Loki I. Ashtoreth-Baal
ϟ Nom Prénom : Ashtoreth-Baal, Loki Iris ( né.e Andrej Korčok )
ϟ Avatar : David Tennant
ϟ Âge : 186 ans (apparence d'une cinquantaine d'années)
ϟ Date & lieu de naissance : 1er janvier 1816 & Požun (actuelle Bratislava) - Empire d'Autriche ( actuelle Slovaquie )
ϟ Statut de Sang : Ne sait pas
ϟ Espèce : Sorcier Vampire
ϟ Genre : S'en fout
ϟ Orientation Sexuelle : Tout
ϟ Langues : Slovaque (C2), Anglais (C2), Latin (C1), Hongrois (C1), Arabe classique (B2), Araméen, Hébreu, Persan, Grec antique, Egyptien démotique (seulement pour les recherches historiques)
ϟ Poste occupé : Briseur de sorts à Gringotts
ϟ Spécialité : Riche
Caractère
Changeant. Moralement inacceptable. Imprévisible. Ma vie s'est arrêté brutalement, alors que je n'avais même pas commencé à vivre réellement. Ma mort devait forcément être différente. Je pense avoir été, enfant, une personne colérique, peut-être égoïste, aimant transgresser les règles établie, mais qui pourrait m'en blâmer ? Seule comptait ma survie. Depuis ma transformation, seule mon amusement compte, puisque les conséquences de mes actes ont été toute balayées d'un revers de main. Je peux prendre ce qui ne m'appartient pas, dépenser autant que je le souhaite, charmer n'importe qui. Si je n'étais pas aussi honnête avec moi-même, je me dirais que je fais cela pour compenser une enfance terrible. Sauf que... que sont quinze petites années de pauvreté, contre cent soixante-dix ans de vie dissolue et de plaisirs ? Il me faut bien me rendre à l'évidence : j'aime profiter de chacune des opportunités que m'offre l'univers pour m'amuser, manipuler, être fourbe et trahir. Ce n'est pas pour rien que j'ai choisi comme premier prénom Loki, le dieu de la malice, de la discorde et des illusions. Je suis aussi un.e messager.e, de bonne ou de mauvaise augure selon mon humeur, telle Iris. J'ai toujours eu une fascination, sans doute un poil malsaine, pour les dieux et les figures mystiques, au point d'en faire mon identité actuelle.
Physique
Je suis d'une grandeur moyenne pour un homme, et plutôt grand.e pour une femme. 1m85, un bon compromis entre ces deux genres bien trop binaire pour mon esprit. Je suis né.e avec des yeux marrons foncés, qui ont désormais de délicieux reflets rouges sombres, comme du sang coagulé. Mes cheveux sont aussi de la même couleur, d'un brun assez plat. Fort heureusement, en ce début de vingt-et-unième siècle, un large choix de teintures sont à ma disposition ! Pour l'instant, j'affectionne une teinte assez rouge. Quant à mon style vestimentaire, il est assez éclectique - à force de traverser les décennies, j'ai accumulé une quantité assez indécentes de vêtements. Le seul signe - les deux seuls signes, en vérité - remarquable dans mon apparence est le fait que je porte souvent des lunettes noires, pour cacher mes iris vampiriques, et le tatouage magique de serpent qui se balade sur ton mon corps. Effet garantie quand il se glisse sur mon visage !
Histoire
I - Rat des rues, empereur en devenir
Je suis né.e le 1er janvier 1816, dans la belle cité de Požun, aujourd'hui mieux connu sous la dénomination de Bratislava. C'était un lundi. Il faisait plutôt doux pour la saison. Enfin, je n'en sais rien. Pour jouer la carte de l'honnêteté, il y a même peu de chance que je sois né.e le 1er janvier, ou même en janvier tout court. C'est, après tout, une date qu'on a crût bon d'accoler derrière la case « naissance ». Il est tout à fait possible que je sois même né.e en 1815, qui sait... ? L'ignorance. C'est, après tout, le lot de quantité d'orphelin de part le monde. Je ne dérogeais pas à la règle. Tout comme ma naissance fut arbitrairement décidée, ce ne fut ni père ni mère qui se pencha sur mon berceau pour me donner un nom, mais les personnes tenant les registres de l'orphelinat - du moins, je le suppose. Andrej. Un prénom masculin générique. Combien étions-nous à répondre au même prénom ? Cela ne faisait que renforcer l'impression que nous étions quantité négligeable, interchangeable. Il y a peu à dire des faits survenant avant ma mort. Sincèrement, je ne suis même pas sûr.e de m'en rappeler correctement. Je pense avoir été un garçon tout à fait normal durant ma très courte vie. Habitué.e aux tâches dures, car c'était les seules pouvant se présenter à moi. Je crois avoir travaillé, au moins pendant deux ou trois ans, dans une filature de coton. L'ai-je rêvé ? Ai-je aussi rêvé d'avoir ramoner des conduits de cheminée, ou d'avoir été commis chez un primeur ? Je ne pense pas. C'est d'ailleurs un soir d'été, alors que je rangeais la boutique, que je suis mort.e.
