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La Guerre Noble

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RPG Officiel
La Guerre Noble
Vendredi 1er mars 2002

La journée touchait lentement à sa fin. Tous les étudiants avaient hâte de pouvoir partir en weekend, et beaucoup baillaient en regardant leur montre. Quand 17 heures pile sonna, tous se levèrent pour aller ou à leur prochain cours, ou pour enfin pouvoir rentrer chez eux. Les couloirs se remplirent d'étudiants pressés et de bavardages animés.

Peu remarquèrent l'étrange jeune homme maquillé avec une tête de mort, exactement comme pour l'attentat du 11 février. Ce dernier marchait d'un pas fier et décidé. Il fendait la foule comme si rien ne pouvait l'atteindre. Et c'est avec cette confiance naturelle qu'il se dirigea en premier lieu vers le Scitis. Il prit sa baguette, murmura sa formule, et sortit avant que les flammes ne l'atteigne.

Il avait un devoir à faire. Il avait une noble guerre à mener.

Précision : Tout personnage peut participer à ce RP, pas uniquement les étudiants de l'UMS.


ϟ ϟ ϟ

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LA GUERRE NOBLE


ATTENTION ! MENTION DE TORTURE ET MUTILATIONS ! ÂMES SENSIBLES S’ABSTENIR !

Vendredi 1er mars 2002

« Je me prépare pour la guerre noble. Je suis calme, je connais le secret. Je sais ce qu’il va se passer, et je sais que personne ne peut m’arrêter, même pas moi. » Ces mots, il les avait entendus mille fois, il les avait répétés tout autant. C’était un mantra et une berceuse. Ça le rassurait. Il ne savait plus exactement quel sorcier avait dit cette phrase et ce qu’il signifiait par-là, sans doute de nobles intentions contrairement à Angelo. Il se l’était approprié et lui avait donnait le sens qu’il souhaitait. Après tout, c’était lui le guide de la guerre noble à présent.  

Il flottait sur les parvis de l’école. Son pas était droit et sans hésitation. Il savait. Il savait ce qui allait se passer. La citation était parfaite, elle tournait en boucle dans sa tête. Il avait pris soin de se grimer le visage et de se plaquer les cheveux blonds en arrière. Une cape noire revêtue, il n’attendit pas la fin des cours, il marcha dans les couloirs à 17h00 pile. Juste avant le coucher du soleil pour que tout le monde puisse profiter du spectacle. Le demi-dieu fendit la foule d’élève sans attirer plus d’attention excepté quelques regards intrigués. Après tout, il était époustouflant dans sa tenue de conquérant.

C’était la bonne chose à faire, il en était convaincu. Il avait tergiversé des années durant à Azkaban, combattu les voix qui le hantait, celles de ses parents, de Voldemort et pire celle de Winifred. Il se rappelait encore les derniers mots qu’elle avait prononcé à son encontre. Une scène qui resterait à jamais gravé dans sa tête. Et si elle avait raison, s’il était le monstre que tout le monde voyait…

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Winifred et Angelo (1996)

Le mois dernier, de nombreux sorciers avaient rejoint sa cause, ils étaient nombreux, plus nombreux pour savoir ce qu’était le bien. Il en était entièrement convaincu à présent. Ce n’était pas une vieille sénile qui allait lui apprendre la vie. La sagesse ne faisait pas tout et dans le fond, il n’avait pas souvenir qu’elle avait fait preuve de tant de bon sens.

Angelo avait choisi le bâtiment administratif pour commettre ses méfaits ou du moins, un en particulier. Après tout quel meilleur endroit pour jouer avec le feu… Au sens littéral bien sûr.  Le Scitis en particulier, la grande bibliothèque. Il n’y était pas retourné depuis la visite qu’une danseuse effrontée lui avait faite. Le demi-dieu, droit dans ses bottes noires, déambula entre deux étagères, à l’abri des regards et chuchota le sortilège du Feudeymon qui commença à lécher quelques livres tout en prenant la forme d’un dragon de plus en plus grand.

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Les cris avaient déjà commencé. Angelo avait quitté le Scitis calmement et lança plusieurs sorts de Levicorpus à ceux qui barraient sa route. Ses disciples l’avaient rejoint en prenant d’assaut chacune des sorties de l’Université et ils savaient ce qu’ils avaient à faire. Leur dernière réunion au QG avait permis de dresser la liste de tous les né-moldus et autres sangs impurs de l’Université, ils ne leur restaient plus qu’à les trouver et à leur faire payer leur impureté. Angelo leva sa baguette en direction d’un élève fuyard, il l’entoura de flammes bleutées pour le stopper. « Doloris ». Il le saisit ensuite par le col. « Nous sommes The Blue Dragons. The Blue Dragons. Tu as compris ? »

Convaincu qu’un gamin tout seul ne pouvait avoir cette responsabilité, il s’agenouilla pour être plus proche de sa victime et grava le nom de sa communauté sur son avant-bras. Ses cris s’entendaient à peine, il y en avait tellement autour. Il prit son temps à dessiner chaque lettre, à creuser de sa baguette ce nom en rouge, pour qui il avait tant sacrifié. Son incarcération à Azkaban n’avait pas été vaine, elle l’avait préparé pour ce moment, pour ce qu’il ressentait précisément maintenant. Le jeune Scott était tellement en colère, toutes ses émotions qui lui importaient lui avaient été retirées pendant trois années. Trois années de souffrance. Il était temps qu’elle change de camp.

Angelo se sentait comme le joker d’une partie de carte, celle que l’on n’attendait pas et qui laissait sans voix. Il était la lumière au bout du tunnel, la poésie d’un matin ensoleillé, le ruban d’un paquet cadeau bien emballé, il était tout. Il était invincible au milieu de ses propres flammes.

Il laissa le jeune sorcier à terre, prêt à continuer son devoir et à graver le nom de sa cause sur chaque bras douloureux. Cependant, son regard se perdit un instant et croisa celui d’une adolescente brune au regard horrifié par la scène. Il la reconnut immédiatement même sans son regard effarouché. Angelo s’arrêta de marcher, encerclé par la terreur de l’attaque qu’il menait si fièrement. Puis il commença à marcher dans sa direction, comme réveillé par son devoir de noble guerrier. Il commença à lever sa baguette tandis qu’elle restait pétrifiée de stupeur. Il s’arrêta à un mètre d’elle, soudainement très hésitant. Cela lui rappela un souvenir pénible. Après tout, il y avait des centaines d’étudiants au sang impur dans cette école, il n’était pas nécessaire qu’il accomplisse cette besogne. Angelo se détourna alors et poursuivit sa route sans un regard en arrière, sans un mot.
️Lilith

ϟ ϟ ϟ

"I prepare for the noble war. I'm calm, I know the secret. I know whats coming and I know no one can stop me not even myself."

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La Guerre NobleAttentat des Blue DragonsVendredi 1er mars 2002

Je n'ai presque pas fermé l’œil depuis quatre jours, depuis que je sais qu'Emily Evans ne sera pas en sécurité à Druid's Oak pour son stage du vendredi. Il a fallu qu'exceptionnellement elle soit à la bibliothèque de l'UMS cette après midi là, comme un coup du sort, comme pour me punir. Je n'ai rien pu lui dire, je suis tenu en laisse par la Marque des Blue Dragons que j'ai gravé sur ma peau, au même emplacement qu'autrefois celle du Seigneur des Ténèbres. J'ai essayé de trouver un moyen détourner de la protéger, j'ai essayé de lui dire si c'était vraiment obligé qu'elle aille aider, s'il n'y avait pas d'autre solution pour elle ce jour là. Je lui ai même proposé de finir plus tôt, pour qu'on puisse passer du temps ensemble.

« Je promets de dire toute la vérité à mon seul et unique maître. Jamais je ne révélerai qui sont les membres de la communauté et où ils se réunissent. Jamais je ne révélerai les missions qui m'ont été données et tout ce que j'ai pu entendre au sujet des Blue Dragons »

Tels sont les mots que j'ai du prononcé lors de l'initiation en février. J'avais la marque bien avant, car Arès avait des doutes sur ma loyauté, et il a raison, il sent quelque chose de pas net chez moi depuis le moi de janvier, depuis que je passe un peu trop de temps avec Emily. Tout ceci je n'en veux plus. Tout ceci n'est plus celui que je veux être, pour elle. Mais je n'ai pas pu refuser quand il me l'a demandé, pas une fois qu'Arès me soit tombé dessus. Il a créé ce sortilège qui est un équivalent du serment inviolable. Si je venais révéler à quiconque en dehors de la communauté les membres, le QG ou les missions, la marque du dragon m'immolerait instantanément. Voilà pourquoi il m'est impossible de me confier à Emily, impossible de lui dire qu'une mission se prépare, qu'elle et les autres nés-moldus sont en danger.

Alors je me suis proposé, pour participer à la mission, ce qui a étonné Arès, car mon rôle dans cette communauté est clair, je suis là uniquement pour espionner et recruter les gens. Pas pour me « salir » les mains, certains ici le sont pour cela. Alors je sais qu'il a de gros doutes et que je risque d'être surveillé, mais je dois prendre ce risque, même si c'est la dernière chose que je ferai, il faut que je protège Emily, je le lui ai promis. Et cette promesse est plus forte que celle que j'ai faite à Arès.

Je ne suis plus qu'une épave, plus que l'ombre de moi même quand je m'habille. Mes mains tremblent quand j'enfile la tenue, une grande cape noire. Elles tremblent aussi quand mes doigts réalisent un maquillage de guerre, de mort même, autour de mes yeux, pour qu'ils soient sombres sous mon masque. Masque que je récupère de mon ancienne vie, mais pas vraiment si lointaine, celle où j'étais un Mangemort avec mes parents il y a bientôt 5 ans, masque que j'ai eu à mon initiation aussi à l'époque, où le Seigneur des Ténèbres m'a gravé sa marque. A la place du serpent j'ai à présent un dragon. Le masque en argent épouse le visage sans attache, comme une seconde peau, et j'en ai la nausée.

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Je n'ai pas de miroir chez moi, le seul présent dans la salle de bain est recouvert, et je sais pourquoi. Je sais que ce reflet, je ne le supporterai pas plus que celui sans cet accoutrement. Faire quelque chose contre sa volonté c'est éprouvant. Faire quelque chose avec la peur c'est inhumain, et c'est ce que je suis en cet instant, je n'ai plus rien d'un homme. Cela n'a rien à voir avec le courage pour cette mission là. Je suis une peur à l'état brute, l'incarnation de la terreur pour Emily Evans. J'étouffe mes sentiments, je deviens un automate, je deviens le monstre de ses cauchemars, mais celui qui rendrait fier mes parents. Je n'ai pas choisi mon surnom dans la communauté pour rien. Phobos, c'est comme cela que les Blue Dragons m'appellent. Dans la mythologie grecque, Phobos est le fils d'Arès et d'Aphrodite, frère de Déimos (nom que porte mon acolyte Akutenshi Busujima, qui lui doit se régaler à torturer les nés-moldus en cet instant). Incarnation de la peur panique, Phobos est l'étymon du mot phobie.

Quand j'arrive à l'UMS c'est à peine si j'arrive à respirer, et ce n'est pas à cause du masque. Je dois me poster à une entrée, comme prévu, pour empêcher quiconque de rentrer ou de sortir, mais je quitte aussitôt mon poste, sans même hésiter pour me rendre à la bibliothèque, mes pas sont ordonnés par les hurlements qui se font attendre de chaque coin de l'établissement. Je ne me retourne pas, je ne m'arrête pas. Quand j'arrive dans le couloir menant aux grandes portes de la bibliothèque, j'aperçois d'abord Arès, à genou, occupé à torturer un élève en lui gravant l'épiderme, mais mes yeux captent rapidement l'arrière scène, le Feudeymon qui commence à ravager la bibliothèque. Je me précipite, sans savoir si Arès m'a vu où non, où s'il est trop occupé à s'amuser sur sa victime.

Je pousse les portes, les hurlements sont dans tous les sens, les voix jaillissent dans mon esprit, aussi féroces que les flammes présentes. Emily pense que ce sont les pensées des gens que j'entends, elle pense que je suis légilimens, et c'est peut-être le cas, je dois dire que depuis notre conversation dans le réduit à dessin il y a quatre jours, je n'ai pas vraiment réfléchis à cela, j'étais uniquement obnubilé par cette mission. Mais si c'est le cas, je suis en train d'entendre la plainte, la peur, la douleur dans mon cerveau. Inutile de l'appeler, entre le bruit de tout ce qui brûle autour de nous, les gens hurlent et recouvreraient mon appel. Alors je me concentre, ce que je veux, c'est que les voix se taisent, ce que je veux, c'est ne plus rien entendre dans ma tête. Je traverse la pièce, là où les pensées des gens seraient moindre, là où je sais qu'Emily serait, c'est comme une chasse au trésor, parce que c'est bien ce qu'elle est, mon trésor le plus précieux.

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Plus j'avance, et plus je n'entends plus que par mes oreilles, les voix se taisent dans mon esprit, ce qui me fait dire que je suis proche d'elle et de sa magie. Je finis par la trouver, encerclée de flammes, sans aucune issue. On ne peut rien faire pour le Feudeymon, c'est un feu magique doué de sens et décidé à tuer ce qui est sur son chemin. Je sors ma baguette magique et lance un sort « Protego Diabolica » qui est une version du charme du Bouclier. Je le lance pour transformer les flammes, et non pas les arrêter, c'est impossible. C'est un sort utilisé jadis par Gellert Grindelwald, qui l'invoquait pour différencier ses partisans de ses ennemis. Ainsi, ses partisans pouvaient traverser les flammes sans problème, tandis qu'elles attaquaient et tuaient les Aurors. Je peux ainsi traverser le Feudeymon qui a pris l'apparence de flammes bleues grâce à mon sort. J'attrape Emily par la main mais elle se débat, elle me frappe, elle hurle, et je ressens toute sa détresse, toute sa peur, ça en est plus terrifiant que la bibliothèque qui se consume autour de nous. Je sais que je suis encore grimé de ma tenue et mon masque, je sais qu'elle ne me reconnaît pas. Alors je suis obligé de la maintenir par derrière et de plaquer une main sur sa bouche, déjà pour ne pas qu'on l'entende et pour qu'elle ne puisse pas prononcer de sortilèges.

C'est à ce moment que j'entends quelqu'un hurler plus fort que les autres dans notre direction, les sorts qu'il lance ne traversent pas les flammes bleues, mais je le reconnais, c'est Jared Parkinson, le toutou d'Emily, et bien que je ne le supporte pas, je suis soulagé de voir que je n'étais pas le seul à m'inquiéter pour elle, à vouloir la protéger. Il s'avance jusqu'à ce qu'il ne puisse plus le faire avec le Feudeymon. Il est foutrement courageux, ou fou. Ses yeux ont la couleur des flammes et j'aperçois ses crocs d'animaux dans sa bouche. Je sais qu'Emily le voit aussi et le reconnaît, c'est comme si je pouvais l'entendre hurler son prénom, le supplier de l'aider malgré ma main qui barre sa bouche. Je n'ai pas le temps de la prévenir, de la rassurer, si on ne part pas maintenant, on va brûler tous les deux, tous les trois même, car le loup ne lâche rien. Je transplane alors dans une autre salle dans l'UMS, il est impossible de sortir des murs en dehors du hall de transplanage. Toutes les issues sont couvertes par les partisans d'Arès, je ne peux pas prendre le risque de passer par là avec Emily. La seule solution est de se cacher, jusqu'à ce que les Aurors arrivent et que les membres disparaissent.

Toujours Emily dans mes bras, je m'engouffre dans une salle de classe regarde tout autour, la seule solution serait d'aller dans un placard. Il y en a des grands qui sont comme des petites pièces pour ranger du matériel, comme des balais, des sceaux. J'ai un moment d'hésitation, car c'est une de mes plus grande peur. Mais si Emily est capable de me supporter, je peux bien supporter mon Epouvantard. J'ai bien plus peur qu'il lui arrive quelque chose que les espaces clos là tout de suite. Je m'engouffre difficilement avec elle, qui se débat toujours, j'ai l'impression de revivre la scène d'il y a quelques mois, après son agression devant chez moi, quand elle se débattait aussi alors que je la montais dans mon appartement. Une fois la porte fermée je la retourne rapidement vers moi, et enlève mon masque d'un geste de la main, il s'évapore dans mes doigts comme de la fumée. La chaleur du Feudeymon et ma transpiration ont fait fondre le noir sous mes yeux, je sens qu'il coule sur mes joues quand je la regarde.

« C'est moi ! C'est moi ! C'est Thomas ! Je suis tellement désolé, je devais faire vite, je ne voulais pas que ça se passe comme ça. C'est moi Emy, c'est Thomas ! »

Je prends son visage en coupe entre mes mains, je la supplie du regard. Je déteste la voir comme cela. Je voudrai prendre toute sa souffrance, toute sa peur, toute sa douleur, car elle est blessée, brûlée par le Feudeymon. Je voudrai pouvoir l'extraire d'ici, la savoir en sécurité loin de cet attentat envers les sorciers de son sang.

« Regarde moi, je ne te ferai aucun mal, on doit rester cacher. Je vais te protéger.»

Elle me regarde, elle me regarde bien, mais pas comme je l'entends. Je ne peux rien dire de plus, je suis incapable de lui parler de la mission, comme si les mots restés coincés dans ma bouche. Comme si j'avais les lèvres celées. Il faut qu'elle regarde littéralement dans mon esprit et elle sait le faire.

« Regarde moi s'il te plaît, regarde moi vraiment. Ok ?! »

Je hoche la tête, les yeux suppliants, est-ce qu'elle m'a comprise ? Il faut qu'elle sache que je ne veux que la protéger. Oui je suis un Blue Dragons, mais c'est avant elle, avant que je la rencontre vraiment, avant que je tombe amoureux, parce que je le suis n'est-ce pas ? Je le suis ? Sinon je ne serai pas là, je ne ferai pas ça, envers et contre tous, ma famille, ma communauté, ils ont été mon identité pendant plus de vingt ans. Je les trahis pour elle, uniquement pour elle.

:copyright:️ Justayne

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Thomas Scott-Rosier


«Tout ce à quoi je tiens réside dans ces yeux»

KoalaVolant

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La Guerre NobleVendredi 1er mars 2002 J'avais réussi. Je le savais déjà depuis un moment, mais enfin, ma vie allait normalement changer. J'avais rendez-vous avec une directrice d'une école de danse française genre archi connue, qui était prête à me laisser tenter ma chance. Aller apprendre la danse avec les plus grands en France, c'était le rêve de n'importe quelle danseuse. C'est pour ça que je me baladais dans les couloirs de l'UMS. J'avais rendez-vous à 17 heures 30. Tant pis les cours de fin d'après-midi, cet entretien était plus important que tout. Je n'avais pas eu le temps de me changer, alors, c'est avec mon uniforme de Poudlard, et mon sac de danse à la main que j'allais dans le Cicero.

J'avais une petite demi-heure pour acheter une bouteille d'eau -j'avais oublié la mienne- et enfiler mon justaucorps et un short. Franchement, j'étais large, à condition que la file devant moi avançait un peu plus vite. Pourquoi les étudiants mettent toujours autant de temps pour payer leur café ? Avec le stress de cette audition qui montait, je commençais à m'impatienter, quand des cris me glacèrent le sang. Toutes les personnes dans le Cicero se tournèrent vers la sortie, pour voir ce qu'il se passait… Quand je vis une sorte de Mangemort. Mais pas les Mangemorts qu'il y avait eu à Poudlard il y a trois ans. Non, d'autres encore. Tout le monde commença à hurler, et à se bousculer de frayeur. Le cœur battant, je lâchais mon sac de danse, et je rejoignis le mouvement. Mon père. Je devais rejoindre mon père. Ou mon oncle. Un ancien Mangemort pourrait me protéger contre les nouveaux, n'est-ce pas ?

Alors que je commençais à courir, le cœur battant, je repensais à cet article de journal en février. Le bar saccagé. Est-ce que c'était eux ? Les mêmes ? Qu'est-ce qu'ils faisaient à l'UMS ? En entendant des rires, je me planquais un instant derrière un meuble, le cœur battant. Je me mis une main sur la bouche pour ne pas faire de bruit. Et je ne pus m'empêcher de penser à Esteban. Il était resté à Poudlard, lui. Est-ce qu'il sentait ce que je sentais ? Je savais qu'on avait cet étrange lien, où il ressentait mes courbatures, et je sentais quand il pensait à Lyra, pour ne citer que ces deux exemples-là. Mais à des kilomètres de distance, est-ce qu'il ressentait la peur qui s'emparait de moi ?

Quand je vis que la voie était de nouveau libre, je me remise à courir. Je m'approchais du Scitis… Que je vis en flamme. Le cœur brisé, c'est impuissante que je regardais les flammes commencer à dévorer les livres. Je voyais déjà quelques cadavres à terre, et je frissonnais. Je ne devais pas rester là. Une nouvelle fois, je repris ma course, que je stoppais presque immédiatement. Cette silhouette. Je ne l'avais vu que trois fois dans ma vie, mais je pourrais la reconnaître entre mille. Même de dos, même agenouillée, je pouvais la reconnaitre.

Je savais que je devais fuir. C'était le moment, il me tournais le dos, trop occupé à faire… Je ne sais quoi. Je ne savais pas ce qu'il faisait, mais vu les hurlements de ce pauvre étudiant, je n'avais clairement pas envie de vivre la même chose. Je devais partir, mais je n'y arrivais pas. Mes pieds étaient cloués dans le sol. Rien ne changea quand il se releva, et se tourna vers moi. Quand il posa les yeux sur moi, je savais qu'il m'avait reconnue. Je pense que c'est à ce moment que je sus. Que je sus que Angelo Scott était à la tête de cette relève. J'aurais dû écouter Livia, dès le départ. Couper totalement les ponts. Ne jamais aller à ce dîner de malheur. Ne jamais m'intéresser à lui.

Le cœur battant, terrorisée par la scène qui se déroulait sous mes yeux, je le vis s'approcher de moi. Je le vis lever sa baguette. Je le savais. Il allait me tuer. Et j'étais incapable de bouger de là. De toute façon, même si j'arrivais à m'enfuir, rien ne l'empêchait de me jeter le sortilège de la mort dans le dos. Au fond, si je devais vraiment mourir, pourquoi ce ne serait pas face à mon tueur ? Pourquoi je ne pourrais pas le fixer, dans l'espoir que mon regard juste avant ma mort ne le hanterait toute sa vie ? Certes, c'était me donner beaucoup d'importance. Mais quand on est sur le point de mourir, je pense qu'on est en droit de rêver un peu à comment la vie continuera sans nous.

C'est terrorisée, mais courageusement, que je continuais de le regarder. Il paraît que le sortilège de la mort était rapide et sans douleur. C'est ce que m'avait dit Noun, à son retour de Poudlard, après qu'elle l'ait étudié avec le professeur Maugrey, il y a quelques années de cela. J'espérais vraiment qu'elle avait raison. Il s'était amusé avec moi ce fameux vendredi de janvier chez son frère, avec un peu de chance, il s'était lassé de moi. Qu'il se contenterait du sortilège de la mort, sans le doloris. Je m'accrochais à ce minuscule espoir, quand, à un mètre de moi, je le vis s'arrêter. Mais il ne leva pas plus sa baguette. Pourquoi ? Pourquoi faisait-il ça ?

Sans rien dire, il finit par tourner les talons, et partir. C'est à ce moment bien précis que je me rendais compte que je retenais ma respiration depuis que je l'avais vu. Mes poumons se remplirent d'un seul coup d'air, et je sentis mes joues mouillées. Je pleurais. De peur. Et je ne me sentais pas soulagée. Pas tant que je n'étais pas sortie de cet enfer. Je tournais les talons, à mon tour, et je me remis à courir, de là où je venais. Tant pis si je repassais devant le spectacle désolant du Scitis qui brulait, tant pis si je repassais devant des cadavres. Tant que je mettais le plus de distance possible entre Angelo Scott et moi.

Je continuais de courir, le plus vite possible. Je tournais dans un couloir qui me semblait un peu plus désert quand je fonçais dans quelqu'un. Complètement paniquée à l'idée d'avoir foncé dans un Mangemort, je relevais la tête. Heureusement, je ne tombais que sur un étudiant blond. « Pardon, je… » Le souffle court, je le regardais un court instant. Il me disait un truc, mais impossible de me rappeler où j'avais bien pu le voir. Plus je restais là, plus je sentais la panique monter et mon souffle devenir court. Comme si je subissais que maintenant la terreur de la scène que je venais de fuir. « J'essaie de rejoindre mon père, le professeur Nightshade… Ou mon oncle, le professeur Blackwood… » Moins je bougeais, et plus je prenais peur. Je lui parlais, mais comment je pouvais être sûre qu'il ne soutenait pas cette espèce de relève ? Mais en même temps, il me bloquait le passage ! Je ne savais pas quoi faire. Alors, la seule chose que je fis fut de fondre en larmes. « Je n'aurais jamais dû venir ici, j'aurais dû rester à Poudlard… Laissez-moi passer, je dois retrouver ma famille ! Poussez-vous ! » Je paniquais totalement, et je le sentais. Je perdais le contrôle, alors que ce n'était vraiment pas le moment. Je me retournais brusquement. Est-ce qu'on m'avait suivit ? Est-ce que je mettais en danger cet étudiant devant moi ? Je me retournais, pour le regarder une nouvelle fois. « Je… je ne peux pas retourner là-bas. Le… Le Scitis brûle, et il y a des morts, et… » Et je ne voulais surtout pas recroiser Angelo. Mais, étrangement, je fus incapable de dire qu'il était là. C'était l'occasion, non ? De dire à quelqu'un qui était à l'origine de ce mouvement, de ce massacre. Comme ça, si l'un de nous deux arrivait à s'en sortir, on pourrait prévenir quelqu'un, et ça arrêterait le mouvement avant qu'il ne prenne trop d'ampleur ; qu'il ne fasse plus de victimes. Oui, c'était la solution. Mais j'en étais incapable. J'étais incapable de pronnoncer son nom. Comme si il m'avait jeté un mauvais sort.  
:copyright:️ Justayne

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J’ai fait un rêve fou, cette nuit. Une fille se transformait en cygne. Seul l’amour pouvait rompre le sortilège mais son prince en aimait une autre… et elle se tuait.

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Edmund Prewett
Contexte
Nous sommes le vendredi 1er mars 2002. Edmund Prewett est le fils aîné de Louis Prewett et Adèle Bennett, et le frère de Billy et Vicky Prewett. Il est étudiant en 2ème année de Sciences Politiques. Les examens de fin d'année approchent et Edmund est déjà prêt à entamer son planning de révisions !


La guerre noble
Parfois, Edmund se disait qu’il devait être un peu masochiste. A croire qu’il ne travaillait pas assez pour se mettre à de nouvelles fiches de révisions un vendredi soir dans le Scitis. Il devait cependant avouer qu’il ne pouvait retenir les bâillements mais s’appliquait à relire ses notes du cours du professeur Axaus. Il s’était joint à ce cours d’option car cela rentrait dans son emploi du temps cette année. Il avait ainsi donc commencé une nouvelle langue : l’espagnol. Edmund voulait s’appliquer à apprendre autant de langues possibles car il avait compris que ce serait essentiel pour son avenir en politiques.

La sonnerie retentit et quelques étudiants se levèrent, jetant pêle-mêle leurs plumes et parchemins dans leurs sacs. Edmund secoua la tête. Un sac bien organisé était la clé pour réussir ses études. Combien de fois l’avait-il dit à Billy et combien de fois son frère n’en faisait-il qu’à sa tête ? Heureusement que Vicky était là pour l’écouter, elle au moins.

Essayant d’ignorer les étudiants qui vagabondaient pour sortir ou bien entrer, Edmund tourna la tête vers ses notes sur le subjonctif présent. Cette conjugaison était vraiment affreuse. Comment allait-il réussir à tout apprendre ? Surtout que ce week-end, son correspondant arrivait pour passer une semaine. Il allait vraiment falloir qu’il revoit son planning.

Alors qu’il se penchait pour prendre de nouvelles notes, il sentit une présence à côté de lui. Il leva la tête et vit qu’une belle jeune femme se tenait là. Les cheveux bruns, les yeux bleus, elle avait un visage sans défaut. Elle portait une robe mi-longue très élégante malgré la froideur des températures encore en cette saison. Le visage d’Edmund s’éclaira quand il la reconnut.

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« Angelina ? »

La jeune femme hocha la tête et Edmund posa un coude sur le dossier de sa chaise pour se tourner vers elle. Angelina était une vélane qu’Edmund avait connu durant l’été 1997. Un été assez spécial à ses yeux comme aux yeux du monde sorcier, en pleine tourmente avec la guerre qui faisait rage. Angelina lui avait fait découvrir des choses incroyables et il se souvenait avoir passé de bons moments avec elle. Cependant, elle avait disparu du jour au lendemain et, avec la guerre, Edmund ne s’en était pas offusqué. La jeune fille avait certainement du partir pour se cacher à quelque part. Il remarqua alors que l’éclat habituel qui brillait dans ses yeux autrefois avait disparu, remplaçait par une inquiétude et même, une peur palpable.

« Est-ce que … tout va bien ? » demanda-t-il en fronçant les sourcils.
« Edmund … » dit-elle de sa voix si ensorcelante. « J’ai besoin de ton aide … »

A ce même moment, une explosion retentit dans le Scitis.

Edmund se couvrit de ses bras alors qu’une chaleur forte passait au-dessus de lui. L’étagère à côté de lui trembla et commença à tomber. Edmund plongea sur le côté, l’évitant de justesse. Lorsqu’il se redressa, il vit que des flammes commençaient à longer les étagères de la bibliothèque. Il se fit bousculer par des étudiants qui courraient dans l’autre sens. Certains hurlaient de terreur. Et, tout au bout, il les vit : des personnes avec des masques. Un frisson grimpa dans la nuque d’Edmund en les voyant et il se retourna aussitôt vers Angelina. Avec le souffle de l’explosion, la vélane était tombée au sol et s’était légèrement entaillée le front.

