La journée touchait lentement à sa fin. Tous les étudiants avaient hâte de pouvoir partir en weekend, et beaucoup baillaient en regardant leur montre. Quand 17 heures pile sonna, tous se levèrent pour aller ou à leur prochain cours, ou pour enfin pouvoir rentrer chez eux. Les couloirs se remplirent d'étudiants pressés et de bavardages animés.
Peu remarquèrent l'étrange jeune homme maquillé avec une tête de mort, exactement comme pour l'attentat du 11 février. Ce dernier marchait d'un pas fier et décidé. Il fendait la foule comme si rien ne pouvait l'atteindre. Et c'est avec cette confiance naturelle qu'il se dirigea en premier lieu vers le Scitis. Il prit sa baguette, murmura sa formule, et sortit avant que les flammes ne l'atteigne.
Il avait un devoir à faire. Il avait une noble guerre à mener.
Précision :Tout personnage peut participer à ce RP, pas uniquement les étudiants de l'UMS.
Nous sommes le vendredi 1er mars 2002. Sirius, fils aîné de Seth et Saoirse Green, a fait son entrée à l'UMS début septembre dans le cursus de Musique, bien décidé à s'opposer à ses parents sur tous les plans. Il découvre ainsi les plaisirs de la vie étudiante et tisse de nouvelles amitiés. Cependant, ce jour pourrait bien être à l'opposé de ce qu'il a vécu ces derniers mois et lui rappelait un passé douloureux ...
La guerre noble
Son cœur battait encore la chamade en croisant le regard de Jared qui le tenait fermement par les épaules. Pourtant, plus les secondes s’égrenaient, plus Sirius comprenait que tout ceci n’avait été qu’une illusion. Un affreux cauchemar. Rien de réel. Rien de probable. Pourtant la douleur avait été ressentie et les cadavres avaient semblé si réel. Il frissonna avant que Jared ne prenne la parole pour lui répondre.
« Rien mec, t'as été incroyable. » répondit-il.
Le souffle court, Sirius plongea son regard dans celui de son cousin. C’était lui ? Il l’avait tiré de ce faux pas ? Oh le salaud …
« C'était un sort de magie noire, attend, je peux t'aider pour ça. Curatio ignis ! »
D’un simple geste, Jared soigna la brûlure que Sirius avait à l’épaule. Il inspira une nouvelle fois et sentit la douleur reculer en même temps que le cauchemar s’éloignait de son esprit. Jared lui tendit alors la main pour l’aider à se relever. Sirius étudia un instant sa main avant de la prendre. Debout, il croisa à nouveau son regard avec celui de Jared. Le salaud, comme il disait, le connard comme il avait relaté le mois dernier à Louve, tout ça … eh bien il l’avait sauvé. Il ne l’avait pas traité comme le mec qui avait failli rejoindre les Mangemorts dans l’ancienne guerre. Il avait été là pour se battre à ses côtés, pour soigner son ami et pour le soigner lui. Sirius était forcé de le reconnaître, son regard changeait.
Cependant, il n’eut pas le loisir d’y réfléchir plus que Bleddyn arriva à petites foulées vers eux. Ils n’étaient pas dans le même couloir qu’auparavant. Dae et Jared avaient dû le traîner tandis que Bleddyn avait pris à lui seul les terroristes restants. Dae … Sirius tourna la tête vers le jeune homme qui le regardait avec un mélange d’appréhension. Sirius essaya d’esquisser un sourire, pour lui assurer que ça allait.
« Tout va bien ? » demanda Bleddyn, évaluant l’état de ses troupes.
Jared lui répondit d’un geste et Sirius inclina à son tour la tête.
« Vous êtes prêts à y aller ? » « C'est bon pour vous les gars ? » ajouta Jared en se tournant vers Sirius et Dae.
Il parlait comme un noble faisant déjà parti de l’armée royale irlandaise. Sirius se retint de lever les yeux au ciel et après un regard vers Dae, il répondit.
« Allons-y. »
Un frisson lui remonta dans le dos en repensant à la vision de son père qu’il avait eu dans son cauchemar. Mais il devait chasser cette idée. Comme Cillian lui avait appris, il devait organiser son esprit. Il y avait un temps pour tout. Sirius n’avait jamais bien réussi à faire la part des choses. Son esprit s’embrouillait et sa colère ou sa peur prenaient souvent le dessus. Mais à cet instant où il avait laissé peu à peu sa partie lupine s’exprimer, il lui semblait que son cerveau le poussait à se diriger à l’essentiel ; et l’essentiel était de sortir de l’UMS vivant.
« C'est bon pour nous ! » confirma Jared.
Bleddyn, tête froide, les regarda, jeta un coup d’œil en arrière puis en avant, et commença à distribuer les rôles.
« Jared, tu passes devant. Tu utilises tes sens pour voir si quelqu'un arrive, dans ce cas-là tu me préviens. Sirius, tu soutiens Dae, et vice-versa. Moi, je couvre vos arrières. »
Sirius s’approcha de Dae et l’observa un instant.
« Tu vas arriver à suivre ? » demanda-t-il.
Il était presque prêt à lui proposer de le porter à nouveau s’il le fallait. Ils n’avaient pas fait tout ça pour rien. Mais Dae commença à avancer à côté de lui et Sirius le suivit, veillant à chaque fois qu’il manquait de trébucher.
