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Billy Prewett
Contexte
Nous sommes le jeudi 02 mai 2002. Billy se sent plus fort depuis qu'il apprend secrètement la magie noire avec les Scott. Il a également effectué quelques petites missions pour leur compte, notamment torturer un moldu qui a échappé à la justice. Et Billy commence à prendre sérieusement goût à ce sentiment de puissance ...

Tu es le centre de tous mes problèmes
Billy ne quittait jamais le sentier. Il était dangereux de s’en éloigner lorsque l’on marchait dans la Forêt Interdite, même en plein jour. Il y avait à peine deux ans, Joséphine et lui l’avaient compris à leurs dépens. Si aujourd’hui Billy s’était rendu dans cette contrée dangereuse pour des raisons différentes, il n’en restait pas moins prudent. Il était beaucoup mieux préparé qu’avant. Sa baguette en main, il scrutait les alentours, aux aguets. Une Acromentule pouvait surgir à tout moment ou un chien sauvage. Ou un lycanthrope venu se dégourdir les pattes …

Grâce aux Scott, il avait découvert bien des choses sur ces créatures. A présent l’une des leurs, Vi’ l’avait aussi renseigné aussi sur certaines particularités : certains loups n’avaient pas besoin de la Pleine Lune pour se transformer. Ils pouvaient revêtir l’apparence d’un loup à volonté, à condition de s’entraîner suffisamment. Si sa sœur voyait là une occasion de se libérer de ses chaînes d’une transformation forcée, Billy et les Scott mettaient en évidence que les lycanthropes restaient une menace non seulement pour les soirs de Pleine Lune mais aussi de tous les jours.

Les lycanthropes … L’un d’eux avait brisé le cœur de sa sœur quelques semaines plus tôt, avant de s’en prendre après à sa cousine, Clarissa. Elle avait fini à l’hôpital à cause de ce Jared Parkinson et d’un lien étrange qui les unissait. Les professeurs McGregor et Prewett avaient annulé leurs cours de la journée pour lui rendre visite et reviendraient vite avec des nouvelles. Mais même si elle était tirée d’affaire cela ne changeait en rien que les lycanthropes devenaient un fléau de la société. Et s’il n’y avait qu’eux …

Un bruit interrompit les pensées de Billy qui leva la baguette devant lui. Quelque chose avait bougé dans les fourrés sur sa droite. Un sentier passait juste à côté et conduisait à la lisière de la Forêt Interdite, vers le domaine de Poudlard. Un nouveau bruit se fit entendre plus près et une pierre roula. Billy se retourna d’un bond et sa baguette se colla sur le torse d’un garçon.

Sal Denvers.

Le garçon au visage masqué le regardait mais Billy n’avait pas abaissé sa baguette. Sa main avait une prise sûre dessus et son visage ne laissait passer aucune émotion. Il était étrange de constater qu’en à peine quelques mois Billy avait énormément changé. Ses pupilles avaient noirci, son sourire était quasiment inexistant. Il se tenait plus droit, la démarche plus assurée. En faites, il ressemblait presque à un robot, sauf quand il se mettait à parler et qu’il injectait du venin qu’on ne lui connaissait pas.

« Que fais-tu là ? » demanda-t-il d’un ton tranchant.

Billy n’avait jamais été très aimable avec Sal. Depuis Noël dernier où il était venu effectuer un travail de groupe avec sa sœur, Billy ne le portait guère dans son cœur. Cela s’était amplifié lorsqu’Adèle avait commencé à fréquenter le père de ce dernier, un pauvre moldu. Une dispute avait d’ailleurs éclaté lors des vacances de Pâques entre Billy et sa mère à ce sujet. Le rappel constant du visage misérable de Jacques Chastang lui revenait en mémoire. Anthony et Alice lui avaient montré un moldu dans son pire état. Mais ça n’en restait pas moins un moldu. Et il n'y avait qu’à voir l’endroit où vivaient les Denvers, ou encore l’apparence miteuse de Henry la plupart du temps. Sa mère méritait mieux.

« Dégage de mon chemin. »

Billy abaissa sa baguette et bouscula Sal Denvers. Il était si fin et Billy avait gagné du poids ces dernières semaines que son coup fit tomber le Serdaigle à la renverse. Billy le regarda, le surplombant de sa hauteur.