« Angelina ! » dit-il. « Il faut qu’on parte. Tout de suite ! »

Il aida la jeune femme à se relever, jetant un nouveau coup d’œil vers les silhouettes qui s’en prenaient désormais à tous ceux qui étaient sur leurs chemins. Edmund ignorait totalement qui ils étaient, mais ils ne désiraient aucunement rester davantage ici. Il poussa Angelina devant lui et tous deux se mirent à courir. Mais ils furent rapidement pris au piège par le Feudeymon contrôlé par l’un des terroristes.

« Par là ! » dit-il.

Il attrapa la main d’Angelina et la guida à travers des étagères encore debout. Mais encore une fois, ils furent brusquement arrêtés par un nouveau jeu de flammes. Edmund rebroussa chemin, tenant toujours la main d’Angelina et de l’autre sa baguette. Un étudiant le bouscula et Edmund se cogna la tête contre l’étagère, lâchant malgré lui la main de la vélane. Un instant sonné, il eut l’impression d’entendre de loin les cris et les hurlements. Soudain, il avait la sensation de revenir des années auparavant, avec les cris de Joey Davis. Il perdit l’équilibre et tomba au sol. Il fallait qu’il reprenne conscience. Vite ! Le temps pressé.

Alors que sa vue se stabilisait à nouveau, il vit qu’une des silhouettes masquées était penchée sur Angelina.

« Non ! » dit-il. « Incarcarem ! »

La silhouette intercepta le sortilège et pointa sa baguette en direction d’Edmund. Manifestement, Edmund n’était pas sa cible de choix et elle préférait l’écarter assez vite de l’addition.

« Sectumsempra ! » lança la voix masculine.

Mais à ce moment-là, Angelina se jeta en travers du sortilège. Son regard croisa celui d’Edmund et ses yeux bleus perdirent leur éclat.

« Noooon ! » cria-t-il. « Angelina ! »

Il la rattrapa avant que sa tête ne heurte le sol. De grosses entailles s’étiraient sur tout son corps. Le sang commençait à se déverser aux pieds d’Edmund qui cherchait mentalement le contre-sort.

« … Vulnera … »
« Endoloris ! »

Le cri d’Edmund déchira le Scitis. Il n’avait jamais ressenti les effets d’un tel sortilège mais c’était semblable à un millier d’aiguilles transperçant de toutes parts sa peau. Il avait l’impression que son cœur se compressait et que ses poumons se réduisaient. Il manquait d’air et tout autour de lui n’était que souffrance. Par chance, si on pouvait le dire ainsi, le sortilège ne dura que quelques secondes. Le terroriste s’avança alors vers Edmund et dit :

« La prochaine fois, écarte-toi de mon chemin ou tu subiras le même sort qu’elle. »

Edmund peinait à retrouver la réalité. Les cris de différentes personnes résonnaient toujours à ses oreilles et ses doigts touchaient quelque chose d’humide. Quand il les porta vers son visage, il réalisa que c’était du sang. Il eut un haut-le-cœur avant de tourner la tête sur le côté. Angelina se vidait toujours de son sang et sa peau était devenue blafarde. Ses doigts pratiquement bleus. Elle cligna des yeux et Edmund se traîna vers elle.

« Angelina … Je suis désolé … » murmura-t-il.


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Il était trop tard pour faire quoi que ce soit. Il attrapa sa main et la serra dans la sienne. Cette fille avait fait parti d’un moment de sa vie. Elle n’était pas une amie, qu’une vague connaissance. Mais elle avait compté quelque part. Et la voir ainsi souffrir était intolérable. Edmund déglutit alors que la vélane posait ses yeux sur lui. Une larme roula sur sa joue.

« Chez moi … » dit-elle d’une voix faible. « Va … chez … moi. »

Elle sortit de sa poche une carte tâchée de son sang. Tous ses muscles tremblaient sous l’effort lorsqu’elle la tendit à Edmund qui la fourra aussitôt dans sa poche.

« Pro…tège … la. »

Et la vélane poussa son dernier soupir. La respiration d’Edmund se crispa en voyant que ses yeux ne clignaient plus et que sa main s’était soudain faite plus molle. Il s’éloigna brusquement, ses propres muscles tout courbaturés. Et puis, lorsqu’il releva la tête, il vit que la silhouette qui les avait attaqués les regardait avant de brusquement se détourner. La rage monta chez Edmund qui attrapa sa baguette et se força à se mettre debout. Il tituba mais parvint de mieux en mieux à avancer. Il essayait d’ignorer les corps à terre. Il repoussa une étagère qui menaçait de tomber.

Et il sortit du Scitis. L’homme était toujours devant lui et avançait d’un pas rapide. Il ignorait toutes les autres personnes qui couraient. Edmund se mit à presser le pas et lança un sort qui passa juste au-dessus de l’épaule de l’homme. Une course-poursuite s’engagea. L’homme courait désormais et tournait brusquement à l’angle de certains murs. Edmund sentait son cœur battre et refusait de penser à quoi que ce soit d’autre. Il devait arrêter cet homme. Cet homme responsable de la mort d’une vélane. Il devait l’arrêter. Il devait …

A l’angle du mur suivant, Edmund s’arrêta brusquement. L’homme avait disparu. La respiration saccadée, Edmund jeta un œil en arrière. Personne. Il avança de quelques pas. Les hurlements se faisaient entendre dans le lointain mais rien de proche. Et puis, soudain, des bruits de pas. Edmund accéléra à nouveau le pas. A l’angle du mur, il fonça droit dans une personne. Il grimaça avec le coup de tête qui venait de prendre qui réveilla la précédente douleur du sortilège impardonnable. Mais quand il releva les yeux, il vit que la personne n’était pas un terroriste mais une simple étudiante. Du moins il supposa au vu de son regard terrorisé et de ses cheveux bruns emmêlés. Elle était paniquée.

« Pardon, je… »
« Ce n’est rien. » dit-il en regardant par-dessus l’épaule de la jeune femme.

L’homme avait disparu. Aucune trace de lui. Sa main se crispa sur sa baguette alors qu’il passait sa langue sur ses lèvres.

« J'essaie de rejoindre mon père, le professeur Nightshade… Ou mon oncle, le professeur Blackwood… »

Edmund pencha la tête vers la jeune femme qui tremblait de la tête aux pieds. Trop préoccupé à poursuivre l’homme, il n’avait pas réalisé à quel point quelqu’un d’autre avait besoin de lui. Et comme si elle avait lu dans ses pensées, elle fondit en larmes.

« Hey ! » dit-il en posant aussitôt une main sur son épaule. « Hey, calme-toi, tout va bien, on va trouver ton père ou ton oncle. »

Nightshade, Blackwood, aucun de ces deux noms ne lui étaient inconnus. Même si pourtant il ne parvenait pas à reconnaître la jeune femme.

« Je n'aurais jamais dû venir ici, j'aurais dû rester à Poudlard… »
« Tu … es de Poudlard ? »

Par la barbe de Merlin, que faisait-elle ici ?!

« Laissez-moi passer, je dois retrouver ma famille ! Poussez-vous ! » dit-elle, son corps à nouveau secoué de soubresauts.
« Hey, tout va bien, calme-toi. » répéta-t-il, son autre main avec sa baguette se posant sur son épaule.

Il se pencha vers elle pour essayer de capter son regard. Même si les battements de son cœur se calmaient tout juste, Edmund arrivait à retrouver un tempérament calme assez vite.

« Je… je ne peux pas retourner là-bas. » disait-elle en regardant partout autour d’elle. « Le… Le Scitis brûle, et il y a des morts, et… »
« Bien sûr. Je comprends. »

A dire vrai, il n’avait aucune envie d’y retourner lui non plus. Angelina était toujours là-bas. Du moins son corps. Et qui d’autre encore ? Instinctivement, Edmund rapprocha la jeune femme de lui et la serra dans ses bras, la berçant lentement. Il ignorait s’il faisait ça pour elle ou pour lui car au final il avait lui aussi besoin de se reconcentrer sur quelque chose de bien réel.

« On ne va pas retourner là-bas, d’accord ? » dit-il en posant son menton sur la tête brune de la jeune femme. « On est ensemble, maintenant. Et on va sortir de là, ensemble. »

Il se recula et ses mains glissèrent sur les bras de la jeune femme. Un autre hurlement résonna entre les murs. Pour l’instant, ils étaient seuls dans cette partie de l’université. Pour l’instant.

« On peut soit essayer de sortir d’ici, mais il va falloir qu’on repasse vers le rez-de-chaussée pour rejoindre les réseaux de cheminette. Soit, on peut choisir un endroit pour se cacher. Les renforts vont bientôt arriver. Les Aurors vont arriver. »

Il essayait de prendre sa voix la plus assurée, la plus confiante, la plus réfléchie. C’était une évidence de toute manière. C’était comme ça que ça se passait. Ces terroristes effrayaient la population mais ils partiraient aussitôt que l’autorité interviendrait. Il fallait juste se montrer patient.

« Dans tous les cas, c’est toi qui décides. Alors, dis-moi, que veux-tu faire ? »

@ Victoire


Dernière édition par Edmund J. Prewett le Lun 23 Oct - 23:38, édité 1 fois

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Edmund Prewett

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Sirius Green
Contexte
Nous sommes le vendredi 1er mars 2002. Sirius, fils aîné de Seth et Saoirse Green, a fait son entrée à l'UMS début septembre dans le cursus de Musique, bien décidé à s'opposer à ses parents sur tous les plans. Il découvre ainsi les plaisirs de la vie étudiante et tisse de nouvelles amitiés. Cependant, ce jour pourrait bien être à l'opposé de ce qu'il a vécu ces derniers mois et lui rappelait un passé douloureux ...

La guerre noble
Sirius n’aurait jamais dû se trouver ici. Ses cours se terminaient à 12h00 et il consacrait en générale son vendredi après-midi à la musique. Il devait l’avouer, ce cursus le passionnait bien plus qu’il ne l’aurait cru. Parfois, il allait frapper chez Dae pour réviser avec lui. Ils s’entendaient relativement bien et les cours de soutien s’étaient progressivement transformés en révisions ensemble. Sirius n’avait plus vraiment besoin de soutien depuis qu’il avait accepté son sort dans ce cursus, depuis qu’il chantait plus librement et depuis qu’il se laissait à s’écouter pour composer. Oh, il n’était pas aussi libéré que Dae-Hyun mais petit à petit, les intentions de son parrain de l’UMS et les séances avec Louve sur son loup avaient porté leurs fruits. Il avait toujours de gros problèmes avec la colère et sa famille en générale. Mais il avait réussi à trouver des moments, des instants de bonheur, simples mais efficaces.

Cet après-midi, cependant, Sirius avait choisi de traîner Dae-Hyun au Scitis. Après un repas dans un restaurant de Druid’s Oak, ils avaient joué de la musique pendant près de deux heures chez Dae-Hyun avant de se déplacer jusqu’à l’UMS. Sirius avait 60cms de parchemins à rédiger pour un devoir en Histoire de la musique sorcière et rien de mieux qu’une bibliothèque bien fournie.

Mais ce n’était sans doute pas le bon jour …

Son instinct se réveilla avant le premier cri. Il tourna brusquement la tête pour voir un dragon de feu se diriger vers eux.

« COUCHE-TOI ! » cria-t-il en sautant par-dessus la table pour allonger Dae au sol.

Le dragon de feu passa au-dessus d’eux et enflamma les étagères. Plusieurs cris se faisaient entendre désormais et plusieurs étudiants courraient. Il enfonça son coude dans le ventre de Dae-Hyun et s’excusa aussitôt, son regard encore captivé par le feu qui brûlait tout sur son passage.

« C’est un Feudeymon … » murmura-t-il.

Il en avait déjà vu. Terriblement dévastateur. Les cris et l’agitation le ramenèrent brusquement à la bataille de Poudlard. C’était un chaos sans nom. Et à ce moment-là, Sirius commençait doucement à retourner sa veste. Il avait sauvé Bryn Stanger, puis Sam McGregor. Il avait été un véritable héros et avait considérablement remis en question ses idéaux. Cela l’avait éloigné de bien des Sang-Purs, mais pas de tous.

Il frissonna quand des silhouettes encapuchonnées s’approchèrent des étudiants aux prises avec les flammes. Certains avaient des maquillages avec des têtes de mort, d’autres portaient le célèbre masque des Mangemorts. Sirius déglutit avant de se retourner vers Dae-Hyun.

« Il faut qu’on te sorte de là ! » dit-il, les dents serrées, en le soulevant par le bras.

Il avait entendu parler de l’attaque sur l’Allée des Embrumes le mois dernier. La relève des Mangemorts … Cela ne pouvait signifier qu’une chose : les Nés-Moldus étaient en danger. Dae-Hyun était en danger. Tenant toujours l’étudiant par le bras, il commença à avancer dans une direction quand des flammes bleues l’obligèrent à reculer. Sirius sortit sa baguette et commença à réfléchir à un contre-sort lorsque quelque chose le toucha dans les jambes.

« Argh ! »

Il plia le genou et tomba à terre, lâchant Dae pour ne pas l’entraîner dans sa chute. Lorsqu’il se retourna, grimaçant de douleur, un homme les pointait de sa baguette …

@ Victoire


Dernière édition par Sirius M. Green le Dim 22 Oct - 20:57, édité 1 fois

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Sirius Green

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La Noble GuerreAttentat Blue DragonsVendredi 1 Mars 2002

Je mets à peine un pied en dehors du Suspendisse, la serre de Botanique pour mon dernier cours de la journée quand je perçois les hurlements venant à l'intérieur du bâtiment principal de l'UMS. Je ne me pose même pas de question et je cours immédiatement vers les cris. Sur mon chemin, je rencontre des personnes qui courent à l'opposé de ma direction, en fait je suis le seul à vouloir essayer de rentrée dans l'université, tout le monde essai d'en sortir et court vers moi. Les gens hurlent, pleurent, certains sont déjà couverts de sang. Je commence à comprendre quand j'entends certains crier aux Mangemort, à l'attentat. Je pousse les élèves pour frayer un chemin. Je dois retrouver mes sœurs, je dois retrouver Emy ! Elle est ici, je l'ai croisé à la bibliothèque en sortant de mon cours de psychomagie à 11h, elle aide l'université aujourd'hui.

Mes sœurs sont dans le même bâtiment ce qui est une chance. Je continue ma course quand je rencontre un gars avec un masque au milieu du couloir. Il est penché sur une étudiante. Je la reconnais, c'est une née-moldue dans la classe d'une mes sœurs. Elle...elle... Je n'entends plus son cœur. Il l'a tué. Et à présent, il a sa baguette pointée dans ma direction.

« Tient tient tient, et voilà un de ces petit loup maintenant. Jared Parkinson c'est ça ? Ton nom est sur ma liste.»

Une liste ? J'ai à peine le temps de réfléchir qu'il me lance un premier sort que j'arrive à éviter sans difficulté. Petit enfoiré de mes couilles ! La rage s'invite instantanément en moi, comme un interrupteur, ON OFF. Je grogne littéralement dans sa direction. Il veut avoir un petit loup ? Il va avoir du méchant loup ! Je lance un sort avec ma magie sans baguette, ce qui le déstabilise visiblement car il se le prend dans le bras et lâche sa baguette, mais elle rebondit contre le mur et revient à ses pieds. Il n'a plus qu'à se baisser pour la récupérer. Putain fait chier. Sérieusement ?!

Il me renvoie immédiatement un sort qui me percute l'épaule. Elle brûle, elle brûle sa putain de race ! J'ai même mon uniforme qui fume. Mais ça ne m'arrête pas, oh que non, j'ai vécu bien pire que ça. J'avance vers lui, déterminé. Je lance un autre sort mais il le dévie avec sa magie. Ok très bien, il est plutôt doué en magie donc, mais au corps à corps il est comment cet enculé ?!

En me voyant avancer vers lui avec toute la rage qu'il m'est été donné d'avoir, il se met à enchaîner, un deuxième sort, un troisième, mais je ne m'arrête pas et fonce sur lui. La douleur est une amie, finalement, toutes les tortures, tous les sortilèges de magie noire que j'ai enduré à Poudlard, toutes ces années de souffrances n'ont pas été là pour rien, peut-être que c'était pour ce moment, pour cette fois ci précisément. Même derrière son putain de masque je vois qu'il est choqué. Je commence à lui foutre un coup de poing, puis un second, son masque voltige et son visage est découvert, je frappe encore et encore et il commence à cracher du sang. Il arrive pourtant à me donner un coup de pied dans le visage. Une chance pour lui, et c'est entièrement ma faute, je n'ai pas repris mes défenses comme me l'a enseigné Bleddyn, mais les trois sorts de magie noire commencent à me piquer un peu. La gueule en sang, d'un sort d'attraction je récupère la baguette du sale enfoiré, je le choppe par derrière et commence à l'étrangler avec sa putain de baguette de merde. Finalement c'est plutôt utile ces petits objets.

« T'es entre moi et mes sœurs espèce de connard ! »

Il se débat, mais je ne cède pas, je serre même de plus en plus fort, j'entends le bois craqué contre sa gorge et lui suffoquer. Je n'ai jamais pris une vie, jamais, j'en sauve plutôt d’habitude. Mais aujourd'hui, c'est la guerre, aujourd'hui je tue quelqu'un qui le mérite, je repense à Jessica, par terre dans ce couloir à quelques mètres de moi, qui ne respirera plus par sa faute. Alors lui aussi il faut qu'il arrête de respirer. Et si je dois aller en prison pour ça, pour avoir débarrassé le monde d'une ordure, pour avoir voulu protéger les plus faibles, j'irai.

Bientôt je sens qu'il ne se débat plus, malgré les hurlements, les bris de verre et de casse un peu partout dans le bâtiment, j'entends que ses battements de cœurs s'arrêtent. Juste à ce moment là, une des portes battantes  du couloir s'ouvrent, je pense que je vais encore devoir me battre, mais il s'agit de Bleddyn. Bleddyn avec mes sœurs.

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Je relâche ma victime, morte à mes pieds. Mes sœurs me courent dans les bras et je les serre aussi fort que possible. Mon menton tremble alors que je fixe mon Prince, mon ami. Il les a sauvé, il a fait ça, il a tenu sa promesse. A ce moment là, ce que je ressens est indescriptible. On ne m'avait jamais montré autant de loyauté, de respect. Il a sauvé mes sœurs. Je sais qu'elles pourraient être à la place de Jessica. Ma reconnaissance sera éternelle. Je ne saurai comment le remercier, mais je sais que je peux le rendre fier, tout faire pour m'en sortir, pour que son aide soit utile, pour arrêter de le repousser. Il vient vraiment de me prouver qu'il était mon ami, au delà de mon prince. Bleddyn regarde le corps de la jeune femme et je secoue la tête, comme pour dire qu'il est trop tard. J’aperçois une lueur dans ses yeux que j'ai vu peu de fois. Je sais que le soldat en lui doit ressurgir, je sais qu'il est entraîné par la cour. Mes sœurs s'affolent de me voir en sang, de voir le cadavre à mes pieds.

« C'est rien, un peu de casse, je m'en remettrai, comme toujours. »

Je les regarde elles, elles saignent, des plaies aux bras, aux joues. Mais ce n'est pas vital, ni même de la magie noire. Je lance un sort pour arrêter les saignements, je regarderai le reste plus tard, mais elles n'ont rien de visiblement cassé. Nous sommes juste à côté d'une sortie possible, alors j’entraîne mes sœurs, j'ouvre la porte et leur demande de transplaner sur le champs en Irlande. Hors de question de les voir ici dans ce pays pour le moment.

« Non Jared, viens avec nous, s'il te plait ! »

Je leur tiens à chacune d'elle une main. Elles regardent le corps sans vie de leur camarade de classe et celui du Mangemort.

« Je vais revenir, mais je ne peux pas partir maintenant. Beaucoup... beaucoup de gens ont besoin d'aide. Je ne peux pas déserter. Je suis un soigneur. Alana... Alana calme toi. Il ne m'arrivera rien, mais je dois rester pour tous ces gens. »

Elles me fondent dans les bras. Je les embrasse avant de les repousser, avec l'aide de Bleddyn. Lui aussi leur fait la leçon pour qu'elles se mettent à l'abri au Palais en attendant notre retour. Quand elles transplanent enfin, je soupire de soulagement. Je me retourne vers Bleddyn, j’amorce des remerciement quand il me coupe la parole. Plus tard les remerciements. Tous les deux il faut qu'on y retourne.

« J'ai une ami à la bibliothèque, je vais couvrir ce côté là ! »

Couvrir ce côté là ? Non mais comment je parle maintenant ? C'est vraiment la guerre n'est-ce pas ? Sans plus de cérémonie et qu'il se foute de la gueule de mon langage, on se met à courir dans deux directions différentes. Au détour d'un couloir, j'entends des cris, un appel à l'aide. Quand je pousse la salle de classe, je vois une jeune femme blessée qui perd énormément de sang. Je me précipite vers elle. « Vulnera Sanentur » lancé-je aussitôt pour arrêter le saignement. Je lance rapidement un sort pour voir qu'elle a le bras cassé. « Ferula » récité-je pour faire apparaître une attelle à son bras. Elle est hors de danger vital pour l'instant.

« Reste cachée là, je reviendrai, ne fait pas de bruit, reste derrière le bureau. »

Je me relève et commence à quitter la salle en courant vers la bibliothèque. C'est le chaos total dans les couloirs, quand j'arrive enfin, c'est une scène digne des enfers qui se dessine sous mes yeux. Les flammes ravagent les étagères, je rentre quand même à l'intérieur.

« EMY !!! EMILY OU ES TU ? »

Je cherche mon amie quand je tombe sur une scène qui me panique totalement. Un Mangemort vient de l'encercler de flammes. Je balance sortilège sur sortilège contre les flammes bleues, mais rien ne perce cette sorte de bouclier, tous les sorts que je connais y passe. Ça me vide presque de toute mon énergie. Je puise dans mes ressources.

« EMILY !!! »

Je m'approche au plus près que je peux, il faut que je traverse ces flammes bleues, c'est la seule solution. Mon loup vibre en moi, il essaye de sortir et je me retiens de le libérer, pas sûr qu'un loup au milieu d'une guerre soit une bonne idée. Je le sens pourtant si fort, comme juste avant une transformation en pleine lune. Mais alors que le brasier du Feudeymon me chatouille la peau, ils disparaissent. Emily et le Mangemort disparaissent sous mes yeux. NON ! PUTAIN NON !

« NON... NON NON NON ! Ce n'est pas possible ! »

Son regard, son regard de terreur me reste gravé en tête. Emily...

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Je me sens totalement impuissant, et ce qui me fait réagir, c'est la chaleur et l'énorme serpent en feu qui me foncent dessus. Je cours alors vers la sortie, encore sous le choc. Emy... putain Emy, qu'est-ce que je dois faire ? Je m'éloigne de la bibliothèque qui va disparaitre à tout jamais si des Aurors ne débarquent pas bientôt pour gérer le Feudeymon. Je vais dans une partie qui semble plus calme pour voir s'il n'y aurait pas de victimes, ou de Mangemort à défoncer.

Au détour d'un couloir, je croise deux étudiants, un blond et une brune. Le blond ne me dit rien, mais cette brune je la reconnais. C'est Zia, la grande sœur de ma patiente, de Enola Nightshade. Je l'ai croisé à Poudlard au chevet de sa sœur. Que fait-elle là ? Je sais pas avec qui elle est, mais c'est pas un ennemi. Bien.

« Dans tous les cas, c’est toi qui décides. Alors, dis-moi, que veux-tu faire ? »

A peine a-t-il finis sa phrase, que j'aperçois un homme masqué débarquer dans le couloir. Je n'ai pas de répit, pas le temps de réfléchir à ce que je devais faire pour retrouver Emily. Parce qu'elle était encore vivante n'est-ce pas ? Ils l'ont amené quelque part, ils ne l'ont pas tué sur place. C'est... un bon signe non ? PUTAIN c'est pas possible, ce connard ouvre le "feu" juste pour le plaisir. Je vois des étudiants qui évitent les sorts de justesse. Le Mangemort est mort de rire, il se régale de la situation. Putain de pervers psychopathe !

« Hey petit con ! » Je siffle dans sa direction. « Viens donc te confronter à plus fort ! »

Il tourne alors sa tête vers moi. Je lui fais un petit coucou de la main. Je vais le défoncer ce fils de Voldemort.

« Jared Parkinson, un loup-garou, apparemment je suis sur votre liste. Ton pote à l'entrée ouest me la dit avant que je le tue. »

C'est la première fois que ça m'arrange d'être un putain de loup, et... Oh... Ah, je l'ai visiblement agacé. SUPER. Je me précipite alors dans une salle de classe, pour libérer le couloir et permettre aux deux étudiants de s'enfuir. Je lance un regard à Zia, pourvu qu'ils s'en sortent. Je ne sais pas ce que je dirai à Enola si sa sœur meurt ici. Une fois à l'intérieur de la classe, je commence à éviter ses sortilèges en sautant un peu partout dans la salle. Il réalise alors un sortilège qui matérialise une sorte de bâton avec une lame au bout. Oh putain, je sais très bien ce que s'est. C'est un peu de la même trempe que les flèches empoisonnées de magie noire de ce bâtard de Scott-Rosier. Je le sais car j'en ai déjà fait les frais et en garde une cicatrise à la cuisse. Et justement, le pote de Scott-Rosier me poursuit dans la classe avec son arme.

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Réfléchis Jared putain au lieu de faire la sauterelle entre les tables. Anapneo, anapneo c'est un sortilège pour libérer les voies respiratoires, c'est l'équivalent de la manœuvre de Heimlich chez les moldus, c'est Emy qui m'en avait parlé quand je révisais cette leçon un jour avec elle. J'en avais eu l'idée à Poudlard, je voulais déjà à l'époque m'en servir sur mes harceleurs, je ne l'ai jamais fais. Mais aujourd'hui est un autre temps. Il suffit... il suffit que je change un peu les termes de cette formule, que je l'inverse pour qu'elle devienne offensive.

Alors que je glisse sous une table pour l'éviter, je sens la lame qui m'entaille superficiellement le bras. Pourtant je lâche un cris de rage et de douleur. PUTAIN ces petites merdes font super mal même sur de simple entaille ! Je me relève d'un bond et balance la table sur le Mangemort. Ce qui me laisse une fraction de seconde pour lever mes deux mains comme si j'étranglais quelque chose devant moi entre mes doigts.

« APNEO ! »

La sale raclure mets ses doigts autour de sa gorge et commence à suffoquer, bon ce n'est pas aussi radical que je le pensais, ça risque de prendre deux ou trois minutes pour qu'il crève. Tant pis pour lui. Je le fixe dans les yeux ne lâchant rien de mon sortilège, pensant à Emy plus que jamais. Alors que ça fait déjà trente bonnes secondes que je l'étrangle par magie, je vois quelqu'un passer derrière ma victime et lui craquer le cou d'un geste net et précis. Quand il tombe par terre, raide mort, je vois mon ami Bleddyn. Je fais la moue en secouant la tête agréablement surpris. Respect mec !

« Ah ouais, ça aussi c'est efficace, et plus rapide. »

:copyright:️ Justayne

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Jared Parkinson


«But I want to live and not just survive
That's why I can't love you in the dark »

KoalaVolant

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La Guerre Noble

| Vendredi 1er Mars 2002 |

Je ne pensais pas le dire un jour, surtout pas à cette période de ma vie, mais je préfère largement mes problèmes de cœur que … Tout ça.

La journée a commencé naturellement et, d’ailleurs, elle a plutôt bien démarré. J’ai passé une bonne partie de celle-ci avec Sirius Green. Toujours dans l’optique de ne pas rester seul et de faire des trucs pour garder la tête hors de l’eau et surtout pour penser à tout sauf à ça. De toute manière les choses deviennent de plus en plus faciles. Il se passe un tas de trucs dans ma vie, des choses dont je suis plus ou moins fier mais qui, dans tous les cas, fonctionnent plutôt bien sur mon moral. Qui pourra me juger ? Pas grand monde, étant donné que pas grand monde ne sait vraiment tout ce que je fais de ma vie, dernièrement. Voire personne, d’ailleurs. Et c’est mieux ainsi.

Quoi qu’il en soit, rien ne m’a préparé à un événement tel que celui d’aujourd’hui. Rien n’est là pour me remonter, pour me rendre plus fort. Je ne peux pas quitter la pièce, rejoindre un groupe d’amis, sortir boire un verre, passer une jolie robe ou battre des cils pour me sortir de ce chaos. J’aimerai ne pas être là. Je suis terrorisé. Je ne sais pas quoi faire. Je crois, en fait, que je ne peux rien faire qui va me garantir que je pourrais me sortir de cet horrible cauchemar.

« COUCHE-TOI ! »

Je me suis retrouvé par terre en un clin d'œil, confus, effrayé, déboussolé. Les cris, les bruits… Un dragon de feu passe par-dessus ma tête pour s’écraser contre une étagère et cette dernière prend instantanément feu. Très vite, je comprend qu’il s’agit d’une attaque. Par qui ? Pourquoi ? Aucune idée. Et, d’ailleurs, je ne me pose pas du tout ces questions. Ce qui me traverse la tête est plutôt “Comment vont les autres?”, par exemple, parce que je suis avec Sirius Green mais que tous mes autres amis sont quelque part à l’UMS et je ne peux ni les voir ni juger si oui ou non ils sont en danger. Dans un registre plus sombre, très vite me vient la question “Et si je meurs, comment ma famille va le vivre ? Comment mes amis vont réagir ?”. Et puis il y a la mort en elle-même. Sera-t-elle douloureuse? Qu’y aura-t-elle après? Et puis la supplication. Pitié, pas maintenant. Je n’ai pas encore vécu tout ce que je voulais vivre ! Je n’ai pas rencontré cette personne, je n’ai pas visité cet endroit, je n’ai pas fait un gros câlin à cette personne la dernière fois qu’on s’est vu, je n’ai pas avoué ce secret... Des choses que j’ignore si je les réaliseraient réellement si je survivais mais c’est comme si le fait d’exposer tout cela me sauverait. Que, qu’importe la force qui contrôle les choses, elle m’épargnera si je la convainc que j’ai encore des choses à faire.