Je n'ai jamais sût jamais qui me mordit. Je n'ai jamais vraiment recherché à le savoir non plus. Est-ce que c'était par hasard que je fus sa victime ? Est-ce qu'il m'avait repéré quelques temps avant, en voyant par je ne sais quel miracle les tours de magie que je réalisais ? De la bien pauvre magie, en vérité, en comparaison de ce que je peux réaliser maintenant. Mais il ne faut pas oublier que je n'avais qu'une quinzaine d'année, à l'époque. Je me souviens encore de la morsure, de mon cri dans la nuit noire, de mon corps s'affaissant sur les pavés alors que la vie me quittait. Je peux encore convoquer sur mes lèvres le goût ferreux du sang du vampire qui m'a créé. Pourquoi me laissa-t-il, faible et sans défense, sur les pavés, alors qu'il venait de me redonner la vie dans la mort ? J'ai depuis bien longtemps arrêté de chercher des réponses. Je ne dois pas que ma nouvelle vie, ma vraie vie, à lui : je la devais aussi à l'homme qui m'a trouvé, agonisant, et qui m'a ramené chez lui. Un original, médecin, philosophe, versé dans les arts autant que dans les sciences, fervent adepte de l'occulte. Ľudovít Országh Korčok. Ou plus simplement, Père et Maître.
II - L'Alchimiste et son Apprenti.e
Mon Maître m'avait un jour confié n'avoir pas été choqué par mon teint pâle et maladif lorsqu'il m'avait trouvé, le mettant sur le compte de la vilaine plaie que j'avais au cou, et à celle à l'arrière de mon crâne provoquée par ma chute sur les pierres. Il n'a pas non plus remarqué tout de suite mes toutes nouvelles prunelles rouges. Il m'a soigné, avec un mélange de science et de magie occulte à laquelle il croyait fermement, bien qu'étant totalement dépourvu du moindre pouvoir. Ma capacité de guérir rapidement le conforta d'ailleurs dans cette idée, mais je n'en avais aucune conscience à l'époque. Les premiers temps furent durs, autant pour lui que pour moi. Je dédaignais les plats qu'il pouvait m'apporter, je me cachais du moindre rayon de soleil, je le fuyais. La nuit, le sommeil ne voulait pas venir m'accorder une délivrance que je suppliais à grand cris ; je parcourais donc sa demeure, étage par étage, pièce par pièce, jusqu'à les connaître par coeur. Je ne sais pas combien de temps ce manège dura entre nous deux : un mois ? Un an ? Plus ? Toujours est-il qu'un jour, sa présence me fut un peu plus supportable, tout comme les rayons du soleil que je craignais moins. Je m'assis dans un coin, partageant la même pièce que lui. Peu à peu, comme un animal qu'on amadoue à force de patience, il réussit à me faire rapprocher jusqu'à partager sa paillasse de ses expériences. Il me demanda, je le rappellerai toujours, comment je survivais alors que je ne mangeais pas ce qu'il cuisinait pour moi. Je me souviens m'être levé d'un bon, de retourner vers un coin sombre et d'ouvrir à la volée la porte d'une grande armoire en bois massif. Un couinement se fit entendre, et je me retourna pour faire face à Ľudovít, les crocs plantés dans le corps d'un rat encore chaud et luttant désespérément pour vivre. Mes prunelles rougeâtres étaient fixés sur les siennes, vertes et vive comme l'argent. Comme pour lui dire : « Voilà. C'est comme cela que je survis. »
Ľudovít m'apprit à lire, écrire et compter. Il me mêla à ses recherches, ses grandes idées philosophiques, et surtout ses expériences sur l'alchimie. Je me mis à calligraphier pour lui, à dérouler des vers de reconnaissance envers ce Maître si bon pour moi. Il était dur, intransigeant, colérique parfois, mais il pouvait se montrer doux et patient comme un Père. Il n'avait pas d'enfant, ne souhaitait pas procréer, et j'étais sans doute ce qui se rapprochait le plus pour lui d'un descendant. Un être qu'il pouvait façonner à son image. Avec le temps, et la confiance qu'il avait gagné, je lui montra les quelques tours que je réussissais à faire : déplacer des objets en tendant la main ; changer son eau en vin ; faire briller plus intensément un feu de bois ; convoquer une obscurité surnaturelle sur demande. Je ne l'avais encore jamais vu être fasciné à ce point. Il était persuadé que j'étais quelque chose de primordiale. Un demi-dieu descendu sur Terre. Penché.e sur son épaule, je compulsais avec lui d'antique parchemin traitant des dieux des temps anciens. Osiris, revenu d'entre les morts. Hadès, maîtres des Enfers au charme magnétique. Ou, plus lointain encore, Baal, dieu de l'Orage. Ce fut mon surnom, pendant un temps : « Enfant de Baal ». Tout cela juste parce que j'avais créé un orage démentiel dans notre salon, juste pour l'amuser.
