Pensine de Shin'ichi Sasaki



RPs en cours

ϟ I'm like evil, I get under your skin avec Théodore Davis, le samedi 22 décembre 2001.

ϟ Je ne voyais que lui. Et lui, c'est toi. avec Elijah Nuñez, le samedi 23 février 2002.

ϟ You look like an angel, you walk like an angel, you talk like an angel. But I got wise ; you're the devil avec Amaya Kitagawa & Alice Scott, le samedi 9 mars 2002.

ϟ Do you hold the light or is darkness underneath? avec James Davis & Alexander Davis & Joey Davis, le dimanche 14 avril 2002.

RPs terminés

2002

ϟ Learn from yesterday, live for today, hope for tomorrow avec James Davis, le jeudi 3 janvier 2002.

ϟ Out of all the people in the world avec Clémence Castellane & Akutenshi Busujima, le jeudi 17 janvier 2002.

ϟ Learn from yesterday, live for today, hope for tomorrow avec James Davis, le samedi 26 janvier 2002.

ϟ Learn from yesterday, live for today, hope for tomorrow avec James Davis, le dimanche 27 janvier 2002.

ϟ C'est comme une famille... Mais illégale avec Angelo Scott, le samedi 9 février 2002.

ϟ 7e Ciel : Soirée d'Ouverture. avec Angelo Scott etc., le jeudi 14 février 2002.

ϟ Baby Boss. avec Sara Horiuchi, le samedi 16 février 2002.

ϟ Sherlock Busujima avec Sirius Green & Clémence Castellane, le dimanche 17 mars 2002.



Histoire

I | Le bel et l'idiote
L’histoire de Shin’ichi Sasaki commença lorsqu’un homme malheureux dans son couple rencontra une pauvre fille désespérée.

L’homme en question s’appelait Seiji Sasaki. C’était un homme de Sang-Pur dont les parents avaient arrangés un mariage avec une noble femme du nom de Mao Hamabe. Le problème avec cette femme c’est que, là où Seiji faisait de son mieux pour être un bon époux, rien ne semblait satisfaire Mao. Elle faisait des crises trop souvent, affirmait qu’elle aurait aimé en épouser un autre et ne cessait d’insulter son mari qui finit par en avoir ras-le-bol et ressenti la terrible envie d’aller voir ailleurs.

C’est à ce moment qu’il s’intéressa à Haruka Kitagawa, une jeune femme d’à peine 18 ans, la petite sœur d’un de ses amis, Masaki Kitagawa. Il se trouve que cette demoiselle essayait de flirter avec Seiji depuis un bon moment déjà et ce dernier finit par craquer une fois, et une fois seulement.

C’est à partir de cette nuit-là que les problèmes commencèrent.

Culpabilisant d’avoir trompé Mao et ce malgré le caractère imbuvable de cette dernière, Seiji décida de couper les ponts avec Masaki et Haruka Kitagawa immédiatement après avoir fauté, à défaut de pouvoir réparer son erreur. Masaki ne comprit pas immédiatement pourquoi son ami décidait de prendre ses distances et fût d’abord très triste puis, un beau jour, sa sœur lui annonça être enceintre et, chamboulée, lui raconta son aventure avec Seiji Sasaki, ce qui rendit Masaki fou de rage. Le grand frère protecteur n’eut pas de mal à retrouver Seiji et une fois qu’il le tint, il lui fit bien comprendre sa colère et força Seiji à verser de l’argent pour aider sa sœur à élever l’enfant, sans quoi il raconterait tout à Mao. Incapable de s’en sortir autrement, Seiji Sasaki jura de le faire et tint sa promesse secrètement.

II | En mal d'affection
Grâce à cette promesse, Haruka pût élever son fils tout en poursuivant ses études. Tout ne fût cependant pas simple pour elle, quand bien même elle avait l’aise de ne pas manquer d’argent. Étudier tout en élevant un enfant n’était pas de tout repos, et puis elle était encore secrètement amoureuse de Seiji Sasaki. Haruka était donc très déprimée, nourrissant le rêve inatteignable d’élever le petit Shin’ichi avec Seiji et de former une petite famille heureuse. Tous les jours elle tentait de se faire violence . Seiji ne l’aimait pas en retour et, de toute manière, il avait épousé Mao et avait clairement fait comprendre qu’il ne comptait pas fauter à nouveau.

