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The CounselorLundi 25 mars 2002 Je pris une grande inspiration avant de me diriger vers le terrain de Quidditch. Ce n’était clairement pas l’endroit que j’affectionnais le plus de Poudlard, loin s’en faut. Il n’y avait que mon cousin pour adorer suer sang et eau sur un balais, à plusieurs mètres de hauteur – je me demandais comment il avait réussi à survivre depuis septembre, d’ailleurs – et mon frère qui pariait sur les victoires de joueurs, pour aimer le Quidditch. Moi, je ne le fréquentais que pour une seule et unique raison : Oscar. Oh, contrairement à certaines autres filles, je n’y allais pas pour minauder. Ç’aurait été trop étrange, trop malaisant : Oscar était le frère aîné d’Olympe, tout de même ! Sans parler du fait que je ne ressentais rien pour lui, à par peut-être une profonde affection. Il avait toujours été sympathique avec moi, et je ne pensais pas que ce n’était que par égard pour mon amitié avec sa sœur. Il était ainsi, tout simplement. Quand à moi, je savais que je pouvais lui demander des conseils, au besoin. Et seul Merlin savait à quel point j’en avais besoin, en ce moment… !

Comme tout ce qui tournait autour de Darach Fowl, rien n’était simple. J’avais besoin de réponse, mais est-ce que j’avais vraiment envie de les entendre ? C’était pour cette raison que je ne m’en étais ouverte à personne. Mes cousines… elles n’auraient pas compris. Zia ne s’intéressait qu’à la danse, n’est-ce pas ? Et Enola était trop petite pour prendre en considération les membres du sexe opposé. Et dans mon groupe d’amies, je n’avais guère envie d’être pressée de questions – ou pire, jugée sur le fait que je fréquentais un bar de Druid’s Oak. Olympe… Olympe ne m’aurait pas jugée, certes, mais j’estimais qu’elle avait déjà bien assez de choses à penser de son propre côté. Et puis, je me disais aussi… que peut-être, avoir l’avis d’un garçon ne pouvait pas être foncièrement une mauvaise chose ? Peut-être Oscar pourrait comprendre les réactions de Darach, et me les expliquer ? Peut-être pourrait-il me faire comprendre pourquoi un adulte comme lui prenait autant de plaisir à m’embêter dès que je venais dans son bar ? « Oscar ! » Je fis un signe de la main pour attirer l’attention du jeune homme, avant de le rejoindre en souriant. « Comment tu vas ? Ça ne te fais pas trop bizarre, d’être de retour à Poudlard ? » Je jouais avec mon casque, un peu mal à l’aise. Cet échange me semblait faux, puisque je savais très bien que je n’étais pas venu que pour une visite de courtoisie. « En fait… j’aimerai te demander… J’ai besoin de conseils, Oscar. Est-ce qu’on peut aller s’asseoir ? » Je leva un regard qui devait être un peu plus implorant que ce que je souhaitais sur lui, en lui désignant les gradins.

Une fois assise, le regard tourné vers le sol, les mains croisés sur mes genoux, je commençais à douter de moi : avais-je pris la bonne décision en venant le voir ? Je me racla le gorge, avant de débuter, d’une voix mal assurée : « En fait… je viens te voir à propos d’un garçon. » Je préférai dire garçon, et pour deux raisons. L’une était l’immaturité de Darach ; l’autre, car je ne voulais pas alarmer Oscar en parlant d’homme« Tu vois, il y a quelqu’un qui m’embête… Enfin, qui trouve ça très drôle de m’embêter, de me mettre en colère. Et, c’est juste… je ne sais pas quoi faire, tu vois ? » C’était plus fort que moi : dès que j’entendais son ton ironique, dès que je voyais son petit sourire en coin, je ne pouvais pas m’empêcher de réagir au quart de tour. Il me fallait sans doute blâmer mon sang pour cela, que ce soit le côté russe ou celui de mon père… « Je pourrais arrêter de l’écouter, ne plus le voir, mais je n’y arrive pas. » Et c’était sans doute le plus énervant, je ne pouvais pas contrôler mon envie d’aller au Bloodale, car malgré son désagréable propriétaire, je passais un bon moment. Et, peut-être un tiers du temps, je passais une soirée agréable grâce à Darach, même s’il faudrait me tuer et me ressusciter pour que je l’admettes. « Je ne sais pas pourquoi je suis comme ça, Oscar. J’aimerai juste comprendre pourquoi il fait ça. » J’haussais les épaules, toujours en évitant son regard. « Tu es comme lui – enfin, tu es un garçon, comme lui, je veux dire. Est-ce que tu sais, toi… ? » Je jeta un rapide coup d’œil au jeune homme, en sentant mes joues rougir. Je n’avais pas pensé que parler de Darach serait aussi compliqué.
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♫ Sweet, sweet paradise ♫

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Oscar Swan
Contexte
Nous sommes le lundi 25 mars 2002. Oscarius Swan, plus connu sous le nom d'Oscar, a fait sa rentrée en 4ème rentrée à l'UMS. Il étudie le Quidditch et compte bien terminer avec brio ses études pour entrer dans une grande équipe. Mais ces derniers temps, beaucoup de choses se bousculent dans sa tête. Sa relation avec Dae-Hyun s'est assez mal terminée et son meilleur ami, Keith, se remet difficilement de lourds traumatismes. Par-dessus tout ça, il vient de réaliser qu'il avait des sentiments pour l'une de ses élèves, Shanna Green.

The Counselor
Depuis qu’Oscar, David, Emily et Keith avaient emménagé dans leur nouvel appartement, Oscar devait avouer qu’il se sentait bien plus soulagé. Il avait enfin un endroit bien à lui pour faire sa chambre et entasser ses affaires personnelles. Mais en plus de ça, la pièce à vivre était assez grande pour les accueillir tous les quatre en même temps. David avait même suggéré de bientôt organiser une fête pour faire découvrir leur nouvel espace, vite découragé par Emily qui souhaitait avoir du calme. Oscar n’avait pu que l’approuver. La fin de l’année approchait et les examens finaux également. Dans quelques mois, il serait lâché dans l’arène. Les sélectionneurs s’étaient multipliés ces dernières semaines, mais un seul s’était véritablement intéressé à ses performances. Oscar essayait de ne pas en être découragé même s’il avait peur de ne pas être assez bon pour mériter sa place au sein des meilleurs, ce que le coach l’encourageait toujours à y croire.

En plus de cela, au cours du second semestre, son emploi du temps avait légèrement été modifié. Les cours théoriques avaient été progressivement abandonnés pour laisser avant tout les entraînements. Sur ces temps libres, Oscar les passait soit à réviser, soit à gérer l’administration des Pendragon – un désastre depuis l’incendie et l’arrestation de Clémence – soit à venir en stage à Poudlard. Ce dernier point était l’un de ceux qui le détendait le plus. Il appréciait la personne de Luke Stanger dans sa vie. Cela le motivait, le poussait à se dépasser. Et être prof à Poudlard n’était pas un métier si ingrat qu’il l’avait imaginé. Si jamais sa carrière ne décollait jamais, peut-être devrait-il envisager cette carrière ?

« Et tu n’oublies pas : l’objectif est que ce souaffle termine sa course dans l’un des trois anneaux. » reprit Oscar. « Tu ne dois penser qu’à ça. »

L’étudiant de 5ème année hocha la tête, regonflé à bloc. Oscar lui donna une tape amicale sur l’épaule avant de l’enjoindre à remonter sur son balai pour reprendre l’entraînement avec les autres. Depuis quelques semaines, Luke lui confiait de plus en plus des classes seul. Il n’était jamais bien loin, soit assis sur les gradins à corriger des copies, soit à arbitrer un petit groupe plus en difficultés. Mais cette confiance faisait du bien à l’égo d’Oscar.

« Ok, Sam, tu vas tenter la figure que je t’ai demandé … »
« Oscar ! »

Il tourna la tête dans la direction de la voix féminine qui l’avait interpellé. En plissant les yeux, il vit qu’il s’agissait d’Hitomi Nightshade. Elle venait d’arriver sur la pelouse et lui faisait un signe de main avant de s’approcher.

« Vas-y, je te regarde Sam ! » lança Oscar en se dirigeant lui aussi vers la jeune femme.
« Comment tu vas ? » demanda-t-elle en arrivant à sa hauteur.
« Plutôt bien et toi ? »

Hitomi était élève à Serdaigle, en 6ème année. Amie d’Olympe, Oscar avait déjà eu l’occasion de la voir à d’autres reprises au cours de l’année avec sa sœur. Elle était plutôt discrète et préférait s’isoler des conversations avec son casque sur les oreilles. C’était plusieurs années auparavant, lors de la guerre, qu’il avait compris l’importance de cet accessoire : Hitomi était Légilimens et avait des difficultés à contrôler son don. Il ignorait où elle en était depuis toutes ces années mais il n’avait jamais pu se débarrasser de l’appréhension qu’elle découvre qu’il aimait les hommes autant que les femmes.