Plus le temps passait, et moins Ľudovít prenait la peine de cacher sa fascination pour mon visage juvénile. Quatre ans, cinq ans avaient passé, et rien n'avait changé. J'étais toujours imberbe, avec des traits assez délicats. Parfois, je voyais son regard s'illuminer d'une lueur nouvelle lorsque je l'appelais Père, une habitude prise depuis qu'il m'avait présenté à certaines de ses connaissances comme étant Andrej Korčok. Mon esprit devait avoir une vingtaine d'année, sans doute un peu plus. Pourtant, je m'amusais à grimper parfois sur ses genoux, dans la pénombre de son bureau en lui susurrant des mots pleins de reconnaissance. Je ne savais pas, à l'époque, que les vampires possédaient un certain don pour la manipulation. Quelle force d'esprit il avait eu pour ne pas me sauter dessus dès ma première tentative... ! Il me céda après une nuit passée à lui murmurer à quel point j'étais reconnaissant.e envers mon Père adorée. Je ne m'étais encore jamais senti.e aussi vivant.e depuis des mois, des années. J'étais son pêché auquel il ne pouvait pas résister. Dans ces moments-là, il gémissait que j'étais une succube, ce démon de Judée féminin qui abuse des hommes. D'enfant de Baal, je devenais à ces yeux une fille d'Ishtar ou d'Hathor. Et moi, je riais de voir cet homme de quarante ans passés se torturer de passion pour moi. Pour lui, je pouvais devenir homme ou femme, jeune vierge ou succube expérimentée, et cela aurait pût durer éternellement. Mais les humains sont mortels. Son front devint blanc, ses forces l'abandonnèrent, alors que j'avais toujours l'air d'avoir quinze ans. J'étais à présent la personne qui menait ses expériences pour lui - ses gestes le trahissaient, ses mains tremblaient. Et un jour, son coeur s'arrêta. Paisiblement, dans son sommeil. Allongé.e contre lui, j'entendis son dernier souffle, son dernier battement de coeur. Je pleura une nuit entière, puis le jour qui suivit, avant de quitter les lieux et cette parenthèse dorée dans ma mort.
III - 1889 à nos jours, une mort de voyages
Je n'avais encore jamais quitté ma ville de Požun. Il y avait tout de même soixante-treize ans que je m'étais cantonné.e aux murs de la cité. Il était temps pour moi d'aller voir de par le vaste monde. En mémoire à mon cher Ľudovít, je partis à pied dans le but de rejoindre l'Empire Ottoman, en m'accordant le droit de visite et de partage avec les habitants des différentes villes où je m'arrêtais. Budapest, Szeged, Timișoara, Sofia, Tekirdağ, Constantinople... Que de souvenirs, de soirées enfiévrées et de rencontres forgeant mon caractère. Ce pèlerinage dura une vingtaine d'année. Une fois dans la ville de nos rêves, j'oscillais entre journées à dans les fumeries d'opium, soirées à débattre de métaphysique et de philosophie autour d'un thé et de loukoum, et nuitées à déchiffrer de vieux parchemins. C'était une période fascinante que le début du siècle dernier : je pouvais être n'importe qui, même en n'ayant aucune existence légal. Ayant toujours mon apparence d'adolescent, je me faisais passer pour le neveu d'un vieil archéologue acariâtre et misanthrope, qui ne sortait pas de chez lui sous aucun prétexte, et personne ne trouvait rien à redire à mon histoire. Je rencontra quelques sorciers, quelques vampires aussi, qui me parlèrent d'une potion pouvant faire vieillir mon corps artificiellement. Je pris mon temps pour me décider : après tout, le fait d'avoir l'air d'avoir quinze ans m'avait bien servi lorsque l'heure de la guerre avait sonné... Cependant, à l'aube des années quarante, je me laissa tenter. Une année de vieillissement contre cinq année civiles, cela me semblait une bonne idée : ainsi, je pouvais profiter plus amplement des tranches d'âge que je n'avais encore jamais connu. Il fallait bien que ma mort présente une avantage sur les vivants.
