Livia Dwight - Vampire

Histoire

La famille Dwight, est l'un  des plus vieux et puissant clan de vampire depuis longtemps établit à Bristol. Comme tous les clans, ils suivent leurs propres règles et leurs propres traditions. C'est assez simple en somme. Déjà il est impossible de rejoindre le clan. Afin de garder une certaine discrétion, notamment à cause de leur régime à base de sang humain, et ne pas attirer l'attention du Ministère de la Magie, il a été décrété que l'accueille de nouveaux membres serait controlé. La deuxième inquiétude du clan, suite à des rebellions spontanée de temps en temps, était l'adhésion des membres aux croyances et pratiques sans les remettre en questions. La solution qu'ils ont trouvée la plus adaptée pour pallier à ces deux problèmes est arrivée bien rapidement. Lorsque le clan aurait besoin de s'agrandir, des bébés seraient choisis -et par "choisis" j'entends "kidnappés"- et transformés afin d'être élevés dans la tradition et ne pas mettre en péril l'institution déjà en place. La seule condition était que, peu importe l'enfant enlevé, il devait avoir du sang de sorcier et ne pas être âgé de plus d'un mois. Les enfants étaient transformés au premier jour de l'année suivant son enlèvement puis prenait obligatoirement des potions de vieillissement chaque jours afin de continuer à se développer et grandir normalement jusqu'à l'âge de 15 ans. A partir de là, les jeunes vampires se voyaient offrir le choix de continuer de prendre la potion à leur guise.
La seconde particularité du clan, est l'usage actif de la magie runique. A l'origine, les vampires et plus largement les créatures magiques, ne réagissent pas très bien à la pratique de ce type de magie et les douleurs que l'application des runes peuvent engendrer sont presque intolérables. C'est ce qui fait leur force, les bébés sont marqués pour la première fois dès leur transformation et continuent de pratiquer et d'apprendre cette magie durant le reste de leur vie. D'ailleurs les deux premières runes dont les nouveaux-nés sont marqués au cours de la cérémonie de transformation sont des runes permanentes. Commune à tous, la première est Othalaz, symbole de l'unité de leur famille, rappel permanent que c'est ici que leurs racines sont implantées. Cette rune est généralement inscrite dans la paume de la main droite. La seconde est propre à chacun et dépend du tirage effectué au début de la cérémonie, la mienne est appelée Thurisaz et a été dessinée sur mon omoplate gauche.

Si le système de kidnapping des bébés a été mis en place il y a plusieurs centaines d'années à présent, le clan compte tout de même dans ses rangs encore nombres de vampires l'ayant rejoins auparavant. Aussi, les règles ne font pas l'unanimité dans les rangs malgré les mesures prises, et certains anciens tentent toujours de perturber l'ordre des choses.

Je suis née en 1983 à Bristol mais, comme vous pouvez vous en douter à présent, je ne sais absolument rien de ma famille biologique. Personne ne s'est amusé à s'intéresser à la vie de mes parents avant de m'arracher de mon berceau pendant la nuit, ou à garder en mémoire quelques détails. L'intérêt du clan est qu'il devienne ma famille, et que le reste soit oublié. Je n'ai jamais remis ce principe en question, il a toujours été limpide à mes yeux que les vampires avec qui j'ai grandis étaient mes parents, et tous les autres des oncles, tantes, et cousins.
L'ambiance était, particulière au sein de cette famille étrange. Aucune solidarité, aucune démonstration d'affection quelconque, il fallait se battre pour obtenir quoi que ce soit. Littéralement. Au delà de ça, des anciens étaient en charge de notre éducation. Bien sûr, le focus était surtout sur l'apprentissage et la maîtrise de la magie runique, mais nous apprenions aussi tout un tas d'autres choses comme les langues, le duel, l'histoire magique des vampires et des sorciers, etc... Je n'ai jamais été une grande fan de l'école, même à la maison, mais nous n'avions pas grand chose d'autre à faire de toute manière.
Quand les choses pouvaient dégénérer, pour des raisons très peu valables la plupart du temps, le premier réflexe était d'en venir aux poings sans même essayer de discuter. Et j'avais tendance à me retrouver souvent dans les embrouilles, à cause de gros problèmes de colère que je peinais à contrôler. Il n'était pas rare que j'explose, c'était mon tempérament je suppose, mon oncle m'a un jour dit que j'étais née comme ça et que la transformation avait dû extrapoler ce trait de caractère. D'un autre côté, j'ai été changée si jeune qu'on ne le saura probablement jamais.
Je ne savais pas me battre, et les plus vieux me mettaient à terre sans mal. Je n'avais pas peur de les affronter, et ça, déjà, ça avait tendance à les déstabiliser. Bien sûr, ils reprenaient toujours l'ascendant à un moment où l'autre, pourtant j'ai finit par me démarquer au milieux des jeunes vampires. Ma capacité à encaisser les coups était fatigante à la longue, j'étais plus tenace que quiconque, j'avais développé une haute résistance à la douleur et je n'abandonnais jamais un combat à moins de perdre connaissance. Au bout d'un moment, les autres me foutaient la paix. Je crois même pas qu'ils avaient peur de moi, ni même un respect particulier, juste la flemme d'y passer trois heures.