Misérable. Pourri. Faible. C’était ce qu’on gagnait à avoir un moldu comme père.

« Qu’est-ce qu’un idiot comme toi fiche ici ? Tu n’arrives même pas à tenir sur tes jambes et tu penses être taillé pour affronter ce qui rôde dans la Forêt Interdite ? »

Il lâcha un rire sans joie, son regard fusillant Sal. Il représentait tout ce qu’il haïssait le plus et il ne comprenait pas comment sa sœur pouvait encore être amie avec lui. Soudain, il se pencha et attrapa le col de la chemise de Sal pour le soulever. Son visage était près du sien lorsque Billy poursuivit :

« Ne t’avais-je pas demandé de ne pas jouer au con avec moi, Denvers ? Alors, explique-moi : pourquoi est-ce que je t’ai encore vu parler à ma sœur l’autre jour ? Et pourquoi ton père est encore à traîner dans les pattes de ma mère ? »

Sa voix s’était faite aussi secrète qu’un murmure mais son ton menaçant était bien palpable.

@ Victoire


Dernière édition par Billy E. Prewett le Lun 22 Juil - 11:41, édité 9 fois

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William Prewett

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Tu es le centre de tous mes problèmes
[ → Mélalcoolie et insomnie ← ]


| Jeudi 2 Mai 2002 |

La forêt interdite est un lieu où je ne suis pas censé me trouver. Normal, c’est dans son nom “forêt interdite”. J’y suis déjà allé dans le passé, à l’occasion de cours de SACM, mais c’était tout jusqu’aujourd’hui.

Je ne sais pas trop pourquoi c’est là-bas que je suis allé. Officiellement, j’ai décidé d’aller observer les Botrucs dans la forêt interdite, pour les comparer à ceux que l’on trouve ailleurs. Voir s’il y’a une différence. Dans les faits, j’ai mes réponses dans un bouquin et je n’observe pas tant les Botrucs. Je crois qu’il me fallait une “bonne raison” de m’y rendre parce que j’avais envie de souffler, de m’éloigner du monde, et que la forêt interdite semblait être un bon refuge.

En ce moment, je suis bizarre. C’est comme si je cherchais le danger. L’interdit. Ou peut-être que j’en ai juste ma claque de tout… Ça doit être ça. Je ne retrouve pas ma bulle à Poudlard au dortoir parce que je ne suis pas seul. Je ne vois ma psychomage plus qu’une fois par mois. Je ne trouve pas réconfort chez moi parce que Azel partage ma chambre. En général, je vais m’enfermer dans les toilettes quand je veux souffler mais comprenez que ça commence à devenir lourd.

Je n’ai pas peur de la forêt interdite… Je ne devrais pas. Comme je l’ai déjà dit, j’y suis allé dans le passé et je me souviens clairement des instructions. Alors… Tout devrait bien se passer, n’est-ce pas ? Et puis je ne suis pas enfoncé dans la forêt non plus, je reste relativement proche de la lisière.

Je ne m’attendais pas vraiment à ce que mon plus gros souci soit la présence d’un autre élève.

Je repère Billy Prewett avant que lui ne me repère et je décide de le contourner parce que je n’ai aucune envie de lui parler. Billy ne m’apprécie pas, je le sais. Il ne cache pas du tout qu’il ne me supporte pas et, du coup, je n’aime pas trop quand j’ai à faire face à ce garçon. Je crois qu’il n’aime pas trop la façon dont je lui répond quand il me provoque parce que, à mes yeux, c’est simplement de l’honnêteté avec un zeste de sarcasme mais que, lui, il doit vraiment le vivre comme un affront.

En temps normal, je suis plutôt agile et discret. D’ailleurs, je fais parfois peur quand je me manifeste alors que j’étais là depuis un moment parce que je sais m’effacer. Le problème c’est que, dans la forêt, c’est une autre histoire. Il y’a des branches qui craquent, des pierres qui roulent…

Et ça ne manque pas ; mon pied heurte quelque chose qui fait du bruit et Billy Prewett fait volte-face pour se retrouver face à moi.

