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Bliain mhaith !

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RPG Officiel
Bliain mhaith !
Lundi 31 décembre 2001

C'était officiel. Les Iceni avaient lancé leur premier bal ouvert à tous, sans limite d'âge. Des invitations avaient été envoyées à chaque famille Sang-Pur étrangères européennes, et des papiers d'inscriptions avaient été envoyés à l'Université Magique Supérieure et à Poudlard. Des adultes pouvaient également les remplir sans avoir reçu d'invitation. Les inscriptions demandaient les noms, prénoms, âges et profession. Dans le cas des mineurs, ils devaient être accompagnés d'un tuteur, qui devait signer l'invitation, ainsi que remplir la sienne. Certains élèves pouvaient écrire Poudlard en tant que tuteur. En effet, les élèves qui ne rentraient pas chez eux pendant les vacances pouvaient partir depuis le collège, et ainsi, être accompagnés de professeurs.

Certains trouvaient ces mesures trop extrêmes. Après tout, un bal ne devait pas être lieu d'amusement ? Mais depuis l'évènement tragique qui frappa Poudlard, la sécurité fut renforcée. Le Grand Général, le prince Bleddyn Iceni, doubla le nombre de gardes présents pour le fameux soir, examina lui-même chaques invitations et convoqua les Aurors Shay Nightshade et Bastian Lecomte. Après tout, n'était-ce pas eux qui étaient responsables de l'enquête sur le jeu ? Les deux Aurors acceptèrent de se rendre au bal, en filature. Ils seraient en costume, mais seraient en réalité là pour l'enquête. Aux yeux de tous, ils accompagneraient leurs femmes.

Le jour-même, les nobles ressentirent un frisson qu'ils n'avaient pas connu depuis longtemps. Les domestiques courraient partout pour décorer la salle de bal. Les Iceni étaient représentés par deux couleurs : le vert, qui représentait l'espoir, et leur religion. La salle fut décorée dans ces tons-là, pour que les invités puissent oublier les derniers évènements. Toutefois, des bouquets de roses rouges furent déposés partout dans la salle. Le rouge, en effet, représentait la puissance politique et militaire de la famille royale. Enfin, ils déroulèrent un tapis rouge pour l'arrivée des invités. La cour se rendait bien compte qu'une fête de cette ampleur n'avait pas été donnée depuis la majorité du prince Iceni.

Le soir, les invités arrivèrent à leur rythme. Ils étaient accueillis par un orchestre et par les nombreux serveurs qui circulaient dans la foule. Sur le balcon se trouvaient la princesse Louve et son fiancé Connor Sean, le prince Bleddyn et sa cavalière Fey Stanger, et la princesse Accalia. Enfin, le grand chambellan tapa dans ses mains, pour stopper la musique, et les conversations cessèrent. « Mesdames et messieurs, je vous pris d'accueillir Ses Majesté le roi et la reine d'Irlande ! » Alors que le couple royal apparut, les invités et la cour se mirent à applaudir.

Bliain mhaith ! V712


Le roi s'avança au bord du balcon, et leva la main pour demander le silence. « Bonsoir à tous. Tout d'abord, je vous remercie de votre présence ici, qui a permit la grandiosité de ce bal. Je voulais également transmettre toute ma compassion aux élèves et personnel de Poudlard, qui ont vécu, il y a quelques jours, un événement traumatisant. Je voulais que vous sachiez que la couronne irlandaise sera toujours présente pour vous, pour vous aider. » A ce moment, il leva la coupe de champagne qu'on lui avait apportée. « Que l'esprit de Dana veille sur votre sécurité, et sur vos cœurs. Je vous remercie encore une fois. » Il posa la coupe de champagne pour tendre son bras à sa femme, et ils descendirent les escaliers. Naturellement, un rond se forma pour libérer la piste de danse, et la musique se lança.

La tradition était que le roi et la reine ouvraient toujours le bal. Ils s'échangèrent un sourire en tournoyant, l'air heureux et amoureux. Au bout de quelques minutes, le prince Bleddyn présenta son bras à sa cavalière, pour descendre à son tour les escaliers et l'amener sur la piste de danse. Petit à petit, d'autres couples les rejoignirent. L'orchestre jouait des morceaux joyeux, mais classique, bien qu'il se permettait de temps en temps de jouer des morceaux purement irlandais. Et c'est dans cette ambiance festive que le bal put commencer.


ϟ ϟ ϟ

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Victoria Prewett
Contexte
Nous sommes le lundi 31 décembre 2001. Victoria, ou Vicky comme elle aime être surnommée, est la fille cadette de Louis et Adèle Prewett. Après une année mouvementée où ses parents ont annoncé leur séparation et où son père a fait son coming-out, Vicky est entrée en 5ème année. Durant les vacances de Noël, elle est rentrée chez sa mère mais a passé le jour de Noël chez son père, dans une ambiance assez particulière. Pour le réveillon du Nouvel An, elle a donc sauté sur l'occasion d'assister à un bal royal avec ses frères et ses amis d'enfance.

Bliain mhaith !
« Nom d’un Botruc ! Billy ! T’as des puces ou quoi ? » J’étouffai un rire sous cape en entendant la réplique cinglante de Edmund. Billy lui donna un coup dans le genou qui fit bondir Edmund. « Hey ! Je suis au milieu ! » répliquais-je en levant les bras pour leur rappeler qu’ils n’avaient pas à se taper tant que je restais coincée dans cette calèche entre eux deux. C’était toujours comme ça entre eux, ça finissait toujours par dégénérer. Mais Edmund avait raison, Billy ne cessait de gigoter sur son siège depuis que nous avions quitté Dublin. « C’est ce nœud de cravate ! » dit-il en tentant en vain de le desserrer. « J’vais pas supporter toute la soirée comme ça. » Je levais les yeux au ciel alors que je trépignais toujours d’impatience.

La famille royale Iceni organisait un bal ouvert à tous. Quand j’avais vu les billets d’invitation dans la salle commune, j’avais sauté sur l’occasion. Oh n’allez pas croire que je m’intéressais encore au prince. Non, mon obsession m’avait passé. J’avais un petit-ami depuis quelques semaines qui faisait parfaitement l’affaire même s’il n’avait pas voulu se rendre à ce bal. Et puis, le prince fréquentait toujours Fey Stanger comme je l’avais appris dans le journal. Alors il fallait bien tourner la page. Mais, par la barbe de Merlin, ce n’était pas tous les jours que la famille royale organisait un bal ouvert à tous. Alors je m’étais inscrite et j’avais demandé à Billy de m’accompagner. Il n’était pas très chaud au départ, même si Joey avait fini de le convaincre que c’était l’occasion de passer une bonne soirée tous ensemble. Je la soupçonnais surtout de vouloir passer une soirée loin de son père.

Mais quand j’avais appris la nouvelle à maman, elle avait immédiatement contacté Edmund pour qu’il vienne nous chaperonner. Billy était furieux mais il fallait bien l’avouer : Billy n’était pas assez mature et faisait toujours pleins de conneries, encore à son âge. Edmund avait bien évidemment accepté et Alec était même venu se joindre à notre petit groupe. Nous avions emprunté l’une des calèches mises à notre disposition par la famille royale à Dublin. J’étais tellement impatiente d’aller à ce bal que je ne cessais de jeter des coups d’œil toutes les 5 minutes par la fenêtre, m’attirant les remontrances de Edmund comme je me penchais par-dessus lui. Il parlait avec Alec de leur vie à l’UMS et je devais avouer que ça m’ennuyait pas mal.

Bliain mhaith ! Vicky-x-Billy-x-Josh-x-Alec-x-Joey-1

Je baissais la tête sur ma robe rose, triturant le bracelet en argent que mes frères m’avaient offert pour Noël. J’étais sincèrement étonnée qu’ils aient réussi à se mettre d’accord sur une chose, mais je savais d’autre part que j’avais toujours été un point de neutralité entre eux. Encore à cet instant, j’étais entre eux deux, bien petite mais bien présente pour leur rappeler que j’étais leur sœur et que je les aimais tous les deux. « Ah ! On arrive ! » lança Edmund, conscient que cette nouvelle allait me mettre en joie. J’attrapais le poignet de Joey en m’agitant sur mon assise. « Ça y est !! » m’enthousiasmais-je. Billy leva les yeux au ciel et n’attendit même pas que la calèche soit arrêtée pour ouvrir la porte et descendre. Il tendit sa main à Joey pour l’aider à descendre et tous deux partirent devant. Alec passa devant moi et je souris en le voyant me tendre la main pour m’aider à mon tour. Alec, le prince de mon enfance. Je m’efforçais de ne pas rougir mais je fus vite distraite par la splendeur du palais. Derrière les calèches qui nous transportaient s’étendait un vaste lac. Mais l’architecture du palais était à couper le souffle, même en pleine nuit.

Edmund descendit après nous et la calèche repartir en avant alors qu’une autre s’apprêtait à prendre sa place. Je suivis Alec et Louis à l’intérieur du balais. Le hall était vaste et je n’avais jamais rien vu de pareil. On emprunta un large escalier en marbre blanc, suivant la foule qui était déjà bien nombreuse. En haut, des portes en bois avec une poignée en or massif donnaient sur une salle de bal. Celle-ci était dans des tons plus clairs que ce que j’avais pu voir jusque-là. La salle était immense et il y avait déjà un nombre de sorciers et sorcières conséquents. « Ne t’éloigne pas. » me souffla Edmund en nous poussant sur un côté. « Sérieux, t’as vu tout cet or ? » l’entendis-je souffler à Alec avec un sourire complice. Un orchestre jouait dans un coin de la musique classique et je me laissais bercer par cette douce mélodie.

Et dire que Bleddyn vivait ici. Je le cherchais du regard et le trouvais enfin tout en haut d’un balcon. Fey était à ses côtés et il y avait également la future reine, Louve, un homme richement décoré à côté d’elle, et Accalia, que j’avais déjà rencontrée à Poudlard. « Qui c’est le mannequin à côté de Louve ? » souffla Edmund à Alec. Les deux pouffèrent de rire alors que je les fusillais du regard. « Il s’agit de son fiancé ! Vous ne suivez vraiment rien à l'actualité royale ! » Je levais les yeux au ciel. Cette famille me passionnait, elle et ses traditions. Un serveur passa à côté de nous et j’attrapais aussitôt une coupe. Je souris, m’apprêtant à porter le verre à mes lèvres, quand Edmund me confisqua aussitôt la boisson. « Hey ! » « T’as même pas 16 ans Vicky ! » protesta-t-il. Je le fusillais du regard, prête à aller chercher du soutien auprès d’Alec quand le silence se fit dans la salle.

« Mesdames et messieurs, je vous prie d'accueillir Ses Majesté le roi et la reine d'Irlande ! » Un homme aux cheveux grisonnants et une femme à l’épaisse chevelure brune apparurent sur le balcon. Je me mis à applaudir bruyamment en même temps que les autres invités. C’était incroyable d’être là, à cet instant.

« Bonsoir à tous. » Le roi venait de prendre la parole et le silence se fit instantanément. « Tout d'abord, je vous remercie de votre présence ici, qui a permis la grandiosité de ce bal. Je voulais également transmettre toute ma compassion aux élèves et personnel de Poudlard, qui ont vécu, il y a quelques jours, un événement traumatisant. » Je déglutis, au souvenir des Détraqueurs qui avaient envie Poudlard il y avait de cela quelques semaines. J’en frissonnais et je sentis une main se poser sur mon épaule. Alec ou Eddie ? Peu importait, j’étais toute concentrée sur le discours du roi. « Je voulais que vous sachiez que la couronne irlandaise sera toujours présente pour vous, pour vous aider. »

A ce moment, il leva une coupe de champagne et la majorité des invités l’imitèrent. « Que l'esprit de Dana veille sur votre sécurité, et sur vos cœurs. Je vous remercie encore une fois. » Il posa alors son verre et descendit les escaliers au bras de sa femme, prêts à ouvrir le bal. Je les regardais s’élancer sur la piste alors qu’une douce musique envahissait la pièce. Bientôt, Bleddyn et Fey les rejoignirent et d’autres invités. Je sautillais d’impatience. « C’est incroyable ! » soufflais-je. Je me retournais mais Edmund avait disparu. « Où est-ce qu’il est passé ? » demandais-je à Alec, sans doute resté pour veiller sur moi comme lui avait demandé mon frère. Ça ne me dérangeait pas, bien au contraire. Comme je le disais, Alec avait été mon premier amoureux. Le garçon qui m’avait fait fondre d’amour. Il avait toujours eu des gestes et des attentions pour moi. J’étais la plus petite de la bande et c’était sans doute lui qui prenait le plus soin de moi. Je n’osais imaginer ce qu’il avait dû traverser avec le départ de sa maman et son père qui partait en vrille. James avait toujours été un parrain formidable pour moi mais je savais que je ne pouvais confier ce genre de choses à Alec. Que penserait-il alors que son père l’avait laissé livrer à lui-même la plus grande partie de sa vie ?

@ Victoire

Dernière édition par Vicky Prewett le Sam 15 Juil - 14:59, édité 3 fois

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Vicky Prewett

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Billy Prewett
Contexte

Nous sommes le lundi 31 décembre 2001. La moitié de l'année scolaire est faite et Billy a plus que hâte de quitter Poudlard pour réaliser son rêve de devenir acteur. D'autant plus que l'ambiance de la maison le dérange beaucoup, lui qui n'accepte toujours pas le fait que son père puisse aimer un autre homme. Ce soir, il vient donc accompagner son frère, sa soeur et des amis pour espérer se changer les idées et avoir une chance d'échapper à ses soucis familiaux.

Bliain mhaith !
Billy tendit la main vers Joey. Il en avait marre de ce stupide carrosse, tout comme il en avait marre de ce stupide nœud papillon. Mais surtout, il en avait marre que Edmund soit toujours le grand frère idéal à surveiller chacun de ses mouvements. Pourquoi sa mère ne pouvait-elle pas lui faire un peu plus confiance ? Il ne voulait pas s’attarder davantage et sachant Vicky entourée, il commença à se diriger vers l’intérieur. « Putain, j’ai jamais connu un mec plus barbant que lui ! » dit-il en pénétrant dans un vaste hall. « Comment t’arrives à le supporter toi ? » demanda-t-il à Joey. « Encore, t’as de la chance, Alec n’est pas aussi chiant que Edmund quand il s’y met. » Il leva les yeux au ciel et se calla sur le rythme des personnes qui avançaient devant lui pour pénétrer, au sommet d’un escalier, dans une vaste salle de bal.

« Oh par la barbe de Merlin ! » Ils venaient d’arriver à l’intérieur. La salle était immense et la musique jouée par l’orchestre semblait résonner de partout. Un balcon où était située la famille royale surplombait la salle. Des serveurs passaient entre les invités, utilisant la magie sans limite pour satisfaire les envies de tout un chacun. Mais ce n’était pas pour cette splendeur que Billy avait lâché cette phrase. « J’aurai du me douter qu’il viendrait celui-là … » Son regard furieux analysa de la tête aux pieds Ian Wen. Il portait un costume élégant, bien loin de celui qu’avait loué Billy. Il semblait être né pour porter ce genre de vêtements cérémonieux et lançait des sourires polis à quiconque croisait son regard. Et puis, à son bras, Alex Bennett était là. Elle était comme toujours somptueuse, dans une robe qui lui seyait à merveille. Elle avait mis une pointe de maquillage mais pas trop. Elle restait naturelle et était parfaite. Et, comme à chaque fois qu’il la voyait, le cœur de Billy faisait un bond dans sa poitrine alors que ses yeux s’attardaient sur les traits de son visage.

Ce fut Joey qui le sortit de son brouillard. « Je hais ce type. » ajouta-t-il seulement. Il lâcha le bras de Joey qui l’avait jusque-là accompagné et se dirigea sur un côté pour attraper des coupes de champagne. Il en tendit une à sa meilleure amie. « Bon, j’espère que la musique va être mieux que ça, sinon on va grave se faire chier. » commenta-t-il en buvant une gorgée.

« Mesdames et messieurs, je vous prie d'accueillir Ses Majesté le roi et la reine d'Irlande ! » Billy se retourna vers le balcon où le couple royal apparut. L’homme dégageait une puissance majestueuse, tandis que la femme avait un regard plus sévère. Peu envieux de se faire remarquer, il applaudit à son tour leurs hôtes. « Bonsoir à tous. Tout d'abord, je vous remercie de votre présence ici, qui a permis la grandiosité de ce bal. » Le silence s’était fait dans la salle où tous les invités écoutaient le discours du roi. « Je voulais également transmettre toute ma compassion aux élèves et personnel de Poudlard, qui ont vécu, il y a quelques jours, un événement traumatisant. Je voulais que vous sachiez que la couronne irlandaise sera toujours présente pour vous, pour vous aider. » Billy baissa la tête sur son verre, ayant un goût amer de cette journée où les Détraqueurs avaient envahi Poudlard. Il croisa le regard de Joey, ayant été avec elle au cours de cet instant.

« Que l'esprit de Dana veille sur votre sécurité, et sur vos cœurs. Je vous remercie encore une fois. » Le roi avait levé son verre et chacun l’imita. Puis, il posa sa coupe et descendit les escaliers au bras de sa femme. L’orchestre se mit à rejouer et le couple royal se mit à danser. Ils furent rapidement rejoint par le prince et Fey Stanger qui avait visiblement bien su s’en sortir après Poudlard. Billy sourit en regardant les couples se presser vers la piste de danse. Ian et Alex firent de même et le sourire de Billy disparut. « Il va me falloir un truc plus fort que le champagne pour supporter cette soirée. » dit-il. « Je reviens. » souffla-t-il à l'oreille de Joey avant de s’éloigner.

Il essaya de se frayer un chemin parmi la foule des invités et bouscula d’une épaule Edmund. « Où t’étais passé ? » le harponna Eddie. Il discutait activement avec un couple d’à peu près son âge. Ni Vicky ni Alec n’étaient avec lui. « Maman a dit que je devais veiller sur toi également. » « C’est bon, lâche-moi ! Je sors juste fumer une cigarette. » Edmund écarquilla les yeux. « Parce que tu fumes maintenant ? » Billy sourit. « Et je me drogue même ! Tu m’aides à faire ma piqûre ? » Edmund l’attrapa par l’épaule.

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« Arrête de faire l’idiot et ne fais pas de connerie. C’est tout ce que je te demande. » « Oui papa ! » Et, ne souhaitant pas traîner plus longtemps dans le coin, surtout que Vicky n’était pas là pour les séparer, Billy s’extirpa de l’emprise de son frère. Il venait d’arriver aux portes de la salle du bal où des gardes armés d’une baguette gardaient l’endroit. Génial … Aucun moyen d’être tranquille ? Il descendit quatre à quatre les marches de l’escalier et alla dehors où quelques invités avaient manifestement souhaité prendre l’air eux aussi. Il fouilla dans ses poches pour sortir une cigarette qu’il coinça entre ses dents. Nom d’un Botruc, où avait-il mis son briquet ?!

@ Victoire

Dernière édition par Billy Prewett le Sam 15 Juil - 15:22, édité 1 fois

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Billy Prewett

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Bliain mhaith ! Lundi 31 décembre 2001 « Bonsoir à tous. Tout d'abord, je vous remercie de votre présence ici, qui a permit la grandiosité de ce bal. Je voulais également transmettre toute ma compassion aux élèves et personnel de Poudlard, qui ont vécu, il y a quelques jours, un événement traumatisant. Je voulais que vous sachiez que la couronne irlandaise sera toujours présente pour vous, pour vous aider. » Oui, je me trouvais bien au bal des Iceni. Il y avait à cela plusieurs raisons ; tout d'abord, je ne voulais pas me taper le long repas où mes parents conserveraient longuement avec le copain d'Aria. Je nen avais pas envie. Mais surtout, je ne voulais pas entendre parler d'Enola. La pauvre était en repos forcé depuis cette attaque de Détraqueurs, et même moi, j'en avais le cœur brisé en pensant à cela. Comment on pouvait faire ça à une si jeune fille ? Non, vraiment, je ne tenais pas à entendre parler de ça, ça me rendait malade.

Et puis, un bal était toujours l'occasion de rencontrer de nouvelles personnes. Pour moi, une rencontre signifiait que cette personne pouvait toujours me servir. Pour mon Art, ou pour d'autres choses plus… Personnelles. Et je savais que j'avais besoin de moyens de pression, par moment. Un bal était également l'une des occasions de découvrir ces moyens de pressions. Bref, quand on était moi, on ne manquait jamais une occasion d'asseoir sa supériorité.

En parlant de supériorité. Louise Lecomte se tenait à mes côtés, en applaudissant le discours du roi. Il me fallait uen cavalière, pour ce bal, et elle avait accepté de remplir ce rôle. Mais pour qu'elle ne me fasse pas honte, je lui avais donné l'adresse des couturières de luxe de ma mère, pour qu'on lui confectionne une robe sur-mesure. Je savais qu'elle n'aurait jamais les moyens de se la payer, mais je m'en occupais. J'avais besoin d'une cavalière, pas d'une souillon. Quand la danse commença, je me tournais vers Louise. « Je vais chercher à boire, je reviens. Attends-moi ici. » Je tournais les talons à la recherche d'un serveur. Mon attention fut détourné par la vision d'Aliocha qui sautait sur la princesse héritière, alors qu'elle descendait à peine les escaliers, ignorant superbement son fiancé. Cette vision me fit sourire, puis j'attrapais deux coupes de champagne. En me retournant, je fronçais les sourcils. Clémence Castellane avait profité de mon absence pour aller parler à Louise.

Je détestais cette fille. Je savais qu'elle nourrissait des soupçons sur ma manière de m'occuper de mes rivaux, bien qu'elle n'avait aucune preuve. Mais elle était bien trop intelligente pour son propre bien. Alors, qu'est-ce qu'elle pouvait bien dire à Louise ? J'avais encore besoin d'elle, ce n'était pas la peine de lui retourner le cerveau. Je me dépêchais de les rejoindre. « Clémence, bonsoir. » Je lui jetais un regard glacial, puis je tendis sa coupe à Louise. « Je ne savais pas que vous vous connaissiez, toutes les deux. De quoi pouvez-vous bien parler ? » Je savais très bien qu'elles ne se connaissaient pas. Deux femmes avec un fort caractère ? J'aurais eu bien plus de mal à soumettre Louise si elle connaissait Clémence. Heureusement que j'avais commencé à la prendre sous mon emprise avant. « Fais attention à ce que tu racontes, Clémence. D'autres pourraient bien colporter tous tes petits secrets, datant de mai 1998… » Je la fixais d'un air neutre, en buvant une première gorgée de champagne. Intelligente comme elle est, elle allait comprendre très rapidement l'allusion.
:copyright:️ Justayne

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Cross my heart and hope to die
Welcome to my darkside

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Bliain mhaith ! Lundi 31 décembre 2001 Lundi 17 décembre 2001

« Sara ? Tu es là ? » Je rentrais dans sa chambre alors que j'entendais des bruits bizarres. Pour ce premier jour de vacances, mes parents et moi-même dînions chez Daichi. Et alors qu'il était l'heure de passer à table, Daichi me demanda d'aller la chercher, comme elle ne répondait pas à ses appels. « Sara ? Qu'est-ce qui ne va pas ? » Je m'approchais d'elle, inquiet, alors qu'elle pleurait sur son lit. Elle finit par gémir dans son lit qu'apparemment, elle avait reçu une lettre de refus d'un mec pour aller au bal avec elle. Ça me brisa le cœur de la voir pleurer comme ça, alors qu'apparemment, ele mourrait d'envie d'y aller pour voir comment la noblesse s'habiller, et pour voir son amie Accalia. J'hésitais un instant, avant de lui proposer : « Tu veux y aller avec moi ? Je suis majeur, je peux t'accompagner… »

Lundi 31 décembre 2001

C'est comme ça que je me retrouvais au bal, Sara à mon bras. Ma mère m'avait aidé à trouver un costume pour ce soir, un neuf. Nous avions fait le chemin en train, puis en diligence. Elle s'était faite toute belle, elle aussi. Mais elle admirait son amie Accalia, qui était encore sur son balcon. Je n'osais pas lui souffler qu'elle aussi, elle était belle.

Dans la foule, il y avait un bon nombre de personnes de Poudlard. En tant que préfet, j'en connaissais plus que nécessaire. Je vis Victoria Prewett me jeter un drôle de regard, quand elle nous aperçu, Sara et moi. Bien que je m'interrogeais sur la raison de ce regard, je n'en soufflais pas un mot à Sara, trop occupée à regarder le roi et la reine danser. Quand d'autres personnes les rejoignirent, je tendis ma main à la jeune fille. « Toi aussi, tu veux aller danser…? »
:copyright:️ Justayne

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I know I felt like this before,
But now I'm feeling it even more,
Because it came from you.