Tentant de trouver un nouveau père pour son fils et, surtout en mal d’amour, Haruka fit passer un bon nombre de garçons chez elle et, plus précisément, dans son lit. Souvent convaincue (ou tentant de se convaincre) que le nouvel homme qui entrait chez elle serait “le bon”, elle en parlait à son fils et présentait chacun d’entre eux comme un nouveau père. Quand Shin’ichi apprit à parler, il se retrouva bien vite à appeler plusieurs hommes différents “papa” et s’habitua à voir ceux-ci passer et repartir. Parfois ça durait une nuit, parfois des semaines, parfois quelques mois mais ça ne durait jamais bien longtemps. Parfois “papa” était drôle, parfois gentil, parfois strict, parfois gueulard, parfois violent mais qu’importe puisque, au final, “papa” ne restait jamais. Alors ni les bons, ni les mauvais traitements ne persistaient.

Indépendamment de ce problème, Haruka n’était pas particulièrement mauvaise dans son rôle. Déjà, elle restait bel et bien présente malgré le temps qui passait et puis elle ne maltraitait pas Shin’ichi. Le problème de Haruka, c'est qu'elle n'était pas la mère la plus attentionnée. Convaincue qu’elle ne serait pas capable d’élever correctement son enfant seule et souffrant d’une vilaine dépression, il lui arrivait de délaisser un peu son garçon, surtout lors de périodes de drastique chute de moral. Durant ces périodes, Shin’ichi était envoyé chez son oncle Masaki qui l’élevait avec bien plus d’amour que tous les “papa” que le gamin avait connu, si bien que Shin’ichi avait rarement envie de retourner chez “maman” après avoir été confié à son oncle.

III | La disparition de Mao Sasaki
Alors que Shin’ichi était âgé de 3 ans, quelque chose se produisit du côté du foyer Sasaki. La petite sœur de Mao, Arisu Wen, donna naissance à un petit garçon portant le nom de Kohaku Wen. La nouvelle adouci Mao qui devint soudainement très docile, au point où Seiji commença d’abord à craindre qu’elle aie appris, d’une façon ou d’une autre, qu’il avait fréquenté Haruka et qu’elle attende le bon moment pour lui sauter à la gorge. Finalement, Mao expliqua que la naissance de son neveu lui avait fait réaliser qu’elle était enfin prête à accepter de fonder une famille avec Seiji, ce qui n’aida pas Seiji à déculpabiliser à l’idée de l’avoir trompée. Qu’importe ce qu'il pensait à présent, ceci dit, le mal était fait et il devait vivre avec. Il pouvait toujours essayer de se rattraper en offrant une belle petite vie de famille à Mao.

Seulement, voilà… Le temps passait et Mao ne parvenait pas à tomber enceinte, si bien qu’elle consulta un médicomage et apprit qu’elle était stérile. Seiji voulut la consoler mais Mao le fuit, prétendant avoir besoin d’être laissée seule pour souffler.  

Ce fût la dernière fois que Seiji vit sa femme.

Il l’attendit le restant de la journée. Puis le lendemain. Et la semaine suivante. Et ainsi de longues journées durant lesquelles il tenta de la retrouver… Sans succès. C’est quand il apprit que Arisu et son mari étaient décédés et que leur petit Kohaku avait disparu qu’il comprit que Mao ne reviendrait pas. Il n’était pas idiot ; Mao avait certainement un lien avec cette histoire et, qu’elle soit morte ou qu’elle aie fuit, il ne voulait pas le savoir. Cette femme avait déjà bien assez chamboulé sa vie et il était hors de question qu’il se retrouve impliqué dans une histoire de meurtre à cause d’elle.

Seiji était prêt à couler des jours heureux et paisibles à présent, mais tout cela fût sans compter une nouvelle visite de Masaki Kitagawa quelques années plus tard. Ce dernier avait toujours trempé dans des affaires assez louches, ce que Seiji savait mais, à l’instar de l’histoire de Mao, il avait toujours décidé d’ignorer tout cela pour ne pas être impliqué. Seulement cette fois-ci on ne lui laissait pas le choix.