La baguette de Billy est appuyée contre moi et, alors que je le regarde, je vois qu’il ne la bouge pas même en me reconnaissant. La logique voudrait que, maintenant qu’il sait que je ne suis pas une menace, il range sa baguette. Mais la logique doit être un concept abstrait pour Billy Prewett… Comme lorsqu’il me demande à moi pourquoi sa mère et mon père s’apprécient.

De toute manière, je devine que Billy Prewett ne va pas me laisser passer tout simplement lorsque mon regard plonge dans le sien. Il y’a quelque chose de… Changé, chez lui. Quelque chose de sombre. C’est sûrement mon hypersensibilité qui parle, mais je ne le sens pas du tout. Encore moins que d’habitude…

« Que fais-tu là ? »

Billy me questionne sèchement comme si je venais d’empiéter sur son territoire. Si c’est le cas, j’ignorais qu’il avait un squat dans le coin. Je ne veux pas particulièrement faire d’histoires alors je donne très simplement ma réponse.

J’observe les Botrucs.

Mon excuse officielle prend tout son sens à présent que je dois me justifier. D’ailleurs, c’est peut-être pour me justifier, au fond, que j’ai cherché une excuse pour me balader aux abords de la forêt interdite.

Évidemment, je ne renvoie pas la question à Billy Prewett. Je me fiche bien de savoir ce qu’il fait là et j’ai envie de tout sauf d’entamer une réelle conversation avec lui.

J’ignorais que la forêt t’appartenait...

Mon sarcasme me perdra, ça c’est clair. En tout cas, ce que j’essaie de faire comprendre, c’est que je suis autant en droit d’être ici que lui et que je n’ai aucun compte à lui rendre, quand bien même j’ai été gentil de répondre à sa question sans râler.

« Dégage de mon chemin. »

Visiblement, ma réponse ne plaît pas à Billy Prewett qui, au moins, a le mérite de baisser enfin sa baguette. Je remarque alors que mon cœur battait sacrément vite jusque-là malgré moi. C’est comme si j’avais intérieurement craint que Billy me lance un mauvais sort.

Bien évidemment, Billy ne se contente pas de m’ordonner d’aller voir ailleurs. Il me bouscule en se faisant et, face à sa corpulence, je trébuche et tombe en arrière. C’est ma faute : je suis tout maigrichon parce que je ne mange pas autant que je le devrais. Et puis, je ne fais encore qu’un pauvre mètre et 53 misérables centimètres mais ça, ça n’est pas de ma faute. Ma psychomage m’a expliqué que certains traumatismes interrompent la croissance chez les personnes touchées et que c’est sûrement ce qu’il s’est passé pour moi. Il est possible qu’un jour je grandisse d’un coup… Mais ça n’est sûrement pas demain la veille.

« Qu’est-ce qu’un idiot comme toi fiche ici ? Tu n’arrives même pas à tenir sur tes jambes et tu penses être taillé pour affronter ce qui rôde dans la Forêt Interdite ? »

Billy me lance un regard assassin et rit d’un rire mauvais en se grandissant face à moi. Je fronce les sourcils et replace légèrement ma prothèse (qui n’a pas vraiment bougée), juste au cas où. Je compte me relever mais, à peine je me redresse un peu, Billy Prewett m’attrape par le col et me tire vers lui. Je sens mon cœur s’emballer encore et mon esprit se mettre en alerte rouge alors que Billy plante son regard haineux dans le mien.

Rien ne transparaît de mon côté, ni aux yeux de Billy, ni sous mon masque, mais je n’en suis pas moins conscient que je suis en danger. Ceci dit, Billy Prewett ne sera ni le premier, ni le dernier à chercher à m’intimider en me secouant.

« Ne t’avais-je pas demandé de ne pas jouer au con avec moi, Denvers ? Alors, explique-moi : pourquoi est-ce que je t’ai encore vu parler à ma sœur l’autre jour ? Et pourquoi ton père est encore à traîner dans les pattes de ma mère ? »

Billy ne hurle pas comme je m’y attendais. Sa voix est plus discrète mais pas plus calme pour autant. Il y’a un sous-texte absolument menaçant dans son ton et, même moi, je ne peux pas le louper. Encore une fois, je ne veux pas me créer des soucis alors je décide de faire ce que je fais le mieux : à savoir répondre le plus simplement et clairement possible à ses questions (toujours aussi débiles, au passage).

