mon frère. Contrairement à ce que tu crois. »

Il se retourna vers Andrew qui observait chaque objet de son bureau. Que cherchait-il ? Un indice qui montrerait qu’il avait replongé ? Il ne trouverait rien. Son bureau était on-ne-peut-plus banal. Des grimoires de runes par-ci, des baguettes de rechange par-là, des Unes de la Gazette dans un autre coin, et même quelques ingrédients pour potions au cas où.

« Les Fondateurs organisent un bal, pour le mois de juin, quand les étudiants et les collégiens seront en vacances. »
« Youpi ! » se moqua Anthony. « L’occasion pour toi de briller davantage en société. »
« Cela ne serait pas mal que tu viennes. »

Anthony ne se retint pas de lever les yeux au ciel. Ces Fondateurs commençaient à devenir préoccupant malgré tout. Alice s’occupait d’avoir un pied à l’intérieur pour jouer sur les deux tableaux et bien qu’elle n’avait rien remarqué, il fallait les garder à l’œil.

« Et pourquoi cela ? Tu ne comptes tout de même pas sur l’idée que je sois ta cavalière ? »

Il s’admira dans le miroir, son vêtement enfin passé, pour voir le résultat.

« Dans l'interview que tu as donné, tu n'as pas évoqué l'aide que je t'avais apportée, alors que le journalisme ne parle que des scandales qui ont évoqué notre famille, comme ton passé judiciaire ou la rupture de Calvin. »

Ah. Nous y voilà. Parce qu’Anthony n’avait pas mentionné le nom d’Andrew dans la Gazette, monsieur se sentait lésé. Anthony poussa un soupir d’agacement bien sonore.

« Il faut dire que la rupture entre Calvin et Karoline m’a véritablement passionné. »

Il posa une main sur son cœur, comme sincèrement ému de ces péripéties. Il avait beaucoup d’affection pour Karoline, moins pour Calvin, bien qu’il restait son frère. Mais il fallait l’avouer : tous les deux n’allaient pas du tout ensemble.

« Dans tous les cas, je ne vois toujours pas pourquoi je devrais assister à ce bal. Détrompe-toi : j’aime beaucoup les soirées de ce genre. Mais je trouve étrange que tu veuilles que je te vole la vedette ; car soyons honnête, dès que j’aurai mis un pied dans la salle, tous les regards convergeront vers moi. Et là encore, tu risques d’être très déçu car il est évident que le plus visage des Scott est le mien. »

A nouveau, Anthony ricana de ses propres moqueries. Il n’avait qu’à jeter un coup d’œil dans le miroir pour voir à quel point Andrew restait impassible. Il n’était vraiment pas drôle !

« Ta venue permettrait de souligner une certaine… Unité de famille, dirons-nous. » reprit Andrew. « D'autant plus que tu es le jumeau de Alice, qui fait elle-même partie des Fondateurs. »

Anthony poussa un soupir théâtral en finissant de se recoiffer.

« Tu as raison. Allons à ce bal et tenons-nous la main en faisant notre prière. »

Anthony joignit ses mains avant de s’incliner face à Andrew, un sourire espiègle sur le visage. S’il n’y prenait pas garde, Andrew allait certainement finir par s’agacer. Peut-être était-ce le but recherché d’ailleurs ? Agacer tellement Andrew pour qu’il n’ait plus envie d’assister au dîner … Mais voilà bientôt 29 ans qu’Andrew supportait les pitreries de son cadet. Sa patience était d’or. Ce qui rendait le jeu encore plus amusant !

« Je viendrais … peut-être. Il faut juste que je fasse une sélection parmi la longue liste de cavalières susceptibles. Karoline étant la première sur cette liste ! »

Il sourit, sachant pertinemment que la douce ex de Calvin passait pas mal de temps avec Andrew. Si on écoutait les rumeurs, il paraîtrait même qu’ils seraient ensemble. Andrew allait-il lui faire la confession ce soir ?

« Je n'ai pas de nouvelles d'Angelo depuis ce…. Dîner, dont je t'avais parlé. »

Et bah non. A la place de Karoline, Andrew préférait parler d’Angelo. Tout ramener à la famille, n’est-ce pas ? Il était le fils rêvé de tous les pères.

« En as-tu ? Est-ce qu'il commence enfin à s'assagir ? »

Encore une fois, Anthony lâcha un rire. Andrew s’était penché vers sa fenêtre alors que le jour déclinait à l’horizon. Comme s’il avait lâché une question anodine. Mais c’était loin d’être une question anodine lorsqu’il s’agissait d’Angelo …

« Je n’en sais rien, est-ce qu’aller torturer des petits Niffleurs comptent sur le fait de s’assagir ? »

Il croisa le regard d’Andrew qui commençait sérieusement à s’agacer. Son visage restait impassible mais son poing était serré dans sa poche et Anthony n’avait qu’à effleurer son esprit pour sentir la tension qu’il y régnait. Un sourire se ficha sur son visage.

« Je me moque de ce que fait Angelo. » reprit Anthony. « Mes journées se résument à enseigner à Poudlard, dormir chez Alice pour la titiller avec son bar, draguer les jolies filles que je rencontre et … ah oui, ennuyer mon frère aîné adoré. »

Il s’approcha d’Andrew et tapota son épaule.

« Alors, veux-tu toujours aller dîner en ma compagnie ? »

Il lui lança un clin d’œil mais retint un soupir de déception lorsqu’Andrew lui annonça qu’il venait quand même. Alors, Anthony fit une nouvelle courbette pour l’obliger à lui emboîter le pas. Les mains dans les poches, ils quittèrent le bureau d’Anthony et commencèrent à marcher dans les couloirs du château où leurs pas résonnaient. Au loin, on entendait les élèves rire et parler. Les flammes des torches faisaient vaciller leurs ombres sur le sol et un vent frais soufflait dans les couloirs. Anthony avait presque l’impression de revenir plusieurs décennies en arrière, quand les Scott étaient encore à Poudlard. Anthony et Andrew n’avaient jamais partagé d’années ensemble à Poudlard, puisque lorsque les jumeaux étaient arrivés, Andrew commençait ses études à l’UMS. Mais cette aura propre aux Scott avait persisté durant des années. Anthony n’avait eu aucun mal à s’intégrer, après le passage de ses aînés au sein du château. Et Anthony avait longtemps été fier de chacun des membres de sa famille, bien que la guerre les avait parfois éloigné.

« Alors … » commença Anthony en jetant un coup d’œil à Andrew qui marchait à ses côtés. « Les rumeurs disent-elles vraies ? »

Un sourire en coin s’était niché sur son visage.

« Karoline et toi. » précisa-t-il. « Je suis convaincu qu’elle mérite mieux, mais tu es déjà un meilleur choix que Calvin. »

Il haussa les épaules, amusé. Il écouta sans broncher la réponse d’Andrew, accueillant par la même ses questions sur son futur mariage.