« Ça ne te fais pas trop bizarre, d’être de retour à Poudlard ? »

Oscar lâcha un rire, ne lâchant pas Sam du regard dans le ciel.

« Tu veux dire plus souvent que ce que je faisais déjà ? Non, au contraire. Ça me permet de retrouver un cadre rassurant. » avoua-t-il avec un clin d’œil vers la jeune femme. « Attention, Sam, va plus haut ! »

Le garçon de 5ème année redressa son balai avant de tenter une nouvelle feinte pour marquer. Cependant la Serpentard qui défendait les buts était redoutable et Sam peinait bien souvent à faire passer un Souaffle entre les anneaux.

« Dans quelques semaines, mon stage sera terminé, alors autant que j’en profite ! Tu voulais me parler de quelque chose en particulier ? »

Il jeta un coup d’œil vers Hitomi qui trifouillait son casque nerveusement. Il la connaissait un peu pour savoir qu’elle n’était pas du genre à passer par quatre chemins pour en venir là où elle voulait aller.

« En fait… j’aimerai te demander… J’ai besoin de conseils, Oscar. Est-ce qu’on peut aller s’asseoir ? »

Oscar fronça les sourcils, intrigué par cette demande. Si Hitomi avait besoin de conseils, elle s’adressait en général plus à sa famille ou à ses amis. Il devait donc y avoir une raison particulière pour qu’elle fasse appel à lui. Était-ce parce qu’il était le frère d’une de ses amis ? Est-ce que cela concernait Olympe ? Ou bien voulait-elle avoir des conseils d’un professeur-stagiaire ?

« Bien sûr ! » dit-il, sérieux. « Sam, tu passes gardien. Diana, à toi d’essayer de marquer 5 fois. »

Cela devrait les occuper un petit moment.

« En fait… je viens te voir à propos d’un garçon. » commença-t-elle, assise, les mains agitées sur ses genoux.
« D’accord. » dit-il, prudent, en s’asseyant à son tour sur les gradins.
« Tu vois, il y a quelqu’un qui m’embête… Enfin, qui trouve ça très drôle de m’embêter, de me mettre en colère. Et, c’est juste… je ne sais pas quoi faire, tu vois ? »

Oscar fronça les sourcils, essayant de bien saisir ce qu’elle lui indiquait. Hitomi était-elle en train de lui dire qu’elle se faisait harceler ? Le poing d’Oscar se serra à cette idée avant d’évaluer rapidement dans son esprit ce qu’il pouvait faire : en référer tout de suite à Luke Stanger ou même à son directeur de maison, le professeur Clever si ses souvenirs étaient bons. Et surtout, actuellement, identifier qui était ce garçon.

« Je pourrais arrêter de l’écouter, ne plus le voir, mais je n’y arrive pas. »

Oscar hocha la tête, préférant l’écouter et la laisser tout décharger avant de commencer à l’interroger.

« Je ne sais pas pourquoi je suis comme ça, Oscar. J’aimerai juste comprendre pourquoi il fait ça. Tu es comme lui – enfin, tu es un garçon, comme lui, je veux dire. Est-ce que tu sais, toi… ? »

Il croisa le regard d’Hitomi qui rougit aussitôt. Attendez … elle rougissait ? Pourquoi ? Oscar ferma les yeux, essayant de mieux comprendre ce qu’elle venait de lui dire. Un garçon l’embêtait, l’énervait. Elle n’arrivait pas à s’empêcher d’aller le voir et de l’écouter. Se pouvait-il que … ce ne soit pas du harcèlement mais de la taquinerie amoureuse ? Les épaules d’Oscar se détendirent. Il allait d’abord devoir en savoir plus avant de sauter aux conclusions hâtives.

« Ok … je ne suis pas certain de bien comprendre. Ce garçon, il t’embête de quelle façon ? » demanda-t-il. « Il t’insulte ? Te frappe ? »

Il plissa les yeux, comprenant désormais un peu mieux de quoi il s’agissait, et sourit.

« Ok, donc en faites, ce garçon te taquine, c’est ça que tu veux me dire ? »

Cette fois-ci, il ne pouvait plus s’empêcher de sourire sincèrement. Merlin merci, ce n’était que ça ! Il s’imaginait déjà prévenir tous les professeurs pour faire cesser cette intimidation mais il ne s’agissait que d’un béguin amoureux.

« Tu es amoureuse Hitomi ! » dit-il en riant doucement. « Et non, je ne me moque pas de toi en disant cela. »

Un coup d’œil vers le terrain le fit toutefois perdre son sourire.

« SAM, SOIS FAIR-PLAY ! » cria-t-il, ses mains en porte-voix. « ET DIANA, JE T’AI DEMANDE DE MARQUER 5 BUTS ET NON DE VISER LE GARDIEN ! »

Il soupira, exaspéré. Ces deux-là ne pouvaient pas se piffrer et ils ne rataient jamais une occasion de contourner les règles. Ceux-là devraient aussi envisager de se mettre ensemble au lieu de se disputer à longueur de journée.

« Bon, reprenons là où nous en étions. » dit-il en se réinstallant à côté d’Hitomi. « Ce garçon, c’est qui ? »

Il regarda le visage d’Hitomi qui visiblement hésitait à lui céder cette information.

« Passons à une autre question : où l’as-tu rencontré ? »

Il se mordit la lèvre avant de pousser un soupir amusé.

« Pour tout te dire, même si je suis un garçon, je ne suis pas certain de savoir pourquoi il agit comme ça. Ce que je peux te dire en revanche, c’est que parfois, certains garçons ne savent pas comment attirer l’attention d’une fille, ni leur dire qu’elle leur plait. Alors, au lieu de ça, ils vont venir la taquiner. Ça leur donne une façon d’exister. »

Il haussa les épaules. Ça n’avait jamais été sa technique de drague. Pourtant, il avait vu de nombreuses fois David à l’œuvre dans ce genre de cas de figure à son plus grand désarroi.

« Est-ce que ça t’aide ? » demanda-t-il en penchant la tête vers elle. « Je trouve étrange que tu n’es pas parlé de ce garçon à Olympe, à moins que ce qu’elle t’ait dit ne t’ait pas plu ? »

Il eut un sourire avant de le perdre aussitôt. Olympe, leurs rapports étaient bien compliqués ces dernières semaines. Entre sa scène avec son petit-ami, puis l’accident de Keith, Oscar ne savait plus trop comment agir avec sa sœur. Il guetta la réponse d’Hitomi, hésitant à l’interroger ensuite sur les fréquentations de sa sœur. Voyait-elle toujours son petit-ami détestable ? Lui avait-elle parlé de lui ?  

@ Victoire


Dernière édition par Oscar S. Swan le Dim 23 Juin - 19:19, édité 1 fois

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The CounselorLundi 25 mars 2002 J’essayais de discuter sur un ton léger avec Oscar, à prendre de ses nouvelles, réellement. Mais la question qui me taraudait l’esprit – ou plutôt, les questions – me brûlait les lèvres. Résultat : je ne tenu même pas dix minutes avant de m’attaquer au véritable sujet. « Ok … je ne suis pas certain de bien comprendre. Ce garçon, il t’embête de quelle façon ? » J’ouvris la bouche, mais je ne faisais que chercher mes mots. Comment décrire les brimades de Darach ? Son horrible ton sarcastique, son petit sourire en coin à chaque fois qu’il m’adressait la parole pour me contredire ? Et par-dessus tout, comble de l’horreur, ses mensonges qu’il persistait à proférer alors que je n’étais pas du tout encline à le croire, ne serait-ce qu’un peu ? « Il t’insulte ? Te frappe ? » « Pardon ?! » Je regardais Oscar, ébahie. Comment est-ce qu’il pouvait penser cela un seul instant ? Malgré une liste de défaut plus longue qu’une dissertation d’Histoire d’Indiana, Darach n’était pas ce genre de personne, j’en aurai mis ma baguette au bûcher ! « Pas du tout ! Il me contredit tout le temps, il se moque de moi quand je commande, il fait comme s’il savait tout mieux que tout le monde juste parce qu’il est légèrement plus âgé ! » Je n’aimais guère le sourire qui se dessinait sur les lèvres d’Oscar. « Ok, donc en faites, ce garçon te taquine, c’est ça que tu veux me dire ? » Je croisais les bras contre ma poitrine, en marmonnant pour moi-même : « C’est plus que de la taquinerie, à ce niveau… »