J’apprécie Vicky et je crois qu’elle m’apprécie aussi, alors on se parle…

Je ne sais pas si Vicky et moi sommes amis à proprement parler mais, en tout cas, nos rapports se sont améliorés. Si on continue dans cette direction, on pourrait bien le devenir. Amis, j'entends.

... Puis, dans la même veine, il me semble que nos parents s’entendent à merveille et qu’ils apprécient se fréquenter.

En tout cas, jusque-là, tout ce que je dis coule de sens. Du moins, à mes yeux. Après, j’ai déjà établi que Billy Prewett n’était pas une lumière alors on va dire que je ne lui en veut pas que tout cela prenne du temps à lui monter au cerveau.

Au passage, notez que je garde pour moi la remarque comme quoi je ne comprend toujours pas pourquoi il me demande à moi pourquoi nos parents traînent ensemble. Ou, pourquoi, d’après ses dires, “mon père colle sa mère”. La dernière fois que j’ai vérifié, ils étaient adultes et ils étaient assez grands pour décider d’eux-mêmes de coller quelqu’un et, dans le cas de Madame Bennett, de laisser quelqu’un les coller ou non. En tout cas, ce n’est pas moi qui demande à mon père d’inviter Adèle a sortir…

Il me semble que, pour ma part, je ne viens pas t’embêter alors… En quoi est-ce que je joue aux cons exactement ?

Je fronce un peu les sourcils parce que, en l'occurrence, je ne comprends sincèrement pas. Il m’arrive de discuter avec Vicky… Mon père fréquente Adèle Bennett… Mais, à aucun moment là-dedans, je ne suis en contact avec Billy lui-même. Même Vicky… On s’entends bien mais on ne se fait pas non plus des bracelets de l’amitié et on ne se tresse pas les cheveux. Billy ne peut pas dire que je la colle, elle.

Tu en as d’autres, de questions brillantes dans le genre…?

Je me répète, je le sais, mais mon sarcasme causera ma mort.

J’ai peur, c’est vrai, mais le sarcasme, pour faire passer un message, c’est dans ma nature, non pas de la provocation gratuite. En l'occurrence, c’est une façon de faire capter à Billy Prewett que ses questions ne sont pas bien pertinentes. Une invitation implicite, peut-être, à se remettre en question ou à se mettre à réfléchir.

Mon erreur sera sûrement de penser que les gars comme Billy Prewett sont capables de se remettre en question ou de réfléchir au-delà du minimum qui est nécessaire pour survivre…
Codage par Libella sur Graphiorum

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Billy Prewett
Contexte
Nous sommes le jeudi 02 mai 2002. Billy se sent plus fort depuis qu'il apprend secrètement la magie noire avec les Scott. Il a également effectué quelques petites missions pour leur compte, notamment torturer un moldu qui a échappé à la justice. Et Billy commence à prendre sérieusement goût à ce sentiment de puissance ...

Tu es le centre de tous mes problèmes
ATTENTION : Scène de torture !

« J’apprécie Vicky et je crois qu’elle m’apprécie aussi, alors on se parle… »

C’était à croire que Sal Denvers possédait l’inconscience des Gryffondor. Ou bien était-il simplement le plus stupide des Serdaigle. Toujours est-il qu’il avait décidé d’être la personne la plus insolente qui soit face à un Prewett déjà particulièrement remonté.

« ... Puis, dans la même veine, il me semble que nos parents s’entendent à merveille et qu’ils apprécient se fréquenter. »

Billy resserra sa prise sur le col de Sal, saisi par une soudaine pulsion. Le cherchait-il ? Cherchait-il vraiment à le mettre en colère ? « Ils apprécient se fréquenter » … Eurk. Comment pouvait-on apprécier de fréquenter un moldu aussi méprisable que le père de Denvers ? Comment pouvait-on apprécier de fréquenter un moldu seulement ? Après la démonstration que les jumeaux Scott lui avaient faites sur le moldu de père de Chastang, Billy commençait à être progressivement dégoûté de cette race. Ils étaient si méprisables, si insignifiants. Ils n’apportaient rien de bon à la société. Et dire que les sorciers se cachaient d’eux ?! Il suffirait de pas grand-chose pour les anéantir.