« La dite épouse n’a pas encore été désignée. » fit-il remarquer. « Il n’empêche, j’espère qu’elle sera au moins belle et riche. Le reste m’importe peu. »

Qu’elle soit bête comme ses pieds, au moins, Anthony pourra en faire ce qu’il veut. Il lui ferait les enfants qu’elle voudrait le temps de sa jeunesse, profiterait de son argent pour le dilapider en jeux et autres divertissements, et la manipulerait lorsqu’elle serait en société. Ce serait le plan le plus parfait.

Ils arrivèrent dans la Grande Salle où quelques élèves continuaient encore à s’installer. Par chance, il restait deux places à côté de Yasmina. Impatient de s’y glisser, il fut cependant interrompu par Andrew qui l’encouragea à venir avec lui saluer le professeur McGonagall. Sérieusement ? Etaient-ils à une rencontre parents-professeurs ou bien ? Anthony jeta un regard lourd de sens à son aîné avant de changer de visage lorsque la directrice s’approcha d’eux.

« Mr. Scott, ravie de vous compter parmi nous ce soir. Vos derniers exploits n’ont pas manqué de faire la une de la Gazette ! » dit-elle avec un sourire affable avant de se tourner vers Anthony. « Professeur, j’ai eu un retour de votre tuteur ce matin-même. Votre travail est remarquable et je ne doute pas que vous soyez apte à prendre sa suite dès septembre. Ces dernières semaines seront essentielles afin que vous puissiez saisir tout l’enjeu d’être professeur. »

Elle lui glissa un regard appuyé derrière ses lunettes sévères et Anthony hocha la tête.

« Certainement, professeur. Rien ne me fait plus plaisir que d’apprendre tant que je le peux encore. »

Il tourna la tête vers Andrew, l’air de dire « vois-tu comment je me conduis ? ». Il ne voyait pas pourquoi il doutait encore de lui. Il était un professeur-stagiaire modèle ! Cependant, Anthony n’était pas au bout de ses peines : les deux places près de Yasmina étaient désormais prises et Anthony allait devoir se retrouver coincée entre le professeur Trelawney et certainement son frère adoré … Quelle merveilleuse soirée !

Vendredi 24 mai 2002

« Miss Voisin ! » appela Anthony.

La sonnerie venait de retentir et évidemment chacun des élèves se dépêcher de ranger ses affaires pour se rendre en extérieur. Le soleil brillait haut dans le ciel encore cet après-midi et les étudiants ne perdaient pas un instant pour aller se promener dans le parc ou près du lac. Mais Anthony avait une autre idée en tête pour la jeune Hécate Voisin.

Elève de 6ème année à Serpentard, Hécate ressemblait à n’importe quelle élève. Du moins presque. Son nom était souvent revenu en salle des professeurs, notamment le professeur Slughorn qui vantait chacun de ses exploits en potions. En se penchant sur les cerveaux des élèves, Anthony avait également saisi des rumeurs comme quoi un commerce illégal de potions s’était organisé dans le château. Et puis, ensuite, il y avait ce nom : Voisin. En effectuant quelques recherches sur sa famille, Anthony s’était vite retrouvé dans une impasse. Orpheline, elle n’avait visiblement pas de parent. Mais Voisin … c’était le nom d’une empoisonneuse. Tout reliait aux potions d’une manière ou d’une autre. Cette jeune femme avait un don en potions. Et Anthony n’avait pas tardé à faire le lien avec un nom qui revenait bien trop souvent dans la société Sang-Pur ces dernières semaines …

« Miss Voisin, approchez. » intima-t-il.

Le dernier élève quitta la salle, les laissant seuls. Anthony était assis sur sa chaise de bureau alors qu’Hécate l’observait. Son air était méfiant, sur la réserve. Mais ces yeux … ces yeux n’étaient pas ceux de n’importe qui.

« J’ai entendu parler de vos prouesses auprès du professeur Slughorn. Remarquable cette potion de Mort Vivante ! »

Un sourire se dessina sur son visage, espérant vanter les exploits de la jeune femme et la mettre à l’aise.

« J’ai entendu dire qu’un commerce illégal de potions s’était formé dans les serres du château. Oh bien sûr, je ne vous accuse pas. Je me questionnais seulement. Une fille telle que vous, avec un tel don, ce serait dommage de ne rien en faire. »

Son sourire s’élargit en la voyant regarder derrière elle, comme pour vérifier que personne ne les entendait. Anthony sortit alors sa baguette et lança un sortilège d’Assurdiato autour d’eux. Cette fois-ci, le regard d’Hécate se fit encore plus méfiant.

« Je vais être honnête avec vous. J’ai besoin d’une potion. Et quelque chose me dit que vous touchez de près ou de loin à ce commerce. Je ne veux pas en savoir plus et je ne veux surtout pas entendre que vous ne savez pas de quoi je parle. »

Il glissa un regard entendu à la jeune femme comme pour l’inciter à le laisser poursuivre.

« J’ai besoin d’une dizaine de Philtre de Confusion. Avant lundi. Dix gallions devraient suffire ? »

Il haussa un sourcil en tendant une petite bourse d’argent. A son tour, il jeta un regard derrière Hécate pour vérifier que personne ne les surveillait.

« En voici la moitié. L’autre, quand vous m’aurez ramené ce que je vous demande. »

Il croisa le regard d’Hécate. Oh oui, il ne faisait presque aucun doute qu’il connaissait ce regard. Il ne l’avait vu qu’une seule fois et ce regard l’avait marqué durant de longues années. Et aujourd’hui qu’elle s’apprêtait à sortir de prison, elle revenait hanter ses pensées. Encore plus quand il avait sa fille en face de lui. Cette fille orpheline n’était pas une orpheline.

« Avons-nous un accord, miss Voisin ? »

@ Victoire

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Anthony Scott

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No stopping until I break every rule and no limits to what I can do Avec Anthony Scott Vendredi 17 mai 2002

Je savais Anthony agaçant, mais quand je n'étais pas avec lui, j'oubliais à quel point il pouvait l'être. Il était incapable de répondre normalement à mes questions, sans se moquer. « Je n’en sais rien, est-ce qu’aller torturer des petits Niffleurs comptent sur le fait de s’assagir ? »  Ma main, dans ma poche, se serra sous l'agacement, mais je gardais un air impassible. Faisait-il un jeu ? Comptait-il le temps qu'il mettait à m'agacer pour essayer de réduire le temps à chaque fois que je pouvais le voir ? « Tu sais comme moi combien il peut être imprévisible. » Et influenceur. Mais je me retins de le dire. Anthony se sentirait visé, et il aurait bien raison. Ce n'était pas le moment de l'agacer, alors que je voulais avoir des nouvelles de notre petit frère.