Les cris dans l’UMS résonnaient toujours et on entendait ci et là des bruits de pas précipités. Était-ce des étudiants qui s’enfuyaient ? Des terroristes qui revenaient à la charge ? Soudain, Jared s’arrêta en plein dans leurs courses. Sirius allait parler mais Bleddyn qui semblait lire dans l’esprit de Jared leva un bras pour l’intimer de se taire. Alors Jared leva deux doigts. Sirius fronça les sourcils avant de comprendre : deux personnes arrivaient au prochain carrefour. Et si Jared s’était arrêté, c’était forcément des sorciers qui n’étaient pas de leur côté …
« J'ai une idée. » souffla Jared à voix si basse que Sirius n’était pas sûr que Dae, qui n’avait pas de sang de créature, ne l’entende. « Je connais un sort qui pourra nous permettre de prendre l'avantage. Mais il faudra se servir de nos sens de loup. Sirius tu guideras ton pote. »
Sirius jeta un œil à Dae et s’approcha de son oreille pour lui répéter les consignes, à savoir de rester près de lui et d’être le plus silencieux possible. Après un échange avec Bleddyn qui semblait hésiter à laisser faire l’un de ses meilleurs soldats, Jared s’avança et tendit ses deux bras avant de lancer :
« Fumus tenebris. »
Une fumée sombre sortit alors du bout de ses doigts et se propagea à une vitesse hallucinante dans le couloir en face d’eux. Il était impossible d’y voir à moins de cinquante centimètres. Mais grâce aux atouts d’une créature, les autres sens devenaient bien utiles. Sirius déglutit. Il n’y avait que depuis quelques jours qu’il commençait à faire confiance à son loup et à se servir de ses atouts. Il n’était donc pas certain d’y arriver. Mais il savait qu’il devait le faire. Ils n’avaient pas le choix.
Après un signe de tête vers Jared, Sirius s’enfonça donc dans la fumée, une main sur l’épaule de Dae-Hyun pour le guider à travers l’écran de fumée. Tout devint sombre et soudain, Sirius se sentit submergé par l’angoisse de revivre le sort précédent. Les battements de son cœur s’accélèrent et il marqua une pause dans leur progression. Dae-Hyun allait sans doute s’inquiéter mais Sirius était concentré sur le sang qui pulsait dans ses veines. Il repensa à Louve et aux conseils qu’elle lui avait donné.
« Ton point d’ancrage, Sirius. »
Il ne devait pas céder à la panique. Il devait rester concentré. Il entendit alors des sortilèges fuser et sut que Bleddyn et Jared étaient tombés sur leurs ennemis. Ses doigts se crispèrent sur l’épaule de Dae-Hyun.
« Ca va. » souffla-t-il entre ses doigts.
Il s’efforça de raviver dans ses mémoires le visage de Shanna, pas celui de son cauchemar, mais celui bien réel de sa petite sœur. Son sourire, son rire, sa façon d’aimer la vie. Il savait, il espérait qu’elle était en sécurité à Poudlard. Même si – putain – elle se trouvait avec Swan. Au moins elle était en sécurité. Et elle l’attendait.
« On y va. »
Sa main touchant l’épaule de Dae, Sirius reprit son avancée. Il avait du mal à faire appel à ses autres sens, ou du moins à se concentrer sur eux. Il était encore trop tôt pour cela. Mais il avançait. Et c’était déjà beaucoup. Jusqu’à ce que …
« Finite ! »
Sirius battit des cils alors que la fumée s’évanouissait. C’était si clair tout d’un coup. Bleddyn était là, avec l’un des terroristes évanouis tandis que Jared retirait le masque d’un autre sorcier. Un visage qu’il ne connaissait pas. Bleddyn leur conseilla alors de ne pas traîner. A présent, la lumière de dehors se devinait. Tous quatre reprirent alors leur course et très vite ils arrivèrent dehors, sur la pelouse de l’université.
Ils étaient dehors. Enfin.
Les Aurors étaient évidemment déjà sur place et très vite ils braquèrent leurs baguettes sur eux. Mais Bleddyn se chargea des formalités et très vite les soignants de Sainte-Mangouste arrivèrent pour les prendre en charge.
« Je les amène. » dit Jared à Bleddyn. « Ils vont avoir besoin de renforts pour les rescapés. »
Sirius tourna la tête vers son cousin. Oui, un véritable soldat qui n’hésitait pas à replonger dans le chaos qu’avait été cette fin de journée. Sirius frissonna, pensant qu’il était incapable de faire ce que son cousin faisait. Mais en même temps, pouvait-il lui en vouloir ? Sirius et Jared n’avaient jamais eu grand-chose en commun, il l’avait longtemps pensé et l’avait encore admis le mois dernier à Louve. Jared était un héros. Sirius, un ancien Serpentard qui avait longtemps été tourné vers les forces du mal. Rien de comparable.
« Ça va ? » demanda-t-il à Dae-Hyun tandis qu’ils étaient assis sur des lits de fortune le temps d’un examen minutieux.
D’autres étudiants étaient là et Sirius cherchait avidement les frères McGregor, Fey Stanger, May Sheppard.
Et c’était là que la véritable angoisse commençait. Car si Sirius avait été inquiet pour lui-même, s’il avait énormément pensé jusque-là à protéger Dae-Hyun ou à se protéger lui, il avait occulté tout le reste. Etaient-ils tous en sécurité ? Etaient-ils encore à l’intérieur ? Avaient-ils été sérieusement blessés ? Ou pire ? Sirius aurait-il du suivre son cousin et y retourner lui aussi ? Mais il n’était pas un héros, il ne portait pas de cape. Il n’était pas taillé pour ce rôle. Alors, il attendrait. Désespérément, en l’attente de nouvelles de ses proches mais en ayant la satisfaction d’avoir sauvé au moins une vie.
Il quitta son lit et s’approcha de celui de Dae avant de lui serrer la main. Il le regarda comme s’il le découvrait pour la première fois. Puis il lui donna une accolade.
« Content que tu sois en vie. » dit-il. « Viva la Vida, hein ? »
Cette chanson que Dae-Hyun avait chanté … elle resterait probablement gravée à vie dans leurs esprits ?
Nous sommes le vendredi 1er mars 2002. Edmund Prewett est le fils aîné de Louis Prewett et Adèle Bennett, et le frère de Billy et Vicky Prewett. Il est étudiant en 2ème année de Sciences Politiques. Les examens de fin d'année approchent et Edmund est déjà prêt à entamer son planning de révisions !