Je pourrais parler de mes parents d'adoptions, mais là non plus je n'ai pas grand chose à dire. Ils ont été désignés comme mes parents, pour des questions de responsabilités. Il fallait bien qu'au moins une personne soit en charge de chaque nouveau-né arrivant. Mais globalement, une fois que le bambin était en capacité de parler, marcher et se débrouiller un minimum, les parents ne s'en préoccupaient plus tellement. Le seul qui m'ait porté une réelle intention, c'était mon oncle Adrián.
Mon oncle était un vampire âgé de plusieurs centaines d'années, il avait un fils, Matteo un peu plus vieux que moi. S'il s'entendait difficilement avec ce dernier, nous nous sommes pris d'affection l'un pour l'autre sans jamais vraiment pouvoir l'expliquer. Adrián m'a prise sous son aile, il était un professionnel des arts martiaux, et du combat magique ou non en règle général. Comme les autres, ma haute résistance à la douleur l'a intrigué et il a mis un point d'honneur à m'apprendre ses techniques de combats. Je ne m'intéressais pas plus que ça à la magie dans sa globalité pour être honnête. Je n'ai jamais trop cherché à perfectionner mes capacités en sortilèges, en enchantements, ni même en potions. Je m'en fichais de toute manière, je n'en voyais pas vraiment l'utilité. J'avais les runes.

Il est apparut rapidement, que j'avais une affinité particulière avec la magie runique. J'étais capable de les retenir et de les reproduire en ne les ayant vu qu'une fois, je pouvais en créer de nouvelles avec une facilité déconcertante et elles en ressortaient puissante.
Si j'adorais Adrián, je ne m'entendais que très peu avec mon cousin Matteo. Il faut dire qu'il était bizarre. Même pour un vampire. Il semblait haïr sa condition, le clan, les traditions, lui même. Pourtant il avait grandit comme moi, et je ne comprenais pas pourquoi il se sentait si mal parmi les siens. Matteo était doué cependant, très charismatique, bon orateur, il savait captiver les foules et l'attention tout autour de lui. Lui aussi avait des compétences accrues dans le domaine de la magie runique, mais c'est à peu près tout ce qui semblait l'intéresser. C'est probablement pour ça que mon oncle avait du mal à connecter avec son fils.

En 1997, l'année de mes 14 ans. C'était une période sombre dans le monde magique et si mon clan ne craignait pas particulièrement le Seigneur des Ténèbres, il avait d'abord décidé de ne pas prendre position dans la guerre. Seulement il fallait renflouer les troupes des mages noirs, et il était prévisible, de part leur réputation, que l'on vienne les sommer de remplir cette mission. L'erreur des Dwight fut de croire aveuglément en la victoire de Voldemort, ils étaient persuadés qu'il ne pouvait en être autrement. Aussi, ils ont finit par consentir à se mêler aux armées de vampires déjà présente à leurs côtés, dans l'idée de s'assurer les bonnes grâces du future dirigeant du monde magique.  
Si mes "parents" n'ont pas hésité une seconde, mon oncle était absolument contre. Il fut l'un des rares à s'opposer à cette décision, mais sa voix n'avait aucun poids dans le débat. Il fut contraint de faire un choix à son tour. Il se joindrait à leur armée de lui même ou serait exécuté. Seulement Adrián était têtu et aucune de ces propositions ne lui convenait. Il a fuit avant que qui que ce soit ne puisse réagir. Il était hors de question pour lui de se retrouver partisan de la magie noir, et il ne laisserait pas le clan obliger ses protégés non plus. Sachant pertinemment que mes parents ne remueraient jamais ciel et terre pour me retrouver, il m'embarqua sans aucun scrupule avec lui, Matteo et quelques autres membres qui n'était pas ravis à l'idée de faire la guerre non plus.

