Histoire

⚸ Naissance ⚸

Je suis la fille de Tom Elvis Jedusor et de Bellatrix Lestrange, née Black. Je suis née un 1 octobre 1981. Un mois après ma naissance, mon père Tom, que vous connaissez mieux sous le nom de Voldemort, fut vaincu par un petit garçon nommé Harry Potter. Et ma mère fut arrêtée et condamnée à Azkaban pour la torture des Londubat. C'est donc ma tutrice, Euphemia Rowle, une sang-pur qui m'éleva. Mais vous savez tous que mon père n'était pas réellement vaincu. Il avait été capable de créer 6 Horcruxes qui lui avaient fait tromper la mort.

Je n'ai jamais connu mes parents autrement que par les livres d'histoire de la magie, les articles de journaux, les recherches journalistiques et les quelques informations de ma tutrice. C'est Chen, le fils biologique d'Euphemia qui m'a rapporté tout ce qu'il trouvait de « l'extérieur ». C'est comme cela que j'appelle la vie réelle : « l'extérieur ». J'ai tout amassé pour en apprendre le plus possible sur eux, mais aussi sur l'histoire de la magie, des sorciers, de notre monde. Je ne pouvais faire passer le temps que comme cela, apprendre dans les livres plutôt qu'à « l'extérieur ».

J'ai aussi accès aux deux coffres de mes parents, avec tout leur héritage, qui ne se résume pas seulement à des gallions. Il y a aussi beaucoup d'objets occultes et rares, de parchemins anciens. Mais les fois où je peux m'y rendre sont toujours accompagné de ma tutrice, car elle a besoin de moi pour y avoir accès et se servir sans scrupule de l'or qui s'y trouve, pour ensuite m'insulter, comme si j'étais responsable de quelque chose. Une fois j'ai pu y aller seule avec Chen, et un drame s'est produit avec un objet de magie noire. Après cela, j'étais incapable de faire de la magie pendant des jours, tellement je culpabilisais de l'avoir blessé. Mais laissez moi vous parler de lui, de Chen.

⚸ Enfance ⚸

Quand j'ai été accueilli par Euphemia Rowle, elle venait de se faire quitter par son conjoint Shay, et avait en charge leur fils Chen, âgé de 5 ans à cette époque. Euphemia était une femme cruelle avec moi. Elle savait qui j'étais, et si elle a bien accepté de m'accueillir, ce n'est que pour les coffres remplir d'or que mes deux parents m'avaient laissé en héritage.

D'aussi loin que je me souvienne, elle a toujours était froide, sans aucune affection pour moi. Par exemple, elle n'a jamais voulu que j'ai une baguette, ni même m'apprendre à lire, c'est Chen qui le faisait quand j'en ai eu l'âge. Sans cela, je n'aurai jamais rien appris, rien connu de la magie. Elle acceptait les manuels, les parchemins mais n'a jamais voulu me faire l'instruction elle même, elle ne m'a jamais aidé quand j'avais des questions ou des sortilèges que je ne connaissais pas. Je devais attendre que Chen rentre pendant les vacances pour lui demander, pour comprendre et apprendre.

Très vite, on s'est aperçu que ma magie était puissance, différente. Très vite j'ai compris que j'étais un danger pour le monde des sorciers. J'ai eu peur de moi, j'ai toujours peur de moi et de mon potentiel. J'ai toujours caché mes dons à ma tutrice, de peur qu'elle soit encore plus cruelle. Les gens qui ont peur sont les plus terribles, quand ils ne comprennent pas ils rejettent, ils critiquent, ils détruisent. Chen n'a jamais eu peur de moi, pourtant il porte sur lui les stigmates de ma noirceur. A chaque fois que je vois une de ses cicatrices je culpabilise et n'ose plus utiliser mon potentiel, je me bride régulièrement pour ne pas le mettre en danger. Il ne m'a jamais regardé comme me regarde Euphemia, son regard à elle est glaçant, rempli de dégoût et de mépris. Ce qui n'aide pas pour avoir conscience de ma lumière intérieur.

Je n'ai jamais eu d'amis, mais je me souviens avoir « inventé » une amie imaginaire quand Chen est parti à Poudlard, je me persuadais qu'elle était comme un fantôme, je discutais avec elle, lui faisait des cours, comme si j'étais une maîtresse. C'est certainement grâce à ça que je n'ai pas perdu l'usage de mes cordes vocales. Je ne parlais pas à Euphemia, dès que j'ouvrai la bouche, elle me faisait taire en m'insultant, croyant que des simples mots pouvaient être terribles pour le monde. Je finissais par le croire, jusqu'à ce que Chen revienne à la maison et me montre que je n'étais ni un animal, ni un danger.