« Tu es amoureuse Hitomi ! » Je me retourna vers Oscar pour le dévisager. Non, j’avais forcément mal entendu… « Et non, je ne me moque pas de toi en disant cela. » « N’importe quoi ! » L’entendre vociférer contre les joueurs sur le terrain me permit de me convaincre que non, Oscar avait absolument tort. Moi, amoureuse de ce serveur qui se prenait pas assez au sérieux, sauf quand il s’agissait de macarons ? Tout de même, je valais mieux que cela. « Bon, reprenons là où nous en étions. » Je lança un regard en coin à Oscar, pour le jauger. Était-ce vraiment nécessaire d’y revenir ? J’étais déjà plus que mortifiée à l’idée qu’il ait pû croire que Darach était quelqu’un de violent ou d’abusif. « Ce garçon, c’est qui ? » Je pinça les lèvres, réticente à lui donner une quelconque information. Sans que je ne sache vraiment pourquoi, je n’avais guère envie de l’aider à identifier le serveur. Et si Oscar allait au Bloodale, le reconnaissait et lui demandait de ne plus m’adresser la parole ? Ou pire ! Et si ils étaient amis, tout les deux ? « …Un garçon. » Finis-je par lâcher du bout des lèvres. « Que tu ne connais pas : il n’est pas à Poudlard. » Ni à l’UMS, je supposais. À moins qu’il ne soit serveur qu’à temps partiel, pour financer ses études ? « Passons à une autre question : où l’as-tu rencontré ? » « Dans un b… café. Mais est-ce que c’est réellement important ? » Je ne voulais pas mettre en doute l’expérience d’Oscar, mais tout de même : que je rencontre Darach dans une bibliothèque ou au beau milieu de la rue, quelle différence cela faisait-il vraiment ?

« Pour tout te dire, même si je suis un garçon, je ne suis pas certain de savoir pourquoi il agit comme ça. Ce que je peux te dire en revanche, c’est que parfois, certains garçons ne savent pas comment attirer l’attention d’une fille, ni leur dire qu’elle leur plaît. Alors, au lieu de ça, ils vont venir la taquiner. Ça leur donne une façon d’exister. » « Qu’ils sont bêtes… ! » Je rougis en croisant le regard d’Oscar. « Les garçons, en général. Pas toi. » Lui… c’était différent, évidemment. Comme pour mes cousins. « Est-ce que ça t’aide ? » Je haussais les épaules, concentrée. « Un peu. Pas vraiment. Mais je ne suis pas amoureuse de lui, Oscar. Il est juste énervant. » Comme beaucoup de garçon dans ma vie, d’ailleurs : Indy, Arsène, Aliocha, et maintenant Darach… Il n’y a pas à dire, soit je n’avais aucune chance, soit la majorité des garçons étaient juste bêtes comme leurs pieds. « Je trouve étrange que tu n’es pas parlé de ce garçon à Olympe, à moins que ce qu’elle t’ait dit ne t’ait pas plu ? » « Non, c’est qu’elle est occupée avec… » Avec son nouvel amoureux. Son ancien copain ? C’était compliqué, en ce moment, et je ne voulais pas en rajouter – ni qu’elle se fasse de fausses idées, Olympe pouvait être une grande romantique comme moi. Déjà qu’Oscar avait l’air persuadé que j’étais folle de Darach, alors si Olympe s’y mettait… « Tu sais, les révisions. Les ASPIC arrivent bientôt. » Ce n’était pas mon rôle de trahir les secrets de ma meilleure amie. Si Olympe ne tenait pas au courant son frère ainé sur ses histoires d’amour, ce n’était clairement pas à moi de le faire.

« Dis… Si tu ne sais pas pourquoi il agit comme cela, c’est parce que tu aimes autant les filles que les garçons ? » Je regardais en biais Oscar, vraiment curieuse de sa réponse. J’aurai aimé posé la même à mon cousin, qui était pansexuel, mais jamais je n’aurai pût avoir une discussion sérieuse avec Aliocha, surtout sur ce genre de sujet. Par bien des égards, il me traitait encore comme une enfant, même si j’étais majeure. Oscar ne ferait pas ce genre de chose, je le savais. Mais je sentais tout de même quelque chose remuer, en lui, au niveau de son esprit. Ce n’était pas agréable de ressentir ce qui semblait devenir un ras-de-marée. Je ferma les yeux un instant pour me concentrer sur moi-même, et pour résister à ce fil invisible qui reliait mon esprit à celui d’Oscar. Si je n’essayais pas consciemment de rester à l’écart, je me retrouverai dans ses pensées sans le vouloir, et ce ne serait agréable ni pour lui, ni pour moi. « Est-ce que… c’était un secret ? » C’est la première hypothèse qui me soit venue à l’esprit, malgré la bizarrerie de la chose.  On était tout de même en 2002 ! « … ça ne me dérange, tu sais. Mon cousin aussi… Enfin, Aliocha est un cas à part, mais… Merlin, je m’exprime mal ! Je veux simplement te dire que je n’ai aucun préjugé là-dessus ! » Est-ce que c’était cela qui pouvait l’inquiéter ? Le menton posé sur les paumes de mes mains, je soupirais. « Je suis même sorti avec quelqu’un qui n’aimait que les hommes, alors… » Je haussais les épaules, sans savoir quoi rajouter de plus sur ce sujet. « Je suis désolée, vraiment. Je ne pensais pas qu’il fallait le garder sous silence. » Je me mordis la lèvre en pensant à ma prochaine phrase. « Parfois, j’oublie de faire la différence entre ce que l’on me dit, et ce que j’entends avec… » Je tapa légèrement sur ma tempe, avant de me taire. Ce n’était pas réellement une excuse, j’en avais conscience. C’était plutôt une explication, mais cela valait mieux que de ne rien dire, n’est-ce pas ?
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Oscar Swan
Contexte
Nous sommes le lundi 25 mars 2002. Oscarius Swan, plus connu sous le nom d'Oscar, a fait sa rentrée en 4ème rentrée à l'UMS. Il étudie le Quidditch et compte bien terminer avec brio ses études pour entrer dans une grande équipe. Mais ces derniers temps, beaucoup de choses se bousculent dans sa tête. Sa relation avec Dae-Hyun s'est assez mal terminée et son meilleur ami, Keith, se remet difficilement de lourds traumatismes. Par-dessus tout ça, il vient de réaliser qu'il avait des sentiments pour l'une de ses élèves, Shanna Green.

The Counselor
Les réactions d’Hitomi était assez drôles à observer. Il était évident que le garçon en question ne la laissait pas indifférente. Elle ne cessait de rougir ou de tripoter son casque, nerveuse. Elle affirmait ne pas en être amoureuse et le juger « juste énervant ». Ce qui, pour Oscar, signifiait le début d’une grande passion amoureuse. Amusé, il s’étonnait toutefois qu’Olympe n’ait pas été dans la confidence.

« Non, c’est qu’elle est occupée avec… » commença-t-elle, hésitante, avant de poursuivre : « Tu sais, les révisions. Les ASPIC arrivent bientôt. »

Oscar hocha la tête doucement, peu certain que c’était ce par quoi Hitomi voulait terminer sa phrase. Mais il n’allait pas insister. Hitomi ne trahirait jamais les secrets de sa meilleure amie, et si secrets il y avait, Oscar tenait à l’apprendre de la bouche d’Olympe elle-même. Il se gratta l’arrière de la tête, songeant qu’il faudrait peut-être qu’il ait une future discussion avec sa sœur. Ou du moins, essayer d’enterrer ce malaise qu’il y avait entre eux. Perdu dans ses pensées, il fut deux fois plus surpris par la phrase que prononça Hitomi :

« Dis… Si tu ne sais pas pourquoi il agit comme cela, c’est parce que tu aimes autant les filles que les garçons ? »

Un froid polaire s’abattit sur sa poitrine alors qu’il avait la sensation qu’une vague le submergeait. Avait-elle vraiment dit ce qu’elle avait dit ? Comment … ? Pourquoi … ? Avait-elle lu son esprit ? Etait-ce si évident ? Cela se voyait-il sur lui ?