Masaki expliqua, le jour de sa visite à Seiji, qu’il savait où était passée Mao, qu’elle lui avait demandé de l’aider à fuir le Japon et à changer d’identité en échange d’une grosse somme d’argent. Il affirma également que Mao avait emmené son neveu Kohaku avec elle. Masaki ne communiqua pas les nouvelles identité de Mao et Kohaku à Seiji car il avait promis de garder le secret, mais il n’était pas venu pour rien : ce qu’attendait Masaki à présent que Mao était partie, c’était que Seiji retourne auprès de Haruka et Shin’ichi. Le gamin avait bien grandi et les choses étaient catastrophiques. Haruka était au plus mal ; elle était hospitalisée pour tentative de suicide. L’homme jura à Seiji que s’il n’arrangeait pas les choses, il s’arrangerait pour faire de sa vie en enfer et, connaissant son ancien ami, Seiji ne douta pas une seconde qu’il n'hésiterait pas à mettre sa menace à exécution.

IV | Un nouveau papa
C’est ainsi que, âgé de 8 ans, Shin’ichi fût accueilli par un nouveau papa et une maman souriante en rentrant chez lui d’un séjour improvisé chez son oncle et son cousin Amaya Kitagawa, ce dernier de six ans son cadet, fils de Masaki, que Shin’ichi considérait comme un petit frère.

Shin’ichi n’était pas encore capable de trouver un sens à tout ce qui se passait mais il avait très bien compris deux choses : sa mère avait été très malade ces derniers jours et ce papa était différent des autres. En effet, quand Haruka présenta Seiji à Shin’ichi, elle ajouta à son discours habituel que cet homme-ci était le premier “chéri à maman” et qu’il était celui grâce à qui Shin’ichi était né. Bien sûr, Shin’ichi ne fût d’abord pas très impressionné. Déjà parce qu’il s’attendait à le voir partir à tout moment, puis parce qu’il comprit que Seiji avait d’abord abandonné sa mère et lui-même avant de se retrouver une conscience et de revenir. Voilà qui faisait de lui, de ce fait, la raison pour laquelle sa mère avait si longtemps été malheureuse.

En apprenant à découvrir Shin’ichi, Seiji fût surpris de constater que son fils avait un don. Il surprit les cheveux de Shin’ichi à changer de couleur alors que le gamin coloriait, assis à la table de la cuisine. Seiji demanda à Haruka si elle avait remarqué ce détail et, très enthousiaste, Haruka lui répondit que son frère Masaki avait été le premier à être témoin de ce genre de choses et qu’il avait été confirmé plus tard que Shin’ichi était métamorphomage. Seiji ne savait pas trop qu’en penser mais Haruka était ravie et lui avoua qu’il était ainsi plus facile de comprendre leur fils qui ne montrait pas vraiment ses émotions au-delà des couleurs que prenaient sa tignasse.

Shin’ichi eut, malgré tout, le droit à une fin d’enfance et à un début d’adolescence plutôt stables, en soi. Seiji ne se défilait pas et, sous la menace, s’appliquait à être un père respectable. Haruka nageait dans le bonheur. Tous ensemble, ils avaient acheté une belle petite maison et ne manquaient de rien. Masaki restait un oncle et un homme exceptionnel et admirable chez qui Shin’ichi avait le droit de passer quelques jours de temps en temps et son cousin et lui s’entendaient à merveille. Shin’ichi était bon élève et, s’il n’aimait pas trop les autres enfants de son âge, il se complaisait dans son petit univers à lui. En plus de cela, Shin’ichi prenait des cours de guitare et apprenait seul, en parallèle, à jouer de la basse, instrument qui devint vite son favori.

En fait, le jeune adolescent commençait à se dire que, peut-être, tout allait bien se passer dorénavant. Peut-être que, enfin, les choses seraient stables et qu’il allait pouvoir finir de grandir dans un environnement sain.

Spoiler Alert ;
Pas du tout.

V | La Dispute
Les choses commencèrent à se gâter alors que Shin’ichi était adolescent.

