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descriptionJ'ai toujours préféré aux cousins mes cousines ! EmptyJ'ai toujours préféré aux cousins mes cousines !

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Billy Prewett
Contexte
Nous sommes le mercredi 27 septembre 2000. Billy Prewett a fait son entrée en 6ème année, sortant avec Alexandra Bennett depuis cet été. Il se laisse pousser les cheveux et commence doucement à se sculpter un corps musclé pour ressembler à son idole de toujours, Peter Sullivan.

J'ai toujours préféré aux cousins mes cousines !
« Putain ouais ! » explosa Billy.

Il serra Fergus dans ses bras, laissant déborder sa joie alors que Fergus fronçait les sourcils.

« Tu ne me crois pas ? » lança Billy en le voyant chercher son nom sur la liste que le capitaine de l’équipe de Quidditch de Serpentard avait affiché il y avait à peine 5 minutes. « Je suis enfin pris dans l’équipe de Quidditch ! »

Cela faisait déjà deux ans que Billy passait les essais pour rentrer dans l’équipe des Serpentard et il fallait croire que le travail payait enfin.

Tout lui réussissait depuis quelques mois. Il sortait avec une fille incroyable nommée Alex Bennett, il se musclait et faisait du surf pour garder la forme, ses cheveux poussaient enfin. Et maintenant, il intégrait l’équipe de Quidditch ! Bientôt, aussi, il saurait se transformer en Animagus. Il le sentait. Cette année scolaire serait la sienne !

« Tu abandonnes le duel alors ? » demanda Fergus.
« Evidemment ! »
« Joey va t’en vouloir … »
« Mais non ! »

Il haussa les épaules. De toute manière, il avait déjà averti Joey que s’il était pris dans l’équipe, il devrait abandonner le club de duels. Avec ses responsabilités de préfet obtenues l’an dernier, il ne pourrait pas assumer autant de choses. Il était en 6ème année après tout et après les BUSE, ce n’était pas de la rigolade les cours !

Une voix se fit entendre derrière lui. Il se tourna avec un sourire goguenard vers Alice Bennett, sa cousine.

« Au poste de Batteur ! » déclara-t-il fièrement en se tournant vers elle.

Depuis quelques années maintenant, Alice était dans l’équipe au poste d’Attrapeur. Et à présent, ils allaient pouvoir jouer ensemble en tant que coéquipier.

« Alors, tu penses toujours que ma coiffure va me ralentir ? »

Il commença à se passer une main dans ses cheveux parfaitement coiffés ce matin-même. Ses cheveux avaient commencé à boucler légèrement derrière ses oreilles, c’est pourquoi il les lissait chaque matin. Un entretien de tous les instants qui n’avait pas manqué d’amuser Edmund à la maison cet été.

« Admire ces muscles, cette puissance contenue … »

Billy ne pouvait plus s’en empêcher. Il était obligé d’afficher une véritable joie, mimant des gestes de musculation évidente, changeant de positions sur ses jambes pour se mettre en avant. Un banc de filles passa en gloussant et Billy les regarda passer avec un air rêveur sur le passage.

« Oublie pas que t’as une meuf, mec ! » le reprit Fergus avant de s’éloigner.

Billy secoua la tête. Oui, il ne gâcherait pas tout avec Alex. Il n’y avait qu’elle qui comptait à ses yeux de toute manière. Mais rien ne l’empêchait de regarder les autres filles, non ?

« Bon, ça te dit qu’on aille se faire quelques lancers de souaffle ? » demanda-t-il à Alice. « Allez, me dis pas que je t’effraie tant que ça … »

Ses sourcils se haussaient dans un geste tout à fait arrogant qui parut convaincre sa cousine. Quelques instants plus tard, les deux Serpentard s’étaient envolés sur leurs balais, au-dessus du terrain de Quidditch. Aucune équipe ne s’entraînait encore à cette heure-ci. Ils avaient donc le terrain pour eux tous seuls. Si au départ, Billy s’était laissé entraîner dans quelques passes de Souaffle, il avait vite commencé à faire le malin en effectuant des figures en tous sens. Seulement, il n’avait pas le même entraînement qu’Alice en la matière et il se retrouva vite vexé en ratant l’une des figures qu’elle lui soumit.

Il haussa les épaules.

« Je m’en fous, j’ai pas besoin de ça pour être populaire ! » dit-il en se couchant sur le dos de son balai. « J’ai tout ce qu’il me faut dans la vie. »

Oui, sincèrement, Billy était heureux de la vie qu’il menait actuellement, même s’il n’arrivait pas à effectuer toutes les figures dignes d’un professionnel au Quidditch.

Mercredi 2 janvier 2002

Adèle donna quelques coups à la porte avant que Vi’ n’ouvre précipitamment la porte. La famille Bennett était bien présente, au complet, dans cette chambre de maternité. Hermione et Alice étaient toutes deux assises sur le lit médicalisé tandis qu’Eden supervisait l’allaitement de la petite Ophelie dans les bras de sa mère, assise sur un fauteuil.

Billy détourna automatiquement les yeux, piquant un fard devant cette scène pourtant naturelle.

« Salut ! » lança Adèle en allant enlacer son frère. « Félicitations à vous deux ! »

Un grand sourire éclairait son visage, comme elle en avait rarement eu ces derniers mois. Vi’ s’était précipitée près des genoux de Juliette, observant la petite frimousse de la nouvelle venue dans la famille.

« Elle est trop mimi … » soupira Victoria.

Edmund enlaça Alice puis Hermione avant de continuer les félicitations auprès des deux parents. Billy, peu à l’aise avec tous ces trucs féminins, vint trouver place sur le lit entre Hermione et Alice.

« Alors, pas trop dégoûtée de ne plus être la dernière ? » dit-il.

Hermione leva les yeux au ciel avant de descendre du lit pour aller de l’autre côté de la pièce. Billy haussa les épaules. Ok, le feeling ne passait pas trop avec Hermione mais fallait avouer que c’était une fille assez compliquée aussi !

« Soulagée ? » demanda-t-il à Alice.

Il se doutait que la jeune femme avait été plutôt stressée. Quand il s’agissait de sa famille, Alice prenait toujours les choses énormément à cœur.

