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Pensine de Sebastian A. Drymörk

RP(s) en cours

ϟ Heaven is a place on earth avec Enzo Drymörk, le mardi 16 juillet 1991.

ϟ Shitty New Year avec Sangwoo Yoon, le mardi 1er janvier 2002.

ϟ That awkward moment when your girlfriend's crush is kinda hot... avec Chris Elton, le samedi 19 janvier 2002.

ϟ Les ennemis de mes amis sont mes ennemis, je les emmerde aussi. avec Lemony Morris-Clever, le samedi 9 février 2002.

ϟ Congrats on being one of the "cool kids" at school. Too bad about the rest of your life, though. avec Amaya Kitagawa, le lundi 11 mars 2002.

RP(s) terminés

2002

ϟ Heaven is a place on earth avec Enzo Drymörk & Lemony Morris-Clever, le mardi 26 février 2002.

ϟ [url=www]Titre du Rp[/url] avec Prénom Nom, le date du Rp.

ϟ [url=www]Titre du Rp[/url] avec Prénom Nom, le date du Rp.

Histoire

I | Ester Drymörk
Avant de mourir de la Dragoncelle, le 16 juillet 1990, Ester Drymörk a tout de même plutôt bien vécu.

Fille d’une famille de sorciers de Sang-Pur de l’Europe de l’Est, Ester ne s’y était jamais sentie à sa place et avait fui cette dernière pour vivre au Royaume-Uni. En effet, Ester enchaînait les conquêtes, peu désireuse de se marier à un homme et de passer sa vie aux côtés de cet unique individu. Autant dire que les relations qu’elle eut dans sa vie ne durèrent pas plus d’une nuit pour la majorité… Au grand dam de sa famille restée en Pologne qui trouvait ses lubies absolument détestables et méprisables, mais qui n’avaient plus de contrôle sur elle depuis sa fuite.

Jusqu’au jour où Ester tomba enceinte.

Tandis que la vie prenait doucement forme dans son ventre, Ester comprit qu’elle voulait donner naissance à son bébé et qu’elle voulait l’élever, et ce malgré ses difficultés financières qui rendaient les choses pénibles déjà pour elle seule. Espérant trouver une façon de stabiliser cette fâcheuse situation, Ester retrouva l’homme qu’elle pensait être le père de son bébé pour lui demander de l’aide. Ce dernier, récemment divorcé et déjà père, refusa d’élever l’enfant ou de partager sa vie avec Ester. En revanche, soucieux de bien faire, il promit d’aider Ester sur le plan financier, et il tint sa promesse.

Le 11 Juin 1985, Ester donna naissance à, non pas un, mais deux garçons en pleine santé. Elle donna à l’aîné le nom de son plus cher ami d’enfance, Sebastian. Quant au second, elle l’appela Lorenzo, en l’honneur de son grand-père.

Tant bien que mal, Ester éleva ses fils dans un climat riche d’amour, à défaut de pouvoir être riche tout court. Malgré le travail acharné de leur mère, qui mettait sa santé en second plan pour subvenir aux besoins de son foyer, et la compensation financière du père qu’ils ne connaissaient pas, les garçons ne vivaient pas dans le luxe. Sebastian, lui, ne remarquait pas tout ça. Il comprendrait à quel point ils étaient pauvres et comme leur mère se tuait à la tâche en vieillissant mais, pour le moment, il le vivait plutôt bien.

II | À la vie, à la mort
L’important était que Sebastian avait son frère avec lui et qu’il l'adorait sincèrement, quand bien même les deux se chamaillaient sans cesse à en désespérer leur mère. Vous l’aurez compris, le souci n’était pas qu’ils ne s’aimaient pas, pas du tout ! Les garçons avaient chacun un caractère respectif qui, contre celui de l’autre, faisait des étincelles. Autant dire qu’ils s’aimaient autant qu'ils se disputaient.  

Sebastian était heureux d’avoir un frère jumeau. En fait, il réalisait tous les jours à quel point il était chanceux. Parce que, quoi qu’il arrive, il n’était jamais seul. Quand ils restaient à la maison alors que Ester s'absentait, quand ils étaient gardés par une voisine ou quand ils étaient forcés d’accompagner leur mère au travail parce qu’il n’y avait aucune autre solution (souvent, Ester était virée de ses jobs pour cette raison, d’ailleurs), les jumeaux étaient toujours ensembles.

