Karoline Barjow

Histoire

Je suis née un 7 janvier 1971 , j'étais la petite sœur d'un garçon de 5 ans. Mes parents avaient tout pour être heureux, jusqu'au moment où ma mère a découvert que son fils était un sorcier, même si à l'époque, elle ne savait pas que cela pouvait exister. Avant l'apparition des pouvoirs de mon frère lors de sa 6ème année de vie, mon père et ma mère formaient un couple depuis une dizaine d'année, il n'avait pas été difficile de cacher les pouvoirs à ma mère, du fait de l'activité douteuse de mon père, elle ne s'est jamais mêlée de son travail, il pouvait à loisir recourir à la magie sans qu'elle soit présente. Les femmes ne se mêlaient jamais des affaires d'hommes, elles ont toujours été à l'écart jusqu'à moi. Mon père disait faire des transactions et du business via un bar. Ma mère venait de temps en temps dans ce bar, et elle y voyait mon père parler à des clients, jamais elle n'aurait pu se douter que dans la petite cour arrière de ce pub se trouvait un passage pour le Chemin de Traverse, un monde magique. Ni que sur ce chemin, dans une rue, se trouvait dans l'allée des embrumes et la boutique de mon père et son associé. Barjow et Beurk.

S'il a toujours pu lui mentir pour la protéger, en revanche, il a été très difficile de cacher les pouvoirs naissant de mon frère. Ma mère a rapidement sombré dans la dépression, pensant devenir folle en voyant des choses impossibles à la maison. Ne sachant rien à la magie, elle pensait souffrir de troubles mentaux, elle a passé des mois à se persuader qu'elle était folle, n'osant pas l'avouer à mon père, ayant peur de le perdre et d'anéantir l'équilibre de la famille. Et puis un jour, ce fut trop tard, mon père est rentré à la maison, aucun bruit, aucun écho des merveilleux rires de sa femme et de ses enfants. Ma mère avait terminé tous les médicaments de la pharmacie et avait laissé une lettre à mon père. Je n'ai aucun souvenir de ce moment - pour le moins conscient - bien que j'étais présente. Mon frère lui s'en souvient très bien, il avait 6 ans. Nous n'en parlons pas souvent tous les deux, mais je sais qu'il est rongé par la culpabilité et les cauchemars.

A partir de ce jour, mon père n'a plus jamais caché ses pouvoirs et notre condition de sorcier à mon frère et moi. Il avait voulu préserver ma mère de tout danger. La famille Barjow n'avait encore jamais connu de moldu dans le cercle familial, bien que nous ne soyons pas de lignée pure, aucun registre n'a jamais laissé de trace de relation de ce genre, c'est sans doute ce qui aussi a attiré Tom Jedusor à l'époque. L'enseigne se voulait irréprochable, et si mon grand-père - ancien propriétaire - partisan du Lord à l'époque aurait appris pour son fils et sa belle-fille, nul ne sait ce qui se serait passé. Il a toujours cru que ma mère était une sorcière qui restait elle aussi en dehors du business comme de coutume. Il est mort voilà bien 15 ans maintenant, laissant la direction à mon père.

J'ai grandi sans ma mère et en voyant mon père dévasté par sa perte, il n'a jamais trouvé personne après elle. Je suis très proche de mon frère, il me surprotège depuis mes 1 an, depuis... vous savez... C'est quelqu'un d'extrêmement brillant, il m'a toujours soutenu et motivé pour tous mes projets, y compris quand j'ai souhaité sortir un peu des rands en faisant des études pour devenir Oubliator. Il faut dire qu'ils ont vite vu l'utilité que ce métier pouvait nous apporter pour l'entreprise. A savoir faire oublier quelques détails à certaines personnes, ou brouiller des pistes au Ministère de la Magie. J'ai aussi tenu à faire ce métier pour me rapprocher de ma mère, ainsi je peux toujours voir mes grands-parents maternels sans éveiller le moindre soupçon. J'ai besoin des deux mondes pour que ma vie soit équilibrée. Je me sens aussi bien chez moi chez les moldu que chez les sorciers. J'ai d'ailleurs eu quelques histoires avec des non magiques, mais n'allait pas le dire à mon frère. Autant vous dire que chaque relation a été un échec. Je ne pouvais pas être pleinement moi. De par l'entreprise de mon père, j'ai très vite compris que je ne pouvais pas commencer n'importe quelle relation. Même un sorcier pourrait être en danger, et ne pas "tenir le coup ou la pression" d'une telle enseigne. C'est ce que j'ai toujours entendu depuis petite. La famille a beaucoup trop d'ennemis, de personnes qui nous surveillent. Un règlement de compte est si vite arrivé. D'autant plus que mon père et mon frère (qui travaille à la boutique depuis ses 18 ans) ont apporté leur aide à tous les partisans de Voldemort après sa résurrection. J'avais 24 ans à l'époque, ils m'avaient demandé de rester à distance et de couvrir leurs traces au besoin au Ministère, cela faisait tout juste 1 an que j'étais Oubliator.