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Bliain mhaith ! Lundi 31 décembre 2001 Je serrais la main d'Esteban dans la mienne, maintenant que la danse était en train de commencer. J'étais plus qu'heureuse de pouvoir aller à ce bal avec lui. Quand j'ai vu les invitations à Poudlard, en tant qu'irlandaise et fière de ma nationalité, je mourrais d'envie d'y aller. Mais comme je savais que papa ne serait pas dans le coin, je me voyais faire le réveillon dans moin coin -je n'allais pas aller à un bal toute seule ! Mais quand Esteban me proposa qu'on y aille ensemble, je sautais sur l'occasion ! J'allais, au début des vacances, m'acheter une robe. Toutes les boutiques étaient prises d'assaut, aucun Irlandais ne voulait manquer de fêter le Nouvel An avec la famille royale. Après des heures de recherches, je finis par trouver une robe longue trapèze, blanche avec des fleurs roses pastels, et des manches en forme de balon. J'avais même réussi à trouvé une sorte de petit châle du même rose que les fleurs, si nous voulions sortir !

Le jour même du bal, je me fis un petit chignon haut avec des mèches ondulés qui s'en échappaient. J'avais mis des perles comme boucles d'oreille et un maquillage léger, dans les tons de rose. Puis je transplanais à l'arrêt du train Caerulum Avis. Ce soir là, il faisait exceptionnellement plusieurs voyages, pour transporter tous les invités. J'attendis avec impatience celle d'Esteban, qui m'avait dit l'heure de son arrivée par lettre. « Bonsoir ! » Mon sourire s'agrandit quand je le vis. Vu sa tenue, j'étais sûre et certaine que sa sœur ou sa mère l'avait aidé à s'habiller ! Il se pencha pour m'embrasser, pour me saluer, puis j'attrapais sa main, et je suivais les autres arrivants pour qu'on s'installe dans l'une des nombreuses calèches à disposition. « Cette fois, tu ne parles pas à la princesse Accalia comme tu as fait chez toi ! » Je savais que sa petite sœur était l'une des amies de la princesse, et cette dernière avait été invitée chez les Nightshade pour une soirée pyjama. Esteban avait alors pu parler avec elle pendant tout le diner ! J'étais verte de jalousie, quand il m'avait raconté ça. C'est pas juste, il n'admire même pas forcément les Iceni !

Mais ça n'empêchait pas que je tenais sa main durant tout le trajet. « Regarde, on arrive. » Je lui montrais par la fenêtre le château, que j'avais déjà aperçu plusieurs fois. J'avais même déjà vu les jardins lors de cérémonies religieuses, mais c'était la première fois que je rentrerais à l'intérieur. La salle de bal était magnifique, et je dévorais des yeux les princesses et princes qui se trouvaient sur le balcon. En bonne irlandaise, j'en étais une fervente admiratrice. Je lâchais sa main le temps du discours du roi et de la reine, pour pouvoir applaudir leur arrivée et la fin du discours. On s'éloigna de la piste pour leur première danse, et quand les couples les rejoignirent, je me tournais vers lui. « Tu veux d'abord boire quelque chose, avant de danser ? »
:copyright:️ Justayne

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I was seventeen years old when I met the man I would call my own

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Bliain mhaith ! Lundi 31 décembre 2001 En temps normal, j'aurais fêté le Nouvel An avec mes parents et mon frère au Lussuria, mais on décida, avec Luna, de se rendre au bal royal. Judas avait invité Spencer, et Aria comptait fêter le Nouvel An avec son copain et ses parents. Arthur, lui, se rendrait au bal. Il ne perdait pas une occasion d'observer les gens, celui-là. Bref. A force de discussion, on décida naturellement d'aller au bal ensemble. On fit même les boutiques ensemble ! Je proposais aussi à Luna de se préparer au Lussuria. Comme ça, je pus maquiller Spencer, comme je lui avais promis, pour qu'elle soit la plus jolie pour Judas. C'est ainsi que Luna rencontra Spencer, et son flot de paroles. Une fois Spencer prête, je maquillais Luna, et je la coiffais, avant de m'occuper de moi. J'avais acheté, et fais reprendre pour qu'elle corresponde à mes mensuration de rêve une robe bleu nuit longue à bretelle. Je portais des boucles d'oreilles pendantes en diamant, et j'avais bouclé mes cheveux, que je laissais détachés.

Bliain mhaith ! Secret


Le trajet en train, nous le fîmes avec Arthur et sa compagne du moment, Louise, que nous avions croisés à la gare. La pauvre n'était vraiment pas bavarde. Nous prîmes tout de même la même diligence pour aller au château. « Regarde Luna, c'est magnifique…! » Leur manoir était incroyable, mais là, nous parlions tout de même d'un château ! Bon, au moins, chez Luna, j'étais sûre de ne pas me perdre en cherchant les toilettes. La décoration fut tout autant à la hauteur, tout comme les vêtements de la famille royale. Et, croyez-moi, j'ai l'oeil pour ça ! Dans les plus beaux tissus, fait sur mesure, avec des bijoux qui vaut quelques centaines de carat. Et je n'ose même pas imaginer le prix de la tiare de la princesse Louve ! J'applaudis l'arrivée du roi et de la reine, puis j'écoutais leur discours.

« Bonsoir à tous. Tout d'abord, je vous remercie de votre présence ici, qui a permit la grandiosité de ce bal. Je voulais également transmettre toute ma compassion aux élèves et personnel de Poudlard, qui ont vécu, il y a quelques jours, un événement traumatisant. Je voulais que vous sachiez que la couronne irlandaise sera toujours présente pour vous, pour vous aider. » Je baisse les yeux, pour regarder le bas de ma robe qui foule le sol. Je ne veux pas repenser à cette journée, je fais tout pour l'éloigner de ma mémoire, que ce soit les Détraqueurs flottant autour de nous ou l'air cadavérique de ma cousine Enola qu'il a fallu escorter d'urgence à l'infirmerie, son cœur faisant un arrêt. Je ne veux plus y penser, mais la moindre allusion fait remonter toutes les images à la surface.

Je me "réveille" de ces souvenirs par les applaudissements de la foule. Je relève la tête, quand je m'aperçois également que Luna a prit ma main. Je lui souris tendrement. Luna, mon Ange, qui a toujours été là pour moi, sans me juger. Qui m'a toujours soutenu. Elle est l'étoile du berger de mes nuits, elle est le rayon de lune qui éclaire le chemin, elle est tout pour moi. Resserrant mes doigts autour des siens, on s'écarte pour laisser la place sur la piste de danse. Le roi et la reine semblent si heureux, si amoureux, que je me demande si je vivrais un jour la même chose. Aucun des garçons que je connaisse n'arrivent à me donner ce regard. A la place, je me tournais vers Luna. « Tu veux danser…? » Je sais que cela ne sera pas choquant. Je viens de voir Dmitry et Peter Romanov rejoindre la piste de danse pour partager une valse en amoureux. Alors je sais que danser avec Luna ne sonnera pas étrange pour les autres invités, et pour moi.
:copyright:️ Justayne

ϟ ϟ ϟ


If I fail, I'll fall apart, Maybe it is all a test
Cause I feel like I'm the worst, So I always act like I'm the best

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Bliain mhaith ! Lundi 31 décembre 2001 Un bal royal, il fallait que je vois ça de mes propres yeux. Et puis, Alekseï était venu à mon bureau pour me harceler dans le but que je vienne. Il trouvait, je cite, qu'il ne m'avait "pas assez vu" à son goût ces derniers temps. Et puis, j'étais curieux. Je savais que tous les Sang-Pur y courraient, mais je me demandais bien qui d'autre il pouvait y avoir. C'est pour cela que j'étais là, dans mon dernier costume fait sur mesure, ma coupe de champagne à la main. Finalement, il y avait pas mal de monde que je connaissais. Je cachais ma grimace en voyant que Angelo était là. J'espérais qu'il saurait se tenir. J'aperçus également ma stagiaire, Clémence Castellane, que j'allais saluer poliment. Je bavardais avec un membre du Département de la Justice Magique, en sentant le regard de quelques femmes sur moi, quand le couple royal apparut.  

« Bonsoir à tous. Tout d'abord, je vous remercie de votre présence ici, qui a permit la grandiosité de ce bal. Je voulais également transmettre toute ma compassion aux élèves et personnel de Poudlard, qui ont vécu, il y a quelques jours, un événement traumatisant. Je voulais que vous sachiez que la couronne irlandaise sera toujours présente pour vous, pour vous aider. » C'est quelque chose qui avait fait énormément de bruit, au Ministère. Beaucoup d'Aurors étaient sur le coup, et surtout, la tension montait, même à Londres. Tout le monde avait entendu parler de cette histoire, et tout le Ministère espérait trouver le coupable. Quand à moi, j'espérais sincèrement que ce n'était pas qu'un coup de mon frère, qui s'ennuyait depuis sa sortie de prison.

« Que l'esprit de Dana veille sur votre sécurité, et sur vos cœurs. Je vous remercie encore une fois. » J'applaudis comme je pus, car je tenais toujours ma coupe de champagne. Je délaissais le spectacle de la première danse quand le prince Bleddyn rejoignit ses parents, pour regarder la foule, quand un visage me frappa. Il ressemblait tellement à…. J'hésitais, puis quand la danse commença réellement, je me frayais un chemin à travers la foule pour rejoindre cette personne. « Excusez-moi… Vous ressemblez terriblement à quelqu'un que je… » Je fronçais les sourcils, alors que je pouvais la regarder de plus près. « Joséphine Davis. Joséphine, c'est toi ? » Je posais ma coupe de champagne, désormais vide, sur l'un des plateaux des serveurs qui passa à ce moment-là. « Je ne sais pas si tu te rappelles de moi. Andrew Scott, je suis… » Non, je ne crois pas que je le suis encore. « J'étais un ami de ton père, James. »
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Bliain mhaith !

Lundi 31 Décembre 2001

Je suis rentré avec mes sœurs jumelles Alana et Eireann pour les vacances de Noël, bien que nous ne fêtons pas cette fête dans notre famille et notre culture, les filles ont insisté pour que je rentre au vert, ayant réussi tous mes partiels jusqu'ici. Je n'ai pas fait de la résistance comme à mon habitude, j'avais très envie de revenir en Irlande, après tout ce sont mes terres et puis j'ai toujours mes coins ici pour m'aérer ou réviser, ou les deux en même temps. Et je dois dire qu'avec les derniers évènements intervenus au mois novembre avec les enfants Iceni je ressens moins de difficulté à revenir ici ou au Palais. Je ne dirai pas qu'il y a moins de tension avec mon père, mais je fais d'énormes efforts. Je crois qu'il a compris qu'il n'était plus mon alpha et de ce fait il a trop peur d'une confrontation frontale, alors il ne me fait plus trop chier. Ou peut-être que maman y est pour quelque chose, mais je m'en fous pas mal, tant qu'il ne m'emmerde plus.

Voilà comment je me retrouve à devoir enfiler chemise, cravate et costume pour le bal de fin d'année donné par la famille royale. C'était non négociable apparemment tout cet accoutrement. Une fille à l'UMS, Katlyn, Karine , Korine je ne sais plus, a su par mes sœurs que je connaissais bien la famille royale. C'est toutes les mêmes, à frissonner pour le rêve princier. Dire que je connais bien la famille royale est une connerie aussi grosse que le bateau de Dumstrang, mais effectivement je commence à apprendre à connaitre Louve et Bleddyn, mais pas comme elle aimerait. Évidemment ce n'est un secret pour personne qu'Alana et Eireann ont été nommé duchesse cet été. Elles se vantent assez à qui veulent l'entendre que je suis leur frère jumeau. Mais elles aiment faire oublier les petits caractères qui disent que moi je ne suis pas un Duc. Donc cette fille est venue me brancher sans vraiment savoir qui j'étais et j'y ai vu un intérêt personnel, déjà ça sera un coup facile et ensuite elle pimentera ma soirée étant donné que j'ai promis à la princesse de ne plus brûler d'aconit dans l'enceinte de la propriété Iceni, par contre j'espère qu'il y aura assez d'alcool pour noyer cette soirée.

Si mes sœurs respire la fierté et sont enjouées de revenir au palais, moi j'ai mon éternel air de blasé. Ce palais je le connais depuis gosse, je n'arrive donc pas à croire que depuis 17 ans mes sœurs arrivent encore à avoir la même tronche que tous les abrutis qu'on croisent avec des étoiles plein les yeux. Waouh c'est beau, waouh c'est grand, waouh y'a de l'or partout, waouh ils sont riches. Putain mais ils s'attendaient à quoi, la chaumière d'Hagrid ?

"Elle est là, waouh elle est sacrément belle. annonce Alana
- Qui ? Où ?
- Ta cavalière crétin ! Katlyn, celle que tu as invité au bal." m'invective Eireann.

Oh je l'avais déjà oublié celle là, mais merci, c'est donc Katlyn et pas Karoline, je ne reprends pas ma sœur en lui disant que je ne l'ai pas invité, que c'est elle qui m'a supplié pour venir, elle trouverait ça grossier de ma part. C'est Alana qui lui fait un signe de main pour l'attirer à nous, génial.

"- Bonsoir les filles, waouh vous avez vu cet endroit"

Gloussement pitoyable et irritable.

"- Enfin oui je suis bête vous avez déjà vu ce palais. C'est incroyable, il y a de l'or partout, tout est... waouh"

Gloussement. Qu'est-ce que je disais ? Eireann me donne un léger coup dans les côtes en m'ayant vu rouler mes yeux. Ah oui j'oublie les convenances.

"- Tu as soif Kat ?"

Je retiendrai jamais son prénom, autant prendre directement un diminutif, surtout si je bois.

"- Oh oui biensûr, pourquoi pas oui.
- Et bien pourquoi tu n'irais pas nous chercher un verre ? Je prendrai un Whisky Pur Feu sans glaçon s'il te plait."

Je maintien son regard, qui a dit que j'étais un faux Duc gentleman ? Le pire dans tout ça, c'est qu'elle ne parait même pas surprise, elle s'offusque un peu mais je sais qu'elle y serait allée sans répondre si ma sœur n'était pas intervenue.

"- Jared est un goujat, je viens avec toi, je vais t'aider à porter les verres et te présenter à du monde."

Alana profite pour parler à quelques nobles qu'elle connait autour de nous et moi j'observe un peu la foule. Tout le monde est sapé comme jamais. Il y a de tout adulte, adolescent, sang-pûr, sang-mêlé, des vampires, des loups, des élèves de Poudlard, de l'UMS aussi. Ils ont tapé fort les Iceni pour rassembler ce petit monde et assoir leur renommée.

J'aperçois Vicky Prewett une fille de Poudlard que j'ai aidé à soigner avec Pomfresh après l'agression des Détraqueurs à Poudlard plus tôt dans le mois. Quand Eireann et Kat reviennent avec les verres, la famille royale se présente au balcon et le silence se fait.

Ma cavalière d'un soir se colle à moi et essaye de prendre ma main. Ola, mais elle se prend pour qui ? Depuis quand ? Je ne supporte pas ça, je déteste qu'on me touche, et pour éviter le contact je me décale faisant mine de boire une gorgée de mon verre avec la main qu'elle a essayé de me prendre, puis passe une main dans son dos avant qu'elle récidive, elle pensera à un signe de séduction ou d'affection alors que c'est juste pour pouvoir la tenir à distance à ma guise.

Pendant le discours du roi je capte le regard de Louve et de Bleddyn. Quand j'aperçois ce dernier, je ne peux m'empêcher de remarquer les efforts fournis en terme de garde, si j'observe bien ils sont beaucoup plus nombreux qu'habituellement, le double. Si vous voulez mon avis, ce n'est pas ce soir qu'il faut attaquer le palais. Et puis j'ai vu de quoi était capable Bleddyn de mes propres yeux, je me souviens très bien de ce soir là, j'y repense tous les jours depuis. S'ils n'étaient pas intervenu tous les deux, je ne serai pas là ce soir.

Je bois une nouvelle gorgée et fait semblant d’écouter les jérémiades de Kat, posant des questions sur le château, les princesses et prince. Heureusement mes sœurs se font un plaisir d'expliquer toute notre culture pendant que je continue d'observer la foule. Il y a Ezra Hemingway-Miller, le Préfet des Serdaigle que je reconnais car il a aidé lors de l'attaque des Détraqueurs, comme les autres Préfets. J'aperçois aussi un Scott, l'avocat, celui que la Gazette surnomme le Démon Blanc, intéressant. Mon regard se pose alors sur Arthur Blackwood et Clémence Castellane qui bavassent, je les reconnais, ils étaient à Serpentard il y a quelques années, c'est deux là je n'ai jamais su si ils s'appréciaient ou se détestaient. C'est à ce moment là que je décide que j'ai besoin de prendre l'air. Je n'apprécie pas trop que la populace de Poudlard soit venu ce soir, le château d’Écosse ne leur suffisent pas ?

" - Tu veux danser Jared ?
- Non, j'allais sortir."

La dernière fois que j'ai dansé, c'était pour Samain, avec Louve et j'avais beaucoup trop bu. Alors peut-être qu'en fin de soirée je serai apte à lui accorder une danse, mais il faut vraiment que j'en ai dans le nez pour accepter d'être aussi proche de quelqu'un.

"- Je peux sortir avec toi ?
- Heuu oui, Ok.
- Tu pourrais me montrer les jardins
- Je ne suis pas guide, peut-être qu'il y a quelqu'un ici qui pourrait te montrer ?"

Non mais je suis pas un putain agent immobilier. Elle s'attendait à quoi en ma compagnie ? Je ne suis pas le petit ami modèle, je veux juste coucher avec elle, si elle a un peu de chance, car partie comme c'est partie, je vais me barrer avant la fin de la soirée. Je serai mieux dans mon lit à potasser un livre qu'avec elle. J’appuie un long regard à mes sœurs qui captent le message.

"- Je me ferai un plaisir de te montrer, tu verras c'est incroyable. Ils ont mis des éclairages, alors on pourra en profiter même s'il fait nuit, c'est hors du temps cet endroit !" répond Eireann avec enthousiasme.

Et c'est comme ça que je me retrouve avec un attroupement à mes fesses plutôt que d'avoir la tranquillité des extérieurs. Je regrette déjà d'être venu, d'autant plus que j’aperçois mes parents, mon père me dévisage, me jugeant probablement de ne pas sortir avec une louve. Kat est ce qu'il y a de plus humain et classique. En fait je ne connais rien d'elle, à par son physique, mais je sais détecter aucune odeur qui la ferait appartenir à une autre espèce que celle des sorciers ordinaires.

   
©Lilith

ϟ ϟ ϟ


Jared Parkinson


«But I want to live and not just survive
That's why I can't love you in the dark »

KoalaVolant

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31 Décembre 2001

Le nouvel an. En théorie fêter le passage à la nouvelle année ne me fait ni chaud ni froid. C'est surtout un bon prétexte de plus pour faire la fête ce qu'il m'était de plus en plus rare de refuser. Le mot clé étant "en théorie", parce que cette année, pris d'une impulsion nouvelle, mon père avait déclaré qu'on le fêterait en famille. Il a dû finalement remarquer que notre petite famille s'est brisée et cherche à recoller les morceaux avant qu'il ne soit trop tard. Une très belle pensée, noble, bien qu'idyllique. Il se trompe, pour une fois dans sa vie, il fait fausse route à penser que nous ramener à la maison, Benji et moi, suffira à régler le problème. Parce que le point d'impact de la fissure, c'est ma mère. Et que tant qu'il ne se décidera pas à la faire suivre médicalement par un psychomage, à minima, tout va continuer à se casser la gueule. Il est dans le déni, il a bien vu comment ça s'est passé à noël.

Au final, un échappatoire m'a été fournie sans que je ne m'y attende, avant que je ne me trouve une excuse pour m'esquiver. Un bal, au palais des Iceni. Rien que ça, la famille royale d'Irlande conviait tous le pays à célébrer le nouvel an à leur côté au palais. Louve et Bleddyn Iceni, la princesse héritière et son frère cadet, étaient entrés à l'UMS un an plus tôt mais je n'avais pas eu l'occasion de côtoyer l'un ou l'autre. Bien sûr ce n'était pas anodin, la fratrie princière ayant rejoins les bancs de l'université se mêlant sciemment au monde réel, peuplé de Sang-Pur, Créatures, Né-moldu. Cela avait attisé la curiosité de tout le pays.
Pour ma part, je ne m'y étais pas particulièrement intéressé. Il est évident qu'être en bons termes avec des sorciers de telle filiation pouvait s'avérer un atout de taille conséquente. En revanche, étoffer au mieux mon carnet d'adresse était à présent bien loin dans ma liste de priorités et je n'avais pas tenté de me rapprocher de l'un ou de l'autre, même pas un peu.
Fort heureusement pour moi, mon père ne l'a pas entendu de cette manière quand la nouvelle du bal s'est répandue. Que voulez-vous, il ne travaille pas au département de la Coopération Internationale par hasard, la politique, le relationnel, c'est son élément, aucun doute n'est permis. Et si mon petit frère, qui se destine à une grande carrière sportive, n'a pas d'intérêt particulier à se pointer à ce genre d'évènement regroupant toute la mondanité possible, en ma position de future avocate, il était selon lui hors de questions que je ne loupe cette opportunité. Bien sûr j'ai sauté sur l'occasion de couper court à la perspective d'une nouvelle réunion familiale, bien qu'en vérité, je n'aurais pas probablement pas assisté à la réception sans une autre raison. J'ai cru pendant une seconde que mon père souhaiterait venir également, mais il a dû considérer que je serais une digne représentante du nom Castellane et qu'il n'avait pas besoin de faire le déplacement à mes côtés.

Le plus attrayant à l'idée de passer la soirée au palais royal, c'était que la soirée n'était pas exclusivement réservée à la haute société que forment la race Sang-Pur, certains artistes de renom ainsi que les hauts dirigeants de ce monde. Je ne peux dire que tout le monde était convié, cela manquerait d'exactitude et j'aime être précise dans mes propos. Non, en réalité seules les familles de Sang-Purs européennes avaient réellement reçu une invitation officielle, signée de la main du roi en personne. En tout cas, c'est ce que le parchemin laissait croire. Cependant ce soir là, le palais serait ouvert à tous, roturiers, créatures, âmes égarées, il leur suffisait simplement d'avoir remplis un parchemin d'inscription au préalable. Cela rends soudainement la soirée infiniment plus attrayante à mes yeux.
C'est par ailleurs un choix intéressant, et une prise de position qui n'est pas anodine. Le message est clair : tout le monde est le bienvenue. Je me demande si ce bal à un quelconque objectif politique de recrutement ou de ralliement.

"Tu es prêt ?" je demande à Akutenshi, avachi sur mon canapé, en sortant de ma chambre. Je suis à peine surprise de voir qu'il est déjà là. La plupart de mes potes profitent de l'intimité qu'offre mon appartement pour venir squatter, fumer, boire, consommer, décuver en toute tranquillité. Et à force, ils ne prennent même plus la peine de me prévenir de leur venue, ni de frapper avant d'entrer. Ce n'est donc pas un sentiment qui m'est étranger de trouver quelqu'un dans mon salon sans que je n'ai connaissance de leur présence entre mes murs. Visiblement, Aku a rapidement pris le plis."Tu veux boire un truc avant de partir ?" je propose quand même, c'est la moindre des choses quand on a un invité.

J'aime bien Aku. Il est pas prise de tête, franchement sa compagnie est appréciable, il est pas collant, il est pas du genre à poser un million de questions, ni à parler pour ne rien dire. On traîne pas énormément ensemble, depuis notre rencontre à La Tête de Sanglier, mais ça nous arrive de plus en plus, principalement en soirées d'ailleurs. Disons qu'on s'est trouvé un intérêt commun pour la Poudre de fée, ça s'arrête là à vrai dire. On s'entend bien, on rigole bien, c'est un partenaire assez plaisant pour ce genre d'activités. Il arrive qu'une petite remarque un peu borderline ne soit lancée, mais c'est généralement mis sur le compte de la drogue.
Il faut avouer que cela m'a un peu surpris quand il m'a proposé qu'on se rende au bal ensemble.J'en ai pas fait grand cas parce qu'après réflexion, ça m'a parut assez logique en fait. Il s'est déjà plus ou moins familiarisé avec les us et coutumes établis par les Sang-Purs et comme il est encore nouveau dans ce milieu, j'imagine qu'il ne doit pas encore y connaître grand monde. De ceux dont il m'a parlé, ou vaguement évoqué, la majorité sont des hommes. Le choix est donc réduit puisqu'il serait de mauvais goût aux yeux de nos semblables, de se pointer avec un parti issu d'un sang impur quel qu'il soit. Peut-être ne voulait-il pas prendre ce risque ? Je n'en sais rien, on a pas plus élaboré, mais c'est ce que j'ai supposé.