« Ca te dit qu’on aille faire un tour ? » proposa-t-il.

Edmund parlait fort derrière eux, racontant avec véhémence les dernières actualités à Eden qui prêtait toujours une oreille attentive à ce qu’il racontait. Vi’ et Adèle s’extasiaient quant à elles à l’idée de pouvoir tenir la petite Ophelie dans leurs bras.

« Je veux aussi avoir mon tour ! » protesta Edmund en poussant avec amusement Vi’.

Billy et Alice se dirigèrent vers la sortie et il n’était pas mécontent de refermer la porte là-dessus. Les bébés, ce n’était clairement pas son truc. Après tout, il allait avoir 18 ans et les bébés n’étaient certainement pas à l’ordre du jour. Lui ne voyait que le cinéma à l’horizon. Le cinéma, la liberté prochaine de quitter Poudlard, et surtout la maison familiale.

@ Victoire


Dernière édition par Billy E. Prewett le Lun 22 Juil - 0:48, édité 1 fois

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William Prewett

descriptionJ'ai toujours préféré aux cousins mes cousines ! EmptyRe: J'ai toujours préféré aux cousins mes cousines !

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J'ai toujours préféré aux cousins mes cousines ! Avec Billy Prewett ⚝ Mercredi 27 septembre 2000 ⚝

Quand j'ai su que les résultats des sélections de l'équipe de Quidditch étaient sortis, je courus jusqu'à la salle commune des Serpentards. Ça faisait deux ans que Billy tentait de rentrer dans l'équipe, sans succès. Moi, j'y étais depuis septembre 1997, au poste d'Attrapeuse. J'avais entraîné Billy cet été, quand on avait pu se voir, et j'espérais bien que maintenant, ça avait porté ses fruits ! Alors ouais, je courais jusqu'à la salle commune, pour avoir enfin les réponses. Tant pis si j'étais dans la bibliothèque à faire mes devoirs ! Je les avais abandonnés sans aucune honte, pour les mettre dans mon sac. Je les ferai plus tard !

Quand je rentrais dans la salle commune de Serpentard, je vis un attroupement d'élèves, dont faisait partie mon cousin. « Alors ???? » Heureusement, il entendit ma voix, et se tourna vers moi. « Au poste de Batteur ! » Donc il était pris ? « Yeah, félicitations !! » Je m'approchais de la feuille pour voir les autres noms des joueurs qui avaient été retenus. Même si je m'en foutais, parce qu'au fond, j'allais jouer avec mon cousin ! « Au moins, l'entraînement a l'air d'avoir porté ses fruits, cette fois ! » « Alors, tu penses toujours que ma coiffure va me ralentir ? » Ah, sa fameuse coiffure dont tout le monde dans la famille se moquait ! Sauf ma mère, parce qu'elle est trop polie pour le faire devant lui. Oui, parce que je l'ai déjà entendu dire que c'était moche à mon père quand les deux préparaient des pâtisseries…. « Toujours. Si tu veux, je peux te raser le crâne, pour nous assurer la victoire ! » Parce que après tout, il n'y avait que ça qui comptait, n'est-ce pas ? La victoire de l'équipe !

Billy commença même à jouer le jeu, en prenant les poses, et en jouant avec ses cheveux, pour se vanter. « Admire ces muscles, cette puissance contenue … » Je cherchais une réplique bien moqueuse quand des filles passèrent et commencèrent à rire. Dommage qu'elles bavaient sur mon cousin, parce que certaines étaient quand même bien mignonnes… « Oublie pas que t’as une meuf, mec ! » Là, je ricanais. Bien fait ! Il n'avait qu'à pas être en couple. Le célibat, c'était ce qu'il y avait de mieux. Quand on traînait trop de temps avec la même personne, elle risquait de devenir trop pénible. Je connaissais Indiana Nightshade depuis 1988 et il était insupportable !

Mais Billy se contenta de secouer la tête, comme pour dire que Fergus se trompait. « Bon, ça te dit qu’on aille se faire quelques lancers de souaffle ? » Excellent moyen de changer de sujet, Billy. Mais je fis la moue. « Bien que j'adorerai, j'ai plaqué mes devoirs pour venir voir les résultats… J'ai cet énorme parchemin d'Histoire de la Magie à faire, et tu sais comment est Blackwood… Pour avoir un Acceptable, il faut lui rendre un devoir parfait ! » Franchement, j'aimais l'Histoire de la Magie. Vraiment ! Mais quand j'en parlais avec ma mère dans la cuisine. Elle avait toujours excellé dans cette matière, et elle avait su la rendre vivante. Les romans qu'elle publiait étaient historiques, fictifs mais empreints de vérité. Sauf que je faisais un blocage à partir du moment où il fallait se poser plus de 5 minutes pour faire des recherches et écrire une dissert'. Billy savait à quel point je détestais réviser, et tous les deux, on ne comprenait jamais comment Edmund faisait pour avoir des bêtes de notes !

Malgré mon excellent argument, ça n'empêchait pas Billy d'insister. « Allez, me dis pas que je t’effraie tant que ça … » Je prends une mine outrée devant ses insinuations plus que douteuse. « C'est pas parce que tu fais 20 kilos de plus que moi que tu me fais peur ! » Bon, 20 kilos, j'exagère. Mais je suis toute fine alors que Billy a toujours été plus… Épais, dirons-nous. En même temps, il veut ressembler à son idole qui est musclé, heureusement qu'il se met à soulever des poids ! Bref, une fois ma pique lancée, je finis par attraper mon balai et je me mise à courir. Direction le terrain de Quidditch.

Une fois sur le terrain, on se mit à s'envoler très vite. J'adore ça, le Vol ! Moi qui ait du mal à me concentrer trop longtemps sur un truc, le vol et l'art sont des exceptions. Voler me donne toute l'agitation dont j'ai besoin, et étrangement, dessiner et peindre m'apaise. Et il existe tellement de matériaux que j'ai envie d'explorer, que je suis incapable de me lasser de ce que je fais ! Bref. Une fois dans les airs, on commença à faire quelques passes de souafle, avant de faire des figures. Billy essayait de m'impressionner, mais… « Tu sembles oublier que j'ai plus d'expériences que toi ! » Je me moque, un sourire aux lèvres, avant de me mettre la tête en bas. « Et puis, pour attraper le Vif d'Or, il vaut mieux savoir prendre toutes les positions possibles, pour lui laisser le moins de chances possibles… Heureusement que toi, tu tapes dans les Cognards ! » Je lui tire la langue, avant de me remettre à l'endroit. En vrai, j'ai rien contre les Batteurs, hein. Combien de fois ils ont sauvé ma tête lors des matchs ?