Malgré tout, Sebastian et Lorenzo n’eurent jamais à se serrer les coudes autant qu’à la mort de leur mère.

Ester Drymörk disparu. Et les jumeaux ? Eux, ils furent jetés en foyer moldu à Londres.

III | Orphelins
L’expérience fût au mieux pénible pour Sebastian et sûrement, également, pour son frère. Ils n’avaient alors que 5 ans et Sebastian était terrifié à son arrivée. Il n’avait plus que son cher frère comme repère et, malgré son jeune âge, il eut vite fait de comprendre que, là-bas, il n’était qu’un gosse parmi d’autres. Qu’il n’avait aucune importance. Qu’il pouvait tout aussi bien disparaître et que, outre Lorenzo, personne ne le regretterait.

Sebastian haïs chacune des longues journées passées dans ce foyer. Il détestait les autres enfants. Il détestait les activités. Il détestait les adultes qui s’occupaient d’eux. Il détestait qu’on l’appelle “Bastian” et non pas “Sebastian”. Parce que ça n’était pas son prénom et que tout le monde s’en foutait, qu’on ne prenait même pas la peine de le retenir ou de le respecter.

Très souvent, Sebastian se cachait pour pleurer sa mère. Il se cachait parce qu’il ne voulait pas pleurer devant les autres, parce qu’il ne les aimait pas. La plupart du temps, autrement, il suivait son frère. Et, quand il n’était pas collé aux basques de Lorenzo (qui, au foyer, était appelé “Enzo”), il restait dans son coin et il ne parlait pas beaucoup. Aux yeux des autres enfants et des adultes, il boudait juste très souvent, soit parce qu’il était pénible ou parce qu’il voulait faire son intéressant. Mais qu’importe ce que les autres pensaient, Sebastian voulait juste qu’on lui fiche la paix et s’en aller d’ici.

Autant dire que, lorsqu’un homme vint chercher les jumeaux en Mars 1991 en affirmant être leur père, Sebastian fût convaincu que les choses allaient s’arranger. Ils allaient retrouver une vie de famille, ils seraient à nouveau importants aux yeux de quelqu’un et ils seraient aimés. Sebastian était prêt à retrouver la vie qu’ils avaient avant la mort de leur mère mais, cette fois, avec leur père pour veiller sur eux. Ils allaient apprendre à connaître ce grand et bel homme bien habillé qui leur tendait la main avec le plus chaleureux des sourires sur le visage.

Comment est-ce que les choses pourraient mal tourner…?

IV | Sangwoo Yoon
Sangwoo Yoon était un homme qui, longtemps, n’avait pas connu l’amour.

Sa mère française et son père coréen avaient été mariés de force pour créer une alliance entre les Sang-Purs français et coréens. Né en France, il voyageait énormément avec ses parents et, ainsi, avait vite appris de nombreuses langues, connu de nombreuses cultures, fréquenté de nombreuses écoles, etc.

Sangwoo, enfant, ne rêvait que de stabilité et d’avoir de l’attention de ses parents, mais, très jeune, il avait compris qu’il n’aurait pas le luxe de réclamer cela. Sa mère auror et son père qui travaillait au ministère de la magie dans le commerce international n’avaient pas assez de temps à lui accorder entre leurs propres affaires. Pour pallier à cela, ils offraient très régulièrement de nombreux présents d’une grande valeur à leur fils. Du moins, sa mère le faisait ou essayait de convaincre son mari de le faire malgré qu’il soit beaucoup plus froid envers son fils, certaine que ça suffirait à le faire se sentir aimé…

Autant dire que ça ne fut pas efficace.

Sangwoo grandit avec, comme seul amour, celui envers la richesse, le pouvoir, et les belles choses. Très intelligent, il avait bien vite appris comment fonctionnait les rouages du monde dans lequel il évoluait : il fallait savoir bien jouer de ses pions pour obtenir les meilleures choses. Voici comment Sangwoo vivrait.

La première fois que Sangwoo connut l’amour, le vrai, ce fut quand il rencontra son premier enfant.

Durant ses études, Sangwoo fréquentait une fille du nom de Noémie Chastain. Une femme de Sang-Pur qui suivait des études similaires aux siennes. Sangwoo sortait avec elle parce qu’il savait qu’il gagnerait en puissance, en richesse et en renommée si jamais il épousait une Chastain. Leur relation se brisa une fois lorsque, après une dispute avec son père, Sangwoo décida de fuir la France pour l’Angleterre et coupa les ponts avec tout le monde en se faisant… Dont Noémie.