Haruka faisait souvent des allusions au fait qu’elle voulait se marier et Seiji, lui, ne semblait pas exactement sur la même longueur d’onde. Du coup, souvent, Haruka boudait ou faisait la tête, ce qui rappelait bien trop les gamineries de Mao à Seiji, et alors ils se disputaient. Progressivement, les bonnes raisons de s’engueuler se multipliaient jusqu’à ce qu’un rien ne démarre une dispute. En plus d’épuiser Shin’ichi cela le porta à penser que ses parents ne se supporteraient pas éternellement et, honnêtement, plus les disputes passaient, plus il priait pour qu’ils mettent un terme à leur relation.

Finalement, tout cela prit fin après une dernière engueulade plus houleuse que les précédentes. Shin’ichi avait 15 ans à ce moment-là et il voulut d’abord s’enfermer dans sa bulle avec sa musique mais, bientôt, il constata que la dispute persistait et que les voix s'élevaient au-delà de ce dont il était habitué. Il se glissa donc dans le couloir pour écouter ce que ses parents pouvaient bien avoir à se dire en plus des habituelles insultes, inquiet que Seiji s’emporte et ne blesse physiquement Haruka, mais il était loin d’être prêt à entendre ce qu’il apprit ce jour-là.

Seiji fut celui qui parla le plus. Ou plutôt qui hurla le plus. C’était plutôt surprenant étant donné que, d’usure, l’homme était plutôt calme et ne parlait pas trop contrairement à la pipelette qu’était Haruka.

Sûrement fatigué des gamineries de cette dernière, Seiji lui lança à la figure tout ce qu’il avait sur le cœur et même, peut-être, ce qu’il ne pensait pas réellement. Il lui balança qu’elle aurait dû rester le coup d’un soir qu’elle avait été, que si ça n’était pas pour Masaki il ne l’aurait plus jamais admise dans sa vie, qu’elle avait un pauvre gosse presque aussi brisé qu’elle à cause de la façon dont elle l’avait élevée et puis termina sur le fait qu’il aurait mieux valut qu’elle meure le jour où elle avait tenté de mettre fin à ses jours.

Seiji arrêta de brailler lorsque Haruka, tombée à genoux devant lui, hurla pour le supplier de se taire, en larmes.

À ce moment-là, les jambes tremblantes de Shin’ichi semblèrent à nouveau capables de se mouvoir et il courut s’enfermer dans sa chambre. Le dos contre la porte, Shin’ichi sentit le rythme de son cœur s'accélérer dangereusement et respirer devint de plus en plus difficile jusqu’à ce qu’il n’y arrive plus. Ses cheveux prirent mille couleurs différentes à la minute. Il ne contrôlait plus rien : il était en pleine crise d’angoisse.

Ce serait la première mais aussi la dernière de son existence.

Shin’ichi eut à peine le temps de se calmer que sa mère toquait à la porte de sa chambre. Lorsqu'il lui ouvrit la porte, un regard suffit à Haruka pour comprendre que son fils avait entendu des choses qu’il n’aurait jamais dû entendre mais elle choisit de ne pas le relever. Les choses étaient déjà bien trop compliquées comme ça.

“Fais ton sac, on va chez ton oncle.”

Haruka ordonna à son fils, son ton aussi ferme que sa voix était incertaine. Shin’ichi s'exécuta rapidement et, bientôt, Haruka et lui partaient vivre chez Masaki.

Là-bas une nouvelle discussion désagréable eut lieu. Haruka raconta tout à son frère mais dû supplier ce dernier de ne pas se venger sur Seiji. Sûrement l’aurait-il tué sans les supplications de sa petite sœur mais Masaki promit à Haruka de ne pas toucher à l’homme qu’elle aimait toujours malgré elle. L’homme hébergea sa petite sœur et son neveu à partir de ce jour et jamais il ne reprit contact avec Seiji Sasaki.

VI | Entre Rébellion et Complicité
Si Shin’ichi était heureux de vivre avec oncle et son cousin, il commença doucement à partir en vrille. Allez savoir si c’était le fait de vivre avec un homme qui trempait dans de sales affaires, si c’était son enfance, si c’était la dispute finale entre son père et sa mère, ou peut-être un peu de tout ça, mais Shin’ichi n’était plus le garçon sage qu’il avait été. Il séchait les cours, mentait à sa mère et à son oncle quant aux endroits qu’il fréquentait et quant à sa scolarité, mettait des arnaques en place et développait un penchant kleptomane entre autres conneries, la plupart de ces choses en compagnie de son cousin. Il essayait de cacher tout cela à sa mère, non pas parce qu’il craignait de se faire disputer mais parce qu’elle tentait de s’en sortir et qu’il avait conscience que ses problèmes ne l’aiderait pas du tout.