Plusieurs fois, il avait imaginé que lorsqu’on découvrait sa véritable orientation sexuelle et que celle-ci était hors de la norme de la société, une marque s’inscrivait sur le front des personnes. C’était évident. Il suffisait d’un seul regard vers ces personnes pour savoir que c’était un pédé, ou une seule phrase échangée pour comprendre qu’elle allait aussi bien avec les hommes que les femmes. C’était stupide de penser ainsi. Mais c’était les seules phrases qui lui venaient en tête, les seules pensées qui faisaient sens en lui. C’était ce qu’il entendait autour de lui, c’était ce qu’il voyait chaque jour à la télévision. Et il avait toujours espéré n’avoir jamais cette étiquette sur son front. Mais peut-être qu’il avait fini par l’avoir ?

« Est-ce que… c’était un secret ? »

La voix d’Hitomi semblait lointaine tout comme la suite de ses phrases. Il avait l’impression d’avoir manqué une étape, que son cerveau s’était brusquement éteint pour laisser le raz-de-marée des émotions le submergeait entièrement. Tout n’était que peur et angoisse. Plus rien de rationnel ne faisait sens à cet instant. Et un souvenir revenait parfaitement à la surface …

FLASH-BACK automne 1999 / ! \ SCENE DE SEXE, VIOLENCES, HOMOPHOBIE / ! \

Oscar regardait Ian faire des O avec la fumée de sa cigarette, un sourire aux lèvres. Débarrassé de son tee-shirt, Oscar le trouvait terriblement sexy. Il avait fait sa rentrée en 2ème année à l’UMS voilà de ça quelques semaines et sa relation avec Ian avait débuté peu après la cérémonie d’entrée des Pendragon. Il était plus jeune d’une année que lui et venait d’Allemagne. La nudité ne semblait jamais être un problème pour lui ce qui finissait d’attiser le désir d’Oscar. Cela faisait un an qu’il avait découvert qu’il aimait autant les hommes que les femmes. Aliocha avait été un excellent mentor et même si cette découverte l’effrayait encore beaucoup, depuis qu’il fréquentait Ian, il semblait enfin prêt à parler de ce qu’il était à ses proches. Après tout, Emily ne s’était jamais cachée d’aimer les femmes autant que les hommes. Et ils étaient en 1999 ! Bientôt ils feraient leur entrée dans le 21ème siècle. Il était temps d’accepter qu’il existait plusieurs orientations sexuelles, et cela depuis la nuit des temps.

Ses parents avaient toujours été des gens ouverts et tolérants. Oscar serait bien surpris qu’ils ne l’acceptent pas ainsi. Quant à Olympe, même s’il était persuadé de perdre de sa virilité, il espérait qu’elle l’aimerait toujours autant. Pour Keith, il estimait cela plus compliqué de l’assumer. Il ignorait pourquoi. Peut-être parce qu’il avait déjà entendu les mots « pédé » et « tafiole » plus d’une fois dans sa bouche. Peut-être parce qu’il était son meilleur ami, celui qui le connaissait le plus. Oscar appréhendait bien plus sa réaction à lui qu’à ceux des autres. Mais depuis qu’il était avec Ian, sa perception des choses avait évolué et il avait envie de se montrer avec lui, en public. Il voulait lui tenir la main. Il voulait l’embrasser. Il voulait le regarder langoureusement. Il voulait sortir au cinéma avec lui. Il voulait l’emmener au restaurant. Il voulait faire toutes ces choses que tous les couples faisaient. Ian lui donnait l’envie de faire toutes ces choses.

« Oh bordel, t’as l’air d’être parti dans le cosmos ! » ricana Ian.

Oscar leva les yeux vers Ian qui laissait entrevoir ses dents blanches légèrement tordues. Ce petit défaut le faisait craquer, tout comme son regard lubrique qui descendait sur le bouton de son pantalon encore détaché.

« Peut-être que je pensais à toi … » souffla Oscar.
« Y a plutôt intérêt, Swan ! »

Ian reposa sa cigarette sur le cendrier sur la petite table basse encombrée de différents journaux et magazines, avant de se jeter sur Oscar, capturant ses lèvres. Oscar soupira de plaisir alors que ses mains partaient déjà en exploration du corps de l’autre. Ian était assez petit, mais avec une carrure impressionnante. Ses cheveux rouquins, sa peau très pâle et ses yeux bleus le rendaient totalement atypiques ici, en Angleterre, et il adorait ça. Il lui rendit son baiser avec autant de fougue et le laissa quitter son pantalon.

Ils aimaient se retrouver ici, chez Ian. Son père était toujours en vadrouille, écumant souvent les bars quand il n’était pas en train de commettre des trucs illégaux. De ce qu’Oscar avait compris, ils avaient du quitter l’Allemagne pour éviter des poursuites judiciaires. La famille ne semblait pas rouler sur l’or, en témoignaient cette vieille maison crasseuse, les boîtes de pizza qui s’entassaient dans un coin de la pièce et les vêtements à moitié déchirés que chacun portait. Mais cela n’avait jamais été essentiel pour Oscar. Il aimait ce goût d’exotisme. Il aimait que son partenaire soit à l’opposé de celui qu’il était. Il aimait découvrir ce mode de vie.

En vérité, il se surprenait chaque jour à aimer de plus en plus de choses chez Ian. Cela signifiait-il qu’il commençait à nourrir des sentiments ?

Lorsqu’il avait connu Ian, c’était d’abord par sa sœur Mandy, qui avait été sa filleule dans le milieu de l’UMS. Chouette fille, ils avaient vite échangé quelques baisers avant qu’elle ne le laisse tomber deux jours plus tard. Cela ne l’avait pas empêché de se plaindre à son père qu’Oscar l’avait fait souffrir. Oscar avait craint que le père ne vienne lui mettre une sévère raclée mais c’était Ian qui était apparu. Le match avait été évident ensuite.

The Counselor Giphy
Ian (Cameron Monaghan)

Leurs regards se croisèrent un instant, avant que Ian ne lui retire vivement son pantalon et vienne embrasser le creux de sa clavicule. Oscar l’aida à se débarrasser de son bas et scella une nouvelle fois leurs lèvres dans un baiser passionné. Il passa une main dans les cheveux d’un roux carotte de son partenaire, l’attirant toujours plus prêt de lui. Il sentait les mains de l’Allemand parcourir ses épaules, ses bras, puis son ventre, et plus bas. Il poussa un soupir de plaisir et le regard bleu de Ian rencontra encore celui d’Oscar. Ses lèvres s’entrouvrirent, comme s’il s’apprêtait à dire quelque chose.

Mais ce fut à ce moment-là que le pire se produisit. La porte d’entrée s’ouvrit violemment, allant cogner contre le mur et laissant une marque sur le mur en carton. Le père de Ian venait de rentrer. Le front dégarni, les yeux rouges comme s’il avait fumé quelque chose de fort, il apparut sur le seuil de la porte et regarda d’un air ébahi la scène qu’il avait sous les yeux : son fils, nu, sur le corps d’un autre garçon, nu lui aussi. Etendus sur le canapé, ils se redressèrent aussitôt, cachant leurs attributs masculins du mieux qu’ils pouvaient.

The Counselor 68747470733a2f2f73332e616d617a6f6e6177732e636f6d2f776174747061642d6d656469612d736572766963652f53746f7279496d6167652f42643352414169395977457142673d3d2d3639323531333732342e313538313434636530313161373437383134383937393433343031312e676966
Père de Ian (Dennis Cockrum)

« Bordel mais qu’est-ce qu’il se passe ici ? » tonna la voix rauque de l’homme en regardant tour à tour Ian puis Oscar.
« Papa, attends ! »

Essoufflé alors qu’il remettait maladroitement le bas de son pantalon, Ian essayait de tempérer son père. Mais la colère montait en flèche sur le visage de celui-ci lorsqu’il referma violemment à nouveau la porte d’entrée. Oscar qui avait été plus rapide pour remettre son pantalon se leva pour se mettre entre Ian et son père.

« Monsieur … »
« Ça ne t’a pas suffit d’avoir ma fille ! » rugit le père qui balança aussitôt un crochet dans la mâchoire d’Oscar.

Le coup le sonna et il tomba en arrière, sur les cartons de pizza qui s’entassaient. Oscar n’avait jamais été bien doué pour se battre à la moldue. C’était souvent Keith qui réglait ce genre d’affaires avant qu’Oscar ne récupère sa baguette. Mais là, Keith n’était pas là, et sa baguette était restée dans la poche de son manteau accrochée à l’entrée.

Le père de Ian lui tomba dessus et lui donna un nouveau coup dans le nez, l’insultant de plusieurs expressions homophobes. Il avait la sensation que son cerveau vrillait. Il était incapable d’empêcher les coups de pleuvoir, alors qu’il était couché là, sur le sol de ce salon, des morceaux rassis de pizza collés dans son dos, et que le père de son petit-ami le frappait en plein visage pour l’avoir surpris en plein ébat avec son fils.