Anthony dût sentir mon agacement -ou alors, il frôlait mon esprit- parce qu'il me répondit enfin. « Je me moque de ce que fait Angelo. » Mmmh. Bonne ou mauvaise chose ? « Mes journées se résument à enseigner à Poudlard, dormir chez Alice pour la titiller avec son bar, draguer les jolies filles que je rencontre et … ah oui, ennuyer mon frère aîné adoré. » Mes yeux se plissèrent alors qu'Anthony se rapprocha pour tapoter mon épaule. Il savait déjà qu'il était doué dans le domaine, pas besoin de lui confirmer la chose. Alors je me tus, mâchoire serrée. « Alors, veux-tu toujours aller dîner en ma compagnie ? » Son clin d'oeil ne fit que réveiller en moi une expression blasée. « Bien sûr que je viens toujours dîner. Dois-je te rappeler que j'ai été invité ? » Je sentis bien qu'Anthony était déçu, même si il se courba devant moi pour m'inviter à sortir de son bureau.

Dans les couloirs, je regardais vaguement la décoration, alors qu'une foule de souvenirs me revenaient en tête. Une époque peut-être plus insouciante, mais pas plus simple. Être un Scott signifiait toujours être à la tête de l'excellence, et les yeux toujours braqués sur soi. Bien que j'avais vécu de très bons moments ici, je me souvenais des nombreuses heures de révisions, certes pour réussir ; mais pour ne pas décevoir mes parents et les Sang-Purs autour de nous. Contrairement à aujourd'hui, je ne travaillais pas que pour moi.

« Alors … » Anthony me sortit de mes pensées. Je jetais un regard dans sa direction, alors qu'il marchait toujours à mes côtés. « Oui ? » L'encourageais-je à me dire ce qu'il avait en tête.  « Les rumeurs disent-elles vraies ? » Mes sourcils se froncèrent alors que son sourire en coin agaçant apparaissait. « Quelles rumeurs ? » J'étais sec, mais un peu inquiet. Quelles histoires pouvaient bien tourner sur moi ? Je prenais soin de ma réputation pour que mes clients continuent de me faire confiance. Même si je ne répondais pas aux rumeurs, j'avais besoin de les connaître. Pour ne pas donner de munitions à mes potentiels rivaux. « Karoline et toi. » Ah. Des rumeurs étaient donc nées.

Karoline et moi avions toujours été en bons termes, mais depuis que nous avions partagé une nuit ensemble, nous étions rapprochés. Elle venait de plus en plus souvent chez moi, inquiète à l'idée de devoir dormir seule et sans sécurité. Cela n'était pas étonnant que des rumeurs étaient apparues. Et étaient montées aux oreilles de mon frère. « Je suis convaincu qu’elle mérite mieux, mais tu es déjà un meilleur choix que Calvin. » Je n'allais certainement pas révéler à Anthony mon histoire avec Karoline, alors, je me contentais du strict minimum. « Karoline et moi ne sommes qu'amis. » Ce qui était la vérité. Bien que je dressais des barrières mentales avec lui, je savais qu'il pouvait effleurer mon esprit à la recherche d'une trace de mensonge. Par contre, une autre chose m'intéressait… « Comment se passe la préparation de ton mariage ? » Père avait hâte de marier l'un d'entre nous. Au début, il avait fondé ses espoirs sur moi, étant l'aîné de la famille. Mais suite à mon refus de me marier que pour le statut, il s'était rabattu sur Anthony, qui le suivait docilement. « La dite épouse n’a pas encore été désignée. Il n’empêche, j’espère qu’elle sera au moins belle et riche. Le reste m’importe peu. » Je lui jetais un regard désapprobateur, mais il semblai s'en ficher. Comment pouvait-il être aussi superficiel ? Au moins, avec lui, Père avait misé sur le bon poulain…

Heureusement, l'arrivée dans la Grande Salle coupa notre conversation. Nous nous dirigeâmes vers la table des professeurs, et je ne manquais pas d'interpeller Anthony pour qu'il vienne saluer avec moi la directrice McGonagall. Je l'avais déjà rencontrée plus tôt dans la journée, mais je voulais lui témoigner une nouvelle fois mes respects. Et cette fois, avec mon cadet. « Mr. Scott, ravie de vous compter parmi nous ce soir. Vos derniers exploits n’ont pas manqué de faire la une de la Gazette ! » Je lui souris chaleureusement. « Je vous remercie une nouvelle fois pour l'invitation, madame la directrice ; mais également pour votre soutien envers mon travail. » Elle m'accorda un dernier sourire, bien loin de son regard sévère que je connaissais en tant qu'étudiant. Puis elle se tourna vers mon frère : « Professeur, j’ai eu un retour de votre tuteur ce matin-même. Votre travail est remarquable et je ne doute pas que vous soyez apte à prendre sa suite dès septembre. Ces dernières semaines seront essentielles afin que vous puissiez saisir tout l’enjeu d’être professeur. » Ah, cette fois, elle reprit son regard sévère. Je savais que certains professeurs s'étaient retrouvés… frileux, à l'idée de travailler avec un ancien Mangemort, mais je ne savais pas si la directrice en faisait partie. « Certainement, professeur. Rien ne me fait plus plaisir que d’apprendre tant que je le peux encore. » Anthony me lança un regard entendu, comme pour me prouver que je n'avais pas besoin de venir le surveiller. Je l'ignorais en m'installant à table, et en jetant un oeil a la foule des élèves en train de dîner. Joséphine se trouvait-elle parmi eux ?                                                    
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I do whatever it takes
Cause I love the adrenaline in my veins

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No stopping until I break every rule and no limits to what I can do Avec Anthony Scott ☽ Vendredi 24 mai 2002 ☾

La cloche avait sonné. Je me dépêchais de réunir mes affaires pour partir, quand… « Miss Voisin ! » Je relevais la tête en entendant mon nom. « Oui, professeur ? » « Miss Voisin, approchez. » Je plaçais mon sac sur l'épaule pour m'approcher, à contre-courant du reste de la classe qui sortait.

Le professeur Scott était nouveau depuis quelques semaines et enseignait les Runes. Dans mon groupe d'amis, j'étais la seule à étudier cette option mais Joey m'avait mise en garde contre cette famille un peu… Spéciale, apparemment. Je n'avais pas creusé, voulant me faire mon propre avis. Pour l'instant, il était plutôt neutre : je venais en cours, je prenais des notes, je restais discrète, je faisais mes devoirs. Je ne savais même pas qu'il avait retenu mon nom de famille. Avec mon malheureux Acceptable aux Runes à mes BUSE, je n'étais même pas la meilleure de la classe. Je laissais cette place à Indiana Nightshade.

Une fois seuls dans la pièce, le professeur s'assit. J'essayais de me tenir droite, le sac le long du corps, mes mains ramenées devant. Qu'est-ce qu'il me voulait ? « J’ai entendu parler de vos prouesses auprès du professeur Slughorn. Remarquable cette potion de Mort Vivante ! » … De potions ? Il voulait me parler de potions ? « Je vous remercie, professeur. » J'étais un peu dubitative, je ne comprenais pas où il voulait en venir. Il était professeur de Runes, pas de potions. Par mesure de sécurité, je préférais rester sur la réserve. « J’ai entendu dire qu’un commerce illégal de potions s’était formé dans les serres du château. » Là, par contre, je me sentis blêmir.