« Cesse tes provocations … » siffla Billy.
« Il me semble que, pour ma part, je ne viens pas t’embêter alors… En quoi est-ce que je joue aux cons exactement ? »

Non, mais il le faisait exprès ? Le regard de Billy s’assombrit davantage si c’était possible. Un frisson le gagna, rampant sur ses épaules avant de descendre sur son bras qui tenait la baguette. Celle-ci frémit et des gerbes d’étincelles commencèrent à émerger. Le flux qui parcourait son bras armé faisait remonter la tension qu’il gardait. Elle voulait se libérer, exploser, s’expulser. Il n’était pas bon de garder toute cette colère pour soi. Il fallait la laisser s’exprimer. Il fallait …

« Espèce de … » commença Billy.
« Tu en as d’autres, de questions brillantes dans le genre … ? »

Encore une fois, Billy ignorait si c’était de l’innocence à l’état pur ou bien de la provocation de la part de Denvers. Mais de toute manière, il aurait été incapable de réfléchir. La colère envahissait tout son être alors que son cerveau avait interprété les paroles de Sal comme une simple alimentation des sentiments de rejet qu’il avait pour lui. Il le haïssait. Profondément. Sincèrement. Il haïssait Denvers et tout ce qu’il représentait. Et il l’appelait à le haïr. A lui faire du mal. A le faire payer ses paroles et ses actes. Il ne réclamait que ça.

La baguette réagit avant même qu’il ne l’ait décidé. Le sort qui fusa était un Informulé, Brumeas, tout droit issu de la magie noire. Il était si simple de s’y référer.

Le corps de Sal Denvers fut soudain soulevé dans les airs par une épaisse fumée noire qui sortait de la baguette de Billy. Ce sort pouvait ainsi saisir et immobiliser n’importe qui. Anthony adorait s’y référer quand son élève n’était pas assez attentif. Passant énormément de temps avec le sorcier au sang-pur, Billy l’avait automatiquement acquis.

« Et toi … en as-tu d’autres … paroles … brillantes ? » demanda-t-il en détachant chacune des syllabes qu’il prononçait.

Sa voix était devenue plus grave qu’à l’accoutumée comme si une nouvelle entité avait pris possession de lui. Comme si la magie noire qui parcourait ses veines lui conférait une nouvelle identité. Billy leva le bras et les pieds de Sal quittèrent le sol, son corps lévitant au-dessus du Serpentard. Chacun de ses membres étaient entourés de fumée noire et épaisse et l’empêchaient de bouger.

« Tu es faible. » cracha Billy. « DIFFINDO ! »

Le tee-shirt de Denvers se déchira sur son bras gauche avant que Billy ne répète le sortilège qui entama alors sa peau. Un filet de sang commença à couler.

« Tu es un monstre. Une erreur de la nature. Tu n’as aucune place dans le monde des sorciers. DIFFINDO ! »

Cette fois-ci, ce fut la prothèse qui en fit les frais. Le masque se découpa en deux et tomba aux pieds de Billy. Ses pupilles noires observèrent alors le visage déformé de Denvers. Une large cicatrice traversait ses lèvres, révélant ses dents là où il n’y avait plus de peau. Une autre cicatrice bien plus longue s’étendait sur sa joue gauche parmi d’autres déformations dont une absence totale de nez. Il était immonde.

« Là est ton vrai visage. » murmura-t-il. « Monstre. »

Billy relâcha l’influence du sortilège Brumeas et, le corps de Sal qui lévitait à un peu moins d’un mètre du sol, retomba mollement sur l’herbe de la Forêt Interdite. Billy le regarda un instant, étendu au sol. Il était comme un géant regardant un insecte se débattre. Il était si insignifiant. Si pathétique. Si faible.

D’un geste brusque, il se pencha sur Sal Denvers et plaqua son visage dans la terre d’une main forte. Le Serdaigle commença à se débattre mais Billy envoya une décharge électrique à l’aide de sa baguette sur le corps du jeune homme. Il renouvela le sortilège deux fois jusqu’à ce que le monstre arrête de bouger sous lui. Alors, il se pencha un peu plus, lentement, rapprochant sa bouche de son oreille.