"Ou autre chose ?" j'ajoute amusée en sachant qu'il capterait l'allusion. Parce qu'une fois partie ce serait trop tard, à moins qu'il ne veuille prendre le risque lui même, pour ma part il était hors de questions que je me pointe au palais avec de la Poudre de Fée dans mon sac, ni même de la valériane à vrai dire. Ce n'était clairement pas le genre d'endroit, ni le moment, de se faire attraper en possession de ses substances et j'imaginais sans mal qu'il y aurait tout de même un contrôle de sécurité à l'arrivée et que des gardes grouilleraient dans tous les sens.
Je parcours la pièce du regard à la recherche de mes clés. J'étais pourtant sûre de les avoir laissés dans une petite coupelle sur la table basse.

"Luan ?" j'appelle à la recherche de la boule de poil en question qui doit sûrement se planquer dans un coin du salon. "Luan" je répète en repérant son petit bec dépasser derrière une lampe. "Luan, rends moi mes clés petit monstre." je lance en m'approchant du Niffleur qui a échoué à se camoufler suffisamment pour échapper à mon radar.

Luan, qui signifie Lumière, a été le dernier présent que m'a fait ma mère avant de tomber en dépression. Plutôt ironique à mon sens que j'ai choisis de le nommer ainsi à l'époque. De nature, les niffleurs ne sont pas fait pour être des animaux de compagnie, ni pour vivre dans une maison, encore moins dans mon appartement. Mais celui, c'était particulier. Sa mère l'avait rejeté à la naissance à cause d'une malformation physique au niveau de la patte qui l'empêchait de pouvoir creuser correctement. Un défaut de fabrication que la nature, régit par la loi du plus fort, ne pardonnerait pas. Alors ce petit niffleur, qui tenait dans une main à l'époque, avait été confié à un centre de soin pour créatures magiques et proposé à l'adoption une fois sevré. Il avait tout juste 4 mois quand je l'ai accueillie. Depuis, Luan a reprit du poil de la bête pour ainsi dire, son besoin naturel de creuser des terriers ne s'est jamais développé, et s'il apprécie de se balader en plein air, il est très heureux même en appartement. Ses instincts de voleurs eux, en revanche, ce sont développés bien comme il faut.

Bliain mhaith ! M6e3

Je ne suis pas fâchée quand je m'approche du petit animal qui me regarde d'un air penaud. Il sait très bien ce que je veux et il ne tarde pas à sortir le fameux porte clés de sa cachette pour me les remettre. Concrètement, j'en déduis qu'il a compris que j'allais m'absenter et que l'idée ne lui plaît pas tant que ça. Je lui caresse la tête pour lui dire au revoir, me lave les mains au cas où un poil s'y serait accroché et me tourne vers Akutenshi."On y va ?" je lui demande une fois que nous sommes, à priori, tous les deux prêts à partir.

Quand nous pénétrons dans les lieux de la fête, j'avoue être impressionnée par l'univers qui nous est proposé ce soir. Vert et rouge sont les couleurs dominantes de la palette apparemment, un grand nombre de convives sont déjà présents et les serveurs sont occupés à les faire patienter en attendant le début officielle de la célébration, accompagnés d'un orchestre qui entonne un air probablement typique du pays.
L'un d'entre eux s'approche de nous et nous offre une coupe de champagne que j'accepte avec un grand sourire.

"Tu connais les Iceni toi ?" je demande à Aku en ajustant ma robe. Il est évident que j'ai fais un effort particulier pour cette soirée. Je met toujours un point d'honneur à être bien habillée, maquillée, coiffée, mais là c'est encore différent. On ne débarque pas à un bal princier dans un accoutrement banale. En prévision de cet évènement, j'étais allé chez une grande couturière, une ancienne amie de ma mère, me faire faire une robe sur mesure digne de ce nom. Une robe blanche, écrue si l'on est pointilleux, agrémentée d'un corset se terminant par une jupe fluide fendue à mi-cuisse. Un vêtement peu commun, original, avec un côté féérique qui me semblait convenir à merveille en l'occurence. En revanche je restais sur ma position d'un maquillage léger, étant blonde aux yeux verts, cela pouvait vite devenir trop chargé. Quant à mes cheveux, de même, j'étais restée simple mais élégante avec une demi-queue de cheval, laissant mes cheveux dorés tomber en cascade sur mes épaules.
Bon, il faut dire que j'ai un avantage de taille : je suis belle naturellement, sans mentir, et je le sais. Je n'ai jamais besoin d'en faire trop et je peux me glisser dans à peu près n'importe quoi sans que ça ne fasse tâche. Je ne suis pas parfaite mais j'ai au moins ça pour moi.

Tenue de Clémence :


"C'est la première fois que je met les pieds dans un palais." je commente en regardant autour de moi. C'est particulier, différent de Beauxbâtons et de Poudlard qui certes sont des châteaux mais la dimension scolaire qui les anime à tendance à occulter ce détail. "Je pourrais m'y faire" j'ajoute amusée en prenant une gorgée de champagne. "Sans les gardes, et définitivement pas cette musique."

Je regarde autour de moi, sans surprise, beaucoup de visages familiers se succèdent. Amis de ma famille, camarades de l'UMS, anciens de Poudlards, quelques connaissances des Pendragons ou de Oak's Lodge, et beaucoup de Sang-Purs appartenant à l'une de ses précédentes catégories. Je croise Andrew Scott, mon maître de stage que je salue poliment, toujours aussi heureuse d'avoir été choisie. J'aperçois Ian Wen se pavanant au bras de sa petite-amie, Alex Bennett qui, il faut le dire, est resplendissante. Je ne sais pas si Akutenshi l'a déjà repéré mais dans tous les cas, je suis sûre que nous croiserons son chemin à un moment ou l'autre au cours de la soirée. Mon regard glisse sur Jared Parkinson, un ancien Serpentard un peu plus jeune que moi, que j'ai dû croiser une ou deux fois à l'occasion, pour finalement se poser sur ce cher Arthur Blackwood qui, j'en ai l'impression, est trop bien accompagné pour la personne détestable qu'il est. Je regarde sa cavalière un instant, je ne la connais que de nom parce qu'elle est réputée pour avoir des idées bien trempés et un gros caractère, Louise si je ne m'abuse. Je me demande vraiment ce qu'une féministe comme elle peut bien trouver en la - je le répète - détestable personne d'Arthur.

Mon attention est détournée par l'annonce de l'arrivée imminente du couple royal alors que la musique cesse et qu'un silence religieux emplit la salle. Je peux lire sur les visages qui m'entourent une certaine fascination et une pointe de curiosité. En levant les yeux, je remarque Louve, Bleddyn et Accalia, les princes et princesses du royaume d'Irlande qui observe la scène sereinement depuis un balcon surplombant l'assemblée.
Comme tout le monde, j'applaudis alors que le Roi et la Reine apparaissent enfin.

"Bonsoir à tous. Tout d'abord je vous remercie de votre présence ici, qui a permit la grandiosité de ce bal. Je voulais également transmettre toute ma compassion aux élèves et personnel de Poudlard, qui ont vécu, il y a quelques jours, un évènement traumatisant. Je voulais que vous sachiez que la couronne irlandaise sera toujours présente pour vous aider."J'ai un petit sourire. Cela répond donc à la question que je me posais plus ou moins. C'est un peu une provocation à l'égard du Gouvernement Britannique, laissant entendre d'une part qu'ils étaient d'une tolérance sans limite avec cette invitation sans condition aucune, exposant clairement leur position sur la question de races, d'une autre qu'ils étaient en mesure de venir en aide au peuple anglo-saxon si jamais ce même gouvernement n'en était pas capable.
C'est une déclaration intéressante de la part du pays des irlandais. Je me demande ironiquement où était donc passée cette précieuse aide lors de la longue guerre contre le Seigneur des Ténèbres. Il paraissait que c'était Louve Iceni en personne qui avait arrêté le tristement célèbre loup-garou Greyback, mais à part cela, à part quelques soldats envoyés au front, leur armée était restée particulièrement en retrait tout le long des hostilités. Certes, j'ai plus ou moins fait pareil, mais peut-on vraiment le reprocher de la même façon à une adolescente ? Peu importe, c'est du passé, peut être que le roi a trouvé davantage d'envie, ou d'intérêt, à s'impliquer dans la conversation politique européenne ces derniers temps.

"Que l'esprit de Dana veille sur votre sécurité, et sur vos coeurs. je vous remercie encore une fois."Néanmoins, il semble tout à fait charmant ce roi d'Irlande. Je l'observe présenter son bras à la Reine pour l'inviter à danser. Les regards échangés sont touchant, nul doute qu'il s'agit là d'un mariage d'amour. Je les observe, un peu nostalgique, en songeant à mes parents autrefois si heureux et amoureux eux aussi. J'ai de la peine pour leur couple à présent. Au bout d'un moment, le prince et sa cavalière les rejoignirent également, incitant beaucoup d'autres paires à suivre le mouvement.
Je me tourne vers Akutenshi. "Je ne te propose pas de danser, j'ai déjà vu ce que ça donnait." je le taquine avec un grand sourire. Aku n'est clairement pas un danseur. Mais la dévotion qu'il met dans cette discipline quand il est défoncé et qu'il se laisse aller est louable et m'amuse beaucoup, je ne m'en lasserais pas.

Comme prise d'une intuition soudaine, mon regard se retrouve légèrement attiré par la scène qui se déroule quelques mètre derrière mon cavalier. Arthur et Louise, de nouveau dans mon champs de vision, me ramenant à juger l'étrangeté de ce couple. Ah, j'avoue que je suis un peu curieuse, aussi quand l'affreux personnage entreprend de s'éloigner de la jeune femme, je ne résiste pas à l'envie d'aller discuter un peu avec elle.

"Tu m'excuses une seconde ?" je lance à Aku en m'éloignant sans prendre la peine de vérifier si il m'emboîte le pas ou non. Je sais qu'Akutenshi et l'horrible Arthur se connaissent, une histoire de poser pour des peintures, cela m'étonnerait donc qu'il ait déjà rencontré Louise dans ce contexte.
Je m'approche de ma camarade, désormais seule, avec un grand sourire.

"Ta robe est magnifique." je lui lance, attirant son attention. "Louise, c'est bien ça ?" je demande avec toute la bienveillance dont je suis capable. Je détaille discrètement la demoiselle. Elle a une posture remarquable, de joli boucles châtains et les yeux clairs. Elle n'est pas de Sang-Pur, ça c'est une évidence, sinon je l'aurais déjà croisé auparavant en dehors de Poudlard. Non pas que je me souvienne vraiment avoir déjà vu ce visage au château, mais c'est tout de même assez probable.  "Tu es venue avec Arthur Blackwood ?" je demande innocemment. "Tu passes une bonne soirée ?"

J'ai dis ça de manière à ce qu'elle puisse interpréter librement si les deux questions sont liées ou non, et répondre en conséquence.
Je m'apprête à me présenter mais la voix exécrable d'Arthur m'interrompt. Dommage, j'aurais aimé avoir un peu plus de temps pour discuter avec sa copine.

"Clémence, bonsoir." lance le garçon avec un regard qui se veut sûrement menaçant. Je fais l'effort du siècle pour ne pas lever ostensiblement les yeux au ciel et lui offrir un grand sourire bien hypocrite à la place. Au moins les présentations sont faites maintenant. "Arthur, ça faisait longtemps." Pas assez à mon goût mais tout de même. Je lance un regard à Louise alors qu'il lui tend une coupe de champagne fraîchement servie. "Je ne savais pas que vous vous connaissiez toutes les deux. De quoi pouvez-vous bien parler ?" Je prends une gorgée de champagne à mon tour. Il sait très bien que l'on ne se connaît ni d'Adam, ni d'Eve, elle et moi. Pourtant ça semble l'inquiéter dans une certaine mesure puisqu'il le mentionne l'air de rien, quant à savoir de quoi nous parlions, se sentirait-il menacé d'une manière ou d'une autre ? J'ai presqu'envie de lui dire clairement qu'il ne faut pas être paranoïaque comme ça. Mais je me retiens, je ne tiens pas particulièrement à le provoquer là tout de suite. "Justement on ne se connaît pas, on faisait connaissance, c'est à ça que ça sert une fête, non ?" je réponds sans me départir de mon sourire. "Tu es en charmante compagnie Arthur, j'espère que tu la traites aussi bien qu'elle le mérite". Oups. J'ai pas pu retenir cette petite pique, elle m'a échappée sans que je ne puisse y faire quoi que ce soit. "Je disais à Louise que sa robe est ravissante, tu ne trouves pas ?" je continue innocemment en me demandant si complimenter sa cavalière allait lui demander un effort surhumain ou non.

"Fais attention à ce que tu racontes, Clémence. D'autres pourraient bien colporter tous tes petits secrets, datant de mai 1998..." Je soutiens son regard. Je ne sais pas si mon être serait capable de le haïr davantage à cet instant précis. J'ai un moment de doute. Il n'y a qu'un seul secret qui me relie à cette date. Un seul. Et aucun témoin pour m'incriminer. Par quels moyens tordus ce psychopathe aurait pu prendre connaissance des évènements ayant eu lieu à la bataille de Poudlard impliquant ma fratrie au complet ? "Ne perds pas ton temps Arthur, je saluais simplement ton amie." Et surtout ne me fais pas perdre mon temps. Je serre les dents, j'aimerais pouvoir répliquer de manière plus virulente, malheureusement sa dernière remarque, ou plutôt menace si l'on se veut exact, me dissuade d'éclater mon verre sur sa jolie gueule. Il y a une chance qu'il bluffe. Ce ne serait pas un pari très risqué de supposer que j'ai potentiellement des choses à me reprocher dans cette temporalité. après tout je suis de Sang-Pur, j'étais à Serpentard, mon frère était ouvertement un Mangemort. D'un oeil extérieur mal informé j'aurais très bien pu avoir ma place au sein des partisans du Seigneur des Ténèbres. Mais quelque chose dans son regard me pousse à croire qu'il sait quelque chose qu'il ne me plairait pas de voir étaler au grand jour. "Je ne te savais pas amateur de ragots." je commente, crispée en prenant une nouvelle gorgée de champagne.

Bliain mhaith ! Qeyg

     
(c) crackle bones

       

ϟ ϟ ϟ

-Clémence Castellane-
J'suis un zombie, j'ai l'âme en cendres, j'sais même pas où je vais je me suis perdu dans un cauchemar. Et y a des morceaux de vie dans mes larmes, quand j'en laisse sortir c'est des bouts de moi qui partent, merde. J'attends tous les jours que le soleil se lève, des mois dans la nuit et y a rien qui l'arrête.

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Bliain mhaith !
feat. Clémence Castellane & les invités du bal Iceni


| Lundi 31 Décembre 2001 |

Bliain mhaith ! EoX0Ckb

Mitigé, j’étais à ça d’envoyer Mao chier est de lui annoncer qu’elle pouvait se foutre son bal où je pense. Le problème c’est que j’avais envie d’y aller à ce bal. J’avais entendu parler de ce dernier un peu avant de recevoir sa lettre et j’avais déjà décidé qu’il serait sûrement judicieux de m’y rendre, ne sait-on jamais ce qui pourrait s’y passer. Et puis Chishiya aussi était motivé. Alors changer d’avis parce que Mao m’a demandé d’y aller…? Je ne sais pas. D’une certaine façon ça voudrait dire qu’elle aurait un peu de pouvoir sur mes choix et ça c’est hors de question.

Est-ce que j’ai au moins besoin de préciser à quel point cette lettre m’a dégouté? “Mon cher Akutenshi”, bah voyons ! Elle n’avait pas écrit ça dans la dernière lettre qu’elle s'adressait. Celle me sommant d’arrêter de me remplir la tête avec les “conneries que raconte la Gazette”, pour reprendre les mots de “maman”. Ah non, la dernière lettre était remplie de colère, de stress. Il n’y avait pas de belles phrases, pas de “tu aimes ta mère, n’est-ce pas?” Non mais, honnêtement, est-ce qu’elle y croit réellement? Je ne saurais l’affirmer. Peut-être qu’elle fait juste semblant. Peut-être qu’elle est assez stupide pour se croire encore à l’époque où petit Akutenshi offrait un bouquet à Mao pour la fête des mères en murmurant un “je t’aime maman” parfaitement poli? Est-ce que seulement j’aimais Mao à cette époque? Est-ce que je savais seulement c’était quoi “aimer”? Je ne le sais pas aujourd’hui, alors comment aurais-je pu savoir, plus jeune?
Qu’importe le passé j’imagine, il est clair que les choses ont évoluées maintenant et après toutes nos disputes durant lesquelles j’ai répété la haïr maintes fois sans jamais m’excuser pour ça ou la rassurer quant au fait que je ne le pensais pas ( parce que, chaque fois, je le pensais )... Comment pourrait-elle sincèrement espérer que je l’aime sincèrement? Si jamais je m’excuse un jour ce serait de lui avoir laissé croire l’avoir déjà aimée. Et encore, ce n’est pas de ma faute si les mœurs voulaient que je fasse comme si et si elle y a cru comme l’idiote qu’elle est.

En tout cas, si je dois accorder des points à Mao concernant la lettre, c’est là où elle affirme que je n’ai pas été surpris d’apprendre qu’elle ne se montrerait pas au bal. Quand j’étais jeune je me demandais pourquoi elle restait tant cachée alors qu’elle semblait toute enthousiaste en entendant parler d’évènements qui avaient lieu autour d’elle. En grandissant il est devenu clair qu’elle avait des secrets qu’elle ne voulait pas avoir à dévoiler en public. Et puis, récemment, je me suis dit que sûrement ses secrets ont rapport avec ma famille biologique. Mais ça, bien sûr, elle ne va pas me le confirmer.

Hey tu penses qu’ils réagiraient comment les gens si je m’habillais de la façon la plus négligée possible pour aller au bal?

Question adressée à Chishiya alors que j’arrange mon état devant la glace comme bien trop de fois dernièrement. Il faut dire que mon pas dans le monde des Sang-Pur m’oblige à faire des efforts que je ne faisais pas avant. Je crois que j’y prend plaisir parce que c’est nouveau mais, c’est vrai, je ne me sens que meilleur lorsque je revêt la tenue la plus simple de ma garde-robe pour aller en cours après avoir porté un costume toute la soirée, parfois même plus longtemps.

Oh, pitié…

Comme il est dans ma tête, Chishiya doit se douter que je bluffe. Je suis déjà tout prêt, pourquoi j’irais me déshabiller soudainement? A part pour le plaisir de voir les réactions de tous ceux qui se seraient mal assis sur leur balais ou pour entendre l’avis de Mao à ce sujet. C’est ça que j’aurais dû faire ; lui envoyer une lettre laissant entendre que j’y vais bel et bien à cette fête sauf que je compte y foutre la merde. J’aurais adoré l’imaginer stresser jusqu’à ce que je lui annonce que c’était une blague et puis recevoir une lettre où elle s’énerve d’y avoir cru. Peut-être même qu’elle viendrait vérifier d’elle-même que je me tiens tranquille? Seulement pour cette probabilité, je ne vais peut-être pas aller jusqu’au bout de mon idée.

En plus j’ai plus de bonnes raisons de me tenir tranquille que de foutre la merde. Déjà, pourquoi je me fatiguerais à répondre présent pour semer le trouble parmi les invités? Les ragots que j’entends à droite à gauche suffisent ; il est clair que tout le monde est fort capable de se débrouiller fort pour faire n’importe quoi et faire tourner ce genre de bal au cauchemar. Comme il y aura une famille royale là-bas, j’imagine qu’ils se débrouilleront tous pour “cauchemarder” dans leur coin sans tout envoyer valser publiquement mais je ne peux pas en être sûr ; on n’est jamais à l'abri d’une surprise.
Pour ma part, mon but est surtout d’observer, de m’amuser un peu (beaucoup) et de me rapprocher de Clémence Castellane.

Voyez, elle est devenue si importante que j’ai retenu son nom de famille, cette fois. Enfin… “Importante” est un grand mot. Elle ne l’est pas encore. Disons que j’ai vite fini par conclure que son “amitié” pourrait m’être utile. Il y a des raisons évidentes, comme sa facilité à me passer de sa poudre de fée lorsque nous nous connaissions encore à peine (imaginez lorsqu’elle me verra comme un grand ami)  et d’autres plus subtiles. Elle est du monde des Sang-Pur depuis la naissance, il me semble. Elle pourrait m’aider à m’y retrouver si besoin - et surtout si je n’ai pas envie de supporter Ian Wen chaque fois qu’il faut que je fasse un bout de chemin dans ce monde -. En plus de ça? C’est une femme. Une très belle femme, même - insensible à son charme ne veut pas dire inconscient de son existence -. Ça va peut-être sembler un détail pour la plupart d’entre vous autres mais Ian et Sirius sont tous les deux des garçons. A ce qu’on dit, ils sont très beaux (j’admet comprendre pour Sirius. Pour Ian? … disons que nous serons d’accord de ne pas l’être), même ils sont des garçons. Imaginez qu’il me faille une fille ou un charme féminin pour m’en sortir à un moment? Je serais bien content d’avoir Clémence avec. En bonus, je sais que Ian n’est pas insensible aux charmes de Miss Castellane alors plus elle est proche de moi…

Oui, je sais, je n’ai aucune race.
Mais d’un côté, je n’ai jamais prétendu être quelqu’un de bien. Encore moins quand il s’agit de frapper dans la dignité de Ian Wen.

Vous l’aurez deviné - où je vous l'apprend ; mais j’ai invité Clémence à venir au bal avec moi. Ca n’a pas été bien compliqué surtout parce que j’ai refusé que ça le soit. On est encore au stade de la “connaissance”, presque de l’amitié si vous le voulez, alors je n’allais pas sortir les roses et l’orchestre avec une énorme banderole qui demanderait à Clémence de devenir ma cavalière. Je souhaitais qu’elle m’accompagne non pas qu’elle accepte de m’épouser.
Finalement, j’ai été clair et sobre (rarissime en sa présence. Vous l’avez, la blague?) et ça a suffit. J’imagine qu’elle n’avait pas d’autre garçon à accompagner. Ou une autre fille, qu’en sais-je. En tout cas, elle ne devait pas avoir mieux puisqu’elle ne s’est pas faite désirer avant d’accepter. Ça m'arrange, je n’avais pas envie d’y passer tout Décembre.

Une fois prêt, je rejoins Clémence à son appartement. Ce n'est pas la première fois que j’y entre, ça ne sera sûrement pas la dernière - du moins si tout se passe bien -. Comme elle ne m’apparaît pas de suite, je conclus qu’elle doit se doucher ou se préparer et que je peux l’attendre sur son canapé.

Tu devrais jeter un coup d'œil dans le reste de l’appart’. Tu sais, on sait jamais…

Je roule des yeux, amusé.
Mais oui, bien sûr ! Tout le monde y croit à cette excuse. C’est pas du tout comme si Chishiya passerait pour un énorme pervers. Il est bien content d’être bien au chaud dans ma tête parce que ce genre de remarque, il n’aimerait pas que qui que ce soit d’autre que moi l’entende. Et je ne peux que le comprendre.

Le fait qu’il ne démente pas le fait qu’il passe pour un pervers ne fait que me confirmer qu’il pensait bien espérer voir Clémence se changer. Je ne commenterai pas davantage à ce sujet. N’est-ce pas une preuve que Chishiya pense bien différemment que moi, à ceux qui se demandent s’il n’est pas juste ma conscience ou quelque chose du genre? A moins qu’il soit tous mes désirs cachés. Ca expliquerait pourquoi rien ne m’intéresse, sexuellement parlant.

"Tu es prêt ?"

Je me redresse lorsque Clémence m’interpelle en sortant de sa chambre. Je tourne le regard vers elle et acquiesce , un léger sourire installé sur mon visage pour la forme.  

On attends plus que toi, princesse.

Princesse.
C’est une taquinerie, certainement pas un surnom affectueux. Même au maximum de mes efforts je n'appellerais pas une fille comme ça affectueusement. Je demande que l’on me tue instantanément si j’ose, un jour, revenir sur cette parole. En l'occurrence, j’aurais appelé “princesse” même un garçon dans la même situation. Simple référence au fait qu’elle se fasse attendre pour se préparer.
Naturellement, elle est dans son droit ; on est chez elle et rien ne presse vraiment. Du moins, je ne pense pas.