Tout cela en un instant, même pas. Et puis je sursaute. Aïe. Je reviens sur terre. Sirius m’a bousculé, son coude s’est appuyé contre mon ventre. Rien de bien fou mais assez pour me faire flipper. Sirius s’excuse. Je balbutie une réponse, mais rien de cohérent ne sort de ma bouche.

« C’est un Feudeymon … »

Je ne comprends pas. Je ne suis pas certain de comprendre. J’ai envie de demander à Sirius qu’est-ce qu’il raconte mais je n’en fais rien. Parce que, au-delà de le questionner sur son constat, j’ai envie de péter une pile. J’ai envie de hurler, de le secouer, de pleurer, de le supplier de nous sortir de là. Mais je sais que ça ne nous sauvera pas… Au contraire, ça ne pourrait qu’empirer la situation si je laissais mes émotions m’envahir. À la place, je suis plus ou moins figé par la peur. C’est terrible, c’est cauchemardesque, mais ça vaut peut-être mieux. Pour le moment.

Instinctivement, je m’accroche à Sirius. J’attrape son bras et me rapproche un maximum de lui. Ces questions morbides et effrayantes tournent dans ma tête. J’ai un terrible nœud au ventre, je me sens faible et tremblotant aux jambes, j’ai peur de ne même pas réussir à fuir s’il le faut. Mes yeux s’écarquillent et je pâlis alors que mon regard aperçoit les personnes qui, je le devine, sont à l’origine de tout ça. Des silhouettes d’êtres anonymes, cachés derrière des masques. Il y a du feu partout, et pourtant je frissonne. J’ai l’impression d’être frigorifié.

« Il faut qu’on te sorte de là ! »

Encore une fois, et tandis que Sirius me soulève en tenant mon bras, je commence à nouveau à balbutier mais je me laisse tirer par mon camarade avec facilité. Je le suis dans son geste, aussi confus suis-je.

Il a dit qu’il fallait me sortir de là…
Pourquoi moi ?

Je devine sans problème que j’ai sûrement quelque chose que Sirius Green n’a pas qui fait de moi une cible. Que sûrement d’autres élèves partagent ce trait avec moi. Peut-être parce que l’idée qu’on ne m’attaque que moi me terrorise tellement que je refuse d’y penser une seconde, et un peu parce que je ne vois pas pourquoi moi autrement.

Pour ce qui est de la raison exacte ? Je ne sais pas. Je n’ai pas le temps de m’arrêter et d’y réfléchir. Je n’arrive pas à parler et à demander à Sirius ce qu’il en sait. Je ne pense pas que le moment soit choisi pour le lui demander de toute manière.

« Argh ! »

La panique me gagne de plus en plus. Dire qu’il y a un instant je riais légèrement avec Sirius… Et maintenant, alors que je m'accroche à lui et que je comptais sur lui pour nous sortir de là, incapable de faire quoique ce soit d’utile moi-même, je le vois s’effondrer par terre.

Sirius !

Premier mot clair depuis le début de ce cauchemar. Mon regard capte bientôt la silhouette d'une de ces personnes masquées, la baguette pointée en direction de Sirius. Je crois que je suis près de m’évanouir. J’ignore comment j’arrive à tenir le coup. Sûrement quelque chose en moi me secoue parce que Sirius est en danger.

Le bout de la baguette de notre assaillant s’illumine et, en un geste vif et en réflexe, je saisis ma propre baguette et je prononce haut, clair et fort ;

Protego !

Je ferme les yeux alors que le sortilège de notre ennemi fuse et je serre les dents, prêt à accuser l’impact douloureux… Mais rien. Il n’y a rien. J’ai réussi mon sort… J’ai réussi mon sortilège ! Dans un autre contexte, j’aurais sauté de joie. J’aurais secoué Sirius, je me serais exclamé de joie “T’as vu !? J’ai réussi mon sortilège !”. Mais je ne le peux pas. Je ne peux pas me permettre un instant d’hésitation.

Aussitôt que je comprend que mon sort de protection a fonctionné, je pointe ma baguette en direction du sorcier masqué.

Stupéfix !

J’admet que je n’ai pas confiance en ce sortilège. Ma baguette a beau être fidèle et très peu sujette aux blocages, je ne suis pas un sorcier bien puissant et, d’ailleurs, ma baguette ne l’est pas plus que moi. C’est peut-être d’ailleurs ce qui me porte préjudice, en plus du manque de confiance en moi, puisque, je le vois, mon ennemi ne cesse de marcher qu’un instant. Et puis… Il se marre. J’en suis sûr. Je suis certain, à travers tous les sons, de l’entendre me ricaner à la face.

Dans un geste désespéré, j’attrape un livre au sol et, d’un geste vif, je le balance à la figure du sorcier masqué. Je ne m’attends pas à ce que cette initiative soit efficace, à dire vrai. Je me vois déjà gisant par terre à côté de Sirius, une baguette pointée entre les deux yeux, et j’entends le rire désagréablement cruel du sorcier masqué résonner.

Cela dit, l’action a le mérite de déstabiliser notre assaillant. Celui-ci n’a pas de mal à éviter le bouquin mais il prend un instant pour tourner la tête vers l’objet alors que ce dernier heurte une bibliothèque, tombe à ses pieds, et s’enflamme. J’ignore si le sorcier prend la peine de suivre le livre des yeux parce que mon Stupéfix a un peu fonctionné malgré tout, parce que son ego est énorme et qu’il est confiant quant à son avantage (non pas entièrement à tort), parce qu’il est perplexe face à ma tentative ridicule, ou pour que sais-je encore… Mais, pour ma part, je ne laisse pas l’opportunité miraculeuse m’échapper. Je soulève Sirius comme je le peux, balance son bras par-dessus mon épaule, et le traîne rapidement derrière une table renversée à proximité.

Allez, me lâche pas comme ça !

Je suis paniqué mais je murmure presque au creux de l’oreille de Sirius alors que je le secoue doucement. En fait, je tire surtout doucement sur son bras. Je n’ose pas regarder au-dessus de la table si le sorcier masqué arrive. Je devine que je n’ai pas tout mon temps devant moi quoi qu’il en soit. Si ça n’est pas le sorcier masqué, ce sera un autre Feudeymon ou un de ses potes…

Qu’est-ce qu’on fait !? J’ai peur…

Les larmes me montent aux yeux malgré toute la volonté que je mets à rester fort et, bientôt, je suis en train de pleurer. Non pas roulé en boule, hyperventilant, paniqué. Non, je garde un maximum mon sang froid — j’ignorais sincèrement en être capable. Une cascade de larmes roule simplement sur mes joues alors que, du regard, je cherche une issue plus ou moins safe. Je dis bien plus ou moins parce que, tout ce que je vois là, c’est des aller simple vers l’enfer. Après, peut-être que la panique et les larmes m’aveuglent un peu.

Je prie silencieusement pour que Sirius ait de meilleures idées que moi. Le Protego a fonctionné, certes… Mais ça n’est pas mon Stupéfix branlant ou mes bouquins qui vont nous sauver la mise. Quelque chose me dit que le sorcier masqué, s’il revient à nous et ne se trouve pas un nouveau jouet, sera bien plus sur ses gardes désormais.




ϟ ϟ ϟ

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La Guerre Noble
feat. Dae-Hyun Gyeon, Sirius Green, les Blue Dragons et leurs victimes

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| Vendredi 1er Mars 2002 |

Depuis le jour où j’ai prêté allégeance à Arès, il me tarde d’incarner Deimos. Le jour a su se faire désirer mais… Il est enfin là.

Il y a des hurlements, des flammes, des sortilèges qui voltigent. Il y a de la douleur, du sang, des larmes. Je peux sentir tout cela. C’est comme si chaque pincement au cœur, chaque plaie ouverte, chaque hurlement me traversait entièrement. Nourrissait mon être.

Aujourd’hui, j’ai abandonné Akutenshi Busujima. J’ai changé la personne qu’il était pour toujours. Oh, Akutenshi n’a jamais été quelqu’un d’admirable. Fût un temps, il se souciait sincèrement de bien faire, d’être une bonne personne, certes… Mais il a abandonné en comprenant qu’il ne le pourrait jamais. Qu’il était un être mauvais et qu’il ne serait libre que lorsqu’il accepterait cette vérité. Là, il a commencé à vivre. Et aujourd’hui ? Aujourd'hui, c’est comme s’il prenait son premier réel souffle. Comme s’il avait respiré un air artificiel jusqu’alors et qu’il découvrait l’oxygène, la vraie.

J’inspire un grand coup en sondant le Scitis du regard. Sous mon masque, je ne souris pas. On pourrait penser que c’est le cas… J’ai toujours ce sourire malsain aux lèvres alors, évidemment, le jour où je suis le plus heureux, il se doit d’être installé sur mes lèvres… Mais il est absent. En réalité, je suis submergé par un tas de sentiments. Du bonheur, du plaisir… Oubliez ça, je ne saurais le décrire. C’est quelque chose de profond. De si profond qu’on ne le décrit pas, on le vit. Quelque chose de tellement profond que tout se passe dans ma tête, au creux de mon ventre, et que mon visage ne trahit rien. Qu’importe, de toute manière, personne ne voit ce visage.

J’ai joué. J’ai jeté mon dévolu sur quelques étudiants, chaque fois pour une raison qui m’est propre. J’ai choisi mes victimes avec soin. Lui m’a bousculé à Poudlard. Elle m’a dragué et je trouve hilarant de la faire tomber à genoux. Lui est laid. Elle est de sang inférieur. Parce que, malgré tout, je n’oublie pas la motivation des Blue Dragons : anéantir tout ce qui n’est pas de Sang-Pur. Certes, je ne m’attaque pas qu’à des Nés-Moldus… En fait, j’avoue que je ne fais pas trop attention à ce détail à moins que je reconnaisse une personne Née-Moldue alors que je recherche ma prochaine victime. C’est un peu secondaire à mes yeux… Et puis qui ira vérifier quelles sont mes intentions et mes motivations? On m’a engagé pour faire souffrir et tuer. C’est ce que je fais. Je le fais même très bien.

Trop bien.

Je me régale à chaque fois que je fais tomber quelqu’un. Je m’assure de jouer un peu avec avant. Comme un chat chassant une souris. Où est l’intérêt de l’attraper immédiatement ? J’aime donner un coup de griffe par là, coincer ma cible, la laisser se défiler, lui laisser penser qu’elle a une chance de s’enfoncer… Et puis je réduis ses espoirs à néant. Je plonge mon regard dans le sien alors que la vie quitte doucement son corps. Et je m’assure que ce soit lent et douloureux. Parce que, encore une fois, où est l’intérêt, autrement ?

Je ne me fatigue pas à compter, à retenir les visages, à surveiller les autres. J’avance. Je choisis. Je poursuis. Je joue. J’achève. C’est aussi simple que cela. Tout ça sous un fond musical, fredonnant une douce mélodie qu’il est impossible, dans tout ce joyeux bordel, que qui que ce soit outre moi-même puisse l’entendre.

London bridge is falling down, falling down, falling down…
London bridge is falling down, my fair ladies…


Je me sens chez moi, à ma place, au milieu de tout ce chaos. Je me demande déjà comment je vais pouvoir retourner à la vie banale après ça. J’aimerai que tous les jours soient similaires. J’aimerai ne jamais plus redevenir Akutenshi Busujima. Je me nourris de l’essence de Deimos.

Pourtant toute bonne chose a une fin et puisque tout cela est éphémère, je compte me délecter de chaque seconde, de chaque victime que j’attrape. Finalement, l’idée que cela ne dure pas ne rend l’instant que plus délicieux. Mes yeux détaillent le Scitis à la recherche de la prochaine souris. Et, toujours, cette mélodie au bord des lèvres.

London bridge is falling down…

Soudainement, je repère un duo intéressant.

Hey ! Mais c’est Green et Gyeon ! Qu’est-ce qu’ils foutent ensemble, ces deux-là?

Je n’en sais rien Chishiya…

Sirius Green semble s’attacher aux personnes qui m’agacent le plus. D’abord Ian Wen, puis Dae-Hyun Gyeon. Oh, oh, j’abuse. Je ne déteste pas Dae-Hyun Gyeon. Je déteste que l’on me demande si on est de la même famille juste parce qu’on est tous les deux asiats et qu’on est tous les deux passés dans la Gazette et que, du coup, les plus cons d’entre nous ont décidé d’y deviner un lien inexistant. Je déteste qu’ils soient des starlettes, lui et ses potes, et que leurs fangirls émettent des cris stridents quand j’essaie juste de bouffer.

Je me demande où sont les copains du coréen, là de suite. J’aurais bien choppé l’un des membres du petit groupe pour forcer Gyeon a le regarder souffrir sans rien pouvoir y faire. Parce que, si je sais quelque chose concernant Gyeon, c’est qu’il est pas bien futé et pas très doué comme sorcier. On en apprend beaucoup d’une personne sur laquelle les projecteurs sont rivés, malgré soi. Je sais également qu’il est un Né-Moldu. Info donnée par une de ces fans, cette fois. Elle parlait avec son amie que c’était dingue qu’un Né-Moldu soit “si beau et si craquant”, bla bla bla…

Gyeon ferait une bonne petite souris…

Et Sirius Green ? Il te regarde de haut juste parce qu’il est ami avec cet idiot de Ian Wen…

Pas une mauvaise idée. Je l’avoue, même, c’est une bonne idée. Je passe la langue sur mes lèvres à l’idée de mettre Sirius Green a genoux. Il ne saura pas qu’il s’agit de moi, mais ça n’est qu’un détail. Le simple fait de l’entendre supplier que je l’épargne et de voir la terreur dans ses yeux suffira.

Je pointe ma baguette en direction de Sirius lance un “Diffindo”, visant plutôt le bas de ses jambes. C’est avec délice que j’observe le gamin se ramasser, pris de douleur. Quoi de mieux qu’une entaille vive pour stopper une souris dans sa fuite. Je me délecte déjà de l’image d’un Sirius Green humilié, rampant au sol pour échapper tant bien que mal à la morsure fatale de Deimos.

Le plan est simple, je vais m’amuser un peu avec ces deux-là, Gyeon et Green. Je vais porter mon attention particulièrement vers Sirius, d’abord, comme je ne crains pas du tout Dae-Hyun. Je n’ai pas peur de Sirius non plus mais le gamin est bien plus téméraire et costaud que le coréen de ce que j’en sais alors mieux vaut commencer par l’épuiser lui. Dae-Hyun essayera peut-être d’aider son ami, ou alors il fuira… Qu’importe. L’issue est la même : Sirius mourra et, ensuite, je retrouverais Gyeon et je l’enverrais rejoindre son cher ami là où vont les petites merdes de leur genre quand elles crèvent.

J’avance, la baguette toujours pointée vers Sirius. Dans mon esprit, Chishiya me donne la liste des nombreux sortilèges que je pourrais utiliser à présent. Je décide que je vais commencer en douceur… J’aime quand l’excitation grimpe doucement et progressivement. Il s’agit de ralentir ma petite souris, de l’handicaper, pour mieux la coincer et l'accabler de sortilèges bien plus sombres et douloureux.

Engorgio Cranius !

Mon esprit me dessine déjà l’image d’un Sirius se tortillant de douleur, le visage gonflé et méconnaissable, mais cet idiot de Gyeon semble se trouver un neurone quelque part dans sa petite tête vide et lève un sort de protection contre le mien.

Comment il t’as cassé !

Chishiya se marre et je fronce subtilement les sourcils. Il est évident que Gyeon n’a réussi son petit sortilège ridicule simplement parce que j’y suis allé de main molle. Il veut jouer aux super-héros ? Fort bien. Qu’il en soit ainsi ! Et pourquoi pas, après tout ? Gyeon mérite sa petite heure de gloire, n’est-ce pas ? Pour ma part, je sais très bien où je me dirige. Je vais laisser rêver notre petite starlette pour mieux le détruire ensuite. Et puis, je veux bien voir ce qu’il a dans le ventre… La victoire n’est que plus douce lorsque mon adversaire s’est défendu avant de tomber.

Stupéfix !

Juste un instant, je crains avoir sous-estimé Gyeon… Mais son sort rate misérablement. Je ne sens rien si ça n’est un léger engourdissement au niveau des bras mais même celui-ci s’efface très rapidement. C’est plus fort que moi, un sourire étire mes lèvres et j’éclate de rire. C’était… La tentative la plus hilarante qu’il m’a été donné de savourer aujourd'hui ! Du moins, c’est ce que je me dis jusqu’à ce que Gyeon me balance un livre à la face. Oubliez tout… C’est ça l’attaque la plus hilarante du jour. Merlin, ce qu’il est drôle ce garçon-là… Il m’amuse bien.

Il m’amuse tellement que je décide de lui laisser un petit peu d’avance pour faire durer le jeu.

Je prend le temps d’observer ce qu’il advient du bouquin qui lui a servi d’arme et, une fois que celui-ci se fait bouffer par le feu, je décide d’en revenir à mes dragons. À savoir mes deux petites souris. J’ai vu, du coin de l'œil, qu’ils s’étaient barrés dans une direction et je devine leur cachette bien rapidement. J’avance vers leur petite planque, faisant tourner ma baguette dans ma main, et sifflotant, cette fois, l’air qui m’accompagne depuis le commencement.

London bridge is falling down…
Falling down…
Falling down…


Je devine que, là-haut, Chishiya est accroché au suspense. Arrivé au niveau de la table renversée derrière laquelle se cachent, je le devine, mes deux proies, je prépare ma baguette. Je ne sais pas qui je vais toucher, mais je sais exactement ce que je vais faire.

Rictusempra !

J’arrive derrière Green et, presque aussitôt, je le vise du bout de ma baguette.

Sérieusement ?

Oui, sérieusement. Je pense que je ne devrais pas être le seul à sourire et à me marrer, aujourd’hui. Oui parce que, depuis que j’ai repéré mes deux souris, j’ai à nouveau un sourire accroché aux lèvres. Ce serait si égoïste de ne pas partager mon bonheur…. Vous ne pensez pas ?

Bon, pour être plus sérieux (enfin, “sérieux”, c’est vite dit), je trouve plutôt terriblement drôle l’idée que Sirius aie été incapable de sauver son ami parce qu’il était trop occupé à se tordre de rire. Finalement, c’est pas plus mal que ce soit Green qui aie été à portée de baguette en premier. L’idée de m’occuper de Gyeon me paraît plus urgente depuis son sortilège de protection réussi — la réaction de Chishiya a frappé mon égo. Et surtout depuis le coup du livre. Sacré Dae-Hyun !

J’avance vers le coréen, laissant Sirius sur le côté. Quand j’avance, Gyeon se lève d’un mouvement vif, sorti de sa sorte de confusion face au sortilège que j’ai lancé à son ami. Il pointe sa baguette vers moi mais, cette fois, ça suffit. Il est marrant, ce p’tit gars, mais son petit jeu de super-héros commence à devenir chiant.

Sectumsempra !

Au moment où je lance mon sortilège, je suis bousculé. J’ignore par quoi ou par qui mais, de ce fait, ma baguette dévie légèrement. Je grogne un instant, convaincu d’avoir loupé Gyeon… Mais, en relevant les yeux, je lis la douleur sur le visage du coréen. Il appuie ses mains au niveau du côté droit de son estomac et je devine un liquide carmin qui s’écoule sur ses doigts. Il ne lui en faut pas plus pour s’écrouler. Quant à moi, maintenant que Dae-Hyun Gyeon est maîtrisé, je me tourne pour chercher ce qui m’a bousculé et m’occuper de Sirius Green. Je reviendrais au coréen plus tard… S’il ne s’est pas vidé de son sang d’ici là, bien sûr. Ce serait dommage mais advienne que pourra, j’ai d’autres chats à fouetter…
:copyright:️ 2981 12289 0

ϟ ϟ ϟ

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気持ちが分かなかった。
(even I don’t know how I truly feel.)

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La Guerre NobleVendredi 1er mars 2002 C'était… Horrible, d'être ici. Je me sentais mal. Acculée. Mon souffle était court, mon cœur battait bien trop vite, et j'avais la tête remplie d'images que je voulais oublier. Et je savais que si je retournais sur mes pas, je reverrai ces images que je voulais désespérément oublier. Sans comprendre ce qu'il m'arrivait, le jeune homme me prit dans ses bras. J'ouvris grands les yeux, de surprise, avant de les fermer pour essayer d'arrêter mes larmes. Je n'en pouvais plus. Je voulais retourner à Poudlard, loin de toutes ces complications atroces. Être dans ses bras, bien que je ne le connaissais pas, me permettait de reprendre pied. De me sentir en sécurité, et de me rendre que je n'étais pas seule. « On ne va pas retourner là-bas, d’accord ? On est ensemble, maintenant. Et on va sortir de là, ensemble. » Il posa son menton sur ma tête, et je me contentais de murmurer : « Oui. D'accord. » Ce garçon, que je ne connaissais pas, se recula. Il garda ses mains sur mes bras, mais ça ne me dérangeait pas. Paradoxalement, j'étais sûre de ne pas me faire des films sur une possible hallucination créée par mon cerveau sous la peur.

Quand un cri retentit, au loin, je me pus m'empêcher de sursauter. Comme un brusque retour à la réalité. « Qu'est-ce qu'on va faire ? » « On peut soit essayer de sortir d’ici, mais il va falloir qu’on repasse vers le rez-de-chaussée pour rejoindre les réseaux de cheminette. Soit, on peut choisir un endroit pour se cacher. Les renforts vont bientôt arriver. Les Aurors vont arriver. » Les Aurors… Ils avait été prévenu ? Ils allaient arriver en nombre ? Si ils arrivaient en nombre, sûrement que mon oncle Shay voudrait intervenir. Jamais il ne laisserait ses collègues seuls durant un tel évènement. Et peut-être qu'à quelqu'un de ma famille, j'arriverai à parler ? A dire qui était le chef des terroristes. Que je connaissais son nom. Et puis, tonton Shay était le chef des Aurors. Quoi de mieux que de lui dire, à lui ? « Dans tous les cas, c’est toi qui décides. Alors, dis-moi, que veux-tu faire ? » Je dus prendre trop de temps pour réfléchir, car le jeune homme reprit la parole, coupant le fil de mes pensées. Je pris une grande inspiration sûre de moi, et de ce que je devais faire. « Les Aurors. On attend les Aurors. Je dois leur parler. »

« Hey petit con ! » Cette vois, dans mon dos. Je la reconnaissais. Je me tournais brusquement, pour voir Jared Parkinson, le nouvel infirmier de ma petite sœur. Il était face à un Mangemort. « Viens donc te confronter à plus fort ! Jared Parkinson, un loup-garou, apparemment je suis sur votre liste. Ton pote à l'entrée ouest me la dit avant que je le tue. » Alors que le Mangemort se dirigeait vers lui, Jared tourna les talons, pour s'enfuir. Mais avant de rentrer dans une salle de classe, il me jeta un regard. Il… Il m'avait vue. Il avait fait ça pour nous laisser le temps de s'enfuir. Je profitais de ce moment de répit, pour prendre la main du jeune homme et courir dans la direction opposée. Une cachette. Nous devions trouver une cachette. Où est-ce qu'on allait pouvoir aller ? J'étais prête à parier que l'entièreté du bâtiment administratif allait être détruit. Il fallait se cacher dans une salle de classe. Je finis par me stopper en pleine course, en me tournant vers mon compagnon, dont j'ignorais toujours le nom.

« Le bâtiment des cours d'étude de Magie Noire, où se trouve-t-il ? » Avec un père et un oncle professeurs ici, je connaissais pas mal les lieux, mais seulement les bâtiments qui les concernaient, et celui de danse, celui qui m'intéressait le plus. Les autres… Pas trop. Dont celui de la Magie Noire. Sous la peur de rester trop longtemps au milieu de ce couloir, je commençais à expliquer très vite mon idée. « Je suis prête à parier qu'ils cherchent les personnes dites impures, comme les Né-Moldus. Mais ils ne doivent pas imaginer que des Nés-Moldus puissent pratiquer la magie que eux pratiquent ! Je me dis qu'on aura moins de chance de croiser les Mangemorts dans le bâtiment de Magie Noire. » je ne savais pas si c'était vraiment une bonne idée, mais au moins, cela en était une. De toute façon, il ne fallait pas rester là. Ce n'était pas possible. Encore moins quand je vis un Mangemort au détour du couloir, dans le dos de mon compagnon. Cette fois, je fus beaucoup plus efficace. Je dégainais ma baguette : « STUPEFIX ! » Le sort le toucha en pleine poitrine. Je me tournais de nouveau vers lui, affolée que d'autres puissent arriver : « Le bâtiment de Magie Noire ? »
:copyright:️ Justayne

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J’ai fait un rêve fou, cette nuit. Une fille se transformait en cygne. Seul l’amour pouvait rompre le sortilège mais son prince en aimait une autre… et elle se tuait.

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La Guerre NobleVendredi 1er mars 2002 D'habitude, tous les vendredis, je suis à la bibliothèque de Druid's Oak pour mon stage. Normalement, je ne mets pas un pied à l'Université, ce jour-là. Une fois de temps en temps, ils nous demandent de l'aide, histoire d'aider à ranger entre les différents transferts de livres qu'il y a. C'est ce qu'il s'est passé aujourd'hui. J'ai proposé à Harry de me dévouer, comme ça, il pourra rester avec sa douce qui vient sur son lieu de stage pour le sien, qui se fait à distanciel. Une heure avant la fin, alors que je suis au fond des rayons à ranger consciencieusement par ordre alphabétique dans les bons rayons, je commence à sentir une chaleur anormale. Et une drôle d'agitation, d'un seul coup. Je me tourne, et là, mon cœur se stoppe.

Un Feudeymon dans la bibliothèque. Qui prend forme, qui prend vie, et qui nous coince. Je ne peux pas accéder à l'entrée. Je sens mon cœur rebattre pour s'accélérer à toute vitesse. Comment je vais sortir de là ? Comment ? Ça ,e peut qu'être un coup de la relève. Obligé. Il n'y avait qu'eux qui faisait du remous depuis quelques temps. Et les cris en dehors de la bibliothèque me le confirmait. Ce n'était pas un coup du jeu, jamais ça n'avait causé de tels hurlements de détresse.

Les souvenirs commencèrent à remonter à la surface. Moi dans la rue, en pleine nuit, à me faire mutiler par des adeptes de la mentalité de la relève. Ma main remonte vers le haut de ma poitrine, vers ma cicatrice totalement effacée. Je me revois encore les fuir dans les couloirs de l'UMS, le soir de la tempête, pour ne pas me faire violer. Je me revois, prostrée dans ma chambre, terrorisée, à lire et relire cet article de journal sur des Nés-Moldus massacrés, en me disant que ça aurait pu être moi. Est-ce que c'est comme ça que je vais mourir ?

Au même moment, je sens qu'on m'attrape le bras. Je me retourne d'un coup pour voir un Mangemort m'attraper par le bras. Mes yeux s'écarquillent de terreur. Pourquoi ? Pourquoi moi ? Je préfère encore mourir dans les flammes que par les mains de ce genre de personnes. « LÂCHE-MOI, LÂCHE-MOI PUTAIN ! » Je m'agite, je le frappe pour qu'il me lâche, j'essaie même de le pousser dans les flammes, et au moment où je dirige ma main vers ma baguette, il me ceinture par derrière pour m'empêcher de bouger en mettant une main sur ma bouche. Ça ne m'empêche pas de bouger dans tous les sens, d'essayer de lui faire perdre l'équilibre. Je n'ai plus peur de mourir ; mais si ça doit m'arriver, je veux entraîner cette raclure avec moi.

« EMILY !!! » Je reconnais cette voix. Je tourne le visage pour reconnaître Jared. Est-ce qu'il va réussir à m'aider malgré les flammes ? Est-ce qu'il connaît des sorts que moi je ne possède pas ? Je continue de bouger, cette fois pour me dégager des bras de ce foutu Mangemort, avant de regarder mon ami. « JARED ! » Je suis pratiquement sûre d'avoir crier dans son esprit. C'est l'une des premières fois où mon don m'échappe totalement. D'ailleurs, mon don… Est-ce qu'il ne peux pas me servir ? Je tourne au moins le regard vers cet enfoiré, toujours en me débattant, et je ressens une douleur atroce au bras. Mais je l'ignore. Je compte même m'en servir pour la lui faire ressentir. Il faut que j'arrive à faire glisser mon esprit dans le sien pour lui faire le plus mal possible, pour qu'il me lâche, et…

Et au moment, je sens qu'on transplane. Pourquoi ? Pourquoi on transplane ? Pourquoi il m'emmène ailleurs ? On arrive dans une salle de classe, et je continue de bouger, en essayant de capter son regard. Je n'ai jamais fait de mal à personne avec mon don, et je sais que j'aurai besoin de voir ses yeux pour arriver à lui faire mal. Pour essayer de m'échapper. Mais il continue de me tenir, fermement, et m'entraîne dans un placard. J'essaie presque de lui donner des coups de pieds pour m'échapper, mais rien à faire. Il m'entraîne dans un placard, ce qui me donne un goût amer à la situation. Il y a deux semaines, j'ai fais une sorte de paix (très agréable) avec mon ancien bourreau. Je ne veux pas associer ce souvenir à ce moment-là, alors que je revis, encore une fois, la peur de ma vie.

Une fois dans le placard, il me lâche enfin, et alors que je me redresse pour fixer ses yeux, il retire son masque. Et je vois Thomas. « C'est moi ! C'est moi ! C'est Thomas ! Je suis tellement désolé, je devais faire vite, je ne voulais pas que ça se passe comme ça. C'est moi Emy, c'est Thomas ! » Je sens que mes jambes allaient lâcher Pourquoi ? Pourquoi lui, ici, dans cette tenue, alors qu'il m'avait juré de ne plus partager cette idéologie raciste ? Le goût de sa trahison avait un goût encore plus amère. Comment j'avais pu le croire quand il me disait qu'il avait quitté ce monde ? « NE M'APPROCHE PAS ! » Je recule, incapable de supporter ce specatcle. Pourtant, il le fait, et prends mon visage entre mes mains. Ce geste me fait autant battre mon cœur qu'il me dégoûte.