J'étais à l'origine de ce commerce illégal de potions. J'en étais même à la tête, en tant que fabricante, bien que ce soit Enzo qui en avait eu l'idée. A force de le soigner à base de crèmes et de potions diverses, il m'avait proposée d'en faire un commerce. Lui et Chris s'occupaient des clients, moi des ingrédients et de la confection. On se partageait l'argent qu'il restait une fois le matériel nécessaire acheté. Je ne pensais pas qu'on ferait le lien direct. Il fallait que je trouve un échappatoire, et vite…

Tu te débrouilleras très bien toute seule, Hécate. Éloigne-toi avant de te faire trahir. Blesse avant de blesser. Fais peur avant d'avoir peur. Tue avant de tuer. Règle tes comptes avant qu'on ne te trahisse. Je me rappelais mon mantra, avant de répondre avec le ton le plus innocent que je possédais. « Je ne comprends pas le rapport avec moi professeur. » « Oh bien sûr, je ne vous accuse pas. Je me questionnais seulement. Une fille telle que vous, avec un tel don, ce serait dommage de ne rien en faire. » Il savait. Il savait que c'était moi. Il me connaissait depuis moins longtemps que la plupart des professeurs, mais il avait fait le lien avec moi. Je jetais un oeil derrière moi, pour être sûre que ce n'était pas un piège. Il n'y avait personne d'autres. Mais, par mesure de sécurité, je préférais continuer de nier. « Ce n'est pas un don, professeur, mais seulement beaucoup de trava… » Son regard me dissuada de continuer mon mensonge, alors, je me tus au milieu de ma phrase.

Le professeur Scott profita de mon silence pour lancer le sortilège d'Assurdiato, ce qui augmenta ma méfiance envers lui. J'avais toujours appris à me débrouiller toute seule, et à ne faire confiance qu'à moi-même. Avoir des amis m'avait prouvée que je pouvais compter sur des gens, mais que je choisissais soigneusement. Je n'avais pas choisi le professeur Scott. Et je commençais sérieusement à me méfier de lui. Je prenais sur moi pour ne pas reculer d'un pas.

« Je vais être honnête avec vous. J’ai besoin d’une potion. Et quelque chose me dit que vous touchez de près ou de loin à ce commerce. Je ne veux pas en savoir plus et je ne veux surtout pas entendre que vous ne savez pas de quoi je parle. » J'avais ouvert la bouche pour protester, mais, visiblement, il avait été plus rapide que moi. Je la refermais, mais mon cerveau tournait à plein régime. Ça ne l'empêchait pas de me jeter un second regard pour me conseiller de me taire et d'écouter. « J’ai besoin d’une dizaine de Philtre de Confusion. Avant lundi. Dix gallions devraient suffire ? » Dix Gallions ! Mais… C'était énorme, pour quelqu'un comme moi, qui économisait la moindre Noise dans le but de partir dès ma majorité acquise. On m'avait déjà traitée de radine, mais ils ne se rendaient pas compte que c'était de la survie.

Comme pour me convaincre, le professeur sortit une petite bourse qu'il posa sur le bureau. « En voici la moitié. L’autre, quand vous m’aurez ramené ce que je vous demande. » Je regardais la bourse, avant de le regarder, lui. Je savais que mes yeux étaient devenus déterminés. Mon cerveau tournait à plein régime, comme à chaque fois que j'étais en train de conclure une bonne affaire. « Vous permettez que je regarde ? » Avec son accord, je pris la bourse pour en vérifier le montant. Par Merlin, il n'avait pas menti, il y avait bien 5 Gallions là-dedans ! « Avons-nous un accord, miss Voisin ? » Je relevais la tête, sûre de moi. « J'aurais besoin de 5 Gallions supplémentaire. J'ai entendu dire que ce commerce était submergé de demandes et manquaient de fioles. Moi-même qui en achète, je sais à quel point ça coûte cher… » Toujours tourner les phrases de manière à ne pas se faire soupçonner. Mais je savais très bien qu'il m'avait grillée. Et il savait que je savais. « Je peux vous trouver ces philtres en une semaine. Deux maxi. » Les trouver, pas les confectionner, évidemment. Toujours le choix des mots.

« Vous pourrez me donner les 5 gallions supplémentaires quand je vous donnerai ce que vous avez demander. » Après avoir salué le professeur, je sortis de la salle de classe, les Gallions précieusement rangé dans mon sac, mon esprit occupé à faire le point sur mes ingrédients. J'avais du pain sur la planche !

☽ Jeudi 30 mai 2002 ☾

Nous avions eu Runes ce matin, après la récréation. J'avais été normale, c'est--à-dire, discrète et attentive, partant au milieu des élèves pour aller déjeuner. Sauf que entre la fin des cours et le déjeuner, il y avait 15 minutes de battement. J'en profitais pour courir jusqu'à la salle commune de Serpentard, et plus précisément mon dortoir, pour prendre les fioles du philtre de confusion. Il n'y en avait pas 10 mais 11 ; vu le prix qu'il m'avait proposé, je pouvais bien lui faire une fleur. Je pris mon sac, et de nouveau, je fonçais au second étage.

Il me fallait un peu de temps pour reprendre mon souffle après cette course, et je fis bien : en effet, le professeur Babbling sortit de la salle de classe du cours de Runes, mais seul. Je supposais qu'il faisait le point avec le professeur Scott sur son travail… Heureusement que j'avais dû faire une pause. Je ne savais pas comment j'aurai pu expliquer la dizaine de philtres que je transportais. Une fois le professeur Babbling parti, je pris mon courage à deux mains et toqua. J'attendis qu'on m'invite à entrer pour ouvrir la porte.

« Professeur ? Je ne vous dérange pas ? » Je m'avançais jusqu'à son bureau, les mains serrées sur la lanière de mon sac. Je venais de réaliser que j'allais pratiquement avouer à un professeur que j'étais à la tête du commerce illégal de potions… Si c'était un piège, je m'étais jetée dedans comme une bleue. Pas vraiment digne vu comment étaient mes parents, mais… Tant pis. « J'ai… Ce que vous m'avez demandé. » Je posais le sac sur son bureau, dans un cliquetis pas très discret. Heureusement que j'avais attendu que nous soyons seuls et les couloirs vides.