La guerre noble
« Shay Nightshade est mon oncle. » répondit alors Zia. « Et… je crois avoir reconnu quelqu'un parmi la Relève. Je n'en suis pas sûre, mais je devrais lui en parler… »
Edmund fronça les sourcils et resserra ses bras autour de lui, comme cherchant à se protéger lui-même des attaques de l’extérieur.
« Si ça peut aider les Aurors à arrêter le responsable de tout ça, tu devrais. » dit-il, un air sûr de lui sur le visage.
Il y avait déjà eu trop de morts pour aujourd’hui et malheureusement, Edmund n’était pas au courant de tout encore. A combien s’élèverait le bilan ? Combien de morts, combien de blessés, combien de personnes traumatisées par cet événement ?
Il regarda la jeune fille à côté de lui. Elle n’était même pas étudiante à l’UMS. Elle était simplement venue passer une audition de danse. Elle ne méritait pas ça. Son rêve risquait d’être brisé. Billy aurait pu lui aussi se trouver ici. A venir passer une audition pour le théâtre ou le cinéma. Mais il lui aurait dit s’il était venu, non ? Même si leurs rapports n’étaient pas toujours au beau fixe, il l’aurait prévenu s’il était venu à l’UMS ? Edmund déglutit et s’efforça de chasser ce mauvais pressentiment de son esprit.
« Est-ce que Billy Prewett est ton frère ? »
Bordel, elle lisait dans les esprits ou bien ? Elle parlait justement de Billy alors qu’il y pensait. Il la regarda un instant, interloqué, mais voyant qu’elle ne réagissait pas, il se dit que c’était simplement un hasard. Néanmoins, il allait essayer de faire attention à son esprit. Il ne savait pas trop pourquoi, mais il n’était pas friand des Légilimens. Il n’avait jamais eu quoi que ce soit à cacher mais il comprenait que certaines personnes voulaient garder leur intimité. Il n’était pas de ce genre, plutôt libéré même pour parler de tout et de ses émotions. Mais pour d’autres, c’était plus compliqué. Il n’y avait qu’à regarder Billy pour commencer …
« Ouais, ce crétin. » dit-il avec un sourire.
Ok, il aimait bien le charrier. Ils étaient toujours en train de se disputer pour rien. Si Billy prenait parfois plus à cœur, Edmund s’en amusait beaucoup. De toute manière, il restait son frère et quoi qu’il arrive, il serait là pour lui. Même si c’était un crétin. Et même si sa coiffure craignait.
« On est dans la même année. Mais pas dans la même Maison. Je suis à Poufsouffle. Et il me semble qu'il est ami avec mon jumeau, Esteban… »
Edmund roula des yeux, son sourire en coin toujours bien présent.
« Désolée, peut-être que tu ne veux pas parler de lui. En fait, je me dis que comme penser à ma famille m'aide, peut-être que penser à la tienne t'aidera… Comment va Vicky ? » « Non t’inquiètes pas. Ça va. » répondit-il.
Il tourna la tête vers elle et la poussa doucement de l’épaule. Sentir un corps bien vivant à côté de lui le rassurait et il en profita pour se rapprocher un peu plus de Zia. Il aimait la proximité avec les gens, il aimait le contact humain. C’était ce qui le faisait sentir vivant.
« La vie de Billy n’est juste pas mon sujet favori. » se moqua-t-il. « C’est un frère, tu dois connaître ça. Il est insupportable, râleur, jamais content et surtout, il a un goût vraiment minable pour le style. »
Il tira la langue comme si Billy était dans la pièce avec eux et pouvait l’entendre, avant de secouer la tête.
« Enfin. Et Vicky … Vicky c’est notre petite sœur chérie. »
Il haussa les épaules et repensa avec douceur à la jeune fille. Il aurait aimé l’avoir près de lui en ce moment-même. Il aurait aimé la tenir dans ses bras et se rassurer avec sa présence à ses côtés. Mais cela signifiait aussi qu’elle aurait été en danger ici, et après ce qu’il lui était arrivé, c’était impensable.
« Tu as dû entendre parler de l’attaque. Ca a fait la une des journaux fin janvier. » dit-il amèrement.
Il n’était pas très friand des potins relatés dans la Gazette du Sorcier, surtout quand ça mettait sa mère en rogne.
« Apparemment, sa dernière Pleine Lune s’est bien passée. » dit-il, hochant la tête pour intégrer ces paroles. « Je l’espère. J’espère que tout va bien aller pour elle, même si le monde est encore cruel avec les lycanthropes. »
Il se mordit la lèvre. Les loups-garous étaient des créatures qui étaient encore assez mal vues par ici. Même les Vélanes et les vampires devaient faire profil bas, même si les premières n’étaient pas une très grosse menace. Était-ce pour cela qu’Angelina avait été tuée ? Pour son sang de créature ?
« Je peux comprendre que tu sois inquiet pour elle. » reprit Zia, compatissante. « J'ai une petite sœur. Elle est née avec une maladie cardiaque rare et grave. Elle vit tranquillement sa vie, mais elle doit faire attention à ne pas avoir des émotions trop fortes. » « Ce doit être difficile … » « Elle a failli mourir en décembre à cause des Détraqueurs, alors… »
Nerveuse, Zia jeta un coup d’œil à sa montre et poussa un soupir. Edmund passa alors naturellement un bras autour de ses épaules et son regard croisa celui de la jeune fille.
« Tu as l’air d’avoir une fratrie aussi dingue que la mienne. » dit-il, espérant lui redonner le sourire. « Alors, dis-moi un peu, comment ils s’appellent ? »
Il était sincèrement curieux. La famille était l’une des choses qui comptait le plus à ses yeux. Alors il l’écouta parler d’Esteban, d’Indiana et d’Enola. Elle commença même à expliquer l’arbre généalogique qui composait sa famille, et les multiples cousins qu’elle avait. De temps en temps, Edmund souriait doucement, ponctuant les explications de la jeune fille par une réplique sarcastique. Sa main caressait doucement son bras. Ce geste répétitif l’apaisait et il espérait qu’il apaisait également Zia. A son tour, il commença à expliquer l’obsession de Billy pour le cinéma et surtout pour un acteur ridiculement démodé. Il allait également parler de Vicky et des multiples posters qui envahissaient chaque centimètre carré de sa chambre quand la poignée s’actionna à nouveau.