Fatalement, Haruka finit tout de même par apprendre que Shin’ichi n’était pas l’élève assidu qu’il prétendait être. Malgré toutes les combines de son fils, son établissement scolaire finit par parvenir à la contacter et lui exposa les faits : cela faisait des semaines que Shin’ichi ne venait plus en cours. Haruka voulait à tout prix éviter de se disputer avec son fils — elle ne le supporterait pas —, alors elle invita Shin’ichi à s’asseoir et à discuter avec elle quant à ce qu’il comptait faire à présent.

Shin’ichi réfléchit sérieusement. Voulait-il reprendre les études à présent ?

Non , certainement pas. Il expliqua à sa mère qu’il n’y voyait aucun intérêt et Haruka lui proposa de l’aider à trouver un travail. Après tout, à son âge, Shin’ichi pouvait être déscolarisé.

Puisque Haruka elle-même avait été récemment embauchée en tant que serveuse dans un bar en ville, elle parla de son fils à son patron qui laissa sa chance à Shin’ichi. Comme c’était sa mère qui l’avait aidé et que le moindre faux pas pourrait être mauvais pour elle aussi, Shin’ichi prit son nouveau travail très au sérieux. Il s'intégra bien vite, ravi de travailler avec sa mère. Son patron était très satisfait de son travail, si bien que, lorsque Shin’ichi saisit sa chance et demande l’autorisation de se produire comme guitariste en entendant que le bar cherchait des artistes pour animer les soirées, ledit patron lui accorda à nouveau une chance. Shin’ichi se montra alors à nouveau à la hauteur.

Le jeune homme se surprit à aimer ce nouveau train de vie. La journée, il assurait le service avec sa mère, et le soir, sous le regard fier de Haruka qui travaillait toujours, il faisait de la musique. En plus de cela, sur son temps libre, il faisait les quatre cents coups avec son cousin Amaya. Lorsqu’il eut 17 ans, son oncle Masaki lui fit même assez confiance pour lui proposer d’offrir un coup de main dans ses affaires. Shin’ichi était parfois voleur, parfois négociateur, parfois un alibi et souvent il était celui que son oncle envoyait quand il s’agissait d’usurper une identité ou de jouer le rôle de taupe au sein d’un groupe grâce à son don de métamorphomage qu’il contrôlait de mieux en mieux. Et bien sûr, mieux il contrôlait ce don, plus les missions que lui donnaient son oncle étaient importantes.

VII | D'étranges affaires
Les choses allaient pour le mieux pour Shin’ichi jusqu’à l’année de ses 23 ans. Il n’était pas particulièrement désireux de changer quelque chose dans sa vie, il était bien là où il vivait et prenait plaisir à exercer toutes ses activités. Il avait même adopté un chat abandonné qui lui tenait compagnie. Le seul côté “chiant”, si vraiment il devait en citer un, était qu’il devait exercer son anglais, chose qu’il n’avait pas faite depuis qu’il n’allait plus à l’école, et ceci pour aider son oncle. Mais, même là, il parvint rapidement à atteindre un niveau raisonnable où il comprenait décemment la langue et, quand bien même il ne la parlait pas encore très couramment, il pouvait être fier de ses progrès. D’autant plus que son oncle Masaki s’arrangeait pour que son neveu n’aie jamais trop à parler durant ses missions, que ce soit en anglais ou en japonais.

Les choses auraient pu rester encore longtemps comme ça mais, un jour que Shin’ichi et Amaya étaient seuls à la maison, le plus âgé eut l’idée de fouiner dans les affaires de son oncle. De base, il comptait chercher des informations concernant sa prochaine mission, et il trouva bien ce qu’il cherchait… Mais sa curiosité le poussa à fouiller davantage lorsqu’il tomba sur un classeur sur lequel son nom de famille “SASAKI” était inscrit.