Billy haussa les épaules, peu touché par mes propos. « Je m’en fous, j’ai pas besoin de ça pour être populaire ! J’ai tout ce qu’il me faut dans la vie. » Mon cousin se coucha sur le dos, et je me mis à voler au-dessus de lui, allongée sur le ventre. Comme ça, on peut se faire face-à-face, qu'il le veuille ou non. « Tu parles de ta copine splendide ? Si elle ne portait pas le même nom de famille que moi, je crois bien que j'aurai tenté ma chance… » Je ricane. Ouais, j'essaie d'attiser la jalousie de Billy, et alors ? Mais il est vrai qu'avec Billy, on avait toujours plus ou moins regardé les filles ensemble. Mon coming-out bisexuel n'a jamais été un secret. D'ailleurs, ma mère elle-même l'est. Elle ne l'a jamais dis, c'est Dmitry, qui faisait parti de son groupe d'amis quand elle était à Poudlard, qui l'a balancée ! Peter ne l'a jamais lâchée, après ça. Alors ouais, ce n'était pas quelque chose de tabou, chez moi. Même chez mes cousins, ça avait été super bien accepté.

Je finis par faire voler mon balai à ses côtés, et pas au-dessus. Juste… Histoire de profiter d'un moment entre cousins. Je veux dire, un vrai moment entre cousins. Pas comme quand je le faisais chier. « Tu sais… Je suis vraiment contente que l'on passe plus de temps ensemble. En dehors de la salle commune ou des fêtes de famille… Pour le peu qu'on y va. » La relation entre mes parents et mes grands-parents paternels avait toujours été délicate, depuis la mise en couple de mes parents, en fait. Je n'avais jamais parlé de mes inquiétudes à quelqu'un, mais le restant de la famille savait très bien que mes parents ne venaient aux fête de famille que quand il y avait plein de monde. « On donnera tout pour décrocher cette coupe de Quidditch, hein ? » Avec un sourire taquin aux lèvres, he lançais un regard à Billy.

⚝ Mercredi 2 janvier 2002 ⚝

Ma petite sœur est tellement mignonne ! La deuxième. Bon, la première aussi, mais ça faisait 11 ans que je la connaissais ! Alors que Ophélie… Elle avait les traits marocains de papa qui ressortaient. Enfin ! J'ai le côté bien caucasian, bien blond de maman, Hermione est châtain, et Ophélie a enfin le teint halé et les cheveux bruns de papa. Même si tout le monde s'en fiche, de ça. Ils sont juste contents qu'elle soit là, et surtout, qu'ils ont enfin trouvé le prénom. Genre hier ! On avait pu la prendre dans nos bras, et cette nuit, nous avions dormi à l'hôpital. Et alors que les cours reprenaient aujourd'hui, nous n'allions pas, parce que je savais que nos cousins allaient venir nous rendre visite.

D'ailleurs, en parlant d'eux… Ça toqua à la porte, mais Vic ouvrit direct. « Salut ! Félicitations à vous deux ! » « Adèle ! Louis ! Bonjour. Et bonjour à vous trois ! » Mon père rayonnait, et ma mère sourit chaleureusement, malgré ses cernes. « Salut Edmund ! Je vois que tu es le seul à nous saluer… » Je lançais un regard narquois à Vic, déjà à genoux devant ma mère, à regarder Ophélie. « Elle est trop mimi … » Oui, elle l'était vraiment. Pourquoi elle était née juste avant la reprise des cours, hein ? J'avais déjà hâte d'être de nouveau en vacances pour retrouver ma nouvelle petite sœur.

Billy vint s'asseoir à côté de nous, et je lui lançais un joyeux signe de tête. Je ne le voyais pas raffoler des bébés, mais j'étais quand même contente qu'il soit là ! « Alors, pas trop dégoûtée de ne plus être la dernière ? » Hermione leva les yeux au ciel, avant d'aller voir nos parents. Étrangement, le courant ne passait pas trop entre elle et Billy ! Peut-être parce qu'il était plus vieux ? Après, elle s'entendait merveilleusement bien avec Edmund, qui était plus âgé encore. Ou peut-etre parce qu'avec Billy, on pouvait être assez proche et que ça l'agaçait ? Après tout, avec Hermione, nous avions un lien assez proche, assez particulier… Bah, il faudra que je lui demande ! « Soulagée ? » Je lançais un petit sourire à Billy. « Pas encore totalement. » Répondis-je, suffisamment bas pour que seul mon cousin entende. Heureusement, il me proposa : « Ca te dit qu’on aille faire un tour ? » Je hochais vigoureusement la tête, en sautant sur mes pieds.

Je commençais à me diriger vers la porte, en écoutant vaguement ce qu'il se passait derrière moi. Et heureusement, parce que entre les cris de la famille, j'entendis ma mère m'appeler : « Je veux aussi avoir mon tour ! » « Alice ? » Je me retournais : « Oui, maman ? » « Ne reviens pas trop tard, d'accord ? Tu te rappelles que Thomas doit venir vous chercher pour vous remmener à Poudlard ce soir. » Je hochais la tête pour lui dire que j'avais compris. Thomas Hemingway, meilleur ami d'enfance de ma mère, Médicomage dans cet hôpital depuis ses études et incorruptible. Même si ça ne m'empêchera pas d'essayer de le retenir un peu, le temps que je croque ma petite sœur pour avoir un souvenir ! Je fis signe à Billy de venir avec moi dans le couloir. « On va grignoter un truc au salon de thé ? » Il se trouvait au dernier étage de l'hôpital, pourtant, on s'y retrouva en un rien de temps, attablée devant notre plateau.