Il n’y avait pas qu’une seule ombre. Mais plusieurs. La main d’Edmund se crispa sur l’épaule de Zia. Les personnes de l’autre côté voulaient à tout prix rentrer et tentaient plusieurs sortilèges.
« Sors ta baguette. » murmura-t-il en se redressant.
Son bras quitta les épaules de Zia alors qu’il tendait son bras vers la porte. Soudain, une détonation fit sauter les gonds de la porte et la fumée envahit la salle de classe. Edmund posa immédiatement sa main sur le bras de Zia pour la rapprocher de lui. Mais avec la fumée il ne voyait plus rien et ferma les yeux pour se protéger. Des voix se firent alors entendre.
« Ce sont deux étudiants ! » « Ici, revenez nous aider ! » « On continue notre inspection, nous ! »
Edmund battit des cils en voyant émerger de la fumée des Aurors. Habillés avec leurs uniformes habituels, ils scrutèrent la pièce d’un Lumos avant de river leurs baguettes sur Edmund et Zia.
« Déclinez votre identité. Tout de suite ! » « Ed … Edmund Prewett. » répondit-il. « Baguettes au sol ! » dit l’un d’eux avant d’être soudain interrompu. « Zia tu es là ! »
Edmund regarda la jeune femme le quitter pour sauter dans les bras de l’homme qui venait de parler. Sans doute son oncle ? Les épaules d’Edmund se détendirent, sentant un poids quitter ses épaules. Les secours étaient là. C’était terminé. Sa mission était terminée.
La Guerre NobleFt Blue Dragons, Sam Phelps, Mióróis B. Fowl & co
Vendredi 1er mars 2002 « Non, ça va. Je ne crois pas que je sois leur cible première… » C'est sans doute vrai, elle est sang-pur après tout. Moi non plus, je ne suis pas vraiment leur cible première. Mais le fait de juste se retrouver au milieu de ce merdier et de défendre les autres nous met une cible dans le dos. Je ne suis pas naïf, c'est plutôt le contraire, je suis plutôt cynique. Je vois le monde par un prisme négatif plutôt que positif. Voyant le pire chez les autres plutôt que le meilleur. Donc je sais que même-ci on est pas les personnes ciblées, si on nous trouve ils ne nous feront pas de cadeaux.
Je suis rassuré qu'elle n'ai rien. Sam fait une blague douteuse, je ne sais toujours pas quoi penser de ce gars. Il me met mal à l'aise mais il m'a aussi sauvé la vie plus tôt. Donc il ne doit pas être un connard fini, non ? « Les Aurors ne devraient pas tarder, ce ne serait pas une mauvaise idée d'essayer de se rapprocher des sorties… » J'hoche la tête plutôt d'accord avec ça, de toute façon c'est un bordel. Le gars inconscient a disparu, sans doute mort à l'heure actuelle si je me fie à son cri. Franchement, tant pis pour sa gueule il aurait dû continuer à faire le mort. Ma compréhension et ma compassion ont une limite. Malheureusement les capes noires nous tombent dessus et ça devient vite chaotique.
On balance des sorts, mais on se retrouve séparé de Sam. On se retrouve à l'opposé du couloir pendant le combat. Mióróis me tire par le poignet pour que je la suive ce que je finis par faire. Tant pis pour Sam, je tiens plus à ma vie qu'à la sienne de toute façon. Je ne m'attarde pas sur cette pensée égoïste parce que c'est la vérité et que je ne culpabilise pas du tout à ce sujet. On court à en perdre haleine. C'est épuisant, je tousse malgré moi. Toute cette fumée est en train de me rendre malade.
« Ici ! » Je cours toujours derrière la jeune femme. Je regarde dans la direction indiqué, le couloir a l'air en effet moins encombré. « Ton ami. Il est où, ton ami ? » Alors que nous ralentissons pour avancer plus prudemment dans ce couloir qui semble désert, cette question me prends de cours. Je pensais qu'elle l'avait déjà remarqué. Et bien à priori non. "On a été séparé pendant le combat. Ce n'est pas vraiment mon ami d'ailleurs, mais cet abruti m'a sans doute sauvé la vie tout à l'heure." J'aurais sans doute dû signaler qu'il ne nous suivait pas. Mais ce qui compte c'est qu'on soit en sécurité, de ce que j'ai vu il est plus que capable de se débrouiller seul de toute façon. Il savait vraiment bien se battre. Même-ci clairement c'était du combat assez vicieux.
"Il s'en sortira." J'hausse les épaules, clairement pas du tout inquiet pour lui. Ce détachement quand on connait mon anxiété peut paraitre bizarre. Mais mon anxiété n'est pas un état normal chez moi. J'étais plus proche de ce gars qui en a rien à foutre que je suis là tout de suite, que de cette boule de nerfs avant la guerre, avant l'abandon de ma mère. « Tu es blessé…? » Je cligne des yeux, ah oui, je me souviens.
"Oui, mais rien de bien méchant. Je vais sans doute avoir une belle cicatrice si ce n'est pas soigné rapidement." Ceci dit, j'en ai rien à faire. Ce qui compte c'est que je sois vivant. Je réalise soudainement que j'ai manqué de peu d'y passer à la bibliothèque. Maintenant que tout c'est calmé et qu'on semble plus ou moins en sécurité je sens que les émotions que j'avais mis en veille me tombe dessus comme un troupeau de sombrals. Je tremble légèrement, le contre coup de l'adrénaline et de la peur que j'ai ressenti. "Putain ! Quand j'y pense ces bâtards ils ont lancé un feudeymon. Un putain de feudeymon dans une bibliothèque !" Je peste pour évacuer toute cette tension. Quand j'y pense c'était clairement dans le but de tuer, ce n'est pas seulement pour faire peur. Ils voulaient tuer des gens. Comment on peut en arriver là ? Détester à tel point une communauté pour souhaiter leur mort ? C'est complètement surréaliste.