Est-ce que Masaki avait gardé la trace de Seiji Sasaki malgré sa promesse ? Ou alors il s’agissait-il là d’autres histoires ? Peut-être même qu'il se trouvait là une explication aux choses que Seiji avaient dites à Haruka lors de leur dernière dispute ?

Et merde, maintenant il se devait de jeter un coup d’œil.

Shin’ichi tomba alors sur les traces du changement d’identité d’une certaine Mao Sasaki et d’un certain Kohaku Wen... Ou plutôt d’une certaine Mao Busujima et de son fils Akutenshi Busujima, de leurs nouveaux noms.

Qui étaient ces personnes ? Pourquoi son oncle leur avait-il tendu la main ? Est-ce qu’ils étaient liés à Seiji Sasaki ? Étaient-ils, possiblement, liés à Shin’ichi lui-même ?

Shin’ichi interrogea son oncle quelques semaines plus tard, après avoir décidé qu’il en avait trop vu pour oublier mais pas assez pour comprendre. Il dû insister un peu et Masaki ne sembla pas trop ravi d’apprendre que Shin’ichi avait fouillé dans ses affaires mais, après tout, il aurait dû s’y attendre, connaissant le caractère de son neveu.
Masaki décida finalement qu’il pouvait faire confiance à Shin’ichi et lui expliqua tout concernant Mao : qu’elle avait été la femme de Seiji, qu’elle était venue le voir avec beaucoup d’argent en échange d’aide pour disparaître du Japon, qu’elle avait été impliquée dans le meurtre de sa sœur et de son beau frère et dans l’enlèvement de son neveu. Que Mao et “Akutenshi” vivaient maintenant en Angleterre et qu’il n’en savait pas plus.

Shin’ichi sembla satisfait mais, en réalité, cette idée lui trotta dans l’esprit un moment encore.

VIII | L'envol de l'oiseau
C’est alors que, sur un coup de tête, Shin’ichi décida de tout quitter. Son travail, sa mère, son oncle, son cousin, ses activités. Il voulait changer d’air. Il voulait changer de vie. Tout à coup la routine commençait à lui peser et il rêvait de quelque chose de nouveau. De recommencer à zéro.

Peut-être était-ce l’habitude qu’il avait pris toute sa vie de changer sans cesse de père, de maison, de train de vie… Peut-être les nouveaux départs étaient-ils devenus une sorte de drogue pour lui. Peut-être même que ça n’avait rien à voir. En tout cas, il vit en l’histoire de Mao et Kohaku une idée, peut-être même un signe. Il irait en Angleterre. Peut-être même rencontrerait-il cet “Akutenshi”, ou cette “Mao”. Peut-être qu’il ne les connaîtrait jamais. Mais en tout cas, il vivrait de nouvelles choses.

Avec l’argent qu’il gardait de côté depuis un petit moment grâce à son travail, et avec beaucoup de courage, Shin’ichi prévint son cousin Amaya de sa décision en lui faisant promettre une chose : après son départ, Amaya en dirait assez à Haruka pour qu’elle ne s’inquiète pas à en mourir mais il n’en dirai pas plus. Après avoir obtenu la parole de son cousin, Shin’ichi partit pour l’Angleterre.

De son côté, Amaya tint sa promesse. Ainsi, Haruka n’eut pas la moindre idée de l’endroit où son fils était parti. Son oncle Masaki fit très vite le lien mais décida de ne pas en parler à sa petite sœur, déjà parce qu’il eut vite fait de deviner que Shin’ichi ne voulait pas que sa mère en sache trop mais surtout parce qu’il savait qu’il avait joué un grand rôle dans le départ de Shin’ichi et il savait que Haruka lui en voudrait atrocement. Masaki et son fils essayèrent de consoler Haruka qui fut prise d’un énorme chagrin suite au départ si soudain et inespéré de son fils, mais elle finirait par se reprendre à la réception d’une lettre de ce dernier lui affirmant être parti “vivre”, pour reprendre ses termes, et que sûrement se verraient-ils à nouveau dans un futur proche. Le départ de Shin’ichi était alors toujours difficile à accepter, mais non plus impossible et Haruka eut la conscience plus tranquille, convaincue que son fils saurait se débrouiller. Il en avait toujours été capable jusque-là après tout.