"Tu veux boire un truc avant de partir ?"

Je secoue la tête cette fois.

T’inquiète, il y aura assez à boire là-bas, j’en suis certain.
"Ou autre chose ?"

… Voyez !
Je vous disais que c’était intelligent d’en faire mon “amie”. Même Thomas Scott-Rosier ne me fait pas d’offres pareilles ! Et puis je m’entends plus longtemps avec Clémence qu’avec Thomas. Oui, je voulais bien dire “plus longtemps”. J’arrive à supporter mademoiselle Castellane plus longtemps que Scott-Rosier. Elle pompe moins d’énergie. C’est presque trop facile de me rapprocher d’elle parce qu’elle ne me demande pas tant d’efforts que ça…

Moi je pense que tu l’aimes bien, la blonde, malgré tout.

Je la supporte bien. Nuance. Faut pas abuser, ça reste rien qu’une fille. Et par là, je ne veux pas dire “les filles sont nulles, les garçons sont les meilleurs”. Je veux dire… C’est juste une personne. Je suis sûr que les poupées de son genre sont fabriquées à la chaîne alors je ne vois pas pourquoi je serais particulièrement pris d’affection pour elle. Il s’agit de réfléchir avant de parler, Chishiya.
Et arrête de rire. C’est pas drôle, ce que je dis ; c’est vrai.

Tentant. Très tentant, même. Mais ma bienséance m’interdit de gâcher l’évènement en prenant ce risque.

Ça me fait presque mal de refuser, je vous jure. Mais le peu de bon sens dont je suis doté me chuchote que l’idée est mauvaise. Au pire des cas je me débrouillerais pour revenir avec Clémence à la fin du bal pour lui en siffler. Ou j’irais voir quelqu’un d’autre. Clémence n’est pas mon seul contact et c’est bien pour ne pas me retrouver sans alternative que je m’y suis arrangé.

J’observe Clémence bouger dans son appartement, appelant le nom de “Luan” en se faisant. Oh, je connais ce nom. Il s’agit de son niffleur. Une créature dont je ne suis pas fan mais que je ne déteste pas pour autant. Je trouve que, parmi les animaux et créatures magiques, le niffleur est plutôt intéressant en soi. Il peut même s’avérer amusant à observer, j’aime particulièrement lorsque quelqu’un poursuit l’un d’entre eux pour récupérer un bien personnel en ma présence, comme c’est actuellement le cas entre Clémence et Luan, semble-t-il. Le seul truc c’est que je refuse que ces bestioles s'approchent de trop. Elles ont trop le profil de bidules qui trainent partout où il ne faut pas et je ne peux m’empêcher de voir des petits microbes grimper sur mon bras à l’idée de les toucher ne serait-ce que du bout du doigt.

Je ne l’ai pas encore fait remarquer à Clémence. Pourquoi le ferais-je? Jusque-là elle ne m’a jamais demandé de papouiller Luan alors je trouve inutile de lui glisser que je le trouve crade.

"Luan, rends moi mes clés petit monstre."

Je ricane discrètement.
Ah, il s’agirait donc des clés. Bien sûr, ça risque d’être peu pratique sans elles. Je laisse donc le temps à Clémence de récupérer ses chères clés, espérant qu’elle y arrive assez rapidement, quand bien même le spectacle est divertissant.

"On y va ?"

Je me redresse lorsque, enfin, madame est prête. Tout; les cheveux, la tenue, le maquillage, les clés. J’ai même capté qu’elle s’est lavé les mains après avoir touché Luan. Ça rendra le contact physique moins désagréable si contact physique il doit y avoir.

Je n’attends que ça.

Je me lève et arrange les plis de mon costume. Je n’ai pas beaucoup de tenues “formelles” ou “de bal” alors j’espère que ça le fera. Enfin… J’espère sans trop m’en faire non plus. J’ai fait un effort, il ne faut pas me demander la lune non plus. Je n’irais pas m’assurer que ce détail fasse trop, celui-ci pas assez, ou que ma tenue soit assortie à celle de ma cavalière. Je tiens en horreur ces gens qui jouent à ce genre de jeu comme si leur vie se jouait. En plus je n’aurais pas envie de m’assortir à Clémence même si j’y pensais plus sérieusement. Je trouve que sa tenue est… Bof. Elle n’est pas laide. Juste pas mon style. Mais d’un côté on s’en moque ; je ne porte pas de robe. Et puis tout le reste est joli, des cheveux au visage. Honnêtement je préfère une robe bof sur une jolie personne que le contraire. Mais encore une fois, ça n’est que mon avis, et je ne compte même pas l’évoquer à voix haute. Imaginez tenter de vous rapprocher d’une personne et de lui sortir de but en blanc, sans qu’elle ne vous demande votre avis ; “bof ta robe par contre”. Je ne sais pas à quel point Clémence est féministe mais je pense que le niveau n’a pas nécessairement besoin d’être haut pour que je mérite un regard noir après ce genre de remarque non désirée.

Puis, au final, belle robe ou non, Clémence se fond bien dans l’univers du bal et je le comprends vite lorsque le décor du château apparaît enfin. Encore une fois, je trouve que le vert et le rouge il serait temps de cesser de faire semblant que c’est beau juste parce que la royauté en a décidé ainsi… Mais je garde encore plus mon avis pour moi-même. Qu’est-ce que je gagnerais à aller dire aux Iceni ce que j’en pense?

Est-ce que tout est laid ou est-ce que Monsieur Akutenshi Busujima juge trop? Telle est la question…

D’accord.
Je veux bien concéder que, peut-être, je juge beaucoup trop tout ce qui m’entoure. Peut-être que tant de choses sont laides à mes yeux mais qu’elles ne le sont pas réellement. Après, si on y pense sérieusement, il faudrait que l’on définisse la beauté et tout ça et je ne pense pas que qui que ce soit ici a vraiment envie de passer la soirée à philosopher quant à ce genre de détail.
Et puis j’ai ça pour moi que je ne juge pas que les autres. Si vous pensez que je trouve la majorité de mes tenues jolies, vous vous trompez. La plupart sont simplement neutres parce qu’elles sont trop sobres pour être laides ou belles. Franchement, je n’ai pas la garde-robe d’un top modèle et je l’assume; je ne m’habille pas pour être beau mais pour être à l’aise. Du moins… La plupart du temps. Ce soir ça n’est pas le cas par exemple. Et est-ce que je trouve mon costume joli? Je ne sais pas. Je pense qu’il est bien trop “commun” pour que je puisse affirmer qu’il est beau. Mais d’un côté il n’est pas laid. Lui aussi, à l’instar de la tenue de Clémence, est “bof”, au final. Et c’est marrant parce que, tout comme Clémence, au final je porte les tenues “bof” à merveille parce que je suis naturellement gâté par la nature.

Qu’on s’entende. Par gâté, je veux dire que j’ai de la chance. Pas que je suis “pourri par la nature”. Hey, je vous vois venir. Je suis peut-être “pourri” par la nature, mais pas sur le plan physique.

"Tu connais les Iceni toi ?"

Clémence et moi venons de saisir une coupe de champagne offerte alors que l’on vient d’arriver. Je l’avais dit ; il va y avoir de quoi boire ce soir.

Pas vraiment, ils ne m’ont jamais intéressés.

Je ne chuchote pas ces paroles mais, conscient qu’il peut être mal vu de brailler que je me fiche des Iceni au sein de leur domaine, je ne hausse pas trop le ton non plus.

"C'est la première fois que je met les pieds dans un palais."
Ca se voit.

Je taquine gentiment Clémence.
Même moi je peux voir la lumière d’admiration danser dans ses yeux. Bon, je n’étais pas certain du fait qu’elle soit admirative - je me suis demandé une seconde si elle ne retenait pas ses larmes - mais maintenant qu’elle précise qu’elle découvre tout ce monde, j’ai ma confirmation; Clémence est une enfant devant ses cadeaux d’anniversaire ou un géant magasin de jouets et de sucreries ; elle vit l’instant.

C’est tout aussi nouveau pour moi.

J’admet, l’air pourtant bien nonchalant. Dire que je ne suis pas impressionné serait un mensonge; il y a de quoi faire tomber des mâchoires. Je ne suis peut-être pas habitué au monde des Sang-Pur mais la richesse, je connais. On pourrait même dire la noblesse; Mao a toujours essayé de m’élever comme un petit noble. Quand elle m’a avoué que j’étais un Sang-Pur , elle m’a aussi confié qu’elle avait grandi dans un monde bien noble. J’imagine que c’est logique qu’un gamin de sang pur soit élevé par quelqu’un d’au moins un minimum… Du même monde? Après, qu’est-ce que j’y connais.

Bref.

J’ai perdu le fil, mais ce que je voulais dire c’est que je connais le fait d’avoir une grande maison bien décorée et tout ce genre de choses. Mais visiter un château? C’est une nouvelle expérience. C’est un nouveau monde. C’est… Différent. Je comprends presque les gamins qui veulent devenir prince ou princesse ; ça vend du rêve. Moi-même je me surprend à imaginer vivre dans ce genre de château. J’arrangerais le thème des couleurs mais sinon je peux très bien m’y voir, c’est vrai.

C’est pas que ça me tuerait de montrer mon enthousiasme. C’est juste que ça ne me vient pas naturellement. Rien ne me trahit, toujours le même sourire flotte sur mes lèvres et j’observe les choses autour de moi comme si j’avais l’habitude de ce genre d’endroit. Je ne vois pas pourquoi je forcerais l’air excité s’il ne me vient pas lui-même. Je le suis au fond, c’est ce qui compte. Encore une fois, Mao marque un peu depuis sa lettre. Je trouve bel et bien tout cela excitant.

"Je pourrais m'y faire"

Je ricane un peu à la remarque de Clémence alors qu’elle prend une gorgée de son champagne. Je l’imite très bientôt, ayant presque oublié la coupe que je tiens dans la main. Imaginez que je l’aie totalement oubliée et que je la renverse, là de suite. Fâcheux, n’est-ce pas?
Mais non, je ne vais pas faire ça.

"Sans les gardes, et définitivement pas cette musique."

J’ouvre les yeux comme très intéressé par ce que me dit Clémence. Pas que je ne le sois pas , au contraire! J’accentue simplement le trait de façon comique… Du moins, j’espère que l’effet est celui-là même. Je dois admettre que la musique n’est pas trop mon style, non  plus.

Moi j’aime bien l’idée des gardes. Mais, bien sûr, je compte sur toi pour avoir de meilleurs goûts en matière de musique.

Je ne connais pas particulièrement le style de musique de Clémence. Je ne pense pas qu’elle connaisse le mien. Depuis notre première soirée ensemble à La Tête de Sanglier, elle pense sûrement que j'adore la K-pop. Ça n'est pas exactement le cas mais je ne vais pas prétendre ne jamais en écouter ; tout le concept est ridicule mais que celui qui n’a jamais apprécié quelque chose de fondamentalement ridicule me jette la première pierre. Parfois, il faut savoir déconnecter son cerveau un peu ou il explose. Ou peut-être que personne ne pense de cette façon et que je dois me préparer à la lapidation. Je vais m’en remettre.  

Bientôt la musique s’arrête pour laisser place aux choses sérieuses. Pendant une seconde je me demande si quelqu’un n’aurait pas été vexé par les commentaires sur la musique - peut-être que Clémence et moi ne sommes pas les seuls à avoir relevé le mauvais choix de morceaux -, mais j’ai conscience que l’idée n’a pas de sens et puis, très vite, je comprend ce qu’il se passe. La famille royale fait son apparition alors, forcément, l’attention des convives doit se tourner vers eux plutôt que vers la musique.

"Bonsoir à tous. Tout d'abord je vous remercie de votre présence ici, qui a permit la grandiosité de ce bal. Je voulais également transmettre toute ma compassion aux élèves et personnel de Poudlard, qui ont vécu, il y a quelques jours, un évènement traumatisant. Je voulais que vous sachiez que la couronne irlandaise sera toujours présente pour vous aider."

Moi-même je m’attrape à observer tout ce beau monde avec une certaine curiosité. Les parents. Les enfants. Leur vie… En quoi consiste-t-elle? Qu’est-ce qui se passe ici lorsqu’il n’y a pas de bal? Est-ce que ces gamins aiment les mêmes trucs qu’un adolescent lambda? Quoi…? Peut-être que c’est naïf de se dire qu’une couronne change totalement une personne… Mais peut-être pas, aussi. Si l’argent et le pouvoir peuvent transformer un Homme alors je suis en droit de me demander si, parfois, un prince ou une princesse ressemble à une personne random du même âge. Si, seulement, ils savent ce que c’est, d’être un “random”. Ce que ceux qui ne sont pas eux vivent, de leur côté. J’imagine qu’il est possible que ce soit le cas, vu qu’ils fréquentent l’école sorcière publique depuis peu. Mais, tout de même, je me demande comment les choses se passent dans leurs petites têtes couronnées. Finalement, qui vit les choses de la façon la plus éloignée de la normalité entre eux et moi?

Toutes les questions se bousculent tellement dans mon esprit que je ne prête pas trop attention à ce qui est dit. Bonsoir, comme toujours. Merci d’être là, naturellement. J’espère que vous allez bien, bien comme il faut. Ou, plutôt, dans ce dernier cas, “c’est triste qu’il vous arrive des merde mais on soutient”. C’est bien. Je crois. Personnellement, ça ne m’avance pas que la “couronne irlandaise” ne prête main forte à Poudlard ou pas. Ça ne me toucherait peut-être même pas qu’elle protège l’UMS, alors Poudlard… Mais j’imagine que pour certaines personnes, ça fait la différence.
Je jette un regard à Clémence qui sourit un peu. Elle aussi, je me demande ce qu’elle a dans la tête. Est-ce qu’elle admire ces gens-là? Est-ce qu’elle les admire? Ou tout au contraire? … Peut-être qu’elle rêvait de la vie de princesse, enfant. Peut-être qu’elle en rêve encore? Est-ce que ça la touche qu’ils assurent être là pour aider après les évènements qui ont eu lieu à Poudlard? En tout cas elle sourit… Mais qu’est-ce qu’il veut dire, ce sourire? Peut-être même qu’il est juste une façade. Peut-être qu’elle ne pense à rien. Peut-être qu’elle est ailleurs dans sa tête, comme moi.

Ça t'intéresse tant que ça, ce à quoi elle pense? … Attends, elle t'intéresse un peu, c’est ça?

Du tout.
Bien sûr que je réfléchi à ce qu’elle a dans la tête. Déjà je suis venu avec elle et ça m’intéresse plus de rêver comme ça que d’écouter ce que la famille royale a à dire. Et puis, il faut bien que je l’analyse au mieux pour savoir comment la travailler.  

La travailler, tu as dit?

… Mauvais choix de terme, peut-être.
Bien sûr par là je ne sous-entend rien de… Physique. Je veux dire, travailler sur le plan psychologique. Pour qu’elle fasse ce que j’attends d’elle quoi. Et non, encore une fois, rien de salace, désolé de te décevoir Chishiya. Mais c’est dingue ce qu’il est sale aujourd’hui, lui… Je crains bien qu’il ne va pas pouvoir coucher avec qui que ce soit sans moi, malheureusement. Alors il va gentiment prendre son mal en patience.

"Que l'esprit de Dana veille sur votre sécurité, et sur vos coeurs. je vous remercie encore une fois."

Hein?
Quoi? Déjà fini?
Remarque c’est pas plus mal.

Si tu veux mon avis, elle va avoir du boulot cette Dana. Ou son esprit.

Je me penche vers Clémence pour lui murmurer cette plaisanterie à l’oreille, surtout pour ne pas être le seul con qui braille et se fend la poire pendant cet instant plutôt important, du moins il me semble.
En effet, le roi et la reine nous font une démonstration d’affection publique des plus… plaisante. Ils vont pour danser, les regard soit plein d’amour, soit d’allergie. Je doute que les deux aient développé une allergie soudaine envers la danse ou l’affection alors j’imagine qu’ils sont juste amoureux.

C’est cool pour eux.

Tu juge beaucoup l’amour pour quelqu’un qui sait même pas ce que c’est.

C’est vrai, sûrement.
Qui suis-je pour trouver ça dégueulasse, l’amour?
J’y connais rien. Absolument rien.
Ma mère n’aime pas trop les histoires d’amour. Je suis sûr qu’elle est jalouse de celles qui se passent bien et qu’elle est trop touchée par celles qui finissent mal. Du coup, elle n’a jamais été du genre à m’en parler. Je pense qu’il est inutile de mentionner que jamais elle n’a ramené qui que ce soit à la maison non plus. Quelqu’un qu’elle aimerait d’amour, je sous-entend, naturellement. Autour de moi je ne me suis jamais intéressé aux histoires à l’eau de rose, déjà parce qu’il faudrait que je m’intéresse aux autres et à leurs histoires. J’ai dû avoir des admiratrices dans ma vie… Tris, par exemple. Mais, tout pareil, ça ne m’a jamais assez intéressé. Je ne suis jamais tombé amoureux non plus. La dernière fois que je me suis “penché” sur le sujet c’est quand Ian Wen en a parlé, la première fois à La Tête de Sanglier, et que j’ai relevé qu’il était en couple mais qu’il bavait beaucoup sur d’autres demoiselles. Et puis je lui ai dit qu’il y avait des choses plus importantes dans la vie. Je ne pense pas avoir trop pensé à ce genre de choses après ça. Enfin, sérieusement j’entends. Sans que ce soit pour répondre à Chishiya qui pense beaucoup plus à ça que moi ou parce qu’un détail à fait passer l’idée dans ma tête comme un éclair.

Alors oui. Peut-être que je juge beaucoup pour quelqu’un qui n’y connait rien. Peut-être que c’est un truc génial, que je passe à côté d’un concept de malade. Mais pour l'instant ça ne m’intéresse pas. On verra bien ce que le temps fera de cette information et, en attendant, je laisse à mes pairs le loisir d’en faire toute une histoire.

"Je ne te propose pas de danser, j'ai déjà vu ce que ça donnait."

Clémence a un large sourire et je ne peux réprimer un rire sincère. Elle a ça pour elle, la jeune fille, qu’elle a de l’humour. J’apprécie toujours une bonne touche d’humour chez les autres. Ça les rend bien plus agréables à fréquenter lorsqu’ils savent rire. Clémence a tendance à parvenir à m’arracher des rires, c’est vrai. En retour, je crois que je l’amuse un peu aussi.

Tu as raison, je risque de mettre la honte à la famille royale avec mon déhanché exceptionnel.

Est-ce que j’entends qu’ils auront honte de moi ou qu’ils auront honte de ne pas être à ma hauteur? En fait, c'est plutôt la seconde option mais les deux vont très bien alors Clémence peut le prendre comme elle le veut. Après, la première option est peut-être un peu trop juste pour être une plaisanterie. Je n’ai jamais tenté de prétendre être un bon danseur mais, au moins je n’ai pas une barre de fer coincée dans le cul ; je sais m’amuser même sans talent particulier pour la danse. Puis, je suis sûr que le fait d’avoir confiance en moi rend le tout moins ridicule. Au final, on rit plus avec moi que de moi. Et la meilleure partie dans tout ça? C’est que j’en n’ai rien à faire qu’on se moque de moi ou non, de toute manière.

Mais Clémence a bien raison, peut-être que les pas de danses de “Akutenshi défoncé” ne seront pas la bienvenue ici. Quand bien même j’aurais invité Clémence a danser, j’aurais opté pour quelque chose de plus… “Bal”-esque. Qui sait, peut-être auront nous l’occasion de juger mon talent de ce côté-là plus tard…?  

"Tu m'excuses une seconde ?"

En tout cas, pas de suite. Je hoche la tête pour indiquer à Clémence qu’elle est libre de me fausser compagnie pendant un instant. Je la vois rejoindre une fille et mon regard la lâche pour observer la tête des invités tout en finissant ma coupe de champagne. Mao avait raison ; ça fait bizarre de voir tant de personnes différentes rejointes ici sans qu’il n’y ait un scandale. J’essaie de juger qui est un noble et qui est une personne lambda par la tenue et les manières que je détecte de loin. Je reconnais des visages de Poudlard, d’autres de l’UMS, d’autres qui n’ont rien à voir avec les milieux scolaires. C’est dingue.

En observant, mon regard tombe sur Joey. Elle est accompagnée de Billy, son très proche ami, je le sais. Je débat un instant à l’idée d’aller la saluer mais je me dis que j’aurais le temps plus tard dans la soirée.

Mes yeux vagabondent un peu plus avant de se poser sur Ian Wen et sa petite amie, Alex Bennett. Elle est vraiment pas mal, la gamine. Je me demande bien ce qu’elle a pu trouver à Ian… Ils ne jouent clairement pas dans la même cour physiquement. Après, peut-être que justement ; il est avec elle pour sa beauté, elle est avec lui pour son rang. Je n’en sais pas grand chose. Et puis, encore une fois, les gens ont tendance à m’avancer que Ian est beau garçon alors si ça se trouve il mérite amplement une petite amie comme miss Bennett. Je ne suis pas exactement objectif et j’en ai conscience.

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Mon regard suit un instant le couple alors que l’idée d’aller les saluer en compagnie de Clémence me vient à l’esprit. Je sais que Ian Wen ne serait pas ravi de voir que je suis venu avec elle. Que je l'ai invitée ici et qu’elle a accepté. C’est bien pour ça que j’aimerai lui faire un coucou. Il ne pourra pas dire grand chose avec Alex Bennett à son bras et là sera la partie la plus amusante ; deviner la jalousie dans son regard sans qu’il ne puisse faire le moindre commentaire. Étrangement lorsqu’il s’agit de me délecter des émotions négatives de mes pairs, je sais reconnaître les différentes lueur qui peuvent traverser un œil.

En tout cas, si le plan est de m’afficher avec Clémence je vais devoir me montrer patient; la pièce maîtresse de mon plan diabolique manque à l’appel. D’ailleurs, est-ce qu’elle est toujours occupée avec l’autre demoiselle? Je jette un regard autour de moi pour retrouver miss Castellane que je repère à nouveau sans trop de mal, accompagnée de la même fille et … De Blackwood, tiens ! Il me semble l’avoir mentionné lors d’une de nos conversations qui plus est. Alors, ils se connaissent bien? Depuis quand?

Je ne sais pas trop ce qui se passe entre eux mais je ne peux m’empêcher de marcher à leur niveau. Lorsque j’arrive, je sens comme une sorte de… Tension dans l’air. Je n’en fais pas grand chose et me positionne aux côtés de Clémence, juste un peu derrière son niveau tout de même.

Arthur Blackwood, quelle surprise ! Tu ne bluffais pas, tu traîne réellement un peu partout !

Je ne suis pas si surpris. Après tout , tout le monde a été convié à ce bal, n’est-ce pas? Pourquoi Blackwood n’y serait pas? C’est rien qu’une référence aux dernières paroles qu’il m’a adressées le jour de notre rencontre. « Certainement. Je traîne toujours un peu partout. », qu’il disait, à l’idée que l’on puisse se recroiser un jour ou l’autre.

Et elle a un nom, la demoiselle?

J’indique la brune qui discutait avec Clémence plus tôt d’un mouvement de tête. Son nom? J’en ai rien à foutre. Mais je sens que j'interromps quelque chose et, pendant un instant, j’espère qu’un regard dans la mauvaise direction puisse trahir l’une des personnes du petit groupe que je viens de rejoindre. Finalement, un rire m’échappe. Amusé, mais subtilement.

Ah vous en faites pas, je vois bien que je vous coupe dans un élan.

Un nouveau regard curieux. Sur Arthur, puis sa cavalière(?), et enfin je regarde Clémence avant de laisser échapper un nouveau et de tourner mon visage vers Blackwood et l’autre demoiselle.

Je vous laisse mais ne me la cassez pas, s’il vous plaît.

Un mouvement de tête indiquant Clémence.

Je risque d’en avoir besoin ce soir.

J’aurais bien tapoté des épaules amicalement mais l’idée de toucher qui que ce soit ne m’attire pas, alors je me contente de courber un peu pour saluer le petit groupe.

Rejoins moi quand tu veux.

Je glisse à Clémence avant de me retirer pour la laisser avec ses deux “amis”.

Eh bah, quel héro…

Oui, bon.
Je mentirais si je prétendais ne pas avoir senti que sûrement n’étaient-ils pas tous en train de sympathiser. Mais Clémence est une grande fille avec ses propres problèmes et je doute qu’on ne soit assez proches pour que je prétende vouloir l’en secourir.

Et puis, ma coupe de champagne est vide…

:copyright:️ 2981 12289 0

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気持ちが分かなかった。
(even I don’t know how I truly feel.)