Mes yeux se dirigent vers la demi-vampire, et nos regards se croisent. Je suis un peu mal à l'aise maintenant, mais franchement j'en suis à un point où ça n'a pas d'importance. De toute façon, elle arrive à deviner mes émotions avec mon rythme cardiaque. Ce n'est pas comme si je pouvais le lui cacher.
"Pas de blessures, toi ?" Je me mets à tousser. Purée cette fumée m'a filer un mal de crâne horrible, j'ai la gorge qui me brûle aussi.
Design @Lilith
ϟ ϟ ϟ
C'est pas parce qu'on a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule.
“Introduire une goutte d’anarchie, déranger l’ordre établi et tout devient brutalement... chaotique... Je suis un agent du chaos, et savez-vous ce qu’est le chaos ? C’est quelque chose de juste.” Le Jocker
LA GUERRE NOBLE 01.03.2002
Je me rends compte un peu à retardement que la personne contre laquelle je me suis cogné et que j'ai interrompu est mon très cher disciple. Le gamin se fout d'ailleurs un peu de ma gueule. Mais bon je m'en fous un peu, j'ai soif là. Et c'est un putain de buffet, d'ailleurs je vois son jouet partir. J'observe les deux étudiants se sauver à l'anglaise. J'attends un peu, tandis qu'Akutenshi râle un peu sur le fait que je ne l'ai pas reconnu. Blablabla. Ennuyeux.
"Ton jouet s'est sauvé gamin." Je déclare d'une voix neutre alors qu'un sourire abominable se place sur mon visage. J'aurais pu faire en sorte que les deux ne se barrent pas, mais ce ne serait pas drôle. L'excitation, la chasse bref j'ai envie de becter et de courir après la proie. Sauf que, je ne suis pas assez con pour courir à visage découvert. Déjà qu'on a dû me prendre pour un cinglé à l'humour douteux. "Tu devrais les rejoindre, il faut que je prenne un instant pour me refaire une beauté. Si tu vois ce que je veux dire ?" Peut-être pas, ai-je même parlé de mon don de métamorphomagie avec lui ? Je ne m'en souviens pas, mais il doit bien comprendre ce que ça veut dire. Je suis à visage découvert moi, je ne peux pas juste m'afficher devant tout le monde du côté des méchants. Bien qu'en réalité je suis juste du côté de mon disciple. Les Blue truc là, j'en ai rien à cirer.
Alors qu'Akutenshi part en pestant après sa victime. Je me concentre pour changer d'apparence. Mes cheveux blondisse et mon corps prend l'apparence d'une femme. Je fais apparaitre une cape noire dont je me recouvre, je mets la capuche sur ma tête. Voilà je suis prête, je respire l'odeur de fumée et de sang. Je suis excitée par l'odeur d'hémoglobine qui règne dans le lieu. Avec mes sens il est assez facile de retrouver la trace de mon disciple et de sa victime. Le garçon a perdu du sang partout après tout. Je me demande quel sort à pu faire de tel dégâts. Il a l'air cool. Quand j'arrive c'est le bordel. Le jouet de mon disciple est en prise avec un autre encapuchonné. Ah non ce n'est pas son jouet à lui. Ca ne va pas du tout !
D'un informulé le gars est statufié et s'écroule par terre. Je me retrouve en face de la victime du gamin. Quel dommage, il est si joli. Vraiment je suis presque triste qu'il doive souffrir mais le choix et vite fais entre mon disciple et ce pauvre joli garçon. "Qui es-tu…?" Quelle jolie voix. Je souris au pauvre garçon qui n'a aucune idée de qui il a à faire. Je tente une blague. Pas drôle pour lui, mais hilarante pour moi.
Je sors les crocs pour lui faire peur en ajoutant : "Ton pire cauchemar !" D'une voix chantante absolument crispante. J'éclate de rire. Ce qui est totalement déplacé vu le contexte. Je le regarde tombé hilare, je m'amuse comme une folle. J'en pleurais de rire. La voix de mon disciple me tire de mon amusement peu conventionnel. "Tu es enfin là…" Je me tourne vers mon cher disciple. "Je t'ai manqué tant que ça, gamin ?" Aucun sérieux de ma part, ma raison c'est fais la mal depuis un moment. Tout cette hémoglobine me monte au cerveau. Bien malheureusement pour les présent. "File moi un coup de main, le prince me les brise sévère…" Je fais la moue, mais je regarde le combat en question. Ouais il a l'air un peu chiant et doué le bougre.
Je me tourne vers le joli garçon. "Dommage de se rencontrer dans ces circonstances mon joli, tu es vraiment mon type." Je soupire dramatiquement. "Le devoir m'appelle. J'espère que tu resteras en vie jusqu'à ce que mon disciple s'occupe de toi." Je lui envoie un baiser, et je ricane en le voyant frissonner. J'ai à peine le temps de m'approcher que je me reçois un avada en pleine tronche que je n'ai pas le temps d'éviter. Quelle impolitesse franchement. En plus en traitre comme ça... Je l'aime bien ce prince, c'est un malin. Je perds connaissance un moment....
Quand je reprends conscience il n'y a plus que moi et mon disciple dans un sale état. Franchement, c'est un crétin. Je l'avais prévenu non ? De ne pas être trop imbu de ses capacités ? Je lève les yeux au ciel avant de me redresser sur mes pieds d'un bond. Sans déconner les avada c'est toujours aussi désagréable. Je m'approche de l'asiatique, j'observe ses blessures d'un œil critique. Il aurait pu avoir une chance de survie en tant qu'humain si on ne m'avait pas jeté cet avada aussi sournoisement. Je me penche au dessus du corps mourant du jeune homme. Je secoue son épaule sans ménagement, un gémissement plaintif s'échappe du gamin.