Malgré la vie de rêve qu’il menait en Angleterre, à enchaîner les conquêtes et à faire tout ce qui lui plaisait, Sangwoo rendit visite à sa mère restée seule en France lorsqu’il reçut une lettre qui annonçait le décès de son père. La famille Chastain passa également présenter ses condoléances à Madame Yoon et c’est là que Sangwoo retrouva Noémie… Accompagnée de leur fils.

L’instinct paternel frappa Sangwoo de plein fouet et, désireux de donner tout son amour à ce bout de chou, ce dernier s’excusa avec toute la sincérité possible auprès de Noémie pour l’avoir abandonnée et promit que, si elle le laissait revenir dans sa vie, il serait un compagnon et un père exemplaire et que jamais plus il ne l’abandonnerait. Noémie était une femme au grand cœur et très naïve. Elle le pardonna.

Sangwoo et Noémie se marièrent et, malgré cela, ce dernier gardait ses travers ; il trompait très souvent sa femme et, bien vite, laissa à nouveau cette dernière seule en France. Il prétendit avoir laissé de nombreux projets interrompus en Angleterre et réussit à convaincre Noémie de le laisser repartir vivre là-bas, en jurant qu’il viendrait très régulièrement la visiter — promesse qu’il tint.

Un jour, Sangwoo Yoon croisa la route d’Ester Drymörk et, cinq ans plus tard, il apprenait sa mort et on lui parlait de ses jumeaux âgés de 5 ans placés en foyer, orphelins. Il faut savoir que Ester n’était pas toute pure dans cette histoire. Quand elle avait rencontré Sangwoo, elle lui avait assuré qu’elle ne voyait aucun autre homme et il l’avait crue, convaincu d’avoir le monopole de l’infidélité et de la tromperie. En entendant parler des gamins, Sangwoo fût convaincu qu’il était leur père et décida de les sortir de ce foyer.

Par ce geste, Sangwoo était plein de bonnes intentions. Il avait aimé et aimait toujours ses deux fils avec Noémie comme un fou et, il en était certain, il aimerait les jumeaux tout autant…Malheureusement, au premier regard, il comprit qu’il ne les aimait pas et qu’il ne les aimerait jamais.

Allez savoir où était le souci. Peut-être peinait-il à les voir comme ses enfants et non pas ceux d’Ester Drymörk, une blondasse parmi d'autres qu’il avait draguée un soir et qui, à présent, lui refilait ses morveux ? Ou peut-être étaient-ils un rappel de son infidélité, trait que Sangwoo partageait avec son père qui l’avait répugné, à l’époque, quand il avait brisé le cœur de sa femme à répétition jusqu’à ce que la pauvre Madame Yoon se résolve à accepter que son mari continuerait à la tromper tant qu’il le pourrait?

En tout cas, il était maintenant trop tard pour reculer. Ils étaient là, tous les deux devant lui, et il ne pouvait pas les abandonner là parce qu’il aurait changé d’avis sans passer pour un homme sans cœur. Malheureusement, sa réputation était bien trop importante pour cela. Sangwoo ramena donc les gamins chez lui mais, dans l’intimité, se jura que jamais ils ne seraient ses gosses, au point où il préféra que les jumeaux gardent le nom de leur mère.

Sangwoo Yoon fût donc un père pour Sebastian et Lorenzo dans la mesure où il les nourrissait, les habillait et leur offrait un toit. C’est marrant, quand on y pense… Avec Ester, les jumeaux avaient l’amour mais manquaient d’argent mais, avec Sangwoo, ils avaient plus d’argent que nécessaire mais feraient désormais une croix sur la tendresse.

V | Cauchemar
De l’extérieur, les jumeaux et Sangwoo avaient une belle relation. Sangwoo était le héros qui avait arraché des pauvres gamins d’un foyer piteux et leur offrait, en plus d’un indéniable confort, l’amour d’un père. L’image était importante ; les jumeaux furent élevés de façon à être vus comme des prodiges. Intelligents, beaux, gentils… Ils devaient être à la hauteur de la réputation que Sangwoo avait bâtie et à la hauteur de leur sang. Parce que, en effet, de ce que Sangwoo savait, ils étaient de Sang-Pur, ces gamins. Ester l’était et Sangwoo aussi, alors disons que ça les sauvait un peu. Même si l’homme n'était pas plus tendre avec eux pour autant.