En effet j'ai grandi dans la boutique Barjow et Beurk jusqu'à mon entrée à Poudlard l'année de me 11 ans, chez les Poufsouffle (oui je sais, cela vous étonne au vu de la description de mon caractère, mais je vous l'ai dit, je ne suis pas une méchante), c'était un peu plus d'un an après la disparition de Voldemort la fameuse nuit où il a essayé de tuer Potter. Je savais déjà énormément de choses sur certains objets magiques, sur la défense contre les forces du mal (surtout du mal) ; notamment l'histoire de Tom Jedusor, vu que mon grand-père et mon père l'ont bien connu jeune. Il se trouve que j'étais aussi imbattable pour les cours d'étude des Moldus.  J'ai réussi tous mes examens et je suis rentrée à l'UMS, cursus protection magique où pendant 5 ans j'ai étudié mon métier. Voilà bien 7 années maintenant que je suis Oubliator pour le Ministère Anglais. Parfois je suis amenée à parcourir le monde quand des grands évènements nécessitent la mobilisation des Oubliators du monde entier.

Depuis 3 ans, à la chute de Voldemort, la boutique a été renommé Barjow et Scott. Un matin, un mystérieux brun ténébreux a débarqué dans la boutique, assez fou pour demander à mon père une association. Mon père avait eu des dizaines de sollicitations depuis la mort des derniers Beurk (du moins ceux capables de reprendre la boutique) et c'est la première fois qu'il a accepté. Ce mystérieux personnage n'était autre que Calvin Scott, qui a su visiblement être persuasif, je n'ai jamais su qu'elles avaient été les conditions et discussions entre eux. Je n'avais pas réellement revu Scott depuis mon entrée à l'UMS, nous avions des cursus bien trop différent. Mais à son arrivée dans la boutique, les affaires se sont portées mieux que jamais. Si j'avais un peu déserté la boutique depuis 7 ans, je dois dire que j'y revenais plus régulièrement. Sérieusement, si vous aussi vous aviez vu Calcin Scott arrivait dans son costume, vous auriez trainé plus souvent dans les parages. Je me suis rappelée toutes ces fois où j'ai été fasciné par sa famille à Poudlard. Les Scott avaient quelque chose de magnétique et de dangereux. Et ce n'est pas que dans les livres que les filles tombent amoureuse de cette attraction morbide. Chacun avait une particularité, quelque chose qui faisait qu'on était obligé de les regarder, voire de baisser les yeux sur leur passage, ce que je n'ai jamais fait, avec aucun d'entre eux, et certainement pas Calvin.

Lui et moi avions le même âge, et je sais que si mon frère n'était pas intervenu, il se serait peut-être passé quelque chose à l'époque. Même à son départ de Poudlard, Scott ne m'a jamais approché. Et encore aujourd'hui, j'ignore ce qu'il lui avait dit à l'époque. Il y a toujours des mystères autour de Calvin de toute manière. Évidemment, il n'y a aucun suspens, ce qui devait arriver arriva. Au début c'était juste une prise de contact, des retrouvailles houleuses, je lui en ai fait baver à ce petit. Puis il y a eu des échanges plus détendu et séducteur autour d'un verre d' Azkaban grisée ou de Glasgow Ambré. Le premier baiser a eu lieu 2 ans après son arrivée à la boutique. Et cela fait maintenant 1 an que j’entretiens une relation avec Calvin, en a déplu fortement à mon frère, vous vous en doutez bien, toutes ces années où il avait réussi à m'éloigner de la famille Scott, un gâchis.

Scott et moi c'est compliqué, notre amour, le milieu dans lequel on baigne, sa famille, la mienne ... Par exemple, bien que j'aurai tué sa sœur Alice dans les premiers mois de ses allers et venus dans la boutique pour voir Calvin, aujourd'hui elle est ce qui se rapproche le plus d'une amie. Nos caractères détonnent parfois, et des étincelles jaillissent sans que l'on touche nos baguettes, mais je pense que je serais prête à tout pour cette garce si elle en avait besoin. Depuis 3 ans, j'ai appris à connaitre un peu tous les enfants de la famille Scott, et tous n'ont pas ma sympathie, certains essaient même de saboter notre relation, voir plus.

A ce jour, je ne sais plus vraiment où j'en suis, je ne suis plus sûre de rien pour mon avenir. Ce nouveau jeu Maléfices & Sortilèges me fait énormément travailler. J'ai même pensé qu'il était sorti tout droit de notre boutique, je n'ose pas poser la question à mon frère ou à mon père. J'ai peur pour l'avenir de nos jeunes sorciers, j'ai peur pour mon avenir, je ne sais vraiment pas quoi faire. Mon père parle d'héritage, et lui voit d'un très bon œil ma relation avec Scott, il voudrait des petits-enfants. J'ai 30 ans, une bonne situation professionnelle, une famille soudée, un petit-ami important, mais il y a quelque chose qui ne me satisfait pas. Et j'ignore de quoi il s'agit, je touche cette virgule à mon poignet, je voudrai qu'elle soit là. Elle, elle aurait su.