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Bliain mhaith !Lundi 31 décembre 2001« Bonsoir à tous. Tout d'abord, je vous remercie de votre présence ici, qui a permit la grandiosité de ce bal. Je voulais également transmettre toute ma compassion aux élèves et personnel de Poudlard, qui ont vécu, il y a quelques jours, un événement traumatisant. Je voulais que vous sachiez que la couronne irlandaise sera toujours présente pour vous, pour vous aider. » Discrètement, j’essayais de reprendre mon souffle durant le discours du Roi d’Irlande. Mais qui avait eu l’idée d’inventer cette imbécillité de corset ? Je touchais du bout des doigts la monstruosité qui me donnait des envies de meurtres. D’accord, il était très beau avec les pierres scintillantes cousues pour former le coeur des fleurs brodées, mais est-ce que c’était vraiment nécessaire de le serrer autant ? Surtout que les lacets étaient inaccessibles, dans mon dos. On aurait pût rêver de quelque chose de plus pratique, vraiment ! Et je ne parle même pas de la longueur de la robe, avec sa jupe crème dans laquelle je me prenais les pieds (les escarpins… je devrais rédiger un pamphlet sur cette autre monstruosité), et ses ridicules petites manches courtes et bouffantes qui m’obligeaient à devoir porter de longs gants pour ne pas risquer d’attraper une pneumonie. Mais à quoi pouvait bien penser Arthur, en commandant une telle robe ?

Je me mordis de la lèvre en espérant qu’il ne saurait pas tout ce qui me traversait l’esprit. Arthur avait cette désagréable faculté de toujours savoir ce que je pensais, et de deviner même ce que je voulais lui cacher. Loin de moi l’idée d’être ingrate, les Lecomte ne sont pas comme ça. Mais c’est juste… j’aurai bien aimé respirer, durant ce bal. Au fond, Arthur n’était pas obligé de m’y inviter. J’aurais même pensé être en dernier sur sa liste, vu qu’on ne faisait que satisfaire des « appétits charnels », si je devais reprendre ses grands mots. Et même si tout ce qui est bal, apparat et robes, ce n’est pas trop pour moi, j’avais quand même été flattée de sa propositions. Un peu moins par son dédain quand il m’a lancé qu’il paierait pour m’habiller. À partir de là, est-ce que j’avais vraiment quelque chose à redire sur ce que je portais ? C’était son argent, donc bon… Tout est toujours si compliqué, quand Arthur s’en mêle. Ça ne devait être juste qu’un coup d’un soir, ou de plusieurs soirs, une petite folie à cause de la haine tenace qu’on se vouait l’un à l’autre. Jamais ça n’aurait dû aller plus loin et pourtant. Me voilà à son bras, dans un bal, à essayer de faire bonne figure et de ne pas mourir d’apoplexie. Parfois, je me demande bien pourquoi j’ai accepté, et j’accepte ses demandes. Mais alors, il y a cette petite voix qu’il me souffle que je suis la première personne à qui il pense et… je l’avoue, ça flatte mon ego. C’est peut-être aussi simple que ça, finalement ?

« Je vais chercher à boire, je reviens. Attends-moi ici. » Je hochais la tête, en formulant le mot « ok » sur mes lèvres muettes. Peut-être qu’une boisson m’aidera à tenir le choc. Évidemment, je pouvais oublier l’idée d’aller m’enfermer dans des toilettes pour demander à une fille de desserrer le corset. En tant qu’invité, on avait juste accès à la salle de bal, et c’était déjà pas mal. « Ta robe est magnifique. » Je sursaute un peu en regardant la jeune femme qui venait de m’adresser la parole. Pourquoi est-ce que j’étais autant sur mes gardes, d’abord ? C’était vraiment ridicule, comme si quelque chose de mal pouvait m’arriver ici. « Merci… Ta robe aussi, elle est canon dans son genre. » Une robe moderne, sans corset et qu’elle a sûrement choisie. Pas un truc étincelant et remplie de fleurs. Merlin, qu’est-ce je donnerai pour être à sa place ! « Louise, c'est bien ça ? » Je hoche doucement la tête, en regardant par-dessus son épaule. L’ambiance était bizarre, et j’avais envie qu’Arthur revienne vite. Je faillis lever les yeux au ciel à cette pensée. J’avais envie qu’Arthur soit là. Non mais, vraiment ! « Louise Lecomte. » Je précise, avant de jeter un rapide coup d’œil à la jeune femme. Sûrement plus âgée que moi, et pas du  tout de mon milieu, comme une certaine personne aimait à me le rappeler. Une Sang-Pure, à n’en pas douter. À fréquenter un peu trop Arthur, je commençais à rapidement les repérer. « Tu es venue avec Arthur Blackwood ? » Je fis un petit signe de tête, de plus en plus suspicieuse et mal à l’aise. Pourquoi est-ce que c’était si important que ça, que je sois venue avec Arthur ? « Tu passes une bonne soirée ? » La question me prit tellement de court que je n’arrivais pas à balbutier autre chose qu’un : « Bah… oui. » très peu convaincu.

« Clémence, bonsoir. » Pour la deuxième fois de la soirée, je sursaute avant de me retourner pour voir qu’Arthur était de retour, comme en réponse à mes prières. Heureusement, ou malheureusement ? « Arthur, ça faisait longtemps. » J’essaye de savoir ce qui se cache derrière ce ton. Une ancienne conquête ? Une petite-amie dont il s’est lassé ? Je prends presque sans la voir la coupe de champagne, en rêvant de me noyer dedans. Les jeux de pouvoirs, les non-dits des Sangs-Purs, je déteste ça. Pas étonnant que mes parents se soient bien éloignés de ce monde, et des gens qui le composent. « Je ne savais pas que vous vous connaissiez toutes les deux. De quoi pouvez-vous bien parler ? » « Justement on ne se connaît pas, on faisait connaissance, c'est à ça que ça sert une fête, non ? » « Je… C’est juste arrivé… comme ça, Arthur. » Je souffle, en fixant ma coupe de champagne. J’aimerai tellement pouvoir m’enfuir dans les immenses jardins qu’on a pût apercevoir depuis la calèche qui nous a menée ici ! « Tu es en charmante compagnie Arthur, j'espère que tu la traites aussi bien qu'elle le mérite. » Je me sens rougir et, pire que tout, je baisse les yeux. Les traitements d’Arthur… je préfères en passer le plus grand nombre sous silence. Mais au fond, est-ce qu’il est vraiment responsable de ses actes ? C’est peut-être l’éducation, non ? Je ne sais pas… j’aimerai tellement que ce soit le cas. Ça simplifierait tout et mes efforts pour le faire changer d’avis sur tout un tas de questions paieront, un jour.

Angoissée, j’assistais impuissante à une joute verbale dont la moitié des informations m’échappaient. Des secrets ? Mai 1998 ? La Bataille de Poudlard, la chute de Lord Voldemort… Je regardais la jeune femme, sans comprendre. Elle n’avait pas l’air de faire partie des Mangemorts repentis, pourtant, mais qui pouvait en jurer ? Plein de gens avaient fait des choses peu recommandables il y a quelques années, de leur propres volontés ou non. Je glissa mes doigts dans la main libre d’Arthur, pour essayer de me rassurer d’une menace que je n’arrivais même pas à comprendre. Je suis peut-être une ancienne Gryffondor, mais je suis pas folle pour autant. Les horreurs des Mangemorts, je les connais assez bien grâce à mon père et mon parrain. Ce n’est pas moi qui irait en provoquer une alors que je n’ai même pas ma baguette sur moi. « Tu ne voudrais pas aller danser, Arthur ? S’il te plaît ? » Je souffles, en cherchant son regard des yeux. Je brûlais de lui demander qui était cette fille, ce qu’elle avait fait, ce qu’il sous-entendais. Mais je sais bien que je n’aurai pas vraiment de réponse, à part un regard condescendant et une remarque sur la curiosité féminine et mon franc-parler hors de propos.

Robe de Louise :

:copyright:️ Justayne

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You can be the Beauty and my Monster

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Bliain mhaith !Lundi 17 décembre 2001« Sara ? Tu es là ? » J’enfonçais ma tête dans mes oreillers. Je voulais pas entendre Ezra, encore moins discuter avec lui. Il était trop… trop stupide. Il comprendrait pas. C’est pas comme si lui, il en avait quelque chose à faire de se trouver un cavalier ou non pour le bal. Parce qu’il veut même pas y aller à ce bal, j’en suis sûre. Il est trop… enfin, il aime trop rester dans ce qu’il connaît. Alors non, j’avais aucune envie de lui parler, ou de descendre pour aller voir Thomas et Pearl et faire comme si tout allait bien. Tout n’allait pas bien, le monde était affreux et je venais de me faire rejeter par un mec qui n’était même pas si beau que ça, mais qui aurait pût m’emmener au bal. C’était injuste. « Sara ? Qu'est-ce qui ne va pas ? » Je lançais de toutes mes forces un coussin qui atterrit aux pieds d’Ezra, et qui ne le fit même pas partir de ma chambre. Mes larmes redoublèrent, encore plus quand il vient s’asseoir à côté de moi. Ezra a une sorte de pouvoir magique, c’est de pousser aux confidences sans faire exprès. Entre deux hoquets et trois crises de larmes, je lui raconta le malheur de ma vie en me lamentant. Je ne verrai pas Accalia alors que je lui avait dit que je viendrais ! Je verrai pas la cour d’Irlande, alors qu’Accalia m’avait parlé depuis des mois des robes qu’ils avaient, là-bas ! « Tu veux y aller avec moi ? Je suis majeur, je peux t'accompagner… » Mes larmes se stoppèrent d’un coup en entendant cette phrase. Il venait de la dire juste pour me remonter le moral, non ? « Tu ferais vraiment ça pour moi ? » Je le regardais à la dérobée, en cherchant à tâtons ma boîte de mouchoir. « Et si tu voulais inviter quelqu’un d’autre ? Je veux pas qu’on me repose un lapin ! » On sait jamais, hein. Deux humiliations en si peu de temps, ce serait vraiment trop. Mais Ezra m’assurait que non, vraiment, il irait avec moi. Il avait sûrement pas le courage d’inviter un garçon, donc bon… autant que j’en profites, non ? Je tombais dans ses bras, en lui disant combien je l’adorai. Il venait littéralement de sauver mes vacances !

Lundi 31 décembre 2001

Accalia était magnifique sur le balcon, encore plus que sa grande sœur. Les nobles dont elles m’avaient vantés les robes n’avaient pas grand-chose à envier des femmes au mariage, ou durant des grandes occasions. Tout était magnifiques, entre les invités qui étaient tous magnifiquement habillés, coiffés et maquillés, et la salle de balle décorée de fleurs. C’était une ambiance de romance, comme celle qui sont décrites dans les livres. « Toi aussi, tu veux aller danser…? » Je regarda un instant la main d’Ezra, avant de rire gentiment. « Tu sais danser, toi ? » J’aurai parié qu’il en était tout à fait incapable. Mais vu l’assurance avec laquelle il a pris ma main pour m’amener vers la piste, je commençais à douter sérieusement. « T’as appris où ? C’est injuste, même danser tu le fais mieux que moi ! » Je lui jetais un regard noir en gonflant les joues, un peu énervée qu’il soit toujours aussi parfait. Les bonnes notes, la popularité du Quidditch et maintenant, ça. « Heureusement que t’es vraiment nul en Art et en couple, comme ça, ça me laisse une place pour te battre. » Je finis par lui glisser, un poil méchamment. Mais il l’a cherché, il aurait pût au moins faire semblant de m’écraser les pieds pour pas froisser mon ego !
:copyright:️ Justayne

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I was lost... Not anymore

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Bliain mhaith !Lundi 31 décembre 2001Je ne l’admettrai pas vraiment à l’oral, mais Zia avait raison de m’avoir dit d’inviter Lyra au bal irlandais. Même si elle m’en avait parlé plusieurs fois, je n’aurais jamais eu l’idée de proposer un tel date sans l’aide de ma sœur. Il paraît que je suis lent à la détente comme petit-ami, mais vaut mieux tard que jamais, non ? En tout cas, Mamma a insisté assez lourdement pour m’acheter un costume chez Madame Guipure. Elle avait même parlé que de ça pendant le trajet de King’s Cross jusqu’à la maison, mais c’était sûrement une manière de dissiper la frayeur que nous avait fait Enola au début du mois. Enfin ça, c’était la version que m’avait chuchoté Indy, alors ça vaut ce que ça vaut… En tout cas, une fois le costume de pingouin digne de mon oncle acheté – celui qui a un night-club, pas celui qui est Auror ni celui qui est artiste – je n’avais plus grand-chose à faire à part… attendre le jour J.

J’avais prévenu Lyra de l’heure de l’arrivée du train. Ce n’était pas la première fois que je le prenais, mais je n’étais jamais allé plus loin que Druid’s Oak. En tout cas, il n’y a pas à dire, le Poudlard Express bat à plat de couture le Caerulum Avis selon moi. C’est un peu trop… Enfin, c’est pas assez convivial, quoi. Et puis, il n’y a même pas de chariot de friandise dans le train bleu, j’en suis sûr. Repérer Lyra était plutôt facile en sortant du wagon. Elle avait la même tête qu’à Poudlard, juste avec les cheveux attachés et une robe. « Bonsoir ! » « Salut. » Je répondis en lui souriant, après l’avoir embrassé. Décidément, je faisais tout dans le mauvais ordre ce soir ! Mais c’était parce que Lyra… Il y avait un truc qui changeait un peu, chez elle, mais je n’arrivais pas à savoir quoi. Peut-être la coiffure qui me perturbait ? Pourtant, elle s’attachait bien aussi les cheveux, pour certains cours… Je monta dans la calèche qu’avait choisi ma petite-amie, en essayant de me chasser cette idée de perturbation de la tête. « Tu es… super jolie, ce soir. Comme d’habitude, mais ta robe te vas bien. » J’avais dit cette phrase un peu précipitamment, en me rappelant brusquement de Mamma sur le quai de la gare, me criant de complimenter Lyra.  

« Cette fois, tu ne parles pas à la princesse Accalia comme tu as fait chez toi ! » Je souris en repensant à la princesse. Si Lyra savait qu’elle était une gamine tout à fait normale, quand elle est venue à la maison… ! « D’accord, d’accord. De toute façon, je pense pas qu’on verra Accalia, non ? » Je jeta un regard à Lyra, à moitié en souriant et à moitié en ayant un air de chien battu. « La princesse Accalia, je veux dire. » C’est pas que je veux lui manquer de respect, à cette petite ! Mais c’est dur de penser à ajouter son titre alors qu’on a partagé un plat de tiramisu maison ensemble. Je commença à tracer des petits ronds sur la main de Lyra, pour me faire pardonner. Son excitation et sa curiosité autour de la famille royale et des traditions étaient un mystère pour moi. J’étais pas autant emballé qu’elle à l’idée d’aller dans le château, c’est sûr. Ce qui me plaisait le plus, en soit, c’était de passer le nouvel an en amoureux.

« Regarde, on arrive. » « Oh, la vache ! » J’aurai pas pût avoir de réaction plus approprié. Le château des Iceni était vraiment gigantesque. Et je me retins juste à temps pour pas jurer en entrant dans la salle de bal. Heureusement, Lyra était trop occupé avec sa famille royale pour y faire attention. Je suis sûr qu’elle aurait pas trop apprécier que je laisser échapper une flopée d’insultes devant les nobles de la cour. J’écoutais le discours que d’une oreille. Écouter quand ça ne m’intéresse pas, ce n’est pas vraiment mon fort, je le reconnais volontiers ! Et tout ce qui est à base d’esprit de Dana, j’y comprenais rien. Je pensais que c’était qu’une manière de s’exprimer, un peu comme on lâche un « Par Merlin ! » à tout bout de champs. Il faut croire que non, et que c’est plus subtil que ça. « Tu veux d'abord boire quelque chose, avant de danser ? » « Hum ? » Je lâcha des yeux le couple royal qui ouvrait la première danse, pour regarder Lyra. « Boire, je t’avoue que je préférerai. Il y a pas encore assez de monde sur la piste, ce sera pas facile de cacher que je suis une catastrophe ambulante niveau danse. » Tiens, c’est vrai que personne avait pensé à ça, à la maison. Tant mieux, dans un sens. Danser la valse avec mes parents ou pire, avec Zia… je connais des perspective bien plus réjouissante. « Au fait, est-ce qu’il y a une version irlandaise de la Bièraubeurre ? » Fis-je en prenant la main de Lyra, pour la mener vers les boissons.

Tenue d'Esteban :
:copyright:️ Justayne

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This is the sound of my love for you

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Bliain mhaith !Lundi 31 décembre 2001Je n’aurai jamais pensé à fêter le Nouvel An en Irlande, sans Lilith. Bien sûr, Arthur était très emballé à l’idée de se joindre à ce bal, pour des raisons aussi bien évidentes que peu avouables. Mais ce n’est qu’en discutant avec la jeune fille que nous sommes tombées d’accord sur le fait d’y aller toutes les deux. J’avais un peu de scrupules à abandonner Père et Mère, surtout qu’Aria ne serait pas non plus au Manoir, mais ils m’ont assurés que cela ne ferait rien. Après tout, ils iraient fêter la nouvelle année avec la famille d’Emilia et de Mathys, et Père pourra faire son orgie annuelle de chocolat. Tout allait pour le mieux. J’eus même l’occasion de faire connaissance avec la petite-amie du frère de Lilith. Très volubile, toujours de bonne humeur et sautant d’une idée à une autre aussi vite qu’un maléfice, elle me semblait tout à fait convenir à Judas qui, de son côté, ne la quittait pas des yeux un seul instant.  Il semblait même déçu de devoir la laisser seule pour un moment « entre filles », alors qu’elle se faisait maquiller par Lilith.

Après ce charmant intermède créatif offert par Lilith, nous prîmes le train avec Arthur, qui était à mon grand étonnement, accompagné de Louise Lecomte. Je me demandais si Aria était au courant d’une telle relation entre notre frère et sa meilleure amie. L’air contrit et mal à l’aise de la jeune femme semblait m’indiquer que non. « Regarde Luna, c'est magnifique…! » Je profitais de l’intervention de Lilith pour me pencher vers la fenêtre, et admirer le château irlandais. C’était un vrai château de conte de fée, comme dans ceux que nous lisais Père et Mère pour nous endormir quand nous étions enfants. Je toucha le genoux de la jeune fille pour la ramener à moi, en souriant. Lilith avait toujours été une adoratrice de bijoux : elle pouvait facilement se perdre dans ses contemplations, à mon humble avis. « Le train entre en gare, nous allons bientôt devoir descendre. » Lui dis-je en regardant le bleu nuit de sa robe trancher sur le rose de la mienne. Je devais avoir hérité d’une certaine âme d’artiste, dans des propensions moindre que celle d’Arthur,  pour m’y attarder.

L’intérieur d’une château n’avait rien à envier à son extérieur, loin de là, même. La salle où se déroulait la réception était immense, décorée avec un goût luxueux sans être tape-à-l’œil. Le bon goût semblait être le maître-mot des Iceni, jusqu’à leurs vêtements. Je jetais un regard à Lilith, durant le discours du roi. Elle devait sans doute mourir d’envie de voir de plus près les robes, d’inspecter les coiffures et de détailler les maquillages des membres de la famille royale, ou des nobles présentes. Pourtant, objectivement, elle n’avait rien à leur envier. Elle avait selon moi plus de mérite qu’eux, par ailleurs, car son maquillage était obtenu de son habilité à manier les pinceaux et à marier les couleurs entres elles. « Bonsoir à tous. Tout d'abord, je vous remercie de votre présence ici, qui a permit la grandiosité de ce bal. Je voulais également transmettre toute ma compassion aux élèves et personnel de Poudlard, qui ont vécu, il y a quelques jours, un événement traumatisant. Je voulais que vous sachiez que la couronne irlandaise sera toujours présente pour vous, pour vous aider. » Alors que je l’observais, je vis le visage de Lilith perdre un peu de ses couleurs, et son regard devenir flou, comme si elle était partie très loin. Je lui pris la main, partageant sa peine et, sans doute, ses souvenirs. Nous avions tous une pensée pour Enola en cet instant, c’était certain.

Je souris en retour à Lilith, heureuse de revoir un peu de rouge revenir sur ses joues. Ses yeux restent un peu éteints, mais elle semble être enfin présente auprès de moi. « Tu veux danser…? » Je jette un regard sur la piste de danse, qui me semblait bien vide en cet instant. « Bien sûr. Tu connais quelques pas, je suppose ? » Je souris en prenant sa main. Étant l’aînée, et ayant plus d’expérience qu’elle à coup sûr, il me semblait logique de mener la valse. « Il faut que tu te détendes, ma Lilith. C’est de danser devant tant de monde qui te crispe autant ? » Je lui souris de nouveau, en essayant de lui insuffler un peu de confiance en soi. Qui l’eut crû ? Lilith Arcangeli, ne pas être sûre d’elle. Comme quoi, tout pouvait arriver. Heureusement que mon frère n’était pas là pour assister à cela. Arthur en aurait fait ses gorges chaudes. « On peut aussi arrêter, si c’est trop pour toi. Peut-être que tu serais plus confiante après un cocktail ? » Je lui fis un clin d’œil conspirateur. Il n’y avait qu’elle, ma sœur et ma meilleure amie qui avait le droit à ce privilège. « Tu es sous ma responsabilité, ce soir. Et je ne pense pas que tes parents aient quelque chose à redire, vu leurs activités… » Pouffais-je en imaginant Matthew et Pénélope réprimandant leurs enfants pour avoir fait la fête. Ce serait vraiment Sainte-Mangouste qui se payerait la baguette du sorcier !

Tenue de Luna :
:copyright:️ Justayne

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Laugh hard, run fast, be kind

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Bliain mhaith !Lundi 31 décembre 2001Un bal. Un bal ! Quelle meilleure occasion pouvait se présenter pour que j’aille un peu emmerder la royauté, en la personne froide et stoïque de Louve ? Elle était magnifique – habillée en rouge, évidemment – et toujours l’air de juger tout son petit monde du haut de son balcon. À côté d’elle, Bleddyn était roux, comme de bien entendu. Et il y avait même la petite dernière, à qui je n’avais encore jamais parlé. Mon esprit de collectionneur et le côté snob des Romanov voulaient que je rencontre tous les rejetons Iceni et qu’ils m’apprécient tous. Avec le prince, c’était facile : dénigrer Conar, et il était dans ma poche. Pour Louve, j’avais déployé le grand jeu et ça avait peut-être un peu trop bien marché. Et pour la troisième enfants ? Elle était jeune, sûrement l’âge de mon cousin et de ma cousine. Parler de chat semblait bien fonctionner avec Hitomi, alors pourquoi pas avec Accalia ? Ou, au pire, j’utiliserai mon arme secrète : mon sens de l’humour tout à fait dé-so-pi-lant.

« Mesdames et messieurs, je vous pris d'accueillir Ses Majesté le roi et la reine d'Irlande ! » J’applaudis de concert le couple, en les remerciant intérieurement de me laisser profiter de leurs archives, avant de me déplacer de travers comme un crabe pour rejoindre les grands escaliers. « Louve ! » Je sautais sur la jeune femme, adressa un clin d’œil à Bleddyn et un sourire à la petite sœur, et ignorant superbement Conar. « Votre Majesté Altéisme. Est-ce que vous condescendriez de danser avec l’étudiant favori du royaume ? » Bon, j’exagère. Il n’est pas difficile d’être l’étudiant favori quand je suis le seul à faire une thèse sur l’Irlande. Mais une première place est toujours une première place ! C’est sans doute mon côté Serpentard qui veut ça. « Je me suis même mis aux couleurs de la famille royale. » Lui fis-je remarquer en tournant sur moi-même pour qu’elle admire mon costume. « Le sang des ennemis de ma famille, malheureusement, est plus cramoisi que rouge. Les prolétaires russes avaient sans doute le sang vicié, et ça leur aura donné l’idée de faire cette stupide révolution… Enfin, c’est du passé ! On danse, n’est-ce pas ? » Galamment, je lui tendis la main en espérant qu’elle la prendrait. La jeune femme détestait autant que moi, voir bien plus, son fiancé. M’accorder sa première danse serait une bonne façon de se venger de sa misogynie, non ? Je crois que je peux bien l’avouer, maintenant : je suis un génie du Mal !

Tenue d'Aliocha :

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Faites de vos raves une réalité !