« Denvers … Rien que ton nom est une insulte au monde des sorciers. »

Sa voix n’était pas plus élevée qu’un murmure, comme s’il risquait d’être entendu par quelqu’un d’autre. Ou alors, il pensait qu’ainsi ses paroles seraient plus percutantes, pénétrant davantage le cerveau du Serdaigle.

« Les Nés-Moldus n’ont pas leur place ici. Poudlard n’a jamais réclamé ta présence. Ton ami, Johnson, l’avait compris et a fait ce qu’il fallait pour nous soulager de sa présence. »

Larry Johnson, une personne que Billy connaissait assez peu au final, s’était suicidée un an auparavant. Il était le cousin de Joséphine Davis, mais tous deux se fréquentaient assez peu. C’était un jeune homme étrange. Et le seul ami connu de Denvers.

« Ta monstruosité ne se cache pas derrière un masque. Elle se voit, elle enlaidit tout ce que tu touches. Et … je refuse que tu touches à ma sœur. »

A nouveau, Billy détacha chacune des syllabes qu’il prononçait, comme une menace. Sa main appuya elle aussi davantage sur la joue de Sal Denvers qui s’enfonçait dans la terre humide.

« Et si tu ne fais pas le nécessaire rapidement, je devrais aussi m’occuper de ton père. Un moldu comme lui devrait être encore plus facile que toi de te mettre à terre. »

Billy laissa quelques instants ses paroles résonner avant de retirer sa main. Il émit une grimace de dégoût à l’idée que sa peau soit rentrée en contact avec celle du visage difforme de Denvers, et se releva, le laissant au sol.

Puis une idée lui vint. D’un nouveau geste brusque, il tira le bras blessé du Serdaigle qui protesta. Mais Billy l’ignora et retrouva la coupure qu’il avait faite. Autrefois, les Mangemorts laissaient un souvenir à leurs victimes. Billy n’en était pas un. Mais il tenait à ce que ses paroles marquent Sal profondément.

« Diffindo Profundis ! »

Et il commença à marquer la peau de Sal. Malgré les cris qu’il ne pouvait retenir, Billy continua de maintenir le bras du Serdaigle en place, inscrivant « Monstre » de manière lisible. Le sang coulait de sa blessure, éclaboussant les feuilles mortes sur le sol. Billy effectuait son tracé de manière concentrée. Rien ne comptait plus autour de lui. Il avait fait totalement abstraction des protestations de Denvers et du reste du monde. Rien de plus ne comptait que le tracé de ses lettres sur la peau du garçon.

Quand il eut terminé, il regarda son œuvre avant d’avoir un mouvement de recul. Il lâcha le bras et recula de plusieurs pas. Soudain ses pupilles noires avaient disparu, laissant place aux habituels yeux noisette qui avaient pourtant perdu leur éclat d’autrefois. Il ouvrit la bouche dans un hoquet de surprise en voyant Sal Denvers à terre, sa prothèse en morceaux à côté de lui, le sang souillant son bras. Avait-il … ? Venait-il de … ?

Des bruits se firent entendre. Des personnes arrivaient. Après tout, le parc de Poudlard était tout près. Affolé, Billy regarda autour de lui, s’attendant à voir le professeur McGonagall arriver, voir les dégâts et le renvoyer sur-le-champ. Pire, l’envoyer à Azkaban. Son regard se riva aussitôt sur Denvers qui gémissait. Il revint aussitôt vers lui, l’esprit pragmatique enclenché. Il le souleva par le col comme il l’avait fait au départ et riva ses yeux dans les siens.

« Mentionne mon nom à quelqu’un et je te ferai bien pire que ça. » menaça-t-il. « Prononce mon nom et d’autres viendront me venger. »

C’était une promesse. Il continua de regarder Denvers quelques instants dans les yeux pour finir d’ancrer ses paroles en lui. Il avait besoin de l’accord verbal du Serdaigle avant de s’enfuir. Aussitôt après que ce serait fait, Billy n’aurait qu’à se transformer en Animagus pour éviter les personnes qui approchaient.

@ Victoire

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William Prewett

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