Je sens les larmes commencer à couler sur mon visage. Je lui faisais confiance. Pour la première fois de ma vie, je lui faisais réellement confiance, je pensais qu'il était capable de changer. Je ne comprends pas ce qu'il fait dans cette tenue, et ici. « Regarde moi, je ne te ferai aucun mal, on doit rester cacher. Je vais te protéger. » « Explique-moi comment je suis censée te croire. » Je siffle, mauvaise,  mais je ne le pensais plus capable de ça. Jamais je ne m'étais jamais autant trompée que quelqu'un. Et je préférais mille fois mourir dans le Feudeymon que de savoir ça. « Regarde moi s'il te plaît, regarde moi vraiment. Ok ?! » Je le regarde, je le fusille même du regard, mais ses yeux suppliants me font tiquer. Qu'est-ce que je suis censée voir, hormis le fruit de sa trahison ? La raison de pourquoi il venait de me briser le cœur ?

Puis je compris. Il ne voulait pas que je le regarde, il voulait que je regarde. Que je regarde son esprit. Un peu dubitative, je regardais ses yeux, plus profondément, pour laisser mon esprit infiltrer le sien. La recherche ne fut pas bien longue, il pensait précisément à ce qu'il voulait me montrer.

Ce groupe s'appelait les Blue Dragon. Le chef était un dénommé Arès, et sa tête me disait vaguement quelque chose sans pouvoir remettre le doigt dessus. Ils chassaient les Né-Moldus. C'était eux, les responsables de l'attentat du bar. Thomas avait rejoint leurs rangs courant février. Mais il ne suivait pas le mouvement. Il venait de les trahir. Il venait de les trahir pour moi.

C'était trop d'informations en même temps. Mes jambes, en coton depuis un moment et qui menaçaient de lâcher, finirent par laisser tomber. Je me laissais tomber au sol, la tête sur les genoux, pour pouvoir pleurer de tout mon saoul.

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« Je croyais… Je croyais que c'était moi que tu trahissais. Que tu m'avais mentit, durant toutes ces semaines. Je croyais avoir tort de croire que tu pouvais changer… » Je le sentis se mettre à ma hauteur, mais je ne relevais pas la tête. C'était trop dur pour moi. J'avais peur pour ma vie, j'avais peur pour la vie des autres, j'avais eu le cœur brisé. Et ce n'était pas la première fois cette année que je ressentais une peur pareille. J'étais épuisée d'être sur des charbons ardents depuis plusieurs semaines. Je finis par relever la tête, le visage ruisselant de larmes. « Je suis désolée d'avoir douté de toi. » Je lui avais donné une chance. Une vraie chance. Et je me sentais mal de croire que j'avais eu tort. Parce que j'avais vu tous les changements. Il n'était plus le même qu'à Poudlard.

Thomas me montra mon bras, et je comprenais la douleur que j'avais ressentie tout à l'heure. C'était le Feudeymon. Je la contemplais, un instant. Je garderais sûrement sur mon corps le souvenir de cette journée maudite. Comment j'allais expliquer tout ça à mes parents ? « Je ne m'étais même pas rendue compte que je m'étais blessée… » Si je terminais cette journée vivante, il fallait que j'aille voir Jared, comme d'habitude. Si ça continuait, j'allais devoir lui payer les prestations… En pensant à lui, je me redressais, le dos droit, les jambes en tailleur. « J'en reviens pas que tu sois parti en laissant Jared tout seul au milieu des flammes ! C'est mon meilleur ami, et je refuse de le perdre ! » Je me redressais sur mes pieds, la main sur la porte du placard. « Je vais le chercher, ça ne se voit pas ? » Mais Thomas m'éloigne de la porte, pour m'empêcher de partir. Je comprends qu'il veuille me protéger, mais je veux aussi protéger mon ami ! Je le regarde dans les yeux, en pensant à ce que j'avais vu dans son esprit. Quelque chose qu'il ne m'avait pas dit. « C'est vrai que tu es amoureux de moi ? »
:copyright:️ Justayne

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One of would die for love
One of us would give it up
One of us would risk it all
One of us could say goodbye
One of us is hurting you
And baby that's the last thing that I wanna do

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La Guerre Noble Vendredi 1er mars 2002 Avec tout ce qu'il se passait dans les coulisses en Irlande, suite à la morsure de Victoria, je devais bien avouer que je n'avais pas traîné à l'UMS, et j'étais rentré chez moi dès 16 heures. Avec le club de duel du lendemain à Poudlard, j'étais revenu dans mon appartement étudiant, mais j'avais tellement de paperasse sur la suite de l'enquête que je me savais occupé pour le restant de la soirée. Sauf que vers 17 heures apparut dans mon appartement un Patronus de colibri. Je le reconnaissais, c'était le Patronus de l'un des espions de Diabhal, qui surveillait les jumelles Parkinson sur ma demande. Depuis l'agression de Jared, plus précisément. Il avait tellement peur pour ses soeurs que je lui avais promis de les mettre sous surveillance. Cet espion avait ordre de ne pas se montrer, sauf si elles étaient en danger. Un Patronus était donc très mauvais signe. « Votre Majesté, L'Université est attaquée par une bande de terroristes masqués. Je les soupçonne d'être les mêmes qui ont attaqué un bar, il y a un mois. Je vais protéger les duchesses Parkinson, mais nous requérons votre aide et votre expertise. » La voix était saccadée, affolée. Je sautais immédiatement sur mes pieds. Je devais y aller. Je devais aider. Je transplanais directement.

Quand j'arrivais, j'entendais de loin les cris. Je me mis en mode soldat, pour ne pas paniquer. Je me mis en mode tueur. Habitué, ça ne me prit qu'une seconde, ce qui me permettait d'analyser correctement la situation. Toutes les portes semblaient gardées. Ils semblaient empêcher les gens de sortir, mais aussi d'entrer. Il fallait que je libère une porte, pour ceux qui étaient dans les parages. A pas de loup, je me rapprochais d'une entrée. Le terroriste semblait me tourner le dos. Parfait. Je tirais de ma bottine un poignard, et, d'un oeil expert, je repérais le plexus brachial du bras qui tenait sa baguette. D'un seul coup, je lui plantais mon couteau dedans. Alors qu'il se mit à hurler, j'enfonçais un peu plus la lame, en la faisant tourner. « Ecoute-moi bien. Si tu ne veux pas mourir, je te conseille de tourner les talons et de partir le plus vite possible. Si tu résistes, je te paralyse le deuxième bras. Si je te revois dans l'UMS, je planterai ce couteau dans ton cœur. » Je le retirais le plus lentement possible, pour lui montrer que j'étais bien sérieux. Il me lança un regard mauvais, avant de se volatiliser, le bras immobile et ensanglanté.

J'essuyais rapidement la lame sur ma manche avant de le remettre dans ma chaussure, puis je rentrais par la porte désormais libre. Il y avait plusieurs étudiants totalement affolés. « Sortez par ici, la voie est libre ! Et allez chercher les Aurors. » Je les fis circuler, rassuré de voir que certains allaient s'en sortir. Puis je pris ma baguette, et fit apparaître un Patronus. « Trouve les jumelles Parkinson. » Le loup tourna les pattes et se mit à courir. Je le suivais, en toute discrétion, et je finis par arriver dans une salle remplie de créatures. J'en reconnaissais quelques-unes. L'une d'entre elle se faisait torturer par un des terroristes, qui semblait énormément s'amuser. Sans réfléchir, je le pétrifiais avec ma baguette que j'avais toujours à la main. Une fois à terre, je me rapprochais de lui, pris mon pistolet caché sous ma veste, et je tirais en plein milieu de son front, avant de me tourner vers mon espion, qui était présent, pâle. Il avait du se faire torturer pour être dans cet état. « La porte la plus au sud est dégagée. Amène toutes ces personnes. » Il hocha lentement la tête, et je l'aidais à se relever. Puis je me tournais vers les Duchesses, qui insistaient pour retrouver Jared. Bon sang, elles étaient aussi têtues que leur frère ! Je finis par regarder mon espion. « Bon, je récupère les Duchesses Parkinson, et on va trouver leur frère. » Elles me remercièrent, et on sortit silencieusement de la salle.

Je n'aimais pas cette sensation, normalement, des civiles comme elles auraient dû partir. On perd du temps, là ! Et elles me faisaient avancer lentement. Parce que je vérifiais à la fois devant et derrière qu'on ne se fasse pas attaquer. Doucement, j'ouvris une porte battante avant de tendre la baguette, prêt à attaquer. Mais je ne vis que Jared, un corps contre lui, la baguette sous le menton. Quand il le laissa tomber à ses pieds, je sus. Je sus que c'est lui qui l'avait tué. Il semblait n'avoir aucun regret. Je ne pus m'empêcher de hausser un sourcil impressionné. Je savais que le cerveau de Jared pourrait servir à Diabhal, mais apparemment, ses capacités physiques aussi. Il fallait simplement que je prenne un moment pour lui en parler, mais aujourd'hui n'était pas le moment. Les duchesses couraient dans les bras de leur frère, qui me regardait. Je me doutais que le sang sur son corps n'était pas le sien. Il avait deux odeurs sur lui. Mais ses soeurs avaient beau être des loups-garous, elles ne remarquèrent pas ce détail, et laissèrent la panique parler. « C'est rien, un peu de casse, je m'en remettrai, comme toujours. » Il les guéris rapidement, puis je les emmène rapidement à la sortie que j'avais libéré. Jared leur dit de transplaner en Irlande, mais, une nouvelle fois, elles n'en firent qu'à leur tête. « Non Jared, viens avec nous, s'il te plait ! » « Je vais revenir, mais je ne peux pas partir maintenant. Beaucoup... beaucoup de gens ont besoin d'aide. Je ne peux pas déserter. Je suis un soigneur. Alana... Alana calme toi. Il ne m'arrivera rien, mais je dois rester pour tous ces gens. » Elles sautent dans leurs bras. Je peux comprendre leurs émotions, mais ce n'est clairement pas le moment, chaque seconde qui passe est une seconde de trop pour elles, et une seconde de perdue, pour Jared et moi, qui pourrions encore sauver des vies. Je finis par poser une main sur leurs épaules, doucement mais fermement. « Je veillerai à ce qu'il n'arrive rien à votre frère. C'est un soigneur, il peut nous aider. Alors que vous, vous ne faites que nous retarder, et c'est dangereux. » Elles hésitèrent encore un instant, avant de finir par partir, enfin.

Jared soupire, avant de se tourner vers moi. Je me doute qu'il veut me remercier, mais ce n'est pas le moment. « Plus tard. Là, il faut vraiment y aller. » « J'ai une ami à la bibliothèque, je vais couvrir ce côté là ! » L'avantage est qu'il a déjà le langage de Diabhal. J'hoche la tête, avant de partir en courant, moi aussi. J'ai de nouveau entendu des cris. Moi, je veux sauver des vies. Je cours vers la source des cris, avant de voir d'autres terroristes torturer, voir tuer de pauvres étudiants. Ils sont deux, cette fois. Ma baguette toujours à la main, je prends mon pistolet de l'autre main. « Stranguleus epinas ! » Une longue liane épineuse s'échappe de ma baguette et se faufile jusqu'au premier. La liane le ligote et monte vers son cou, tout ça en l'espace de deux secondes. Le temps que son partenaire tourne la tête et me voit. Pendant que ma première main continue d'étrangler le terroriste avec ma liane magique, mon autre main se lève, je tire en plein cœur du deuxième terroriste. Il s'écroule, pendant que l'autre suffoque. Je tire la liane d'un seul coup, pour finir de l'achever. Parfait. « Venez avec moi. Je vais vous sortir de là. » Pour la seconde fois de la journée, j'amenais un petit groupe vers la sortie que j'avais libérée. Et, merci aux déesses Morrigans, mais aucun terroriste ne semblait être revenu par là. Cela voulait dire que d'autres ont pu peut-être s'enfuir. Et ça fera une entrée pour quand les Aurors seront là, ce qui ne devrait plus tarder.

Une fois le groupe parti, je me mis à courir à la bibliothèque. J'avais protégé les duchesses Parkinson, maintenant, c'est de Jared dont je devais m'occuper. Quand j'arrivais, le Scitis semblait en feu. Un feu incontrôlable, impossible à éteindre, avec des cadavres par terre. C'était vraiment la guerre. Mais où était Jared ? Je regardais autour de moi, avant d'entendre du bruit dans une salle de classe. Je jette un oeil, et je vois Jared esquiver un ennemi en sautant entre les tables. Le temps que je rentre, il leva la main pour lancer un sort. « APNEO ! » Au moins, ce sort inconnu semblait efficace, bien que long. Son ennemi commença à suffoquer, et Jared ne semblait pas pouvoir lâcher sa prise. Je me rapprochais, en arrivant par derrière. Je comptais faire un quebra-pescoço, en plaçant mon avant-bras contre sa gorge, que je comprimais, puis je le le fis tourner, jusqu'à ce que son cou se rompe. Puis je laissais tomber le corps au sol. « Ah ouais, ça aussi c'est efficace, et plus rapide. » « Chaque seconde compte, quand il s'agit de sauver une vie. Il me semble que c'est pareil en médecine. » Je lui souris doucement, avant de désigner le corps de son adversaire. « Bon, c'est qui, ces types ? » Jared me confirmait que c'étaient des Mangemorts. Les mêmes qui ont attaqué un bar en février.

« J'ai fait sortir pas mal d'étudiants déjà. Maintenant, le but serait de retourner aux entrées pour aider les Aurors d'entrer. Ils ont été normalement prévenus. Tu restes avec moi. » Un Médicomage en devenir, et bon, de surcroit, me semblait indispensable pour cette mission. Je m'approchais de la porte, doucement, pour vérifier que les Mangemorts étaient partis voir ailleurs. Puis je regardais Jared, et lui fit un signe de la tête pour qu'il me suive discrètement. Le mieux était d'être discret. Tous les étudiants ne savaient pas se battre, alors, ce n'était pas la peine de foncer tête baissée comme il avait pu le faire juste avant. On avançait silencieusement dans les couloirs déserts. A un coin, je passais doucement ma tête pour regarder quand je vis encore un ennemi en train de torturer un pauvre étudiant. Je me remis droit pour me recacher, un bras contre le torse de Jared pour qu'il ne se penche pas pour voir. Je lui chuchotais, le plus bas possible : « Laisse-moi lancer le premier sort, et quand je te ferai signe, tu courras pour soigner l'étudiant. » Je mis mon doigt sur mes lèvres pour qu'il hoche la tête, pour me montrer qu'il avait compris.

Ma baguette fermement tenue dans ma main, je comptais jusqu'à trois sur mes doigts, pour que Jared puisse voir, et qu'il se tienne droit. Puis je bondis dans le couloir, et sans attendre, je lançais : « Confundo ! » Le Mangemort commençait à faire des gestes plutôt étranges. Parfait. « Jared, à toi ! Expedimenta ! » Le but n'était pas de tuer tous les Mangemorts qui se trouvaient sur mon chemin, même si c'était par moment nécessaire. Mais si je pouvais en capturer quelques-uns sur la route, pour les livrer aux Mangemorts et qu'ils les interrogent, ça serait pas plus mal. Histoire qu'ils donnent aussi des informations sur le taré qui était derrière tout ça. En tout cas, une fois que j'appelais Jared, il se précipitait pour aider la pauvre étudiante. Je restais à côté, surveillant et tournant sans cesse la tête, pour vérifier que des renforts ne venaient pas aider notre ami confus et suspendu. « Je te laisserai bien là, pour les Aurors, toi. » Je marmonnais en lui retirant son casque. Mais son visage ne me disait absolument rien.

Au même moment, j'entendis un bruit assez éloigné pour que seul un loup-garou entraîné puisse réagir, mais suffisamment proche pour me retirer le temps de réfléchir. Je me tournais d'un coup vers la source du bruit. Je vis alors la cavalerie approcher. Et évidemment, Jared qui soignait la pauvre étudiante était au milieu. « Jared ! Bend síos !1 » Jared pencha la tête au moment où je laissais : « Bombarda ! » Une explosion tonna, et des pierres tombèrent, nous séparant ainsi de nos ennemis. « Jared, tu en as encore plus longtemps ? »

1 : Baisse-toi ! (Irlandais)
:copyright:️ Justayne

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Beg me for mercy
I am the violence
What you gon' do
When there's blood in the water

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La Guerre NobleFt Blue Dragons, Sam Phelps, Mióróis B. Fowl & co

Vendredi 1er mars 2002  

Je suis à la bibliothèque depuis quoi presque une heure déjà. Je regarde l'heure sur ma montre, je m'étire un peu. J'aime bien faire mes devoirs ici, c'est calme et plus grand que ma chambre. Les dernières semaines ont été mouvementées. Les évènements récents étant clairement inquiétants avec l'apparition de ce nouveau groupe. Je n'ai pas tellement peur pour moi, je ne suis pas né moldu mais ça me rappelle de mauvais souvenirs. La guerre qui n'est pas si loin dans mon esprit. Ce qui m'a fait devenir encore plus angoissé que je ne l'étais déjà.  

Je soupire avant de me replonger dans mon bouquin et de recommencer à écrire sur mon parchemin. Et puis, sans signe avant-coureur j'entends un de mes camarades.  

« COUCHE-TOI ! » Je sursaute et par reflexe je me jette par terre. J'ai reconnu cette intonation. Et heureusement à priori parce qu'un dragon passe au-dessus de ma tête avant de s'encastrer dans l'immense étagère juste en face de moi. Je sais que l'avertissement ne m'étais pas dédié, mais cela m'a sans doute sauvé la vie. Je regarde, médusé le feu se déclencher. Je n'ai pas le temps de réfléchir, je me relève. Je suis terrifié mais je suis aussi en mode combat. Je ne m'emmerde pas à récupérer mes affaires, il faut que je me casse d'ici. Je suis terriblement égoïste sur le moment comme je suis seul, je ne pense pas du tout aux autres. Et honnêtement, sur le moment j'en ai rien à secouer, je pense qu'à ma gueule.   

Je vérifie mais je n'ai pas l'air d'être blessé, j'analyse autour de moi. Je ne peux pas m'enfuir par-là d'où vient le tir question de logique. C'est là où doit se trouver les assaillants. Je prends la direction opposée même-ci ça veut dire passer près du brasier. Je cours et mon regard tombe sur un gars qui a l'air terrorisé. Je prends quand même le temps de réfléchir si je dois m'encombrer d'un poids mort. Mais ma conscience ne me laisse pas le choix. Je m'approche du garçon.

"Hé tu n'es pas blessé ?" Il n'en a pas l'air et il secoue la tête comme pour me confirmer. Je ne sais pas ce qu'il se passe mais je ne peux pas juste laisser les autres mourir. Même-ci je n'ai qu'une envie sauver ma propre peau. Foutue conscience de merde ! Je tire le garçon qui doit avoir le même âge que moi, mais qui semble étonnamment bien plus jeune à l'instant. "Bouge ton cul si tu veux vivre, abruti !" Je m'énerve un peu alors qu'il est amorphe se laissant trainer à travers le Scitis pour atteindre l'autre sortie. Les cris résonnent de partout, du coup je sais que je n'ai pas besoin de lancer l'alerte. Le feu gagne du terrain lui aussi. Putain de merde ! "Si tu veux pas que je t'abandonne ici, cours !" Il me regarde avec des yeux effrayés, ouais je crois que j'ai laissé mon masque social quelque part au sol dans la panique de l'attaque. Tant pis, j'ai pas le temps de prendre des pincettes. Alec langue de serpent le retour !

«Je... Je vais courir. Ne me laisse pas ici.» Le tout les larmes aux yeux. Merlin, j'ai pas envie de jouer les nounous ! Le gars commence à courir, ENFIN. On laisse derrière nous le Scitis, sauf que le couloir qu'on rejoint n'est pas vide. Et on se fait attaquer à peine un pied dans celui-ci. Et l'autre empoté se prend un sort, bien sûr. Prévisible. J'observe le gars face à moi, je suis inquiet pour l'autre gars à qui j'ai sauvé les miches, il s'est pris un mauvais sort. Je crois. Quand l'encapuchonné s'approche de sa première victime, je décide à recentrer son attention sur moi.

"Hé laisses le tranquille ! Tu vois pas qu'il est déjà hors combat ?" Je demande de façon rhétorique baguette en main. J'analyse mon adversaire me rappelant des cours de défenses. Ce qui me faisais défaut dans ce cursus, c'est pas que j'étais nul, je suis bon stratège et j'analyse vite. Le problème c'est que je déteste me battre. «Tu serais pas un peu suicidaire toi ?» La voix moqueuse me fait vriller. Comme si tout ça n'était qu'un putain de jeu, on parle de vie humaine bordel de merde !  

"Et toi, tu serais pas un peu débile ? Parce que vraiment encore sur cette suprématie du sang. C'est passé de mode, tête de nœud." Voilà le moi en roue libre, celui qui cherche la merde pour que l'autre fasse des erreurs. C'est assez tordu comme technique. Mais j'en ai rien à faire, c'est le résultat qui compte. «Ferme ta putain de gueule, t'es quoi toi l'un de ces déchets ou simplement un traitre à ton sang ?» Me demande l'autre, j'évite de justesse le sort qu'il me lance. «Tu fais le malin, mais tu arrives à peine à éviter mes attaques.» Se moque Dark Vador... J'ai envie de rire, ça doit être un rire nerveux. Mais m'imaginer me battre littéralement avec Dark Vador c'est juste hilarant. Je me demande qui de lui ou moi et le plus taré tout à coup.  

On échange des sorts pendant quelques minutes quand je sens une présence dans mon dos. Une voix familière me titille.  «Il faut surveiller ton dos Alec, tu cherches à mourir ?» Sam ? Qu'est-ce qu'il fiche ici celui-là ? Bien que je lui sois reconnaissant. "Ferme ta gueule Sam ! Je fais ce que je peux, ok ?" Ce gars est chelou mais toute aide est bonne à prendre tout de suite. On s'occupe donc chacun de nos adversaires respectifs. Sam se débarrasse assez rapidement du lâche qui a essayé de m'attaquer dans le dos et on se retrouve à deux contre un et l'autre gars se faire juste simplement la malle. Nan mais sérieux ? J'ai plus important à gérer, le gars que j'avais avec moi je vérifie s'il est toujours en vie. On dirait bien que oui.  
«On doit se barrer d'ici... Alec ? Il faut qu'on se casse !» Pris dans mon observation je n'ai pas capté tout de suite la voix de Sam. "Il est vivant. Je suppose qu'on peut le laisser là. Il parait mort de toute façon, personne ne se souciera de lui. Il devrait être en sécurité." Le rire de Sam me fait froid dans le dos. Mais bon il m'a quand même sauvé la vie, ce n'est pas parce qu'il est bizarre que je dois le traiter comme un parasite. «J'aurais pensé à beaucoup de choses, mais pas que tu proposes de l'abandonner ici.» Je fronce les sourcils, il ne me connait pas comme la plupart des gens de toute façon. "C'est pas mon problème ce que tu crois savoir sur moi. Je suis juste pragmatique, se trainer un blessé va nous faire tuer." Et comme je l'ai dit tant qu'il est inconscient, je doute que qui que ce soit vérifie s'il est bien mort. Pourquoi j'ai le goût du sang dans la bouche ? Je m'essuie la joue, merde je vais avoir une belle balafre vu le sang sur mes mains.  

Des bruits de pas attirent notre attention, on se retourne dans un même mouvement baguette levée. Il va falloir qu'on bouge, mais j'avoue qu'avec la fumée qui commence à arriver de partout, j'ai bien du mal à me repérer sans parler des cris et du brouhaha ambiant. Mon visage s'éclaire quand je reconnais Mióróis. Je me lève soudainement. "Tu n'es pas blessée ?" Je sens le regard de Sam dans mon dos mais j'en ai rien à faire. Voir un visage familier alors que l’enfer se déchaine ça fait plaisir. "Il ne faut pas qu’on traine ici. Il y a un autre gars avec nous, mais il est inconscient..." Je le cherche des yeux mais je ne le trouve pas. Je croise le regard de Sam qui hausse les épaules. Je veux bien que la fumée commence à masquer le couloir mais quand même. C’est bizarre. Peut-être qu’il a repris conscience et qu’il s’est enfuit ?  

Juste après notre échange de regard on entend un cri strident. Et merde, où est passé cet abruti de première ? "Bordel ! Je suis sûr qu'il s'est fait attaquer ce connard !" Je m'exclame râlant à voix haute sans aucun filtre. «Gentil Alec, il y a une dame avec nous.» Se moque Sam, comment le gars trouve le temps de plaisanter dans cette situation je ne comprends pas. Mon regard se dirige vers la brune, je lui lance un regard interrogateur, lui demandant sans mot si elle est prête à nous suivre. Oui parce que Sam a l'air bien décider à me suivre, pour une raison que j'ignore. Mais je n'ai pas le temps de me poser des questions, j'apprécie juste qu'il soit là.

Design @Lilith

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C'est pas parce qu'on a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule.

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La Guerre Noble Tumblr_pwp6a0SeOO1ur5mhmo4_250La Guerre Noble Giphy

“Introduire une goutte d’anarchie, déranger l’ordre établi et tout devient brutalement... chaotique... Je suis un agent du chaos, et savez-vous ce qu’est le chaos ? C’est quelque chose de juste.” Le Jocker




LA GUERRE NOBLE
01.03.2002

Je soupire. L'ennui est mortel, cette heure de cours me fait royalement chier. J'ai l'impression que ça n'en finira jamais. Autant c'est un amusement de malade de jouer un rôle, mais reprendre les cours en eux même c'est chiant. Seul les cours d'acting me plaisent vraiment. Je soupire une nouvelle fois, mon voisin de table me lance un regard noir. Je lui fais un sourire innocent.

Quand la fin du cours sonne, je me lève sans un regard en arrière. Je quitte la salle plus vite que mon ombre. Je m'étire comme un chat, qu'est ce que je vais faire ce soir ? Taylor n'est pas là, le Lussuria, le 7ème Ciel ou chasser ? J'hésite grandement. J'hésites jusqu'à mes sens perçoivent l'odeur du feu, du sang et les cris. Je fronce les sourcils, que se passe t'il ? Un incident dans un labo ? Quoique non ça a l'air assez proche, ça semble plus venir de la bibliothèque. N'ayant rien de mieux à faire je décide de me rendre sur place.

Arrivé sur place mes sourcils se haussent. Un léger sourire apparait sur mon visage face à la scène de chaos. Je décide de rester en retrait le temps d'observer un peu ce qu'il se passe. Je ne comprends pas vraiment, mais j'entends vaguement parler de Blue Dragons. Encore eux ? Ennuyant. Un remake des mangemorts qui se veut original. C'est d'une banalité affligeante. Je ne compte pas m'attarder, sauver des gens ce n'est pas vraiment mon genre de toute façon. Prendre des risques pour aider des inconnus sans contrepartie très peu pour moi. Je suis prêts à partir quand j'entends la voix d'Alec.

"Hey laissez le tranquille !" Je m'approche de la voix et tombe sur une scène que je n'aurais jamais pensé voir. Alec, le peureux qui se bat comme un beau diable, je ne pensais pas qu'il savait si bien se servir de sa baguette. Ni même qu'il pouvait se montrer si hargneux. Je l'observe un instant et quand un sort fuse dans son dos, je ne sais pas pourquoi je décide d'intervenir. Mon corps à bougé tout seul et le sort est dévié.

"Il faut surveiller ton dos Alec, tu cherches à mourir ?" Je demande d'une voix trainante en lançant un regard de psychopathe à celui qui a jeté un sort dans le dos de mon neveu. Il hésite, trop longtemps si vous voulez mon avis. "Ferme ta gueule Sam ! Je fais ce que je peux, ok ?" Je suis surpris par le ton et les mots employés. Il est rarement aussi franc, je me demande si il n'y a pas une part de sa véritable personnalité là. J'éclate de rire. "Ok, ok Alec. Que dirais tu de se débarrasser de nos adversaires ?" Je demande presque joyeusement. Je décide de rester attentif à ne pas lancer de sorts de magie noire à tout va.  

Je commence à lancer des sorts à une rapidité redoutable, et je me rends compte que mon adversaire n'est même pas un bon combattant. Ennuyeux. Je m'en débarrasse rapidement et ça sans un sort de magie noire, s'il vous plait ! Alec est toujours en train d'en découdre avec son adversaire. Quand je me retourne pour l'aider, le gars se fait clairement la malle. Alec, lui se dirige auprès d'une masse au sol en sal état, et d'ailleurs Alec est blessé aussi. Je peux sentir très clairement l'odeur de son sang. L'air est d'ailleurs saturé de cette odeur en plus de celle de cramé. Ca devient difficile pour moi de garder le contrôle de moi même.

"On doit se barrer d'ici... Alec ? Il faut qu'on se casse !" Ma voix est pressante, déjà parce que je vais perdre le contrôle mais aussi parce que j'ai pas envie de faire un carnage alors que j'essaie de me rapprocher du gamin. Et puis aucune envie de mettre en travers d'un mage noir. On a ensuite un échange fort intéressant, quand je dis que ce gamin à l'étoffe pour être un sociopathe. Ou un soldat mais si je me fie à son échange de politesse avec le gars à cape, il y a plus de chance qu'il ai les traits d'un sociopathe.

La fumée envahie peu à peu le couloir, et bientôt on y voit plus grand chose. Et vu le boucan alentour difficile de se repérer. Pourtant dans le couloir désert des bruits de pas attirent mon attention. Alec qui était encore accroupi près du gars au sol s'est relevé en alerte, baguette levée. Sauf qu'apparemment il la connait. Je la dévisage, avec l'odeur de fumée et de sang dans l'air j'avoue que j'ai du mal à savoir si j'ai déjà senti cette odeur sur Alec. Je reste en retrait observant leur interaction curieusement. Autant pour moi c'est bien un ado comme les autres. Je suis presque déçu.

Et voilà qu'on court après le mort qui n'est pas mort. Pff ennuyeux. On court pas bien longtemps d'ailleurs. Le gars à moitié clamsé git à terre entouré par des capes noires. Dans l'échauffourée qui suit je me retrouve séparé des deux autres. Et dire que je ne voulais pas m'impliquer dans ce merdier au départ. Je décide d'avancer pour retrouver les deux gamins.

