Azel Kent

Histoire

Je ne peux pas vous parler de Azel sans vous raconter d’abord la rencontre entre ses parents.

Il n’y à pas grand-chose à raconter sur l’union de ces deux personnes. Tout simplement parce que ce n’était pas une histoire qui était faite pour durer. La mère de Azel, très jeune à l’époque, rencontre son père en sortie de boite. Ils avaient très vite convenu de manière tacite que ça n’irait pas plus loin qu’une nuit. Aucun des deux ne voulaient s’engager davantage et cette nuit là, la jeune femme tomba enceinte. Elle oubliait régulièrement de faire attention à ses moyens de contraception et comme il ne lui était jamais rien arrivé de mal elle ne voyait pas pourquoi elle devrait être plus attentive. Evidemment quand elle s’aperçut qu’une vie grandissait en elle il était déjà trop tard.

Elle fut horrifié quand on lui annonça la nouvelle au cours d’une visite médicale d’où elle pensait repartir avec un simple remède pour calmer ses problèmes d’estomac. Enceinte, alors qu’elle galérait déjà à s’en sortir seule. Que ferait elle d’un bébé ? On lui laissa un délai pour prendre une décision. Elle passa par pas mal d’états différents. Elle chercha même dans un geste désespéré à retrouver le père du gamin mais elle n’avait pas son numéro de téléphone et elle ne le recroisa jamais là où elle l’avait rencontré. Elle décida au terme de son délai de le garder. Elle n’avait plus de famille, c’était l’occasion d’en avoir une. Qu’est ce qui pouvait mal tourner ?

Le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle n’était pas préparé à avoir un enfant aussi différent. Oh ce n’était pas la faute de Azel. En dehors de l’héritage lupin laissé par son géniteur, un enfant n’aurait de toutes façons pas pu s’épanouir dans les conditions qui étaient les siennes. Sa mère était du genre négligente et dès qu’il fut en age il passa l’essentiel de son temps à jouer en bas de leur immeuble sans surveillance ou devant la télévision. Il n’alla même pas à l’école dans ses premières années et quand une assistante sociale commença à se soucier du cas de cet enfant il avait déjà plus à voir avec un enfant animal qu’avec un petit garçon.

Le tir fut compliqué à rectifier, d’abord parce qu’on laissa une chance à sa mère de se ressaisir et que passée une semaine ou deux d’efforts elle ne fit plus grand-chose. Le temps que l’on s’en aperçoive c’était autant de temps de perdu.

Quand le garçon fut placé en famille d’accueil pour la première fois il était déjà assez grand. Il avait prit l’habitude de laisser ses instincts s’exprimer. Des instincts sauvages. Comme on pouvait s’y attendre il passa de familles en familles. Les progrès étaient lents, irréguliers et il pouvait très bien revenir en arrière brutalement après avoir progressé. Un vrai défi.

Les années aidèrent au moins à ce qu’Azel apprennent à se comporter comme on l’attendait de lui. Du moins en partie. Il était évident qu’il ne serait peut être jamais aussi normal que ce que l’on pouvait attendre de lui. Il fini même par retourner chez sa mère qui bien que n’ayant pas beaucoup changée eut le mérite de faire le nécessaire pour que son fils continue à progresser.

Le duo mère et fils n’étaient sans doute pas prêt à ce que leur vie soit bouleversée par une simple visite... Enfin... Simple.... L’une parce qu’elle crut bien qu’elle était encore sous l’effet de quelque drogue qu’elle avait pu prendre à l’une de ses soirées, l’autre parce qu'il n'aimait pas les visites, quand bien même ce soit pour annoncer qu'il n'était pas aussi ordinaire que prévu.

Si il n’avait tenu qu’à la mère de Azel, elle aurait oubliée le contenu de la missive une fois lu en se persuadant qu’elle avait juste vraiment abusé en soirée. De toute façon Azel allait déjà à l’école et même si ça ne se passait pas bien c’était mieux qu’un collège de magie imaginaire. On ne lui laissa pas le loisirs d’oublier ni de choisir arbitrairement ce qui l’arrangeait le plus pour l’avenir de son fils. Elle fut bien contrainte de se rendre à l’évidence que la magie existait réellement et c’est avec amertume qu’elle se dit même que ça expliquait pourquoi son fils était aussi bizarre. Azel n’était pas très emballé pour sa part. L’internat ne lui plaisait pas beaucoup mais il ne fallut pas beaucoup insister pour qu’il accepte. Il n’aimait pas dire non après tout. C’est la boule au ventre qu’il fit sa rentrée un peu plus tard, laissant derrière lui tout ce qu’il connaissait.

Si les premiers jours voir semaines d’école de Azel furent un cauchemar, on ne peut pas dire que son année se passa bien. Il avait du mal à se faire sa place. C’était énormément de nouvelles habitudes à prendre. De nouvelles choses à apprendre. Au moins la pratique de la magie lui était elle plus facile que toute la théorie que l’on essayait de lui faire entrer dans le crane depuis qu’il était entré à l’école pour la première fois. Si les choses se tassèrent un peu, il ne fut pas mécontent de retourner chez lui pendant les vacances d’été. Il déchanta très vite en voyant que sa mère avait recommencé à boire. Il détestait quand elle était dans cet état. Elle semblait vouloir lui faire porter toute la culpabilité du monde dans ces moments. C’est alors qu’il devait retourner à l’école quelques jours plus tard que Azel vit sa vie bouleversée une fois de plus alors qu’il revenait de s’être amusé dehors. Au début il pensait simplement que sa mère dormait. Elle pouvait avoir le sommeil très très lourd quand elle avait bu mais même lui fini par comprendre que quelque chose n’allait pas au bout d’un moment.

La spirale des familles d’accueil reprit mais cette fois c’était pire. Il sentait que tout était différent, on se demandait davantage ce qu’on allait faire de lui et on ne lui parlait jamais de ce qu’il allait devenir, ni de ce qui s’était passé avec sa mère. Il avait comprit qu’elle était parti. Il n’était pas stupide, il savait aussi qu’elle n’allait pas revenir. Mais il avait besoin de savoir. Quoi ? Il ne savait pas encore.

Les semaines suivantes furent interminables, il avait loupé la rentrée le temps d'encaisser le choc mais il aurait préféré aller à l’école. Quand on lui annonça qu’on avait trouvé quelqu’un de sa famille qui voulait bien le prendre chez lui il n’en fit pas grand cas. Il n’avait jamais eut le contrôle sur sa vie et ces derniers temps c’était juste pire que tout