Soudain, Ian sauta sur son père, espérant le faire lâcher prise sur Oscar.

« Arrête ! Papa ! Ca suffit ! »
« Dégage ! » hurla le père.

Mais Ian parvint à le tirer en arrière et tous deux tombèrent sur le canapé alors que le père vociférait toujours des insultes. Oscar essaya de tourner la tête vers Ian mais ses oreilles bourdonnaient. Il sentait que son nez était cassé et que son sang avait coulé sur son menton et le haut de son torse. Il essayait de se retourner, de se relever, mais il tomba la tête contre le sol. Il tremblait de la tête aux pieds alors qu’il entendait le père de Ian donner les mêmes coups qu’il avait reçus à son fils.

« Il est pas question que l’un de mes fils soit un enculé de tafioles ! Tu m’entends ?! » vociférait le père.
« Arrêtez ! » souffla Oscar.

Ian avait plus de réflexe que lui et parvenait à éviter la plupart des coups, maintenant son père au-dessus de lui. Mais une blessure à son front saignait et un hématome commençait déjà à prendre forme sur sa joue. Oscar s’assit et tenta de se relever. La pièce tournait autour de lui et il sentait la bile lui monter. Mais il fallait qu’il aille récupérer sa baguette. Ainsi, il pourrait arrêter le moldu. Ainsi, il pourrait …

« ARRÊTE-TOI, SALE PEDALE VA ! »

Oscar se stoppa, s’appuyant contre un meuble. Le père de Ian pointait sur lui une de ces armes moldus. Oscar tremblait. Ian était toujours sous son père, à moitié sonné, le souffle court. Des larmes roulaient sur ses joues alors qu’il regardait son père pointer l’arme sur Oscar. La colère déformait les traits du père. Il était semblable à un monstre. Oscar n’avait jamais connu d’hommes que lui. Il était violent, intolérant, raciste, homophobe. Tout en lui déplaisait à Oscar et finissait de prendre Ian en pitié. Comment avait-il pu survivre avec un père ainsi ?

« Je t’interdis de refoutre les pieds chez nous, c’est compris ? »
« Monsieur … »
« Ne m’appelle pas monsieur, sale pédé. Casse-toi de chez moi. Ou je te tire une balle entre les deux yeux. »

Et comme pour mettre sa menace à exécution, il enleva la sécurité de l’arme et pressa son doigt sur la détente.

« Papa … » souffla la voix de Ian.

D’un coup rapide, le père abattit la crosse de son arme sur le front de son fils avant de le redresser. Ian était pire que sonné. Il tenait à peine sur ses jambes. Ses cheveux roux était devenus rouges de sang et entre ses deux yeux coulaient un filet de sang. Son père le tenait par un bras, son arme à nouveau pointé sur Oscar.

« Chasse-le d’ici, Ian. CHASSE-LE DE SUITIE OU JE LE BUTE ! »

Oscar déglutit alors que sa mâchoire continuait de le faire souffrir. Il fallait qu’il attrape sa baguette, et qu’il sorte Ian de là. Ainsi il pourrait …

« Casse-toi. » souffla la voix de Ian.
« Ian … »

Sa voix résonna dans la petite maison, brisée. Non, Ian ne pouvait pas céder ainsi. Il allait le sortir de là. Il fallait qu’il garde confiance. Oscar allait prendre sa baguette et tout s’arrangerait.

« Casse-toi … sale pédé. » cracha Ian. « Et arrête de me regarder comme ça. »

Il cracha un filet de sang aux pieds d’Oscar qui se recula, à moitié pour y échapper, à moitié choqué par les paroles qu’il venait d’entendre. Ce ne pouvait être réel, n’est-ce pas ?

« DEGAGE ! » hurla à nouveau le père.

Oscar trembla mais comprit le message. Il fallait qu’il parte avant que les choses ne s’enveniment. Il attrapa son manteau, abandonna son tee-shirt, et ouvrit la porte d’entrée avant de sortir et de transplaner. Il vomit en arrivant près de l’UMS et tomba à genoux. Deux étudiantes le regardèrent avant de s’éloigner rapidement, dégoûtées. Tous ses membres tremblaient. De rage, de peine. De peur. Les mots lui revenaient en tête, les mots, les insultes surtout. Son père l’avait haï. Ian le haïssait. Il l’avait vu à son regard : jamais il ne se dresserait face à son père. Alors comment Oscar pouvait-il espérer accepter ce qu’il était ?

Il rejeta la tête en arrière. La pluie commençait à tomber. Il fallait qu’il trouve Newt. Il avait commencé ses études en Médicomagie. Il pourrait surement lui recoudre ses blessures et le rendre plus présentable à quiconque croiserait son chemin.

Ensuite, il tenterait d’oublier Ian. Et la stupide idée d’assumer ce qu’il était.

FIN DU FLASH-BACK

Le silence semblait être tombé autour de lui mais ce fut la voix de Hitomi qui le sortit de son souvenir.

« Je suis désolée, vraiment. Je ne pensais pas qu’il fallait le garder sous silence. »

Il frissonna une nouvelle fois. Mais il savait qu’il devait se reconnecter au présent. S’ancrer au réel. Il regarda autour de lui, voyant que Sam et Diana continuaient de se lancer des taquineries dans les airs. Hitomi avait le menton posé dans sa main et observait d’un air inquiet Oscar. Elle semblait sincèrement peinée. Il avait du garder le silence longtemps pour l’inquiéter.

« Parfois, j’oublie de faire la différence entre ce que l’on me dit, et ce que j’entends avec… » dit-elle en tapotant sa tempe.

Il soupira. Il savait qu’elle ne le faisait pas exprès et qu’il ne s’agissait pas d’une façon de le torturer. Ce n’était qu’Hitomi. Il ne devrait rien craindre d’elle. Il déglutit et poussa à nouveau un long soupir.

« Je suis désolé moi aussi. » déclara-t-il d’un ton prudent. « Je … c’est quelque chose que je n’ai encore jamais assumé. »

Son cœur tambourinait dans sa poitrine. Cela était effrayant de parler de cela à voix haute. Mais contrairement à ce qu’il avait imaginé, se confier à Hitomi, une fille et qui plus est une amie de sa sœur, ce n’était pas si difficile que ça. A vrai dire, maintenant qu’il avait commencé, les mots lui venaient naturellement.

« Je ne suis jamais arrivé à en parler ni à ma famille, ni à mes amis. Et … tu es même la première personne à le savoir. En dehors des garçons que j’ai fréquentés. »

Il eut un sourire timide lorsqu’il se tourna vers Hitomi. Ses mains étaient serrées l’une contre l’autre et sa jambe tremblait nerveusement.

« Ne dis rien à Olympe, d’accord ? Je … c’est quelque chose que je dois faire moi-même. Quand … je serai prêt. »

Il prit une grande inspiration avant de crier :

« Ok, c’est bon, Sam, Diana ! Allez vous changer maintenant. La sonnerie va retentir dans 5 minutes ! »

Sam lança une nouvelle brimade à Diana et celle-ci le poussa. Il fit un roulé-boulé sur le sol alors que Diana éclatait de rire. Tous deux se dirigèrent vers les vestiaires, en même temps que les élèves de Luke Stanger qui lui adressa un signe de tête en le voyant plongé dans sa conversation avec Hitomi.

« Depuis … depuis combien de temps tu sais ? Pour moi je veux dire ? » demanda-t-il.

Il avait toujours essayé de maîtriser ses pensées en présence de Hitomi même si ce n’était pas toujours évident. Maîtriser ses pensées relevait d’une compétence qu’il n’avait jamais bien acquise, à part quand il était sur le terrain. Là, il pouvait totalement lâcher prise et laisser tous ses problèmes au sol.

En regardant Hitomi, il se demandait comment son don fonctionnait. Voyait-elle que les pensées en surface ou pouvait-elle plonger dans les esprits pour trouver ce qu’elle voulait voir ?

« Est-ce que … tu arrives mieux à contrôler ta Légilimencie avec le temps ? Ou c’est toujours aussi compliqué ? »

Oscar n’osait imaginer le don pesant que cela devait être. N’importe qui pouvait lancer le sortilège Légilimens avec sa baguette. Mais très rares étaient les personnes à avoir le don d’entendre les pensées des autres dès la naissance. Il fallait avoir un sacré entraînement pour parvenir à se contrôler et à ne pas se sentir dépassé par tout ça. Oscar n’avait jamais eu à se soucier d’un tel poids, personne dans sa famille à vrai dire. Du moins personne à sa connaissance. Avoir un don magique était quelque chose d’aussi fantastique qu’encombrant.