Quelque chose que Sebastian comprit bien vite fût que Sangwoo n’était jamais en panne d’inspiration quand il s'agissait de punir et ne se lasserait jamais de se donner à fond pour éduquer ses gamins comme il l’avait décidé. Il se battait pour qu’ils travaillent un maximum, qu’ils aient des activités extrascolaires gratifiantes, des cours supplémentaires autant à l’école qu’à domicile… Sangwoo faisait des jumeaux ses petites poupées parfaites. Et si ils n’allaient pas dans son sens ? Sangwoo les punissait. En fonction de son humeur, soit il les corrigeait physiquement, soit il inventait une sanction à la hauteur de la bêtise. Si Sebastian pensa d’abord que les coups étaient la pire forme de maltraitance, il changea vite d’avis ; le pire, c’était les insultes, les cris, les humiliations et les punitions qu’inventaient Sangwoo — et qui semblaient d’ailleurs amuser l’adulte, Sebastian l'aurait juré.

Dans une certaine mesure, les deux jumeaux eurent vite fait de comprendre comment les choses allaient se dérouler, désormais. Sebastian, terrorisé, accepta vite de suivre les règles de son nouveau tuteur. Il faisait tout ce que Sangwoo disait sans broncher. Il apprenait bien ses leçons, il suivait tous ses cours, il renvoyait une bonne image, il était le plus obéissant possible. Il était l’enfant parfait, quoi, et donnait même souvent plus que ce qu’on lui demandait pour être certain que tout se passe pour le mieux. Jamais, Ô grand jamais, n’osait-il dire “non”. C’était toujours “oui, Monsieur Yoon”, “tout de suite, Monsieur Yoon”. Pas de “papa” ou de “père”, ça c’était uniquement permis à l’extérieur, devant les autres, pour donner l’illusion de la famille unie. De toute façon, Sebastian n’avait pas envie d’appeler cet homme “papa”.

Cependant, là où Sebastian eut vite fait de rentrer dans le moule pour éviter les corrections, Enzo fût plus compliqué à convaincre, plus rebelle (peut-être plus courageux, pensait secrètement Sebastian). Du coup, Enzo se faisait plus souvent réprimander et punir que son frère jumeau. Une sorte de fossé commença à se créer entre les deux frères : Enzo ne comprenait pas que Sebastian se laisse faire et obéisse si facilement et gentiment et Sebastian avait peur que, en restant trop proche de son frère, il soit tout autant réprimandé que lui. Il arriva bien une fois ou deux où Sebastian et Enzo furent tous les deux punis parce qu’ils étaient ensemble au moment où la bêtise avait été commise, ce qui servit bien de leçon à Sebastian ; il fallait qu’il s’éloigne de son frère. Quand bien même c’était douloureux et que l’épreuve était encore plus cauchemardesque à présent qu’il ne pouvait même plus compter sur Enzo pour qu’ils se soutiennent mutuellement.

En grandissant, il se convainc progressivement que son frère et lui n’étaient pas faits pour s’entendre, qu’ils n’étaient pas du même monde. Au fond, Sebastian était un peu jaloux du courage qu’il voyait en son frère qui continuait, il en avait l’impression, à vivre et à provoquer ceux autour de lui malgré les sanctions. À côté de lui, Sebastian n’était qu’un froussard… Et il détestait ça. Il en avait honte. Il en avait horreur. Tant et si bien qu’il commença à haïr d’abord l’image de son frère, puis Enzo tout court.