Je laissais le professeur vérifier le contenu du sac, et surtout, si les potions lui semblaient de bonne qualité. Moi, je savais qu'elles l'étaient ; et je n'étais pas bien sûre qu'il s'y connaisse réellement, mais, étrangement, les clients aimaient bien faire ça. Faire comme si ils savaient mieux que moi. Alors que moi, j'avais une arme secrète : toutes les recettes que ma mère m'avaient laissées. Encore mieux que le Prince de Sang-Mêlé, jamais ses astuces ne m'avaient déçue. C'était bien la seule chose que j'acceptais d'elle : l'éducation aux plantes et aux confections qu'elle m'apportait à distance. Ce qu'elle ne réalisait pas, c'est que cette éducation était ce qui me permettait de faire de l'argent et de partir loin d'elle. « Normalement, elles devraient vous apporter toute satisfaction. » Même si j'étais sûre de mon coup. Ça n'empêcha pas qu'un air interrogatif, presque soucieux, passa sur mon visage. Et ça, le professeur Scott l'avait bien remarqué. « Je me demande simplement ce qu'un professeur comme vous peut bien faire de 11 philtres de confusion… » Quand les joueurs de Quidditch m'en demandaient, je comprenais. Quand des camarades m'en demandaient avant un contrôle aussi. Mais lui ? Pourquoi ?                                        
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☾ I inherited the sin, and I become the monster that I was born from ☽

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No stopping until I break every rule and no limits to what I can do Avec Anthony Scott Vendredi 30 août 2002

Hop, petit pas de chat en montant les escaliers. Il fallait que je trouve un moyen d'exprimer ma joie et mon impatience, et la danse était toujours la solution, même quand il s'agissait d'aller à un point A à un point B. Surtout quand le point B était l'UMS ! Quand je m'étais regardée dans la miroir avant de partir de la maison, j'étais ravie de voir mon reflet. Bronzée, signe que j'avais profité de mes vacances à fond, mais bien habillée pour rencontrer le directeur du cursus de Magie Avancée. En effet, il voulait me voir pour une histoire d'emploi du temps. Pas de souci, j'y allais avec plaisir ! J'avais tellement hâte de commencer les cours.

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Alors ouais, je me sentais obligée de danser pour pouvoir essayer de canaliser mon énergie, et avoir l'air d'une gentille étudiante studieuse quand je serais face à lui. Les couloirs n'étaient pas déserts. Ils ne grouillaient pas d'activités comme durant une semaine de cours, mais certains étudiants étaient déjà là, soit pour travailler si ils étaient doctorants ; soit pour visiter si ils venaient de débarquer. J'avais la chance de bien connaître l'établissement donc je me dirigeais d'un pas sûr vers le bureau du professeur Montgomery.

D'un pas sûr… Un peu moins ! Je connaissais super bien le département des Sept Arts Magiques et celui d'Histoire. Je me débrouillais plutôt bien dans celui des Langues. Mais maintenant que je me trouvais là… J'avais un doute quant à la direction ! Heureusement, je me trouvais face à une porte qui comportait le nom du professeur. J'inspirais un grand coup, avant de toquer. « Oui ? » Au signal, je sus que je pouvais entrer, alors, j'ouvris la porte. « Professeur ? Je suis Zia Nightshade, vous m'avez donnée rendez-vous… » « Oui, bien sûr ! Venez, n'hésitez pas. »

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J'adressais un grand sourire au professeur qui s'évanouit quand je vis qu'il n'était pas seul. Et je connaissais très bien la personne qui était avec lui… « Venez, que je vous présente au professeur Scott. Anthony, je vous présente la brillante étudiante avec qui j'avais rendez-vous avant que vous ne veniez. Mais, attendez… » Les mains serrées sur la bride de mon sac, je n'étais pas sûre de savoir comment réagir. Est-ce qu'il savait que je devais venir aujourd'hui ? Si oui, pourquoi cela l'intéressait-il ? Dans le cas contraire, l'univers avait un drôle de sens de l'humour pour nous faire rencontrer ici le même jour. « … N'étiez-vous pas son professeur pendant vos mois de stage à Poudlard ? » Face à la confirmation de Scott, je me forçais à plaquer un sourire poli sur mon visage. « Bonjour, professeur Scott. Je suis ravie de voir que vous vous souvenez de moi. » Ravie, tu parles…

Le professeur Montgomery servit un verre d'alcool à Scott. Ou resservi, sachant qu'il avait déjà un verre dans sa main. « Pardonnez-moi Anthony, je dois simplement donner à Miss Nightshade son emploi du temps… » Il se mit à farfouiller dans ses papiers, et j'essayais de ne pas me tourner vers Scott, bien que je sentais son regard sur moi. Pourtant, ça ne l'empêcha pas d'exprimer sa surprise de me voir dans ce cursus. Je pouvais le comprendre ; après tout, je lui avais soutenu durant le bal des Fondateurs que j'avais arrêté les Runes et que donc je ne pouvais pas prendre le thé chez lui pour emprunter d'autres livres. En même temps… Je tenais un minimum à la vie ! Je ne sais pas pourquoi, mais je n'arrivais pas à lui accorder ma confiance.

Toutefois, le professeur Montgomery releva la tête, lui aussi surpris, alors que j'accordais un sourire craquant à Scott. « Désolée, professeur Scott, je vous ai menti. » Éhontément, en plus. « Mais enfin, pourquoi avoir menti à votre ancien professeur ? » Mierda, si je continuais comme ça, cette histoire allait me faire perdre des points juste avant que la rentrée ne commence. Bon, pensons autrement. Une excuse, il me fallait une excuse… Et vite ! « J'ai tellement de membres de ma famille qui sont professeurs… Mon père et mon grand-oncle travaille ici, ma grande-tante va être annoncée comme Directrice de Serpentard. Je ne voulais pas que l'on pense que je me sers, en plus, de relations avec mes professeurs. Je voulais être sûre que mes capacités soient reconnues en tant que telles. » Ce qui n'était pas faux, quelque part. Sauf que cette façon de penser n'avait rien à voir avec Scott. Disons que j'avais simplement peur qu'il se rende compte d'à quel point son petit frère me fascinait. Franchement, j'avais déjà assez à faire avec un Scott, je ne voulais pas en rajouter un second dans l'équation. « Je vous pris de m'excuser pour mon mensonge. » Rajoutais-je quand même, histoire de parfaire mon histoire.

« Cela se comprend. Mais vous n'avez pas de souci à vous faire, vous et votre frère êtes connus pour votre esprit brillant et studieux ! En parlant de ça… » Le professeur Montgomery en profita pour me tendre un parchemin. Je ressentis un frisson d'excitation en comprenant ce que c'était. « Voilà votre emploi du temps. Suite à votre choix de double-cursus, nous avons dû vous le personnaliser… Et comme vous pouvez le voir, il est assez rempli. Toutefois, je sais que vous serez capable de jongler et voir même de danser entre tous vos enseignements ! » La blague est nulle. Mais je gardais tous mes commentaires pour moi, en attrapant le parchemin avec plaisir. Enfin, tout commençait à se mettre en place. Dans quelques jours, je serai étudiante ici. J'avais tellement hâte ! « Merci, professeur. » « Toutefois… » Toutefois ? Comment ça, toutefois ? Non, pas de toutefois. Tout était parfait ! Tout devait être parfait. « Il manque deux heures de cours de Runes qui ne rentraient pas dans votre emploi du temps. » Sérieusement…? Pourtant, j'avais un trou énorme le mardi aprem… Sérieusement, ils abusaient. « Mais studieuse et brillante comme vous êtes, nous savons que vous n'avez pas besoin de ça ! Surtout quand on voit votre note aux ASPIC. Si vous avez des difficultés, nous pourrons vous confier un tuteur. » Super. Quelle bande d'incapables. Heureusement que j'étais brillante, comme il le disait. Je rangeais mon emploi du temps, prête à lever l'ancre, quand…                          
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J’ai fait un rêve fou, cette nuit. Une fille se transformait en cygne. Seul l’amour pouvait rompre le sortilège mais son prince en aimait une autre… et elle se tuait.