Recommençant toute sa vie de zéro, mon oncle a choisis de suivre sa passion et d'ouvrir une salle de boxe, l'Arène, et la plupart des membres ont décidés d'y travailler aussi même si certains ont préférés aller gagner leur pain ailleurs.
Pour essayer de nous mettre sur le chemin d'une vie plus normale, mon oncle nous a envoyé à Poudlard à la rentrée 1998. J'ai donc intégré la maison Gryffondor, en tant que quatrième année. L'école était plus un calvaire qu'autre chose. Nous n'avions, Matteo et moi suivit que des cours enseignés par les anciens du clan, et si nous étions loin d'être bêtes ou incultes, notre apprentissage avait été bien différent. Le simple principe de nous asseoir sur une chaise toute la journée nous insupportait l'un comme l'autre. Nous n'avions pas eu de cadre scolaire, ni de programme à suivre, et nous avions des connaissances très limités dans certaines matières, ou beaucoup trop grandes dans d'autres. J'ai eu du mal à m'intégrer, les règles étaient différentes là bas et je devais réprimer mon vampirisme pour agir comme une sorcière lambda. Je n'avais même pas le droit de pratiquer la magie runique.
Bien sûr, nous faire renouer avec la société était loin d'être une mauvaise idée, loin de là, seulement le timing n'était pas le meilleur. L'école devenait invivable, le racisme anti Née-Moldu était à son paroxysme, et des actes de violence étaient commis en permanence sur à peu près tout ce qui n'était pas un sorcier de Sang-Pur. Si j'étais parvenue à maîtriser mes colères dévastatrices d'enfance grâce à la boxe que m'enseignait Adrián, toute cette situation me mettait sur les nerfs en permanence. J'avais faim, à peu près tout le temps, je voulais me nourrir et tout m'agressait. Trop de bruit, trop d'odeurs, trop de lumière, je n'étais pas habituée à côtoyer tant d'humains à la fois. Je faisais tout mon possible pour me défouler dès que possible mais un jour j'ai pété un plomb. Je ne saurais dire ce qu'il s'était passé, sans doute rien du tout d'ailleurs, probablement juste une remarque sur le fait que j'étais une créature. J'ai faillit user de mes pouvoirs pour me défendre mais les Carrow ne m'en ont même pas laissé le temps. Malgré ma capacité à résister à la douleur et à l'endurer, j'ai quand même bien senti la rafale de maléfice passer. De toute façon, je n'aurais pas fait le poids contre qui ce soit dans un combat magique. Cette nuit avait été longue, ils s'en étaient donné à coeur joie d'explorer les limites de mon vampirisme. Enfin, c'était le prétexte, moi je pense que c'était juste des psychopathes. J'étais pas seule cette nuit là, quelques autres élèves avaient eu l'honneur d'être conviés à partager l'expérience avec moi. C'est ce soir là que j'ai rencontré Clarissa McGregor pour la première fois.


A la fin de l'année, mon oncle craignait que le clan ne se soit entêté dans leur idée de combattre pour le Seigneur des Ténèbres. Il était donc hors de question, pour plusieurs raisons évidentes, que Matteo ou moi ne soyons à Poudlard au moment de la bataille et nous a sommé de rentrer à Londres. Comme si Adrián avait eu un instinct supérieur, nous avons appris quelques jours plus tard, la défaite de l'armée du Seigneur des Ténèbres. Le clan Dwight n'était plus, la grande majorité ayant été arrêtée par les Aurors à l'issu du combat, les autres étant morts ou bien en fuite. Cette nouvelle me troubla, j'en étais encore nostalgique parfois, après tout il s'agissait de ma famille quoi qu'on en dise.
Les deux années qui ont suivies, si je galérais toujours autant avec les cours, tout le reste s'était apaisé. Je trouvais mon bonheur dans d'autres sources que les études, j'avais des amis, j'étais à L'Arène autant que possible, je passais des heures dans la bibliothèques du château à apprendre de nouvelles runes. Matteo était toujours aussi étrange à mes yeux, mais il semblait s'adapter à la vie humaine bien plus facilement que moi, et nous nous retrouvions seulement dans notre intérêt commun de la magie runique.