Chen a toujours pris soin de moi, m'a toujours protégé d'Euphemia, du moins quand il était là. Ses années à Poudlard furent difficile pour moi. Je perdais du poids et ma joie de vivre. Ma santé mentale en prenait un coup. J'étais éteinte, comme sur OFF, le temps de le revoir aux vacances scolaires. L'été grâce à lui et ses friandises secrètes, je pouvais prendre jusqu'à 5kg parce que je mangeais enfin à ma faim.

Je me souviens que nous profitions toujours des absences d'Euphemia pour aller dans le jardin. Chen m'apprenait à monter sur un balai, il a toujours été super doué pour ça. Mais ce que je préférai c'était être derrière lui pour des petits vols, jamais trop loin au cas où qu'Euphemia rentrait plus tôt. Ainsi je me sentais libre, je voyais le monde de haut et personne pouvait me voir. J'étais comme un oiseau, comme l'Augurey. Sauf qu'un jour, à mes 13 ans, Chen a pris un peu trop de hauteur et avec une rafale de vent, je suis tombée du balai, mais je ne suis pas tombée par terre. Je me souviens avoir ouvert les yeux devant mon frère complètement halluciné. Alors qu'il était toujours en l'air sur son balai, je lévitais à 2 mètres du sol. Comme cela, sans balai, sans sortilège. Je volais. Nous sommes rentrés rapidement à la maison pour fouiller dans mes archives secrètes. Chen me ramenait toujours tout ce qu'il trouvait sur mes parents. C'est là qu'on a appris qu'il n'y avait que deux autres sorciers connus capable de léviter ainsi, les deux étaient morts. Mon père et Severus Rogue.

⚸ La prophétie ⚸

J'ai toujours su que mon destin serait tragique, que j'allais mourir tôt. J'ai toujours eu peur de mes gênes, du sang qui coule dans mes veines. Celui d'une folle adepte et fidèle, ravagée par Azkaban et celui d'un meurtrier sociopathe raciste et destructeur. J'ai grandit avec ma tutrice qui n'a eu de cesse de me faire peur avec une prophétie, celle de l'Augurey. Je la connais par cœur, tellement elle me l'a « chanté ». Nous ne l'avons jamais retrouvé - du moins pas encore – dans un ouvrage. Mais elle affirme qu'une voyante le lui a conté quand elle est allée la voir après mon entrée dans son foyer.

Quand un Augurey caché trouvera les Ténèbres,
Viendra le temps du changement.
Quand un Augurey quittera sa tour de verre,
Viendra le temps du changement.
Cet Augurey ramènera son Seigneur,
Tous ceux qui l'auront fait tomber
Serons reniés à jamais.

Autant vous dire que même le noir de la nuit me fait terriblement peur. Je dors toujours avec une bougie et quand celle-ci s'éteint, je fais des attaques de panique. Chen m'a appris un sort pour que la flamme ne s'éteigne jamais. Mais au début, il venait se glisser sous mes draps pour me rassurer, me dire que les Ténèbres ne me prendraient pas et que cette prophétie était fausse.

⚸ Le Seigneur des Ténèbres ⚸

En 1997, mon père refit parler de lui à l'école de Poudlard. J'avais 16 ans à cette époque et j'ai été terrorisé par son retour. Je n'ai jamais connu mon père, et je pense qu'il ne m'a jamais connu. Et qu'il n'a même jamais appris mon existence, c'est ce que je me dis pour m'empêcher de croire qu'il n'aurait jamais chercher à me trouver. M'aurait-il aimé ? Aurait-il pris soin de moi s'il avait su mon existence ? Aurait-il été un meilleur homme s'il avait été un père ? Beaucoup de questions qui restent sans réponses.

J'ai lu partout que ma mère avait une grande admiration pour mon père. Et que ce dernier était quelqu'un qui était émotionnellement attaché à personne. Que s'il avait eu un enfant, ça n'aurait été que pour perpétuer la descendance de Salazar Serpentard – car je suis sa dernière descendante malgré moi – ou pour donner naissance à un serviteur aussi fidèle que ma mère, ou j'ai lu encore pour avoir un héritier qui serait un dernier recours pour obtenir la gloire et l'immortalité tant convoité. Peut-être était-il déçu d'avoir une fille plutôt qu'un fils ? De cela, je n'en saurai jamais la vérité.