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Anthony Scott
Contexte
Nous sommes le vendredi 24 mai 2002. Anthony est issu de la célèbre famille de sorciers au sang-pur, les Scott. Jumeau d'Alice, cadet d'Andrew et Calvin, et aîné d'Angelo, Anthony vient tout juste d'être nommé professeur de runes à Poudlard. L'occasion de pouvoir corrompre de jeunes esprits et de les faire se rallier aux Blue Dragons ...

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Hécate ne jouait plus aux innocentes. Elle étudia la bourse de Gallions. Elle était méfiante … et intelligente.

« J'aurais besoin de 5 Gallions supplémentaire. » déclara-t-elle.
« Espérez-vous me détrousser, miss Voisin ? » susurra-t-il.
« J'ai entendu dire que ce commerce était submergé de demandes et manquaient de fioles. Moi-même qui en achète, je sais à quel point ça coûte cher… »

Anthony leva un sourcil mais ne releva pas. Elle ne démentait rien pour le commerce de potions, mais … elle n’avouait toujours pas. Elle était très rusée. Pas étonnant qu’elle ait atterri chez les Serpentard.

« Je peux vous trouver ces philtres en une semaine. Deux maxi. » ajouta-t-elle.

Anthony releva une main.

« 15 Gallions. » dit-il en détachant chacune des syllabes. « En une semaine. Pas plus. »

Son regard se fit plus acéré, comme s’il essayait de cette façon de pénétrer dans l’esprit de la jeune femme, caressant la surface, comme des griffes prêtes à se planter en elle. Il voulait lui signifier qu’elle ne mènerait pas la danse sur ce coup-là. Il était le client. Et le client devait toujours obtenir satisfaction.

L’accord parut être scellé lorsqu’elle déclara :

« Vous pourrez me donner les 5 Gallions supplémentaires quand je vous donnerai ce que vous avez demandé. »

Anthony acquiesça et la laissa prendre congé. Lorsqu’elle eut refermée la porte, Anthony plongea la main dans un tiroir de son bureau et en sortit un exemplaire du dernier Gazette de la Sorcier qu’il avait reçu ce matin-même. L’ouvrant à la page des faits divers, un article parlait des talents d’une potionniste emprisonnée à Azkaban qui avait aidé la Justice Magique et qui pourrait bientôt bénéficier d’un allègement de peine. L’article mentionnait également rapidement ses méfaits en tant que Mangemort et l’enfant qu’elle avait laissé derrière elle. Une photo en noir et blanc ne lui rendait pas entièrement justice. Mais Anthony savait que ses cheveux étaient toujours aussi blonds que lorsqu’il les avait vus pour la première fois il y a plusieurs années, avant qu’elle ne se dirige dans le bureau de son père pour affaire. La jeune femme avait croisé son regard encore enfantin, avait posé un doigt sur ses lèvres et lui avait glissé un clin d’œil. Anthony posa ses doigts sur l’image.

« Rose Elmas … Je suis impatient de vous rencontrer lors d’une prochaine rencontre parents-profs … »

Sa tête se releva, regardant en direction de la porte où Hécate Voisin s’était glissée quelques instants plus tôt.

Jeudi 30 mai 2002

Hécate avait un jour d’avance. Anthony lui avait demandé de lui trouver ses dix potions de Confusion avant vendredi, demain. Et Hécate se trouvait là, dans l’embrasure de la porte, un sac en toile tintant légèrement contre ses jambes.

« Professeur ? Je ne vous dérange pas ? »

Le professeur Babling venait de quitter la pièce à l’instant. Elle avait du le regarder partir avant de venir jusqu’à lui, sur l’heure du déjeuner, le moment où les élèves et la majorité des professeurs profitaient de leur pause dans la Grande Salle. Maligne, encore une fois …

« J'ai… Ce que vous m'avez demandé. »

Elle s’avança jusqu’à lui avant de déposer le sac sur son bureau. Le cliquetis des fioles résonna dans la pièce vide. Anthony lâcha son regard d’Hécate pour ouvrir les lanières du sac. A l’intérieur, une dizaine de potions avait été réunie. Anthony en sortit trois au hasard. Aucune fêlure sur le verre, toutes avaient été remplies au même niveau. La couleur était parfaite, d’un joli rose nuancé de doré au centre quand on l’agitait. Anthony déboucha l’une des fioles et passa le nez au-dessus. Rien que l’odeur suffisait à embrumer l’esprit. Il reboucha aussitôt le philtre et prit le temps de reprendre ses esprits. Puissante. Les potions étaient parfaites.

« Normalement, elles devraient vous apporter toute satisfaction. »

Anthony releva les yeux vers elle avant de jeter un nouveau coup d’œil dans le sac.

« Il y en a 11. » nota-t-il.

La jeune femme lui expliqua que c’était un cadeau et Anthony dévoila ses dents en un sourire carnassier.

« Voici vos dix Gallions restants. » dit-il en faisant tomber les pièces dans la paume de sa main. « Merci pour cet échange. »

Il inclina la tête, comme s’il signifiait que cet accord était tellement parfait, qu’il y ferait certainement appel à nouveau. Après tout, pourquoi pas ? D’un côté, il aurait un fournisseur puissant à ses côtés. La fille de Rose Elmas avait hérité de cette aptitude à confectionner des potions parfaites. De l’autre côté, un échange régulier avec la jeune femme lui permettrait de gagner petit à petit sa confiance. Tant qu’elle ne posait pas trop de questions …

« Je me demande simplement ce qu'un professeur comme vous peut bien faire de 11 philtres de confusion… »

Anthony haussa un sourcil. Alors elle osait ? Elle pouvait après tout. Elle était partie intégrante de l’affaire désormais. Anthony se caressa un instant les lèvres, réfléchissant à la réponse la plus adéquate.

« Vous seriez surprise de savoir tout ce qu’un professeur comme moi peut faire … notamment quand il a de cruciales informations en sa possession … »

Son regard brilla, se rivant dans celui d’Hécate qui redressa la tête. Pourtant, elle ne réagit pas. Encore une fois, Hécate était rusée. Elle salua Anthony avant de prendre congé. Elle savait. Elle savait qu’il savait. Et elle savait qu’il savait qu’elle savait.

Vendredi 30 août 2002

Anthony fit tourner le liquide dans son verre avant d’en vider le contenu d’une traite. Le professeur Montgomery rit devant une telle audace et tapota son épaule par-dessus le bureau.