J'avais pris un thé et une pâtisserie, mais je fis la moue : « Ce n'est pas pour me vanter, mais ce qu'on sert au Pays des Merveilles est bien meilleur… » Mes parents m'ont appris à être super élitiste sur ça ! Ouais parce que avec le recul, je me rends compte que la cuisine, parfois, ça m'aide à me concentrer. Je trouve ça relaxant, quelque part. Je bois une gorgée de thé pendant que Billy me demande ce que je voulais dire quand je lui avais avoué que je n'étais pas toujours rassurée pour ma famille. « Maman a eu des troubles alimentaires à cause des parents de papa. C'est pour ça qu'on ne va pas beaucoup aux réunions de famille, et qu'on ne vient que quand il y a plein de monde. Papa protège maman. » Les parents de mon père, et surtout sa mère, avait eu tendance à se mêler de tout, sans que maman puisse le dire à papa, ce qui lui avait entraîné des troubles alimentaires. Quand papa l'avait su, il était entré tellement en colère qu'il est parti de chez ses parents pour aller vivre avec maman. Même si elle était sortie de ça, on n'en guérissait jamais totalement. Alors papa limitait les interactions avec eux pour éviter les rechutes, et la protéger.

« Elle va bien, depuis plusieurs années. Mais depuis, elle mange toujours de manière très équilibrée. Elle ne se restreint pas, mais elle fait attention à son poids, quoi. Et un jour, papa m'a dit que les kilos de grossesse sont très compliqués à vivre pour elle. » J'haussais les épaules. Billy savait que quand ma mère était enceinte de Hermione, je l'avais mal vécu; parce que je ne supportais pas ne plus être l'enfant unique. Maintenant j'adore ma petite sœur, et même si j'avais été ravie de l'annonce de la grossesse d'Ophélie, j'avais repris peur. « A l'époque, Thomas, son meilleur ami d'enfance, l'avait aidée à traverser ces phases, et aussi durant ses trois grossesses. Mais il va continuer de la suivre juste le temps qu'elle reprenne sa silhouette initiale. Parce que je sais qu'elle va vouloir retrouver son corps d'avant, tout le monde le sait et on ne peut pas l'arrêter. Sauf qu'ils vont surveiller pour qu'elle fasse ça sans s'affamer, et sans se faire vomir, et savoir arrêter les frais avant qu'elle n'en perde trop. » Je lui adressais un sourire un peu triste, avant de croquer dans mon cookie. C'est pour ça que je n'étais pas encore totalement soulagée. Tout n'était pas encore sauvé. Mais je savais que maman et Ophélie étaient entre de bonnes mains, et que bientôt, ma précieuse deuxième petite sœur finirait à la nurserie de l'école primaire sorcière Zain pendant que mes deux parents géreront la boutique. Même si maman pouvait prendre plusieurs semaines, voir mois de repos, y compris pour sa santé mentale. « Mas assez parler de moi ! Comment ça va, dans ta vie à toi ? »

⚝ Mercredi 3 avril 2002 ⚝

Pour une fois que je suis à la bibliothèque pour travailler un peu… Un peu. J'avais un devoir de potions à rendre, et c'était bien la seule chose pour laquelle j'acceptais de travailler. Sauf que j'avais besoin de me dégourdir les jambes, alors, je me baladais dans les rayonnages, en essayant de ne pas attirer l'attention de Pince. Evidemment, mes pas me menèrent aux rayons de la Magie Noire, le plus souvent dése… Ah, non. Il y avait quelqu'un. Enfin, le cahier de quelqu'un, grand ouvert. Curieuse, je ne pus m'empêcher d'aller jeter un oeil. Des tonnes de dessins, de sortilèges notés… C'était très propre, presque ordonné. Et l'écriture me disait quelque chose…

« Billy ? C'est à toi ? » Mon cousin venait d'arriver dans le rayon, et quand je le vis, je compris pourquoi je reconnaissais cette écriture. « Je ne porte aucun jugement, au contraire, je ne savais pas que tu t'intéressais à cette branche de la magie…! » Je jetais un dernier oeil, avant de lui rendre. « Ça ne va pas ? » Sa tête ne donne pas franchement envie de lui parler. Et pourtant, je me lance, histoire de savoir pourquoi il tire la gueule. « Si c'est parce que j'ai fouillé, j'en suis désolée. Mais il avait l'air intéressant, je n'ai pas pu m'empêcher de regarder, et… » Oups. J'en avais trop dis, non ? Je n'avais jamais avoué à quiconque ma passion pour cette magie, parce que je n'assumais pas. Et puis, j'avais trop peur de finir comme les Mangemorts, alors… Je n'étudiais que la théorie, dans mon coin, sans le dire à personne. Mais je pouvais le dire à mon cousin, non ? « Si tu veux, chez mes parents, j'ai quelques livres que j'ai achetés et planqués. Je peux te les rapporter après les prochaines vacances, si tu veux. »    

⚝ Vendredi 19 avril 2002 ⚝

Je reniflais, pas très élégamment, il fallait l'avouer, mais franchement, à part 4 hiboux et trois pigeons, personne ne m'entendait. J'avais séché l'entraînement de Quidditch de ce soir pour me réfugier dans la volière, et pouvoir pleurer de tout mon saoul. Je pensais être tranquille (après tout, qui avait besoin d'envoyer des lettres le vendredi soir ?) quand j'entendis du bruit derrière moi. Je me retournais, pour tomber sur mon cousin Billy. « Qu'est-ce que tu fais là ? » J'essuyais mes joues, mais il m'avait sûrement entendu chialer comme une gamine de 14 ans. De toute façon, il ne pouvait pas louper mes yeux rouges.