"C'est ton jour de chance ! Mourir définitivement ou devenir vampire ?" Je demande avec un sourire amusé complètement déplacé. Alors qu'il essaie de répondre je mets un index sur ses lèvres et je lui fais un clin d'œil. "Ne crois pas avoir le choix, mon cher disciple. Cela fait des années que j'attends de pouvoir transmettre mes connaissances à quelqu'un de ma trempe. D'accord ou non, je ne vais pas te laisser passer l'arme à gauche. Inutile de te fatiguer." Je passe mes bras sous ses jambes et ses épaules et je le porte avec une facilité déconcertante. "On va devoir trouver un autre endroit, ça va bientôt grouiller d'aurors ici." Je souffle doucement.
A vitesse vampirique je l'emmène avec moi. On laisse derrière nous le brasier. Je me dirige vers le labyrinthe du campus. Ici on sera tranquille. Tout le monde étant occupé avec le bordel dedans... Je reprends ma véritable forme. Une forme que je n'ai pas pris depuis longtemps.
Je positionne le corps du jeune homme contre moi. Son dos contre mon torse, je l'installe entre mes jambes. Je me suis caler contre une haie du labyrinthe. La respiration du jeune homme est faible, mais il est toujours conscient. Bonne résistance. Je suis quand même légèrement agacé qu'on l'ai autant amoché. Ca m'ennuie. "Ca va être douloureux, tu dois mourir et ensuite boire mon sang. Ton corps va te donner l'impression de brûler. Se sera sans doute la pire douleur que tu as jamais expérimenté. Pour le reste nous verrons plus tard. Je t'apprendrais." C'est tout ce qu'il a besoin de savoir, ce n'est pas vraiment le genre de chose détaillé dans les bouquins. Et je doute qu'il se soit renseigné à ce sujet.
Je pourrais mordre ailleurs que sa jugulaire mais utiliser la carotide et le moyen le plus rapide de le vider de son sang. Je bois jusqu'à ce que je sente son cœur ralentir, jusqu'à s'arrêter. Je mords ensuite mon poignet pour le porter à ses lèvres et forcer mon sang dans sa gorge. Jusqu'à ce qu'il se nourrisse de lui même. Ce n'est agréable ni pour lui, ni pour moi. C'est la première fois que je donne naissance à un vampire. C'est une sensation bizarre. Je ressens le lien se former entre nous, entre son créateur et son enfant. Quand le processus est terminé, le corps du presque vampire se crispe violemment. Il reste encore le plus dur, la transformation à proprement parler. La partie la plus douloureuse, mourir n'est pas aussi douloureux que vivre ou ressusciter.
Je mets une main sur sa bouche pour qu'il ne hurle pas. Au cas où. Quand il sera suffisamment stable, je transplanerais chez moi avec lui. Ca va bien qu'il fait nuit présentement, sinon on aurait été dans la merde. "Ca va aller gamin." Je chuchote dans ses cheveux, la proximité physique avec son créateur est assez importante pour diminuer la douleur. Je l'aime bien donc, je ne souhaite pas qu'il souffre plus que nécessaire. Quand il est assez stable, je me barre avec lui. Je l'installe dans une chambre dans la maison que je partage avec ma fille adoptive. J'ai installé Akutenshi dans mon lit, il va avoir besoin de mon odeur pour rester un minimum calme à son réveil.
"Alors on est enfin réveillé, la belle aux bois dormant ?" Je demande quand il ouvre enfin ses yeux rouge sur le monde. Je lui balance une fiole de sang pour qu'il se nourrisse. On va devoir commencer un nouvel apprentissage. Je souris, ravi à cette idée. J'en ai rien à faire qu'il souhaitait ou non être un vampire. Je l'ai fait avant tout pour mon désir égoïste. Si ça lui convient tant mieux, sinon je l'emmerde.
design by Lilith
ϟ ϟ ϟ
Je suis un homme charmant. Sociopathe à ses heures.
La Guerre Noble Vendredi 1er mars 2002 Une fois que j'avais réglé son compte aux Mangemorts qui nous avaient attaqué de manière frontale, je retournais vers le groupe. Une fois que j'avais vérifié que tout le monde était en vie et plus ou moins en bonne santé, je donnais mes directives à Jared. Je lui faisais confiance. Je savais qu'il était capable de s'en sortir. On avança lentement, dans le silence, quand mon ami s'arrêta. Il se tourna vers nous et leva deux doigts. Deux ennemis, très bien. Je vérifiais que personne derrière nous n'arrivait, avant de le rejoindre. « J'ai une idée. » Il parlait tellement bas que que je n'étais même pas sûr que le fameux Dae entende. Je fis un signe de tête à Jared, pour lui dire de continuer de parler.
« Je connais un sort qui pourra nous permettre de prendre l'avantage. Mais il faudra se servir de nos sens de loup. Sirius tu guideras ton pote. » Je fronçais les sourcils, avant de lui jeter un regard noir. « Tu n'espères pas que je vais te laisser te jeter dans la gueule du loup comme ça ? » J'aimais tellement les expressions sur les loups que même en situation sérieuse, je continuais de les utiliser. « Fais-moi confiance. » Le problème étant que je ne faisais qu'entièrement confiance qu'à Diabhal. Mais nous devions aller vite, alors, je laisse Jared s'avancer, un peu contre mon gré. Il murmura un sortilège que je ne connaissais pas, et une épaisse fumée sombre envahit le couloir. Plus personne ne pouvait voir, y compris nous. Je sentis mon loup prendre un peu plus le dessus, et mes sens lupins devenir plus exacerbés qu'ils ne l'étaient.