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Bliain mhaith !Lundi 31 décembre 2001Le seul point d’intérêt de la salle de bal du Banríon na Bpálás, ce sont les matériaux qui sont entrés dans sa conception. Le meilleur des marbres, des lustres dorés à la feuille d’or, du mobiliers argentés. Il n’y a pas à redire, il est aisé de savoir où vont les impôts du peuple irlandais que ponctionne la famille royale. Néanmoins, le fait qu’il n’y ait pas encore eut de révolution envers les despotes – à part la notre, de glorieuse mémoire ! - demeure un mystère pour moi. Sans doute, le brave peuple irlandais à trop peur de la partie lupine des Iceni. Ils sont frustres, imbéciles et sans grand intérêt comme tout les peuples, mais ils ne sont pas suicidaires pour autant. Je jetais un regard désabusé sur la cours, ou quelque soit le nom que prenait cette assemblé de personne. Des costumes des meilleurs tailleurs, des robes ayant nécessités une armée de couturière… Tout le monde était riche, ici, et semblait vouloir le montrer à son prochain. Quels demeurés… Chacun sait que l’or est bien mieux caché au fond d’un coffre à Gringotts, ou encore sous son plancher. Les dragons sont des sages d’amasser des pièces d’or, des lingots d’argent et pléthore de pierres précieuses juste pour le plaisir d’avoir un monceau d’or sous leurs yeux.

En parlant de yeux, je baissais les miens pour éviter de croiser trop longtemps le regard perçant d’Accalia, qui trônait au milieu des despotes sur son balcon. Mes iris étaient noires, mes cheveux blonds délavés. Le Polynectar faisait des miracles. Nul doute que je me ferais enfermé dans les geôles du château s’ils venaient à savoir qui j’étais. Accalia représentait un danger : elle était trop perspicace et à force de m’accompagner dans les couloirs de Poudlard, je venais à croire qu’elle me connaissait trop. Mais il fallait aussi que je prennes soin à éviter mon oncle. Thomas Fowl… Premier Ministre d’Irlande et, de ce fait, traître à son sang et à sa lignée. Comment avait-il pût tomber si bas, en voilà un mystère qu’il serait intéressant de lever. Le roi et la reine lancèrent la première danse, et je décida de partir. Tout n’était que mascarade, et je serai bien plus utile dehors. Si l’on en croit les rumeurs que mon grand-père a entendu, les Iceni y enterrerai leurs or ou, à défaut, leurs cadavres un poil trop embarrassant. Étrangement, je préférais tomber sur l’un et non sur l’autre. Je pris quelques petites cuillère et un couteau en argent en passant vers la table de victuailles et de boisson, avant de disparaître dans la nuit.
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I am the Daddy here !

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Bliain mhaith ! Lundi 31 décembre 2001 Cette robe. Elle était parfaite. Parfaite pour n’importe qui mais pas pour moi. Je me sentais jolie parce que la robe était jolie mais pas sur moi. J’étais gauche, je ne marchais pas de façon élégante et je craignais que quelqu’un me remarque. J’attrapais la main que me tendait Billy, bien contente qu’il se propose de m’éviter de tomber lamentablement au sol à la descente de la calèche.

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C’était comme dans les contes de fées : le carrosse, le palais, une escorte, une robe. Vicky était surexcitée, moi aussi mais j’essayais de ne pas le montrer. C’était nouveau, c’était exaltant. Même Alec et Josh étaient là, ce qui avait contribué à intensifier la colère de Billy. Il ne supportait pas être chaperonné de la sorte, ce que je comprenais tout à fait. Mais au moins, nous étions tous là, cela faisait bien longtemps que nous n’avions pas été réuni tous les cinq. Comme durant notre enfance. Ça m’avait manqué.

« Comment t’arrives à le supporter toi ? Encore, t’as de la chance, Alec n’est pas aussi chiant que Josh quand il s’y met. » Billy fulminait contre son frère. Comme toujours.

« J’imagine que je ne le vois pas aussi souvent que toi. » Dis-je en faisant référence à Josh. Je connais le sentiment de Billy à son égard, pour ma part, j’avais de la peine pour lui, il faisait son malin mais dans le fond, il tenait son frère à bout de bras et il était fatigué de tenir ce rôle. On se ressemblait par bien des aspects même si nous n’avions jamais été bien proches. Le truc c’était que j’aurais mille fois préféré ressembler à Billy, c’était sans doute pour cela qu’il était mon meilleur ami. On se rapproche des gens qu’on admire. Je voulais être téméraire et ambitieuse comme lui, et non pragmatique et taciturne comme Josh.

« Certainement. Mais Alec a aussi ses travers. L’indifférence, c’est pire que tout, crois-moi. » Je finis par rétorquer à sa minable comparaison de nos deux frères. Ils ne se ressemblaient pas, loin de là, mais ils s’accordaient dans leur silence et leur façade stoïque. J’aimais mon frère, et Billy aimait le sien. Mon amour était plus visible que le sien, voilà tout.

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Nous pénétrâmes dans le palais. C’était somptueux. Même mon meilleur ami en lâcha un juron. J’étais Cendrillon au bal du Prince. Enfin presque. Il n’y avait pas de Prince pour moi et j’étais aussi invisible que les serveurs qui circulaient dans la salle avec des coupes de breuvages inconnus. Mais c’était une impression agréable même si ça ne restait que ça : une impression.

« J’aurai dû me douter qu’il viendrait celui-là … ». Je tournais la tête de tous les côtés pour apercevoir la tête qui dérangeait tant Billy vu le ton hargneux qu’il avait employé. « De qui tu parles ? » Et puis mes yeux trouvèrent la tignasse de Ian Wen. Ceci expliquait cela. Mais le pire c’était sa cavalière… Alex Bennett. Le duo explosif. Pour Billy du moins. Il en pinçait pour elle, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure. Elle en pinçait pour lui aussi. Mais ils compliquaient toujours tout. Ou c’était moi qui n’avais rien compris, ce qui ne serait pas étonnant. Je n’avais pas assez d’expérience dans le domaine pour me proclamer experte.

« Il y a vraiment beaucoup de monde. Surtout des étudiants j’ai l’impression. » Tentais-je de détourner l’attention du type que Billy détestait même si j’étais également très distraite par toute la décoration et les invités présents. « Bon, j’espère que la musique va être mieux que ça, sinon on va grave se faire chier. » Je portais la coupe que me tendit mon ami à mes lèvres. « Quoi ? Tu n’écoutes pas ce genre de musique quand tu es seul chez toi ? » Les yeux gros comme des billes je le fixais, jouant l’incrédulité. « Tu me déçois Prewett. Tellement. » Je me mis à ricaner doucement tandis que les rois de la soirée (littéralement) lançaient officiellement les festivités.

Je reconnus le Prince Iceni et sa compagne dévoilée… Fey Stanger, non ? J’espérais que Vicky s’était enfin détaché de lui, il n’avait rien de particulier, un peu trop guindé à mon gout. D’ailleurs où était-elle passé celle-là ? Je la remarquais un peu plus à droite avec ses deux gardes du corps. Je donnais un coup de coude à Billy en les indiquant d’un geste de la tête. « Deux Kevin Costner pour ta sœur Whitney Houston, elle en a de la chance ! » Il n’y avait que Billy qui pouvait comprendre mes références moldus.

« Il va me falloir un truc plus fort que le champagne pour supporter cette soirée. » Dit-il après avoir gouté au breuvage dans sa coupe. « Je reviens. » Et il s’éloigna, décidé. Quand Billy avait quelque chose en tête, il fonçait.

Bon. Et maintenant ? Je rajustais les bretelles de ma robe, soudainement mal à l’aise à présent seule au milieu de ces nobles. Vicky semblait comme un poisson dans l’eau, j’avais perdu de vu Alec et Josh et toutes les têtes connues de Poudlard semblaient hypnotisés par les décorations du palais. Je ne les blâmais pas. C’était splendide.

« Excusez-moi… Vous ressemblez terriblement à quelqu'un que je…  Joséphine Davis. Joséphine, c'est toi ? » Un homme était venu à ma rencontre, je faillis me faire un croche pied moi-même en me tournant vers lui. Comment connaissait-il mon nom ? Était-ce une farce de Billy ? Non. Son visage m’était familier. « Oui je suis Joséphine, et vous, vous êtes ? » Ma voix était peut-être un peu sectaire mais je me sentais prise de court.  « Je ne sais pas si tu te rappelles de moi. Andrew Scott, je suis… J'étais un ami de ton père, James. » Il était hésitant.

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Andrew Scott. Oui je me souvenais. Toujours très calme et droit comme un i. Il avait des manières de gentlemen. Il avait tenté d’aider Papa. « Oui je me souviens, Maitre Scott. » Il était avocat également. Un grand avocat. J’avais lu sa dernière affaire dans La Gazette. J’y avais aussi découvert mon propre témoignage à la suite de ce qui c’était passé à Poudlard. Un frisson me parcourut l’échine pendant une seconde à la remémoration de ce souvenir douloureux. « Vous vous rappelez de moi ? » Ma voix était à présent plus douce. Je me sentais très petite à côté de lui. Il en imposait et malgré mes talons ma tête dépassait à peine la ligne de ses épaules.

Comment pouvait-il se souvenir de moi ? Nous nous étions très peu vus, j’étais plus jeune alors et puis je n’étais que la fille de son ancien ami. C’était flatteur. Moi non plus, je ne l’avais pas oublié. Mon père avait presque sorti la tête de l’eau lorsqu’ils se fréquentaient. Pourquoi tout s’était arrêté ? Je savais que je n’avais pas à poser ce genre de question, c’était indiscret et pas très approprié à la soirée qui se déroulait. J’ignorais même si je pouvais le tutoyer. Il m’intimidait. « Alors vous aussi, vous étiez curieux de savoir comment se déroulait un bal princier ? » Le ton amusé, je changeais de pied d’appui et manquait de tomber sur Andrew. A la place je lui renversais ma coupe dessus. Bien joué Jo !

J’étais gauche. « Oh pardon ! Je suis désolée, j’ai voulu mettre ses chaussures mais c’était sans doute une mauvaise idée. Je ne sais pas marcher avec… » L’honnêteté. C’était tout ce qui me restait. « Ne touchez pas, je vais vous arranger ça ! » Je sortis alors ma baguette et lançais un sort de récurage sur son veston. « Excusez-moi, vraiment ! » Je posais ma coupe à moitié vide sur une table à proximité. Je ne voulais pas risquer un nouvel accident. « J’ai vu un article sur vous dans la Gazette. C’est impressionnant ce que vous arrivez à faire, grâce à vous cette femme a pu obtenir justice. »

Je n’essayais pas de passer pour plus maligne que je l’étais. Clairement je ne l’étais pas. Mais nous n’allions pas bavasser sur des tenues de soirée, j’en doutais fort. J’essayais seulement de me montrer à la hauteur du grand avocat qui se tenait à côté de moi. J’arrangeais ma robe, après ma presque chute de tout à l’heure, ma bretelle avait glissé sur mon épaule droite. Quant à mes cheveux, je n’osais pas imaginer le désastre. Vicky m’avait aidé à les nouer en demi-queue de cheval juste avant la soirée. C’était plutôt réussi d’ailleurs. Lui était habillé d’un costume impeccable, je ne l’avais que très rarement vu porter autre chose. Jamais. Peut-être était-ce le destin d’un avocat : n’avoir que des costumes dans son dressing. Lui arrivait-il de porter un jean et un tee-shirt le dimanche ? Si je lui posais la question, allait-il me sourire poliment et s’éloigner ? Je lui souris. Il avait parlé, non ? Mince, je n’avais absolument pas écouté ce qu’il me disait… Je nouais mes doigts les uns avec les autres, espérant qu’il n’ait rien remarqué à ma distraction.
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«J'en ai tellement marre d'entendre que le seul objectif d'une femme est de trouver l'amour. Mais je me sens tellement seule.» Jo March.

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Bliain mhaith !Lundi 31 décembre 2001 Avec ma famille, on prépare ce bal depuis des semaines. Je devais bien avouer que mes soeurs et Mère se sont surtout occupées des invitations et des décorations, et moi, de la sécurité. J'ai mit ma famille au courant de ce que j'avais prévu. J'avais doublé la garde à l'intérieur, je l'avais triplé à l'extérieur, et d'autres encore gardaient les entrées des bâtiments interdits aux visiteurs de ce soir. J'avais également prit contact avec les Aurors Shay Nightshade et Bastian Lecomte, pour parler de ce jeu sur lequel ils enquêtaient. Et comme je refusais de voir un seul de ces plateaux dans le château, je les avais prié de venir sous couverture. Ils étaient donc présents ce soir, avec leurs femmes et en costume, mais ils étaient venus plus tôt dans la journée pour analyser les lieux et être les premiers sur place.

Je pouvais donc essayer de me détendre. J'avais invité Fey à me rejoindre dans la journée pour que nous puissions profiter un peu de temps que tous les deux, sans personne, loin des protocoles, des gardes, des soucis de sécurité. Bon, quand on se retrouve, on n'a pas tendance à faire du tricot, mais cette relation nous va. Je ne suis pas idiot, je sais qu'elle voit d'autres gars, mais je m'en fiche. Je n'en suis pas amoureux, et je sais que c'est réciproque. On profite, je lui jette un peu de la poudre aux yeux, et on rit beaucoup. En fait, si elle se fait une place dans mes pensées, c'est en tant que très bonne amie. Et j'espère sincèrement que nous resterons en contact quand notre relation charnelle s'arrêtera. Cet après-midi, après notre moment à deux, elle est donc allée se préparer avec Louve. Ma sœur lui avait proposée de se faire coiffer et maquiller par sa modiste, comme elle devait venir sur le balcon avec ma famille et moi. L'avantage supplémentaire est que ma famille l'avait adoptée, tout en connaissant notre réelle relation. De toute façon, Père lui-même avait connu des maîtresses, et s'était affiché avec avant d'épouser Mère, donc bon…

Bref. Une fois l'organisation terminée, une fois les préparatifs faits, mes soeurs, Fey et moi-même, nous nous installâmes sur le balcon où se tenait toujours la famille royale, en attendant le couple souverain. Connor était là aussi. Je l'avais salué, mais n'ayant aucune envie de lui faire la conversation, je me tournais vers les invités. Je reconnaissais quelques élèves de Poudlard, que j'avais en tant qu'élèves dans le club de duel. Il y avait aussi des étudiants de l'Université que j'avais croisés, et même des membres du club des Pendragons. Je détournais le regard de la foule quand mes parents apparurent, et j'applaudis chaudement leur arrivée, comme les autres invités. J'adressais également une prière silencieuses aux dieux, comme mes soeurs, pour protéger les élèves de Poudlard après l'évènement qu'ils avaient connu. Quand ils descendirent les escaliers, j'attendis quelques secondes, le temps qu'ils fassent quelques pas, pour tendre mon poing à Fey. Elle posa sa main dessus et nous descendions les escaliers à notre tour.

J'entendis mes soeurs et Connor nous suivre. Et alors que nous descendions les dernières marches, j'entendis une voix bien familière. « Louve ! » Alekseï. Je répondis à son clin d'oeil, et Fey et moi rejoignions la piste de danse quand j'entendis le jeune homme continuer de bavasser : « Votre Majesté Altéisme. Est-ce que vous condescendriez de danser avec l’étudiant favori du royaume ? » Je me tournais vers ma cavalière, et lui souffla : « Tu te sens prête ? » Juste avant la fête, je lui avais appris à danser à la manière noble. Nous étions alors le premier couple à rejoindre mes parents sur la piste de danse. Fey se débrouillait très bien, et d'autres danseurs nous rejoignirent. Du coup de l'oeil, je vis même Louve accorder sa première danse à Aliocha.

Quand Fey et moi désertions la piste, on se quitta un moment. En effet, elle avait vu des amis à elle dans la foule, et je ne voulais pas l'obliger à me suivre alors que je me devais de serrer quelques poignées de main. Elle n'est pas ma promise, elle n'est même pas ma vraie copine, je ne voulais pas lui faire subir ces moments de dialogue un peu pénible pour les personnes non-initiées. Au milieu de ces échanges un peu diplomatiques, je croisais le Duc Parkinson. Nous échangions quelques mots, et je lui demandais si son fils était présent à la soirée. Sa réponse à l'affirmative ne me choqua pas, donc, j'attrapais ma première coupe de champagne de la soirée, et je partis à la recherche de Jared.

Je pense qu'une certaine amitié s'était installée entre nous, depuis le jour où je l'avais sauvé d'une espèce d'embuscade causée par ceux, je l'appris plus tard, qui l'avaient harcelé à Poudlard. Jared avait refusé que je l'emmène à l'infirmerie de l'UMS, ou celle du palais, donc je dus me contenter de mes maigres connaissances, et de ses indications pour le sauver. Mais en échange, je l'avais installé dans mon appartement étudiant pendant quelques jours, pour qu'il puisse se remettre doucement sous un regard attentif, à savoir, le mien. A force de passer ces quelques jours ensemble, nous avions pas mal parlé de tout et de rien, ce qui facilita notre relation actuelle. Quand je l'aperçus enfin, je m'approchais de lui. « Bonsoir, Mr Parkinson. » Je lui adressais un sourire complice. A force de dîner ensemble le soir, je lui avais dit de m'appeler par mon prénom et de me tutoyer, quand nous étions à l'UMS ou dans mon appart. Mais, au palais, aux évènements officiels en Angleterre, etc, bref, quand je redevenais prince, il devait à nouveau s'adresser à moi en utilisant mon titre.

Je volais une seconde coupe au passage pour lui tendre. « Pas mal, la décoration, n'est-ce pas ? Tout est l'idée de sa Majesté la Reine. La princesse Louve a donné ses idées, et la princesse Accalia s'est entraîné à bénir les lieux, pour que les dieux nous soient favorables et que cette soirée se déroule le mieux possible. » Oui, même en parlant des membres de notre famille, nous devions nous-même utiliser les titres aux évènements, ou en réunions. C'est pour ça que j'étais assez surpris que Louve ne reprenne pas Aliocha sur l'utilisation de son prénom au début du bal. Mais peut-être qu'elle devenait plus tolérante face à son esprit machiavélique, pas vrai ? « Je me suis occupé de la sécurité. Avec ce qu'il se passe en ce moment, je ne voulais prendre aucun risque… Cette histoire de jeu peut être assez effrayante. Est-ce que vous y jouez, vous ou vos soeurs ? » Comme je le disais, je ne voulais pas voir le plateau dans mon château. Je devais faire passer un message dans la salle des gardes pour les interdire de jouer, et pour leur ordonner de confisquer tout jeu qui semblerait un peu louche. Et si j'en connaissais le maître, j'aurais attaqué le mal à la racine. Mais il évolue en Angleterre, et là-bas, militairement, je ne peux rien faire.

« D'ailleurs, où sont vos soeurs ? » Langage poli, toujours le langage poli. Mais que Jared me dise qu'elles sont dehors me permet de m'échapper de là. Non pas que j'en ai déjà marre, ou que je sois fatigué, non. J'ai grandi dedans, je suis habitué. Il fallait tout de même avouer que depuis que j'avais goûté à la vie étudiante, j'avais envie de parler à mes amis… Comme des amis. Sans titre, et sans étiquette. Je lui indiquais alors la porte-fenêtre, pour que nous puissions nous échapper à l'air libre, sur la terrasse. Et une fois dehors, à l'abir des regards et des oreilles indiscrètes, je soupirais. « Je ne resterais pas dehors trop longtemps, après tout, je me dois d'être présent si il y a un problème. Mais comment tu vas, ce soir ? » Je regardais le jeune homme. Ses blessures avaient disparu, mais son regard traduisait un peu… l'ennui. J'essayais au moins de déceler une trace de joie de me voir. « Tu n'es venu qu'avec tes soeurs, ou tu as une cavalière ? Quel est son nom ? » Ouais, je suis curieux, mais j'espère vraiment qu'il rencontre des gens, un peu. Si il le faut, moi, je lui en présente. Je connais quelques nobles irlandais sympas, qui n'ont pas été à Poudlard, et avec qui il pourrait bien s'entendre. Darach Fowl, par exemple. Après tout, ce type tenait un bar uniquement pour s'amuser, et ne pas passer tout son temps à apprendre la politique. « Comment tu as rencontré cette fille ? » Le but de mon dialogue aussi était de lui montrer que je l'appréciais sincèrement, que je ne comptais pas le lâcher depuis que je l'avais sauvé. Que j'avais décidé que je ne le laisserais pas seul dans ses galères, dans ses joies, ou dans sa vie. Et je savais que ma sœur pensait pareil. Non, il était temps de donner à Jared Parkinson le bonheur qu'il méritait.
:copyright:️ Justayne

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Beg me for mercy
I am the violence
What you gon' do
When there's blood in the water

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Bliain mhaith ! Lundi 31 décembre 2001 Anthony avait envoyé une lettre à Angelo. Un bal princier se préparait. Un bon moyen de sortir de son trou, de côtoyer la bonne société ou du monde tout court. Depuis son séjour à Azkaban, il ne s’était pas retrouvé en compagnie de plus de deux personnes dans la même pièce. Enfin si on ne comptait pas les voix dans sa tête. Ça allait lui changer. Il avait rempli son carton d’invitation que son cher frère lui avait transmis par hibou. Anthony était le seul de sa famille qui lui parlait encore. Du moins comme avant. Avant Azkaban, le Seigneur des Ténèbres et Winifred. Entre les regards, les voix qui le suivaient et cette aura qui planait au-dessus de lui. Plus rien ne serait comme avant.

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Angelo avait dégoté un costume qui puisse lui donner une allure convenable pour ce genre de soirée-là. Il avait attaché ses cheveux en chignon pour cacher comme il pouvait leur couleur bleu. Il avait de plus en plus de mal à les contrôler, quand les pensées noires l’envahissaient, son cuir chevelu virait au bleu. Depuis son incarcération à Azkaban, il avait que très rarement revu sa couleur naturelle. Il allait lui falloir plus de temps pour se remettre de cet endroit.

Il était déjà sur les lieux depuis un bon moment, il sirotait quelques coupes de champagne par ci par là. Il les détestait. Avec leurs costumes impeccables, leurs robes de princesse et leurs sourires hypocrites. Voilà tout ce que cette société avait fait durant son incarcération. Il ne manqua pas de jeter quelques regards glacés à certaines demoiselles qui le toisèrent avec dégoût. Sales Sang de bourbe ! Il sirota une gorgée avant de la recracher sur un groupe de bonne gens. Ils se retournèrent. « Pardonnez-moi, j’ai quelques relents gastriques. » Puis il s’éloigna avec son sourire scotché au visage. Il aperçut son cher frère Andrew et ne manqua pas de lui adresser un signe avec son verre. “Balais dans le cul“, comme il aimait le surnommer affectueusement.

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Le roi prononça un discours et parla d’un événement qui avait eu lieu à Poudlard. Des détraqueurs ? Il retint un frisson. Finalement l’aura qui le suivait n’était peut-être pas uniquement dans sa tête. Il ne serait jamais débarrassé de ces créatures. Anthony revint vers lui, il était plus classe et davantage dans son élément que lui. Normal. Il n’avait pas été isolé pendant trois années. Il adressa, à son tour, un petit signe à notre frère. Andrew sembla maudire tous ses juges en les apercevant ainsi, souriants, complices, préparant un mauvais coup.

Ils se faufilaient parmi les convives, Angelo s’amusait à laisser tomber quelques gouttes de champagne sur les costumes de certains convives. Anthony le rappelait vite à l’ordre en lui montrant la sécurité présente aux différentes portes de la salle de bal. Intéressant. Le jeune Scott leur adressa un sourire hypocrite. S’il les titillait trop, il serait viré. Et Angelo ne souhaitait pas encore partir, il n’avait pas goûté tous les breuvages. Ils continuèrent leur déambulation lorsqu’ils aperçurent un visage familier. Il donna un coup de coude à son frère et tous deux le suivirent à l’extérieur.

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« C’est le jeune Prewett, c’est ça ? » Angelo acquiesça. Finalement cette soirée n’allait pas être totalement inintéressante. Ils descendirent rapidement les marches pour retrouver le jeune homme. Anthony avait entendu parler de lui. De son potentiel animagus. Il se rapprocha de lui et sortit sa baguette pour allumer sa cigarette. Le jeune homme eut un sursaut. « William Prewett, n’est-ce pas ? »

Angelo dévoila ses dents dans un sourire qui pour lui était rassurant. Il s’accouda à ses côtés tandis que son frère se postait de l’autre, encerclant le jeune homme. « Joli costume ! » Il passa ses mains sur le col de son voisin, le remettant en place mais exerçant également une pression. « Je suis Angelo Arès Logan Scott et c’est mon frère Anthony Apollon Lukas Scott. » Il adorait ça. Dire les noms entiers. Il se sentait supérieur.