Sauf que je crois que j'arrive à l'intérieur de la biblio qui est en train de cramer sévère. Je tombe sur une scène apocalyptique, franchement ce bordel commence à m'amuser. Même-ci je reste inquiet à propos de mon neveu. Je tombe sur un gars qui se vide de son sang et un de ces bouffons en cape noire. J'ai bousculé le gars pour le faire chier honnêtement. Le chaos c'est amusant. N'allez pas croire que c'était pour sauver les deux autres étudiants. J'en ai rien à faire qu'ils vivent ou meurent. Mais là je suis de mauvaise humeur, un sourire un de cinglé apparait sur mon visage. L'odeur du sang me fait un peu perdre la raison. C'est un peu buffet gratuit pour un vampire dans mon genre aujourd'hui.

"C'est pas très propre, vous en avez mit partout sur le tapis." Je laisse échapper avec un sourire de dingue. Disons franchement les choses, je ne dois pas avoir l'air saint d'esprit. Heureusement qu'Alexander n'est pas dans les parages. Je suis en train de perdre le contrôle de moi même. L'excitation dû à l'hémoglobine et le chaos ambiant me rend légèrement euphorique.



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Je suis un homme charmant. Sociopathe à ses heures.

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La Guerre NobleAttentat des Blue DragonsVendredi 1er mars 2002


La Guerre Noble 26a0 ATTENTION ! CE RP CONTIENT QUELQUES PASSAGES DE PROPOS FAISANT REFERENCE A DES VIOLENCES SEXUELLES !

Je ne supporte pas de la voir dans cet état, c'est terrifiant et déboussolant à chaque fois, et c'est terrible de ce dire que ce n'est pas la première fois que je la vois ainsi. Pourtant aujourd'hui c'est différent, aujourd'hui j'ai l'impression de la perdre pour toujours, j'ai l'impression de briser à tout jamais sa confiance en moi. Pourtant je jure que je ne lui veux aucun mal.

Quand elle me repousse, qu'elle me hurle de ne pas la toucher, c'est comme si elle me rouait de coups. J'ai tellement peur. Je ne peux rien lui dire, rien lui avouer sans risquer ma vie et la sienne. J'aimerai tout déverser, la rassurer, mais je ne sais absolument pas comment m'y prendre rapidement. Il faut d'abord qu'elle se calme, qu'elle me comprenne, qu'elle fasse ce que je lui dis.

« Explique-moi comment je suis censée te croire. »

Je ne peux rien lui, je ne peux rien te dire. Emily ! Emily s'il te plait, lis dans mon esprit, fais-le, comprends moi. Emily ! J’aperçois l'empreinte de la trahison dans son regard et dans chacune de ses larmes qui coulent sur son visage. Je ne veux plus le voir.

« Regarde moi s'il te plaît, regarde moi vraiment. Ok ?! »

Mes yeux sont suppliants, il faut qu'elle fouille mon esprit, toutes les informations sont là. J'ai été enrôlé l'année dernière par Arès, il a monté une relève, on les appelle les Blue Dragons. Ils sont nombreux, avec des idéaux bien pires que le Seigneur des Ténèbres. Je n'ai pas su dire non, à l'époque je n'ai pas hésité une seconde, je me suis dis que mes parents seraient fiers que je prenne la relève, que je fasse parti de ce groupe, mais c'était avant de te rencontrer, avant de tomber amoureux de toi Emily.

En février, Arès m'a forcé à rejoindre intégralement le groupe, il m'a enlevé la Marque des Ténèbres pour la sienne. Si j'avais refusé, il aurait compris que quelque chose n'allait pas. Je l'ai fait pour te protéger. J'ai fais mon possible pour fuir toutes leurs actions, c'est eux l'attentat du bar, je n'y étais pas. Je m'y refuse. Si je suis ici aujourd'hui, dans cette tenue, c'est pour toi, uniquement pour toi. Je ne savais pas que je faisais une terrible erreur, j'essaye de changer. Ils en veulent aux nés-moldus, aux créatures magiques, à tous ceux qu'ils trouvent indignes. Ils ont des listes, avec le noms de toutes les personnes à chasser. Je ne veux plus en faire partir. Mais je ne peux rien dire, je suis lié par magie, si je parle, je brûlerai sur place. Peut-être que je devrai brûler pour tout ce que j'ai fait ? Mais je veux une chance de me racheter, je veux changer pour toi. Je suis en train de les trahir, de les trahir pour toi.

« Je ne te veux aucun mal, je ne te ferai aucun mal, tu dois me croire. Je suis tellement désolé Emily. »

Elle a vu, elle m'a regardé, son visage à changer, je sais qu'elle a compris. Ça a marché ! Je la regarde glisser vers le sol, abattu par toutes ces révélations, la tête sur ses genoux, mon cœur se fissure dès que j'entends ses sanglots. Je me sens impuissant. Ma gorge est nouée, tout mon être est un nœud. Qu'est-ce que j'ai fais ?

« Je croyais… Je croyais que c'était moi que tu trahissais. Que tu m'avais mentit, durant toutes ces semaines. Je croyais avoir tort de croire que tu pouvais changer… »

Le trou dans mon cœur s'élargit, il faudra des années, peut-être toute une vie pour qu'elle me fasse totalement confiance. C'est moi qui ait fait cela, qui l'ai brisé avec des années de tortures psychologiques. J'ai été affreux avec elle, je le sais maintenant, et je ne peux qu'essayer de lui prouver que je peux changer pour elle. Je me baisse pour être accroupi avec elle. Elle ne me regarde pas et c'est peut-être mieux ainsi.

« Je ne t'en veux pas, je comprends. J'ai été un monstre durant des années, j'ai été ton Epouvantard, alors tu... tu as le droit d'avoir peur que je te mente aujourd'hui.»

Elle redresse son visage vers moi, son visage ravagé par les larmes, j'en ai un hoquet de douleur. J'aime tellement la faire rire, là où avant ce visage éprouvé m'aurait satisfait, il me dévaste aujourd'hui.

« Je suis désolée d'avoir douté de toi. »

Je viens essuyer quelques larmes avec la manche de ma cape. Son maquillage aussi a coulé.

« Ne le sois pas, je ne t'en veux pas. J'ai été mystérieux, je ne … je....»

Je ne peux rien dire, je ne peux même pas dire que je ne peux rien lui dire. Tout est là, dans mon esprit, mais rien ne doit franchir mes lèvres. J'espère qu'elle le sait. Je m’aperçois qu'elle est brûlée, je lui montre le bras.

« Je ne m'étais même pas rendue compte que je m'étais blessée… »
« Il faudra s'occuper de ça le plus rapidement possible, c'est un Feudeymon, ça peut laisser des traces.»

Sa position change brutalement, elle se raidit.

« J'en reviens pas que tu sois parti en laissant Jared tout seul au milieu des flammes ! C'est mon meilleur ami, et je refuse de le perdre ! »
« On était au milieu d'un Feudeymon Emily, et je n'avais qu'une vie à sauver aujourd'hui ! Je suis sûr qu'il a pu sortir.»

Je suis désolé pour son ami, mais ma priorité c'était elle, je n'avais pas le temps pour revenir en arrière, pour sortir des flammes et récupérer son ami. Il est grand, je suis sûr qu'il s'en est sorti, après tout c'est un animal, il est plus résistant, je l'ai vu à Poudlard. Je la vois alors se relever rapidement et poser une main sur la poignée du placard.

« Qu'est-ce que tu fais ?!»
« Je vais le chercher, ça ne se voit pas ? »

Je l'attrape par les épaules et la colle contre le fond du réduit. Elle est folle !

« Emily c'est dangereux dehors. Tu n'es pas en sécurité. Ils ont ton nom et je viens de...»

Les trahir. Pour toi. On aura qu'une chance, pas deux.

« C'est vrai que tu es amoureux de moi ? »

Mes mains encore sur ses épaules, j'ai un mouvement de recul, comme si elle m'avait lancé un sortilège en pleine poitrine. Mon cœur fait une embardé. Je ne pense pas l'avoir dit si ?

« Pourquoi tu... je... »

Oh. Elle la vu, dans mon esprit, elle l'a perçu. Je la regarde complètement désarmé. Je ne me le suis jamais vraiment avoué. Mais oui, oui mes sentiments sont fort, très fort, je n'ai jamais ressentis cela pour personne. C'est de l'amour, bien sûr que c'est de l'amour. Je suis amoureux, oui je le suis. Je l'aime. Je l'aime plus que ma propre vie. Mais est-ce vraiment le moment pour le dire ? Ça n'a rien de romantique ici, dans un placard au milieu de terroristes.

« Mes sentiments sont... »

On entend tout d'un coup un bruit qui nous fige sur place, c'est la porte de la salle de classe qui s'ouvre, celle où notre placard se trouve. Instinctivement je place ma main sur la bouche d'Emily, sans lui faire mal, mais pour qu'elle comprenne qu'il ne faut plus parler.

« Fais-moi confiance, quoi qu'il arrive, quoi que je fasse. » murmuré-je à son oreille.

Je me décale pour la regarder dans les yeux et hoche doucement la tête pour savoir si elle est d'accord. Mais une voix retentis alors dans la classe.

« Hominum revelio  »

PUTAIN ! Je réagis au quart de tour en entendant ce sortilège qui révèle notre présence. Je sors instantanément du placard, mes doigts serrés autour du poignet d'Emily.

« Allez sort de là toi. Tu n'as nulle part où te cacher.»

Le Blue Dragons me regarde étonné, sa baguette pointée sur moi dans un premier temps.

« Baisse ça, tu vas me blesser.»
« Qu'est-ce que tu foutais là dedans avec elle ?»
« Ce ne sont pas tes affaires, tu n'as pas quelqu'un d'autre à trouver et torturer ?»
« Oooh, Oooh je vois, tu te l'ai tapé !!?»

Il éclate de rire. Et s'approche de nous, il regarde Emily avec le regard le plus pervers que j'ai jamais vu de ma vie. Il lèche même ses lèvres, trahissant un désir que je ne veux pas formuler même en pensée.

« Et tu me la prêtes ? C'est vrai qu'elle est plutôt bonne. Putain Phobos, tu hésites pas toi en temps de guerre. Oh mais... attend, mais c'est la salope d'Evans, on avait pas réussi à se la taper à la soirée improvisée à la tempête la dernière fois.»

Il s'avance encore plus, jusqu'à essayer de la toucher en levant sa main vers elle, mais je m'interpose entre eux avant que ses doigts ne la touchent. Mon cœur bat tellement vite que j'ai l'impression qu'il va exploser et détruire la pièce entière. Mon regard est si noir que j'ai l'impression que mes yeux ne retrouveront plus jamais leur bleu habituel.

« Je te l'ai déjà dit à de multiples reprises...»

J'avance mon visage du sien, baguette dans ma main pointée sur lui. Je sens ma magie qui crépite, et mes doigts qui se crispent sur le poignet d'Emily, comme si je voulais m'ancrer en elle, ne jamais la perdre. La gardant bien à distance du sorcier dans mon dos. Je voudrai qu'elle sache que tout ce que je dis, c'est pour la sauver, pas parce que je le pense. Aussi, sans que le Blue Dragons puisse le détecter, mes doigts lâchent le poignet d'Emy pour venir entrelacer ses doigts à elle pour un contact plus doux avec elle.

« … elle est à moi, personne d'autre ne la touchera. J'ai commencé un truc avec elle il y a des années, et c'est à moi de le terminer. Est-ce que c'est un peu plus clair maintenant ?»

Les yeux du Blue Dragons s'illuminent, un sourire barre son visage.

« Oh Oh Oh, le bourreau est de retour, mec t'es mon héro !»

Il se décale pour nous laisser passer. Je lâche alors ses doigts pour venir ressaisir son poignet et je quitte la pièce en la traînant derrière moi. Au moment où elle passe devant le sorcier pervers, il lui claque les fesses avec force, et je me mords la langue jusqu'au sang pour me retenir de lui lancer un sortilège impardonnable. Je ne peux pas intervenir. Le goût métallique dans ma bouche me garde dans l'instant présent, la moindre erreur que je ferai maintenant sera déterminante pour sa survie. Je ne dois pas réagir, je NE DOIS PAS réagir. Je continue donc notre route dans les couloirs alors que je j'ai juste envie de voir son cadavre à mes pieds. Je remets ma capuche et d'un coup de baguette mon masque. Je dois être convainquant, dans mon rôle de Blue Dragons. Je n'imagine pas une seconde la terreur de ma prisonnière en cet instant. Je perçois son pouls entre mes doigts, aussi rapide que le mien si ce n'est plus.

J'essaye de faire au plus vite. Je ne communique pas avec elle, je suis incapable de lui parler, si je lui parle je vais craquer et on risque de briser notre couverture. Et il faut que tout ceci sonne vrai. Il faut qu'ils croient tous qu'elle est ma prisonnière, ma victime, ma proie, le nom sur la liste. Je pense qu'elle a compris ce que je faisais. Je prie de toutes mes forces pour qu'elle me fasse confiance.

Quand on arrive sur une aile qui donne sur une sortie, je croise un Blue Dragons, pas n'importe lequel. Je croise mon jumeau de cérémonie. Celui que j'ai enrôlé en janvier et qui s'est fait tatouer avec moi en février. Deimos, Akutenshi Busujima. Je marque un temps d'arrêt et lui aussi, il nous observe, on s'observe. Mon masque l'empêche de voir mon expression, je ne veux pas me battre contre lui, je veux juste qu'il me laisse passer, et c'est ce qu'il fait au bout de quelque seconde. Je sais qu'il m'a reconnu, on le sait tous les deux. Pourtant il ne fait rien, il ne dit rien, il continue son chemin, sans un mot. J'imagine que cela signifie beaucoup. Quoi qu'il en soit, je ne perds pas une seconde et je vais droit vers la sortie. On ne croise plus personne jusqu'à trouver l'air pur. Je ne réfléchis pas une seconde surtout quand je vois les Aurors arriver, je suis dans une tenue qui me ferait arrêter sur le champ, alors je transplane avec Emily.
:copyright:️ Justayne

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Thomas Scott-Rosier


«Tout ce à quoi je tiens réside dans ces yeux»

KoalaVolant

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La Noble GuerreAttentat Blue DragonsVendredi 1 Mars 2002

« Chaque seconde compte, quand il s'agit de sauver une vie. Il me semble que c'est pareil en médecine. »

Je devrai être choqué non ? Je devrai avoir une sorte de traumatisme de voir un homme ôter la vie d'un autre homme sous mes yeux. De voir mon Prince avec cette lueur au fond de ses rétines. Je devrai, mais je ne le suis absolument pas. Je regarde le corps qu'il désigne par terre et cela me remplit de soulagement plutôt que d'effroi. Mes doigts se décrispent alors que je tenais la position pour le sortilège. Je fais craquer mes phalanges et les moulines pour les détendre. Qu'il fasse référence à mon futur métier me fait sourire.

« C'est ce qu'on dit ! »
« Bon, c'est qui, ces types ? »
« D'après le masque de certains, j'ai reconnu les Mangemorts, comme à Poudlard.»

Bleddyn sait que j'y étais à l'époque. Et je ne vois pas d'autre explication. Celui qui a enlevé Emy avait un masque de Mangemort, ça j'en suis sûr. Je n'oublierai jamais ce masque de toute ma vie. « Je n'ai pas pu sauver Emy », je voudrai le dire à Bleddyn, mais aucun son ne sort de ma bouche, c'est comme si en le disant, ça devenait réel. Alors je ne dis rien.

« J'ai fait sortir pas mal d'étudiants déjà. Maintenant, le but serait de retourner aux entrées pour aider les Aurors d'entrer. Ils ont été normalement prévenus. Tu restes avec moi. »
« Je reste avec toi.»

Cette phrase veut dire beaucoup pour moi, plus qu'elle ne le laisse penser. Ce n'est pas seulement que je reste avec lui pour « aujourd'hui », c'est aussi je reste à ses côtés loyalement « pour longtemps ».

« Allons ouvrir un chemin aux Aurors.»

Je me sens à ma place, ici et maintenant, et c'est une étrange sensation quand on sait qu'on est au beau milieu d'une zone de guerre. Je n'ai ni crainte ni appréhension. Peut-être que ça en dit long sur ma condition psychologique, que je ne suis pas vraiment normal d'apprécier le danger et le risque. Mais alors que j'ai souvent pensé à ma mort, alors que j'ai même déjà essayé de la provoquer, aujourd'hui je n'ai ni peur ni envie de mourir. Je veux juste sauver des vies. Et chaque seconde compte oui, alors inutile de réfléchir trop longtemps, foncer dans le tas c'est aussi ce que je sais faire de mieux.

Mon corps et mon esprit suivent ce loup qui fait vibrer le mien, le reconnaissant comme son Alpha, plus qu'il n'a reconnu mon propre père. Un jour il faudra que je le dise à Bleddyn, mais pas maintenant, pas encore.

Discrètement nous sortons de la salle de classe sans même nous retourner et avançons dans les couloirs sans le moindre bruit, je me mets au rythme de mon ami, me calquant un peu sur ses mouvements. Je laisse faire Bleddyn, tout dans son attitude me laisse penser que ce n'était peut-être pas la première fois qu'il agissait ainsi. C'est aussi les entraînements au Palais ? Il était calme, organisé, sûr de lui. Il était... différent. Alors qu'il regarde si la voie est libre, il s'arrête et me barre le chemin de son bras pour que j'arrête d'avancer et ne regarde pas. Mes pulsations augmentent instantanément, je sens la tension, la bonne tension m'envahir, celle où il va falloir agir et vite. Je fais confiance à mon ami pour donner l'ordre de départ.

« Laisse-moi lancer le premier sort, et quand je te ferai signe, tu courras pour soigner l'étudiant. » Son doigt sur ses lèvres, je hoche la tête. Donc il y a un blessé, et visiblement un ennemi à combattre. Chacun sa tâche. J'inspire silencieusement profondément et lentement, jouant avec mes doigts, comme pour les travailler avant de devoir les utiliser dans l'urgence, je n'aurai probablement pas le droit à l'erreur. Et je suis prêt.

Je réalise que je suis putain de prêt depuis toujours.

Quand son dernier doigt de décompte se baisse et qu'il lance le Confundo, je suis opérationnel. « Jared, à toi ! Expedimenta ! » Je me précipite vers la victime au sol, une jeune étudiante dans une marre de sang. Ça aurait pu aussi bien être Emy, et l'histoire d'un quart de seconde j'ai cru que c'était elle. Mais il n'en est rien.

« Je te laisserai bien là, pour les Aurors, toi. » Je ne prends pas la peine de regarder l'inconnu sous le masque que vient de retirer Bleddyn, toute mon attention est dirigé vers la jeune femme.

Je lance un sort de diagnostic et me rends compte qu'il n'y a pas qu'une hémorragie externe, elle saigne aussi à l'intérieur. Qu'est-ce qu'il lui a fait cet enculé ? Des tours et des tours de poignets, des doigts qui s'agitent, mes lèvres qui prononcent le plus rapidement mais le plus efficacement possible les premiers soins. D'abord stopper l'hémorragie interne car le cœur ralenti dangereusement. Si quand je suis arrivé devant elle, il y avait encore une lueur de vie dans ses yeux, à présent elle est inconsciente.

Mon ouïe est en alerte et mon loup a pris partiellement le dessus pour se concentrer sur les constantes de la jeune femme, et grâce à cela, je peux aussi être attentif à ce qui m'entoure, mais sans en être parasité, en fait, mon autre attention n'est porté que sur Bleddyn, que sur sa voix. Je ne peux pas gérer ce qui se passe autour de nous, c'est lui qui le fait, donc si je dois réagir, il faudra qu'il me le dise, et j'ai confiance en lui.

J'ai pu arrêter l'hémorragie interne et m'occupe maintenant des plaies ouvertes visibles sur le corps. Elle ne saigne plus, aucun organe n'est gravement endommagé mais pourtant son cœur lâche sans prévenir. Son organisme n'a pas supporté toutes ses blessures. et ce stress auquel il était soumis. Mes deux mains se placent alors au dessus de son cœur, et je marmonne les sorts de réanimation cardio-pulmonaire. Quand on fait de la magie sans baguette, ça donne une impression d'avoir le cœur du patient littéralement sous la main, comme si on pouvait le faire battre en direct.

« Jared ! Bend síos !1 » Sans même réfléchir, sans même regarder mon Alpha, je baisse la tête et contracte mes mains, comme si je contractais le cœur de cette pauvre fille.
« Bombarda ! » Je ne fus même pas perturber par l'explosion. C'est ce à quoi je m'attendais avec un tel sort de toute façon. « Jared, tu en as encore plus longtemps ? »

« Putain, mais putain tu vas repartir !?» Le cœur va se mettre en fibrillation s'il continu à tachycarder comme ça et ne veut pas repartir. Et on a pas le temps putain. Alors il va falloir qu'elle supporte ça... j'arme mon poing au dessus de son cœur.

Dans la médecine d'urgence, il y a une manœuvre qui permet d'imiter une décharge électrique externe. Il s'agit du coup de point sternal. C'est un grand coup porté sur le sternum qui va permettre de réanimer un patient en tachycardie ventriculaire. C'est une méthode de faible intensité pour un sorcier lambda. Mais je ne suis pas qu'un sorcier, je suis aussi un loup-garou, avec plus de force que n'importe lequel. Aussi quand mon poing frappe l'étudiante, son coeur repart aussitôt.

« OH PUTAIN MERCI.»

Je regarde Bleddyn avec un soulagement rare. Je ressens un putain de pic d'adrénaline, aussi puissant que si je fumais un joint. Et dans ma tête sonne un « J'en veux encore. ». « J'ai finis !» disé-je en levant mes mains pleine de sang comme si je venais seulement de faire une course de relais/balai. Je retire ma veste pour la poser sur la victime du Mangemort faute de mieux, puis j’essuie mon sang contre mes vêtements, prêt à recommencer, et je crois que ça se lit en moi, car Bleddyn me regarde légèrement perplexe. Est-ce que c'est trop ? Est-ce que je lui fais peur ? Je sais que je ne devrai pas réagir comme ça, à presque m'amuser dans cette situation, mais je me suis jamais senti aussi vivant qu'en cet instant. Comme si j'étais fait pour ça. Pour l'urgence et la gravité. Comme si mon sale caractère de merde morose et nonchalant m'avait préparé à des situations pareilles.

Quoi qu'il en soit, nous reprenons notre petit duo, lui devant, ouvrant la voie, moi... ben moi le suivant quoi. Je pourrai dire que je surveille nos arrières, mais Bleddyn a mis un mur entre nous et les Mangemorts de derrière grâce à sa bombe magique. Ce qui m'arrange, je ne suis pas sûr d'avoir les mêmes réflexes que le Grand Général de l'armée royale.

Rapidement nous tombons sur une victime qui pleure contre des casiers, mais sans Mangemorts autour de lui. L'étudiant a d'abord peur quand ils nous voient, mais il finit par réussir à nous dire qu'ils sont tous partis quand ils ont entendu l'explosion en pensant que c'était les Aurors. Je me penche vers lui et lance un diagnostic. Il a des entailles de Diffindo sur les bras, le torse et même un qui lui barre le visage. Rien de vital, néanmoins je réalise un sort plus complexe et difficile sur le visage pour qu'il ne garde pas cette trace toute sa vie, mais pour le reste, il devra attendre un peu, d'autre personne ont besoin d'aide.

« Tu devrai remonter le couloir, il y a une autre étudiante que je viens de soigner, qui aura besoin d'aide quand elle retrouvera conscience, ça serait bien que tu sois à ses côtés quand les Aurors arriveront. L'accès est bouché, vous serez en sécurité de ce côté là.»

Nous reprenons notre ascension de l'université avec toujours la même méthode, qui nous réussi bien jusqu'à présent, jusqu'à ce que notre chemin croise une personne qui m'est très familière. Mon cousin Sirius et... un blessé avec lui qu'il soutient dans ses bras. Un blessé qui sent fortement l'odeur métallique si familière à toutes les personnes qui saignent abondamment. Je me stoppe un instant pour regarder mon cousin. Je sais qu'il est dans cette université, mais je n'avais pas pensé une seconde à lui, au fait qu'il pourrait être visé ou blessé, et le voir me noue le ventre. Je sais qu'on ne s'est jamais bien entendu, mais les choses ont un peu évolué entre nous, on s'est apaisé lors de la pleine lune de janvier. Et quand bien même, il reste de ma famille, de mon sang, tante Saiorse ne s'en remettrait jamais si elle perdait son fils, ni mon père son neveu. Je m'avance vers eux.

« Tu es blessé ? Sirius est-ce que ça va ? »

Il me confirme que non et je me concentre alors sur l'autre victime. Sectumsempra. Je n'avais pas vu ce sortilège depuis des années, depuis Poudlard. Je sais que ce connard de Drago Malfoy en avait fait les frais. Il ne l'avait pas trop ébruité à l'école de Magie, mais j'étais là ce soir là, dans la salle commune des Serpentard, avec mon ouïe de créature magique qu'il détestait tant, quand il s'est confié à ses deux larbins Crabbe et Goyle. Je me souviens m'être entraîné à trouver un contre sort, dans l’éventualité où quelqu'un s'en servirait contre moi. Après ça, ce petit con de Malefoy s'était venté d'avoir créé un sort nouveau, terrible et dangereux. Et effectivement, je ne sais pas comme cet étudiant tient encore debout, probablement un sort mal maîtrisé ou raté dans sa finalité, il a eu de la chance. Je ne tarde pas avant de prononcer le sort « Vulnera Sanentur » suivi d'un « Enervatum » pour redonner de l'énergie à ce sorcier qui a perdu beaucoup de sang et était au bord de l'évanouissement.

« Ça ira mieux mainte... » 

C'est le moment où un Mangemort apparaît dans le couloir où nous nous trouvons, Sirius, le sorcier blessé, Bleddyn et moi. Il nous fait face et me menace clairement. Je dois laisser sa victime où il va s'en prendre à moi. Alors c'est lui qui a blessé ce mec ? Et il revient à la charge pour finir le travail ? Mais il faut être complètement cramé pour être aussi vicieux et sadique.

Bleddyn est le premier à réagir quand le Mangemort me jette un sortilège.

1 : Baisse-toi ! (Irlandais)
:copyright:️ Justayne

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Jared Parkinson


«But I want to live and not just survive
That's why I can't love you in the dark »

KoalaVolant

descriptionLa Guerre Noble EmptyRe: La Guerre Noble

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Sirius Green
Contexte
Nous sommes le vendredi 1er mars 2002. Sirius, fils aîné de Seth et Saoirse Green, a fait son entrée à l'UMS début septembre dans le cursus de Musique, bien décidé à s'opposer à ses parents sur tous les plans. Il découvre ainsi les plaisirs de la vie étudiante et tisse de nouvelles amitiés. Cependant, ce jour pourrait bien être à l'opposé de ce qu'il a vécu ces derniers mois et lui rappelait un passé douloureux ...

La guerre noble
La douleur ne dura pas mais elle fut puissante. Comme si la personne qui l’avait lancé voulait terriblement le faire souffrir. Cependant, il n’aurait pas été assez rapide pour contrer le sort suivant si Dae-Hyun n’avait pas été là.

« Engorgio Cranius ! » cria l’homme encapuchonné.
« Protego ! » contra Dae-Hyun.

Le sort ricocha sur le bouclier dressé par le coréen. Sirius grimaça à nouveau en essayant de bouger ses jambes. Alors qu’il pensait que la douleur avait disparu, elle se ralluma, aussi vive que lors du premier assaut. A côté de lui, Dae-Hyun semblait faire de son mieux pour distraire … le quoi au juste ? Mangemort ? Ils n’existaient pourtant plus.

« Stupéfix ! » lança Dae.

Mais le sortilège ne parut pas fonctionner. Dans une ultime tentative, Dae jeta un livre à la tête de l’homme qui éclata de rire, l’évitant gracieusement. Le livre s’enflamma alors parmi les flammes qui léchaient une nouvelle étagère. Sirius releva la tête, grimaçant sous l’effort de déplier sa jambe. L’homme avait suivi la trajectoire du livre et semblait avoir soudain perdu son intérêt pour Sirius et Dae. Ce dernier en profita pour passer le bras de Sirius par-dessus son épaule et l’emmener plus loin.

La Guerre Noble Giphy

Sirius devait l’avouer, Dae avait de la volonté. De la volonté et de la force !

« Bordel ! » souffla Sirius, sentant ses jambes se déplier avec agonie.
« Allez, me lâche pas comme ça ! »

Dae s’arrêta derrière une table renversée. La protection était maigre, mais c’était tout ce qu’ils avaient pour le moment.

« Je n'te … lâche pas … » souffla Sirius.

Bon sang, il fallait qu’il se ressaisisse. Il avait perdu de précieuses secondes à laisser Dae-Hyun l’extirper de là. Il fallait à tout prix qu’il occulte la douleur et qu’il prie pour qu’à force de déplier ses membres elle s’écarte. Il n’avait pas d’autres choix. S’il voulait survivre, s’il voulait sortir d’ici, il devait se lever et marcher.

« Qu’est-ce qu’on fait !? J’ai peur… » murmura Dae en tirant sur son bras.

Sirius tourna la tête vers lui. Sa voix était tremblante et les larmes perlaient au coin de ses yeux. Son maquillage se faisait la malle et il n’était plus le garçon aussi joyeux et insouciant que Sirius avait connu lors de son premier jour à l’UMS. Bordel, est-ce qu’il fallait vraiment que tout recommence ? N’y aurait-il jamais de fin à ce carnage ? Le Seigneur des Ténèbres avait été défait et les victimes de cette guerre encore récente avaient été considérables. Qui donc souhaitait remettre ça de manière aussi rapide ?