@ Victoire

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Oscar Swan

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The CounselorLundi 25 mars 2002 En écoutant le silence assourdissant qui s’était abattu entre Oscar et moi, je compris que j’en avais peut-être un peu trop dit. Je venais d’une famille très ouverte d’esprit, pour tout un tas de raison, et il pouvait m’arriver d’oublier que ce n’était pas forcément le cas pour les autres. Même si la famille d’Olympe et d’Oscar ne me renvoyait pas cette image – ma meilleure amie m’avait déjà raconté que ses parents avaient accueillis Keith Adams pendant des années sans rien demander en retour, pour ne citer que ce simple fait. Un peu mal à l’aise, je demandais tout de même à Oscar si c’était un secret que je n’aurai pas dû savoir. Je ne pouvais pas revenir en arrière, certes, mais il comprendrait bien que je ne l’avais pas fait exprès, n’est-ce pas ? « Je suis désolé moi aussi. » Je levais les yeux vers le jeune homme, un peu surprise. De quoi s’excusait-il donc ? « Je … c’est quelque chose que je n’ai encore jamais assumé. » « Oh… » C’était donc cela. Je ne pouvais pas réellement comprendre ce qu’Oscar ressentait, mais j’étais capable d’en saisir les prémisses. Après tout, c’était une situation similaire que celle qu’avait traversé Dae, avant que nous rompions d’un commun accord. Tout cela pour dire que je pouvais saisir pourquoi Oscar n’avait pas envie de le crier sur tout les toits. Les personnes qui le faisaient – comme Aliocha – étaient plutôt rares.

« Je ne suis jamais arrivé à en parler ni à ma famille, ni à mes amis. Et … tu es même la première personne à le savoir. En dehors des garçons que j’ai fréquentés. » Je me sentais nerveuse, ne comprenant pas pourquoi. Puis, mes yeux tombèrent sur la jambe d’Oscar qui tremblotait. J’avais trouvé la raison de l’émotion qui m’assaillait, et qui n’était pas réellement la mienne. « Ne dis rien à Olympe, d’accord ? Je … c’est quelque chose que je dois faire moi-même. Quand … je serai prêt. » « Bien sûr. » J’étais surprise qu’il me le demande aussi expressément. Pour moi, cela tombait sous le bon sens. « Aliocha m’a toujours dit qu’il ne fallait pas outé les autres, que c’était quelque chose de personnel. » Ce qui ne l’empêchait pas de clamer – faussement – que son frère était gay, par ailleurs. « Enfin, je suppose que c’est facile pour lui de dire ça, il n’a jamais eu besoin de le dire à qui que ce soit. Tout le monde le savait depuis son entrée en maternelle, même lui… » Je haussais les épaules, en reportant mon attention sur le terrain – même si ce qui s’y passait ne m’intéressait guère. Je n’avais jamais compris l’engouement que provoquait le Quidditch, ou même n’importe quel autre sport en général, mais j’avais besoin de me concentrer sur autre chose. Et Oscar aussi, je supposais.

« Ok, c’est bon, Sam, Diana ! Allez vous changer maintenant. La sonnerie va retentir dans 5 minutes ! » Je regardais les deux joueurs se battre plus ou moins sérieusement sur le terrain. En tout cas, ce n’était pas leurs attitudes qui allaient jouer en la faveur de mon amour pour ce sport. « Depuis … depuis combien de temps tu sais ? Pour moi je veux dire ? » Je me retourna vivement vers Oscar, en sentant le rouge monter à mes joues. Ce n’était pas par peur d’avoir été prise en faute, en train d’avoir fouillé ses pensées sans autorisation, mais plutôt par l’absence de réponse que j’étais capable de lui donner. « Je… ne sais pas. » Je mordillais ma lèvre, avant de me reprendre : « C’est difficile de savoir. C’est comme si je l’avais toujours sût, s’en savoir d’où cela venait, tu vois ? » On ne pouvait pas faire phénomène plus difficile à expliquer que la Legilimencie, surtout pour moi qui ne la maîtrisait pas. « C’est comme… on ne t’a jamais dit que tes cousins étaient tes cousins, pas vraiment en tout cas. Mais tu le sais au fond de toi, tu vois ? » Je ne savais pas si mon exemple était aussi parlant que dans mes pensées. Apparemment, je devrais rajouter les métaphores à la liste des choses que je ne maîtrisais pas encore parfaitement.

« Est-ce que … tu arrives mieux à contrôler ta Légilimencie avec le temps ? Ou c’est toujours aussi compliqué ? » « C’est toujours aussi… pénible. » Je soupirais en étirant mes jambes. « Je sais que c’est de ma faute, si je n’ai jamais réellement réussi à la contrôler. C’est sans doute une question de volonté. » Pourquoi y aurait-il des personnes qui y arrivaient en un claquement de doigt, sinon ? Pourquoi est-ce que Judas Arcangeli, ou les créatures étaient plus capables de bloquer les pensées des autres ? « Je ne préfère pas m’exposer aux pensées des autres. Vraiment, c’est trop douloureux… c’était intenable quand j’étais petite. Pour être honnête, j'en fais encore des cauchemars, que ce soient les pensées des gens dans la rue durant la guerre, de mon père... Il ne nous parle jamais de son travail, mais je pouvais voir les images d'arrestations, de Mages Noirs, de morts...  Je ne veux pas y être confrontée à nouveaux. Pas maintenant. » Je passais mon doigt sur mon casque, avec un petit sourire triste. « J’ai le casque ensorcelé par mon oncle, et c’est amplement suffisant, pour l’instant. Je sais comment éviter les situations à risques, je connais mes limites. J’ai mis assez de temps pour apprendre tout cela, je n’ai pas envie de tout jeter pour essayer de contrôler mon don sans garanti que cela fonctionne à cent pour cent, tu comprends ? » La balance des inconvénients et des avantages n’étaient pas assez en ma faveur pour que je me jette tête baissé dans ce genre d’aventure. « Que veux-tu, je n’ai jamais été courageuse, mais plutôt prudente. C’est sans doute pour cela que je suis à Serdaigle. » Et tant mieux, je ne survivrai jamais dans ce monde si j’étais téméraire !
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Oscar Swan
Contexte
Nous sommes le lundi 25 mars 2002. Oscarius Swan, plus connu sous le nom d'Oscar, a fait sa rentrée en 4ème rentrée à l'UMS. Il étudie le Quidditch et compte bien terminer avec brio ses études pour entrer dans une grande équipe. Mais ces derniers temps, beaucoup de choses se bousculent dans sa tête. Sa relation avec Dae-Hyun s'est assez mal terminée et son meilleur ami, Keith, se remet difficilement de lourds traumatismes. Par-dessus tout ça, il vient de réaliser qu'il avait des sentiments pour l'une de ses élèves, Shanna Green.

The Counselor
« Je… ne sais pas. »

Le rouge était instantanément monté aux joues de Hitomi, comme si elle se sentait honteuse d’avouer qu’elle n’en avait sincèrement aucune idée.

« C’est difficile de savoir. C’est comme si je l’avais toujours su, sans savoir d’où cela venait, tu vois ? C’est comme… on ne t’a jamais dit que tes cousins étaient tes cousins, pas vraiment en tout cas. Mais tu le sais au fond de toi, tu vois ? »

Oscar hocha la tête, plus par automatisme que par compréhension. Il fallait sans doute posséder un don semblable à celui de la Serdaigle pour comprendre exactement ce qu’elle tentait d’expliquer. Mais ce qu’Oscar comprenait, c’était que c’était inscrit au fond de lui qu’il était bisexuel. Comme une part de son identité. Pas avec un gros néon rouge au-dessus de sa tête, mais simplement un fait qui faisait parti de ce qu’il était. Et qu’il devait apprendre à accepter.

Néanmoins cette question lui donnait envie d’en savoir plus sur la façon dont Hitomi gérait son don.

« C’est toujours aussi… pénible. » soupira-t-elle, étendant ses jambes devant elle. « Je sais que c’est de ma faute, si je n’ai jamais réellement réussi à la contrôler. C’est sans doute une question de volonté. »

Oscar fronça les sourcils.

« Pourquoi dis-tu que c’est de ta faute ? »
« Je ne préfère pas m’exposer aux pensées des autres. » répondit-elle de but en blanc. « Vraiment, c’est trop douloureux… c’était intenable quand j’étais petite. Pour être honnête, j'en fais encore des cauchemars, que ce soient les pensées des gens dans la rue durant la guerre, de mon père... Il ne nous parle jamais de son travail, mais je pouvais voir les images d'arrestations, de Mages Noirs, de morts...  Je ne veux pas y être confrontée à nouveaux. Pas maintenant. »

Son doigt passa sur son casque, un sourire triste sur son visage. Oscar déglutit, partageant la peine de la jeune femme. C’était pour cela qu’elle préférait garder ce casque sur les oreilles.