Les périodes préférées de Sebastian étaient lorsqu’il était à Poudlard ou lorsque Sangwoo partait en voyage — pour les affaires, disait-il. Là, devant les autres élèves, les professeurs ou les nourrices, Sebastian pouvait garder son masque d’enfant parfait sans craindre les punitions qui tombaient fatalement quand bien même il se tenait à carreau lorsque c’était Sangwoo qui s’occupait des jumeaux. Sangwoo était imprévisible, il suffisait qu’il rentre de mauvaise humeur le soir pour que Sebastian, ou Enzo, ou les deux se prennent une raclée. Tant que Sangwoo était loin, tout allait pour le mieux. Tout le monde, outre cet homme, aimait Sebastian Drymörk. C’était le mec populaire de l’école, le gars super intelligent et stylé qui vivait la vie de rêve (ou, du moins, le prétendait). Le mec qui pouvait avoir n’importe quelle fille à ses pieds, qui se faisait des amis partout, qui avait cette aura de leader. Ce gars qui n’avait que des notes parfaites, que l’on aimait ou que l’on jalousait, voilà tout. Et Sebastian adorait cette image. Alors, devant les autres, qu’ils soient amis, profs ou nourrices, il cachait le cauchemar qu’il vivait à la maison et ne montrait jamais sa face sombre : celle du jeune sorcier effrayé et enragé. Sebastian avait tant parfaite son image que, en 1ère année, il fût réparti à Gryffondor avec son frère jumeau après une longue hésitation du Choixpeau magique alors que, sûrement, on aurait pu s’attendre à le voir atterrir chez les Serpentard.

Les pires jours étaient ceux où, en rentrant de voyage, Sangwoo amenait ses enfants avec lui. La fratrie Yoon venait de France où vivait leur mère, Noémie, et passaient leurs vacances en Angleterre avec leur père. Si les choses étaient déjà assez terribles sans eux, Sebastian vivait l’enfer quand ils apparaissaient.

VI | La fratrie Yoon
La première fois que Sebastian les rencontra, il comprit qu’ils ne s’entendrait pas avec ces enfants. Sangwoo aimait les quatre enfants qu’il avait eus avec Noémie. Il les aimaient pour de vrai. Et, à chaque geste aimant dont faisait preuve Sangwoo envers eux, le cœur de Sebastian se brisait.

Mais il n’y avait pas que le sentiment d’injustice et la jalousie : ces gosses ne valaient pas mieux que Sangwoo lui-même.

Aaron Jun, leur aîné, était une pure brute. Il malmenait plus Enzo que Sebastian mais, contrairement à leur père, il n’en avait rien à foutre que les jumeaux soient sages et obéissants ou non. Il était celui qui blessait le plus Sebastian, physiquement. Et Sebastian ne pouvait rien faire pour y échapper. Il lui arrivait aussi à Aaron de ramener ses potes pour l’assister dans tout ça.

Dorian Chan-Yeol était plus intelligent et fourbe que son grand frère, mais aussi le pire de tous aux yeux de Sebastian. Il était sadique, cruel, et aimait jouer avec les jumeaux en les blessant psychologiquement. Il lui arrivait d’être violent également, mais son truc à lui c’était plus la manipulation. Il n’arrêtait pas de rabaisser les jumeaux et de les humilier. Sebastian se souviendra toute sa vie de la fois où son regard s’est posé sur Dorian une seconde de trop ce qui lui a valu, pendant le reste des vacances, à ce que Dorian s’amuse à le qualifier de “pédale”. Parfois, Dorian ramenait son meilleur ami à la maison, lequel ne valait pas mieux : un sale mec pervers et pernicieux qui se pensait meilleur et plus fort que tout le monde. Le problème, avec Dorian, c’est que Sebastian ne pouvait s’empêcher de l’admirer. Il avait un charisme que le jeune sorcier enviait malgré lui. Un jour, Dorian le comprit et, à ce moment-là, il changea de jeu : entre deux insultes, Dorian laissait croire à Sebastian qu’il avait le potentiel de devenir “aussi cool que lui” et lui donnait de mauvais conseils. C’est Dorian qui a achevé de monter Sebastian contre Enzo en laissant entendre que ce dernier était un morveux sans intérêt qui se pensait au-dessus de tout. “Si tu veux mon avis, il se fout de ta gueule. Je le vois, il pense que t’es une tapette et il se paye ta tronche. Si mon frère me faisait ça ? Je lui ferai bouffer le sol.”, Dorian avait nonchalamment affirmé… Et ça avait marché. Sebastian était allé voir Enzo et avait brisé ce qu’il restait de complicité fraternelle entre eux deux en lui collant son poing en pleine face. Après ça, il recommencerait. Encore et encore. D’abord encouragé par Dorian, puis motivé par son propre besoin de cogner pour se défouler et par la haine qu’il nourrissait à présent envers son frère jumeau.  