« Je vous aime bien, Anthony ! » dit-il. « Vous me rappelez votre père dans sa jeunesse. »

Anthony lâcha un rire graveleux qui n’était pas sans rappeler celui de son cher et tendre papa. Oui, de plus en plus de personnes le lui disait. Mais il n’arrivait pas à prendre cela comme un compliment. Oui, il tenait à marcher dans les pas de son père, à poursuivre l’héritage Sang-Pur qu’il avait reçu mais … L’image de Thyra s’imposa dans son esprit, comme à chaque fois depuis la visite de Mads, quelques jours plus tôt. Ce qu’il avait dit le remuait encore.

Il détestait cet idiot. Non, il détestait les vampires. Oui. Il détestait les vampires. C’était ce qu’on lui avait enseigné. Haïr les vampires. Ils étaient des démons. Des manipulateurs. Des êtres contre-nature. Et pourtant … Tous les souvenirs qu’il avait avec Thyra étaient bien réels. Tout ce que Mads lui avait dit était bien réel.

Un toquement à la porte le sortit de ses pensées et il quitta la chaise sur laquelle il était installé. Le professeur de l’UMS se redressa à son tour.

« Oui ? »
« Professeur ? Je suis Zia Nightshade, vous m'avez donnée rendez-vous… »

Zia Nightshade. La jeune femme à la peau métisse et aux cheveux bouclés fit irruption dans la pièce avec un grand sourire avant de remarquer la présence d’Anthony. Ce dernier lui adressa un grand sourire.

« Oui, bien sûr ! Venez, n'hésitez pas. » répondit le professeur Montgomery qui lui fit signe d’entrer. « Venez, que je vous présente au professeur Scott. Anthony, je vous présente la brillante étudiante avec qui j'avais rendez-vous avant que vous ne veniez. »

La coïncidence était amusante. Anthony était venu quelques jours avant la rentrée des classes pour mener … son enquête, comme il dirait. Il avait un pied à Poudlard, un pied pour recruter des futurs membres des Blue Dragons. En l’espace de quelques semaines, il avait fini de convaincre William Prewett ainsi qu’un autre 7ème année prometteur. A la rentrée de septembre, il ferait encore mieux. Quant à l’UMS, personne ne touchait encore à cette partie. Mais Anthony voulait être certain que ses élèves de 7ème année seraient bien suivis ensuite. Et Zia était l’une de ces élèves …

« Mais, attendez … N'étiez-vous pas son professeur pendant vos mois de stage à Poudlard ? » s’exclama le professeur Montgomery.

L’homme d’une quarantaine d’années commençait à se dégarnir derrière le crâne et ses petits yeux perçants étaient toujours remplis de curiosité mal placée. Il n’était que Sang-Mêlé, mais sa mère était une Goyle et l’homme avait toujours accordé de l’importance aux vieilles traditions sorcières. Il disait ne rien avoir contre les moldus mais n’aurait certainement jamais pris franchement position pour les protéger. C’était un homme facilement manipulable.

« En effet. Zia et son frère, Esteban, étaient les cerveaux les plus brillants de leur promo. » confirma Anthony avec un clin d’œil en direction de la jeune femme. « Bonjour, miss Nightshade ...  »

Zia avait toujours mis un point d’honneur à mettre le plus de distance possible entre cet homme et elle. Comme si un seul Scott dans sa vie pouvait lui convenir !

« Bonjour, professeur Scott. Je suis ravie de voir que vous vous souvenez de moi. »

Le sourire d’Anthony s’élargit alors que le professeur Montgomery remplissait une nouvelle fois son verre.

« Pardonnez-moi Anthony, je dois simplement donner à Miss Nightshade son emploi du temps… »
« Je vous en prie. Vous êtes dans votre bureau, après tout. » susurra Anthony sans quitter Zia des yeux.

Son pouvoir de Légilimens qui s’était intéressé quelques secondes auparavant au cerveau très ouvert du professeur Montgomery, tourbillonnait maintenant autour de l’ancienne Poufsouffle. Son pouvoir était comme de longs tentacules qui cherchaient une faille où s’engouffrait. Mais Zia restait sur ses gardes. Son corps était droit, ses épaules tendues, et son menton … son menton se relevait comme un signe de défi. Anthony comprenait qu’elle plaisait à Angelo. Elle avait un je-ne-sais-quoi qui donnait envie de tester ses limites.

« Miss Nightshade s’engage dans un double-cursus ! » annonça le professeur Montgomery. « Arts de la Scène Sorcière avec la Magie Avancée. Un choix très ambitieux mais tout à fait à la portée de vos capacités. »

Il continuait de farfouiller sous la pile de papiers qui s’étalait sur son bureau à la recherche du précieux sésame. Ce ne devait pas être une mince affaire de tout compiler pour qu’elle puisse suivre tous les cours. Avec l’Art de la Scène, elle devait sans doute avoir des capacités là-dedans qui faisait qu’elle n’aurait plus que la perfection à acquérir. Quant à la Magie Avancée, elle devait certainement se garder un fil de sécurité. Potions avancées, Métamorphose approfondie, et …

« Magie Avancée ? » répéta Anthony en faisant tourner le verre dans sa main. « Vous allez donc continuer l’apprentissage des runes … »

N’avait-elle pas prétendu le contraire au bal des Fondateurs ? Le regard d’Anthony brilla de curiosité et d’amusement. S’était-elle volontairement jouée de lui ? Dans quel but ?

« Bien sûr ! » répondit le professeur Montgomery, étonné par cette remarque.
« Pardonnez-moi, je suis assez surpris, professeur, car ce n’est pas ce que j'avais cru comprendre la dernière fois où nous nous étions parlés. »

Zia offrit alors un sourire contrit.

« Désolée, professeur Scott, je vous ai menti. »
« Mais enfin, pourquoi avoir menti à votre ancien professeur ? » s’exclama le professeur de l’UMS.

Anthony haussa à son tour un sourcil, comme susurrant dans son esprit « Mais oui, pourquoi m’avez-vous menti, Zia ? ».

« J'ai tellement de membres de ma famille qui sont professeurs… Mon père et mon grand-oncle travaille ici, ma grande-tante va être annoncée comme Directrice de Serpentard. Je ne voulais pas que l'on pense que je me sers, en plus, de relations avec mes professeurs. Je voulais être sûre que mes capacités soient reconnues en tant que telles. Je vous prie de m'excuser pour mon mensonge. »

Elle paraissait sincère. Pourtant, Anthony ne pouvait s’empêcher d’avoir un doute qui persistait. Il n’avait que faire des Nightshade et de leur réputation dans le milieu scolaire. Non, cette raison n’était pas la véritable raison de pourquoi elle lui avait menti. Et cela finissait d’attiser la curiosité d’Anthony qui désirait en savoir plus sur elle. Que cachait-elle ?

« Cela se comprend. » répondit le professeur Montgomery, visiblement convaincu. « Mais vous n'avez pas de souci à vous faire, vous et votre frère êtes connus pour votre esprit brillant et studieux ! En parlant de ça … Voilà votre emploi du temps. »

L’homme tendit un parchemin à la jeune femme qui se dépêcha de le parcourir des yeux, intriguée.