« J’ai le casque ensorcelé par mon oncle, et c’est amplement suffisant, pour l’instant. Je sais comment éviter les situations à risques, je connais mes limites. J’ai mis assez de temps pour apprendre tout cela, je n’ai pas envie de tout jeter pour essayer de contrôler mon don sans garanti que cela fonctionne à cent pour cent, tu comprends ? »
« Je ne suis pas sûr que ce serait tout jeter par terre que d’essayer de nouvelles choses. Ce serait plutôt comme un défi, une manière de te tester. »

Il tenta un sourire encourageant.

« Que veux-tu, je n’ai jamais été courageuse, mais plutôt prudente. C’est sans doute pour cela que je suis à Serdaigle. »

Le sourire d’Oscar s’élargit davantage en pensant à tous les Gryffondor qu’il connaissait, lui y compris. Arsène, le frère d’Hitomi, en était un, et n’avait pas hésité à replonger au cœur de la bataille de Poudlard pour récupérer le casque d’Hitomi alors qu’Oscar était resté pour veiller sur la jeune femme. Les Gryffondor avaient ce goût du risque et du danger qui mettaient à chaque fois leurs vies en péril. Ils aimaient l’adrénaline qui courrait dans leurs veines et surtout, les acclamations quand ils accomplissaient quelque chose d’héroïque. En tout cas, c’était exactement ce que ressentait Oscar. C’était aussi pour cette raison qu’il avait souhaité devenir joueur de Quidditch. Entendre les cris de la foule scander son nom, se sentir félicité par ses coéquipiers, encouragé par ses proches pour gagner un match, il n’avait jamais connu meilleures sensations.

« Je comprends tes réticences à t’y exposer de nouveau. » commença-t-il, prudent. « Mais, si je peux me permettre de te donner un conseil : essaie. »

Il tourna la tête vers Hitomi.

« Je sais que ça fait peur. Je sais que tu as peur de ne plus rien contrôler. Je sais que tu as peur de retomber dans une sombre période. Mais comme tu l’as dit, tu connais tes limites. Alors pourquoi ne pas les repousser ? Je ne te dis pas de sauter sur le dos d’un dragon. Mais rien qu’essayer de l’approcher. »

Il lui lança un clin d’œil, essayant lui aussi de faire dans la métaphore.

« Un petit pas par un petit pas. Et de préférence avec un Légilimens. »

Il se gratta le menton tout en réfléchissant.

« J’ai des connaissances qui possèdent un don de l’esprit. Clemence Castellane est une Légilimens comme toi. Et Emily Evans arrive à apaiser les esprits. Tu pourrais écouter dans un premier temps leurs conseils, connaître leur histoire. Peut-être que ça te ferait réfléchir. Mais ensuite, peut-être qu’elles pourraient t’aider à t’apprendre à le contrôler. Mais toujours en gardant en tête que tu avances à ton rythme, petits pas par petits pas. »

Il tapota sa tempe et lui adressa un sourire. Oui, il pouvait très bien mettre les trois jeunes femmes en contact si elle le souhaitait.

Il tourna son regard vers le terrain où les élèves s’étaient enfin changés et remontaient tranquillement vers le château. Luke Stanger les suivait, papotant avec enthousiasme avec un 7ème année qui prévoyait de rejoindre l’UMS dans le cursus de Quidditch l’an prochain. Un élève plutôt prometteur ! Peut-être qu’un jour, Oscar et lui joueraient ensemble. Si seulement il était recruté par une équipe de Quidditch …

« Ca fait plusieurs semaines que je n’ai pas beaucoup de nouvelles d’Olympe. » avoua-t-il. « On échange quelques lettres, des banalités. Mais … je pense qu’il faudrait que je la contacte pour qu’on se voit vraiment et qu’on discute. »

Il prit une inspiration avant de se tourner vers la Serdaigle.

« Sans trahir Olympe, tu aurais un conseil à me donner ? Je sais qu’on n’a pas toujours été d’accord ces dernières semaines sur … certains sujets. Et j’aimerais améliorer ça. »

@ Victoire

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Oscar Swan

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The CounselorLundi 25 mars 2002 Merlin, pourquoi est-ce que c’était aussi dur de parler avec Oscar ? Enfin, je connaissais bien évidemment la réponse : parce que je venais de découvrir apparemment le plus gros secret qu’il avait, et que je lui avais en plus plus ou moins jeter en pleine figure. Mais, passé cela, Merlin, pourquoi est-ce que ça devait être aussi dur ? Au moins, je savais quoi répondre lorsque la conversation dériva sur ma non-maîtrise de mon don. Et même si j’étais très reconnaissante au jeune homme de subtilement changer de sujet, je ne m’en sentais pas moins honteuse. « Je comprends tes réticences à t’y exposer de nouveau. » C’était le genre de phrase qui amenait très vite à un « mais » et, bien entendu, celui-ci ne se fit pas du tout attendre. « Mais, si je peux me permettre de te donner un conseil : essaie. » Je grimaçais, malgré moi. Loin de moi l’idée de mettre en doute les paroles d’Oscar, sûrement pleine de sagesse, mais… je n’aimais pas m’engager dans quelque chose sans avoir la garantie de le réussir. Surtout lorsque cela pouvait me coûter beaucoup, que ce soit en confort ou en santé mental. « Je sais que ça fait peur. Je sais que tu as peur de ne plus rien contrôler. Je sais que tu as peur de retomber dans une sombre période. Mais comme tu l’as dit, tu connais tes limites. Alors pourquoi ne pas les repousser ? Je ne te dis pas de sauter sur le dos d’un dragon. Mais rien qu’essayer de l’approcher. » J’avais surtout envie de lui répliquer que, lorsqu’on approchait la plupart des dragons, ces derniers prenaient un malin plaisir à vous croquer.

« Un petit pas par un petit pas. Et de préférence avec un Légilimens. » Je me mordis la lèvre inférieure. C’était bien là que le bât blessait. « Mais je ne connais aucun Légilimens. » En tout cas, personne qui était comme moi. Il y avait bien le Préfet-en-Chef, le cousin de mes cousins, mais ce n’était pas pareil. Judas Arcangeli n’avait jamais eu de problème pour maîtriser ce don, qui lui venait le plus naturellement du monde. Et il s’en servait surtout pour communiquer avec ceux qui ne connaissait pas la langue des signes, plutôt que de subir leurs émotions et leurs états d’esprits intrusifs. « J’ai des connaissances qui possèdent un don de l’esprit. Clemence Castellane est une Légilimens comme toi. Et Emily Evans arrive à apaiser les esprits. Tu pourrais écouter dans un premier temps leurs conseils, connaître leur histoire. Peut-être que ça te ferait réfléchir. Mais ensuite, peut-être qu’elles pourraient t’aider à t’apprendre à le contrôler. Mais toujours en gardant en tête que tu avances à ton rythme, petits pas par petits pas. » Je pris mon temps pour réfléchir, et aussi pour savoir comment répondre sans froisser Oscar, qui était si gentil d’avoir trouvé une solution à ce qui me semblait être tout mes problèmes. « Pourquoi pas… ? » Je laissa ma phrase en suspens, sans vraiment dire non, mais sans vraiment dire oui non plus. Je savais bien que, la plupart du temps, j’étais avec les filles de septièmes années. Mais au fond, nous n’avions réellement que quelques mois de différences. Se faire aider par des personnes, des étudiantes de l’âge d’Oscar, me mettait un peu dans l’embarras, sans que je ne sache vraiment pourquoi.