Maël Saem était plus jeune que Sebastian et Lorenzo et, de prime abord, n’était pas si dangereux. C’était juste un gamin qui tentait de se donner un style en se la jouant bad boy et en copiant ses frères mais qui, au fond, n’était qu’un petit con. Sauf que, très vite, Maël comprit qu’il y avait une façon d’attirer immanquablement des problèmes à Sebastian et Enzo et, au passage, que de les tourmenter était le plus amusant des jeux à la maison. C’est simple ; il n’avait qu’à prétendre que l’un des jumeaux l’avait tapé, ou avait été méchant avec lui, ou avait fait une bêtise… Souvent, même, Maël mettait ses propres conneries sur le dos des jumeaux et prenait un malin plaisir à les observer prendre à sa place. Personne ne cherchait à savoir si Maël disait vrai ou non… En fait, Sebastian était convaincu que, la plupart du temps, on se doutait qu’il mentait, mais qu’on s’en moquait. Toutes les raisons étaient bonnes pour malmener les jumeaux Drymörk.

La petite dernière de la famille, c’était Eléonore Na-Rae. Toute jeune, elle était aussi la seule enfant de Sangwoo qui n’était pas méchante. Au contraire, elle était très douce, gentille et surtout terriblement timide. Elle semblait toujours intriguée par les jumeaux, se cachant (pas très discrètement) pour les observer et leur lançant des regards à table ou lorsque la famille était réunie. Une fois, Eléonore a amené un mouchoir à Sebastian après qu’il se soit pris une raclée de Aaron et Sebastian se souvient avoir été touché par le geste. Malheureusement, Sangwoo passait par là et s’est empressé de reprendre sa fille tout en lui faisant gentiment la morale, comme quoi les jumeaux étaient de mauvais garçons et qu’elle ne devait pas les fréquenter à moins qu’elle ne veuille devenir une mauvaise fille. Depuis, Eléonore ne prend plus le risque de s’approcher ni de Sebastian ni de Enzo mais elle ne semble pas leur vouloir du mal pour autant. Souvent, Sebastian se surprend à espérer qu’elle reste fidèle à elle-même en grandissant. Qu’elle ne devienne pas une peste, influencée par ses grands frères.

Si chaque enfant de Sangwoo avait deux prénoms, c’est parce que l'un était le prénom donné par leur mère en France, et le second par leur père, d’origine coréenne. Sangwoo aura plutôt tendance à utiliser leur nom coréen mais les jumeaux les appelleront par leur prénom français, ça resterait plus pratique. Et puis, Sangwoo les avait présentés par leur premier prénom la première fois qu’ils avaient débarqué à la maison.

En tout cas, vous l’aurez compris, les choses étaient pires quand les enfants de Sangwoo étaient dans les parages. Ils prenaient un malin plaisir à persécuter les jumeaux et il était impossible pour Sebastian ou Lorenzo d’y échapper quoi qu’ils fassent. Même Sangwoo lui-même devenait encore plus mauvais ; il s’assurait de rappeler constamment aux jumeaux à quel point il aimait ses enfants — ses vrais enfants, et comme jamais ni Sebastian ni Enzo ne leur arriveraient à la cheville. Quand il y avait une bêtise à réparer, une chambre à ranger ou quelque tâche à accomplir que ce soit ? Ça tombait sur les jumeaux. Les garçons Yoon étaient des princes chez leur père et ils le savaient. Ils en profitaient amplement, en plus de faire les pires crasses aux jumeaux. Au-delà des vrais actes de méchanceté, Sebastian a toujours haït les détails comme lorsqu’ils se retrouvaient tous réunis et que leurs demi-frères s’amusaient à parler en coréen entre eux en lançant des regards mesquins en direction des frères Drymörk, conscients que ces derniers ne comprenaient rien et ne pouvaient que frustrer en essayant de deviner si ils les insultaient, si ils complotaient contre eux, ou s’ils racontaient des conneries qui n’avaient rien à voir juste pour le plaisir d’embêter les jumeaux.