Revêtant les traits d'un trentenaire, je rencontra deux Danois dans ma fumerie habituelle. Les Thorvaldsen aimaient, tout comme moi, passer de bons moments en profitant de leur immortalité. Nous nous entendions bien, voir très bien. Ils furent les premiers à qui je me confia à propos d'une de mes passions dévorantes : m'essayer aux différentes manières de mourir. Bien sûr, je n'allais jamais jusqu'à m'exposer à un sortilège de lumière puissant ou à me planter un pieux dans le coeur, mais... Strangulation, coupure profonde, se jeter sur une épée - j'ai toujours eu un côté dramatique - , boire jusqu'au coma éthylique... Tout y passait, et je remplissais même consciencieusement des rapports au fil des années. On m'avait éduqué comme une personne de science, après tout ! Puis je partis, décidant que j'en avais assez de la Perse, de sa chaleur et son ambiance grouillante. Il me fallait un peu moins d'exotisme, même s'il était hors de question que je retourne à Požun - ou plutôt, Bratislava. J'entama un petit crochet dans l'Asie des steppes, avant de revenir en Europe. J'avais échappé eux deux Guerres Mondiales - à mon immense regret, désormais - et à l'ascencion de Grindewald. Il était maintenant temps que je fasse parti de l'Histoire. L'Insurrection de l'Allemagne de l'Est en 1953, le Soulèvement de Poznań en 1956, la Révolution hongroise de 1956, Mai 68 en France, le Conflit nord-irlandais des années 90... Que je sois dans un camps ou un autre, mon but était de m'amuser. De participer à la vie, même dans ma mort. Être entouré.e de personne sans pouvoirs ne me dérangeait pas, il en avait été ainsi presque tout le long de mon existence. Et, il faut bien l'avouer, ils étaient bien plus distrayants que leurs homologue sorciers... jusqu'à l'ascension de Lord Voldemort. J'avais malheureusement raté la première, n'étant alors pas en Angleterre. Mais, pour ce qui fut de la seconde guerre des sorciers... L'ambiance malsaine et de suspicion que l'on rencontrait partout me plaisait. J'avais alors décroché un poste de briseurs de sorts à Gringotts en 1993. Je servis autant les Mangemorts que les membres de l'Ordre du Phénix, aidant Lord Voldemort ou Albus Dumbledore au grès de mes envies. Et puis, tout fut arrêté brusquement. Quelle déception. Au moins, Grindewald avait régné une vingtaine d'années, lui...
J'ai repris le cours normal de mon existence, me consolant avec le fait que mon métier me procurait au moins quelques distractions. J'ai regardé de loin le jeu qui sévissait dans les écoles anglaises, et avec un peu plus d'intérêt la montée des Blue Dragons. Mais rien ne me permettait de m'enlever la nostalgie de toutes ces années de guerre et de conflits que j'avais traversé pendant une bonne moitié de siècle. Dommage... Je n'avais plus qu'à prendre mon mal en patience. Après tout, n'ai-je pas toute l'éternité devant moi ?
La boite à questions
ϟ Une anecdote à nous partager ? Ma peur la plus irrationnelle - quoi que je la trouve très raisonnée - est de me noyer, n'ayant jamais appris à nager. Cela c'est même empiré à la suite de ma transformation : puisque je suis vampire désormais, je ne peux pas mourir si par d'aventure je me noie. Je serai donc coincé.e au fond de l'eau pour l'éternité. Par conséquent, je me refuse de prendre l'avion au-dessus de la mer et de l'océan, ou le bateau. Comment suis-je arrivé.e en Angleterre ? Le tunnel sous la Manche est fort heureusement praticable à pied...
ϟ Quelles sont/étaient tes matières préférées à l'école ? Le fait d'aguicher mon maître par-dessus un papyrus antique compte-t-il comme matière favorite ?
ϟ Quel est ton sortilège préféré ? Arresto momentum. Il est toujours amusant d'arrêter les mouvements d'une personne contre sa volonté.
ϟ Est-ce que tu sais exécuter un Patronus ? Qu'est-ce donc ?
ϟ Quel est ton Epouvantard ? Moi-même, la peau blanche et verdâtre, décolorée par l'eau, les yeux grands ouverts, la conscience claire, ne pouvant pas remonter à la surface de quelconque manière. Enfin, je dis cela, mais je ne me suis encore jamais retrouvé.e en face d'une de ces créatures...
ϟ Mais, au juste, à quoi ressemble ta baguette magique (bois, cœur, taille) ? J'en ai eu plusieurs au cours de mon existence, bien que je m'en sois passé pendant presque un siècle. Ma baguette actuelle est en bois de Cornouiller, un bois réputé malicieux et produisant des sorts bruyants, et crin de Sombral - comme de bien entendu, j'ai vaincu la Mort.
ϟ Quelle odeur sens-tu dans l'Amortentia ? Alors, j'ai perdu l'odorat...