Pourtant, les noms venaient naturellement au cerveau de Sirius. Les Sang-Pur n’avaient jamais cessé de se réunir, même après la fin de la guerre. Henry Lloyd et Thomas Scott-Rosier se retrouvaient toujours dans ce sous-sol à la Tête du Sanglier. Les pères et les mères tenaient toujours les mêmes discours. Peut-être étaient-ils plus prudents … Mais les mentalités n’avaient pas changé. Et Ian Wen qui espérait toujours purifier sa descendance ? Et Aphrodite Rosier qui choisissait ses fréquentations uniquement sur la pureté de leur sang ?

Rien n’avait changé. Tout était toujours pareil. Les fous n’avaient pas tous été enfermés. Et les idéaux n’avaient pas été étouffés.

La respiration de Sirius s’était faite plus rapide au fur et à mesure que cette idée faisait son chemin dans son esprit. Il en avait presque oublié le chaos autour de lui et surtout la voix paniquée de Dae-Hyun qui s’accrochait toujours désespérément à lui. Il attendait que Sirius réagisse. Et Sirius aurait du réagir. Il était cependant déjà trop tard lorsque la table se renversa une nouvelle fois, les exposant à l’homme encapuchonné qui les avait retrouvés.

« Rictusempra ! »

Sirius roula sur le sol, un fou rire le prenant. Sérieusement ? Rictusempra ? Pour un « Mangemort » ? Il fallait qu’il récupère sa baguette … Il fallait … Il fallait qu’il annule le sortilège … Il fallait …

« Sectumsempra ! » cria à nouveau l’homme.

Mais il ne visait pas Sirius cette fois-ci. Dae-Hyun se tenait le côté droit mais quand il retira sa main, celle-ci était rouge. Rouge de sang.

« Finite ! » lança Sirius, tenant fermement sa baguette.

Il n’allait pas la lâcher de sitôt. L’homme encapuchonné s’était désintéressé d’eux. Un étudiant l’avait bousculé. Sirius n’était pas certain de le connaître mais il avait du cran.

« C'est pas très propre, vous en avez mit partout sur le tapis. » répliqua-t-il.

Il esquissa un sourire, et Sirius était presque sûr qu’une canine avait poussé dans sa bouche à ses mots. Mais il n’avait pas le temps de s’en occuper. Il se précipita sur Dae-Hyun qui s’était écroulé.

« Dae ! »

L’étudiant papillonnait des yeux, comme luttant pour les garder ouverts. Le sang s’écoulait de plusieurs entailles sur son corps et faisait une flaque rouge sur le sol de la bibliothèque toujours en flamme. Sirius n’avait jamais vu pareil sortilège avant.

« Non … » souffla-t-il.

Dae-Hyun était en train de se vider de son sang et déjà les mains de Sirius étaient rouges de son sang. Son loup gronda et Sirius eut envie de le brider. Comme il le faisait à chaque fois. Or, un instant de lucidité, il s’étonna de cette idée. Pourquoi ? Louve ne le poussait-elle pas à le laisser s’exprimer ? A l’apprivoiser ?

Il était loin encore de cette dernière prouesse mais peut-être que le loup était capable de l’aider. Ses jambes le faisaient toujours souffrir mais en réveillant son loup, peut-être pouvait-il l’aider à guérir ? Il devait surtout être en mesure de porter Dae hors du Scitis où ils finiraient brûler. De plus, il devait trouver urgemment un Médicomage sinon Dae-Hyun ne tiendrait pas plus de quelques minutes. Oh Merlin …

Il devait réveiller le loup. Il devait le laisser s’exprimer. Réveille-toi. REVEILLE-TOI !

La Guerre Noble Fire-eyes-amber-glow

Ce fut son instinct qui lui indiqua de lever sa baguette face à la nouvelle offensive de l’homme. Ses yeux, sans doute ambrés en cet instant, se rivèrent sur l’homme alors qu’il lançait « Protego ». Le sort ricocha sur le bouclier et le regard déterminé de Sirius défia celui de l’homme derrière le masque.

« Ca te fait rire, hein ? Tu veux jouer ? » dit-il d’une voix dont le grondement se faisait entendre en fond.

Il passa un bras sous les jambes de Dae et un autre dans son dos, se redressant sur ses jambes pour affronter en face à face l’homme. Qui était-il ? Que lui voulait-il ? Pourquoi s’en prenait-il spécifiquement à eux deux ? L’UMS grouillait d’autres étudiants …

« Alors, on va jouer. Attrape-moi si tu peux. »

Et d’un geste rapide, il tourna brusquement les talons entre deux étagères en flammes. Le sort de l’homme atteignit la rangée de livres à côté de lui et Sirius se baissa pour les éviter. A nouveau, il tourna les talons entre deux étagères. Il cherchait la sortie, mais surtout, il cherchait un moyen de semer l’homme.

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Un nouveau sortilège le frôla à l’épaule et il serra les dents pour ne pas lâcher les jambes de Dae. Il fit alors tourner sa baguette entre ses doigts et d’un geste élégant, lança un sort sur l’étagère en flammes près de son poursuivant. Cela l’occuperait un moment …

Très vite, Sirius parvint à mettre de la distance avec lui. Son endurance et la force qu’il tirait de son loup l’aidèrent à sortir du Scitis. Il resserra sa prise sur Dae-Hyun qu’il sentait partir. A présent, son tee-shirt était trempé du sang de l’étudiant et il s’efforçait de ne pas y penser pour ne pas paniquer.

« Accroche-toi. Reste avec moi, Dae ! » dit-il.

Il regardait de gauche à droite, réfléchissant rapidement à l’issue la plus rapide pour sortir du bâtiment.

« Chante-moi cette chanson. »

Finalement, il choisit le couloir de droite. Les trajets devaient se valoir de toute évidence mais des cris stridents se faisaient entendre à gauche. Les lumières avaient été éteintes et les rayons du soleil qui auraient pu traverser les fenêtres n’étaient plus visibles. Le couloir était plongé dans une semi-pénombre et de la fumée s’échappait de certains endroits.

« Tu sais, celle que tu m’as proposé de chanter ensemble tout à l’heure. » dit Sirius en toussant. « Comment ça fait déjà le refrain ? »

Dae-Hyun commença à murmurer la mélodie et Sirius l’encouragea en le rejoignant sur certains couplets. Ses sens étaient tous en alerte et il commençait à fatiguer. Il n’avait jamais puisé autant dans son loup et il n’était qu’un hybride. Qui sait combien de temps il pourrait tenir encore ? Et qui sait combien de temps il restait à Dae ? Sirius n’était pas médicomage et il ne connaissait rien en sortilèges de guérison.

Il tourna à l’angle d’un couloir avant de revenir aussitôt en arrière. Deux hommes encapuchonnés s’en prenaient à un petit groupe d’étudiants. Sirius se mordit la lèvre. Combien souffraient ? Combien allaient être tués aujourd’hui ? Bordel. Il se cogna la tête contre le mur froid derrière lui avant de rebrousser chemin et d’emprunter un nouveau couloir. Il détestait ça. Il se sentait tellement impuissant. Mais surtout, il se sentait tellement coupable. A combien de repas était-il allé encore avec Ian Wen ? A combien de soirées avait-il assisté ? A combien de jeux s’était-il livré ? Sans en être l’auteur, il avait été témoin et complice. Bordel, qu’il était con. Il n’apprendrait donc jamais ?

Alors qu’il commençait à désespérer, une lumière apparut au bout du couloir.

« Jared ! »

C’était lui. Son cousin. Sirius n’avait sans doute jamais été aussi heureux de le voir. Depuis fin janvier, les choses semblaient s’être un peu apaisés entre eux mais ils n’étaient pas non plus les meilleurs amis du monde. Pourtant, en le voyant là, couvert de sang, mais le regard déterminé, Sirius n’avait jamais été rassuré.

« Tu es blessé ? Sirius est-ce que ça va ? »

Sa voix tremblait légèrement sur les derniers mois. Bleddyn Iceni était sur ses talons. Le prince irlandais. Un soldat. Sirius tomba à genoux, ne pouvant plus tenir. Dae-Hyun était dans un sale état.

« Pas moi. Lui. Dae. » répondit Sirius en essayant d’ignorer le sang qui s’étalait sur son tee-shirt. « Tu saurais le soigner ? Un homme l’a atteint d’un sortilège étrange. Sempra … Sec … Sectumsempra. »

Jared tressaillit en entendant le nom du sortilège. Ah. Visiblement, il le connaissait. Jared ne perdit cependant pas de temps en explication et se dépêcha d’appliquer les sortilèges de guérison qu’il connaissait. Sirius posa une main sur son propre cœur, comme l’intimant de se calmer, avant de tourner la tête vers Bleddyn.

« Vous allez bien ? Tous les deux ? » demanda-t-il. « Que se passe-t-il ? Qui sont ces gens ? »

Le prince devait certainement être au courant de la situation. Avait-il lui aussi fait le lien avec l’attentat du mois dernier ?

« Ça ira mieux mainte... » commença Jared avant d’être brusquement interrompu.

Sirius tourna la tête derrière lui. L’homme était à nouveau là. Le même. Il les avait retrouvés.

« C’est lui. C’est ce connard. » souffla Sirius en se redressant péniblement.

Il était encore crevé mais il ne pouvait pas rester là, à genoux. Il restait encore à faire. Il poussa Dae derrière lui. Il avait à présent repris des couleurs mais était encore très secoué. L’homme lança alors les hostilités, arrêté par Bleddyn. Face à un prince, l’homme avait-il une chance ?

« Ca va aller ? » demanda Sirius en posant ses deux main sur les bras de Dae-Hyun.

Il ignorait comment, pourquoi, mais il se sentait l’âme d’un protecteur envers son parrain de l’UMS. Il ne l’avait pas traîné jusqu’ici pour qu’il lui arrive encore malheur. Peut-être que c’était encore son loup qui réclamait tant de proximité ? Une chose était sûre, il allait encore avoir besoin de lui. Alors il ne devait pas encore le brider. Au contraire.

Deux personnes avaient rejoint le premier homme encapuchonné en arrivant par derrière. Ils étaient encerclés de par et d’autre dans ce couloir. Sirius fit alors dévier le sortilège qui aurait pu atteindre Jared dans le dos. Son regard croisa celui de son cousin et après un hochement de tête, il s’occupa d’un des assaillants de derrière.

Sirius n’avait jamais été très doué en duels, ni en défense contre les forces du mal. Non, lui excellait dans les potions et l’étude des runes. Mais à ce moment précis, l’un et l’autre ne lui étaient pas très utiles. Aussi, après avoir intercepté deux sortilèges de son bourreau, il fut bien heureux de voir Dae le rejoindre dans cette bataille. L’homme parvint pourtant à trouver une faille et un sortilège le frappa à l’épaule, au même endroit que tout à l’heure. Sirius ne put retenir le cri de douleur et ferma les yeux un instant.

« Cauchemardis incarcerem ! »

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A partir de cet instant, Sirius perdit toute notion du temps et de la réalité. Le couloir sombre de l’UMS disparut ainsi que Dae, Jared et Bleddyn. Une fumée noire transforma tout autour de lui. Sirius cria et son cri parut résonner dans un puit sans fond. Soudain, une forme se matérialisa à côté de lui. Son père apparut. Ou du moins quelque chose qui ressemblait à son père. Ses yeux étaient deux fentes noires et regardaient Sirius avec une telle haine qu’il ne pouvait croire qu’il s’agissait de Seth Green.

« Papa … » s’entendit-il dire.

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Mais l’homme sortit alors un poignard et avant que Sirius n’ait pu réagir, il le plongea dans le ventre de son fils. La douleur était telle que Sirius n’avait plus aucun doute : il ne rêvait pas. C’était si réel.

Certes, ses rapports avec son père étaient très conflictuels. Mais en arriver là ? C’était un véritable cauchemar. Alors qu’il s’effondrait à genoux, son père disparut, remplacé à son tour par une silhouette représentant sa mère. Elle enlaçait Shanna tendrement et alors que Sirius tentait vainement de l’appeler, toutes deux s’éloignaient de plus en plus, ne réagissant aucunement à ce qu’il disait. Comme s’il n’existait pas.

Les battements de son cœur s’étaient accélérés quand soudain un cadavre tomba devant lui. Il étouffa un cri en reconnaissant les cheveux blonds foncés de Maggie Thorvaldsen. Il s’écarta vivement en voyant les marques de griffures sur son ventre. Un loup-garou était responsable de sa mort. En reculant, son corps heurta alors quelque chose. De longs doigts fins et pâles s’accrochèrent à son tee-shirt. Alerte, Sirius chercha à se détacher alors que des mains l’entraînaient de plus en plus en arrière.

« Qu’est-ce que … »

L’une des choses qui le tirait planta son visage devant lui et Sirius cria à nouveau. Deux trous noirs remplaçaient ses yeux, comme toutes les silhouettes depuis le début dans ce cauchemar. Son teint était cadavérique et plus aucun cheveu ne recouvrait son crâne décharné.

« Ron ? »

Un autre cadavre s’agrippa à lui. Ron et Sam. Ronald et Samuel McGregor.

« Non … Lâchez … Lâchez-moi … »

Comment … Qu’est-ce que cela signifiait ? Que leur était-il arrivé ? L’une des créatures commença à griffer son bras. Son bras sur lequel se reflétait un tatouage de Mangemort.

« Non, je … je ne l’ai jamais fait … Jamais … »

Le cadavre de Maggie se réveilla soudain, plus pâle encore. Ses yeux si bleus, si jolis n’étaient plus que deux puits sans fond.

« Mag … Maggie … Je suis désolé … Je ne voulais pas … Ce n’était pas moi … »

Des larmes perlaient à ses yeux. C’était un véritable cauchemar. Non, il n’était pas responsable. Il n’avait tué personne. Il … Son père. Son père l’aimait. Sa mère et sa sœur aussi. Il n’était pas coupable. Il …

Les doigts de Maggie se posèrent alors sur son épaule et Sirius cria.

Et puis, soudain … tout disparut. Sirius criait toujours quand la réalité revint. La fumée noire qui était le cadre naturel de son cauchemar avait disparu pour laisser place à nouveau au couloir de l’UMS. Ce n’était plus le cadavre putréfié de Maggie qui le tenait par les épaules mais Jared Parkinson. Il était recroquevillé dans un coin. Il avait pleuré sans doute car ses joues étaient humides. Il n’avait plus mal dans son ventre, le poignard avait disparu. Mais son épaule le lançait toujours avec le maléfice qu’on lui avait jeté et sa baguette lui avait échappé des mains.

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« Que s’est-il passé ? » murmura-t-il.

@ Victoire


Dernière édition par Sirius M. Green le Dim 22 Oct - 20:58, édité 1 fois

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Edmund Prewett
Contexte
Nous sommes le vendredi 1er mars 2002. Edmund Prewett est le fils aîné de Louis Prewett et Adèle Bennett, et le frère de Billy et Vicky Prewett. Il est étudiant en 2ème année de Sciences Politiques. Les examens de fin d'année approchent et Edmund est déjà prêt à entamer son planning de révisions !


La guerre noble
La jeune femme était terrorisée et Edmund ne pouvait la blâmer. Lui-même était mort de peur. Tous ses sens étaient en alerte et il se sentait replongé dans le chaos de la bataille de Poudlard. Billy avait été blessé très gravement et avait réussi à s’en sortir. Mais d’autres n’avaient pas eu cette chance. Jim, Sophia, Audrey, Colin … Tant de noms de victimes. Combien y en aurait-il cette fois-ci ?

« Les Aurors. » déclara alors la jeune femme. « On attend les Aurors. Je dois leur parler. »

Edmund fronça les sourcils. Elle devait leur parler ? Avait-elle des informations ? Il n’eut pas le temps d’ouvrir la bouche qu’un nouvel étudiant émergea dans le couloir. La main d’Edmund se crispa un instant sur l’épaule de sa nouvelle amie avant de reconnaître un allié. Ses cheveux bruns étaient poisseux de sang et il semblait sortir tout droit d’une effroyable bataille. Parkinson. C’était son nom.

A ce même instant cependant, un homme masqué apparut au bout du couloir et n’hésita pas. Il lança son premier sort.

« Attention ! » cria Edmund en écartant Zia de la trajectoire du sortilège.

Le sort les évita mais l’homme masqué éclata d’un grand rire. Un frisson grimpa dans la nuque d’Edmund et il se sentit revenir encore une fois à Poudlard, lorsque les Carrow encourageaient les 7èmes années à s’entraîner au sortilège Doloris sur les 1ère année.

« Hey petit con ! » lança Parkinson. « Viens donc te confronter à plus fort ! »

Ok. Ce mec-là avait du cran. Il était même plutôt beau garçon quand on y regardait bien même si avec le sang et la sueur il fallait vraiment se concentrer.

« Jared Parkinson, un loup-garou, apparemment je suis sur votre liste. Ton pote à l'entrée ouest me la dit avant que je le tue. »

C’était ça. Jared Parkinson. Un Serpentard si les souvenirs d’Edmund étaient bons. Pas vraiment son type quand il était à Poudlard. Mais Edmund devait avouer que Jared avait drôlement bien changé depuis son entrée en avance à l’UMS. En revanche, Edmund ignorait qu’il était un loup-garou. Son esprit divagua un instant sur Vicky. Il espérait qu’elle était en sureté à Poudlard et qu’elle ne s’inquiéterait pas trop pour lui. Dès qu’il serait sorti de ce chaos, il proposerait un rendez-vous par feu de cheminée à son frère, son père et sa sœur. Il voulait savoir si tout allait bien. Les voir en sécurité. Les voir, tout simplement.

En tout cas, l’homme marcha et fonça droit sur Jared qui prit la direction d’une salle de classe. La jeune femme à côté de lui n’hésita pas et profita de la diversion : elle attrapa la main d’Edmund et se mit à courir dans le sens opposé. Ils traversèrent quelques couloirs déserts pour le moment. Au loin, des cris résonnaient. Des cris de terreur mais aussi de douleurs. Des pleurs aussi par moments. Et puis des rires. Des rires horribles et inhumains. Edmund s’obligea à se concentrer sur la main que la jeune femme tenait toujours jusqu’à ce qu’elle s’arrête brusquement.

« Qu’est-ce qu’il y a ? » demanda-t-il en scrutant aussitôt les alentours pour vérifier qu’aucun terroriste ne se cachait.
« Le bâtiment des cours d'étude de Magie Noire, où se trouve-t-il ? »
« Hein ? »

Edmund tourna brusquement la tête vers sa coéquipière, ne comprenant pas cet intérêt soudain pour la magie noire qu’ils tentaient pourtant de fuir.

« Je suis prête à parier qu'ils cherchent les personnes dites impures, comme les Né-Moldus. Mais ils ne doivent pas imaginer que des Nés-Moldus puissent pratiquer la magie que eux pratiquent ! Je me dis qu'on aura moins de chance de croiser les Mangemorts dans le bâtiment de Magie Noire. »

Les Mangemorts. Edmund déglutit à ce nom. Les Mangemorts n’existaient plus. Ils avaient été défaits par Harry Potter lui-même. Ces mecs-là n’étaient pas des Mangemorts. C’était juste des putains d’imposteurs aux actes isolés. Il ne fallait pas leur donner tant de crédit.

Cependant, l’idée de la fille était bonne. Edmund allait le lui dire quand elle le tira vivement en arrière et balança un sort derrière lui :

« STUPEFIX ! »

L’homme masqué qu’Edmund n’avait pas vu fut toucher en pleine poitrine et tomba sur le sol, inanimé. OH. BOR-DEL.

« Le bâtiment de Magie Noire ? »
« Le bâtiment de Magie Noire. » acquiesça-t-il.

Cette fois-ci, Edmund prit la tête de l’expédition. En tant qu’élève de Poudlard, elle ignorait où se trouvait le bâtiment. Quant à Edmund, il s’y était rendu quelques fois en début de deuxième année, espérant faire rentrer un de ces cours dans son emploi du temps, en vain.

Ils arrivèrent à un nouvel angle de couloir où des petites flèches flottaient au-dessus de leur tête.

« Il faut qu’on aille dans le Secundo Area. » dit-il en levant le doigt dans la direction qu’il fallait emprunter. « Ne me lâche pas la main ».

Et ils reprirent leur course. De temps en temps, ils s’arrêtaient brusquement, Zia se cognant le nez dans son dos, alors qu’un groupe de terroristes s’en prenait à un groupe. Aussitôt alors, Edmund prenait un nouveau couloir, faisant parfois faire un plus large détour. Mais il savait où il allait. Et la jeune femme disait vrai. Au fur et à mesure qu’ils avançaient, les hommes masqués disparaissaient et les cris s’éloignaient. Bientôt, ils n’entendirent plus que le bruit de leurs pas qui claquaient sur le sol.

« Ici ! » dit Edmund en indiquant une lourde porte qui menait à la salle de classe de magie noire.

Avec l’aide de son amie, il la poussa et entra aussitôt à l’intérieur. D’un coup de baguette, il fit léviter quelques tables et chaises pour bloquer l’entrée et ajouta un sort de colle sur la serrure afin qu’elle soit inutilisable. La respiration encore saccadée, Edmund regarda son œuvre avant de tourner la tête vers la jeune fille pour voir ce qu’elle faisait.

La décoration de la salle était assez effrayante et n’aidait pas à calmer les nerfs d’Edmund. Il se sentait toujours tendu et l’esprit préoccupé, comme s’il n’avait pas fait tout ce qu’il aurait voulu faire. Il aurait du aider d’autres personnes. Il aurait du se lancer dans la mêlée comme Jared. Il aurait du se battre et défendre les plus jeunes au péril de sa propre vie. Il l’avait déjà fait. Et il le referait. Il connaissait beaucoup plus de sortilèges à présent. Il s’était entraîné. Il aurait pu attaquer. Il aurait pu …

Angelina. Il avait laissé Angelina.

Il recula de quelques pas avant que son dos ne heurte une étagère en bois. Il se laissa alors glisser jusqu’au sol et poussa un long soupir en rejetant la tête en arrière. Angelina était morte. Il n’avait pas pu la sauver. Il posa ses mains sur ses bras, sentant encore la douleur du sortilège impardonnable.

Putain de merde.

Il releva la tête alors que la jeune femme s’installait à côté de lui, les yeux brillant de larmes et pourtant terriblement en colère.

« J’avais pensé naïvement qu’on en avait terminé avec tout ça. » dit-il. « Mais tout recommence. C’est sans fin. Et c’est toujours la même douleur. »

Il ferma les yeux, une larme roulant sur sa joue alors qu’il fulminait. C’était si injuste, si atroce. Angelina ne méritait pas ça. Personne ne le méritait. Mais au fur et à mesure que son esprit s’agaçait, il repensait à Angelina et à ses derniers mots. Elle voulait qu’il aille chez elle et qu’il … la protège ? C’était incompréhensible. Il sortit la carte qu’Angelina lui avait donné de sa poche. Elle était tâchée de sang mais une écriture bleue élégante brillait dessus. C’était une adresse. Dans un petit village à l’extérieur de Londres.

Il tourna la tête vers la jeune femme qui avait visiblement vu la carte et la rangea aussitôt dans sa poche.

« Au faites, c’est quoi ton nom ? » demanda-t-il en poussant un nouveau soupir.

Il devait se calmer. Être en colère ou triste n’arrangerait en rien la situation. Et ils n’étaient pas encore sorti d’affaire. Il devait garder la tête froide. Il devait essayer du moins.

« Et moi c’est Edmund Prewett. » dit-il en s’efforçant de retrouver un sourire jovial. « Je suis heureux de faire ta connaissance, même si j'aurai préféré que ce soit dans d'autres circonstances. Comment se fait-il que tu sois ici ? »

Il se disait que faire la discussion aiderait Zia à se calmer, tout comme lui en faites. Parler, penser à autre chose.

« Tu disais tout à l’heure que tu voulais absolument parler aux Aurors. » releva-t-il. « Pourquoi ? »

Soudain, une ombre passa devant la vitre de la porte, pourtant cachée par un rideau et quelqu’un actionna la poignée. En vain. Le sortilège d’Edmund fonctionnait.

« Ça va aller. » murmura-t-il à Zia. « Il ne rentrera pas. »

Et en effet, la personne abandonna et repartit. Les épaules d’Edmund se détendirent légèrement avant de reporter son attention sur Zia. Il lui restait une personne à protéger aujourd’hui. Et il ferait tout pour elle. Il n’aurait pas lutté en vain. Il sortirait Zia de ce cauchemar. Et il la sortirait de là vivante.

@ Victoire


Dernière édition par Edmund J. Prewett le Lun 23 Oct - 23:36, édité 1 fois

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Edmund Prewett

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La Guerre NobleVendredi 1er mars 2002Depuis que je vivais désormais en colocation avec Harry et Clary, je passais beaucoup plus de temps à l'Université, à utiliser les salles de musique pour m'entraîner, que de rester chez moi. En effet, entre le besoin de silence du premier pour lire ses livres ; et les recherches historiques de la seconde qui nécessitait de la concentration, je ne me voyais pas leur imposer ma musique, mes fausses notes et le besoin de répéter une dizaine de fois le même enchaînement de quelques secondes. Ce qui expliquait ma présence dans la salle de musique jusqu'à 17 heures, alors que mes cours terminaient à midi.

J'étais sur un passage délicat depuis plusieurs minutes déjà, quand je m'interrompis. J'entendais des cris dans le couloir. Des cris déchirants, des cris de terreur. En toute logique, j'aurai dû rester dans la salle à me confiner. Mais je me demandais ce qu'il se passait. Et puis, j'aurai eu l'air maligne si j'étais restée enfermée dans la pièce alors que l'évacuation avait été obligatoire, non ? En tout cas, c'est en sortant que je me rendis compte que l'Université était envahie par des terroristes, avec des masques d'anciens Mangemorts. J'eus de la chance de ne jamais avoir été touchée par la guerre, mes parents partirent en Amérique très vite. Mais je ne pensais pas que ça reviendrait aussi vite.

Inquiète, je me mise à courir en même temps que les autres étudiants pour fuir l'arrivée de ces tueurs. Qu'est-ce qu'ils voulaient ? Si c'était les mêmes que ceux de la Gazette, ils en avait après les Né-Moldus. J'étais Sang-Pure, je ne devais pas être très inquiète… Mais est-ce que je devais être considérée comme une traître à mon sang ? En suivant le mouvement de foule, je me trouvais petit à petit dans une fumée épaisse. Il y avait donc un incendie ? Alors que j'allais faire demi-tour, je sentis une odeur familière. La fumée avait beau être prenante, je la sentis. Si il était là… Est-ce qu'il était là ? Est-ce qu'il avait besoin d'aide ?

Je pris alors mon courage à deux mains pour m'avancer petit à petit… Quand je finis apr voir Alec. J'avais bien reconnu son odeur. « Alec ! » Au sol, il se leva soudainement pour se rapprocher de moi. « Tu n'es pas blessée ? » « Non, ça va. Je ne crois pas que je sois leur cible première… » A la limite, ce qui pourrait les gêner est mon identité de demi-vampire. Mais au final, cela ne fait même pas un an que je suis revenue en Angleterre, je ne pense pas être très connue. « Il ne faut pas qu’on traine ici. Il y a un autre gars avec nous, mais il est inconscient… » Je ne pus m'empêcher de froncer les sourcils, en regardant derrière lui. « Quel "gars" ? » Tout ce que je vois est un autre homme qui nous regarde. Est-ce que c'était une connaissance de Alec ?

« Bordel ! Je suis sûr qu'il s'est fait attaquer ce connard ! » « Gentil Alec, il y a une dame avec nous. » Je ne pus m'empêcher de hausser un sourcil, quand je l'entends parler de moi comme ça. Une dame ? Ça aurait pu passer pour un compliment, si il n'avait pas ce ton sarcastique. Et si c'était le lieu et le moment, ce que ce n'était certainement pas. Mais au moins, je savais que Alec le connaissait. Même si son odeur prenait le pas. Un vampire. Je croisais le regard de Alec. « Les Aurors ne devraient pas tarder, ce ne serait pas une mauvaise idée d'essayer de se rapprocher des sorties… » Histoire de garder la vie sauve.

Mais alors que des hommes masqués revenaient, je dégainais d'un coup ma baguette. « Arresto momentum ! » J'envoyais un sort d'un seul coup. Je ne voulais pas blesser, juste ralentir. Je n'en avais pas les tripes, je n'étais pas une combattante. Je profitais de cette diversion pour attraper le poignet d'Alec, histoire de le réveiller et qu'il me suive pour faire demi-tour. Quand je sentis qu'il était sur mes talons, je le lâchais pour essayer d'aller plus vite.

« Ici ! » Je remarquais un couloir désert. Avec :mon ouïe vampirique, j'entendais que qu'il y avait moins de personne, donc, moins de combattants dans cette direction. En me retournant pour voir si Alec me suivait bien, je ne pus m'empêcher de froncer les sourcils. « Ton ami. Il est où, ton ami ? » Il ne nous avait pas suivi. Nous n'étions plus que tous les deux. En le regardant, de manière plus posée, je remarquais qu'il saignait. « Tu es blessé…? » Je sentis mon cœur s'accélérer. Tout à l'heure, au milieu de la fumée, c'était son odeur d'homme que je sentais. Mais maintenant que nous étions sortis du nuage toxique de l'incendie, l'odeur de son sang prenait le pas. Et mes sens aussi.
:copyright:️ Justayne  

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"La puissance du vampire tient à ce que personne ne croit à son existence." Bram Stocker

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La Guerre NobleVendredi 1er mars 2002 Je fixe Thomas. Je sais que ce n'est pas le lieu de lui demander si il est vraiment amoureux de moi, mais il faut dire que c'est le moment. En même temps, on risque de mourir à chaque seconde qui passe. Ça pourrait être ma dernière chance de lui poser la question. « Pourquoi tu... je... » Je haussais les épaules. Je ne voulais pas forcément paraître désinvolte, mais en même temps, je ne savais pas comment réagir. Ou quoi penser. « Je l'ai vu dans ton esprit. » Thomas prit quelques secondes pour répondre, alors que je ne bougeais pas. « Mes sentiments sont... » Mais il n'eut pas le temps de terminer sa phrase. Au même moment, la porte de la salle de classe s'ouvre bruyamment. Alors que je sens la peur remonter d'un coup dans mon ventre, Thomas posa sa main sur ma bouche. Je le regardais, sans bouger. Sans faire un seul bruit. « Fais-moi confiance, quoi qu'il arrive, quoi que je fasse. » Dès qu'il s'éloigna de mon oreille, et qu'il se redressa, j'hochais la tête pour lui montrer que j'avais compris. Après tout, il m'avait laissé lire dans son esprit. Je savais que je pouvais lui faire confiance.