En ce moment, Billy était un peu bizarre. Distant. Dires confirmés par Vic, mais il fallait avouer que a me touche qu'il se demandait où j'étais passée. « Indiana et moi, c'est terminé. » Je lâchais un rire un peu triste. Le dire à voix haute me brisait le cœur, encore plus qu'il ne l'était déjà. On s'était mis ensemble peu de temps après la naissance d'Ophélie… J'avais tenu environs 4 mois. « C'est moi qui l'ait quitté. » Expliquais-je rapidement, avant que Billy ne s'énerve. « Je ne pouvais pas le rendre heureux. On se bat depuis qu'on est dans la même classe en maternelle ! Son côté premier de la classe m'a toujours énervée, son espèce d'ambition à la con de vouloir devenir le plus jeune archéologue du monde. Et puis, il est juste insupportable. Je le hais. Enfin, je le haïssais… » On dit que la frontière entre l'amour et la haine est très mince. C'est vrai. C'est totalement vrai. Je me rends compte que si je ne sortais qu'avec des filles, c'était pour ne pas me rendre compte que j'étais raide dingue de ce mec que je détestais. J'ai toujours aimé les filles, mais Indiana était le Seul, avec un grand S. Celui qui me fait battre mon cœur, celui que je veux voir sans forcément coucher avec, celui que j'adore regarder étudier pendant que je le dessine. Franchement, j'avais été nulle pour réellement comprendre ce que je ressentais envers lui.

« C'est le seul garçon que j'ai vraiment aimé, en fait… C'est marrant, non ? Mon plus grand rival est le seul homme que j'ai aimé… » Je finis par entourer mes bras autour de mes jambes et de poser mon front contre mes genoux. « Comment on pourrait continuer ensemble, alors que je lui ai fait énormément de mal avant qu'on ne sorte ensemble ? Alors que je ne peux pas lui dire que je me passionne pour la théorie de la Magie Noire, avec tout ce qu'il se passe autour de nous ? » Seul Billy savait, depuis quelques temps, ma passion pour cette branche de la magie. Et pourtant, je ne l'avais jamais assumé, alors que les couloirs de Poudlard étaient encore parfois hantés de la guerre que nous avions vécu. Surtout avec l'arrivée des Blue Dragons…  
:copyright:️ Justayne

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Sweet but psycho

descriptionJ'ai toujours préféré aux cousins mes cousines ! EmptyRe: J'ai toujours préféré aux cousins mes cousines !

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Billy Prewett
Contexte
Nous sommes le mercredi 27 septembre 2000. Billy Prewett a fait son entrée en 6ème année, sortant avec Alexandra Bennett depuis cet été. Il se laisse pousser les cheveux et commence doucement à se sculpter un corps musclé pour ressembler à son idole de toujours, Peter Sullivan.

J'ai toujours préféré aux cousins mes cousines !
Alice apparut au-dessus de lui. Allongée sur le ventre sur le manche de son balai, elle lui faisait ainsi face.

« Tu parles de ta copine splendide ? Si elle ne portait pas le même nom de famille que moi, je crois bien que j'aurai tenté ma chance… » ricana-t-elle.
« Ne t’approche pas d’elle ! »

Il ne la menaçait qu’à moitié. Alice adorait le taquiner sur les filles. Mais, étant bisexuelle, Billy se méfiait légèrement. C’était vrai qu’après tout, elles étaient des cousines éloignées. Même si Alex avait été adoptée, cela ne changeait rien au fait qu’elle portait le nom des Bennett.

Alice changea de position et fit revenir son balai à côté de celui de Billy. Son regard était devenu plus sérieux et Billy fronça les sourcils.

« Tu sais… Je suis vraiment contente que l'on passe plus de temps ensemble. » avoua-t-elle. « En dehors de la salle commune ou des fêtes de famille… Pour le peu qu'on y va. »

Billy grimaça. La famille Bennett n’était pas rose tous les jours. Si la mère de Billy entretenait d’assez bons rapports avec ses parents, ce n’était pas vraiment le cas de son oncle, Eden. Billy n’avait jamais compris à quoi cela était dû. Sa mère avait certainement du lui expliquer mais Billy n’y avait guère prêté d’attention. Mais il était vrai qu’il avait lui-même toujours eu quelques difficultés à aimer passer du temps avec ses grands-parents maternels. Disons, que ça n'avait rien à voir avec la chaleureuse maisonnée des Prewett.

C’était surtout sa grand-mère, Alycia, qui était aussi sa marraine, qui instillait cette ambiance pesante. Son grand-père, Raphaël, était un homme amusant, mais très effacé. Il lançait toujours des clins d’œil à ses petits-enfants avant de faire glisser des dragées surprises de Bertie Crochue sous la table. Il en avait toujours plein les poches ! Mais à la maison, c’était grand-mère qui commandait et même lui s’effaçait à son profit. C’était un mode de vie étrange. Mais Eden et les filles venaient parfois aux réunions de famille quand ils étaient tous nombreux. C’était tout de suite plus amusant !

« Ouais … je dois dire que c’est plutôt sympa de parler avec toi … »

Depuis qu’Alice et Billy s’étaient trouvés un intérêt commun pour le jeu du Quidditch, ils avaient commencé à discuter et à se connaître davantage. C’était là qu’étaient nées aussi leur deuxième passion : lorgner sur les filles.

« … quand tu n’essaies pas de voler ma copine ! »

Il fit léviter son balai jusqu’à elle et vint lui pincer les côtes, un sourire en coin. Alice Bennett n’était pas d’une compagnie désagréable. Elle était même assez fun.

« Et puis maintenant, on joue dans la même équipe ! » dit-il, une pointe de fierté transperçant dans sa voix.
« On donnera tout pour décrocher cette coupe de Quidditch, hein ? »
« Il y a plus qu’intérêt ! »

Un sourire taquin s’était aussi formé sur les lèvres de la jeune femme alors que Billy lui tendait son poing. Sans un instant d’hésitation, elle vint checker contre lui. Les cousins étaient dans la place !

Mercredi 2 janvier 2002

Billy avait levé un sourcil intrigué face à la réponse d’Alice, mais il était mieux qu’ils sortent faire un tour afin d’en parler plus tranquillement.

« Alice ? » les interpella Juliette alors qu’ils avaient ouvert la porte. « Ne reviens pas trop tard, d'accord ? Tu te rappelles que Thomas doit venir vous chercher pour vous remmener à Poudlard ce soir. »

Alice hocha la tête et tous deux sortirent, Billy adressant un signe de main à sa tante avant de refermer la porte sur eux.

« On va grignoter un truc au salon de thé ? »

Billy n’était pas contre l’idée et, échangeant quelques banalités, ils grimpèrent de quelques étages pour retrouver l’endroit. N’étant pas spécialement friand de nourriture ces derniers temps, Billy ne prit qu’un café, songeant à l’idée d’allumer une cigarette. C’était sa seule véritable obsession. Mais il fallait l’avouer : dans un hôpital, cela ferait plutôt mauvais genre !