« Suite à votre choix de double-cursus, nous avons dû vous le personnaliser… Et comme vous pouvez le voir, il est assez rempli. Toutefois, je sais que vous serez capable de jongler et voir même de danser entre tous vos enseignements ! »
« Merci, professeur. »

Anthony but une gorgée de son verre. Lui aussi avait été étudiant en Magie Avancée. Néanmoins, il n’était pas un élève aussi brillant ni aussi assidu que Zia. Il n’aurait jamais les résultats qu’elle aurait certainement à la fin de sa Licence.

« Toutefois… Il manque deux heures de cours de Runes qui ne rentraient pas dans votre emploi du temps. »

Le professeur Montgomery se passa une main sur son crâne dégarni, embêté. Pourtant, c’était une information intéressante ça. Était-ce fait exprès ? Anthony tourna la tête vers le professeur qui pourtant ne le regardait pas.

« Mais studieuse et brillante comme vous êtes, nous savons que vous n'avez pas besoin de ça ! Surtout quand on voit votre note aux ASPIC. Si vous avez des difficultés, nous pourrons vous confier un tuteur. »

Ce fut à ce moment-là que son regard croisa celui d’Anthony. Ce dernier élargit ses lèvres et se redressa du mur contre lequel il était resté appuyé nonchalamment.

« Quelle brillante idée, professeur ! »

Il alla poser une main dans le dos de son confrère et tourna la tête vers Zia.

« Selon votre emploi du temps, je suis persuadé que nous pouvons trouver un moment pour que je vous dispense ces deux heures manquantes. Vous permettez ? »

Il tendit la main pour prendre le parchemin et le parcourut rapidement.

« Le dimanche matin, pourquoi pas ? Disons de 9h à 11h ? Cela ne vous laisse pas un jour de repos, mais c’est le seul créneau possible. »

Il regarda Zia avant de jeter un coup d’œil au professeur Montgomery. Oserait-elle refuser face au professeur de l’UMS qui pourtant souriait comme fier que tout se compile.

« Les bâtiments de l’UMS ne seront malheureusement pas accessibles ce jour-là. » commenta le professeur.
« Nous pouvons organiser ces cours chez moi, sans aucun problème. »

Son regard brilla en direction de Zia.

« Je peux également vous envoyer un moyen de transport pour être certain que vous ne serez pas malade ou épuisé avec des transplanages à répétition. »

A nouveau ses tentacules de pouvoir vinrent flotter autour de la tête de Zia qui devait certainement chercher une solution pour se dépêtrer de cette situation. Une faille … il ne fallait qu’une faille … et il en trouva une. Il s’y engouffra et saisit quelques pensées en surface. Elle cherchait de toute évidence à refuser mais devant le professeur Montgomery, elle ne voulait pas le décevoir. Anthony sourit.

« Cela vous conviendrait-il, professeur ? »
« Ce serait parfait. » se réjouit le professeur Montgomery. « Miss Nightshade ? »

Dimanche 8 septembre 2002

Anthony avait fait envoyer la calèche du manoir avec les Sombrals qui la conduisaient auprès de Zia Nightshade. La calèche voyageait quelques instants dans le ciel, se rendant invisible pour échapper aux yeux des moldus, avant de transplaner en Ecosse. Le voyage ne durait qu’une trentaine de minutes au total. Anthony était debout en haut des marches, les mains derrière le dos, alors que Zia descendait de la calèche.

« Bienvenue dans mon manoir, miss ! »

Il fit une courbette, l’invitant à passer devant alors que la porte était déjà ouverte. A l’intérieur, un grand hall d’entrée mettait en évidence un lustre en cristal qui renvoyait des rayons de couleur dans chaque coin de la pièce. Un grand escalier permettait d’accéder aux étages, mais Anthony resta au rez-de-chaussée, empruntant le couloir sur le côté de l’escalier. Les mains derrière le dos, il la guida jusqu’à un petit salon où une table en bois trônait en son centre. La pièce était dans un décor assez semblable à ce qu’on pouvait imaginer d’un manoir : rustique, avec des meubles en bois dans chaque coin, mais aussi des fauteuils et des tapis moelleux. Une grande fenêtre à côté de la table laissait entrer la lumière pour les plantes qui reposaient sur une étagère au fond de la pièce.

« Installez-vous, je vous en prie. » dit-il en indiquant l’assise face à la table. « Je suis ravi que vous soyez venu. »

Son sourire naturel vint se ficher sur ses lèvres alors qu’il regardait Zia sortir parchemin, encre et plume avec des gestes réticents.

Puis, soudain, de but en blanc, elle lui balança qu’il était un Légilimens. Le sourire d’Anthony disparut mais ses yeux brillèrent avec encore plus de curiosité. Il marqua une pause avant de demander.

« Comment l’avez-vous deviné ? »

Il était intrigué par sa façon d’observer le monde qui l’entourait ainsi que par la richesse de son esprit. Il n’aurait pas du être surpris mais c’était pourtant le cas. Peu de personne arrivait à le surprendre. Un sourire revint sur ses lèvres.

« En effet, je suis un Légilimens. Cela vous pose-t-il un problème ? »

Il pinça les lèvres, dans un rire contenu.

« Est-ce pour cela que vous m’avez menti et que vous avez eu envie de refuser les cours dans mon manoir ? »

Il pencha la tête sur le côté.

« La raison que vous avez invoqué devant le professeur Montgomery l’a peut-être convaincu. Mais pas moi. »

Il marqua une pause.

« Vous êtes maligne, miss Nightshade. Votre découverte à mon sujet en est encore la preuve. Alors, jouons la franchise. Pourquoi m’évitez-vous ? »

Son regard essayait de transpercer le cerveau de Zia comme pour lui prendre de force ses réponses. Mais il la laissait venir à lui. Il avait peut-être encore une chance de la convaincre de rester. Pourquoi désirait-il tant la voir rester d’ailleurs ? Juste pour contrarier Angelo ? Ou était-ce parce qu’il pensait pouvoir avoir un intérêt dans cette relation ?

« Je vous propose un marché, miss Nightshade. Je vous promets de ne jamais faire usage de mon don de Légilimencie sur vous, à part si vous m’en faites la demande. Dans l’autre cas, je souhaite que vous me répondiez en toute franchise quand je vous poserai une question. Ainsi, nous pourrons continuer nos cours en toute tranquillité d’esprit. »

Il rit à sa propre blague et devant l’étincelle de méfiance de la jeune femme.

« Vous ne me faites pas confiance ? Je suis tout à fait disposé à sceller avec vous un Serment Inviolable. Mais quelque chose me dit que vous n’aurez pas le courage de courir un tel risque. »

Un rictus amusé se ficha sur ses lèvres. Debout face à elle, son regard étudiait chacune des réactions de son visage.

@ Victoire

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Anthony Scott

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