« Hominum revelio » Ce sortilège… Il allait nous repérer. Je pris ma baguette en main, mais Thomas la repris pour la cacher sous mon tee-shirt, avant d'attraper mon poignet. Compris. Je devais avoir l'air désarmée et prisonnière. Il ouvrit la porte, avant de nous faire sortir. J'essayais de résister, juste un peu, pour avoir l'air crédible. « Lâche-moi ! » « Allez sort de là toi. Tu n'as nulle part où te cacher. » Le Blue Dragon nous regarda, baguette brandie. J'étais très mal à l'aise de ne pas pouvoir sortir la mienne. Et d'un autre côté, je ne me voyais pas utiliser mon don pour qu'il nous laisse tranquille. « Baisse ça, tu vas me blesser. » « Qu'est-ce que tu foutais là dedans avec elle ? » « Ce ne sont pas tes affaires, tu n'as pas quelqu'un d'autre à trouver et torturer ? » « Oooh, Oooh je vois, tu te l'ai tapé !!? » Même si je savais que Thomas ne pensait pas ce qu'il disait, ce dialogue me mettait très mal à l'aise. Pour essayer de ne pas me concentrer dessus, je bougeais ma main, comme pour essayer de me libérer, et de donner le change. Jusqu'à ce que le Mangemort s'approcha de moi.

Je relevais le regard, pour affronter le sien. Même si, intérieurement, je le regrettais amèrement. Il me fixait avec un air… Le même air que la nuit de la tempête. Où on essaya de me violer. « Et tu me la prêtes ? C'est vrai qu'elle est plutôt bonne. Putain Phobos, tu hésites pas toi en temps de guerre. Oh mais... attend, mais c'est la salope d'Evans, on avait pas réussi à se la taper à la soirée improvisée à la tempête la dernière fois. » Je comprenais pourquoi ce regard me semblait si familier. C'était l'un d'entre eux. Il s'approcha de moi, et je frissonnais de dégoût. Au moment où je ne tenais plus, au moment où j'allais reculer, Thomas s'interposa. « Je te l'ai déjà dit à de multiples reprises… » Ça me rassura qu'il s'avance. Il tenait sa promesse sans se trahir. Il me protégeait. J'essayais de contrôler mon souffle, pour qu'il ne soit pas trop saccadé. Et sentir la main de Thomas lâcher mon poignet pour attraper mes doigts m'aidait grandement. « … elle est à moi, personne d'autre ne la touchera. J'ai commencé un truc avec elle il y a des années, et c'est à moi de le terminer. Est-ce que c'est un peu plus clair maintenant ? » Pour la première fois de ma vie, je me dis que ces années de harcèlement portaient leurs fruits. Tout le monde savait que j'étais le jouet préféré de Thomas Scott-Rosier. Et, pour une fois, ça nous servait. « Oh Oh Oh, le bourreau est de retour, mec t'es mon héro ! » Par Merlin, il était horrible. Alors qu'il se décalait, Thomas lâcha mes doigts pour reprendre mon poignet. Ça ne m'inquiétait pas, au contraire. C'était le signe que nous allions pouvoir partir. Mais est-ce qu'il allait pouvoir partir en vie ?

Quand il avança, je le suivais en traînant un peu des pieds, pour essayer d'avoir l'air crédible. Alors que je ne rêvais que d'une chose, partir de cette pièce le plus vite possible. Encore plus quand je sentis le Mangemort frapper mes fesses. Je sursautais, et je mordis furieusement mes lèvres pour ne pas réagir. Partir, je voulais juste partir.

Mon cœur fit tout de même un bond quand je vis Thomas remettre son masque. Non, Emy. C'est juste un foutu masque. Il fait ça pour te protéger. J'avais confiance en lui, je le savais, je le sentais. Mais j'avais tellement peur de la situation, du monde autour de nous que je n'arrivais pas à être raisonnable. J'avais tellement peur qu'il se retourne d'un coup pour m'attaquer. J'avais tellement peur, de tout, que je n'arrivais pas à séparer Thomas de ce masque de Mangemort, et des idéaux que ça représentait. Je n'y arrivais tout simplement pas, alors que nous traversions les couloirs remplis de cris, que nous devions enjamber, de temps en temps, des cadavres ou des gens blessés.

Heureusement, on arrive à un accès, à une sortie. Nous allions nous en sortir. Le dernier obstacle était un Blue Dragon. Thomas s'arrêta pour le regarder, alors que je n'osais pas bouger. Je n'essayais même plus de faire semblant de partir. J'essayais de ne pas trembler. J'essayais simplement d'être la plus immobile possible, comme pour ne pas attirer l'attention sur nous. Je me retins même de pousser un soupir de soulagement quand il partit, et que Thomas me fit sortir de là. Une fois en dehors de l'Université, alors que je vois au loin les Aurors arriver en groupes, Thomas me prit dans ses bras et tranplana.
:copyright:️ Justayne

ϟ ϟ ϟ


One of would die for love
One of us would give it up
One of us would risk it all
One of us could say goodbye
One of us is hurting you
And baby that's the last thing that I wanna do

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La Guerre Noble

| Vendredi 1er Mars 2002 |

Caché derrière la table renversée avec Sirius, j’essaie tant bien que mal de ne pas laisser mes émotions et la panique prendre le dessus. Sirius m’a assuré qu’il n’allait pas me lâcher mais, dans un tel contexte, sa parole ne suffit pas à me rassurer.

J’essaie tout de même de faire confiance à Sirius. S’il m’a dit qu’il ne me lâchait pas… Il ne me lâchera pas. Sirius Green est fort et intelligent. Il a des armes avec lesquelles se battre, contrairement à moi. Si seulement il n’avait pas été blessé…

Je confie ma crainte à Sirius quand bien même j’ai conscience que ça se voit et qu’il a dû comprendre que j’étais terrorisé il y a maintenant un moment. Cependant, on n’a pas le temps de trouver un nouveau plan que notre assaillant masqué nous retrouve.

Rictusempra !

Je suis surpris une demi-seconde par le sort lancé par notre ennemi alors que Sirius se met à rouler à terre, pris d’un incontrôlable fou rire. Dans un autre contexte j’aurais sûrement prit un long moment pour me questionner quant au sort choisi mais je n’ai clairement pas ce temps, ici et maintenant.

Sectumsempra !

Cette fois, c’est moi la cible de cette nouvelle attaque.

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Un instant je suis figé. Une douleur vive me transperce au niveau du côté droit. J’appuie ma main à cet endroit et sent mon corps se geler. Je toussote alors qu’un liquide chaud glisse sur mes doigts. Je baisse les yeux sur ma blessure, laquelle saigne abondamment. C’est si douloureux que je n’arrive pas à hurler ou à pleurer. Les larmes sont suspendues au bord de mes yeux et je crois que je n’arrive plus à ordonner à mon corps de bouger.

Doucement, mes yeux roulent en arrière dans leur orbite et j’essaie de lutter mais c’est plus fort que moi. Le gel saisit tout mon corps et, en même temps, j’ai l’impression que ma blessure me brûle. La douleur est indescriptible. Je n’ai clairement pas la force de me battre contre ça.

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Mon corps est faible. Si faible que je m’écroule au sol. La douleur me transperce à nouveau vivement quand mon corps s’écroule, mais il m’est à nouveau impossible de geindre. Je me sens partir et une pensée affreuse me traverse l’esprit.

Je vais mourir…

Pour moi, c’est évident. Je vais mourir. Ici et maintenant. Je n’aurais pas pu aider Sirius. Je n’aurais pas eu le temps de voir les garçons une dernière fois et d’aller boire un verre avec eux en riant de bon cœur. Je n’aurais pas eu le temps de revoir Oscar Swan et de m’excuser de l’avoir fuit. Je n’aurais pas pu le pardonner et accepter son amitié. Je n’aurais pas vu une dernière fois ma famille… Mon frère, ma sœur, mes parents, mes cousins, mes oncles et tantes… Je n’aurais pas trouvé l’amour, le vrai.

Je n’aurais pas réellement vécu. Et pourtant la fatalité me frappe. Je vais mourir.

« Dae ! »

Je prends une bouffée d’air en entendant Sirius appeler mon nom. Mes yeux s’étaient fermés mais s’ouvrent à nouveau avec peine. J’ai l’impression de sentir le trajet de l’air jusqu’à mes poumons et celui-ci est atrocement douloureux. Mes paupières sont affreusement lourdes mais j’essaie de rester conscient.

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Je ne peux pas mourir… Je ne peux pas mourir… Je ne peux pas—

Je me répète ces mots en boucle dans ma tête, peu convaincu qu’ils suffiront à me garder en vie bien longtemps. Mais je ne peux pas abandonner. Sirius est là, je ne peux pas mourir devant ses yeux. Et comment réagiraient les autres, si je mourais ? Ma famille ? Mes amis ? Ils seraient brisés, abattus.

Pour eux, je dois vivre.

Même si cela me semble impossible à accomplir. Même si c’est difficile. Et encore, “difficile” est un affreux euphémisme. Même si ça fait mal. Très mal. Tellement mal que je pense au fait d’abandonner et de me laisser mourir pour y mettre fin.

J’entends très vaguement la voix de Sirius après cela et le sent agir près de moi sans être capable de décrire ce qu’il fait ou de retranscrire ce qu’il dit. J’ai l’impression qu’il se passe une éternité avant que l’on soulève mon poids du sol. La douleur vive me transperce à nouveau et je me mets à tousser à nouveau. Un peu de sang glisse sur mes lèvres et mon corps se réchauffe soudainement avant de geler à nouveau. Si j’en avais la force, je supplierais qu’on me pose. La douleur est insoutenable… Mais elle a le mérite de m’aider à rester plus ou moins conscient. Enfin, plus “moins” que “plus”, mais tout de même… Dans une telle situation il n’y a pas de petites victoires.

« Accroche-toi. Reste avec moi, Dae ! »

J’entends sourdement la voix de Sirius s'adresser à moi à nouveau après bien des agitations. J’entends surtout mon nom et devine un peu le reste. C’est au tour de Sirius de réclamer que je reste avec lui, que je ne le lâche pas. J’ouvre la bouche pour lui répondre mais, au lieu de ça, je me remet à tousser et mon ventre se serre douloureusement. Ugh…

« Chante-moi cette chanson. »

Alors que mes paupières essaient à nouveau de se refermer, je lève un peu la tête. Très légèrement et subtilement. De toute façon, elle retombe tout de suite après. Une nouvelle fois, j’essaie de parler et, cette fois, un son m’échappe.

Uh…?

Je voulais demander quelle chanson et surtout d’où vient cette étrange requête mais je n’arriverais sûrement pas à parler clairement même si les mots me venaient.

« Tu sais, celle que tu m’as proposé de chanter ensemble tout à l’heure. Comment ça fait déjà le refrain ? »
...

Je comprends ce que Sirius tente de faire. Il veut me garder conscient. C’est.. Très malin. Surtout d’utiliser la musique pour me maintenir éveillé.

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I hear… Jeru…salem bells… a-ringin'...

Il me faut un moment après avoir commencé à essayer pour que les premiers mots du refrain de cette fameuse chanson passent la barrière de mes lèvres.

...Rom…an… Cavalry choirs… are sin…gin'...

Je balbutie et marmonne affreusement.

...Be… my mirror… my sword and… shield…

Ma voix est cassée et très faible.

...My missio…naries… in a… for…eign field…

Je dois m’arrêter presque tous les deux mots pour inspirer (ce qui est toujours aussi douloureux).

...For some reason… I can't ex…plain…

Parfois même, je suis pris d’une nouvelle quinte de toux sanglante qui m’interrompt, réchauffe mon corps jusqu’à ce qu’il reprenne sa température affreusement froide.

...Once you'd gone… there was ne…ver…

Mais je chante.

Ne…ver an ho…nest word…

Malgré l’atrocité de la scène, la douleur, le contexte, la mort qui me guette… Entendre Sirius chanter avec moi pour me maintenir en vie me fait chaud au cœur et me conforte dans l’idée que je dois survivre à tout prix.

...And that was… when I ruled… the world…

Malheureusement, ma volonté ne suffit bientôt plus et je sens mes yeux rouler à nouveau en arrière. Mon corps n’a plus d’énergie. Il n’y a plus que de la douleur. Les dernières paroles du refrain que je chante sont encore plus faibles que les précédentes. Ma voix s'éteint doucement au dernier mot. Mes yeux se ferment. Et puis, pendant un moment, il n’y a plus rien. Je sais que je ne suis pas mort, au fond je suis toujours conscient. J’entends les bruits sourd m’entourer. Je ressens encore une douleur aiguë. Mais, un instant, il m’est impossible de chanter, de bouger le petit doigt ou d’ouvrir les yeux. J’ai conscience, surtout, de la prochaine étape. De ce que sera mon prochain état. Et je suis terrifié.

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Je crois entendre des noms. La voix de Sirius. Mon nom. Mais je suis incapable de l’affirmer, d’entendre ce qui est dit, de replacer tout ce qu’il se passe alors que je lutte désespéramment contre l’évanouissement. Mes yeux ne s’ouvrent pas complètement mais assez pour que je vois des lumières et des silhouettes très floues. Les larmes au bord de mes yeux ne doivent pas aider à voir clair non plus.

Je ne comprends pas ce qu’il se passe mais, doucement, je reprends vie. Cette sensation de gel devient du froid. Mon souffle reprend un rythme doux et plus ou moins régulier. Ma blessure me fait moins mal. Mes forces me regagnent.

J’ouvre les yeux.

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J’inspire un grand coup et constate que je ne suis plus seul avec Sirius. Il y a un garçon avec nous. Non, deux. Je crois reconnaître le rouquin mais incapable de le replacer, encore moins dans mon état.

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Malgré tout, je suis indéniablement en meilleure forme. C’est comme si l’horrible sortilège qui m’a touchée plus tôt s’était refermée pour ne laisser qu’une légère entaille à mon côté droit.

« Ça ira mieux mainte... »

Je devine que je dois ma vie au garçon aux cheveux bouclés. A Sirius, avant tout, bien sûr. Mais c’est l’autre garçon qui m’a soigné. J’aurais bien remercié ce garçon et Sirius. J’aurais bien célébré la réalisation que, finalement, j’ai une chance de sortir de là vivant… Mais, une nouvelle fois, je n’en ai pas le temps. Le sorcier masqué qui a failli me tuer ressurgis et je pâli en le reconnaissant.

« C’est lui. C’est ce connard. »

Sirius s’exclame tout haut, comme j’ai envie de le faire mais j’en suis incapable. La simple vue de ce sorcier me terrorise et je n'arrive pas à prononcer le moindre mot. Je suis même figé de peur. Je ne devrais pas. Je devrais me lever et fuir, au pire des cas, mais je ne devrais pas rester là sans bouger. Il pourrait tenter à nouveau de me tuer et, cette fois, y parvenir. Mais je ne parviens pas à faire obéir mon corps à ma volonté.

C’est ma victime…

Notre ennemi affirme haut et fort. Je sens qu’il insiste sur le “ma”, comme pour faire comprendre qu’il n’aime pas qu’on lui pique ce qui lui appartient. Et donc, dans ce contexte, je serais “ce qui lui appartient”. Son geste vague en ma direction me le confirme. Il ne pense même pas à Sirius, là. Je me demande pourquoi… Sûrement la frustration de n’avoir pas réussi à me tuer…?

Je ne suis pas là pour vous deux. Laissez-le moi et je vous fiche la paix. Autrement, je serais obligé de m’attaquer à vous également. Ce serait fâcheux… Ne pensez-vous pas ?

Mes yeux se posent sur le rouquin, puis sur le garçon qui m’a soigné et enfin sur Sirius. Je n’ai pas envie qu’ils s’en aillent et m’abandonnent face au sorcier qui nous menace, et pourtant…

Partez… Je m’en voudrais atrocement qu’il vous arrive quelque chose par ma faute…

Je m’adresse aux trois garçons d’une voix un peu faible et peu confiante. Je n’ai pas envie qu’ils partent, je le répète. Mais mon cœur refuse de mettre qui-que-ce soit en danger pour me protéger. Ils ont déjà tant risqué…

De toute manière, ils ne m’écoutent pas. Ni le bouclé, ni le rouquin, ni Sirius.

Très bien. Dans ce cas, je n’ai pas vraiment le choix…

Sirius me pousse pour me garder derrière lui alors que le sorcier lance un sortilège. Pour ma part, je me roule en boule, couvre mes oreilles et ferme les yeux. Mon cœur bat la chamade dans ma poitrine. J’ai si peur… Je n’aurais jamais fait le poids, seul, contre le sorcier masqué.

« Ca va aller ? »

Je lève les yeux vers Sirius qui pose ses mains sur mes bras. Je décolle mes mains de mes oreilles. Je regarde Sirius dans les yeux un court instant avant de craquer et de le serrer dans mes bras. Je le serre fort mais brièvement avant de le lâcher et de hocher la tête pour répondre à sa question.

Merci, Sirius…. Infiniment…

Désormais je serais éternellement redevable à Sirius. Je ne le dis pas à voix haute parce que quelque chose me dit qu’il nierait. Mais, parce que je lui suis redevable, je trouve la force de me lever et de le rejoindre dans sa bataille, ainsi que le bouclé. Le rouquin se bat avec le sorcier masqué et nous autres nous occupons des autres sorciers encapuchonnés qui l’ont rejoint. Ceux-ci sont bien moins doués que le sorcier qui a manqué de me tuer plus tôt, ou peut-être que le fait que l’on soit trois et que je sois décidé à ne surtout pas laisser qui-que-ce soit me remettre dans l’état d’agonie dans lequel j’étais il y a si peu aide pèse dans la balance à notre avantage.

Malgré cela, Sirius se fait toucher. Il émet un cri de douleur et puis, soudainement son état devient… Étrange. Il se tient droit debout, immobile, et ses yeux sont révulsés.

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Sirius !

Je n’ai pas vraiment le temps de m’arrêter sur mon ami, je dois me protéger des sortilèges qui fusent. Je n’arrive pas à attaquer mais je crois que, à force d’esquiver et de lancer des sortilèges de protection, je commence à assurer de ce côté-là. Je ne dis pas, si mon assaillant était plus fort, je n’aurais sûrement aucune force. J’ai dû tomber sur un mec pas très doué en magie… N'empêche que si je ne suis pas assez attentif, je risque de me prendre un coup.

Toujours que mon exclamation a interpellé le bouclé. Dès qu’il me regarde, je m’agite à nouveau. J’évite un sort qui fuse et je m’exclame à son intention.

Sirius Green, il a été touché, regarde !

Je fais un geste vers Sirius qui est toujours immobile et dans son état hypnotique terrifiant.

Fais quelque chose !

Comme ça, je ne suis pas certain de réussir à tenir éternellement contre mon adversaire mais je suis encore moins sûr de pouvoir secourir Sirius. Je prie pour que le bouclé arrive à immobiliser son adversaire à lui, ou à le mettre en état hors de nuire, pour qu’il puisse aller s’occuper de Sirius.

Je vois bientôt le bouclé filer aux côtés de notre ami du coin de l'œil mais je n’ai pas le temps de me concentrer sur eux, les sortilèges de mon adversaires fusent et je peine à suivre le mouvement. Alors que je fatigue, je tente de lancer une offensive, conscient que je ne vais pas tenir éternellement comme ça.

A ma grande surprise, mon adversaire se fige un moment. J’écarquille les yeux.

C’est moi qui aie fait ça !?

La question flotte mais ne demeure pas. Lorsque mon adversaire s’écroule au sol, je découvre un jeune femme aux cheveux blonds derrière lui que je n’ai jamais vue avant. Je devine que c’est cette femme qui attaqué mon adversaire.

Bien sûr… J’y croyais à peine, de toute manière.

Qui es-tu…?

La jeune femme lève les yeux vers moi. J’ai baissé ma baguette, plutôt sûr d’être safe. Après tout, elle m’a aidé avec mon adversaire… Mais alors qu’un sourire peu rassurant s’installe sur son visage, je comprends qu’elle n’est pas de mon côté du tout. La blonde, qui est apparemment une vampire, montre les canines et c’est assez pour me faire flipper.

La Guerre Noble TIMarJg

OH PU-...

Pris par la surprise, je recule d’un mouvement vif et trébuche sur mon propre pied. Je tombe en arrière sur mon coccyx et grogne de douleur.
Ouch…

...-naise…

Je souffle un bon coup en levant les yeux vers la jeune femme.

Tu es enfin là…

Le sorcier masqué ricane en rivant son attention vers la demoiselle également. Ce dernier n’a pas l’air en forme, le rouquin doit vraiment être un sorcier doué… Et, apparemment, la femme aux cheveux d’or qui m’a aidé plus tôt est une amie au sorcier masqué. Je ne sais pas quoi en penser. Pas quoi d’autre que “j’ai peur”. Voici la seule vérité dont je peux être certain : tout est terrifiant.

File moi un coup de main, le prince me les brise sévère…

Grogne le sorcier masqué à l'attention de sa mystérieuse alliée. Le prince !? Mon regard se dirige vers le rouquin. C’est… Je crois comprendre pourquoi il me disait quelque chose, soudainement. Je prendrais bien le temps d’être surpris mais s’il y a une chose que j’ai apprise aujourd’hui c’est que je n’ai le temps de m’arrêter sur rien.

Comme je ne pense pas pouvoir filer un coup de main au prince, je me hâte de rejoindre le bouclé et Sirius.

Tout va bien vous deux ?

Je regarde tour à tour les deux sorciers avant que mon regard ne s’arrête sur Sirius. Je prends un peu instinctivement sa main et serre ses doigts dans les miens.

Tu m’as fait super peur à l’instant… Tu vas bien ? On devrait se mettre à l’abris…

Sirius n’a pas l’air en forme et , pour ma part, je ne fais clairement pas le poids contre les deux adversaires contre qui le prince lutte actuellement. Je me tourne vers le bouclé. Je n’ai pas envie qu’il pense qu’on le laisse se débrouiller non plus à y penser… Mais, personnellement, je ne serais qu’un boulet… Je ne sais pas trop quel est le mieux à faire. Fuir ou rester ?

Par contre s’il y a bien une chose que je sais c’est qu’il y a quelque chose que je ne lui ai pas encore dite

En fait… Merci pour tout à l’heure… Tu m’as sauvé la vie…

Je sais qu'on n'est pas tirés d'affaire mais sans son aide je serais condamné...

Je veux— comment est-ce que je peux aider ?

Je leur dois ça à tous les deux. Autant à Sirius qu'au bouclé. J'ignore comment je peux être utile, mais je veux l'être. Il faut que je le sois.




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La Guerre NobleVendredi 1er mars 2002 Quelque part, ça me rassurait de voir que je n'étais pas seule dans cette folie meurtrière. Il y avait quelqu'un à mes côtés, prêt à m'aider. Si on arrivait à fuir tous les deux, ça ferait deux vies de plus de sauvées. Alors que le jeune homme commençait à me guider au bâtiment de magie noire, j'essayais de penser fortement à ma famille, pour me donner du courage. A mon insupportable je-sais-tout de petit frère, Indiana ; à ma bien trop curieuse et fragile petite sœur, Enola. Et évidemment, mon autre moitié, mon jumeau Esteban. « Il faut qu’on aille dans le Secundo Area. Ne me lâche pas la main. » Je secouais la tête, en guise de promesse. « Je ne te lâche pas la main. »

C'est alors qu'on recommença à courir. Ma main dans la sienne, l'autre tenait fermement ma baguette. J'essayais de ne pas me concentrer sur les cris lointains, ou sur l'odeur de la fumée. Je pensais alors à l'air doux de mon père quand je commençais à danser dans le salon, à l'odeur de ma mère qui sentait toujours la nourriture chaude. Oui, je devais rester courageuse pour eux. J'allais m'en sortir. Et ça me rassurait de voir que plus l'on avançait, moins il y avait de monde. Moins il y avait de cris. « Ici ! » Je regardais dans sa direction. Une salle de classe. Je l'aidais à pousser la porte avant de la refermer directement. Quand je le vis léviter les meubles pour bloquer, je fis pareil, direction la fenêtre, cette fois. Pour essayer de mettre toutes les chances de notre côté. Une fois cette sécurité -relative, si je devais me montrer pessimiste-, je laissais mes deux paumes de main tomber sur un bureau. Pour prendre appui, pour reprendre ma respiration. Je refusais de regarder autour de moi. L'ambiance lugubre de la salle ne me rappelait que trop bien où je me trouvais.

Le temps que je retrouve un rythme cardiaque à peu près normal, j'entendis un ptit bruit. Je tournais la tête et vis mon sauveur assis par terre, le dos contre le mur, la tête e, arrière. Lui aussi avait besoin de décompresser. Après ce qu'il avait fait pour moi, je pouvais essayer de l'aider, non ? Je me redressais, pour me diriger silencieusement à ses côtés. Et je me laissais glisser contre le mur, à mon tour. « Ça va ? » Question bête, ça n'allait pas forcément. Mais c'était dur de savoir quoi demander dans ce genre de cas. Quand on avait échappé à la Mort, mais qu'elle continuait de rôder dans les parages. « J’avais pensé naïvement qu’on en avait terminé avec tout ça. Mais tout recommence. C’est sans fin. Et c’est toujours la même douleur. » Je ne pouvais que comprendre. Je repensais à cette année de Poudlard, terrifiante. A l'époque, je n'avais que 13 ans. Maintenant, j'en avais 18, mais je ne me sentais toujours pas plus courageuse. Juste stupide d'avoir parlé deux fois au sale type qui menait les opérations.

Je tournais la tête vers lui, sans savoir quoi dire en voyant ses larmes. La peur, la colère, ou quelque chose d'autre, encore ? Qu'est-ce qu'il avait bien pu vivre pour être dans cet état ? Je baissais les yeux en voyant qu'il tripotait quelque chose entre ses doigts. Un bout de papier tâché de sang, avec quelque chose d'écrit. Mais je n'eus pas le temps de m'interroger plus que ça. Quand je croisais son regard, je me sentis extrêmement mal à l'aise à l'idée d'avoir pu empiéter sur son espace privé. Quand c'est mon petit frère, je n'avais aucun remord. Mais pas pour mon sauveur ! « Au faites, c’est quoi ton nom ? » Merci de briser ce silence gênant ! « Zia Nightshade. Enchantée. Et toi ? » « Et moi c’est Edmund Prewett. Je suis heureux de faire ta connaissance, même si j'aurai préféré que ce soit dans d'autres circonstances. Comment se fait-il que tu sois ici ? » Prewett ? Je me retins de lui demander si Vicky Prewett était sa petite sœur. Elle était connue, même chez les septièmes années, depuis sa morsure qui avait fait les journaux en janvier.

Mais pour une fois, je gardais ma langue et ma curiosité dans ma poche. « Ravie aussi. Je suis à l'UMS aujourd'hui parce que je devais passer une audition de danse, qui m'aurait permit de pouvoir étudier dans l'une des plus grandes écoles française l'année prochaine, en parallèle des cours théoriques à l'Université. Mais c'est tombé à l'eau, et je ne sais pas si la recruteuse reviendra en Angleterre après cette journée. » J'eus un sourire triste, avant de finalement hausser les épaules. J'étais gênée d'être dégoûtée de louper l'occasion de ma vie, alors que d'autres avaient littéralement perdu la leur. De vie. « Mais je suppose que ça n'a pas trop d'importance, maintenant… » J'essayais de m'en convaincre. J'étais vraiment terrifiée de ce qu'il se passait. J'étais vraiment en colère de constater que la haine existait toujours. J'étais réellement soulagée d'être toujours en vie, pour le moment. Mais mon ego bien trop présent me rappelait avant que ce ne soit le moment que mon rêve était en train de s'éloigner.

« Tu disais tout à l’heure que tu voulais absolument parler aux Aurors. Pourquoi ? » « En fait… » Au moment où j'allais répondre, on entendit quelqu'un passer. Je me tue immédiatement, et je sentis mon cœur accélerer. Oh, aller, c'est parce que j'ai pensé égoïstement à cause de la danse ? On allait vraiment se faire choper après tous ces efforts ? Je sursautais quand j'entendis la poignée de la porte baisser. Heureusement, il ne parvint pas à entrer. « Ça va aller. Il ne rentrera pas. » J'hochais la tête, en essayant de contrôler ma respiration. Comme pour faire le moins de bruit possible. Enfin, il s'éloigna, et j'attendis encore un peu avant d'expirer. J'avais retenu ma respiration tout le long, et ça n'avait vraiment pas été agréable. Je finis par me tourner vers Edmund. « Shay Nightshade est mon oncle. Et… je crois avoir reconnu quelqu'un parmi la Relève. Je n'en suis pas sûre, mais je devrais lui en parler… » Je devrai peut-être aussi en parler au jeune homme assis à mes côtés, non ? Je veux dire, peut-être qu'il connaissait Angelo. Peut-être que lui aussi aurait des informations à donner. Mais, sans vraiment réaliser pourquoi, je sentis ma gorge se verrouiller. Comme si elle refusait que ma bouche dise ce que je savais. Pourquoi je réagissais comme ça ? Parce que je ne faisais pas totalement confiance à Edmund, et je ne le savais pas encore ? Peut-être que ce serait plus simple face à Shay ?