« Ce n'est pas pour me vanter, mais ce qu'on sert au Pays des Merveilles est bien meilleur… »

Billy regarda Alice faire la moue devant sa pâtisserie et son thé fumant. Il eut un sourire sans véritable joie avant de demander :

« Que voulais-tu dire tout à l’heure ? » demanda-t-il.

Alice but une gorgée de thé, comme prenant le temps de chercher ses mots, tandis que Billy ajoutait deux sucres dans son café. Trop noir …

« Maman a eu des troubles alimentaires à cause des parents de papa. » dit-elle. « C'est pour ça qu'on ne va pas beaucoup aux réunions de famille, et qu'on ne vient que quand il y a plein de monde. Papa protège maman. »

Billy leva les yeux, surpris, vers sa cousine. Il avait toujours soupçonné qu’il s’était passé un truc entre Eden et ses parents, mais jamais il n’aurait pensé que c’était Juliette qui en avait été victime, ni que des troubles alimentaires en soient la cause. Billy fronça les sourcils, réfléchissant. A priori, cela ne le surprenait guère. Sa grand-mère était du genre autoritaire, a décidé de tout pour tout le monde. De son côté, sa tante Juliette était la bonté incarnée, une douce perle qui avait toujours aimé plus que tout son mari. A cette idée, Billy sentit une bouffée de colère montait en lui, un sentiment qu’il ne connaissait que trop bien depuis quelques mois.

« Elle est arrivée à s’en sortir ? » demanda-t-il.
« Elle va bien, depuis plusieurs années. »

Cela aurait peut-être dû soulager Billy mais même pas. La colère stagnait toujours dans son esprit, comme un épais brouillard qui obscurcissait tous ses autres sentiments.

« Mais depuis, elle mange toujours de manière très équilibrée. Elle ne se restreint pas, mais elle fait attention à son poids, quoi. Et un jour, papa m'a dit que les kilos de grossesse sont très compliqués à vivre pour elle. »

Comme toujours, Alice prenait très à cœur les problèmes de sa famille. Aussi, Billy la laissa parler, constatant qu’elle avait besoin de verbaliser tout ça.

« A l'époque, Thomas, son meilleur ami d'enfance, l'avait aidée à traverser ces phases, et aussi durant ses trois grossesses. Mais il va continuer de la suivre juste le temps qu'elle reprenne sa silhouette initiale. Parce que je sais qu'elle va vouloir retrouver son corps d'avant, tout le monde le sait et on ne peut pas l'arrêter. Sauf qu'ils vont surveiller pour qu'elle fasse ça sans s'affamer, et sans se faire vomir, et savoir arrêter les frais avant qu'elle n'en perde trop. »

Alice croqua un morceau dans sa pâtisserie mais en la regardant bien, ses mains tremblaient légèrement. Il leva les yeux vers son visage qui semblait encore perdu loin, à l’idée de ce qui pourrait se produire ou non. Billy but une gorgée de son café, grimaçant devant le goût et regrettant une nouvelle fois ses cigarettes.

« Ca va aller pour ta mère. » dit-il.

Il ne regardait pas Alice, comme un peu gêné de laisser exprimer ce qu’il ressentait. Ses épaules carrés, sa moustache, ses cheveux longs bouclés lui donnaient l’air d’un ancien bikeur des années 80.

« Elle a déjà eu deux grossesses avant l’arrivée d’Ophélie. Elle commence à savoir comment ça fonctionne. Et elle a encore plus de motivation pour faire les choses correctement. Pour Eden, pour toi, pour Hermione et Ophélie maintenant. »

Il eut un sourire et leva finalement les yeux vers la jeune femme.

« Mais je comprends ton inquiétude. » assura-t-il.

Après tout, n’était-il pas lui-même sans cesse en train de s’inquiéter pour sa famille ? Comme ayant lu dans ses pensées, Alice secoua la tête.

« Mais assez parler de moi ! Comment ça va, dans ta vie à toi ? »

Il haussa les sourcils, un sourire sans joie se nichant au coin de ses lèvres. Ses doigts tapotaient sur la table tandis qu’il avait appuyé son dos contre le dossier de la chaise, abattu.

« A part que mon père vit toujours avec son petit-ami, qu’Edmund est toujours le lèche-botte des parents, qu’Alex sort avec mon pire ennemi ? Oh et j’oubliais, à part le fait que ma mère a un rencard ce soir avec un idiot ? Tout va bien ! »

Il lâcha un rire pas du tout amusé et repoussa sa tasse de café dégueulasse loin de lui. Ses doigts trépignaient d’impatience sur la table et il commença à chercher de son autre main son étui de cigarette. Il sortit une cigarette et le briquet avant de se lever pour se diriger vers une fenêtre. Le salon de thé étant situé au dernier étage, les fenêtres donnaient une vue imprenable sur la ville de Londres. Il ouvrit un battant de fenêtre, pesta contre les normes de sécurité qui faisaient que le battant ne s’ouvrait pas en entier et alluma sa cigarette. Aussitôt, il en tira une grande bouffée et souffla la fumée par la fenêtre.

« J’en ai rien à foutre qu’on me dise qu’ils sont peut-être heureux ainsi ! » lança-t-il. « Ils ne sont pas heureux. Ma mère est malheureuse et fatalement elle se tourne vers un crétin qui ne la mérite même pas. »

Il tira une nouvelle taffe et souffla, l’un de ses pieds trépignant, comme une tension qu’il avait du mal à évacuer.

« J’ai vu Alex. Au bal des Iceni. »

Il secoua la tête, soufflant la fumée par le nez.

« Elle était magnifique. Elle est toujours magnifique. Mais elle était au bras de ce salopard de Wen. »
« Monsieur ? »
« Quoi ? »

Un homme s’était approché. Plutôt petit, brun, il avait levé un doigt pour désigner la cigarette de Billy.

« Monsieur, vous ne pouvez pas fumer ici. »
« Et pourtant je suis près d’une fenêtre … »
« Je regrette, monsieur. Il faut que vous vous rendiez à l’extérieur pour pouvoir … »
« Putain, ils me font même chier ici … »

Voyant le regard d’Alice, il décida de jeter la cigarette par la fenêtre, souffla la fumée et referma le battant. Il rangea son étui de cigarette et son briquet dans la poche de sa veste.