⚸ L'orpheline ⚸

Le 2 mai 1998, Tom et Bellatrix meurent à la Bataille de Poudlard. Ma mère n'est jamais venue me retrouver en s'échappant d'Azkaban. Je ne l'ai donc jamais connu. Elle était plus fidèle à mon père qu'à sa progéniture. Je pensais ne rien ressentir à leur mort, aucune émotion, mais j'ai en réalité ressenti une certaine ambivalence. J'étais à la fois soulagée et triste. Soulagée que ces gens si cruels soient mort et triste de n'avoir jamais eu de parent, de n'avoir jamais compté pour quelqu'un. Peut-être pas mon père, mais ma mère ?

En septembre 1998, alors que je venais d'avoir 17 ans, 4 mois après la mort de mes parents à la Bataille de Poudlard, Chen réussi à convaincre ma tutrice de me prendre avec lui dans son nouvel appartement Londonien à Druik Oak's. De toute façon, j'allais bientôt pouvoir avoir l'autorité des comptes à mes 21 ans, ce n'était plus qu'une question de temps avant qu'elle ne me mette à la porte. Chen a toujours tout assumé tout seul, il louait l'appartement au prix d'une énorme organisation et des sacrifices. Il a trouvé un boulot dans un bar en plus de ses études pour nous permettre d'être à distance d'Euphemia. J'aurai bien voulu l'aider, mais j'avais bien trop peur de sortir de l'appartement. Sans diplôme, sans connaissances du monde, sans avoir croisé d'autres sorciers que Chen ou Euphemia. Je n'ai jamais mis les pieds dehors, malgré les nombreux encouragements de Chen. Vous comprenez, et si cela se voyait que j'étais la fille du plus mauvais sorcier au monde ? Encore aujourd'hui il y a des articles dans les journaux qui parlent de lui. Encore aujourd'hui les gens ont peur de son souvenir, ne prononce pas son nom ou son surnom. C'est toujours « Celui dont on ne doit pas prononcer le nom ».

Qu'ai-je fais pendant 3 ans dans l'appartement de Chen ? Et bien j'ai passé mes journées à l'attendre revenir de l'UMS ou du boulot. On peut dire que l'intérieur de l'appartement était toujours propre et bien rangé. Je m'occupais de faire les lessives, les repas (mais pas les courses). J'étais la femme à la maison, je n'étais pas capable de plus. Le soir, je n'avais qu'une hâte c'est qu'il me raconte ses journées, ses cours, ses entraînements de Quidditch. Je ne parlais à personne, d'ailleurs encore aujourd'hui aucun voisin ne doit se douter qu'une autre personne vit dans cet appartement. Chen n'a jamais invité du monde, à cause de moi. Je n'ai jamais compris comment il avait autant de patience avec moi ? Je me sens toujours coupable de ne pas pouvoir l'aider financièrement. Mais dès que j'aurai accès à mes comptes à Gringott (d'ici 1 an) je pourrai enfin participer aux dépenses.

Chen me ramène des manuels qu'il emprunte à la bibliothèque de l'UMS, pour me donner envie, pour que je ne perde pas en magie ou que j'apprenne de nouvelles choses, vois de nouveaux horizons. Euphemia a toujours refusé que j'ai une baguette magique, Chen me promet une baguette si je rentre à l'UMS. Son souhait et que je sorte enfin, que je m'ouvre au monde, aux autres sorciers, que je me fasse enfin des amis, il veut me prouver que je peux déjouer la Prophétie, que je peux apporter au monde des sorciers. Alors il laisse les brochures des différents cursus traîner sur la table. J'avoue que je suis très attirée par le cursus de Vétomagie ou encore le Département de Sciences Humaines Sorcières, surtout pour les études en Histoire et en Géographie Sorcière. Disons que j'ai passé ma vie dans les parchemins, grimoires et autres manuscrits. Je suis assez douée pour les recherches et l'histoire en général. Et les animaux... c'est les seuls êtres qui ne me font pas peur, au moins avec eux je ne risque rien, ils n'auront pas peur de moi, de qui je suis, ils acceptent tout le monde. Sauf que le problème, c'est qu'en dehors de quelques serpents traînant dans le jardin, je n'ai pas croisé de créatures magiques. Alors j'aurai tout à apprendre... mais je ne demande que cela.

Pour autant, le retour des Blues Dragons ou de ce jeu Maléfices et Sortilèges me freine énormément, même si on a arrêté le Maître du Jeu, un certain Arthur, il y a toujours des Blues Dragons dans les rues. Et si jamais ils apprenaient qui j'étais ? Et s'ils voulaient m'enrôler ? Me faire tomber dans la magie noire ? Et si j'activais la Prophétie en sortant de ma tour de verre et tombant dans les Ténèbres ?