Au cours des vacances de février 1999, j'ai compris qu'en fait, Matteo et moi n'avions absolument rien en commun, et que son intérêt pour les runes était en fait bien plus malsain que je ne le pensais. Je l'ai découvert de la manière forte, quand il m'a enfermée dans l'un des sous-sols de l'Arène pour expérimenter une rune de sa création. Il souhaitait me faire redevenir humaine, il voulait créer une rune qui annihilerait le vampirisme en moi, en nous. Malheureusement pour lui il n'avait aucune chance face à moi. Déjà parce qu'il n'était pas assez doué pour créer une rune lui même, ensuite parce qu'il détestait le sport et ne savait pas se battre, enfin parce que dans le domaine de la magie, nous étions sur un pied d'égalité. J'ai cru que son expérience se limitait à ma petite personne, mais j'ai rapidement découvert le fond de l'histoire. Depuis des mois ce fou furieux jouait au petit scientifique sur plusieurs de nos camarades à Poudlard avant d'altérer leur souvenirs grâce à ses capacités vampiriques. Il n'y avait pas tant de vampires ou de demi-vampires au sein de notre entourage, le calcul était donc assez rapide. Je lui ai ordonné d'arrêter, menaçant de le dénoncer à Adrián, à l'école ou au Ministère. Mais sa force à lui résidait dans ses belles paroles, et son charisme naturel. Il réussit à m'amadouer, jouant la victime. Il détestait être un vampire, c'était une souffrance permanente, insupportable pour lui. Il se haïssait, c'était son derniers recours avant de se donner la mort. Je le pris en pitié et acceptais de garder son secret. Jusqu'au jour où il est allé trop loin. Enfin je suppose, il a disparut du jour au lendemain sans laisser de traces et mon oncle a retrouvé le corps sans vie d'un jeune demi-vampire au sous-sol de la salle.
J'ai eu envie de dire, bon débarras, je n'étais pas triste de ne plus subir sa présence inquiétante tous les jours et en plus, le meurtre a été maquillé.

Ce n'était pas du genre d'Adrián de ne pas s'émouvoir de la mort d'un si jeune garçon. Le truc c'est qu'il ne pouvait pas prendre contact avec les Aurors, parce qu'une enquête trop poussée aurait révélée toutes les activités illégales que pouvaient couvrir l'Arène.
C'était une grande partie des rentrées d'argent de mon oncle, parce qu'une simple salle de boxe ne rapporte pas tant que ça au bout du compte. L'Arène est mon endroit préféré sur terre, il y a un côté moldu pour faire façade mais la véritable action se trouve dans la partie magique, dissimulées par des runes de protections et réservée aux sorciers et créatures magiques. Le week-end, il organise des combats clandestins, mêlant souvent les créatures et les sorciers. Il a quelques combattants qui sont officiellement membres du club, d'autres qui tentent leur chance pour l'appât du gain, et ceux qui font ça seulement pour le frisson. Il n'y a aucune règle lors de ces combats, ça se termine quand l'un des deux adversaire est K.O ou abandonne de lui même. Les week-ends rapportent gros. Je loupe rarement un match quand je suis en vacances, il m'est arrivée de combattre moi-même une ou deux fois quand mon oncle est certain de ma victoire, ou qu'il a besoin de combler un trou.

A présent en 7ème année à Poudlard, j'ai promis à Adrián, malgré mes supplications de me laisser lâcher l'école, d'aller au bout de mon année et de passer les examens. Je ne sais vraiment pas si j'ai une chance d'obtenir des résultats suffisant pour avoir mon diplôme mais honnêtement peu m'importe, je veux juste en avoir finit avec tout ça. De toute manière je ne suis pas née pour faire de la magie, seulement celle des runes et je commence à me faire remarquer dans le monde de la boxe. Je m'intègre un peu mieux qu'au début parmi mes camarades, même si c'est toujours un peu compliqué pour moi, je suis même sortie avec un mec à un moment donné, Billy Prewett, mais ça n'a pas duré bien longtemps et on a préféré rester amis. Ça m'en fait au moins un !
Toujours aucune nouvelle de mon cousin bizarre par contre, et c'est tant mieux, j'espère qu'il est bien loin maintenant.