« C’est bon comme ça ? » demanda-t-il, arrogant.
« Merci monsieur. »

L’homme repartit derrière le comptoir alors que Billy secouait la tête.

« Il avait l’air con, lui. »

Il se tourna vers Alice et eut un sourire en coin.

« Non, c’est vrai, avoue. Déjà, il avait une voix de canard ! »

Il lâcha un rire, cette fois-ci un peu plus joyeux.

« Alice Bennett, ne défends pas ce type, il est indéfendable, ok ? »

Et comme pour appuyer ses paroles, il vint pincer les côtés d’Alice. Ramener de la légèreté dans sa vie, il en avait besoin. Heureusement qu’il y avait des personnes comme sa cousine pour se faire. Pouvoir parler, verbaliser ce qu’il ressentait. Ce n’était qu’infime mais ça aidait toujours un peu.

Il avait hésité à parler des deux hommes qu’il avait rencontré au bal des Iceni, Anthony et Angelo Scott. Deux hommes étranges mais à l’aura magnétique. Bizarrement, Billy voulait garder ça pour lui, comme un jardin secret. Quel mal y avait-il à cela après tout ?

Mercredi 3 avril 2002

Le poignet de Billy tremblait encore. Joséphine ne lui avait pas permis d’éliminer toute la rage qu’il avait en lui. Il aurait pu encore faire subir milles tourments à ce crétin de Ian Wen. Mais Joséphine avait tout gâché. Elle était arrivée, avait voulu s’emparer de son carnet et puis … elle avait … les souvenirs …

Billy saisit avec force un manuel de magie noire. La reliure était épaisse et une tâche rouge se formait en son centre, comme une tâche de sang qui s’élargissait dès lors qu’on posait les doigts dessus. Billy l’ignora et retourna dans le rayon où il avait laissé son carnet. Son précieux carnet où il notait tous les sortilèges qu’il apprenait et étudiait avec les Scott. Mais une personne était arrivée dans ce rayon et observait son carnet. Ses cheveux blonds coupés en carrés ne lui étaient pas inconnus.

« Que fais-tu là ? » gronda-t-il.

Alice sursauta et se retourna vers lui, se sentant sans doute coupable d’avoir été surprise.

« Billy ? C'est à toi ? »
« Ca ne te regarde pas. »

Il la contourna et vint refermer le carnet, le regard sombre. Après ce que Joséphine lui avait balancé, il savait que d’autres seraient capables de le juger et de remettre en question les choix qu’il avait fait. Peu de personnes venaient dans ses rayons et ceux qui y étaient faisaient uniquement des recherches pour les professeurs. Rares étaient ceux à s’intéresser réellement à la magie noire.

« Je ne porte aucun jugement, au contraire, je ne savais pas que tu t'intéressais à cette branche de la magie… ! » dit-elle en récupérant le carnet pour lui rendre.

Il réceptionna le carnet et la jugea un instant. Disait-elle la vérité ? Comment le savoir ?

« Ça ne va pas ? »

Oh et merde … ce n’était qu’Alice. Il poussa un long soupir et sentit ses épaules se détendre. Même son poignet avait cessé de trembler. C’était comme si son corps reconnaissait sa cousine, la personne avec qui il avait toujours su parler si facilement.

« Ce n’est pas ça … Je suis … contrarié. » dit-il.
« Si c'est parce que j'ai fouillé, j'en suis désolée. Mais il avait l'air intéressant, je n'ai pas pu m'empêcher de regarder, et… »

Billy haussa un sourcil. Intéressant, avait-elle dit ? C’était la première fois qu’il rencontrait quelqu’un de Poudlard qui lui disait que l’étude de la magie noire était intéressante.

« Ce n’est pas toi. » reprit-il.

Sa voix était plus grave qu’à l’accoutumée. C’était comme s’il contrôlait sans cesse ses nerfs. Tandis que sa main tenait le carnet serré contre lui, l’autre tenait toujours le manuel qu’il avait emprunté. Il vint le poser sur la table, à l’endroit où son carnet se tenait auparavant.

« Il n’y a pas beaucoup de manuels ici sur cette branche de la magie. »

Il commença à tourner les pages du manuel et soupira.

« Ce ne sont que des théories. »
« Si tu veux, chez mes parents, j'ai quelques livres que j'ai achetés et planqués. »

Billy tourna la tête vers Alice.

« Je peux te les rapporter après les prochaines vacances, si tu veux. »
« J’ignorais que tu étudiais la magie noire. »

Il la regarda soudain d’un tout autre œil. Mais Alice avait toujours été spéciale. Depuis quelques années, c’était comme s’il découvrait sans cesse une nouvelle facette d’elle-même. Peut-être pourrait-elle être une alliée ?

« Ça me plairait beaucoup, oui. » répondit-il avant de désigner les rayons autour de lui. « Peu de personnes n’osent parler de tout ça. Il est donc difficile de trouver de bonnes sources sur cette branche de la magie. »

Son regard se fixa sur Alice.

« Je serai également curieux de savoir où s’étendent tes connaissances. Alors peut-être … que je te laisserai à nouveau jeter un coup d’œil. »

Il agita le carnet sous son nez et haussa un sourcil. Le genre de geste qu’il avait déjà eu autrefois pour provoquer Alice en duel ou au Quidditch. Elle y mordait à chaque fois.

Vendredi 19 avril 2002

Si le jeu du Quidditch avait perdu son intérêt depuis quelques semaines pour Billy, il n’en restait pas moins que Billy adorait les séances d’entraînement. Frapper dans un Cognard l’aidait à finir d’évacuer les tensions qu’il avait en lui. Il n’aimait pas particulièrement travailler en équipe mais il faisait l’effort, rien que pour pouvoir monter sur un balai. Seulement, Alice Bennett ne s’était pas présentée à l’entraînement aujourd’hui. Assez étrange car sa cousine ne ratait jamais un entraînement.