« Et lui c’est Josh, hein ? Celui avec qui tu te disputais ? Ton petit frère ? » Angelo avait aperçu leur confrontation juste avant de capter le visage de l’un. « Moi aussi, je casserais bien la gueule à certains de mes frères… » Il lança un clin d’œil à Anthony. Il resserra ensuite son chignon et se remit droit. Parlons sérieusement. « J’ai entendu pas mal de choses sur toi William. J’ai été absent un moment mais les personnes avec autant de potentiel comme toi, je les repère vite ! » Il affichait un comportement décontracté, bon enfant pour mettre en confiance le jeune sorcier, tout en gardant un sourire en coin supérieur pour bien lui faire comprendre qui était le patron. « Bon tu me payes une cigarette ? On a l’air d’avoir pas mal de choses en commun toi et moi. »

Angelo était manipulateur, William semblait être un jeune mal dans sa peau, comme tant d’autres avant lui. Il avait besoin qu’on lui témoigne de l’intérêt pour obtenir ses faveurs. Scott était persuadé que ça ne serait pas difficile de le convaincre de rejoindre les rangs du mal.
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"I prepare for the noble war. I'm calm, I know the secret. I know whats coming and I know no one can stop me not even myself."

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Bliain mhaith !

Lundi 31 Décembre 2001

Je viens tout juste d'arriver à me débarrasser de ma cavalière, j'ignore pourquoi elle veut qu'on discute, on a pas besoin de parler pour baiser. J'espère vraiment qu'elle n'est pas ce genre là sinon la soirée sera pourrie jusqu'à la fin. Mes sœurs sont sorties avec elle comme promis pour lui montrer les jardins. Je dois dire que même si être ici c'est difficile, notamment avec la présence étouffante et moralisatrice de mon père, je sais qu'elles sont en sécurité et dans leur monde. Être Duchesse leur va si bien, elles sont dans leur élément, et même s'il y a des crevards qui veulent ma peau, ici il ne pourront rien faire. Malgré tout j'aime avoir un œil sur elles. Il ne s'est rien passé depuis mon agression, mais je sais qu'à tout moment ils pourraient essayer de m'atteindre en passant par elle, même si la princesse m'a promis que mes sœurs seront protégées. Je sais que certains essaieront de les séduire à l'université, et j'ai bien peur de ce que je serai capable de faire.

Elles ne savent pas ce qui s'est passé, elle ne m'ont pas vu blessé car j'étais chez Bleddyn pour ma convalescence, j'ai prétexté un stage de quelques jours pour m'éloigner sans soupçons. De manière générale elles ne savent rien de ce qui se passent dans ma vie, bien qu'elles me connaissent par cœur, elles ignorent tout ce que je souhaite leur cacher, et j'y mets beaucoup d'énergie, elles n'ont pas à subir mes humeurs, mes idées, tout ce qui me parasite depuis des années. Elles sont ma lumière, et même si je le fais peu, elles sont mes confidentes.

Je n'ai jamais eu d'ami, de personne à qui parler de ce que je vis, de ce que je ressens, j'ai toujours trouvé cela inutile, futile, ridicule. Mais les quelques jours que j'ai passé avec Bleddyn, chez lui, ça m'a permis d’apercevoir autre chose, de connaitre ce qui se rapproche d'une amitié. J'ignore si le prince peut avoir des amis comme moi, peut-être a-t-il pris soin de moi juste par obligation, pour que je ne balance rien à la presse, ou pour être sûr qu'il n'y ait pas un cadavre dans sa cour. En attendant tout ça c'est nouveau pour moi, j'ai beaucoup analysé ce qui s'est passé entre nous, tout ce qu'il a pu me dire, tout ce que j'ai réussi à lui dire. Je suis toujours sur ma réserve, je ne peux pas changer du jour au lendemain, mais Bleddyn a touché quelque chose que je n'ai jamais connu avant. C'est peut-être aussi grâce à lui que je n'ai pas peur pour mes sœurs à la cour, j'avais beaucoup d’apriori, mais je sais qu'elles seront bien dans ce monde, ce qui n'est pas mon cas.

« Bonsoir, Mr Parkinson.
- Votre Altesse, bonsoir. Merveilleuse soirée, merci pour l'invitation.»

L'usage, le protocole, toujours et encore, j'ai tellement l'habitude. J'ai toujours l'impression d'être un imposteur, entre ce que je pense réellement et ce que mes lèvres transmettent aux autres, surtout dans ce cadre là. Mais aujourd'hui il y a un goût de différence. Le prince m'a demandé de l'appeler par son prénom après qu'il m'ait sauvé la vie et m'ait veillé lors de mon rétablissement. Ça m'avait perturbé, mais c'était affreusement naturel et sincère de sa part, du moins je l'espère. Je réceptionne la coupe de champagne qu'il attrape pour moi. Évidemment je vais la boire, mais je me suis juré, depuis le bal de Samain, de ne plus boire autant au Palais, je préfère être dans la maitrise et éviter de me confier trop. Je lève la coupe à son honneur et pour le remercier.

« Pas mal, la décoration, n'est-ce pas ? Tout est l'idée de sa Majesté la Reine. La princesse Louve a donné ses idées, et la princesse Accalia s'est entraîné à bénir les lieux, pour que les dieux nous soient favorables et que cette soirée se déroule le mieux possible.
- Sa Majesté la Reine a toujours eu bon goût, j'ai en mémoire beaucoup de ses décorations. J'apprécie celle où la nature est mise en avant, mais chacune sont raffinées.»

Est-ce que je suis sérieusement en train de parler décoration avec le prince ? Si j'avais le rire facile, je crois que je l'aurai fait. Je regarde les lieux, comme si j'allais apercevoir Dana en personne me bénir, elle aurait du boulot avec moi. Mais au fond de moi j'espère qu'effectivement cette soirée se passera bien aussi pour ma propre personne.

« Je me suis occupé de la sécurité. Avec ce qu'il se passe en ce moment, je ne voulais prendre aucun risque… Cette histoire de jeu peut être assez effrayante. Est-ce que vous y jouez, vous ou vos sœurs ?
- Effectivement j'ai repéré que la sécurité était à son comble ce soir, vous êtes très prévoyant votre Altesse. J'ai déjà aperçu le jeu lors de soirée à l'université, mais n'y ai encore jamais joué, et s'il y a une chose de sûre, c'est que je m'obstine à ce que mes sœurs n'y touchent pas.»

Le jeu ne me fait pas peur, certainement parce que j'ai un grain. Pour l'instant le jeu ne m'a jamais attiré, mais je suis quand même curieux, surtout de savoir qui se cache derrière tout ça, je ne comprends pas pourquoi on ne l'a jamais encore trouvé. Je sais que le Ministère est sur le coup, mais le propriétaire doit être un petit génie pour ne pas avoir été trouvé et puni, et rien que pour ça, je serai capable d'y jouer, pour voir vraiment de quoi il retourne. Mais hors de question que mes sœurs approchent un plateau de jeu. Je suis un peu le gars "faites ce que je vous dis mais ne faites pas ce que je fais", c'est comme pour mes joints, si je devais les voir avec un entre leur lèvre, soyez sûr que je leur ferai la leçon. Moi je suis du gens auto-destructeur, mais pas elles. Alors oui en ce sens, le jeu est effrayant.

« D'ailleurs, où sont vos sœurs ?
Dehors, elles ont décidé de profiter des jardins la nuit et de m’alléger d'une charge.»

Avec celle qui me sert de boulet pour la soirée. Je regarde ce qu'il désigne de la main. Parfait, il m'invite à sortir et je ne réfléchis pas une seconde, j'étouffe ici. Du coin de l’œil je remarque le regard de mon père, un sourire fier à ses lèvres. Il doit s'imaginer je ne sais quoi de me voir avec le prince. Abruti. J'accompagne le prince dehors et je l'entends alors soupirer, comme si le masque tombait et rien que ce geste me touche, disons que je le comprends. J'ai l'impression permanente d'en porter un, mais même en dehors du Palais, ça ne doit pas être évident pour lui. La seule fois où j'ai pu être un peu moi même, c'est justement chez lui en Angleterre. Et qu'il manifeste cette émotion devant moi signifie peut-être que tout ça est sincère.

« Je ne resterais pas dehors trop longtemps, après tout, je me dois d'être présent si il y a un problème. Mais comment tu vas, ce soir ?
Je comprends, et c'est déjà vraiment aimable d'être venu me voir. Je te remercie.»

Il peut le voir déjà à mon visage qui n'a laissé aucune trace de fracture ou autres plaies ouvertes, et il doit s'en douter pour le reste, vu qu'il est aussi un loup, mais je soulève doucement ma chemise pour montrer qu'il n'y a plus rien à l'endroit du poignard.

« Tá craiceann dian orainn* !»

J'esquisse un sourire, ce qui est rare, surtout quand c'est en lien avec ma nature. Mais pour la première fois, qu'il soit un loup lui aussi me permet d'être compris et de faire ce genre de réflexion humoristique.

« Tu n'es venu qu'avec tes sœurs, ou tu as une cavalière ? Quel est son nom ?
Non malheureusement je suis accompagné. C'est Kat quelque chose, peut-être Karine ? Katlyn, elle est à l'UMS et connait mes sœurs. Elle pense que je suis Duc et s'imagine certainement avoir déjà un pied dans le Palais.»

Je préfère et de loin la solitude. Je n'ai jamais été en couple, toutes les filles avec qui on a pu me voir lors de soirée par exemple, c'était dans un but précis de satisfaire mes besoins, jamais pour plus. Beaucoup me l'ont reproché et m'ont pleuré sur la cape, ce qui n'a fait que me conforter que j'étais mieux seul. Je n'aime pas tout ça, les effusions de sentiments, rassurer l'autre, les gestes d'affections, devoir gérer les états d'âmes de quelqu'un d'autre en plus des miens m'est impossible. Je ne suis pas affectueux, je fuis le contact physique en dehors des rapports, je ne suis pas romantique ou tout ce dont elles rêvent. Il m'est déjà arrivé de sortir plusieurs fois avec la même fille sur plusieurs jours, et qu'elle pense que nous étions officiellement ensemble, alors que c'était juste parce que c'était un bon coup, rien de plus. Je n'ai aucun tact et je sais que je suis parfois ordurier avec elles, mais je ne veux pas qu'elles s'attachent, je ne leur apporterai rien de bon.

Je ne suis pas de bonne compagnie, c'est aussi pour ça que je suis si étonné que Bleddyn décide de me parler sans obligation, et qu'il s'intéresse à des choses aussi informelles venant de moi. Je ne m'en plains pas, c'est juste que je suis surpris, agréablement surpris. Mais je ne sais pas faire, je n'ai pas eu ce genre de relation un peu complice et commère avec qui que ce soit. Je n'ai jamais eu à entretenir une amitié. Avec mes sœurs c'est différent, c'est le sang, c'est fraternel, c'est facile, ont a littéralement grandi ensemble, déjà dans le ventre de notre mère on était proche. Alors que cet homme si fort et important à mes yeux, et que j'admire, veuille bien passer cinq minutes avec moi me déstabilise positivement. Enfin je crois.

« Comment tu as rencontré cette fille ?
- C'est elle qui est venue me demander pour le Bal, moi je ne cherche à rencontrer personne, je n'ai pas le temps. Elle est collante et je ne sais pas ce qu'elle attend de moi, elles veulent toujours quelque chose, un truc sérieux, mais ça je sais pas faire et je n'en ai surtout pas envie. Pour moi c'est très clair mais je crois qu'elle a du mal à percuter, je n'attends qu'un seul truc d'elle, et tout ce qu'il y a autour me met mal à l'aise.»

Je bois la moitié de mon verre de champagne. Je ne sais pas s'il peut comprendre, mais je dois l'ennuyer avec mes conneries. Pourtant je n'ai pas bu beaucoup ce soir. Me voilà une vrai pipelette. Il est vrai que ces quelques jours avec lui ont ouvert une porte, mais pas sûr qu'il ait envie de la franchir, il a autre chose à foutre qu'écouter Jared Parkinson, loup pitoyable incapable d'aimer ou d'avoir des amis.

«Je ne sais pas comment tu fais, avec toutes tes obligations, les études, tes entrainements, tu trouves le temps d'être là, pour les autres, même pour les filles. Tu sais tu n'es pas obligé, j'imagine qu'il y a bien plus intéressant à faire ce soir.»

Je m'étonne de la facilité que j'ai à lui dire les choses. J'ai passé la moitié de ma vie à n'accorder la confiance à personne, c'était une question de survie, peut-être maladroite, mais ça m'a aidé probablement plus que je ne pourrai l'admettre. Et le fait que Bleddyn et Louve aient été là pour me sauver la vie, alors qu'ils n'avaient pas obligation de le faire, ça m'a permis d'entrapercevoir un monde nouveau, un monde où j'aurai pu avoir un ami comme lui, sur qui compter. Malgré tout ce qu'on peut dire sur moi, je suis celui qui est resté à la bataille de Poudlard, et ça je le dois aussi à toute cette culture et royauté dans laquelle j'ai grandi en Irlande, je sais être extrêmement loyal. J'aimerai n'être même que la moitié de l'homme en face de moi. Il a une certaine aisance pour la vie que je n'ai pas.

« Merci pour tout Bleddyn, j'aimerai pouvoir faire quelque chose pour toi, j'y pense depuis ce que vous avez fait pour moi. Je me sens redevable. Si à l'occasion tu as besoin de mes services, j'ignore pour quoi je pourrai t'être utile, mais n'hésite pas.»

C'est sincère et j'espère qu'il le ressent. Je n'ai jamais du être redevable à personne, peut-être au professeur Rogue qui a cru en moi, mais il est mort, alors depuis, je n'ai aucune dette morale. Je me sens en plus très mal à l'aise que ce soit mes Altesses qui aient du m'aider ainsi et en respectant mon désir de silence. Ils ont du certainement enfreindre des règlements pour que personne ne soit au courant à la cour, ni mes parents, ni mes sœurs. Ou peut-être ont-il tout dit et que je suis vraiment le dernier des imbéciles. Je regarde le jardin par dessus la balustrade, et j'ai comme un air de déjà vu avec sa sœur, sauf que cette fois je n'ai aucune envie de m'enfuir, j'apprécie la présence du prince. J'aperçois alors des gardes, pourtant discret, on ne se sent pas envahi de leur présence et c'est tout un art.

« Comment fais-tu pour arriver à tout orchestrer aussi bien, tu as une double vie ou quoi ?!»

Je dis cela sur le ton de la plaisanterie, mais c'est vrai qu'il a de sacrés connaissances. J'aimerai bien apprendre à ses côtés, notamment à me battre, parce qu'au final je cogne comme un gars de la rue, je n'ai aucune technique, aucun entrainement, et je l'envie un peu. Mais je sais que si j’apprenais ça serait pour mieux défoncer la gueule de certains, alors je suis pas sûr que ça l'enchanterait.

« Jared ?! Ah Jared tu es là ! Oh... oh votre majesté, je ne savais pas que vous étiez là aussi.
- Votre Altesse, c'est votre altesse pas majesté.»

Ma cavalière qui débarque et me fait directement honte. C'est un cailloux dans ma chaussure cette fille.

«Qu'est-ce que tu fais là ?»

Je m'avance vers elle, lui cachant la vue de Bleddyn.

«- Je ne me sens pas trop bien, j'imagine que c'est la nourriture ou les boissons, je n'ai pas l'habitude.
- Et qu'est-ce que ça peut bien me faire ? Arrête de manger et va prendre l'air.
- Tes sœurs m'ont dit que tu aurais peut-être quelque chose, une plante ou autre ?
- Et je les aurai mise où ? Dans la poche de mon smoking en attendant que quelqu'un déclare une indigestion ? Tu réfléchis des fois ?»

Je sens le regard de Bleddyn derrière nous et je dois faire un effort incommensurable pour ne pas pousser Kat par le balcon. Au lieu de ça, je me retourne comme le voudrait l'usage et le protocole.

«- Votre Altesse je vous présente Katie.
- Katlyn Jared ! Katlyn, je suis sa cavalière pour la soirée.
- Katlyn, ma cavalière pour la soirée, je te présente son Altesse Bleddyn Iceni.
- Je suis tellement enchantée de vous rencontrer votre Altesse, votre Palais est magnifique et cette fête est somptueuse, c'est la première fois que je viens dans un tel lieu, avec des rois et reines.»
 Elle lui fait une courbette

Non, c'est définitivement trop dur pour moi, même si je ne l'ai croisé que quelques fois lors de cette soirée, qui ne fait que débuter, je me rends compte que tout ça, je ne peux pas. Elle m'insupporte, comment font les gens pour passer une soirée entière avec quelqu'un en dehors du sexe ? Ou pire une journée ou tout un week end. Elle n'a rien d'intéressant ou de séduisant. Oui elle est belle, mais le reste est insipide et forcé. Et ce qui l'intéresse de moi, c'est justement le rang qu'elle croit que j'ai, ma proximité avec le prince par exemple. Elle ne sait pas réellement qui je suis, ce que j'aime, ce que je déteste (et la dessus la liste est longue), elle est comme beaucoup, elles apprécient ma gueule, mon côté cour royale, mais elles n'ont jamais de conversation digne de ce nom, d'ailleurs je m'arrange toujours pour pas beaucoup parler si vous voyez ce que je veux dire, ça donne moins de situation gênante ou elles n'ont aucune répartie, aucune culture. Mais le pire, c'est qu'ensuite elles reviennent, elles espèrent plus, alors que je ne donne aucun signal en ce sens.

*On a la peau dure (Irlandais)
   
©Lilith

ϟ ϟ ϟ


Jared Parkinson


«But I want to live and not just survive
That's why I can't love you in the dark »

KoalaVolant

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Bliain mhaith ! Lundi 31 décembre 2001 Je me disais bien que la jeune femme en face de moi me semblait familière. Je savais que je l'avais déjà vue. Et quand elle me dit son nom, cela confirma mes soupçons. Cela faisait des années que je ne l'avais pas vue, et je me doutais bien qu'elle ne me reconnaissait pas. Je me présentais alors à mon tour, en lui disant que j'étais un ami de son père. « Oui je me souviens, Maitre Scott. » « Je t'en pris, appelle-moi Andrew. Après tout, je t'ai connue avant même d'avoir mon diplôme d'avocat. » Je lui souris doucement. Et puis, j'avais plutôt l'habitude de me faire appeler par mon titre d'avocat quand j'étais en fonction. Oh, il y avait des chances que certains m'appellent comme ça durant ce bal. Mais parce que ce sont des collègues ou des -futurs- clients. Mais avec Joséphine, ce n'était pas pareil. Elle me rappelait une période que j'appréciais sincèrement, celle de mon amitié avec James.

« Vous vous rappelez de moi ? » « Bien sûr. Je suis resté ami avec ton père encore quelques années après ta naissance. » J'hésitais un instant, avant de rajouter : « Tu ressembles beaucoup à  ta mère. » Je ne savais pas si je pouvais me permettre de dire ça. Je ne savais toujours pas si elle était rentrée à la maison, mais je pensais que non, en toute sincérité. Parce que je savais que James n'était toujours pas devenu Auror, que je ne le voyais pas ici alors qu'il y avait Joséphine -et je supposais que Alec était là également, bien que je ne l'avais pas vu. je sentis toutefois un malaise s'installer à la suite de ma question, et la jeune fille changea rapidement de sujet. « Alors vous aussi, vous étiez curieux de savoir comment se déroulait un bal princier ? » « Un étudiant que je connais m'a invité. » Bien qu'il était trop occupé à danser avec la princesse héritière pour venir me saluer. J'en serais presque déçu. « Et puis, ce genre d'évènement permet toujours de rencontrer de futurs clie… »

J'allais démontrer que les avocats ne pensaient qu'au travail, quand Joséphine perdit l'équilibre. Je tendis les bras pour me préparer à la réceptionner, mais elle réussi à se redresser. A la place, elle renversa son verre sur moi. « Oh pardon ! Je suis désolée, j’ai voulu mettre ses chaussures mais c’était sans doute une mauvaise idée. Je ne sais pas marcher avec… » « Ce n'est pas grave… » Après tout, il fallait bien apprendre un jour à marcher avec des talons. Et puis, quel âge avait-elle ? Entre 15 et 17 ans ? Je baissais le regard pour regarder mon costume tâché, et l'effleura légèrement. Je ne savais pas comment sauver ça. « Ne touchez pas, je vais vous arranger ça ! » Je fronçais légèrement les sourcils. Je n'étais pas bon du tout en sortilège de nettoyage. Je ne les avais jamais appris à l'école de Poudlard ou à l'Université, et je devais bien avouer qu'avec mes études, je n'avais pas vraiment le temps de m'occuper du ménage, alors je payais des services pour ça. Alors, comment une fille aussi jeune que Joséphine pouvait déjà les connaître ? « Excusez-moi, vraiment ! » « Ce n'est pas grave, ne t'inquiète pas. » Et puis, elle avait réussi à sauver mon costume, par ce sortilège de nettoyage. J'étais assez impressionné.

« J’ai vu un article sur vous dans la Gazette. C’est impressionnant ce que vous arrivez à faire, grâce à vous cette femme a pu obtenir justice. » « Oh, mais c'est normal… Après tout, ce n'était que mon travail. » Je souris, en plongeant les mains dans mes poches, pour adopter une posture un peu plus décontractée. « Après tout, le harcèlement est puni par la loi. J'ai également accusé Mr McLaggen de non-assistance à personne en danger, comme il savait qu'elle avait été arrêtée par son Médicomage. L'accusation en elle-même n'a pas été retenu, mais l'idée oui. J'avais plaidé que en tant que patron, il devait se soucier du bien-être de ses employés, et… » Je m'arrêtais, me rendant compte que si je continuais comme ça, j'allais partir dans un discours typique d'avocat, et assommer Joséphine avec les détails. « Je suis désolé, ça ne doit pas être très passionnant à écouter pour une jeune fille de ton âge… » Son sourire me confirma qu'en effet, elle ne devait pas être très passionnée par ce que je disais. Je pouvais comprendre. Quand nous n'étions pas plongé dans le Droit, il pouvait être compliqué de suivre ses interlocuteurs.

Je balayais la salle de bal du regard, avant de me tourner vers Joséphine. « Est-ce que ton frère est là ce soir ? » Je ne l'avais pas encore vu, et je n'avais pas de nouvelles de lui non plus. Je le voyais seulement quand Joséphine me le montra. « Comment va-t-il ? Que fait-il, maintenant ? » Je ne pensais pas que aller le voir ce soir serait réellement de bon goût. Je ne l'avais pas non plus vu depuis des années, et il était désormais étudiant. Si je pouvais aider, je le ferais. Mais je ne savais pas comment. Il était majeur, il savait normalement se débrouiller… Et puis, accepterait-il ? Cela était également une autre question. J'avais pensé à James bien souvent, ces derniers temps, mais je me rendis compte, honteusement, que je n'avais pas autant pensé à ses enfants ces dernières années. Et c'était des enfants qui risquaient d'avoir plus besoin d'aide, contrairement à James qui était un adulte responsable. Voyant Joséphine encore debout sur ses talons hauts, je lui tendis mon coude. « Accroche-toi à mon bras, nous allons nous asseoir. » Je ne voulais pas risquer une nouvelle catastrophe, comme le fait qu'elle pourrait se tordre la cheville.

« Quand on marche sur des talons, il faut se tenir bien droit. Pose ton talon d'abord, la pointe de tes pieds doit suivre assez rapidement pour ne pas perdre l'équilibre. Et n'hésite pas à faire de petits pas, cela t'aidera. » De toute façon, j'avais tout mon temps. J'avais également repéré des chaises vides, confortables, pour qu'elle puisse se reposer les pieds au besoin. Arrivés devant les chaises, je l'aidais à s'y installer puis je m'assis à ses côtés. Je regardais devant moi un instant. Une question me brûlait les lèvres, mais je ne savais pas comment elle serait reçue. Finalement, je décidais de la poser quand même. « Comment ça se passe, à la maison ? Comment va ton père ? » Il fallait bien le dire, je m'inquiètais toujours pour lui, bien que je n'avais pas de nouvelles récentes de lui, surtout de sa bouche. Il m'avait éjecté de sa vie, et je ne savais même pas si j'allais le revoir un jour. Mais si il ne s'était pas repris en main, j'espérais au moins pouvoir aider ses enfants, leur tendre une main. Je n'étais ni leur parrain, ni une sorte d'oncle de remplacement, comme cela faisait des années que je ne les avais pas vu. Mais en même temps, je ne pouvais pas les laisser rester seuls, si leur situation était compliquée. Je regardais la jeune femme, d'un air un peu plus sérieux que d'habitude. « Joséphine, est-ce que tu as besoin d'aide à la maison ? N'hésite pas à demander. Que ce soit pour n'importe quoi. Je ferais tout pour aider. » Que ce soit financier, ou même logistique.