Jared se tourne vers moi, l'air un peu blasé, mais je ne pus rater l'étincelle d'excitation dans ses yeux. Il regarda son cousin, et quand tout le monde fut prêt, on s'avança lentement dans ce couloir. Je me sers de l'attitude paniquée des Mangemorts pour les repérer dans la fumée. Je m'approche doucement, et je plante ma baguette dans son dos, avant qu'il ne puisse me remarquer. « Stupéfix. » Je l'attrapais et le posa doucement au sol, pour ne pas faire trop de bruits, et attirer d'autres personnes. J'entends l'autre Mangemort tomber. Je suppose que ça veut dire que Jared a réussi, lui aussi. La fumée commence à s'estomper, sur ordre de Jared. Je cherche Sirius et Dae du regard. Ils vont bien, ils n'ont pas été attaqués. Et je regarde Jared. Il est occupé à retirer les masques de nos ennemis. Je lui donne un signe de tête, comme pour lui dire de se dépêcher. « Il y a des civils avec nous, il n'y a pas le temps pour ça. On y va. » Jared se relève, et on reprend la route.
Enfin, on se rapproche de la sortie. Je fis sortir en premier les trois, avant de voir que des Aurors se précipitent sur nous, baguettes tendues. Je me remets devant eux, les mains levés. « Attendez ! Je suis Bleddyn Iceni, et j'amène Jared Parkinson, Sirius Green et Dae-Hyun Geon. » Heureusement, les Aurors nous laissent passer. Je soupire de soulagement, avant de voir une installation provisoire à l'aide de tentes diverses. Il y a des étudiants déjà sauvés, et beaucoup de médecins. En parlant de médecin… « Je les amène. Ils vont avoir besoin de renforts pour les rescapés. » Je hoche la tête, et je le regarde partir. Cette journée m'a prouvée que je voulais travailler avec Jared. Il allait falloir que je lui en parle à la prochaine pleine lune… Mais en attendant, je me dirigeais vers les Aurors, pour voir si je pouvais me rendre utile. :copyright:️ Justayne
ϟ ϟ ϟ
Beg me for mercy I am the violence What you gon' do When there's blood in the water
La Guerre NobleVendredi 1er mars 2002 Edmund me poussa doucement avec son épaule. En temps normal, j'aurais fait un scandale, mais ce geste amical dans cette salle de classe barricadée me fit du bien plus qu'autre chose. Je lui souris. « La vie de Billy n’est juste pas mon sujet favori. C’est un frère, tu dois connaître ça. Il est insupportable, râleur, jamais content et surtout, il a un goût vraiment minable pour le style. »« Oh, par Merlin, oui ! » Je me mise à rire, avant de lui jeter un regard entendu. « Je suis complètement d'accord, que ce soit pour les frères, ou le style minable. » Et puis, j'avais un penchant pour la mode personnelle, mais cohérente. Avec Lilith, on aimait faire les magasins, mais on n'achetait jamais la même chose. Penser à elle me serrait le cœur. Heureusement que le jeune homme à mes côtés reprit la parole. « Enfin. Et Vicky … Vicky c’est notre petite sœur chérie. » J'eus une pensée pour Vicky. Elle avait deux ans de moins que moi, mais je la connaissais de vu, parce que nous étions dans la même Maison.
« Tu as dû entendre parler de l’attaque. Ca a fait la une des journaux fin janvier. » J'hochais lentement la tête. « Oui. Je suis désolée pour elle… Et pour vous. » Je ne savais même pas comment ça se passait dans sa famille, maintenant. Apparemment, Billy était encore proche d'elle, de ce que je pouvais voir à Poudlard. « Comment elle le vit ? »« Apparemment, sa dernière Pleine Lune s’est bien passée. Je l’espère. J’espère que tout va bien aller pour elle, même si le monde est encore cruel avec les lycanthropes. » J'étais amplement d'accord. Ma grande-tante était une louve-garou, et même en tant que Sang-Pur, la vie n'avait pas toujours été facile pour elle. Heureusement, elle avait réussi à asseoir son autorité, et elle m'avait même confié qu'elle espérait devenir directrice de Serpentard à la rentrée.
Je comprenais totalement l'inquiétude de Edmund. J'avais le même genre pour ma petite sœur, née avec une maladie cardiaque. C'est ce que je lui racontais, avant de me murer dans le silence. Je relevais la tête quand je le sentis passer un bras par-dessus mes épaules . D'habitude, je détestais qu'on me touche sans prévenir. Là, c'était réconfortant, et je me laissais aller à ce contact. « Tu as l’air d’avoir une fratrie aussi dingue que la mienne. Alors, dis-moi un peu, comment ils s’appellent ? » Je souris, amusée. Ouais, c'est vrai que ma fratrie était dingue. On l'était tous, je ne niais pas que j'étais hors du lot.
Je me mise à parler de mon jumeau, Esteban. Que nous étions très fusionnels, au point de sentir les émotions de l'autre. Qu'il retenait ses cours en un claquement de doigt, qu'il ne savait pas quelle étude choisir l'an prochain, et que pourtant, c'était le plus serein d'entre nous. Je parlais de Indiana, qui avait un esprit de compétition encore plus fort que le mien, et une ambition dévorante. Que c'était le plus passionné d'histoire que nous. Que c'était le plus têtu et le plus susceptible, et le plus facile à taquiner. Je parlais de Enola, notre précieuse petite sœur, qui était pourtant la pire d'entre nous. Avec son air innocent et angélique, elle laissait trainer ses oreilles partout et connaissait tous les secrets avant nous. Fan de langues, elle était polyglotte et en apprenait deux en parallèle. Partie dans mon élan, je parlais même de mes cousins paternels, Noun, Isha, Jacy, Hitomi et Arsène ; et mes cousins maternels, Judas et Lilith. Je continuais sur mes tantes et oncle, Luna, Aria et Arthur, que je considérait comme mes cousins à cause de notre proximité en âge. Parler de toute ma famille m'avait fait du bien. Ça me redonnait de la force et du courage pour tenir.