« Ça fait plusieurs semaines que je n’ai pas beaucoup de nouvelles d’Olympe. » Je tourna mon regard vers les joueurs de Quidditch, car je savais où voulait aller Oscar en abordant ce sujet. Je savais aussi que je n’étais pas une aussi bonne menteuse que mon frère et que, même en n’étant pas doué de Légilimencie, le jeune homme pouvait très certainement lire en moi comme dans un livre ouvert. « On échange quelques lettres, des banalités. Mais … je pense qu’il faudrait que je la contacte pour qu’on se voit vraiment et qu’on discute. » C’était charmant de voir qu’Oscar pensait que le problème venait de lui, et non pas de la vie un poil trop compliquée de sa sœur entre son petit-ami et son… autre petit-ami ? Je ne savais pas ce qu’était exactement Keith pour elle, mais je voyais la joie sur son visage quand elle m’annonçait qu’elle allait le voir. Sauf que, voilà, Keith était malheureusement le meilleur ami d’Oscar, et ça coinçait. Et Olympe avait déjà un petit-ami, de manière officiel, et qui était vraiment détestable. De ce point de vue-là aussi, ça coinçait. Comment lui en vouloir, en connaissant toutes ces raisons, qu’elle ne se contentait que de vagues banalités pour son frère ? Bien sûr, s’il était au courant, j’étais sûre qu’il pouvait se montrer compréhensif… si Keith n’avait pas été Keith, ma meilleure amie me l’avait bien fait comprendre. « Sans trahir Olympe, tu aurais un conseil à me donner ? Je sais qu’on n’a pas toujours été d’accord ces dernières semaines sur … certains sujets. Et j’aimerais améliorer ça. » Oscar me demandait d’aider sans trahir ma meilleure amie et ça, je savais que j’en étais capable. Au moins pour la partie sur la non-trahison, je restais lucide sur mes capacités en termes de relations fraternelles. « Est-ce que tu l’as invité à prendre un thé, à Prés-au-Lard ? » Les parties russes et anglaises en moi s’accordaient sur une chose : l’on pouvait tout régler autour d’une bonne tasse de thé. Et même lorsque la situation nous semblait désespérée, c’était un bon début. « Si elle a quelque chose à te dire, ou que tu veux lui dire quelque chose, ce sera sans doute plus facile de le faire face-à-face… en tout cas, c’est ce que je penserai si j’étais dans votre cas. » Mais proposer une boisson chaude et réconfortante ne ferait pas tout, loin de là : il fallait aussi convenir d’une trêve. « Tu pourras lui dire que c’est un moment juste entre frère et sœur, et où vous laissez de côté les sujets… qui amène à la discorde ? » Comme Lucas, ou Keith… et peut-être le fait qu’elle ne voulait pas aller à l’Université ? Je ne savais même pas si elle en avait parler à d’autre personne que moi. « Personne ne peut toujours être à cent pour cent d’accord avec personne. Surtout les frères et sœurs ! Je ne suis jamais d’accord avec Arsène. » Pour moi, être en désaccord faisant partie intrinsèquement du fait d’être frère et sœur, mais Arsène dirait de son côté que j’avais un caractère de cochon. « Évite les sujets qui vous fâchent, parler de choses simples… je ne sais pas, de ses ASPICS, de ses amis, des tiens, du Quidditch ? » J’eus un petit sourire. « Essaye de lui parler de potions, ou de parfums. » Fis-je en lui glissant un petit clin d’œil. On ne savait jamais, peut-être que ça le détournerait assez pour qu’il cesse de fouiller la vie amoureuse de sa sœur ? Juste un temps, pour laisser assez d’espace mental à Olympe pour savoir comment elle allait faire pour s’en sortir avec les deux personnes dans sa vie… J’avais bien une idée de ce que je souhaiterais faire subir au premier, et j’étais sûre et certaine qu’Oscar serait d’accord avec moi, mais je ne dis rien : après tout, il m’avait demandé de ne pas la trahir.
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Oscar Swan
Contexte
Nous sommes le lundi 25 mars 2002. Oscarius Swan, plus connu sous le nom d'Oscar, a fait sa rentrée en 4ème rentrée à l'UMS. Il étudie le Quidditch et compte bien terminer avec brio ses études pour entrer dans une grande équipe. Mais ces derniers temps, beaucoup de choses se bousculent dans sa tête. Sa relation avec Dae-Hyun s'est assez mal terminée et son meilleur ami, Keith, se remet difficilement de lourds traumatismes. Par-dessus tout ça, il vient de réaliser qu'il avait des sentiments pour l'une de ses élèves, Shanna Green.

The Counselor
Hitomi n’avait pas clairement exprimé de refus, sans non plus accepter totalement l’offre d’Oscar. L’idée était restée en suspens et pour quelqu’un qui avait peur de son don, c’était déjà un début. Un sourire se dessina sur les lèvres d’Oscar à cette pensée avant de rediriger la conversation sur sa sœur. Après tout, Hitomi était sa meilleure amie. Et les filles avaient souvent des meilleurs conseils que les garçons. En tout cas, pour ce sujet, Oscar sentait qu’il était plus utile d’en demander à Hitomi plutôt qu’à Keith.

« Est-ce que tu l’as invité à prendre un thé, à Pré-au-Lard ? » proposa nonchalamment Hitomi.

Oscar ouvrit la bouche mais ne répondit pas. Oui, bien sûr. Un thé invitait toujours à la discussion. Il émit un léger rire comme s’il se jugeait de ne pas y avoir pensé plus tôt. Pourquoi chercher compliqué quand on pouvait faire simple ?

« Si elle a quelque chose à te dire, ou que tu veux lui dire quelque chose, ce sera sans doute plus facile de le faire face-à-face… en tout cas, c’est ce que je penserai si j’étais dans votre cas. »
« Oui, ce serait déjà un bon début. » dit-il.
« Tu pourras lui dire que c’est un moment juste entre frère et sœur, et où vous laissez de côté les sujets… qui amène à la discorde ? »

Il hocha brièvement la tête. Les sujets de discorde … Sa relation avec ce connard de Lucas, la désintoxication de Keith. Ces deux sujets étaient sensibles et même si Oscar aurait aimé les aborder avec sa sœur à un moment ou à un autre – ne serait-ce que pour connaître son avis sur tout ça, il comprenait qu’il valait mieux les laisser de côté pour le moment.

« On ne se dispute pas beaucoup en général. » avoua-t-il avec une pointe de rose sur ses joues, comme s’il était gêné de confier sa relation avec sa sœur. « En faites, jusqu’ici, il me semblait qu’on était globalement d’accord sur tout. »
« Personne ne peut toujours être à cent pour cent d’accord avec personne. » nota Hitomi. « Surtout les frères et sœurs ! Je ne suis jamais d’accord avec Arsène. »

Oscar lâcha un rire.

« Oui, je suppose. » dit-il, un peu plus pensif. « J’ai toujours souhaité qu’Olympe fasse preuve d’un peu plus de caractère. J’ai toujours eu peur qu’elle se fasse marcher dessus, que les autres profitent de sa gentillesse et de sa naïveté. »

Quand ils étaient plus petits, Oscar l’avait surnommé « petite elfe des bois ». Sa chevelure rousse et son nez mutin étaient caractéristiques mais c’était surtout tout son caractère qui accompagnait ce folklore. Aujourd’hui, Oscar et Olympe ressortaient ce surnom avec nostalgie et amusement.

« Olympe … c’est une perle. Et je m’en serai toujours voulu que quelqu’un abuse d’elle. »

Il se mordit la lèvre avant d’ajouter.

« Mais justement, si on commence à être en désaccord, c’est qu’elle commence à s’affirmer ? »

Il tourna la tête vers Hitomi, haussant un léger sourcil avec un sourire. Olympe avait peut-être mis du temps à comprendre qui elle était et ce qu’elle voulait, mais à présent que c’était le cas, une toute nouvelle Olympe allait peut-être émerger.

« Évite les sujets qui vous fâchent, parler de choses simples… je ne sais pas, de ses ASPICS, de ses amis, des tiens, du Quidditch ? » proposa Hitomi.
« Oui, ça peut le faire. Je peux lui parler du Quidditch ! » acquiesça-t-il.
« Essaye de lui parler de potions, ou de parfums. »

Oscar fronça les sourcils au moment où Hitomi lui adressait un clin d’œil. Lui tendait-elle une perche ? Olympe avait toujours eu de très bonnes notes en potions. Mais les parfums ? Oscar n’aurait jamais pensé que ce sujet pouvait l’intéresser ? Certes il savait qu’elle aimait préparer des potions dans sa chambre, et il lui avait offert un kit de préparation de parfums quand elle était encore jeune. Mais … véritablement un sujet d’intérêt ? Soudain, la curiosité d’Oscar était piquée à vif, vivement intéressé par ce qu’Olympe pourrait lui dire de ce sujet.

« Merci. » souffla-t-il à Hitomi, lui donnant doucement un coup d’épaule.

Un sourire se dessina sur ses lèvres avant de se redresser.

« Il faut que j’aille rendre des parchemins à la directrice avant de repartir à l’UMS. Tu veux m’accompagner jusqu’au château ? »

Il désigna d’un signe de tête le balai qui reposait près de lui dans les gradins. Un Eclair de Feu, la toute dernière version qu’il avait reçu à Noël.

Il pouvait bien proposer un petit vol sur balai pour le retour d’une amie !

@ Victoire

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