En Décembre 2001, Shin’ichi fit ses premiers pas en Angleterre, le ventre serré par l’excitation et l’appréhension. Lui aussi espérait alors qu’il saurait s’en sortir loin de sa maison et surtout loin de sa mère dont il n’avait jamais été séparé bien longtemps jusque-là, et ce malgré les rebondissements. Sûrement était-ce là le renouveau qu’il recherchait. C’était décidé : il ne retournerait pas au Japon tant qu’il n’aurait pas pris ce nouveau souffle, et ce pleinement.

VIV | Welcome to England
Décembre ne fût pas très clément envers Shin’ichi qui se vit survivre durant ce mois en faisant ce qu’il faisait de mieux : en volant des objets aux passants afin de les garder pour lui ou de les revendre ensuite. Il se faisait aussi des amis et amants très éphémères, surtout pour squatter chez eux et occuper ses longues journées d'hiver. Cependant, en Janvier 2002, Shin’ichi fit la connaissance de trois personnes qui allaient très vite devenir plus présentes dans son histoire que le reste des personnes rencontrées depuis son arrivée en Angleterre :

D'abord Jem et Clem’ qui deviendront bien vite, respectivement, un sauveur et une amie. Ensuite, Shin’ichi rencontra le garçon dont l’histoire l’avait inspiré à quitter le Japon : Kohaku Wen. Shin’ichi aura d’abord hésité à parler à Kohaku de ce qu’il connaissait de son histoire mais il se trouve que ce dernier était hautain et se comporta en diva très vite lorsque les deux japonais se virent pour la première fois. Shin’ichi décida donc de confier à Kohaku (ou Akutenshi, comme il se faisait appeler) qu’il connaissait beaucoup de choses le concernant mais ne lui donna pas même un indice de plus à ce sujet. Akutenshi s’en alla sans en demander plus et, au fond, Shin’ichi sût qu’ils se retrouveraient.

En Février 2002, Shin’ichi assista à l’ouverture d’un bar à hôtes.ses, le 7e Ciel, à Londres. Non seulement il y retrouva Arès (un sorcier métamorphomage rencontré pour la première fois plus tôt dans cette histoire) à qui il rendrait dorénavant quelques services histoire de s’amuser un peu, mais les choses prenaient également un tournant pour lui.

Shin’ichi créchait alors chez Jem lorsqu’il ne trouvait nulle part d’autre où dormir et/ou manger. Il se familiarisait de plus en plus avec Londres, avec la langue anglaise et avec les habitants et, un soir de Saint-Valentin qu’il n’avait pas mieux à faire, il décida d’assister à la soirée d’ouverture du fameux bar. Là-bas il rencontra Artémis, la gérante dudit bar, qui lui proposa, après avoir tenté de l’engager comme hôte, de le laisser se produire comme musicien, quelques soirs, sur la scène du 7e Ciel. Ravi de jouer à nouveau, Shin’ichi accepta aisément cette offre ce qui le mènera, un soir au bar, à rencontrer un garçon du nom de Elijah Nuñez, lequel se produisait également la même soirée, juste après Shin’ichi. Les deux garçons ne tardèrent pas à s’entendre et à se plaire mutuellement, c’est indéniable, mais est-ce que leur relation irait, un jour, au-delà du flirt…? Voilà qui restait incertain.

Quelques jours après son 24e anniversaire, et grâce à Artémis, Shin’ichi retrouva également des personnes importantes pour lui : son cousin Amaya, sa meilleure amie Hikari et son ex Draken. Les trois étaient apparemment venus le rejoindre en Angleterre ensemble après que Shin’ichi leur ai envoyé des lettres pour leur raconter sa vie à Londres et prendre de leurs nouvelles. Hikari avait son appartement où squattait Draken, et Amaya vivait maintenant chez Artémis, où Shin’ichi passa une nuit qui lui permit de croiser son cousin au matin. Une très agréable surprise,  pour sûr ! Shin’ichi n’en fût que plus épanoui dans sa vie en Angleterre, heureux d’avoir, à présent, ses plus chers amis à ses côtés.


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