La seule chose qui n'ait jamais permis à Sebastian de rester fort lors des interminables visites de ses demi-frères était la perspective de leur départ. Qu’importe à quel point ils étaient insupportables et tyranniques ; ils finiraient par retourner en France chez leur mère. D’ailleurs, ils passaient la majorité du temps là-bas, au final…

Et puis, un beau jour d'été 2001, la terrible fratrie Yoon débarqua et, cette fois, ces terribles personnages s’installaient chez leur père. Sangwoo expliqua rapidement que leur mère Noémie et lui avaient divorcés et qu’il avait obtenu leur garde — “bien évidemment”, avait-il ajouté comme si il n’y avait jamais eu de doute à ce sujet. Et, lorsque l’on connaît Sangwoo, il n’est pas difficile d’imaginer qu’il avait gagné même bien avant que la bataille ne commence.

Sebastian en fut horrifié. Dire que, pour lui, les choses se passaient mieux depuis quelque temps…

En fait, l’année précédent cela, Sangwoo avait commencé à bosser dans un domaine qui lui plaisait : la musique. Apparemment, il était producteur d’une sorte de groupe de pop stars coréennes et les choses marchaient bien. Grâce à ça, Sangwoo rentrait souvent du travail de bonne humeur et, du coup, les punitions injustes et infondées tombaient beaucoup moins. Enzo semblait toujours trouver des façons de s’attirer des ennuis mais Sebastian continuait son petit manège d’enfant modèle et ça fonctionnait plus ou moins, même plus que moins.

Mais voilà, avec l'emménagement de la fratrie Yoon chez eux, la trêve prit brutalement fin. D’autant plus que sa séparation avec Noémie mettait Sangwoo en rogne (sûrement une question d’ego, pensait Sebastian) et, avec cette colère, les mauvais traitements empirèrent. Le cauchemar s’était adouci pour mieux s’assombrir…

VII | Dangereuse attirance
En parallèle, Sebastian découvrait également des choses désagréables à son sujet. Vaguement intrigué par ce qui pouvait bien apaiser le terrible Sangwoo Yoon, Sebastian avait cherché à en connaître plus sur le fameux groupe qu’il avait fondé. Un peu de curiosité ne ferait de mal à personne, n’est-ce pas..? Eh bien, la première fois, Sebastian ne fut pas plus intéressé par ces garçons qui se faisaient appeler les “WANDboyZ” que cela. Par contre, lorsque la Gazette dévoila leur identité réelle au monde et raconta que la majorité des membres du groupe étaient étudiants à l’UMS, Sebastian retrouva des photos du groupe dans le bureau de son père et, ce jour-là, quelque chose le frappa. Comme un pincement au cœur, un vertige au ventre.

Ils étaient… beaux.

Sebastian était resté, cette fois-ci, un moment à fixer cette photo sans bouger. Une chaleur étrange s’était emparé de son corps et il n’avait réussi à décrocher que lorsque la voix de son grand frère, Dorian, avait résonné dans son esprit à nouveau.

“Qu’est-ce que tu mates là, pédale ?”

Sebastian avait rangé la photo bien rapidement et s’était réfugié dans sa chambre où il était resté coincé en état d'hyperventilation pendant une bonne dizaine de minutes jusqu’à retrouver ses esprits.

Se pourrait-il qu’il soit..? Cela expliquerait tant de choses…
Mais, bien sûr, Sebastian refoula rapidement cette possibilité. Si c’était vrai… Si ça se savait...! Ses demi-frères ne lui foutraient jamais la paix à ce sujet. Son frère aurait encore plus de raisons de le prendre de haut. Et Sangwoo…? Sebastian préférait ne même pas imaginer sa réaction à lui.

Bien résolu à garder l’image qu’il avait, jusque-là, bien développée et conservée, Sebastian décida de glisser l’épisode de la photo des WANDboyZ sous le tapis définitivement. Si on le lui demandait ? La K-pop, de toute manière, c’était que de la musique de tapette. Et les chanteurs, aussi, n’étaient qu’une bande de pédales efféminées. Il l’affirmerait haut et fort ; il était un homme, un vrai. Nul doute là-dessus. Et ce quand bien même, à partir de ce moment-là, il lui arriverait plusieurs fois de ressentir cette même étrange sensation que cette fois, face à cette foutue photo.

Comme pour renforcer son image parfaite et se convaincre lui-même de correctement porter cette dernière, Sebastian s’impliqua pleinement dans ses nouvelles initiatives de 6e année : son entrée dans l’équipe de Quidditch de sa maison et son nouveau poste de Préfet. Il comptait être remarquable, comme toujours, dans ces deux domaines.



Dernière édition par Sebastian Drymörk le Jeu 7 Mar - 12:56, édité 19 fois

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