« Est-ce que Billy Prewett est ton frère ? » Je posais la question à tout hasard. Si il disait oui, c'est que c'était bel et bien le frère de Vicky Prewett. Et puis, parler de nos familles nous aiderait peut-être à faire passer le temps ? Avec un peu de chance, les Aurors ne tarderaient pas à nous sortir de là. « On est dans la même année. Mais pas dans la même Maison. Je suis à Poufsouffle. Et il me semble qu'il est ami avec mon jumeau, Esteban… » Je n'avais jamais été proche de lui, mais je n'avais rien contre lui. En fait, je n'avais rien contre pas grand-monde, en général. Avec Esteban, on avait pas mal d'amis communs, et chacun à nous, alors, on était tous un petit groupe, et on se connaissait tous de vue. « Désolée, peut-être que tu ne veux pas parler de lui. En fait, je me dis que comme penser à ma famille m'aide, peut-être que penser à la tienne t'aidera… Comment va Vicky ? » Peut-être que c'était idiot. Mais, au fond, est-ce qu'il fallait vraiment se soucier de si on allait être idiot ou non, alors qu'on essayait simplement de survivre ? « Je peux comprendre que tu sois inquiet pour elle. J'ai une petite sœur. Elle est née avec une maladie cardiaque rare et grave. Elle vit tranquillement sa vie, mais elle doit faire attention à ne pas avoir des émotions trop fortes. Elle a failli mourir en décembre à cause des Détraqueurs, alors… » Pas sûre de réellement détendre l'ambiance, là. Alors, à la place, je ne pus m'empêcher de regarder ma montre. L'attaque avait commencé vers 17 heures. Combien de temps il fallait à des Aurors pour intervenir et sauver ceux qui restaient ?                  
:copyright:️ Justayne

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J’ai fait un rêve fou, cette nuit. Une fille se transformait en cygne. Seul l’amour pouvait rompre le sortilège mais son prince en aimait une autre… et elle se tuait.

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La Guerre Noble Vendredi 1er mars 2002 J'ai bien fait de garder Jared à mes côtés pour soigner les étudiants. Il a l'air de bien se débrouiller, même si le temps commence légèrement à presser. J'essaie de le presser, alors que j'ai réussi à bloquer une arrivée de Mangemorts. Mais je ne suis pas sûre que ça tiendra longtemps. « Putain, mais putain tu vas repartir !? » Je me permets de lâcher le couloir du regard, une seconde seulement pour me tourner vers Jared, et vérifier que tout va bien. Il a du mal à réveiller l'étudiante, mais il ne lâche pas. Il commence à frapper, et avec mon ouïe lupine, j'entends le cœur repartir. « OH PUTAIN MERCI. » Moi le premier, je suis soulagé. On va pouvoir repartir, aider d'autres personnes, finir de libérer le chemin pour les Aurors. Le jeune homme se relève, aussi fier de lui qu'un hippogriffe. « J'ai finis ! » Je ne peux m'empêcher de le regarder un instant. Il ne semblait pas traumatisé, il était efficace, et il était rempli d'adrénaline. Mieux encore, je pouvais sentir sa loyauté. Peut-être que c'était le contexte qui me faisait dire ça, mais il ferait un très bon soldat. Et pas que dans l'armée irlandaise, mais plutôt dans Diabhal. Nos services secrets. Je mis ça dans un coin de ma tête, et j'hochais la tête. « Bien. Allons-y. »


Je repasse devant. Nous sommes obligés de retourner en arrière. Le couloir que je voulais prendre est celui que j'ai bloqué. On retourne direction la bibliothèque. On fait un simple arrêt quand on croise un étudiant apeuré et blessé. Je ne baisse pas ma garde, et je continue de regarder autour de moi, pendant que Jared s'occupe de lui. Ça confirme ce que je pensais précédemment. Il est doué. La pression ne lui fait pas peur, et il a un côté maso qui fait qu'il en redemande. Il ne peut pas me le cacher, je le vois très bien. Je pense que si Louve était là, elle penserait comme moi. Il serait un excellent atout. Alors qu'on se rapproche du Feudeymon, je reconnais Sirius Green. Il est dans le même club que moi, et il m'évitait depuis que j'avais parlé de sa nature lupine à la rentrée. Je savais simplement que maintenant, il était entre les mains de Louve, qui gardait leurs rendre-vous secrets, comme il n'était pas Irlandais. Je voyais aussi un blessé dans ses bras. Par tous les dieux, combien il en restait encore ? « Tu es blessé ? Sirius est-ce que ça va ? » « Pas moi. Lui. Dae. Tu saurais le soigner ? Un homme l’a atteint d’un sortilège étrange. Sempra … Sec … Sectumsempra. » Je remarquais le frisson de Jared, qui commençait immédiatement les soins.

« Vulnera Sanentur. Enervatum. » J'étais impressionné par cette précision et cette vitesse de soin. Je ne connaissais que le deuxième sort, que je ne réussissais pas aussi vite. Cette fois, ce n'était plus seulement un besoin : je voulais embaucher Jared dans mon équipe. « Vous allez bien ? Tous les deux ? Que se passe-t-il ? Qui sont ces gens ? » Je me tournais vers Sirius, et vers son ami. « Moi ça va. On essaie d'aider les gens. Ça va être à votre tour, on va vous guider vers la sortie. On pense que ce sont des Mangemorts. » Le reste des questions sera plus tard, on avait d'autres choses à penser. Jared se redressa, maintenant que les soins d'urgence étaient terminés. « Ça ira mieux mainte... » Un bruit, des pas. Je me tournais brusquement vers la source, pour remarquer un autre Mangemort. « C’est lui. C’est ce connard. » Ah. En voyant l'état du fameux Dae, et la terreur qu'il inspirait, je me mis automatiquement devant les trois. En premier lieu, toujours protéger les civils. Et je levais ma baguette, prêt à défendre.

« Est-ce que je peux faire quelque chose pour toi ? » Je plaisantais, mais j'essayais de gagner du temps, pour réfléchir à la meilleure stratégie, et obtenir des infos. « C’est ma victime… » Ok, première info : il en voulait personnellement à Dae. Première leçon à tirer : ne pas le tuer, pour pouvoir l'interroger. « Et il est sous ma protection. » Je levais ma baguette encore un peu plus haut. « Je ne suis pas là pour vous deux. Laissez-le moi et je vous fiche la paix. Autrement, je serais obligé de m’attaquer à vous également. Ce serait fâcheux… Ne pensez-vous pas ? » « Les choses ne marchent pas comme ça, chez moi, en Irlande. J'ai tendance à dicter leur conduite aux autres, pas l'inverse. » Réfléchis Bleddyn, réfléchis. Comment le neutraliser sans le tuer et sans blesser plus de civils ? Et sans ramener plus de Mangemorts ? La tâche se révélait ardue, mais pas impossible. « Partez… Je m’en voudrais atrocement qu’il vous arrive quelque chose par ma faute… » « Je ne fonctionne pas comme ça, Dae. Sirius, tu peux rester près de lui ? » Sirius était apparemment son ami, et peut-être que ça le rassurerait de le savoir près de lui. Il fallait maintenant que je réfléchisse quoi faire de Jared. Il était bon combattant, mais je ne pouvais pas me permettre de laisser un soigneur se faire blesser, ou pire, tuer. « Très bien. Dans ce cas, je n’ai pas vraiment le choix… » Ok, il passa alors à l'attaque. Mais ce n'était pas moi qu'il visait. Je poussais Jared, pour qu'il ne se fasse pas toucher. « PROTEGO MAXIMA ! »

Un gigantesque bouclier s'échappa de ma baguette, nous protégeant tous les quatre. Parfait. Il fallait juste que je me prépare à jeter un sort dès que le bouclier cesserait, et… « Fais chier ! » Deux hommes rejoignirent l'autre Mangemort dans notre dos. Tout ce que je voulais éviter. J'essayais de maintenant mon bouclier, et je me permis un regard en arrière. Je vis Sirius jeter un sort pour protéger Jared, avant de se faire toucher à son tour. Je devais passer aux choses sérieuses. « Jared, essaie d'emmener les deux autres. C'est un ordre ! » Je lui avais dit de rester à mes côtés, mais là, je devais me débrouiller seul. Et lui, il devait soigner Sirius, et aider les civils. C'était comme ça que les choses marchaient, et ce serait un bon test pour Diabhal. Je finis par reprendre mon pistolet, et je tirais sans ménagement dans la tête de l'un des deux Mangemorts dans mon dos. Il tomba raide mort, alors que mon bouclier face à celui qui avait attaquer Dae faiblissait. « Foudrae ! » Je jetais ce sort en direction de l'ennemi de Dae, avant de me tourner pour m'occuper du dernier qui restait. Mais le jeune homme l'avait déjà attaqué, à ma grande surprise, et il lui retira son maque. Une jeune femme. Je me retournais directement pour relancer une attaque au premier, qui l'atteignit une nouvelle fois. Je voulais l'affaiblir le plus possible.

« Tu es enfin là… File moi un coup de main, le prince me les brise sévère… » « Je suppose que tu parles de moi ? » Je lui jetais un second sort, avant de me tourner vers Dae. « Cours rejoindre les autres. Vite. J'arrive dans deux minutes. AVADA KEDAVRA ! » Je lançais le sort en direction de la jeune femme, que j'avais senti comme une vampire. Je savais donc que elle serait assommée quelques minutes, le temps de régler son compte à l'autre. Le sort à peine lancé, alors que Dae fuyait, je me tournais vers le premier Mangemort, celui qui visait Dae, et je pointais mon fusil sur lui. Sans même attendre une seconde, sans ne lui laisser aucune chance de fuite, je tirais. D'un geste précis et sûr de soi. La balle n'atteint ni sa tête, ni son cœur, mais le haut de sa cuisse. Pile où je voulais. Histoire d'être sûr de moi, je tirais également dans le bas de son ventre. Puis je m'approchais, pendant qu'il tombait à terre. « Je ne sais pas pourquoi tu en veux à ce pauvre garçon, mais je t'avais prévenu que personne ne m'imposait sa loi. Maintenant, tu as le choix : ou tu essaies de fuir, ou tu restes ici à te vider de ton sang. Mais moi, je vais aller les sauver, et si je te recroise, ma prochaine balle finira dans ton cerveau. » Histoire de bien finir le taf, je lui donnais un coup de poing dans la mâchoire, avant de tourner les talons et de rejoindre les autres, avant que la vampire ne se réveille. Au passage, je lui cassais le nez avec mon talon, puis je rejoignis Jared, Sirius et Dae. « Tout va bien ? Vous êtes prêts à y aller ? Jared, tu passes devant. Tu utilises tes sens pour voir si quelqu'un arrive, dans ce cas-là tu me préviens. Sirius, tu soutiens Dae, et vice-versa. Moi, je couvre vos arrières. » On allait finir par s'en sortir.                              
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Beg me for mercy
I am the violence
What you gon' do
When there's blood in the water

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La Noble GuerreAttentat Blue DragonsVendredi 1 Mars 2002

« C’est lui. C’est ce connard. »

C'est donc celui qui les a blessé, est-ce qu'il s'acharne ? De vrai Doxys ces Mangemorts.

« Est-ce que je peux faire quelque chose pour toi ? »
« C’est ma victime… »
« Et il est sous ma protection. »

Dae est hors de danger au point de vue de sa santé, il va se rétablir normalement, il n'y aura pas de complication, mais pour le coup, on est loin d'avoir fini et de pouvoir les mettre en sécurité. Je prends un shoot d'adrénaline quand j'écoute Bleddyn parler au Mangemort. Je m'inquiète un peu pour le Prince, ce gars là en face à l'air complètement cramé vu son discours.

« Je ne suis pas là pour vous deux. Laissez-le moi et je vous fiche la paix. Autrement, je serais obligé de m’attaquer à vous également. Ce serait fâcheux… Ne pensez-vous pas ? »
« Les choses ne marchent pas comme ça, chez moi, en Irlande. J'ai tendance à dicter leur conduite aux autres, pas l'inverse. »

Tous mes sens sont en alerte, je pense que ça va dégénérer très vite. Mes doigts me démangent de lui balancer un bon gros sort dans sa face de connard. Je tourne ma tête vers mon patient qui se met à parler pour la première fois. Ce qui est une bonne chose.

« Partez… Je m’en voudrais atrocement qu’il vous arrive quelque chose par ma faute… »
« Je ne fonctionne pas comme ça, Dae. Sirius, tu peux rester près de lui ? »

Je regarde mon cousin et j'acquiesce. Et alors que je commence à me relever pour laisser Dae à Sirius je sens Bleddyn qui me pousse pour m'éviter un sort. Ça ne tarde pas, il ouvre les hostilités sans préambule.

« PROTEGO MAXIMA ! » réagit très vite le Prince.

Le bouclier nous protège tous les quatre, je suis maintenant bien debout sur mes deux pieds. Prêt à me battre à nouveau. Je me mémorise quelques sortilèges appris à Poudlard, notamment dans les cours des ces enfoirés de Carrow, on va voir, pour la plupart je les ai subit, alors à son tour maintenant. On verra s'il s'en sort mieux que moi sans sang de loup dans ses veines.

« C'est bon Bleddyn ! Je suis prêt !»

Dès qu'il lâchera le sort de bouclier, je serai prêt à riposter. Je peux presque sentir ma magie crépiter au bout de mes doigts.

« Fais chier ! » lâche Bleddyn

Je réalise alors que deux autres hommes viennent d'arriver, ils nous cernent. Sirius réagit très vite et il me protège d'un sort qui m'aurait probablement frappé en plein dos. Je regarde mon cousin, putain merci ! Mes yeux valent mieux que des mots quand je le regarde plein de gratitudes. Je ne l'aurai jamais cru capable de... me défendre pour une fois. A Poudlard il n'est jamais intervenu pour me défendre... putain Jared ne pense pas à Poudlard ! C'est une tout autre époque, un tout autre lieu, et je suis une toute autre personne à présent.

Les sorts fusent d'un peu partout, Sirius et même Dae tentent tout ce qu'ils peuvent.

« Cauchemardis incarcerem ! »
Sirius !

Je tourne ma tête alerté par mon patient, je le regarde et il me fait signe de me tourner vers mon cousin, mais je vois du coin de l’œil qu'un des Mangemort s'apprête à nous attaquer. Je lève mon bras et lui envoi un sort « Arresto momentum !» pour ralentir son mouvement et nous permettre d'avoir le temps pour l'éviter.

Sirius Green, il a été touché, regarde !

Une fraction de seconde pour m'apercevoir que Sirius n'est pas dans son état normal. Il semble ailleurs, totalement ailleurs, et cette image me renvoi à notre soirée en Irlande en janvier, face à l'Epouvantard. Son regard est rempli d'angoisses.

Fais quelque chose !
« Finite Incantatem »

Mais ça ne fonctionne pas, putain évidemment il faut que ça ne marche pas sur cette magie noire. Je voudrai bien faire plus, mais il y a à faire encore, il faut d'abord tous les neutraliser. C'est un peu comme en soins d'urgences, il faut faire le premier "PAS" : P pour Protéger, A pour Alerter, S pour Secourir. Pour protéger tout le monde, il faut éliminer la source de l'urgence. Le sort n'a pas ouvert de plaie ou créer de dégâts physiques chez Sirius, il faut donc savoir prioriser. Même si j'ai vraiment envie d'aider mon cousin. Instinctivement je suis attiré par les propos de mon ami irlandais et me tourne vers lui.

« Jared, essaie d'emmener les deux autres.»  
« Est-ce que tu délires ? Je ne vais pas te laisser seul face à trois Mangemorts !»

Bleddyn a perdu la tête ? Je me battrai à ses côtés quoi qu'il arrive, jamais je pourrai l'abandonner. Il est mon Prince, il est mon ami plus que tout. Je n'ai jamais fuit, pas même à la bataille de Poudlard. Il ne peut pas me demander ça, comme si j'allais l'écou...

«C'est un ordre ! »

Le choc.

Mes yeux s’écarquillent comme si je venais d'être percuté par un coup violent. On dit que les mots peuvent faire mal, et c'est vrai. Mon visage se fait très dur, la rage m’envahit sous l'intensité de cette injonction. Mon esprit me dit de ne pas l'écouter, de le contredire, mais toutes les putain de cellules de mon corps m'intiment de suivre l'ordre donné. Mes yeux s'assombrissent et j'en veux à Bleddyn, je lui en veux, car mon loup ne peut que l'écouter à présent. Et je réalise que ce n'est pas seulement dans ma tête qu'il est mon Alpha, c'est partout en moi, cet ordre est comme l'effet d'un Imperium, je ne l'avais pas ressentir aussi fortement depuis des années. Quand j'étais gosse c'était mon père, mais très vite j'ai été un électron libre. Mes lèvres tremblent et les larmes me montent aux yeux, c'est douloureux, j'ai l'impression que je l'abandonne, mais j'essaye de comprendre qu'il faut que j'aide aussi les autres, plus faibles. Le laisser est un crève cœur, mais je le fais, putain je le fais ! Je me dirige vers mon cousin et Dae.

Tout va bien vous deux ?

Il prend la main de mon cousin, soucieux de son état. Il na va pas lui répondre et moi non plus. Je suis tiraillé à cause de cet ordre donné par Bleddyn, comment a-t-il pu me faire ça ?

Tu m’as fait super peur à l’instant… Tu vas bien ? On devrait se mettre à l’abris…
« Aller aller ne restons pas là, on s'en va.»

Je fais signe à Dae de m'aider pour maintenir et traîner Sirius en proie avec sa plus grande peur. Il me fait de la peine, il ne nous entend pas, il ne sait plus où il est. Ce sortilège le coupe de la réalité, c'est un sort très dangereux, certains se sont déjà donné la mort dans ce genre de cauchemar. Ils peuvent se blesser, sauter d'un étage, tomber dans un lac et se noyer par exemple. Il est comme sans défense si quelqu'un, comme un Mangemort, venait à tomber sur lui dans cet état. La cible facile.

En fait… Merci pour tout à l’heure… Tu m’as sauvé la vie…
« Ouais. C'est la guerre alors t'inquiète...»

Je réalise ce qu'il vient de me dire. Je lui ai sauvé la vie. Et je ne sais pas pourquoi c'est quand il me le dit que j'en prends pleinement conscience. Je le regarde à nouveau.

« C'est mon boulot !»

Oui, c'est ce que je veux faire. Je veux continuer à être utile, à sauver des vies, mais je prends conscience qu'une carrière plan plan de Médicomage sera bien trop fade à présent. Peut-être que je pourrai être Médicomage sans frontière ? où du moins un truc qui bouge, qui donne de l'adrénaline, comme le Ministère des Catastrophes Magiques, genre des interventions après des explosions ? ce genre de truc dans l'urgence, il faudra que je me renseigne.

Je veux— comment est-ce que je peux aider ?
« Tiens le bien et évitons qu'il se blesse, ça serait super.»

Sirius se débat, il souffre réellement, comme si tout ce qu'il vivait était réel pour lui. Je ne peux qu'imaginer ce qu'il traverse s'il revit son Epouvantard comme je le pense. Son cœur bat tellement vite que j'ai peur qu'il fasse une crise cardiaque. Allez bat toi Sirius, me lâches pas putain !

« Qu’est-ce que … »

Il se met à crier ce qui m'arrache une grimace.

« Sirius c'est moi, c'est Jared ! Respires, on est bientôt à l'abri !»

On avance bien et sans encombre dans les couloirs, mais ce n'est pas aisé avec un demi-loup qui se débat contre ses démons. On est pas trop de deux à le tenir. Combien de temps dure ce putain de sort ? Est-ce qu'il y a une fin d'ailleurs ? Je ne vois pas trop quoi faire.

« Ron ? Non … Lâchez … Lâchez-moi … »
« C'est nous ! C'est Dae et Jared ! On te lâche pas, on est avec toi !»
« Non, je … je ne l’ai jamais fait … Jamais … Mag … Maggie … Je suis désolé … Je ne voulais pas … Ce n’était pas moi … »

Mon cœur se brise sous ces paroles, je sais très bien de quoi il parle, je ne sais pas qui est cette Maggie, mais j'imagine une personne importante pour lui, et je sais ce qu'il imagine, qu'il l'a mordu ou transformé peut-être ? Ou même tué... On partage la même peur avec mon cousin, et l'entendre vivre ça m'angoisse. Je sais que je ne le porte pas dans mon cœur, mais on a des points communs qui nous rapprochent.

« On s'arrête là !» informé-je Dae.

J'attrape Sirius par les épaules et le secoue, je le pousse alors contre un casier assez fortement, d'ailleurs la porte s'enfonce sous l'impact. Les larmes coulent sur les joues de mon cousin. C'est insupportable, surtout quand je sais ce qu'il est en train de vivre.

« SIRIUS !» hurlé-je ou plutôt grogné-je, comme si je pouvais le faire revenir à la raison avec mes attributs de loup.

Il se laisse tomber au sol et j'accompagne sa chute, gardant mes mains sur ses épaules. Je me sens impuissant. Je promets, je jure que je trouverai un contre sortilège, je le jure !

« Je suis désolé...»

Et puis comme si les Dieux m'avaient entendu, le sort semble se terminer. Sirius relève la tête sur moi, je suis putain de soulagé. Il est de nouveau parmi nous, je le vois à son visage, ses yeux. Il est à nouveau dans la réalité.

« Que s’est-il passé ? »

Je tourne mon regard vers Dae, s'il ouvre sa gueule et raconte ce qu'il a vu ou entendu, je lui balance un coup de pieds.

« Rien mec, t'as été incroyable. C'était un sort de magie noire, attend, je peux t'aider pour ça...»

En tenant son épaule j'ai vu qu'il était brûlé par le sort. Et là pour le coup je connais un sortilège pour soigner les brûlures. Il faudra ensuite mettre une crème dessus pour arriver à cicatrisation complète, mais peut-être qu'il en aura même pas besoin avec ses gènes de loup.

« Curatio ignis»

Je lui tends ma main pour l'aider à se relever. Mon regard change sur lui, pas seulement avec mes yeux, mais avec mon cœur. Je n'ai plus de haine à présent, plus envers lui. Il a fait de mauvais choix à l'époque, mais aujourd'hui il a fait le choix d'être avec nous, de se battre contre les Mangemorts, il a sauvé son ami, il m'a protégé d'un sort.

J'entends d'infime bruit venant de derrière nous, probablement indétectable même pour un demi-loup. Je me retourne prêt à me battre quand je vois Bleddyn arriver. Et là le soulagement est total. Il est en vie, comment pourrait-il en être autrement ?  Mais heureusement que cet enfoiré l'est, sinon j'aurai essayé la nécromancie, juste pour pouvoir le ramener et pouvoir le pourrir de m'avoir fait ce plan de merde.

« Tout va bien ?»

Je fais un signe du pouce. Tout est OK. Ouais peut-être que je lui en veux encore un peu. Mais pas le temps de s'appesantir sur la situation. Il faut avancer.

«Vous êtes prêts à y aller ? »
« C'est bon pour vous les gars ?»

Je me tourne vers Sirius et Dae, de toute façon ils n'ont pas le choix.

« C'est bon pour nous !»
«Jared, tu passes devant. Tu utilises tes sens pour voir si quelqu'un arrive, dans ce cas-là tu me préviens. Sirius, tu soutiens Dae, et vice-versa. Moi, je couvre vos arrières. »

Le frisson de l'urgence et du danger me reprend. Putain je crois que j'en suis accro, comment je vais revenir à la réalité après cet événement ? On avance dans le couloir, littéralement à pas de loups, et j'épie tous les bruits, tout ce qui pourrait être douteux ou nous alerter. Et je m'arrête brusquement mais en silence. Je me tourne vers Bleddyn. Il y a quelqu'un, j'entends même deux cœurs. Alors tout naturellement je montre deux doigts à tout le monde. Putain mais ils sont combien en tout dans cet établissement ? Ça ne va jamais s'arrêter ? Bleddyn me rejoint et on garde mon cousin et son ami dans notre dos.

« J'ai une idée.»

Je parle doucement, assez pour qu'un loup et un demi-loup m'entendent.

« Je connais un sort qui pourra nous permettre de prendre l'avantage. Mais il faudra se servir de nos sens de loup. Sirius tu guideras ton pote.»

Je me tourne vers Bleddyn. Il va pas me faire le coup du « Reste avec eux je m'en occupe.», pas cette fois ! 

« Fais-moi confiance.»

J'avance d'un pas par rapport au groupe et lance mes deux bras devant moi les mains tendues paumes en avant en prononçant « Fumus tenebris.» de la fumée sombre et opaque semble sortir de mes doigts et envahi tout l'espace, tout le couloir devant nous. C'est un sort de magie noire, j'en connais quelques uns, pas mal même, parce que j'étais le cobaye de beaucoup de sorts à Poudlard. Et celui là était le préféré de Thomas Scott-Rosier avec les flèches magiques. Parce qu'ils rigolaient bien quand ils le lançaient dans le dortoir avant de tous me tomber dessus et de me rouer de coups de pieds. A l'époque je n'utilisais pas mes sens pour éviter les coups, je me roulais en boule et protégeais ma tête pour encaisser, j'attendais que ça se termine et après j'allais panser mes blessures et mes fractures. Mais aujourd'hui, je me fais un malin plaisir de retourner leur magie contre eux.

Ils sont en train de faire la misère à tous les nés-moldus, à toutes les créatures magiques. Ils se croient les plus forts, les plus malins, les plus dignes. Mais on va voir ce qu'ils vont faire dans cette fumée, est-ce qu'ils pourront faire le poids face à nos sens de loups ? Je me retourne vers Bleddyn et hausse mes épaules l'air innocent, mais un sourire vient barrer mon visage, je jubile à l'intérieur de moi, ouais j'aime ça.

Je tourne ma tête vers Sirius et lui fait un hochement de tête, comme pour lui demander s'il était prêt. Nous nous enfonçons dans la fumée, tout mon corps vibre de puissantes sensations. Pour la première fois je me laisse pleinement guider par mes sens de loup et cette sensation est assez incroyable, surtout aux côtés de deux autres créatures magiques qui ont le même but que moi, sortir de là vivant. Nous entendons tout, les deux Mangemorts eux, sont déstabilisés, ils essayent quelques sortilèges mais la fumée ne se défait pas. Ce qui nous avantage.

Bleddyn en repère un et je vais vers l'autre. J'arrive par derrière alors qu'il tourne un peu en rond pour arriver à s'orienter. Je me souviens ce qu'avait dit Bleddyn, qu'il en laisserait bien un sur place, pour les Aurors, même si le tuer me démange - ce qui devrait m'inquiéter - je me dis qu'il faut en laisser quelques uns vivant, pour remonter à la source de toute cette organisation. Je le ceinture part le cou en faisant une clef de bras, et avec mon autre main que je pose sur l'avant de sa tête - pour le maintenir contre mon torse - je lance le sortilège « Stupefix.» A cette distance là, autant dire aucune, le sorcier s'effondre inerte dans mes bras, comme une poupée de chiffon. Je le laisse se fracasser par terre en le lâchant.

Bleddyn a aussi neutralisé l'autre sorcier. Putain on a réussi ! J'annule mon sort avec la formule Finite qui n'avait pas marché pour Sirius tout à l'heure, mais comme c'est mon propre sortilège, j'imagine que ça fonctionne mieux. La fumée se dissipe et le couloir devient clair, si clair qu'on est prêt de l'entrée, la lumière perce beaucoup plus fort. Je donne un coup de pieds dans le corps devant moi et je me penche pour lui retirer le masque. Je ne sais pas pourquoi, mais je m'attendais à reconnaître quelqu'un, comme Scott-Rosier, mais ce sorcier ne me dit rien. Bleddyn nous signale de ne pas trop traîner, et on décide de sortir.

En arrivant dehors, des Aurors nous braquent de leur baguette, mais Bleddyn se met devant et parle pour nous tous, donnant nos identités aux brigadiers. Je vois alors derrière une barrière de sécurité, des sortes de tentes blanches, un campement de fortune, un hôpital éphémère.

« Je les amène.» disé-je à l’intention du Prince. « Ils vont avoir besoin de renforts pour les rescapés.»

:copyright:️ Justayne

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Jared Parkinson


«But I want to live and not just survive
That's why I can't love you in the dark »

KoalaVolant

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LA GUERRE NOBLE




Vendredi 1er mars 2002

La racine bleue de ses cheveux semblait crépiter, prête à s’emparer de sa crinière dorée qu’il avait patiemment teinte et plaquée. Tout se déroulait à la perfection. Tout son être était en communion avec l’écho des cris qui résonnait de toute part. Enfin, il mettait en application ce qu’il avait tant de fois rêvé jour et nuit à Azkaban.

Il traversait les couloirs en laissant flotter sa cape. Chaque élève sur sa route pouvait subir un sort de sa part. Il n’hésitait pas car hésitation n’existait pas. C’était un jeu où il était le personnage principal et où tout geste était machinal. Un robot prêt à accomplir chaque tâche prédéfinie dans son esprit depuis bien longtemps, toute émotion l’ayant quitté.

Angelo garda une certaine mesure du temps. Ils ne devaient pas s’attarder, les Aurors pouvaient débarquer rapidement et les représailles organisées allaient se multiplier. Le demi-dieu se dirigea vers l’Atrium pour rejoindre le centre de l’amphithéâtre de l’Université et cria en levant sa baguette en l’air : « Periculum ! » Plusieurs étincelles bleues jaillirent de celle-ci pour s’élever plus haut que le bâtiment de l’université.  L’heure du rassemblement avait sonné et chaque Blue Dragon rejoignit son maître alors que les flammes du feudeymon léchait encore les murs du Scitis.

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Il traça avec sa baguette un cercle de flammes bleues autour de lui, laissant ses disciples le traverser pour rejoindre le QG. Ses cheveux perdirent leur obéissance et se levèrent sur sa tête pour reprendre la couleur bleue qu’ils aimaient tant depuis plusieurs années. Chaque membre franchit le mur de flamme alors qu’Angelo entamait une petite danse de la joie dont lui seul avait le secret. Après tout, ne pouvait-il pas après tout ce qu’il venait d’accomplir ? « Prenez garde créatures et autres affiliés moldus, les sorciers prennent leur revanche ! Nous serons sans pitié ! » Quelques étudiants le regardaient stupéfaits, terrifiés par ce fou qui criait de tous les côtés. Il s’amusait même à jeter des sorts au hasard autour de lui en attendant que chaque Blue Dragon traverse le portail de flammes.

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Angelo patienta quelques minutes à peine, dansant d’un pied sur l’autre au centre de l’amphithéâtre enflammé. Puis sans attendre davantage, il transplana, emportant avec lui le mur de flammes bleues et le souvenir des cris de terreur.
️Lilith

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"I prepare for the noble war. I'm calm, I know the secret. I know whats coming and I know no one can stop me not even myself."

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