Comment je pouvais me vanter de vouloir aider les plus démunis, si je n'étais même pas capable de penser à des enfants que j'avais connus ? Après, si ils assistaient à ce bal, ils ne semblaient pas être dans une situation aussi catastrophique que je pouvais le penser. Et je me doutais que leur tante Lisabelle ne les laissait pas totalement seuls. Mais même si physiquement, ils étaient protégés, qu'en était-il du mental ? C'était quelque chose qui n'était pas à négliger. C'était important pour moi, comme je venais de le prouver avec la dernière affaire que je venais de régler. Et j'espérais que Joséphine était honnête avec moi, parce que si il fallait que je retrouve James pour lui remonter les bretelles, je le ferais.
:copyright:️ Justayne

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Bliain mhaith !Lundi 31 décembre 2001 C'était bien la première fois que j'attendais un bal avec autant d'impatience -si on excluait mon impatience de participer à un premier bal tout court, quand j'étais petite. Mais avec ce qu'il s'était passé à Poudlard, nous avions vraiment besoin de nous changer les idées. Ma sœur et mon frère m'en avaient parlé pendant des heures mon frère, surtout. Il m'avait demandée de lui dire toutes les informations que je considèrerais utile. Mais franchement, je n'en avais pas tant que ça. Voir pas du tout. Je lui avais expliqué que à ce moment, j'étais trop occupée à essayer de protéger Enola, victime de son cœur, dûe à la frayeur et au stress. De toute façon, la journée avait été banalisée, les professeurs, y compris les stagiaires, étaient trop occupés à s'occuper de nous.

C'est pour cette raison que ce bal était tombé à pic. J'avais adoré prendre un moment avec ma sœur, que je voyais moins souvent, pour que nous choisissions le dessin de nos robes. Je savais que Louve avait hésité entre deux tissus, avant de se tourner vers son habituel couleur rouge. Personnellement, la styliste m'avait conseillé de porter du blanc, pour montrer que j'avais pleinement entamé mon apprentissage de la religion. Elle ne tombait pas aux pieds, pour rappeler que je n'étais pas encore la Grande Prêtresse, dévoilant mes chevilles et mes chaussures à talons. Et le jour-même du bal, je me fis coiffer dans les appartements de ma sœur, pour que nous passions encore plus du temps ensemble, sans étiquette, en prévision de la longue soirée qui nous attendait. Louve avait même proposé à Fey, la cavalière de Bleddyn, de nous rejoindre. Contrairement à ma sœur, pas de tiare pour elle, qui n'est pas princesse, ni pour moi, qui n'est ni majeure, ni prêtresse, et que le bal n'était pas en mon honneur. Mes cheveux furent alors simplement relevés en chignons, avec des diamants pour illuminer ma chevelure.

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Nous avions rejoins le balcon alors que les invités commençaient à arriver. Bien que ma tante Melody ne soit pas là, mon arrière-grand-mère, la Grande Prêtresse actuelle, était là. Elle m'avait montrée, plus tôt dans la journée, comment bénir les lieux, pour éloigner tout esprit malveillant, et pour demander la pitié des dieux, dans l'espoir qu'ils nous apportent leur aide, pour que cette soirée grandiose se passe comme prévu. Ce qui semblait être le cas, pour le moment. Je regardais ls invités, en attendant mes parents. Je repérais dans la foule Sara, qui portait une robe splendide. Quand nos regards se croisèrent, je lui souris discrètement. J'espérais que nous puissions échanger quelques mots quand le bal commencerait. Je n'avais qu'une hâte, c'était que le bal commence. Ce qui arriva, quand mes parents arrivèrent enfin, et que Père  prononça son discours. J'attendis patiemment que Louve descende les escaliers, signe que nous pourrions rejoindre nos parents sur la piste. Bon, ce fut Bleddyn qui descendit le premier, mais franchement, c'était la même chose. Alors que je les suivais, un jeune homme interpella ma grande sœur.

« Louve ! » Je regardais le jeune homme, qui adressa un clin d'oeil à mon frère, et me souriait. Je lui fis un signe de tête en échange, mais… Je ne le connaissais pas. Selon la logique, ça devait être une connaissance universitaire de mon frère et de ma sœur, mais franchement, qui oserait parler à ma sœur, connue comme une princesse très à cheval sur l'étiquette, de cette manière en plein bal protocolaire ? « Est-ce ainsi que vous appelez la princesse héritière du trône, d'Irlande ? » « Bonsoir, Mr Romanov. » « Votre Majesté Altéisme. Est-ce que vous condescendriez de danser avec l’étudiant favori du royaume ? » Je cachais mon sourire en voyant de quelle manière il parlait à ma sœur, et j'étouffais même carrément un rire en voyant le regard outré de Connor. Avant même que cela n'empire, je m'éloignais. Je n'avais pas envie d'assister à une énième dispute dissimulée entre ma sœur et son fiancée.

Alors que je comptais rejoindre Sara, mon regard tomba sur… Un étrange jeune homme. Je l'avais aperçu dans la foule. Il avait les cheveux blonds et les yeux noirs, je ne le connaissais pas du tout. Mais maintenant, le teint de sa peau semblait plus pâle, et ses cheveux avaient légèrement foncés. Je fronçais les sourcils. Cela était… Étrange. Je ne le quittais pas des yeux, et je compris mieux qui il était quand il s'approcha du buffet. En effet, au lieu de prendre de la nourriture, il s'empara de couverts en argent. Et je ne connaissais qu'une seule personne au monde qui faisait cela. Je le suivis, en bravant la foule, et en évitant du regard tous les étudiants qui me regardaient avec envie, mourant d'envie de parler avec moi, et me croyant plus accessible que ma grande sœur.

Le jeune homme finit par aller dans les jardins, et ses cheveux fonçaient de plus en plus, quand des gardes s'arrêtèrent devant lui. « Monsieur, nous allons devoir vous emmener au bureau des gardes. Nous vous soupçonnons d'avoir voler quelque chose. » Je ne m'étais pas encore approchée de la scène qui se déroulait sous mes yeux quand le Premier Ministre irlandais s'approcha d'eux. « Attendez messieurs. Je connais ce jeune homme… Mais oui, Eoin, c'est bien toi. Par tous les dieux, mais que fais-tu ici ? » « Monsieur le Premier Ministre, nous allons devoir l'emmener, il a volé des choses à la famille royale… » C'est là que j'apparus. Je voulais avoir une conversation avec Eoin, mais je ne pouvais pas quitter le bal. Je me devais d'intervenir. En me voyant, les gardes s'inclinèrent rapidement, sans lâcher Eoin. Ses cheveux étaient redevenus noirs, et je retrouvais mon camarade, tel que je le connaissais. Le Premier Ministre se tourna également vers moi, et s'inclina à son tour.

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« Votre Majesté la princesse, bonsoir… Je vous pris de nous excuser, nous vous infligeons un spectacle peu courtois, et… » « Mais ce jeune homme a volé quelque chose. » Termina le garde. Je posais mes yeux sur Eoin, et croisa son regard. Le sien lançait des éclairs à mon encontre, et c'était presque jouissif de la voir comme ça, après toutes les insultes qu'il avait lancé à l'encontre de ma famille. « Votre Majesté, je vous présente mon neveu, Eoin Fowl, également scolarisé à Gryffondor… » « Je le connais. Nous avons eu l'occasion de discuter quelques fois ensemble. Qu'a-t-il volé ? » Le Premier Ministre jeta un regard interloqué à son neveu, pendant que les gardes fouillaient les poches du jeune homme pour me montrer son butin. « Des couverts, Votre Majesté. » « Je vous pris de l'excuser, Votre Majesté. Si vous me le permettais, je vais m'absenter du bal le temps de le ramener à ses parents. » « Inutile. Je vais le surveiller. Je me porte garante de sa personne. » Je jetais un regard à Eoin, pour lui dire de ne pas oser défier mon autorité, alors que je venais clairement de lui sauver la mise. A ma demande, les gardes lâchèrent Eoin et allèrent reposer les couverts sur la table.

Je finis par me rapprocher d'Eoin, et lui tendis la main, dans le but qu'il me tende le bras. « J'ai une folle envie d'aller danser ! Allons-y, Mr Fowl, je vous pris. Ainsi, vous me raconterez le début de vos vacances. » En attrapant son bras, je plantais légèrement mes doigts dans sa peau, uniquement pour le prévenir de ne pas faire n'importe quoi. Si je le souhaitais, je pouvais le renvoyer d'ici. Et puis, je devais bien être honnête. Après ces vacances, le jeune homme m'avait manqué, alors que nous avions pris l'habitude de nous voir presque tous les jours. Je l'entraînais sur la piste de danse, alors que Louve dansait encore avec son mystérieux ami. Mes parents, en revanche, avaient fait une pause pour discuter avec les invités. Mais je gageais que dès qu'ils auraient un moment, ils retournaient sur la piste. Ils adoraient danser ensemble. L'amour qu'il y avait entre les deux étaient flagrants, et je savais que ma grande sœur les jalousait. Je mis une main sur l'épaule d'Eoin, la deuxième attrapait la sienne. Ma robe ne touchait pas le sol, je n'avais pas besoin de la tenir. « Tu pourrais me remercier, tu sais. » J'haussais un sourcil, en le regardant. Malgré mes talons, malgré son dos courbé, il me dépassait toujours légèrement. « De t'avoir sauvé de ce mauvais pas. Normalement, nous n'avons pas beaucoup de tolérance envers les voleurs. » Mais, bizarrement, je commençais à le connaître. Et j'étais l'une de ses victimes préférées, à Poudlard, pour ses larcins. « Maintenant, et si tu me disais ce que tu faisais ici ? Je croyais que tu détestais ma famille, que nous n'étions que des monstres sanguinaires qui n'hésitaient pas à éliminer leurs ennemis pour un oui ou pour un non. » Bon, du temps de Boadicée jusqu'au Moyen- ge, peut-être. Surtout envers les romains, nos ennemis naturels, qui avaient attaqué notre reine. Mais, comme disait ma tante Melody, quelque part, il fallait les remercier, nous étions sur le trône irlandais grâce à eux.
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I'm not a woman, I'm a God

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Bliain mhaith ! Lundi 31 décembre 2001 Je me demandais bien ce que faisait Clémence avec mon jouet. Il ne fallait surtout pas qu'elle détruise ce que j'avais entrepris. Louise commençait enfin à arrêter de se rebeller. Je n'avais pas terminé de la modeler comme je le voulais, et ce n'était pas une connasse comme Clémence qui allait ruiner tous mes efforts. C'est pour ça que dès que j'avais vu la jeune femme s'approcher de ma cavalière, je m'approchais, avec les verres. « Justement on ne se connaît pas, on faisait connaissance, c'est à ça que ça sert une fête, non ? » Ce qui est réellement agaçant chez elle est qu'elle est intelligente, et un certain sens de la répartie. Mais ça, c'était clairement son éducation sang-pur qui intervenait. « Tu es en charmante compagnie Arthur, j'espère que tu la traites aussi bien qu'elle le mérite. » Je lui servis un sourire charmeur. C'était ça, l'essentiel de nos conversation. Des insinuations, sous le couvert de la politesse et des compliments.

« Je disais à Louise que sa robe est ravissante, tu ne trouves pas ? » « Dans une boutique adaptée, on peut faire des miracles. Et puis, dans ma famille, nous avions toujours eu un certain goût. Tu as certainement croisé ma sœur, qui s'est également servie dans cette boutique. » Luna était allée acheter sa robe avec Lilith, une boutique que Mère fréquente depuis des années. Elle nous habillait là-bas dès notre naissance. J'avais amplement confiance dans les employés là-bas. « Quant à la tienne… Elle n'est pas un peu trop vulgaire, pour cette réception ? » Je commençais sincèrement à perdre patience. Je savais que Clémence faisait tout pour me déstabiliser, et ce soir, elle se servait de Louise. Je savais qu'elle rêvait du jour où elle me ferait tomber de mon piédestal, mais, malheureusement pour elle, j'étais un adversaire à sa hauteur, voir supérieur à elle.

Heureusement pour elle, une quatrième personne se rattacha à notre groupe, lui laissant ainsi un moment de répit. En tournant la tête, je reconnus Akutenshi. « Arthur Blackwood, quelle surprise ! Tu ne bluffais pas, tu traîne réellement un peu partout ! » Je lui souris amicalement, en lui serrant la main. « Bonsoir, Akutenshi. J'espère que tu te portes bien. » Le jeune homme se tourna alors vers Louise. « Et elle a un nom, la demoiselle ? »  Surprise, elle resta muette. Je passais alors un bras dans son dos, pour la rapprocher de moi, sans cesser de regarder mon interlocuteur. « Je te présente Louise Lecomte, ma cavalière. Quant à toi, j'imagine que tu accompagnes notre charmante Clémence Castellane ? » Seule Clémence, et peut-être Louise, aurait pu saisir l'ironie de mes paroles. Clémence était aussi charmante qu'une harpie. « Ah vous en faites pas, je vois bien que je vous coupe dans un élan. » Je terminais lentement ma coupe de champagne, sans répondre, et attrapa celle de Louise, encore pleine. Mais elle ne semblait pas vouloir la boire, alors, je lui libérais les mains. « Je vous laisse mais ne me la cassez pas, s’il vous plaît. Je risque d’en avoir besoin ce soir. » « Voyons, tu me connais Akutenshi. J'adore prendre soin de mes interlocuteurs, n'est-ce pas, Clémence ? » Je lui lançais un regard en biais, en sachant très bien qu'elle n'allait pas lancer d'accusation infondées. Akutenshi regarda Clémence, en lui disant qu'elle pouvait le rejoindre quand elle voulait. Maintenant n'était pas assez vite à mon goût, mais le jeune homme s'éloigna seul, et Clémence resta avec nous.

Comme je ne lui faisais nullement confiance, je décidais de passer au grand jeu. Après tout, peut-être que mes suppositions de ne pas lâcher d'accusation sans fondement à mon encontre étaient fausses. Peut-être qu'elle comptait placarder des affiches sur ses soupçons à l'UMS à al rentrer. Je devais détruire toute trace de bataille en elle avant même que cette idée ne lui parvienne en tête. Alors, je me servais de mon joker. De ce que je savais. De son fratricide, commis en mai 1998. Et à peine avais-je susurrer mon insinuation, je sentis Louise se rapprocher de moi, effrayée. Evidemment, ma cavalière devait faire les mauvaises suppositions. Mais j'espérais que Clémence avait aperçu son geste. Si Louise avait peur d'elle simplement avec cette insinuation, elle ne pouvait imaginer l'ampleur que cela pouvait prendre si je décidais de dire les choses franc-jeu. Ou alors, enjolivées à ma façon. « Je ne te savais pas amateur de ragots. » « Je ne le suis pas. Disons que je suis curieux d'information. Et peut-on appeler une information juste un ragot ? » Je la sentais tendue. Je sentais que je prenais le dessus, et j'aimais ça. J'aimais sentir que j'étais tout puissant, que cette misérable fille se trouvait sous mon talon. Oh, elle allait se défendre, je le savais pas. Mais elle ne savait pas à quel point j'étais prêt à lâcher ma bombe. Elle ne savait pas que j'attendais, avidement, le moindre faux-pas de sa part pour la jeter aux loups. Ou, dans ce cas-là, aux Mangemagots. Je rêvais de détruire sa réputation, de lui retirer son stage dont elle était si fière.

C'est Louise qui me sortit de mes rêves de destruction. Et qui, nous pouvons le dire, sauva Clémence. Parce que j'aurais pu continuer longtemps ce petit jeu. « Tu ne voudrais pas aller danser, Arthur ? S’il te plaît ? » Je me tournais vers ma cavalière. Louise me tenait toujours la mains, me regardant de ses grands yeux implorants. Je lui adressais un sourire. « Bien sûr. » Puis je regardais Clémence. Je lisais dans ses yeux toute la haine qu'elle me vouait, et ça me plaisait encore plus. J'adorais la sentir aussi tendue, prête à me tuer, alors qu'elle ne pouvait rien me faire. Finalement, j'adorais être moi, en sentant ce pouvoir monter en moi. J'adressais à mon ennemie un sourire charmeur. « Tu voudras bien m'excuser, Clémence, j'en suis sûre, mais ma cavalière me demande. Je te souhaite de passer une bonne soirée… Tant qu'il en est encore temps. » Sans la quitter des yeux, pour savourer l'effet de mes dernières paroles, je terminais le champagne de Louise, avant de poser les coupes sur une table. Puis je repris la main de Louise, et je l'emmenais sur la piste de danse.

« Tu sauras danser avec ces talons ? » Je fronçais les sourcils. La robe était très bien choisie, mais je ne voulais pas que Louise me fasse honte en trébuchant à chaque pas. J'aurais dû demander à Aria de lui apprendre, si seulement elle n'était pas aussi occupée à roucouler avec son écrivain à deux Noises. Oui, Luna les trouvait mignons, mais elle ne se rendait pas compte du risque qu'elle prenait en laissant Aria sortir avec un garçon. Qui nous dit qu'après deux mois de relation, il continuera de la rendre heureuse ? Non, heureusement que je gardais un oeil sur cette histoire-là aussi. Je lâchais la main de Louise pour poser les miennes sur sa taille. « Pose ta main sur mon épaule, ou autour de mon cou, comme tu préfères. Et attrape ta robe pour la soulever légèrement, comme ça, tu ne te prendras pas les pieds dedans. Je te tiens, tu ne pourras pas tomber, comme ça. » Quand je la sentis prête, je commençais à danser au rythme de la musique. Je ne la lâchais pas des yeux, attentif à ce qu'elle ne glisse pas. Je ne voulais pas attirer l'attention sur nous. Elle était très belle, elle faisait une bonne cavalière, et je ne voulais pas qu'elle gâche tout avec une chute. Contrairement à elle, j'avais une image à tenir.

Quand je la sentis plus à l'aise, je commençais à tourner un peu plus, toujours en la guidant. Puis je plantais mes yeux dans les siens. « Cette robe te va très bien. » Je le pensais sincèrement. Je sais que devant Clémence, je m'étais contenté de complimenter la robe et le savoir-faire des vendeuses, mais en fait, Louise la portrait très bien. Elle était vraiment belle dedans. Bien plus que dans ses salopettes en jean, qui ne la mettait pas du tout en valeur. Il fallait que j'aille chez elle pour aller les jeter, absolument.
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Cross my heart and hope to die
Welcome to my darkside

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Bliain mhaith ! Lundi 31 décembre 2001 Cela faisait des semaines que ce bal occupait mes pensées, sur tous les plans. La décoration devait être parfaite, la nourriture délicieuse, la musique entraînante, ma robe majestueuse. Ce bal devait également montrer notre puissance et notre richesse économique, maintenant que nous étions décidé à jouer un peu plus dans la carte mondiale de la politique. Et pourquoi pas ne pas lancer un commerce de produits typiquement irlandais ? Le village à côté du château, entièrement composé de sorciers, préparait énormément de produits que nous-même dégustions : des eaux florales, des parfums, des mets délicieux. Ce bal devait être un premier tremplin pour nous. J'avais même hésité à mettre un coin marché, mais je me suis dit que cette idée pourrait être exploitée plus tard. Notre seul plan économique internationale étaient le tourisme autour du château, il était temps de l'étendre au village, pour aller, à long terme, encore plus loin. Et alors que ce bal était lancé, ses objectifs continuaient de pulluler mon esprit, alors que j'étais sur le balcon avec Bleddyn et sa cavalière, Accalia et Connor. La tiare d'émeraudes pesait lourd sur mon crâne, mais je savais qu'elle allait à ravir avec ma nouvelle robe.

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Une fois le discours de mon père prononcé et la première danse lancée, je finis par suivre mon frère et descendit les escaliers à sa suite, ma main posée sur le poing de mon fiancé. Devais-je préciser que plus le temps passait, moins je le supportais ? Bien évidemment, personne n'en savait rien, ni la cour, ni mes parents. Non seulement Connor était un grossier personnage, mais un étudiant prenait de plus en plus de place dans mon esprit, qui faisait baisser encore plus mon fiancé dans mon estime. Étudiant dont je reconnus d'ailleurs la voix, quand je finis de descendre les marches. « Louve ! » Je souris doucement à Alekseï, alors que Connor fronçait les sourcils. « Est-ce ainsi que vous appelez la princesse héritière du trône, d'Irlande ? » Bien, Connor ne semblait pas le reconnaître. Il ne l'avait qu'une fois, au mariage des pères d'Alekseï, mais ce dernier ne semblait pas lui avoir fait grande impression.  

« Bonsoir, Mr Romanov. » « Votre Majesté Altéisme. Est-ce que vous condescendriez de danser avec l’étudiant favori du royaume ? » Bleddyn souriait franchement en entendant cette phrase, en se dirigeant sur la piste avec sa cavalière. Et je sentis très clairement ma sœur essayer de ne rire face à ce genre de déclarations. « Je me suis même mis aux couleurs de la famille royale. » Je regardais son costume qui, je devais bien l'avouer, lui allait plus que bien. Et il est vrai que le jeune homme était bien plus assorti à moi que mon propre fiancé. « Je vois ça. Cela vous va très bien. » « Le sang des ennemis de ma famille, malheureusement, est plus cramoisi que rouge. Les prolétaires russes avaient sans doute le sang vicié, et ça leur aura donné l’idée de faire cette stupide révolution… Enfin, c’est du passé ! On danse, n’est-ce pas ? » Un sourire franchement amusé franchit mes lèvres. Et alors que j'allais saisir la main tendue d'Alekseï, mon fiancé se mit devant moi.

« Quelle grossièreté, monsieur. Comment pouvez-même imaginer que la princesse accordera sa première danse avec quelqu'un autre que moi ? Vous le savez, qu'elle doit m'accorder sa première danse. » J'essayais très sincèrement de ne pas le gifler, mais je sentis mes yeux prendre une couleur ambrée pendant quelques secondes, signe de ma colère. Ce n'était pas seulement de l'agacement, non, je ne pouvais supporter son côté patriarche dans une famille à tendance matriarcale. Je me plaça entre les deux, en jetant un regard noir à mon fiancé. « Quelle grossièreté vous faites preuve, monsieur. Semblez-vous oublier que vous n'êtes pas supérieur à moi parce que vous êtes un homme ? Je vous rappelle que dans notre famille, ce n'est point le genre qui prime, mais le sang. En tant qu'Iceni de sang, je vous suis supérieure, et ce, même après notre mariage. Donc, même après notre mariage, c'est vous qui sera obligé de m'accorder votre première danse, tandis que moi, je suis libre de la donner à qui je veux. » Merci Mère, et ma tante Melody, de m'avoir appris à argumenter face aux potentiels ennemis de la couronne qui voudrait m'empêcher de monter sur le trône. C'est bien grâce à elle que je sais que je serais en capacité de me mettre en avant en tant que future reine.

J'ignorais alors Connor, dont le regard lançait des éclairs, pour me tourner vers Alekseï. Je lui tendis la main. « Allons-y, Mr Romanov. Je serais ravie de vous accorder ma première danse. » Le jeune homme attrapa ma main et nous allions alors sur la piste de danse. Je plaçais ma main sur son épaule, et j'attrapa ma robe, pour ne pas marcher dessus alors que nous commencions à danser. « Merci d'être venue me chercher, Alekseï. Comme tu peux le voir, mes rapports avec Connor ne s'améliorent pas, loin de là. » Je souris, amusée, quand il commença à râler parce que je n'utilisais toujours pas son surnom. Il devra s'y faire, j'estimais tout de même qu'il y avait une limite à ne pas franchir entre nous, alors qu'il était de plus en plus présent dans mon esprit. Je devais me protéger, ainsi que protéger mon honnêteté. « Alors… Le costume rouge est fait exprès ? » Je ne pouvais m'empêcher d'espérer secrètement qu'il avait voulu être accordé à ma robe, même si il ne pouvait deviner en avance ce que j'allais porter. J'avais même hésité à choisir un tissu or rosé, parce qu'il m'avait avoué que c'était l'une de ses couleurs préférée. Mais j'avais laissé tomber pour continuer à mettre mes tenues rouges. Mais la tiare que je portais, qui était également nouvelle, avait une base or rosé. Pour respecter mon envie première. Et out ça à cause du jeune homme. Par les dieux irlandais, que m'arrivait-il ?
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I'll show you how a real queen behaves,
No damsel in distress, don't need to save me

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