Aussi, après sa séance, Billy avait décidé de partir à sa recherche. Elle restait l’une des dernières personnes avec qui il avait envie de discuter. Même Fergus et Livia avaient fini par perdre de leur intérêt auprès de Billy. Ils ne parvenaient qu’à dire des phrases empreintes de jugement et de désir de le changer. Ils refusaient de le comprendre, tout comme Joséphine. Au final, il n’y avait qu’Alice qui avait plutôt bien accepté son nouvel intérêt pour la magie noire.

Il activa un sortilège de traçage sur le balai d’Alice qui commença à se diriger vers la volière. Le ciel s’était couvert et une pluie fine avait commencé à tomber. Billy suivit l’objet volant, ses cheveux blonds lui collant à la peau. Il grimpa les marches alors qu’un épais brouillard tombait sur le domaine de Poudlard. Les vêtements lui collaient à la peau alors qu’il pénétrait à l’intérieur. Parmi les ailes des volatiles se faisaient entendre d’autres bruits. Des bruits de sanglot. Billy monta rapidement les marches qui menaient à l’étage du haut avant de trouver Alice, recroquevillée dans un coin, des larmes roulant sur ses joues.

« Tu t’étais donc planquée là. » dit-il en guise d’entrée.

Alice se retourna vers lui. Ses yeux rouges le dévisagèrent un instant.

« Qu'est-ce que tu fais là ? »
« Tu n’as pas assisté à l’entraînement. Je me demandais où tu étais passée. »

Il laissa retomber le balai d’Alice à côté de lui avant de s’approcher de la jeune femme.

« Indiana et moi, c'est terminé. »

Billy fronça les sourcils alors que son poing se serrait instantanément. Il détestait voir une fille pleurer, encore plus pour un garçon. Et ces derniers temps, il y en avait trop eu. D’abord sa mère avec son père. Puis Alex avec son connard de Wen. Victoria avait même commencé à émettre des doutes ces derniers jours sur sa relation avec … le loup. Et maintenant Alice ?!

« C'est moi qui l'ai quitté. » avoua-t-elle précipitamment.
« Pourquoi ? » balança-t-il.
« Je ne pouvais pas le rendre heureux. »
« C’est quoi ces conneries encore ? »
« On se bat depuis qu'on est dans la même classe en maternelle ! Son côté premier de la classe m'a toujours énervée, son espèce d'ambition à la con de vouloir devenir le plus jeune archéologue du monde. Et puis, il est juste insupportable. Je le hais. Enfin, je le haïssais… »

La relation entre Indiana et Alice avait toujours sonné étrange aux oreilles de Billy. Il devait avouer que quand il avait appris pour eux deux, il s’était demandé comment la haine qu’elle lui portait depuis des années avait pu se transformer soudain en amour. Il n’avait manifestement pas toutes les clés en main pour comprendre les nuances du sentiment amoureux. Mais Alice s’était profondément attachée au frère d’Esteban Nightshade. Et la voilà qui le pleurait …

Billy vint s’accroupir en face de la jeune femme, ignorant les hiboux au-dessus de leurs têtes qui les jugeaient de les importuner ainsi. Dehors la pluie semblait tomber encore plus durement, plongeant la volière dans une semi-pénombre. Aucun des deux n’avait pensé à allumer sa baguette, comme profitant des ombres de la nuit pour cacher leurs visages.

« C'est le seul garçon que j'ai vraiment aimé, en fait… » murmura Alice. « C'est marrant, non ? Mon plus grand rival est le seul homme que j'ai aimé… »

Elle entoura ses jambes de ses bras, se berçant comme elle pouvait. Billy ne se rappelait pas avoir déjà vu sa cousine se mettre dans cet état-là pour l’une de ses relations amoureuses. Indiana devait définitivement être différent. Un peu comme Alex l’était pour lui …

« Comment on pourrait continuer ensemble, alors que je lui ai fait énormément de mal avant qu'on ne sorte ensemble ? Alors que je ne peux pas lui dire que je me passionne pour la théorie de la Magie Noire, avec tout ce qu'il se passe autour de nous ? »

Billy leva les yeux vers le visage d’Alice à la mention de cette branche de magie qui avait fini de les rapprocher.

« Alice … »

Son ton était bien plus doux qu’il ne l’avait été ces dernières semaines. Il s’approcha et vint poser une main sur son genou. Sa peau était froide, glacée.

« Quand j’ai tout gâché avec Alex, j’ai pensé que je ne pourrais jamais la retrouver. Pourtant, tu sais que c’était ce que je désirai le plus au monde. Je savais que j’avais merdé et pourtant, je la voulais plus que tout. Parce qu’il n’y avait qu’elle qui comptait et j’avais été trop con pour le comprendre plus tôt. »

Il marqua une pause avant de poursuivre.

« Alors, j’ai du ronger mon frein et trouver d’autres choses pour patienter. La magie noire a été une bénédiction pour moi. Et je ne pense pas que nous devrions en avoir honte. La magie noire est si tabou dans notre société alors qu’elle est la norme à d’autres endroits. »

Sa main vint redresser le menton de la jeune femme.

« N’aie pas honte de ce que tu es. Sois fière d’étudier la magie noire. Sois fière de l’exercer. »

(à partir de 2min25) Et à ces mots, il se redressa et lança un éclair. Le ciel s’éclaira soudain, jetant un flash lumineux dans la volière. Les hiboux s’envolèrent aussitôt, saisis de peur tandis que les pupilles de Billy étaient soudain devenues noires. Il regardait le ciel, comme hypnotisé par ce qu’il venait de produire.

« Tu es capable d’un nombre infini de choses. » murmura-t-il, plus pour lui-même que pour Alice.

Puis son visage se riva soudain sur Alice.

« Si Indiana n’est pas capable de l’accepter, alors laisse tomber. Alex ne peut pas comprendre ce que je ressens, ce que je peux faire. Je l’ai sauvé, je l’ai protégé, je l’ai aimé. Mais elle est encore trop effrayée pour comprendre ce que je suis capable de faire pour elle. Alors tant pis, je ne l’attends plus. J’avance. Et un jour, c’est elle qui rampera à mes pieds. »

Si autrefois un sourire goguenard aurait pu apparaître sur son visage, son regard noir s’était simplement figé sur le visage de sa cousine.

@ Victoire

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William Prewett

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