Edmund parla aussi de sa famille. On critiqua un bon moment le style douteux de Billy avant qu'il ne me parle de ses projets d'avenir -ce qui expliquait le style douteux. Il parlait des posters de la chambre de sa petite sœur quand la poignée de porte baissa à nouveau. Je sursautais, avant de distinguer plusieurs ombres derrières. Mon cœur s'accéléra d'un coup. Ils étaient revenus ? Et cette fois, ils semblaient têtus. Ils faisaient tout pour ouvrir la porte. « Sors ta baguette. » J'hochais la tête. Je me levais à mon tour, ma baguette tendue, et malheureusement, la main tremblante. La porte explosa dans un élan de poussière, et je mis mon bras devant mon visage pour me protéger. Je sentais Edmund me rapprocher de lui. Ce mouvement me fit plaisir. « Ce sont deux étudiants ! »« Ici, revenez nous aider ! »« On continue notre inspection, nous ! » J'ouvris les yeux, péniblement, avant de voir des Aurors. Je me sentis immédiatement soulagée, jusqu'à ce qu'ils nous pointent avec leurs baguettes. « Déclinez votre identité. Tout de suite ! »« Ed … Edmund Prewett. »« Zia Nightshade… »« Baguettes au sol ! » J'hochais la tête, les mains en l'air, sur le point de la mettre à terre, jusqu'au ce que j'entende une voix familière. « Zia tu es là ! »« Shay ! » Je ne pris même pas le temps de poser ma baguette, au final. Je passais devant les Aurors sans ménagement, pour sauter dans les bras de mon oncle. Ça y est, je me sentais totalement en sécurité. Je respirais un grand coup son odeur de cigarette familière, les yeux fermés, avant de me tourner verd Edmund. Je lui souris. Après tout, c'était en parti grâce à lui que j'étais en vie aujourd'hui. :copyright:️ Justayne
ϟ ϟ ϟ
J’ai fait un rêve fou, cette nuit. Une fille se transformait en cygne. Seul l’amour pouvait rompre le sortilège mais son prince en aimait une autre… et elle se tuait.
La Guerre NobleVendredi 1er mars 2002Avec Alexander, on se met à courir pour essayer d'échapper aux terroristes. J'essaie de trouver un chemin sécurisant pour se rapprocher des issues, quand je remarque que nous nous ne retrouvons que tous les deux. Je lui demande alors où est son ami. « On a été séparé pendant le combat. Ce n'est pas vraiment mon ami d'ailleurs, mais cet abruti m'a sans doute sauvé la vie tout à l'heure. » Je hausse un sourcil, sans réellement trop savoir quoi faire de cette information. « On le laisse comme ça…? » Je ne suis pas très empathique avec les personnes que je ne connais pas, mais si il lui avait sauvé la vie ? « Il s'en sortira. » J'espère pour lui, parce que je n'ai pas vraiment envie de refaire un tour en arrière juste pour sauver quelqu'un que je ne connais pas. C'est mal, mais il y a suffisamment de têtes brûlées dans cette université. Je n'en suis pas une ; je ne suis qu'une musicienne.
C'est à ce moment-là que je vois que le jeune homme est blessé. Mes sens vampiriques ont pris le dessus, et je lutte contre mon envie de boire son sang, d'un seul coup. « Oui, mais rien de bien méchant. Je vais sans doute avoir une belle cicatrice si ce n'est pas soigné rapidement. » Rien de bien méchant ou non, je sens quand même ma soif augmenter… Et je ne connais pas bien les sortilèges de guérison. Je fermais les yeux un instant en passant une langue sur mes lèvres, comme pour essayer de me donner l'illusion que je venais de boire. Au moins, cette soif me faisait oublier la peur que j'avais ressentie face à ce spectacle macabre et désolant. « Putain ! Quand j'y pense ces bâtards ils ont lancé un feudeymon. Un putain de feudeymon dans une bibliothèque ! » Je rouvre les yeux quand j'entends Alexander pester. Oui, il a raison. Tout ça, c'est catastrophique. Je me passe une main sur le visage. « Un sortilège de magie noire, pour essayer de tuer le plus de personnes possibles… » Quand je pense que mes parents avaient fuit la dernière guerre sorcière. Est-ce qu'ils allaient repartir en Amérique ? Est-ce qu'ils emmèneront Rós avec eux ?
« Pas de blessures, toi ? » Je secoue la tête. « Non, je n'ai rien. » Heureusement. Je ne serai pas aussi traumatisée que certains. Quand Alexander commence à tousser, je le pris doucement par le bras en lui faisant un signe de tête. « Trouvons vite une sortie. » Et éviter de rester là, accentuant sûrement nos chances de se faire blesser. On avança lentement, pour essayer de se faire trouver. Je passais mon temps à jeter un oeil au jeune homme, pour être sûre que sa blessure ou sa toux ne s'empire pas. Si il s'effondrait sur le sol, je ne saurais probablement pas comment réagir. « Vous ! ici ! » Je tournais la tête vers des Aurors. Ils nous faisaient signe. Sans réfléchir, je repris la main du jeune homme pour me précipiter vers eux.
Ils nous aidèrent à sortir de l'Université, et un nous emmena à l'espèce de campement qui était dressé : des tentes avec les forces armées en train de se donner des nouvelles, des lieux où les connaissances se retrouvaient, et des tentes de blessés. « Il faut soigner ta blessure et faire examiner ta gorge. » Je l'emmenais, sans lui demander son avis, à l'infirmerie provisoire, et j'hélais une Médicomage. Je restais à côté de lui pendant qu'il se faisait soigner, en essayant de faire en sorte que mon cœur arrête de battre aussi fort. Il me faisait réaliser à quel point j'avais été proche de la mort, aujourd'hui. Et bien que je savais jouer des marches funèbres au violoncelle, cela ne voulait pas dire que je voulais qu'on en joue pour moi. :copyright:️ Justayne
ϟ ϟ ϟ
"La puissance du vampire tient à ce que personne ne croit à son existence." Bram Stocker